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nent eux-mêmes… Si nous ne prenons pas les hommes
au
sérieux quand la détresse de leur existence les a conduits à nous, je
2
e le répète, si nous ne les prenons pas davantage
au
sérieux qu’ils ne le font eux-mêmes, comment aurions-nous le droit de
3
tzsche était relevé. Le tirage du Römerbrief alla
au
vingtième mille. Barth, nommé professeur à l’Université de Bonn, exer
4
: vue d’en bas, une série d’essais sans résultats
au
cours d’une impossible entreprise. » Le christianisme : une impossibl
5
tion cruciale que Barth, après Kierkegaard, remet
au
premier plan de la pensée théologique. C’est de cette situation profo
6
e, ou par exemple une sorte de pendant protestant
au
néo-thomisme. Il est avant tout un rappel violent à la nouveauté éter
7
finitive que le point de vue barthien ? Une prise
au
sérieux du fait de Dieu. Dieu n’est pas un problème, n’est pas l’obje
8
ous les oui et tous les non que nous pouvons dire
au
monde. L’homme ne reçoit son existence véritable que dans la parole q
9
répétant, de cette puissance de sérieux, de prise
au
sérieux des situations humaines telles qu’elles sont, qui seule perme
10
souvent rude ; de cette puissance critique enfin,
au
sens le plus créateur du terme, et qui met en état de crise toutes no
11
it dramatique qui l’a opposé, seul ou à peu près,
au
puissant parti des Chrétiens allemands, fraction de l’hitlérisme qui
12
ceux de Port-Royal !) d’effrayer celui qui vient
au
Christ, peut seule répondre à l’angoisse humaine, tandis que l’optimi
13
nt l’humanité dans un devenir sans issue, aboutit
au
désespoir. » 1. Albert Béguin, « Karl Barth et la situation de l’Ég
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guerre. (C’est par cela surtout qu’il est Suisse,
au
mépris de tous les racismes.) On avait, dans ce groupe, une espèce de
15
e pas ces influences, s’est limité dans son étude
au
calvinisme le plus strict. Par là même, il se rend plus directement a
16
r là même, il se rend plus directement accessible
au
lecteur français. Essayons de marquer les étapes de sa recherche. ⁂ L
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de plus en plus de ces miracles, pour s’attacher
au
seul caractère de Jésus. Mais alors, n’était-ce pas un abus de langag
18
à nous, impies, non point nous qui le rencontrons
au
terme d’une pieuse « élévation ». Et c’est le mystère du Dieu-homme (
19
texte. On ne saurait imaginer rien de plus opposé
au
trop fameux « libre examen » dont les rationalistes ont voulu faire l
20
ené, là comme ancêtre du « fascisme français » ! (
au
camarade Nizan l’honneur de la trouvaille.) Mais il eût certainement
21
e trempe exceptionnelle ; mais non pas un inquiet
au
sens moderne, et le contraire d’un esthète. Comme Nietzsche, avec leq
22
igieux ; toute ma carrière littéraire se rapporte
au
christianisme, et en particulier à ce problème : comment peut-on deve
23
. Des quelques œuvres traduites jusqu’ici, un peu
au
hasard, il faut l’avouer, le Traité du désespoir 3 est de beaucoup la
24
analyse, aucune exaltation de nos démons obscurs.
Au
fond du désespoir, et quelles que soient les formes qu’il revête, du
25
nt les formes qu’il revête, du spleen banal jusqu’
au
péché contre l’esprit, jusqu’au refus d’être sauvé, il y a toujours u
26
pleen banal jusqu’au péché contre l’esprit, jusqu’
au
refus d’être sauvé, il y a toujours une révolte de l’homme contre sa
27
hèse maîtresse de cette œuvre, conduirait l’homme
au
nihilisme absolu : mais ce péril est tout imaginaire. Car seule la co
28
l’empereur et d’une danseuse, Kagawa se convertit
au
christianisme pendant ses études et déclare renoncer à toute fortune.
29
slums. Mais à ce moment le machinisme s’introduit
au
Japon, augmentant la misère avec le nombre des ouvriers. Kagawa fonde
30
? La société de nos jours manifeste une tendance
au
crime. Elle est devenue folle par sa faute, Dieu seul peut la guérir.
31
une compréhension des symboles qui appartiennent
au
génie japonais tel que Claudel nous l’a décrit, mais auquel le génie
32
Au
sujet d’un roman : Sara Alelia (3 novembre 1934)h i Voulez-vous un
33
encore « l’insondable Providence » mise en action
au
gré d’un moraliste qui se donne l’air de l’avoir bel et bien sondée ?
34
ons vivantes du fameux paradoxe luthérien qui est
au
centre de la Réforme : simul peccator et justus. Kierkegaard nous rap
35
sa vie, et désormais l’accompagne en secret tout
au
long de cette chronique. On voit naître et grandir un fils, puis les
36
se d’un grand évêque ou de cette fille de ferme «
au
mince visage de belette » qui enterre son enfant dans la neige avec u
37
ers ».) h. Rougemont Denis de, « [Compte rendu]
Au
sujet d’un roman : Sara Alelia », Les Nouvelles littéraires, Paris,
38
it ne peuvent en somme que donner plus de vigueur
au
langage des faits, cités ici en très grand nombre à chaque page. Fait
39
ts d’une Église légale et particulièrement fidèle
au
roi, ne pouvait nuire au prestige et à l’ordre de l’État. D’autre par
40
particulièrement fidèle au roi, ne pouvait nuire
au
prestige et à l’ordre de l’État. D’autre part, tout ce qui fut entrep
41
un Ubaldini (nonce papal) introduisent en France
au
début du xviie siècle, c’est le virus de l’étatisme totalitaire, c’e
42
e de l’unité à tout prix et dans tous les ordres,
au
mépris de toutes les diversités organiques et fécondes. C’est cette i
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entre la « révocation » et les mesures de « mise
au
pas » prises par Hitler me paraît riche d’enseignements très actuels.
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assez frappant. Il s’agit de la requête adressée
au
roi par des protestants auxquels on refusait l’usage des cimetières (
45
ord11. Un même courant spirituel nous les apporte
au
temps marqué. Peut-être, l’examen de ces « témoins » à la fois si div
46
es tout à fait libérés des disciplines de la foi,
au
moment décisif où, d’autre part, la pensée de son grand disciple et c
47
Prenons-y garde, une nouvelle constellation monte
au
zénith de notre âge. Il s’agit maintenant d’interpréter son signe. ⁂
48
seul acte de l’imposer. Après cet acte, semblable
au
prince Hamlet — autre Danois ! — il tombera, certain d’avoir accompli
49
estion, la supprime implicitement. Il réduit tout
au
général. Mais la Bible, que nous dit-elle ? Elle ne fait pas une théo
50
exemple. Car enfin il n’a pas tué : Dieu l’arrête
au
dernier moment et lui montre un bélier prêt pour le sacrifice… On cé
51
r ; on oublie qu’Abraham fit le chemin lentement,
au
pas de son âne, qu’il eut trois jours de voyage et qu’il lui fallut u
52
tudes, mais il s’attend à Dieu, non à lui-même ni
au
monde. Ainsi, chez Barth et Kierkegaard, nous trouvons le même réalis
53
chapitres très simples, Thurneysen sait atteindre
au
cœur d’une œuvre entre toutes complexe. C’est que, plus nettement enc
54
ski. Je ne saurais mieux répondre qu’en renvoyant
au
livre de M. Thurneysen. La conception « dialectique » de l’homme illu
55
u cliché polémique : la Réforme se voit assimilée
au
« fays ce que vouldras » des Renaissants. Les protestants sont-ils tr
56
s de comparer le rôle de ces témoins théologiques
au
Jean-Baptiste de la Crucifixion de Grünewald, dont la main prodigieus
57
e Weltanschauung à la fois biblique et classique,
au
sens le plus vigoureux de ce terme. En la replaçant dans l’atmosphère
58
esponsabilité de ses paroles. Or, rien ne confère
au
langage une aussi poignante vertu que cette conscience d’une mission
59
Les mystiques allemands du xiiie
au
xixe siècle, par Jean Chuzeville (2 novembre 1935)m n L’esprit oc
60
Jean Chuzeville, Les Mystiques allemands du XIIIe
au
XIXe siècle », Les Nouvelles littéraires, Paris, 2 novembre 1935, p.
61
es que nous réserve le Problème du Bien, c’est qu’
au
moyen d’une méthode « libérale » et partant d’un point de vue « libér
62
’athée et l’orthodoxe desséché — M. Monod recourt
au
fait de son expérience intérieure. Après avoir montré que cette expér
63
irmation répétée que l’auteur « écrit à genoux ».
Au
sous-titre du Problème du Bien, j’apposerais volontiers cet argument
64
Est-il vraiment indispensable, est-il même permis
au
chrétien, de fonder cette Révélation sur le système d’un autre Emmanu
65
ndre des services inappréciables. Elle nous place
au
cœur même du grand débat occidental, celui de la pensée « pure » et d
66
n action. Que trouvera le lecteur profane, et peu
au
fait de la problématique chrétienne, dans cet ouvrage, qui est avant
67
», d’une dialectique sobre et têtue qui va droit
au
point décisif, envisage honnêtement les objections, donne à la thèse
68
arté comme relevant de la seule théologie. Il est
au
cœur de la pensée humaine. Tout homme qui veut penser son existence e
69
choisir. Mais le choix est-il libre ? On retombe
au
débat de Luther et d’Érasme. Le trop prudent humaniste eût-il saisi d
70
ouplesse, d’imprévu et d’aisance, entretient tout
au
long de la lecture une euphorie de l’imagination dont nous pensions q
71
de pur amour, rompt le charme forgé par le péché.
Au
symbole de l’anneau volé, maintenant privé de son pouvoir maléfique,
72
it désignée. La première qu’il croisera en allant
au
village, si elle n’est pas mariée, deviendra sa compagne. Il sort. Il
73
ase de Karl-Artur lâchée, il suffit de la prendre
au
mot : elle commande tout naturellement une suite d’incidents pittores
74
rands romans de Lagerlöf. On y admire, appliquées
au
réel, toutes les vertus subtiles, tout le « métier » de l’écrivain :
75
apport proprement artistique, la création, le don
au
double sens du mot, de l’auteur du triptyque des Löwensköld. Il faut
76
gea, en 1936, ce Journal d’Allemagne , qui, paru
au
printemps dernier, est un des témoignages les plus valables sur le na
77
li de bizarreries, de contradictions, pressenties
au
siècle dernier, mais dont personne n’a osé proposer une explication.
78
a développé le culte de Notre-Dame pour répondre
au
culte de la « Dame » des troubadours. Cet amour courtois ne fleurit q
79
pés avec un lyrisme, un vocabulaire qui resteront
au
cours des siècles ceux des grands mystiques. Ainsi tous les troubadou
80
Mais la passion, par définition, reste extérieure
au
mariage, puisqu’elle a besoin d’obstacles, et ne résiste pas à la fac
81
me comme Révolution. Mais je l’ai un peu délaissé
au
profit d’un drame que j’écris pour l’Exposition de Zurich. Je veux me
82
é à Denis de Rougemont de commenter librement et,
au
besoin, de rectifier ce que je me proposais d’écrire sur lui. Voici c
83
e, et je me sens plutôt du côté du christianisme.
Au
mot « humaniste », je préfère le mot « moraliste ». … illustrée par s
84
avi d’avoir reçu ce prix, malgré une petite ombre
au
tableau. Je viens en effet d’apprendre que je me suis trouvé opposé à
85
i ne saurait être que la nôtre, quand on en parle
au
singulier — étendre à toute la terre ses bienfaits, ses méfaits, ses
86
tier, ils préfèrent nous parler de notre éclipse.
Au
lendemain de la Première Guerre mondiale déclenchée par l’Europe, en
87
rs prédictions semblent confirmées par les faits.
Au
cours des années qui suivent la Première Guerre mondiale, les dictatu
88
e, et même le rendre, à vues humaines, définitif.
Au
surplus, les nouveaux empires et les peuples émancipés proclament déj
89
ur microsillons, elles sont en mesure de résister
au
temps beaucoup mieux que les fresques de Lascaux, les statues grecque
90
ns qu’on croyait endormies sont tirées de l’oubli
au
xxe siècle, si tant d’écoles antiques de sagesse et de mystiques voi
91
le père était devenu protestant, et qui rédigeait
au
British Muséum, pour le Herald Tribune de New York, des articles qui
92
tal. Le marxisme est né en Europe et de l’Europe,
au
carrefour d’un débat séculaire entre la théologie et la philosophie,
93
ous dirai : l’âge de mon premier article. J’étais
au
gymnase de ma ville natale, Neuchâtel. Le trait caractéristique de ce
94
inférieure et méprisable. En même temps je jouais
au
football. J’étais gardien de but. C’était pour moi le poste idéal car
95
ien de but n’intervient qu’aux moments de crises,
au
sommet de l’effort. Plus tard, j’ai appris que Montherlant et Albert
96
lement mon livre L’Amour et l’Occident . L’amour
au
sens de l’amour-passion que j’ai décrit dans mon livre fut quelque ch
97
pposition entre l’amour-passion et le mariage est
au
fond le sujet même de ce livre. J’ai été entraîné à écrire cet ouvrag
98
e profonde de ce que représente la passion. C’est
au
fond contre la vulgarisation du mythe de Tristan que je m’élevais, su
99
nfants, par tous les moyens possibles et qui mène
au
mariage solide, fait pour durer sinon toute la vie, du moins le plus
100
ute la vie, du moins le plus longtemps possible ;
au
mariage conçu comme une œuvre d’art qui demande certains sacrifices.
101
isait un reportage sur Robert Schuman chez moi et
au
Centre européen de la culture à Genève. Arrivé à la frontière, le dou
102
ous voulez, je pense que Dieu n’est pas une cause
au
début de tout mais qu’il est une cause finale de l’humanité, qu’il ap
103
nations. Le mot nation, natio en latin, désignait
au
Moyen Âge, dans une ville universitaire, les colonies d’étudiants ven
104
r de ses frontières actuelles ; breton et flamand
au
nord, allemand à l’est, basque, occitan, catalan et italien au sud, e
105
mand à l’est, basque, occitan, catalan et italien
au
sud, et naturellement le français, imposé comme seule langue officiel
106
s différentes ne peuvent communiquer entre eux qu’
au
moyen d’idéogrammes dessinés dans la paume de leur main, les Européen
107
e, mais encore tout ce que leur histoire y ajouta
au
cours des âges : notions philosophiques grecques, notions juridiques
108
s de l’italien à la fin du Moyen Âge, du français
au
xviiie siècle, de l’allemand des philosophes et des savants au xixe
109
cle, de l’allemand des philosophes et des savants
au
xixe , et de l’anglo-américain de nos jours. Le mot « évêque », par e
110
e a triomphé dans l’enseignement de la géographie
au
xixe , là encore contre toute évidence, mais au service dévot de l’Ét
111
e au xixe , là encore contre toute évidence, mais
au
service dévot de l’État-nation. C’est ainsi qu’on nous a inculqué que
112
eut vérifier qu’on y parle italien des deux côtés
au
sud, français des deux côtés à la hauteur des vallées vaudoises et du
113
des deux côtés. Et la Suisse est née du Gothard,
au
cœur des Alpes. L’unité et les vraies diversités La vérité qu’o
114
centralisée et que ses foyers sont plus nombreux.
Au
Moyen Âge, ces foyers de création sont les universités, à la Renaissa
115
gel ou de Schelling, de Hölderlin ou de Humboldt,
au
moment même où Napoléon fait de la France un désert culturel en mobil