1
contradictions inouïes de la vie, et leur parler
du
message non moins inouï de la Bible, de cette Bible qui se pose comme
2
i de Marx et de Nietzsche était relevé. Le tirage
du
Römerbrief alla au vingtième mille. Barth, nommé professeur à l’Unive
3
a pensée barthienne dans son plein développement,
du
moins de ses thèmes initiaux, de sa « problématique » particulière. I
4
, avec une sobriété peu rassurante, une théologie
du
correctif. Disons tout de suite que les corrections qu’elle apporte c
5
vient à nous, mais auquel l’homme ne peut aller.
Du
totaliter aliter. Si donc la tâche du théologien est de parler de Die
6
peut aller. Du totaliter aliter. Si donc la tâche
du
théologien est de parler de Dieu, il s’avère qu’en tant qu’homme il n
7
e le bien, que la foi seule lui donne la promesse
du
salut, que cette foi n’est pas le couronnement de sa « vie religieuse
8
e le point de vue barthien ? Une prise au sérieux
du
fait de Dieu. Dieu n’est pas un problème, n’est pas l’objet de nos re
9
le de Dieu. Insuffisance radicale de l’humanisme,
du
piétisme, du moralisme, du spiritualisme, de l’historicisme, de tout
10
nsuffisance radicale de l’humanisme, du piétisme,
du
moralisme, du spiritualisme, de l’historicisme, de tout ce qui est œu
11
dicale de l’humanisme, du piétisme, du moralisme,
du
spiritualisme, de l’historicisme, de tout ce qui est œuvre de l’homme
12
qui est œuvre de l’homme, pour atteindre l’œuvre
du
Dieu « tout autre ». Distinction radicale entre toutes les paroles hu
13
Parole qui vient de Dieu à l’homme. Universalité
du
rapport établi entre Dieu et l’homme, que l’homme le sache ou non, l’
14
uissance critique enfin, au sens le plus créateur
du
terme, et qui met en état de crise toutes nos sécurités morales. (Ce
15
ntes qui soient. ⁂ On l’a bien vu récemment, lors
du
conflit dramatique qui l’a opposé, seul ou à peu près, au puissant pa
16
uation de l’Église allemande », Revue d’Allemagne
du
15 septembre 1933. a. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Karl Bar
17
nat, mais plutôt à ces albums illustrés, ancêtres
du
dessin animé et des Eugène de Cocteau, où nous voyons gesticuler, non
18
les de Monsieur Crépin, et la silhouette élégante
du
Dr Festus, toujours si digne dans l’adversité, bien qu’il lui arrive
19
attitudes de ses héros, en dépit des carambolages
du
sort. Il y a donc Toepffer. Puis on tombe sur Édouard Rod, qui entrer
20
t d’abord de poètes. Je crains même de leur faire
du
tort en écrivant qu’ils sont drôles. (Des gens viennent vous dire : t
21
r aimé Charlot, celui des Lumières de la Ville et
du
Cirque. Les héros de Pierre Girard sont de doux ahuris, qui partent d
22
dont nous rions faute de réflexe appris. L’humour
du
romantique jaillit des échecs du sentiment. Et certes, c’est le senti
23
appris. L’humour du romantique jaillit des échecs
du
sentiment. Et certes, c’est le sentiment d’abord qui nous retient che
24
z, ou relisez, dans la Rose de Thuringe, le récit
du
mariage de Virginie présidé par son oncle âgé de 102 ans (« Il avait
25
l’humour absolument original. Cingria fit partie
du
groupe des Cahiers vaudois, réuni autour de Ramuz pendant la guerre.
26
ans ce groupe, une espèce de mystique des objets,
du
détail authentique, de l’aspect brut des choses et des mots. Imaginez
27
s choses et des mots. Imaginez, dans cette vision
du
monde, ce que donnerait l’usage d’un style savant et poli, coupé de «
28
de trivialités qualifiées, et vous aurez une idée
du
comique de Cingria. Un humour romand… Trois auteurs seulement, me dir
29
s Calvin comme un simple commentaire de la pensée
du
réformateur. N’allons pas commenter à notre tour cette glose. Ce qu’i
30
r les étapes de sa recherche. ⁂ Le protestantisme
du
début de ce siècle accordait à la personne de Jésus une place à juste
31
ésus « reconstitué » par les historiens négateurs
du
surnaturel, M. Dominicé n’a pas de peine à montrer qu’il devenait « f
32
dix-neuf siècles qui nous séparent de l’Évangile.
Du
même coup, l’expérience religieuse, dialogue vivant avec le Christ de
33
ments, une solution ? Non point : un renversement
du
problème. Calvin ne fonde pas notre vie religieuse sur notre amour po
34
e d’une pieuse « élévation ». Et c’est le mystère
du
Dieu-homme (du Christ-Jésus) hors duquel toute communion est impossib
35
« élévation ». Et c’est le mystère du Dieu-homme (
du
Christ-Jésus) hors duquel toute communion est impossible. Mystère don
36
ndalise pas. » ⁂ Retrouver cette réalité, c’était
du
même coup pour notre auteur, échapper aux faux problèmes du modernism
37
up pour notre auteur, échapper aux faux problèmes
du
modernisme et revenir à l’orthodoxie réformée. Non point comme on rev
38
n actes. C’est l’un des traits les plus frappants
du
Calvin commentateur des évangiles, tel que nous le restitue M. Domini
39
ue le texte sacré nous adresse. Tout au contraire
du
critique moderne, qui se pose en juge du texte, Calvin n’admet et ne
40
ontraire du critique moderne, qui se pose en juge
du
texte, Calvin n’admet et ne pratique qu’une « exégèse d’obéissance »
41
dont les rationalistes ont voulu faire l’apanage
du
protestantisme. L’ouvrage de M. Dominicé s’inspire évidemment des mêm
42
à souhaiter avec nous que le retour des doctrines
du
xvie siècle renouvelle jusque dans le style la verve créatrice de la
43
rs n’a-t-on pas commis à l’endroit de ce revenant
du
xixe siècle, depuis quelques années qu’on nous parle de lui dans les
44
ci comme individualiste forcené, là comme ancêtre
du
« fascisme français » ! (au camarade Nizan l’honneur de la trouvaille
45
iliste, un esthète retors et tourmenté, l’ancêtre
du
gidisme et de l’« inquiétude » littéraire. Kierkegaard, avant tout, e
46
ci, un peu au hasard, il faut l’avouer, le Traité
du
désespoir 3 est de beaucoup la plus centrale, la plus révélatrice, ma
47
us révélatrice, mais aussi la plus propre à créer
du
malentendu. Le titre même, que lui a donné le traducteur, prête à cer
48
Kierkegaard apporte dans l’analyse psychologique
du
désespoir, considéré comme une maladie universelle ne doit pas nous t
49
iverselle ne doit pas nous tromper sur le dessein
du
livre. Nul romantisme dans cette analyse, aucune exaltation de nos dé
50
aucune exaltation de nos démons obscurs. Au fond
du
désespoir, et quelles que soient les formes qu’il revête, du spleen b
51
r, et quelles que soient les formes qu’il revête,
du
spleen banal jusqu’au péché contre l’esprit, jusqu’au refus d’être sa
52
condition telle que Dieu l’a voulue, une négation
du
paradoxe de l’Amour. L’universalité du désespoir, qui est la thèse ma
53
e négation du paradoxe de l’Amour. L’universalité
du
désespoir, qui est la thèse maîtresse de cette œuvre, conduirait l’ho
54
il est tout imaginaire. Car seule la connaissance
du
salut promis par le Christ peut nous amener à l’aveu de la réalité de
55
st révélée par l’Évangile qui sauve. ⁂ La lecture
du
Traité n’est pas des plus aisées. Les termes hégéliens qui abondent d
56
ans les premiers chapitres donnent à cette partie
du
livre une apparence abstraite qui contraste singulièrement avec le ré
57
contraste singulièrement avec le réalisme brutal
du
sujet. Que le lecteur, pourtant, ne se laisse point arrêter par des d
58
Dieu peut bien parler plus fort, lui qui dispose
du
tonnerre. Mais le tonnerre est une réponse, une explication certaine,
59
nuques ! Nous voici plus près de Shakespeare que
du
piétisme sentimental et de l’unctio spiritualis des dévots… Mais plus
60
ible par le traducteur). Mais il ne s’agit là que
du
premier volet d’un triptyque dont il nous faut attendre les deux autr
61
emble des écrits de Kierkegaard, et qui est celle
du
Point de vue explicatif. Le livre de Carl Koch est la démonstration d
62
, peu suspect de complaisance pour les subtilités
du
« Séducteur », et qui n’a pas la tête philosophique. Cette monographi
63
sympathique qu’un « honnête homme » peut espérer.
Du
mélange d’humour et d’angoisse insondable qui nous bouleverse à la le
64
même bonhomique : ce n’est pas le moindre piquant
du
livre. Fallait-il souhaiter à Kierkegaard une introduction plus systé
65
ous que d’aller voir ce qui se passe dans l’œuvre
du
danois prophétique, ressuscité par l’angoisse moderne. Koch n’a pas s
66
act : Le Banquet. 6. Søren Kierkegaard, traduit
du
danois par A. Nicolet et F. B. Janson (Éditions « Je sers »). e. Ro
67
ssisté cet hiver, à Paris, à l’une des rencontres
du
Mouvement : il y avait là une vingtaine de personnes, un pasteur, une
68
des difficultés intimes, d’entrer dans le concret
du
christianisme. Une dizaine d’entre nous parlèrent, sans artifices ni
69
e toutes les rencontres prévues. Ce que je savais
du
Mouvement m’avait fait espérer, secrètement, autre chose, peut-être d
70
ie, Vies transformées 7, qui raconte les origines
du
Mouvement et cherche à décrire son esprit. Ce n’est pas le meilleur l
71
doit, entre autres, un ouvrage fameux sur l’Armée
du
salut.) Le Mouvement des Groupes est né après la guerre, de l’activit
72
ientifiques, etc. Il voit la réalité fondamentale
du
christianisme primitif dans le contact d’homme à homme, dans la confe
73
nourrit leurs entretiens. À lire certains récits
du
meilleur livre qu’on ait fait sur le Mouvement, For Sinners only (Pou
74
vivre une théologie équivoque. À quoi les membres
du
Mouvement des Groupes peuvent répondre que leur œuvre se développe da
75
s de l’histoire contemporaine. Kagawa est le chef
du
Jeune Japon, l’écrivain le plus fécond et le plus populaire de son pa
76
u’il n’aura pas d’habitation plus vaste que celle
du
plus pauvre habitant du quartier, et non content d’y vivre dans un dé
77
tion plus vaste que celle du plus pauvre habitant
du
quartier, et non content d’y vivre dans un dénuement absolu, ouvre sa
78
es ouvriers. Kagawa fonde la fédération japonaise
du
travail et prend la tête du mouvement ouvrier. Il conduit une premièr
79
fédération japonaise du travail et prend la tête
du
mouvement ouvrier. Il conduit une première grève de 30 000 dockers et
80
suivant une échelle de salaires basés sur l’état
du
marché. » On le met en prison. Il y écrit en treize jours un roman :
81
n des paysans. Il évangélise. Il devient le « fou
du
Christ ». À peine a-t-il réussi à faire reconnaître légalement le syn
82
à qui lance une campagne pour la christianisation
du
Japon, une autre contre la guerre de Chine. « La société contemporain
83
ra également évoqué par Rougemont dans un article
du
Semeur paru en mai 1935.
84
u’à Gide, en passant par Constant. Quand on parle
du
roman, vous ne voyez que Balzac et Zola. Je vois aussi le pasteur Ste
85
e psychologues. Ils sont, comme l’on dit « sortis
du
protestantisme » ; « sortis » est bien le mot ! C’est-à-dire qu’ils n
86
, de Mme Hildur Dixelius. On vient de le traduire
du
suédois9. ⁂ Qu’est-ce qu’un roman chrétien ? Une histoire où tout le
87
stoire dont le personnage principal est « la main
du
Seigneur », ou encore « l’insondable Providence » mise en action au g
88
it bien, comme le croyaient les écrivains anglais
du
xixe siècle — en conséquence de quoi les romans des « païens », d’un
89
es, si l’on veut être à même d’y voir les marques
du
surnaturel. La grâce n’intervient pas ailleurs que dans l’« abîme ».
90
ent d’abord dans l’œuvre d’art à certaine qualité
du
pessimisme qui s’en dégage : pessimisme jamais cynique et désespoir j
91
tion. J’y vois une suite d’illustrations vivantes
du
fameux paradoxe luthérien qui est au centre de la Réforme : simul pec
92
ion. (C’est un des grands pouvoirs des romanciers
du
Nord que d’introduire la durée d’une vie comme protagoniste du drame.
93
’introduire la durée d’une vie comme protagoniste
du
drame.) Des fragments du journal de Sara commentent et rythment le dé
94
e vie comme protagoniste du drame.) Des fragments
du
journal de Sara commentent et rythment le déroulement de cette légend
95
en plus grave. À chacun sa réalité : elle dépend
du
regard qu’on porte sur le monde. Le regard « objectif » de nos natura
96
Hildur Dixelius von Aster : Sara Alelia, traduit
du
suédois par Anne-Marie des Courtis. (Éditions « Je sers ».) h. Roug
97
1934, p. 3. i. Une note de lecture plus courte
du
même roman a également paru dans le Journal de Genève du 25 mai 1934.
98
roman a également paru dans le Journal de Genève
du
25 mai 1934.
99
perspective de sa théologie ; le rappel constant
du
dogme suffirait, dans le cas de l’Église protestante, à rétablir la v
100
forme, sans les rapporter à l’évolution parallèle
du
dogme dans l’Église. De même, John Viénot laisse délibérément de côté
101
té tout ce que l’abbé Bremond appelait l’histoire
du
sentiment religieux, et il nous sera permis de souhaiter que cette la
102
ût-ce que pour corriger les souriantes injustices
du
catholique à l’endroit de Calvin. John Viénot, pasteur et professeur
103
systématique qui restera la marque des historiens
du
xixe siècle finissant, n’enlève rien à l’intérêt puissant de ce gros
104
cette lecture, passionnante non seulement à cause
du
pittoresque violent des faits, non seulement à cause des plongées dir
105
le permet d’opérer dans la vie publique et privée
du
xviie siècle, mais encore parce que, à tout moment, le lecteur se vo
106
onsidérablement l’opinion que nous pouvions avoir
du
« grand siècle » tel que nous l’ont décrit les fervents de Louis XIV
107
La persécution des protestants ne fut pas l’œuvre
du
parti catholique français, mais bien des conseillers étrangers des ro
108
, mais bien des conseillers étrangers des rois et
du
haut clergé. Il semble bien que la pensée dominante, dans toute cette
109
ini (nonce papal) introduisent en France au début
du
xviie siècle, c’est le virus de l’étatisme totalitaire, c’est l’idée
110
u qui ne soit plus fondé que sur la seule volonté
du
dictateur. Déjà ce mot de Mazarin paraît donner comme une formule ant
111
Mazarin paraît donner comme une formule anticipée
du
droit « nazi » : Si le roi, disait-il, ne voulait point qu’on portât
112
nt humain, n’est-il pas significatif de la nature
du
danger qu’on courait ? La conclusion de cette requête mérite d’ailleu
113
)k Voici trois petits livres qui nous viennent
du
Nord11. Un même courant spirituel nous les apporte au temps marqué. P
114
d, surgissant lentement, terriblement, des ombres
du
Siècle Stupide ? Qui prévoyait, voici dix ans, l’intervention de ce g
115
nsée évangélique ? Et voici que cette conjonction
du
poète philosophe et du théologien projette une vive lumière sur le se
116
oici que cette conjonction du poète philosophe et
du
théologien projette une vive lumière sur le secret dernier du message
117
n projette une vive lumière sur le secret dernier
du
message d’un romancier : Dostoïevski. Prenons-y garde, une nouvelle c
118
ère des croyants ? L’individu serait-il au-dessus
du
général ? Serait-il affranchi de l’éthique ? Mais alors, comment donc
119
mais « en vertu de l’absurde ». C’est là le sort
du
« chevalier de la foi », le sort du chrétien véritable. Mais qui peut
120
st là le sort du « chevalier de la foi », le sort
du
chrétien véritable. Mais qui peut dire : j’ai cette foi-là ? La réfle
121
-elle transformer ma vie ? Or, toute l’insistance
du
grand théologien se porte dans ce livre sur un seul point : l’homme c
122
à rendre témoignage « d’une part contre la forme
du
siècle présent ; de l’autre, pour la forme du monde à venir ». Il res
123
rme du siècle présent ; de l’autre, pour la forme
du
monde à venir ». Il reste dans le monde et soumis à ses lois, sachant
124
r Kierkegaard, c’est la conception même de la vie
du
chrétien selon Calvin, c’est surtout le simul peccator et justus qui
125
Crainte et Tremblement, par Kierkegaard, traduit
du
danois par P.-H. Tisseau (Éditions Montaigne). – Le Culte raisonnable
126
ons sur l’importance intellectuelle et littéraire
du
calvinisme, a donné lieu par contre à une véritable débauche de consi
127
ts de ce temps, au moment où certaine renaissance
du
calvinisme laisse espérer, pour les années qui viennent, un essor tou
128
Il n’est pas inutile de marquer les raisons qui,
du
point de vue protestant, rendent ce parallèle irrecevable. Les grands
129
té combattante : Je m’adresse à ceux qui abusent
du
nom de la chrétienté pour nourrir une paix fardée ! Voici ceux qui v
130
ppellera que notre condition chrétienne est celle
du
conflit dialectique : L’Église est ordonnée à cette condition de bat
131
mettre que celui-ci se considérait comme ministre
du
Verbe divin. Prêcher l’Évangile, c’est à son sens engager le dialogue
132
forme de discours la plus propre, sinon à charmer
du
moins à toucher son antagoniste ; l’art de Calvin est fait de soumiss
133
mais, il se recrée toujours lui-même. Soumission
du
langage à l’objet spirituellement dominé : telle serait la formule du
134
spirituellement dominé : telle serait la formule
du
classicisme de Calvin. D’une vivacité presque baroque dans les Scanda
135
de deux maladies graves : la contention abstraite
du
xviie et la dissolution voluptueuse du xixe . Il m’apparaît que le s
136
abstraite du xviie et la dissolution voluptueuse
du
xixe . Il m’apparaît que le style d’un Calvin peut nous être un puiss
137
ces Trois traités — furent traduits par lui-même
du
latin. D’où la jeunesse de cette langue et sa sobriété monumentale. L
138
Les mystiques allemands
du
xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (2 novembre 1935)m n L
139
à toute mystique qui ne serait qu’une fuite hors
du
monde, comme à toute action en révolte contre l’ordre de la Parole. E
140
iques que M. Chuzeville nous révèle sont inconnus
du
public français, Novalis et Ruysbroeck mis à part ; et beaucoup sont
141
égard, de navrantes divagations ; Luther ancêtre
du
racisme, par exemple ! m. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Jea
142
e rendu] Jean Chuzeville, Les Mystiques allemands
du
XIIIe au XIXe siècle », Les Nouvelles littéraires, Paris, 2 novembre
143
Le Problème
du
bien (12 septembre 1936)o Couronnant une carrière d’auteur déjà lo
144
fondirent durant tout le siècle dernier avec ceux
du
protestantisme français. Maurras, lorsqu’il voulut s’en prendre aux r
145
ologie de cette « tribu ». Il semble que l’auteur
du
Problème du Bien 13 se soit fait un glorieux devoir, et peut-être un
146
tte « tribu ». Il semble que l’auteur du Problème
du
Bien 13 se soit fait un glorieux devoir, et peut-être un malin plaisi
147
désarroi » de l’après-guerre, et qui trouva lors
du
fameux congrès de Stockholm sa première réalisation concrète. À ces d
148
ter un ultime renouveau. À cet égard, le Problème
du
Bien mériterait un examen critique dont le cadre de ma chronique ne s
149
e nous en avertir à maintes reprises : L’intérêt
du
présent ouvrage ne réside pas seulement dans le récit d’une explorati
150
ésentation d’un double cheminement : la recherche
du
penseur et le ministère du pasteur. Par ailleurs, il ne s’adresse pa
151
inement : la recherche du penseur et le ministère
du
pasteur. Par ailleurs, il ne s’adresse pas aux spécialistes, ni à l’
152
onymes) et je leur propose de méditer le problème
du
Bien. Si des croyants peuvent douter de leur croyance à cause du mal,
153
croyants peuvent douter de leur croyance à cause
du
mal, que des incroyants apprennent à douter de leur incroyance, à cau
154
s apprennent à douter de leur incroyance, à cause
du
Bien. D’une part, en effet, dit M. Monod, « l’athéisme n’explique pa
155
mour, la Sainteté. Il se brise contre le problème
du
Bien. D’autre part, l’orthodoxie chrétienne, avec son Dieu créateur o
156
ent, mais silencieux, se brise contre le problème
du
Mal ». Notons que cette position du problème, ce double front contre
157
e le problème du Mal ». Notons que cette position
du
problème, ce double front contre l’athéisme et contre le dogmatisme,
158
dogmatisme, définit d’emblée la situation typique
du
penseur « libéral ». (Calvin disait : « libertin spirituel ».) Il s’a
159
es grandes surprises que nous réserve le Problème
du
Bien, c’est qu’au moyen d’une méthode « libérale » et partant d’un po
160
ar-delà les funestes divisions de l’orthodoxie et
du
libéralisme ? Mais revenons à la situation de départ de notre auteur.
161
re, révélé par le Fils, et non ce Dieu omnipotent
du
dogme. En effet, Dieu n’est pas dans la Nature, il n’en est ni le maî
162
i le maître ni l’auteur : voilà la thèse capitale
du
livre. Ce que nous montre la Nature, c’est bien plutôt l’action d’un
163
ar accident, la terre tremble : est-ce là l’œuvre
du
Dieu d’amour dont parle l’Évangile ? « La fourmi périssant de mort vi
164
Il a, au contraire, déboulonné l’idole effroyable
du
Tout-Puissant ; il a enseigné que le vrai Dieu s’incarnait dans un cr
165
cette « hypothèse de travail » une réaffirmation
du
dogme trinitaire : Dieu est un X qui ne se révèle à l’homme comme le
166
d nous apparaît ici comme une espèce de père Hugo
du
modernisme : même invention verbale, même goût des grandes antithèses
167
ne. Le mérite capital de cette vision totalitaire
du
réel, c’est qu’elle replace l’homme dans la perspective cosmique dont
168
’un journal de jeunesse qui remplissent 200 pages
du
premier tome, témoignent d’une véritable frénésie de problèmes, d’un
169
ses disparates, le sérieux proprement théologique
du
raisonnement ne soit parfois diminué par certains calembours trop pla
170
ée que l’auteur « écrit à genoux ». Au sous-titre
du
Problème du Bien, j’apposerais volontiers cet argument : comment un p
171
eur « écrit à genoux ». Au sous-titre du Problème
du
Bien, j’apposerais volontiers cet argument : comment un protestant se
172
ctualisme intempérant par la considération hardie
du
cosmos. Quant à sa thèse théologique, je me contente de suggérer qu’o
173
ment sa marquep. 13. Wilfred Monod, Le Problème
du
Bien : essai de théodicée et journal d’un pasteur, 3 volumes, chez Al
174
s de, « [Compte rendu] Wilfred Monod, Le Problème
du
bien », Les Nouvelles littéraires, Paris, 12 septembre 1936, p. 5.
175
i l’on ne veut pas s’en tenir à des appréciations
du
genre « moine qui voulait se marier », il serait sage de parcourir au
176
t sage de parcourir au moins les œuvres capitales
du
grand réformateur. Or, il se trouve, et c’est presque incroyable, que
177
rage central de la réforme luthérienne, le Traité
du
serf arbitre 14. Ne fût-ce que sur le plan de la culture générale, un
178
ices inappréciables. Elle nous place au cœur même
du
grand débat occidental, celui de la pensée « pure » et de la pensée «
179
gée ». Elle met entre nos mains la pièce capitale
du
procès : l’acte d’accusation du clerc actif qu’était Luther, contre l
180
la pièce capitale du procès : l’acte d’accusation
du
clerc actif qu’était Luther, contre le clerc « désintéressé » que cro
181
ope a puisé son dynamisme créateur : l’opposition
du
témoin responsable et du spectateur détaché. Le point de vue du « cle
182
créateur : l’opposition du témoin responsable et
du
spectateur détaché. Le point de vue du « clerc pur », celui d’Érasme,
183
onsable et du spectateur détaché. Le point de vue
du
« clerc pur », celui d’Érasme, nous est suffisamment connu. Qu’on se
184
Zweig, et j’ajouterais : à toute l’œuvre récente
du
parfait disciple d’Érasme que se trouve être M. Benda. Érasme dit le
185
eur de polémique qui peut flatter en nous le goût
du
pittoresque ; l’élan génial, la violence loyale d’une certitude pesan
186
e l’ouvrage. Mais on ne saurait réduire le Traité
du
serf arbitre à la querelle avec Érasme, qui lui servit de prétexte et
187
ut moyen terme entre les règnes en guerre ouverte
du
Dieu de la foi et du Prince de ce monde ; nécessité du témoignage, et
188
les règnes en guerre ouverte du Dieu de la foi et
du
Prince de ce monde ; nécessité du témoignage, et du témoignage fidèle
189
eu de la foi et du Prince de ce monde ; nécessité
du
témoignage, et du témoignage fidèle, certifié au-dedans par l’Esprit
190
Prince de ce monde ; nécessité du témoignage, et
du
témoignage fidèle, certifié au-dedans par l’Esprit saint, et par l’Éc
191
il n’est nullement exagéré de voir dans le Traité
du
serf arbitre une sorte de résumé — très peu systématique, et c’est he
192
uant à la thèse particulière, qui est la négation
du
libre arbitre religieux, c’est-à-dire du pouvoir qu’aurait l’homme de
193
négation du libre arbitre religieux, c’est-à-dire
du
pouvoir qu’aurait l’homme de gagner le salut par ses propres efforts
194
écarter le pire malentendu, que Luther ne nie pas
du
tout la réalité de notre volonté. Il nie seulement que cette volonté
195
pour Nietzsche le fatum, la fatalité sans visage
du
Retour éternel de toutes choses. Pour Luther, elle est au contraire l
196
qui sacrifie l’homme à la vérité ? 14. Traduit
du
latin, aux Éditions « Je sers ». Préface de M. le professeur A. Jundi
197
37, p. 5. r. Il s’agit d’une recension de Traité
du
aerf arbitre de Martin Luther, traduit pour la première fois en franç
198
, avec lui, l’art tout court. Dans la littérature
du
xxe siècle, il n’y a plus de grands mythes, il y a des analyses. On
199
défense d’inventer » qui terrorise les romanciers
du
xxe siècle. Selma Lagerlöf sait encore que l’origine de tout l’art d
200
Lagerlöf sait encore que l’origine de tout l’art
du
récit, c’est la légende. Une atmosphère d’enfance retrouvée — qu’on l
201
le parti romanesque que Selma Lagerlöf a su tirer
du
mythe. Et c’est aussi la profusion géniale des inventions concrètes —
202
de méditation ou d’analyse. Toutes les ressources
du
conte populaire et de l’imagerie sentimentale et romanesque, qu’on cr
203
e est formulé : « Celui qui veut être un disciple
du
Christ sans avoir l’amour des hommes est condamné à aller à sa perte
204
rencontre cette fois-ci, la plus pauvre orpheline
du
village ; elle est défigurée par une énorme tache de vin. Faudra-t-il
205
iant et reprenant courage. Soudain une femme sort
du
jardin juste en face de lui ; une jeune Dalécarlienne, dans son costu
206
uritains, mais aussi tout l’absolutisme religieux
du
Brand d’Ibsen, de Kierkegaard, de Luther. Et à côté du fanatique, voi
207
and d’Ibsen, de Kierkegaard, de Luther. Et à côté
du
fanatique, voici Charlotte, avec sa piété sobre et son bon sens impér
208
ersonnages, des foules aux foires, la vie commune
du
bourg et des paroisses. C’est vraiment toute l’humanité suscitée et i
209
que nous donne cette œuvre admirable, c’est celui
du
travail de la foi dans la réalité totale d’un peuple, qu’elle trouble
210
ue rien que le rythme, c’est-à-dire la part libre
du
génie, de l’imagination fabulatrice. Et c’est là que je vois le très
211
nt artistique, la création, le don au double sens
du
mot, de l’auteur du triptyque des Löwensköld. Il faut avouer que le m
212
éation, le don au double sens du mot, de l’auteur
du
triptyque des Löwensköld. Il faut avouer que le milieu où Selma Lager
213
— que de pasteurs dans la famille des romanciers
du
Nord ! — environnés de paysages de rêve, de superstitions folles, de
214
dence ne suffit pas à expliquer la crise actuelle
du
genre dans notre société. 15. L’Anneau des Lowensköld, Charlotte L
215
Charlotte Lowensköld, Anna Svärd, romans traduits
du
suédois par M. Metzger et T. Hammar. (Éditions « Je sers ».) 16. Mo
216
sourire des lèvres qui semble excuser le sérieux
du
regard. Il rit malicieusement quand je lui parle du petit scandale qu
217
regard. Il rit malicieusement quand je lui parle
du
petit scandale que risque de provoquer son dernier livre : n’y affirm
218
simplement étudier ce mythe et analyser la crise
du
mariage à notre époque. Mais plus je relisais les différentes version
219
e. Mais plus je relisais les différentes versions
du
roman, plus je me sentais gêné, mal à l’aise. Ce Tristan et cette Ise
220
te Denis de Rougemont, à la conception chrétienne
du
mariage. L’amour courtois est chaste, il accorde à la femme une préém
221
s douteuse. L’amour courtois est directement issu
du
catharisme. Vous savez que l’hérésie cathare, que la croisade contre
222
on purement spiritualiste des évangiles. Ils font
du
Saint-Esprit la Mère de Dieu, le principe féminin de l’amour. En embr
223
ature orientale que tout dernièrement, à la suite
du
christianisme. J’avoue que votre démonstration me paraît convaincante
224
t convaincante. Mais comment cette interprétation
du
mythe a-t-elle pu échapper jusqu’ici aux spécialistes du Moyen Âge ?
225
e a-t-elle pu échapper jusqu’ici aux spécialistes
du
Moyen Âge ? Denis de Rougemont sourit avec malice : Les philologues o
226
que Freud l’a analysé. À une époque où le statut
du
mariage se modifie profondément, croyez-vous que ce fameux triangle,
227
Mais c’est encore lui qui pèse sur toute la crise
du
mariage. Comment cela ? C’est très simple. Nous souffrons d’avoir été
228
cultés matérielles compliquent encore le problème
du
mariage. Croyez-vous que les problèmes de la vie sentimentale et sexu
229
fidélité, si conforme à la conception chrétienne
du
mariage, suppose chez les femmes, qui doivent être sans cesse capabl
230
essais : Doctrine fabuleuse et Les Personnages
du
dram e. Et en ce moment, à quoi travaillez-vous ? J’ai en chantier u
231
n, il est, depuis la semaine dernière, le lauréat
du
Grand Prix littéraire de Monaco. Mais qui est en réalité Denis de Rou
232
n certain nombre d’ouvrages qui, tenant à la fois
du
journal, de l’essai, de la polémique et du récit, ne correspondent à
233
a fois du journal, de l’essai, de la polémique et
du
récit, ne correspondent à aucun genre littéraire précis et rendent le
234
humanisme et christianisme, et je me sens plutôt
du
côté du christianisme. Au mot « humaniste », je préfère le mot « mora
235
me et christianisme, et je me sens plutôt du côté
du
christianisme. Au mot « humaniste », je préfère le mot « moraliste ».
236
d’écrire en rentrant exactement ce que je pensais
du
nazisme. J’en ai effectivement pensé et dit beaucoup de mal dans mon
237
n Amérique où il passera six ans, écrira La Part
du
diable et se liera avec plusieurs écrivains français. On décida que
238
également la connaissance de Saint-John Perse et
du
peintre Marcel Duchamp, qui réalisa une extraordinaire vitrine surréa
239
Avenue pour l’exposition de mon livre : La Part
du
diable . Rentré en Europe en 1946, Denis de Rougemont s’engage alors
240
dans l’action politique en militant pour la cause
du
fédéralisme européen. Fondateur et président du Congrès européen pour
241
e du fédéralisme européen. Fondateur et président
du
Congrès européen pour la liberté de la culturey, son activité se situ
242
octobre 1963, Denis de Rougemont a reçu des mains
du
Prince Rainier le Grand Prix littéraire de Monaco. Selon la formule c
243
rallèle, mais dont il ne fut « que » le président
du
comité exécutif, de 1951 à 1966.
244
ou presque tous, Européens. Loin de s’émerveiller
du
fait que le génie européen rayonne sur le monde entier, ils préfèrent
245
ire rejoindre les œuvres de Ménandre ne sont plus
du
tout inconcevables : elles sont dans les journaux. L’écho de cette p
246
t si sur les rivages de la Seine, de la Tamise ou
du
Zuydersee… qui sait si un voyageur comme moi ne s’assiéra pas un jour
247
une période d’apogée — la nôtre aussi. Aux débuts
du
xxe siècle, Spengler va plus loin ; il est convaincu que toute cultu
248
de, et que, d’autre part, les plus grands esprits
du
siècle précédent n’ont cessé d’annoncer les catastrophes qui ont fond
249
partie de sa propre jeunesse, son rôle de porteur
du
« flambeau de la civilisation ». La Seconde Guerre mondiale, née de c
250
une peut être perdue sans que l’autre soit ruinée
du
même coup. Tchingis-Khan eut l’hégémonie sans la civilisation, tandis
251
vilisation sans hégémonie. Secundo, il n’est pas
du
tout certain que les précédents historiques soient applicables dans n
252
’abri de ce genre d’illusion. Nous, les Européens
du
xxe siècle, nous savons bien que nous ne dominons plus politiquement
253
exe et multiforme pour pouvoir, sinon satisfaire,
du
moins séduire tous les peuples du monde. Nous avons vu aussi que l’Eu
254
non satisfaire, du moins séduire tous les peuples
du
monde. Nous avons vu aussi que l’Europe envoie dans le monde plus de
255
Elle s’est laïcisée, ou sécularisée, et détachée
du
christianisme qui contribua de tant de manières à la former. Par là m
256
homme y était synonyme d’habitant de la vallée et
du
delta du Nil, il y avait un mot différent pour désigner les habitants
257
tait synonyme d’habitant de la vallée et du delta
du
Nil, il y avait un mot différent pour désigner les habitants des terr
258
ire rejoindre les œuvres de Ménandre ne sont plus
du
tout inconcevables : elles sont dans les journaux ». Depuis lors, on
259
. Mais les civilisations anciennes de l’Égypte et
du
Proche-Orient, prolongées par la grecque et la romaine, dont l’essent
260
ui définissent aujourd’hui, pour tous les peuples
du
tiers-monde à peine moins que pour ceux de l’OTAN, la dignité de la p
261
la Renaissance par nos découvreurs de l’espace et
du
temps de l’humanité. Troisième raison : On ne voit pas de candidats s
262
la dernière période glaciaire ou le dessèchement
du
Sahara, affectant la région entière où avait fleuri une civilisation
263
qui le faisaient vivre et qui forment une partie
du
Kapital. Le marxisme est né en Europe et de l’Europe, au carrefour d’
264
4 septembre 1970, p. 3. aa. Le texte est précédé
du
chapeau suivant : « On sait quel Européen convaincu et militant est D
265
isses neuchâtelois et 36 ancêtres de Normandie ou
du
Midi, mais aussi quelques Allemands et plusieurs Hollandais. Cela vou
266
la passion. C’est au fond contre la vulgarisation
du
mythe de Tristan que je m’élevais, surtout dans L’Amour et l’Occiden
267
riage solide, fait pour durer sinon toute la vie,
du
moins le plus longtemps possible ; au mariage conçu comme une œuvre d
268
anier derrière le Jura et faisaient de l’ensemble
du
pays de Gex, Savoie et Genève, de nouveau une région naturelle comme
269
ce mot Dieu peut évoquer pour l’esprit d’un homme
du
xxe siècle, moi, par exemple. J’écris généralement quelques notes au
270
savants aujourd’hui disent qu’ils ne tiennent pas
du
tout à ce que le monde ait un sens, à ce que notre vie ait un sens, à
271
rps. Elle peut donc parfaitement nier l’existence
du
corps. ab. Rougemont Denis de, « [Entretien] L’amour et l’Europe e
272
Propos recueillis par Pierre Lhoste, et précédés
du
chapeau suivant : « On sait quel ardent Européen est Denis de Rougemo
273
e sa vie ; les hommes qui demain auront la charge
du
monde pourront y puiser tout un programme politique inspiré par l’idé
274
ines, notions théologiques diffusées par l’Église
du
Moyen Âge, notions scientifiques et techniques aujourd’hui, à quoi vi
275
r les influences dominantes de l’italien à la fin
du
Moyen Âge, du français au xviiie siècle, de l’allemand des philosoph
276
es dominantes de l’italien à la fin du Moyen Âge,
du
français au xviiie siècle, de l’allemand des philosophes et des sava
277
uerres contre l’Espagne et les Allemagnes au-delà
du
Rhin ; elle a été mise en forme par la Révolution française, et elle
278
deux côtés à la hauteur des vallées vaudoises et
du
Val d’Aoste, plus loin l’allemand, puis le ladin, puis de nouveau l’a
279
nd, toujours des deux côtés. Et la Suisse est née
du
Gothard, au cœur des Alpes. L’unité et les vraies diversités La
280
à doses variables, et qui ont éduqué notre vision
du
réel, que nous le sachions ou non, que nous soyons « cultivés » ou no
281
sont les universités, à la Renaissance les cités
du
Nord de l’Italie, des Flandres, de la Bourgogne et de la Rhénanie, du
282
des Flandres, de la Bourgogne et de la Rhénanie,
du
Languedoc et de la Castille. On sait le rôle merveilleusement féconda