1
et non pour les adaptations, qui voudra recevoir
ce
message ? « L’âme moderne » décontenancée par l’échec de ses idéaux,
2
après la guerre. Aventure étonnante que celle de
ce
commentaire né de la détresse quotidienne d’un obscur pasteur de camp
3
enfin, une réponse. Une réponse plus soucieuse de
ce
qui est vrai que de ce qui rassure, une réponse qui ne veut s’adresse
4
réponse plus soucieuse de ce qui est vrai que de
ce
qui rassure, une réponse qui ne veut s’adresser qu’à ces « questions
5
s bien-disposés et ces timorés dont j’ai parlé. »
Ce
ton ne pouvait pas tromper. Il y avait là un homme, une puissance. Le
6
pas facile de résumer sans la trahir une pensée à
ce
point hostile à tout système. La théologie de Barth se donne en effet
7
jusqu’à saint Paul, tous ceux qui ont su et connu
ce
que nous avons à peu près oublié : que l’homme n’est pas capable par
8
dément « dialectique » de Thérèse d’Avila. Qu’est-
ce
donc en définitive que le point de vue barthien ? Une prise au sérieu
9
sme, du spiritualisme, de l’historicisme, de tout
ce
qui est œuvre de l’homme, pour atteindre l’œuvre du Dieu « tout autre
10
èmes autour desquels s’organisent ces essais. Est-
ce
là de la théologie ? C’est plutôt une réflexion puissante et intrépid
11
e. Nous n’avons rien dit des qualités humaines de
ce
livre, de son éloquence martelante (que les traducteurs ont fort bien
12
t en état de crise toutes nos sécurités morales. (
Ce
n’est qu’à certains degrés de tension que la réalité de nos réalités
13
e. « Ici le paradoxe joue à plein — écrivait-on à
ce
propos dans un récent article1 — la théologie dialectique de Barth à
14
apporter des preuves sérieuses de la fantaisie de
ce
peuple ? Rousseau, Madame de Staël, Constant, Vinet… Cette énumératio
15
Si Toepffer s’attendrit sur ses bonhommes, n’est-
ce
pas une manière de dégonfler les sentencieux ? Une impeccable dignité
16
eux le cœur des femmes, de Girard, et de Cingria,
ce
que vous aurez la chance d’en trouver, une note ici ou là, quelques p
17
peut-être dans la musique de Schubert, dans tout
ce
qui sourd de cette Weltschmerz qui n’a pas de nom dans notre langue,
18
, au mépris de tous les racismes.) On avait, dans
ce
groupe, une espèce de mystique des objets, du détail authentique, de
19
t des mots. Imaginez, dans cette vision du monde,
ce
que donnerait l’usage d’un style savant et poli, coupé de « véhémence
20
ître — une légèreté nouvelle dans l’atmosphère de
ce
pays de pédagogues. J’ai oublié, exprès, de dire que c’est aussi le p
21
N’allons pas commenter à notre tour cette glose.
Ce
qu’il y a d’ailleurs de plus significatif dans le livre, ce sont les
22
a d’ailleurs de plus significatif dans le livre,
ce
sont les motifs qui ont poussé M. Dominicé à l’écrire, et qu’il expos
23
de sa recherche. ⁂ Le protestantisme du début de
ce
siècle accordait à la personne de Jésus une place à juste titre centr
24
r au seul caractère de Jésus. Mais alors, n’était-
ce
pas un abus de langage que de prétendre voir une personne morale dont
25
t par avance les actes caractéristiques ? N’était-
ce
point là selon le mot de Théodore Flournoy, tenter de « faire une gui
26
fleurs des champs et des fleurs de rhétorique ? »
Ce
Jésus « reconstitué » par les historiens négateurs du surnaturel, M.
27
nous « enseigner à révérence ». On peut dire dans
ce
sens que l’exégèse de Calvin est toute didactique : elle veut sans ce
28
ectueux des objections possibles. Il est vrai que
ce
livre est une thèse. Mais il n’est pas moins vrai que Calvin sut parl
29
es grands génies de l’étranger dans la culture de
ce
pays. La présentation d’un esprit de l’envergure de Kierkegaard eut l
30
Que d’impairs n’a-t-on pas commis à l’endroit de
ce
revenant du xixe siècle, depuis quelques années qu’on nous parle de
31
téraires ! Probablement, il s’en fût amusé : tout
ce
qui touchait à l’opinion publique était pour lui bien proche de la my
32
se rapporte au christianisme, et en particulier à
ce
problème : comment peut-on devenir chrétien ? » Car, enfin, l’on ne n
33
re, conduirait l’homme au nihilisme absolu : mais
ce
péril est tout imaginaire. Car seule la connaissance du salut promis
34
ervient, avec la réponse terrible faite à Job. Et
ce
sont alors d’étranges et magnifiques lettres sur la détresse humaine
35
nce. On ne saurait trop insister sur l’utilité de
ce
livre. Il rendra vaines, désormais, les introductions que les différe
36
ici l’exposé judicieux, parfois même bonhomique :
ce
n’est pas le moindre piquant du livre. Fallait-il souhaiter à Kierkeg
37
sans peine : il n’a pas l’air d’avoir pu inventer
ce
qu’il raconte. Cela donne envie d’aller voir. Or, je tiens qu’il n’y
38
a rien de plus urgent pour nous que d’aller voir
ce
qui se passe dans l’œuvre du danois prophétique, ressuscité par l’ang
39
té par l’angoisse moderne. Koch n’a pas simplifié
ce
qui n’est pas simple chez Kierkegaard. Mais il a su le décrire claire
40
aître chez Alcan, traduit par P.-H. Tisseau, sous
ce
titre d’ailleurs inexact : Le Banquet. 6. Søren Kierkegaard, tradui
41
sort en général de toutes les rencontres prévues.
Ce
que je savais du Mouvement m’avait fait espérer, secrètement, autre c
42
nes du Mouvement et cherche à décrire son esprit.
Ce
n’est pas le meilleur livre qu’on ait écrit sur les Groupes. Mais enf
43
r américain, Frank Buchman. On a écrit de lui : «
Ce
qui frappe chez Buchman, c’est son incapacité proprement géniale à pe
44
éologiques qu’implique l’attitude de Buchman. Car
ce
n’est pas assez que de se refuser à parler de théologie sous prétexte
45
esquels nous puissions être le prochain. Et quand
ce
livre n’aurait pas d’autre valeur, il a celle-là, qui compte, de nous
46
qui compte, de nous montrer comment les hommes de
ce
temps peuvent devenir des hommes réels. ⁂ Il se peut que Kagawa soit
47
plaires. Son œuvre s’étend dans les slums. Mais à
ce
moment le machinisme s’introduit au Japon, augmentant la misère avec
48
seul peut la guérir. » Les marxistes n’aiment pas
ce
radicalisme, qui n’est pas conforme à leur doctrine. Ils l’attaquent
49
le roman social. Balzac — et Stendhal, bien sûr —
ce
sera l’honorable, la géniale exception. Il me reste à vous démontrer,
50
géniale exception. Il me reste à vous démontrer,
ce
qui n’est pas trop difficile, que Dostoïevski et Tolstoï sont plus pr
51
les vies les plus dépourvues d’apparences. N’est-
ce
point-là l’image habituelle que l’on se fait de nos climats ? Et voic
52
it pas été révoqué ! — Je vous accorde volontiers
ce
quart. Quel avantage y voyez-vous pour votre foi ? — Oh ! Pas le moin
53
! C’est-à-dire qu’ils n’ont pas de foi, et qu’est-
ce
qu’un protestant sans foi ? Dans toutes leurs œuvres, vous chercherie
54
us. On vient de le traduire du suédois9. ⁂ Qu’est-
ce
qu’un roman chrétien ? Une histoire où tout le monde « se conduit bie
55
ui se donne l’air de l’avoir bel et bien sondée ?
Ce
serait un conte bleu, ou un volume de la Bibliothèque Rose. Est-ce un
56
e bleu, ou un volume de la Bibliothèque Rose. Est-
ce
une histoire qui finit bien, comme le croyaient les écrivains anglais
57
il faut d’abord les trouver là où ils sont. Ainsi
ce
livre est consolant, parce qu’il ne cache rien ; parce qu’il vient no
58
es conventions civilisées — inoubliable création,
ce
Norenius ! — qui prend soin d’elle au temps de son malheur. Puis une
59
ce que, mieux que d’autres, il sait aimer. Et sur
ce
monde tel qu’il est, sur ces vies douloureuses, banales ou touchantes
60
euse, dont on dirait qu’elle est le vrai sujet de
ce
grand livre. Le silence à peu près général de la critique à propos d’
61
ouver qu’on est digne. Le meilleur moyen d’éviter
ce
danger serait sans doute d’envisager l’histoire d’une religion dans l
62
ême, John Viénot laisse délibérément de côté tout
ce
que l’abbé Bremond appelait l’histoire du sentiment religieux, et il
63
ette lacune suscite un Bremond protestant, ne fût-
ce
que pour corriger les souriantes injustices du catholique à l’endroit
64
finissant, n’enlève rien à l’intérêt puissant de
ce
gros volume. Mais aussi, la substance historique qu’il nous offre est
65
tout moment, le lecteur se voit incité à imaginer
ce
qu’il fut advenu de la France si l’édit avait été observé, s’il n’ava
66
estige et à l’ordre de l’État. D’autre part, tout
ce
qui fut entrepris de bon, sous Henri IV, dans le domaine de la politi
67
s très actuels. Chez Louis XIV comme chez Hitler,
ce
n’est pas un souci d’unité religieuse qui domine : la religion leur e
68
fondé que sur la seule volonté du dictateur. Déjà
ce
mot de Mazarin paraît donner comme une formule anticipée du droit « n
69
collet, il n’en faudrait point porter, parce que
ce
n’est point tant la chose défendue que la défense qui fait le crime.
70
termes n’ont, hélas ! pas vieilli. Viénot cite, à
ce
propos, un texte assez frappant. Il s’agit de la requête adressée au
71
éterrez, dit la requête, ne sont point étrangers.
Ce
sont François, vrais François de nature comme vous, mieux que vous d’
72
re le droit naturel, contre l’honnêteté civile !
Ce
recours à un droit universellement humain, n’est-il pas significatif
73
ppressés. (Qui donc, sauf Léon Bloy, fait écho à
ce
style, en notre siècle ?) Mais Casaubon, bien moins vindicatif, n’est
74
ette lecture plus édifié encore que révolté. Mais
ce
n’est pas peu dire. 10. Histoire de la Réforme française, tome II
75
ourd’hui de préciser la direction et la nature de
ce
courant. L’Esprit souffle où il veut. Les prévisions des historiens d
76
? Qui prévoyait, voici dix ans, l’intervention de
ce
génie considérable, la position de cette question plutôt gênante qu’e
77
la vie ? Mais le plus curieux de l’affaire, n’est-
ce
pas que Kierkegaard nous soit présenté aujourd’hui par des philosophe
78
ette œuvre, c’est celle de la foi, dans l’absolu.
Ce
n’est pas encore la question que Kierkegaard adressera plus tard à la
79
tard à la chrétienté de son temps : la foi étant
ce
que j’ai dit – le paradoxe le plus inouï – avez-vous cette foi, êtes-
80
ébat encore avec lui-même. A-t-il la foi ? Qu’est-
ce
que la foi ? Hegel, dont la philosophie obsède à ce moment l’esprit d
81
que la foi ? Hegel, dont la philosophie obsède à
ce
moment l’esprit de Kierkegaard, Hegel esquive la question, la supprim
82
0 ans. Il n’a pas ri — comme Sarah, sa femme — de
ce
miracle. Et maintenant Dieu lui commande d’offrir Isaac en sacrifice
83
es plus différents et vingt fois il échoue devant
ce
paradoxe monstrueux. Il n’y a donc personne de la taille d’Abraham,
84
ysée dans l’introduction de Jean Wahl qui réussit
ce
tour de force d’exposer clairement, sans la trahir, la dialectique «
85
sée protestante saura mesurer la valeur. ⁂ Qu’est-
ce
que la foi ? demandait Kierkegaard dans Crainte et Tremblement. Qu’es
86
t Kierkegaard dans Crainte et Tremblement. Qu’est-
ce
que la vie chrétienne ? demande Karl Barth dans Culte raisonnable don
87
te l’insistance du grand théologien se porte dans
ce
livre sur un seul point : l’homme chrétien reste un homme comme les a
88
ivinisé, échappant en quelque manière aux lois de
ce
monde perdu. Sa sanctification ne doit pas le conduire à je ne sais q
89
ut illusoire ou évasive. Elle consiste d’abord en
ce
que le chrétien se reconnaît de plus en plus pécheur, de plus en plus
90
l’idée centrale de Crainte et Tremblement. Qu’est-
ce
, en effet, que le « chevalier de la foi », sinon celui qui vit pleine
91
t-à-dire en vertu de la transformation promise de
ce
monde. Apparemment il ne diffère des autres en rien. Mais il est orie
92
mme sans cesse mis en question par l’Autre, n’est-
ce
point encore la vision de Dostoïevski ? Ses héros ne viennent-ils pas
93
confins de l’homme. Le grand succès qu’a remporté
ce
petit livre en Allemagne mérite d’être confirmé par notre public litt
94
privée de sens, ou seulement chaotique, morbide.
Ce
que nous avons cherché dans Dostoïevski, c’est la réponse à cette que
95
evski, c’est la réponse à cette question : qu’est-
ce
qu’un homme ? Et cette réponse, il nous l’a donnée en nous découvrant
96
e une plaie béante le problème de leur existence,
ce
problème qu’ils ne peuvent résoudre jusqu’à ce que, dans leur maladie
97
e, ce problème qu’ils ne peuvent résoudre jusqu’à
ce
que, dans leur maladie justement, percevant leur question dernière, i
98
ciser, à propos d’une de mes récentes chroniques,
ce
qu’il fallait entendre par le protestantisme de Dostoïevski. Je ne sa
99
olémique : la Réforme se voit assimilée au « fays
ce
que vouldras » des Renaissants. Les protestants sont-ils trop maigres
100
une barbiche pointue et un profil coupant ? N’est-
ce
pas assez pour juger son système ? Ne sait-on pas que les gros hommes
101
nt et la complexion de l’auteur de l’Institution.
Ce
qui ne fait guère honneur à notre liberté d’esprit. Mais je m’en voud
102
ce culturelle qui marque la plupart des écrits de
ce
temps, au moment où certaine renaissance du calvinisme laisse espérer
103
raisons qui, du point de vue protestant, rendent
ce
parallèle irrecevable. Les grands théologiens de la Réforme ne sont p
104
ondamentale pour toute la pensée réformée. Qu’est-
ce
qu’un témoin ? C’est un homme qui n’est pas l’inventeur de son messag
105
elà de lui-même, au-delà des formules humaines de
ce
message, à la réalité qui le juge et nous sauve. Faire retour à Calvi
106
qui le juge et nous sauve. Faire retour à Calvin,
ce
n’est pas faire retour à certaines formules dogmatiques ; mais c’est,
107
tion évangélique. Le calvinisme ou le luthérisme,
ce
sont bien moins des normes de pensée que des chemins vers l’Évangile.
108
imer à nos mesures humaines et littéraires ; mais
ce
qui importe plus que tout, c’est d’indiquer d’abord la « clé » qui do
109
qui donne leur exacte valeur à nos variations sur
ce
thème. Et cette clé, c’est la vocation que Jean Calvin reçut de réfor
110
blique et classique, au sens le plus vigoureux de
ce
terme. En la replaçant dans l’atmosphère violente et trouble de la Re
111
me antichrétien et c’est le Traité des scandales.
Ce
troisième traité n’avait jamais été réimprimé depuis sa parution en 1
112
our nuire à l’Évangile et le diffamer comment que
ce
soit ». Il y a ceux pour lesquels les dogmes sont autant d’occasions
113
mes sont autant d’occasions de chopper : Quant à
ce
que la Prédestination est comme une mer de scandales, d’où vient cela
114
ée ? Calvin n’est guère partisan, on le voit, de
ce
fameux libre examen dont on persiste à lui attribuer l’invention, par
115
nt sous la croix, tant qu’elle aura à cheminer en
ce
monde. Voici enfin les « libertins », ceux que nous appelons libérau
116
Mais toutes les richesses de style que produisit
ce
siècle bouillonnant ont passé dans l’attaque de Calvin : il a su pren
117
à l’adversaire ses meilleures armes. Au sujet de
ce
style, dont l’exemple n’est pas l’un des plus négligeables que compor
118
Épître, sobre et grave dans le Traité de la Cène,
ce
style garde partout les vertus qui, sans doute, font le plus grand dé
119
té vigoureuse dans l’exposé des sic et non, enfin
ce
ton naturel de grandeur qui s’accommode des plus savoureux contrastes
120
l revenir vers les chefs pour apprendre à nouveau
ce
que parler veut dire. Ensuite, n’oublions pas que la plupart des écri
121
limites charnelles et temporelles ». C’est aussi
ce
que dit l’Évangile, où il n’est pas question de mysticisme. Ceci marq
122
s. Il est grand temps que nous rendions hommage à
ce
ver sacrum de l’esprit germanique. Il est grand temps que nous relevi
123
, de soutenir les causes les plus vilipendées par
ce
furieux censeur païen. Qu’il suffise de rappeler que le nom de Wilfre
124
e la problématique particulière à une école — est-
ce
trop dire — qui va de Schleiermacher à Harnack, en passant par Charle
125
dresse pas aux spécialistes, ni à l’Église, comme
ce
serait le devoir d’un traité dogmatique. Je m’adresse aux chrétiens,
126
du Mal ». Notons que cette position du problème,
ce
double front contre l’athéisme et contre le dogmatisme, définit d’emb
127
t, c’est Dieu le Père, révélé par le Fils, et non
ce
Dieu omnipotent du dogme. En effet, Dieu n’est pas dans la Nature, il
128
e ni l’auteur : voilà la thèse capitale du livre.
Ce
que nous montre la Nature, c’est bien plutôt l’action d’un « démiurge
129
es périssent par accident, la terre tremble : est-
ce
là l’œuvre du Dieu d’amour dont parle l’Évangile ? « La fourmi périss
130
voilà qui pose à M. Monod le problème central de
ce
livre. Faudra-t-il donc revenir à Marcion, hérétique condamné par tou
131
iants quant à la doctrine religieuse : voilà tout
ce
qui nous est accessible d’une œuvre dont on sait pourtant qu’elle a c
132
luthérienne, le Traité du serf arbitre 14. Ne fût-
ce
que sur le plan de la culture générale, une telle publication est app
133
mieux incarné la volonté de pensée militante que
ce
petit moine qui, à Worms, osa dresser contre l’opportunisme impérial
134
guerre ouverte du Dieu de la foi et du Prince de
ce
monde ; nécessité du témoignage, et du témoignage fidèle, certifié au
135
gner le salut par ses propres efforts de volonté,
ce
n’est pas ici le lieu de l’examiner. Notons seulement, pour écarter l
136
rmes radicaux, vraiment sérieux, se voit acculé à
ce
dilemme, ou plutôt à l’acceptation simultanée de ses deux termes. Et
137
l’on essaie d’en tirer de la vie. Mais ne serait-
ce
pas que l’on ne sait plus créer de la vie ? On s’efforce de la décrir
138
omancier moderne apparaît étrangement dépourvu de
ce
pouvoir « fabulateur » qu’il était censé détenir. (Déjà M. Weidlé, da
139
trop souvent, il faut le dire, à tenir pour vrai
ce
que l’on juge le plus bas. Ainsi l’on en vient peu à peu, par désir d
140
t. C’est une légende encore qui donne le départ à
ce
roman des Löwensköld, et porte sur lui de grandes ombres. Il y puise
141
d’une tradition. À vrai dire, on ne croit guère à
ce
pouvoir mortel d’un anneau dérobé dans une tombe (L’Anneau des Löwens
142
oman romantique de la grande tradition. Mais tout
ce
pittoresque humain revêt un drame spirituel, le drame de l’absolu chr
143
aller à sa perte et à y conduire les autres ». À
ce
moment aussi, l’on s’aperçoit que la fatalité de la légende a bel et
144
par une énorme tache de vin. Faudra-t-il accepter
ce
martyre ? Déjà, le jeune homme s’y résigne… À quelques pas de lui, el
145
le héros, sans nulle invraisemblance, il faut que
ce
héros soit un croyant d’une certaine trempe. Derrière Karl-Artur, en
146
les origines biographiques, les sources vives de
ce
jaillissement d’inventions. Morbacka, c’est comme une anthologie de s
147
sans doute, susciter des polémiques passionnées.
Ce
jeune écrivain suisse, qui joint le souci de l’actualité et le goût d
148
s une ville universitaire où il rédigea, en 1936,
ce
Journal d’Allemagne , qui, paru au printemps dernier, est un des tém
149
, souple, il a la réserve affable des Suisses, et
ce
sourire des lèvres qui semble excuser le sérieux du regard. Il rit ma
150
à écrire mon livre, je voulais simplement étudier
ce
mythe et analyser la crise du mariage à notre époque. Mais plus je re
151
du roman, plus je me sentais gêné, mal à l’aise.
Ce
Tristan et cette Iseut qui restent indifférents pendant leur première
152
à cette conviction, que je suis prêt à défendre :
ce
que Tristan et Iseut aiment, c’est le fait d’aimer. Jamais Tristan ne
153
ir, goût de la mort que l’on préfère aux biens de
ce
monde, profusion de symboles… Nous retrouvons la religion cathare, te
154
Tristan et Iseut, qui pose pour la première fois
ce
fameux triangle, le mari, la femme et l’amant, qui est le sujet essen
155
mariage se modifie profondément, croyez-vous que
ce
fameux triangle, qui suppose en définitive le mariage, puisse encore
156
s que nous sommes à une époque de transition, que
ce
mythe risque de disparaître. Mais c’est encore lui qui pèse sur toute
157
fabuleuse et Les Personnages du dram e. Et en
ce
moment, à quoi travaillez-vous ? J’ai en chantier un livre sur La Réf
158
ermitage et y mourut. C’est un beau sujet. N’est-
ce
pas ? Ce drame, avec musique d’Honegger, sera représenté dans un théâ
159
et y mourut. C’est un beau sujet. N’est-ce pas ?
Ce
drame, avec musique d’Honegger, sera représenté dans un théâtre en pl
160
querelles que pourraient me chercher les savants.
Ce
qui me touche, c’est que mon livre, paru il y a huit jours, m’a déjà
161
res troublés à vivre à deux sans trop se blesser,
ce
sera ma plus belle récompense. Le véritable esprit chrétien, la vérit
162
esprit chrétien, la véritable intelligence, n’est-
ce
pas de voir les limites d’où l’on ne peut s’échapper ? u. Rougemon
163
e commenter librement et, au besoin, de rectifier
ce
que je me proposais d’écrire sur lui. Voici ce qu’a donné cette entre
164
er ce que je me proposais d’écrire sur lui. Voici
ce
qu’a donné cette entrevue. Né en 1906 à Neuchâtel, Denis de Rougemont
165
ours. Montesquieu, Pascal étaient des essayistes.
Ce
n’est pas que je veuille me comparer à eux, mais la forme est la même
166
e doctrine humaniste… Humaniste ? Je n’aime guère
ce
terme. On a tendance à opposer humanisme et christianisme, et je me s
167
condition, celle d’écrire en rentrant exactement
ce
que je pensais du nazisme. J’en ai effectivement pensé et dit beaucou
168
erions ainsi 350 millions d’Européens solidaires,
ce
qui représente presque autant que les populations des États-Unis et d
169
n la formule consacrée, je suis ravi d’avoir reçu
ce
prix, malgré une petite ombre au tableau. Je viens en effet d’apprend
170
qui est un ami très cher et un grand écrivain. À
ce
propos, savez-vous où Ionesco a trouvé le sujet de son Rhinocéros ? D
171
existence même. Mais France, Angleterre, Russie,
ce
seraient aussi de beaux noms. Lusitania aussi est un beau nom. Et nou
172
suffirait aujourd’hui pour les mettre à l’abri de
ce
genre d’illusion. Nous, les Européens du xxe siècle, nous savons bie
173
t même parfois nos dictatures. Et nous savons que
ce
mouvement d’imitation s’opère à sens unique et n’est plus réversible.
174
et n’est plus réversible. Mais comment expliquer
ce
phénomène sans précédent dans toute l’Histoire ? Nous avons vu que la
175
dit plus raffinées, aient connu pareille fortune.
Ce
sont les lois de Minos, de Dracon et de Solon, venues de la Crète et
176
de la Crète et de l’Égypte ancienne par la Grèce,
ce
sont le Décalogue et les Béatitudes, c’est enfin le code de Justinien
177
éterminée. Et les autres n’en savaient rien. Mais
ce
fut plus souvent l’agression d’une civilisation rivale, plus primitiv
178
» Or, le marxisme n’est pas un apport soviétique,
ce
n’est pas Popov qui l’a inventé, mais bien un Juif allemand, dont le
179
c’est l’URSS qui a introduit dans l’Empire emmuré
ce
nouveau cheval de Troie occidental : la technique, et tout ce qu’elle
180
heval de Troie occidental : la technique, et tout
ce
qu’elle entraîne dans les mœurs et les modes de penser d’une nation.
181
ns cette Lettre , Denis de Rougemont montre tout
ce
qui rapproche et tout ce qui divise les États de l’Europe ; il fixe é
182
de Rougemont montre tout ce qui rapproche et tout
ce
qui divise les États de l’Europe ; il fixe également un programme pou
183
ée entre les influences françaises et allemandes,
ce
qui est très suisse, par définition. 17 ans, c’est le moment où j’ai
184
rieusement chez moi. J’ai fini par comprendre que
ce
sentiment venait de ce que j’avais des ancêtres dans tous ces pays-là
185
ai fini par comprendre que ce sentiment venait de
ce
que j’avais des ancêtres dans tous ces pays-là. Si je regarde l’ascen
186
mbreuses et passionnantes pages à l’amour. Qu’est-
ce
que l’amour pour vous ? L’amour c’est tout. Pour moi c’est plus spéci
187
assion et le mariage est au fond le sujet même de
ce
livre. J’ai été entraîné à écrire cet ouvrage par toute une suite de
188
eaucoup impressionné. J’ai tâché de suivre un peu
ce
qui se passait dans la vie de ces gens qui m’avaient fait des confide
189
ment de retarder les divorces de quelques années,
ce
qui provoquait pas mal de souffrances, mais peut-être aussi des prise
190
divorce. Depuis lors je n’ai cas cessé de récrire
ce
livre. Mon deuxième livre sur ce thème, Comme toi-même , qui est édi
191
cessé de récrire ce livre. Mon deuxième livre sur
ce
thème, Comme toi-même , qui est édité en livre de poche sous le titr
192
ait élever les gens dans une méfiance profonde de
ce
que représente la passion. C’est au fond contre la vulgarisation du m
193
rriver à un homme. Aujourd’hui, je suis parvenu à
ce
point qu’il y a deux morales, l’une qu’il faut enseigner aux enfants,
194
parfaitement que quand il commence une œuvre, que
ce
soit un tableau, une sculpture ou un livre, cela lui imposera des dis
195
urable. Si je fais un plaidoyer pour la fidélité,
ce
n’est pas au nom d’une morale puritaine, comme certains l’ont cru, ma
196
mme est amené à être créateur d’une œuvre, ne fût-
ce
que de soi-même et surtout de son couple. Je pense que c’est l’œuvre
197
à Genève. Arrivé à la frontière, le douanier a eu
ce
mot admirable : « Ah ! ça, c’est l’Europe !… passez… » Le fait d’être
198
e définition de la gloire ? C’est le salut. C’est
ce
qui vient après la mort. C’est l’accomplissement. C’est un triomphal
199
sommes déjà maintenant. Plutôt que de me demander
ce
que c’est que la mort, je m’interroge sur ce qu’est la vie. Là, je pe
200
nder ce que c’est que la mort, je m’interroge sur
ce
qu’est la vie. Là, je peux dire quelque chose : c’est un certain laps
201
e. J’ai écrit des centaines de pages de notes sur
ce
que ce mot Dieu peut évoquer pour l’esprit d’un homme du xxe siècle,
202
écrit des centaines de pages de notes sur ce que
ce
mot Dieu peut évoquer pour l’esprit d’un homme du xxe siècle, moi, p
203
précision qui est intéressante ; en évitant tout
ce
qui peut avoir l’air de faire croire aux gens que pour moi croire en
204
icultés à ne pas croire en Dieu qu’à y croire, et
ce
n’est pas peu dire. Cela veut peut-être dire que le problème est mal
205
jourd’hui disent qu’ils ne tiennent pas du tout à
ce
que le monde ait un sens, à ce que notre vie ait un sens, à ce que l’
206
nent pas du tout à ce que le monde ait un sens, à
ce
que notre vie ait un sens, à ce que l’humanité ait un sens, puis ils
207
de ait un sens, à ce que notre vie ait un sens, à
ce
que l’humanité ait un sens, puis ils finissent par vous faire un peti
208
scientifique. On pourrait leur demander : Qu’est-
ce
que cela veut dire pour vous, la vie, s’il n’y a aucun sens à rien ?
209
comparaison un peu élémentaire, mais qui dit bien
ce
qu’elle veut dire : comment une cellule de notre corps pourrait croir
210
e de notre corps pourrait croire à l’existence de
ce
corps ? Elle n’a aucun moyen d’en prendre connaissance. Elle peut sav
211
tique, en retour, est fomenté par la culture. Car
ce
sont bien des faits de culture : l’école, aux trois degrés, la presse
212
ence historique — que leur nation est immortelle,
ce
qui suggère qu’elle aurait existé de toute éternité ; alors qu’en vér
213
Mais dira-t-on, le mot « nation » désignait, dès
ce
temps, ceux qui parlaient même langue ? Oui, mais il n’était pas ques
214
commune origine indo-européenne, mais encore tout
ce
que leur histoire y ajouta au cours des âges : notions philosophiques
215
à rien, ne protège contre rien, n’arrête rien de
ce
qu’il faudrait arrêter — tempêtes, épidémies, pollution de l’air et d
216
avec les conformistes de leur propre nation, etc.
Ce
ne sont pas nos appartenances nationales qui nous diversifient vraime
217
ion et renouvellent les données communes. Or dans
ce
jeu entre les grands courants et les foyers locaux, entre l’unité et