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istianisme : une impossible entreprise. Telle est
bien
la constatation cruciale que Barth, après Kierkegaard, remet au premi
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’homme n’est pas capable par lui-même de faire le
bien
, que la foi seule lui donne la promesse du salut, que cette foi n’est
3
(La grâce n’est pas accordée aux « justes », mais
bien
aux condamnés à mort.) L’homme religieux qui se refuse à cette mort,
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questions les plus gênantes qui soient. ⁂ On l’a
bien
vu récemment, lors du conflit dramatique qui l’a opposé, seul ou à pe
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s une dérive mélancolique dont la source pourrait
bien
être chez les conteurs romantiques allemands, aussi peut-être dans la
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chapitres suivants. L’humour de Pierre Girard est
bien
plus romand que la pompeuse drôlerie de Cingria, lequel n’est Suisse
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ssitôt. Le premier, c’étaient les miracles. Aussi
bien
, se méfiait-on de plus en plus de ces miracles, pour s’attacher au se
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qui touchait à l’opinion publique était pour lui
bien
proche de la mystification. Il eut peut-être ri de se voir présenté t
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: Plains-toi, l’Éternel ne craint rien, il peut
bien
se défendre ; mais comment le pourrait-il quand personne n’ose se pla
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mme ? Parle, élève la voix, parle fort, Dieu peut
bien
parler plus fort, lui qui dispose du tonnerre. Mais le tonnerre est u
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coup et vont où l’Esprit les appelle. Ils partent
bien
souvent sans autre raison que la certitude qui leur vient de pouvoir
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t Balzac ? dites-vous, car vous êtes Français. Eh
bien
, Balzac n’est pas tout le roman. Il n’est même pas tout le roman fran
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dit « sortis du protestantisme » ; « sortis » est
bien
le mot ! C’est-à-dire qu’ils n’ont pas de foi, et qu’est-ce qu’un pro
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tien ? Une histoire où tout le monde « se conduit
bien
» ? Il n’y aurait pas de roman. Une histoire dont le personnage princ
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un moraliste qui se donne l’air de l’avoir bel et
bien
sondée ? Ce serait un conte bleu, ou un volume de la Bibliothèque Ros
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Bibliothèque Rose. Est-ce une histoire qui finit
bien
, comme le croyaient les écrivains anglais du xixe siècle — en conséq
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roman chrétien est d’abord réaliste. Car il faut
bien
connaître la nature et ses abîmes, si l’on veut être à même d’y voir
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e. Vie quotidienne, réalisme, pessimisme. Je vois
bien
les malentendus que font naître ces expressions dans nos esprits enco
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pas de vains prétextes à se glorifier d’un passé
bien
passé, et dont il resterait à prouver qu’on est digne. Le meilleur mo
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ut pas l’œuvre du parti catholique français, mais
bien
des conseillers étrangers des rois et du haut clergé. Il semble bien
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cho à ce style, en notre siècle ?) Mais Casaubon,
bien
moins vindicatif, n’est pas moins grand lorsque, après avoir décrit l
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le et jetés comme des ordures dans un coin. C’est
bien
d’ailleurs. Notre part est en Dieu. Nous sommes citoyens des cieux. L
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des historiens de la pensée ne semblent pas peser
bien
lourd sur ses décisions souveraines. Comment expliquer, par exemple,
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ngélique. Le calvinisme ou le luthérisme, ce sont
bien
moins des normes de pensée que des chemins vers l’Évangile. L’Évangil
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perspectives de « l’univers » calvinien. Il faut
bien
avouer que les commentateurs nous avaient donné jusqu’ici une image a
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e. Mais la beauté des textes cités fait pardonner
bien
volontiers cette erreur de classification. En vérité, les mystiques a
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Le Problème du
bien
(12 septembre 1936)o Couronnant une carrière d’auteur déjà longue
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« tribu ». Il semble que l’auteur du Problème du
Bien
13 se soit fait un glorieux devoir, et peut-être un malin plaisir, de
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un ultime renouveau. À cet égard, le Problème du
Bien
mériterait un examen critique dont le cadre de ma chronique ne saurai
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mes) et je leur propose de méditer le problème du
Bien
. Si des croyants peuvent douter de leur croyance à cause du mal, que
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pprennent à douter de leur incroyance, à cause du
Bien
. D’une part, en effet, dit M. Monod, « l’athéisme n’explique pas la
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r, la Sainteté. Il se brise contre le problème du
Bien
. D’autre part, l’orthodoxie chrétienne, avec son Dieu créateur omnipo
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grandes surprises que nous réserve le Problème du
Bien
, c’est qu’au moyen d’une méthode « libérale » et partant d’un point d
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ale du livre. Ce que nous montre la Nature, c’est
bien
plutôt l’action d’un « démiurge » sauvage, omnivore, amateur de catas
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de pensée, sa démarche insolite et dramatique ont
bien
de quoi retenir le lecteur même incroyant ou ignorant de ces débats.
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ait perdre l’émouvant souci. À cet égard, on peut
bien
dire que M. Monod revient de loin. Les Soliloques dans la nuit, fragm
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de poèmes, d’anecdotes, d’aphorismes. On s’y perd
bien
souvent, on y apprend beaucoup. On craint aussi qu’à la faveur de tan
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« écrit à genoux ». Au sous-titre du Problème du
Bien
, j’apposerais volontiers cet argument : comment un protestant se libè
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t sa marquep. 13. Wilfred Monod, Le Problème du
Bien
: essai de théodicée et journal d’un pasteur, 3 volumes, chez Alcan.
40
e, « [Compte rendu] Wilfred Monod, Le Problème du
bien
», Les Nouvelles littéraires, Paris, 12 septembre 1936, p. 5. p. Un
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utre les destinées de l’Occident. (Je ne fais là,
bien
entendu, qu’une constatation historique.) Remercions donc le courageu
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on prie de croire, d’ailleurs, que ces héros sont
bien
assez complexes pour notre goût moderne ! Et que l’« analyse des moti
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s’aperçoit que la fatalité de la légende a bel et
bien
dominé tous ces êtres, malgré leur scepticisme ou leurs bravades, dan
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souvenirs — dont le charme, d’ailleurs, suffirait
bien
à nous retenir : ils nous permettent de mesurer d’un seul coup d’œil
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ccorde à la femme une prééminence dont l’Église a
bien
senti le danger, puisqu’elle a développé le culte de Notre-Dame pour
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de la chair, goût de la mort que l’on préfère aux
biens
de ce monde, profusion de symboles… Nous retrouvons la religion catha
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rale, mais par l’amour. C’est un idéal qui mérite
bien
certains efforts et certains sacrifices, il me semble. Ne devez-vous
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un roman, dont le titre, La Folle Vertu, illustre
bien
votre pensée ? Oui, je l’ai écrit presque en même temps que L’Amour
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ats-Unis et de l’URSS réunies. Comprenez-moi donc
bien
: personnalisme et fédéralisme, c’est tout un. Enfin, le 28 octobre 1
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apolation des exemples antiques ? Il se pourrait,
bien
au contraire, que notre culture présente des caractères nouveaux, qui
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eule qui soit effectivement devenue universelle.
Bien
d’autres avaient cru cela d’elles-mêmes, avant la nôtre. Elles se tro
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t de manières à la former. Par là même — et c’est
bien
son drame, en même temps que la condition de son « succès » le plus v
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iétique, ce n’est pas Popov qui l’a inventé, mais
bien
un Juif allemand, dont le père était devenu protestant, et qui rédige
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néo-tribalisme, mais au contraire dans l’adoption
bien
trop rapide des formes de vie politique, sociale et économique, élabo
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souvent plusieurs fois par jour la frontière est
bien
fait pour entretenir l’indignation continuelle que j’ai contre les fr
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t par la bouche et va voleter on ne sait pas très
bien
où. Je me dis que l’éternité, l’immortalité, c’est quelque chose qui
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vre sa vocation, si elle la réalise plus ou moins
bien
, elle peut dire qu’elle a réussi sa vie et après cela on ne peut rien
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e croire aux gens que pour moi croire en Dieu est
bien
, ne pas y croire est mal, et vice versa. Pour être complètement sincè
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ette comparaison un peu élémentaire, mais qui dit
bien
ce qu’elle veut dire : comment une cellule de notre corps pourrait cr
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n retour, est fomenté par la culture. Car ce sont
bien
des faits de culture : l’école, aux trois degrés, la presse, les livr
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gt-cinq cultures nationales, puisqu’elle existait
bien
avant la formation, récente nous venons de le voir, de nos États-nati
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on. Tout cela formait une grande culture commune,
bien
antérieure à l’idée même d’État-nation. Mais dira-t-on, le mot « nati