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ar l’échec de ses idéaux, demande des apaisements
ou
des directions positives. Faut-il encore ajouter à son trouble, l’agg
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religieux, qu’il soit placé sous le signe de Baal
ou
de Yaveh. » La Bible nous parle-t-elle de ces « expériences religieus
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t leurs psychologies et leurs ratiocinations plus
ou
moins sceptiques, plus ou moins édifiantes ? « Dans l’expérience bibl
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urs ratiocinations plus ou moins sceptiques, plus
ou
moins édifiantes ? « Dans l’expérience biblique, rien n’est moins imp
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barthisme est un « retour » à quelque orthodoxie,
ou
par exemple une sorte de pendant protestant au néo-thomisme. Il est a
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ne morale prudente, garantie de bonheur terrestre
ou
céleste. Car cette rencontre est mortelle à l’homme. Et c’est par là
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tabli entre Dieu et l’homme, que l’homme le sache
ou
non, l’accepte ou non ; et par là même caractère essentiellement prof
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t l’homme, que l’homme le sache ou non, l’accepte
ou
non ; et par là même caractère essentiellement profane de la vérité b
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ent. Personne n’est plus loin de « l’inquiétude »
ou
de l’emballement. Barth est l’un des hommes les plus solides de notre
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, lors du conflit dramatique qui l’a opposé, seul
ou
à peu près, au puissant parti des Chrétiens allemands, fraction de l’
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e vous aurez la chance d’en trouver, une note ici
ou
là, quelques petits livres à tirage limité. N’allez pas croire qu’il
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lité lyrique de l’humour de Pierre Girard. Lisez,
ou
relisez, dans la Rose de Thuringe, le récit du mariage de Virginie pr
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ire et certains tours de la pensée de Kierkegaard
ou
de Karl Barth, M. Dominicé, qui n’ignore pas ces influences, s’est li
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a (4 août 1934)f Le « Mouvement des Groupes »,
ou
Mouvement d’Oxford, est un des faits spirituels qui serviront à fixer
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ur ouvrir sa maison. D’où les confessions privées
ou
publiques, qui sont l’un des traits marquants de l’activité des Group
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personnage principal est « la main du Seigneur »,
ou
encore « l’insondable Providence » mise en action au gré d’un moralis
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oir bel et bien sondée ? Ce serait un conte bleu,
ou
un volume de la Bibliothèque Rose. Est-ce une histoire qui finit bien
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sante des êtres, qu’il s’agisse d’un grand évêque
ou
de cette fille de ferme « au mince visage de belette » qui enterre so
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tel qu’il est, sur ces vies douloureuses, banales
ou
touchantes, mal engagées ou menacées, harmonieuses ou durement rabrou
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douloureuses, banales ou touchantes, mal engagées
ou
menacées, harmonieuses ou durement rabrouées par le sort, « la neige
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ouchantes, mal engagées ou menacées, harmonieuses
ou
durement rabrouées par le sort, « la neige tombe, effaçant toutes tra
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avaient bien que la présence à la cour d’un Sully
ou
d’un Duplessis-Mornay, représentants d’une Église légale et particuli
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éralisée. Mais le virus qu’un Mazarin, un Concini
ou
un Ubaldini (nonce papal) introduisent en France au début du xviie s
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udra donc mieux, qu’un loup dévore notre charogne
ou
que des citoyens en repaissent leurs yeux et contentent leur rage ? C
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e sais quelle « spiritualisation » tout illusoire
ou
évasive. Elle consiste d’abord en ce que le chrétien se reconnaît de
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Thurneysen dans son essai intitulé : Dostoïevski
ou
les confins de l’homme. Le grand succès qu’a remporté ce petit livre
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de laquelle cette œuvre resterait privée de sens,
ou
seulement chaotique, morbide. Ce que nous avons cherché dans Dostoïe
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ar P. Maury (Éditions « Je sers »). – Dostoïevski
ou
les confins de l’homme, par Édouard Thurneysen, traduit par P. Maury
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enaissants. Les protestants sont-ils trop maigres
ou
trop gras ? Grave question pour ceux qui jugent des vérités les plus
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e qu’est la révélation évangélique. Le calvinisme
ou
le luthérisme, ce sont bien moins des normes de pensée que des chemin
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vient cela sinon de la folle curiosité des hommes
ou
de leur outrecuidance débordée ? Calvin n’est guère partisan, on le
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n des frénétiques, et tombent en de grands abîmes
ou
se rompent le col en s’aheurtant ». Cet étonnant traité, tour à tour
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étonnant traité, tour à tour éloquent à l’antique
ou
rabelaisien dans la satire, pourrait en somme s’intituler : Réforme c
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cet accent dont un romantisme tour à tour alangui
ou
excité nous a fait perdre le secret. Notre langage moderne relève à p
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nt bien de quoi retenir le lecteur même incroyant
ou
ignorant de ces débats. Wilfred Monod nous apparaît ici comme une esp
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verve, son accent personnel tour à tour ironique
ou
émouvant. En fait, toutes les affirmations fondamentales de la Réform
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x, vraiment sérieux, se voit acculé à ce dilemme,
ou
plutôt à l’acceptation simultanée de ses deux termes. Et l’on sait qu
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lus créer de la vie ? On s’efforce de la décrire,
ou
pis encore, de l’expliquer… Le romancier moderne apparaît étrangement
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e démasquer. Tout se ramènerait à la physiologie,
ou
à l’argent. Il ne fallait pas moins que le génie plein de malices d’u
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is en marge de l’action, sous forme de méditation
ou
d’analyse. Toutes les ressources du conte populaire et de l’imagerie
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t que l’auteur s’amuse de sa maîtrise : Lagerlöf,
ou
la gloire de conter ! Plusieurs douzaines de personnages, des famille
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en dominé tous ces êtres, malgré leur scepticisme
ou
leurs bravades, dans la mesure où les religions obscures dominent ceu
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naturellement une suite d’incidents pittoresques
ou
dramatiques, à quoi l’auteur ne se prive pas d’ajouter quelques trace
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résenté dans un théâtre en plein air, devant cinq
ou
six-mille spectateurs. La scène aura trente mètres de large, et trois
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, de s’exprimer en français plutôt qu’en miaulant
ou
en barrissant. Je suis un écrivain français, un point c’est tout. Il
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un peu scolaire. Comment définirait-on Nietzsche
ou
Kierkegaard ? Si l’on veut absolument coller une étiquette, disons qu
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ais eu chez moi (contrairement à Saint-John Perse
ou
Georges Séféris par exemple) deux activités distinctes, mais au contr
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es de la décadence européenne : et ils sont tous,
ou
presque tous, Européens. Loin de s’émerveiller du fait que le génie e
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sait si sur les rivages de la Seine, de la Tamise
ou
du Zuydersee… qui sait si un voyageur comme moi ne s’assiéra pas un j
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orrespond morphologiquement à un individu, animal
ou
végétal. Il en résulte inexorablement que toute culture est mortelle,
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, pour qu’on ait le droit de parler d’une éclipse
ou
d’une mort prévisible de notre civilisation ? Avant de répondre, form
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ypte des Pharaons, de Sumer, de l’Inde védantique
ou
des Mayas, fondaient leur unité originelle sur un principe formateur
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es civilisations totalitaires d’aujourd’hui, URSS
ou
Chine de Mao, tiennent leur unité d’une doctrine uniforme, imposée à
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ples, à cause des valeurs souvent contradictoires
ou
incompatibles qu’elle en a héritées, la civilisation européenne s’est
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livres et de missionnaires. Elle s’est laïcisée,
ou
sécularisée, et détachée du christianisme qui contribua de tant de ma
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evant Dieu, quelle que soit sa nation, sa couleur
ou
sa race. L’Égypte ancienne ne croyait rien de tel. Le mot homme y éta
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èces différentes de bipèdes verticaux ; les Grecs
ou
les Chinois, d’une part, et les barbares, c’est-à-dire tous les autre
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tous les hommes comme dignes et capables, un jour
ou
l’autre, de participer pleinement à l’effort civilisateur. Maintenant
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l’effort civilisateur. Maintenant que c’est fait
ou
en train de se faire, et que voilà franchi le « seuil mondial », comm
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par l’Europe à tous les peuples puisse s’éclipser
ou
disparaître, sans entraîner le genre humain dans son désastre ? Deuxi
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ouvrait et faisait revivre des cultures disparues
ou
en voie d’extinction. Valéry nous disait que « les circonstances qui
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eurs œuvres d’art : ainsi celle des Aurignaciens,
ou
plus près de nous celle des Hittites, plus près encore celles des May
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he naturelle, comme la dernière période glaciaire
ou
le dessèchement du Sahara, affectant la région entière où avait fleur
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mains investissant la Gaule et l’Ibérie romaines,
ou
les quelques centaines d’Espagnols s’emparant de l’empire des Aztèque
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il un seul aujourd’hui qui réclame l’oblitération
ou
simplement la reprise des charges de notre civilisation, avec quelque
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nt dans l’avènement d’une civilisation originale,
ou
de quelque néo-tribalisme, mais au contraire dans l’adoption bien tro
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Suisses neuchâtelois et 36 ancêtres de Normandie
ou
du Midi, mais aussi quelques Allemands et plusieurs Hollandais. Cela
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une œuvre, que ce soit un tableau, une sculpture
ou
un livre, cela lui imposera des disciplines. Ces sacrifices on les fa
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sonnes qui seront probablement le sel de la terre
ou
qui seront quelquefois des criminels. Revenons à l’Europe. Vous vivez
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lle découvre sa vocation, si elle la réalise plus
ou
moins bien, elle peut dire qu’elle a réussi sa vie et après cela on n
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e dire que le problème est mal posé dans ma tête,
ou
dans mon existence. À quoi j’en reviens toujours finalement, c’est à
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uoi venez-vous me dire qu’il faut être socialiste
ou
qu’il faut être de gauche ? Nous entrons dans l’arbitraire total. Si,
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y a une grande naïveté à discuter sur l’existence
ou
la non-existence de Dieu étant donné que nous savons la place infime
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Hitler. Dans les deux cas, l’expérience séculaire
ou
millénaire qu’ils prétendaient inaugurer n’a duré que dix à douze ans
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écossais comme Duns Scot, brabançon comme Siger,
ou
anglais comme Roger Bacon. Tout cela formait une grande culture commu
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us les termes techniques. Vues de loin, de l’Asie
ou
de l’Afrique, toutes nos langues se ressemblent comme des sœurs. Vue
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ilà qui est clair, à condition qu’un esprit fort (
ou
un naïf) ne vienne pas remarquer que l’on trouve à l’est de cette cha
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éduqué notre vision du réel, que nous le sachions
ou
non, que nous soyons « cultivés » ou non. Toutes les grandes écoles d
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le sachions ou non, que nous soyons « cultivés »
ou
non. Toutes les grandes écoles d’art, d’architecture, de musique, de
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ophie, de littérature et de doctrine sociologique
ou
politique, ont été paneuropéennes, et non pas nationales. Les grands
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nt trop souvent d’éloquents ministres à Bruxelles
ou
à Strasbourg, que ces « précieuses diversités » sont celles de nos na
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nt de petites villes comme Tubingue, Iéna, Weimar
ou
Dresde dans les Allemagnes romantiques, celles de Hegel ou de Schelli
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dans les Allemagnes romantiques, celles de Hegel
ou
de Schelling, de Hölderlin ou de Humboldt, au moment même où Napoléon
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es, celles de Hegel ou de Schelling, de Hölderlin
ou
de Humboldt, au moment même où Napoléon fait de la France un désert c