1
lutaire nécessité, annoncer aux hommes une vérité
qui
n’est pas justiciable de leurs mesures puisqu’elle est le jugement de
2
pte pour le scandale et non pour les adaptations,
qui
voudra recevoir ce message ? « L’âme moderne » décontenancée par l’éc
3
ssage non moins inouï de la Bible, de cette Bible
qui
se pose comme une nouvelle énigme en face des contradictions de la vi
4
e but de la prédication chrétienne, me disais-je,
qui
donc doit, qui donc peut être pasteur et prêcher ? » Tourmenté par ce
5
dication chrétienne, me disais-je, qui donc doit,
qui
donc peut être pasteur et prêcher ? » Tourmenté par cette question à
6
de un gros livre que trois éditeurs refusent mais
qui
paraît finalement en librairie après la guerre. Aventure étonnante qu
7
in, une réponse. Une réponse plus soucieuse de ce
qui
est vrai que de ce qui rassure, une réponse qui ne veut s’adresser qu
8
ponse plus soucieuse de ce qui est vrai que de ce
qui
rassure, une réponse qui ne veut s’adresser qu’à ces « questions dern
9
e qui est vrai que de ce qui rassure, une réponse
qui
ne veut s’adresser qu’à ces « questions dernières » de notre vie, cel
10
ique de la “religion” est dirigée contre le monde
qui
vit sans Dieu, la polémique de la Bible au contraire, vise le monde r
11
que nous sommes tout entiers temporels. De celui
qui
transcende toutes nos idées de la transcendance. De celui qui vient à
12
de toutes nos idées de la transcendance. De celui
qui
vient à nous, mais auquel l’homme ne peut aller. Du totaliter aliter.
13
Luther, et au-delà, jusqu’à saint Paul, tous ceux
qui
ont su et connu ce que nous avons à peu près oublié : que l’homme n’e
14
», mais le don gratuit que Dieu fait à tout homme
qui
n’a plus d’autre attente. Qu’on n’aille pas croire cependant que le b
15
ais bien aux condamnés à mort.) L’homme religieux
qui
se refuse à cette mort, se refuse aussi à la vie. Il meurt de ne pas
16
l est la présupposition de toute vie, la synthèse
qui
précède éternellement nos thèses et nos antithèses, tous les oui et t
17
itable que dans la parole que Dieu lui adresse et
qui
le meut. On a coutume de nommer la pensée de Barth une théologie de l
18
, du spiritualisme, de l’historicisme, de tout ce
qui
est œuvre de l’homme, pour atteindre l’œuvre du Dieu « tout autre ».
19
outes les paroles humaines sur Dieu, et la Parole
qui
vient de Dieu à l’homme. Universalité du rapport établi entre Dieu et
20
ns la Crucifixion de Grünewald, cette main énorme
qui
désigne le Christ en croix. La théologie n’est pas la parole. Elle ne
21
eux des situations humaines telles qu’elles sont,
qui
seule permet un humour souvent rude ; de cette puissance critique enf
22
ique enfin, au sens le plus créateur du terme, et
qui
met en état de crise toutes nos sécurités morales. (Ce n’est qu’à cer
23
erme sur le concret, mais en même temps un regard
qui
dépasse les contingences humaines, et qui interroge virilement. Perso
24
regard qui dépasse les contingences humaines, et
qui
interroge virilement. Personne n’est plus loin de « l’inquiétude » ou
25
qu’il peut poser les questions les plus gênantes
qui
soient. ⁂ On l’a bien vu récemment, lors du conflit dramatique qui l’
26
l’a bien vu récemment, lors du conflit dramatique
qui
l’a opposé, seul ou à peu près, au puissant parti des Chrétiens allem
27
des Chrétiens allemands, fraction de l’hitlérisme
qui
prétend faire main basse sur les églises et utiliser la religion aux
28
l est aussi la plus éclatante réponse à tous ceux
qui
accusaient la pensée barthienne d’être purement négative et désespéré
29
e (comme à ceux de Port-Royal !) d’effrayer celui
qui
vient au Christ, peut seule répondre à l’angoisse humaine, tandis que
30
olide réputation de gravité qu’on lui a faite, et
qui
lui vaut l’estime des personnes de sens. Mais après tout, ne serait-i
31
y a donc Toepffer. Puis on tombe sur Édouard Rod,
qui
entrerait difficilement dans le cadre de cette étude. Le mince filet
32
ôles. (Des gens viennent vous dire : tenez, voilà
qui
vous fera rire. En général on est plutôt déçu.) Pour comprendre l’hum
33
. Les héros de Pierre Girard sont de doux ahuris,
qui
partent dans la vie avec une conscience pure et des gants beurre-frai
34
. Ils ne tardent pas à rencontrer une jeune femme
qui
leur fait perdre toute mesure. Le monde est plein de malins, de gens
35
ute mesure. Le monde est plein de malins, de gens
qui
ont l’air d’avoir compris de quoi il s’agit. Il n’y a plus qu’à perpé
36
rible inconvenance, un de ces scandales héroïques
qui
vous valent l’amour des femmes et quelque honneur parmi les hommes. A
37
ut-être dans la musique de Schubert, dans tout ce
qui
sourd de cette Weltschmerz qui n’a pas de nom dans notre langue, et c
38
bert, dans tout ce qui sourd de cette Weltschmerz
qui
n’a pas de nom dans notre langue, et c’est pourquoi sans doute elle n
39
sentiment. Et certes, c’est le sentiment d’abord
qui
nous retient chez Pierre Girard, cette merveilleuse ingénuité devant
40
e, sans égale parmi nous, cette musique d’un cœur
qui
s’abandonne, qui s’accepte. C’est cela qui fait la qualité lyrique de
41
mi nous, cette musique d’un cœur qui s’abandonne,
qui
s’accepte. C’est cela qui fait la qualité lyrique de l’humour de Pier
42
n cœur qui s’abandonne, qui s’accepte. C’est cela
qui
fait la qualité lyrique de l’humour de Pierre Girard. Lisez, ou relis
43
n’en parla pas »), et servi par un garçon triste
qui
perd le vol-au-vent, inexplicablement. Tâchez de ne pas rire ; si vou
44
us significatif dans le livre, ce sont les motifs
qui
ont poussé M. Dominicé à l’écrire, et qu’il expose en une vingtaine d
45
ie par toute une génération de protestants, celle
qui
commence à s’exprimer dans des revues comme Foi et Vie , Le Semeur
46
sée de Kierkegaard ou de Karl Barth, M. Dominicé,
qui
n’ignore pas ces influences, s’est limité dans son étude au calvinism
47
it une réalité insurmontable aux dix-neuf siècles
qui
nous séparent de l’Évangile. Du même coup, l’expérience religieuse, d
48
— mais sur l’amour de Dieu pour nous. C’est Dieu
qui
vient à nous, impies, non point nous qui le rencontrons au terme d’un
49
est Dieu qui vient à nous, impies, non point nous
qui
le rencontrons au terme d’une pieuse « élévation ». Et c’est le mystè
50
’Évangile répète plusieurs fois : « Heureux celui
qui
ne s’en scandalise pas. » ⁂ Retrouver cette réalité, c’était du même
51
s adresse. Tout au contraire du critique moderne,
qui
se pose en juge du texte, Calvin n’admet et ne pratique qu’une « exég
52
s exégétiques. Certes, l’auteur n’est pas de ceux
qui
conçoivent le commentaire comme une effervescence lyrique autour d’un
53
aires ! Probablement, il s’en fût amusé : tout ce
qui
touchait à l’opinion publique était pour lui bien proche de la mystif
54
is il eût certainement protesté contre une erreur
qui
ne relève pas de l’interprétation partisane, mais d’un simple défaut
55
tisane, mais d’un simple défaut d’information, et
qui
consiste à faire de lui une espèce de psychologue nihiliste, un esthè
56
paradoxe de l’Amour. L’universalité du désespoir,
qui
est la thèse maîtresse de cette œuvre, conduirait l’homme au nihilism
57
de l’homme : elle lui est révélée par l’Évangile
qui
sauve. ⁂ La lecture du Traité n’est pas des plus aisées. Les termes h
58
é n’est pas des plus aisées. Les termes hégéliens
qui
abondent dans les premiers chapitres donnent à cette partie du livre
59
t à cette partie du livre une apparence abstraite
qui
contraste singulièrement avec le réalisme brutal du sujet. Que le lec
60
rises avec un problème sentimental douloureux, et
qui
cherche à le résoudre, d’abord par le plaisir, dans ses formes supéri
61
éloquentes et les plus irréfutables d’un penseur
qui
sut devancer tous les problèmes de notre siècle. Le ton s’y élève à l
62
parle fort, Dieu peut bien parler plus fort, lui
qui
dispose du tonnerre. Mais le tonnerre est une réponse, une explicatio
63
de foi, de première source, une réponse de Dieu,
qui
, même si elle foudroie, est plus magnifique que les commérages et les
64
s l’étude biographique et critique de Carl Koch6,
qui
vient combler la plus grave lacune de la littérature kierkegaardienne
65
ci avec autant de science que de conscience, mais
qui
se répétaient fastidieusement. Surtout, il situera, définitivement je
66
nsidérer l’ensemble des écrits de Kierkegaard, et
qui
est celle du Point de vue explicatif. Le livre de Carl Koch est la dé
67
laisance pour les subtilités du « Séducteur », et
qui
n’a pas la tête philosophique. Cette monographie est à la fois la plu
68
rer. Du mélange d’humour et d’angoisse insondable
qui
nous bouleverse à la lecture des Stades, on trouvera ici l’exposé jud
69
pas. Kierkegaard est un événement. Voici un homme
qui
vient nous dire, en toute simplicité, qu’il a vu l’événement, et qu’i
70
rien de plus urgent pour nous que d’aller voir ce
qui
se passe dans l’œuvre du danois prophétique, ressuscité par l’angoiss
71
par l’angoisse moderne. Koch n’a pas simplifié ce
qui
n’est pas simple chez Kierkegaard. Mais il a su le décrire clairement
72
u Mouvement d’Oxford, est un des faits spirituels
qui
serviront à fixer la signification de notre époque. Son influence, li
73
petit livre d’Harold Begbie, Vies transformées 7,
qui
raconte les origines du Mouvement et cherche à décrire son esprit. Ce
74
écrit sur les Groupes. Mais enfin, c’est le seul
qui
existe en français, et il contient un certain nombre de faits assez b
75
méricain, Frank Buchman. On a écrit de lui : « Ce
qui
frappe chez Buchman, c’est son incapacité proprement géniale à penser
76
aison. D’où les confessions privées ou publiques,
qui
sont l’un des traits marquants de l’activité des Groupes. Qu’il y ait
77
si le moyen de faire tomber les barrières morales
qui
séparent nos contemporains, l’on s’en persuadera facilement en lisant
78
t bien souvent sans autre raison que la certitude
qui
leur vient de pouvoir être utiles à tel endroit où Dieu leur dit d’al
79
ranchise, d’autocritique, de sobriété spirituelle
qui
la préserve de la plupart des excès qu’on imagine. Peut-être la plus
80
nous sommes pris, le seul message utile est celui
qui
nous révèle une tâche proche, des hommes pour lesquels nous puissions
81
livre n’aurait pas d’autre valeur, il a celle-là,
qui
compte, de nous montrer comment les hommes de ce temps peuvent deveni
82
xclusivement dans la réalité qu’un homme incarne.
Qui
le connaît en France ? Claudel, quelques revues protestantes en ont p
83
légalement le syndicalisme qu’il a créé, le voilà
qui
lance une campagne pour la christianisation du Japon, une autre contr
84
rir. » Les marxistes n’aiment pas ce radicalisme,
qui
n’est pas conforme à leur doctrine. Ils l’attaquent violemment : « En
85
sens de la nature, une compréhension des symboles
qui
appartiennent au génie japonais tel que Claudel nous l’a décrit, mais
86
niale exception. Il me reste à vous démontrer, ce
qui
n’est pas trop difficile, que Dostoïevski et Tolstoï sont plus protes
87
Des caractères, de la vie intérieure, une morale
qui
mette des obstacles et qui crée des conflits dramatiques dans les vie
88
intérieure, une morale qui mette des obstacles et
qui
crée des conflits dramatiques dans les vies les plus dépourvues d’app
89
Providence » mise en action au gré d’un moraliste
qui
se donne l’air de l’avoir bel et bien sondée ? Ce serait un conte ble
90
lume de la Bibliothèque Rose. Est-ce une histoire
qui
finit bien, comme le croyaient les écrivains anglais du xixe siècle
91
ns l’œuvre d’art à certaine qualité du pessimisme
qui
s’en dégage : pessimisme jamais cynique et désespoir jamais complaisa
92
qu’on l’a traversé, et qu’on a saisi l’espérance
qui
le transcende et qui le juge. On a dit de Sara Alelia que c’est un ro
93
et qu’on a saisi l’espérance qui le transcende et
qui
le juge. On a dit de Sara Alelia que c’est un roman de la grâce : oui
94
lustrations vivantes du fameux paradoxe luthérien
qui
est au centre de la Réforme : simul peccator et justus. Kierkegaard n
95
sommes. C’est le charme profond de Selma Lagerlöf
qui
revit dans ces peintures d’une Laponie lointaine et d’une humanité si
96
hez l’auteur de Gösta Berling ; mais une sobriété
qui
vous saisit le cœur, à chaque page. Toute une vie de femme se déroule
97
ivilisées — inoubliable création, ce Norenius ! —
qui
prend soin d’elle au temps de son malheur. Puis une grâce vient dans
98
une poésie par endroits bouleversante, une poésie
qui
naît des faits, jamais d’un commentaire de l’auteur. La danse de la p
99
tte fille de ferme « au mince visage de belette »
qui
enterre son enfant dans la neige avec une sorte d’innocence animale.
100
y a des fous, des femmes possédées ; des ivrognes
qui
citent les Écritures ; peut-être aussi des saints, mais qu’on ignore
101
peut-être aussi des saints, mais qu’on ignore et
qui
s’ignorent. Partout et jusque dans les choses, un mystère inquiétant
102
un mystère inquiétant se révèle aux yeux de celui
qui
sait voir, parce que, mieux que d’autres, il sait aimer. Et sur ce mo
103
Sara Alelia trouvera son public ; c’est un livre
qui
a le temps pour lui. 9. Hildur Dixelius von Aster : Sara Alelia, tr
104
rtée à la foi, dont Dieu seul juge. John Viénot —
qui
vient de mourir presque en même temps qu’un autre grand historien pro
105
(des origines à l’édit de Nantes), le second tome
qui
vient de paraître10 témoigne de la volonté qu’avait l’auteur de ne dé
106
fois, tout cet effort d’impartialité systématique
qui
restera la marque des historiens du xixe siècle finissant, n’enlève
107
bstance historique qu’il nous offre est de celles
qui
n’ont pas besoin de condiments pour produire leur brûlante saveur. Ri
108
ige et à l’ordre de l’État. D’autre part, tout ce
qui
fut entrepris de bon, sous Henri IV, dans le domaine de la politique
109
iques et fécondes. C’est cette idéologie importée
qui
influence de plus en plus la cour, et qui finit par triompher lors de
110
mportée qui influence de plus en plus la cour, et
qui
finit par triompher lors de la révocation de l’édit de Nantes. Mais a
111
Hitler, ce n’est pas un souci d’unité religieuse
qui
domine : la religion leur est simple prétexte ; mais il s’agit d’étab
112
tel dessein, il s’agit d’établir un droit nouveau
qui
ne soit plus fondé que sur la seule volonté du dictateur. Déjà ce mot
113
n’est point tant la chose défendue que la défense
qui
fait le crime. En face de ces prétentions toutes nouvelles, les réfo
114
ette même chair, nous ne voyions notre Rédempteur
qui
approche, et qui rendra, selon sa justice, oppression à ceux qui nous
115
nous ne voyions notre Rédempteur qui approche, et
qui
rendra, selon sa justice, oppression à ceux qui nous oppressent, et r
116
t qui rendra, selon sa justice, oppression à ceux
qui
nous oppressent, et relâche à nous qui sommes oppressés. (Qui donc,
117
ion à ceux qui nous oppressent, et relâche à nous
qui
sommes oppressés. (Qui donc, sauf Léon Bloy, fait écho à ce style, e
118
essent, et relâche à nous qui sommes oppressés. (
Qui
donc, sauf Léon Bloy, fait écho à ce style, en notre siècle ?) Mais C
119
h (23 février 1935)k Voici trois petits livres
qui
nous viennent du Nord11. Un même courant spirituel nous les apporte a
120
mment expliquer, par exemple, la soudaine passion
qui
porte tant de bons esprits, chez nous, vers la pensée de Kierkegaard,
121
ent, terriblement, des ombres du Siècle Stupide ?
Qui
prévoyait, voici dix ans, l’intervention de ce génie considérable, la
122
interpréter son signe. ⁂ Crainte et Tremblement,
qui
vient de paraître dans la belle collection philosophique de MM. Lavel
123
Abraham, le « père des croyants », c’est l’homme
qui
a osé l’absurde. Dieu lui a donné un fils, à l’âge de 70 ans. Il n’a
124
a donc personne de la taille d’Abraham, personne
qui
puisse le comprendre ? Si, pourtant. Les pasteurs ont coutume de l’o
125
t pour le sacrifice… On célèbre la grâce de Dieu
qui
a donné Isaac pour la seconde fois ; on ne voit, dans toute l’histoir
126
de la foi », le sort du chrétien véritable. Mais
qui
peut dire : j’ai cette foi-là ? La réflexion philosophique que Kierke
127
blement analysée dans l’introduction de Jean Wahl
qui
réussit ce tour de force d’exposer clairement, sans la trahir, la dia
128
e la pensée de Søren Kierkegaard : c’est un titre
qui
compte, et dont la pensée protestante saura mesurer la valeur. ⁂ Qu’e
129
s’adresse à des auditeurs chrétiens, à des hommes
qui
se posent sérieusement la question : en quoi ma foi doit-elle transfo
130
que. La vie chrétienne n’est pas une construction
qui
s’élève au-dessus du reste de la vie. C’est toute profane et banale,
131
ffet, que le « chevalier de la foi », sinon celui
qui
vit pleinement cette vie, toutefois « en vertu de l’absurde », c’est-
132
Calvin, c’est surtout le simul peccator et justus
qui
fonda la Réforme luthérienne. 11. Crainte et Tremblement, par Kier
133
p maigres ou trop gras ? Grave question pour ceux
qui
jugent des vérités les plus profondes de la foi selon le poids de leu
134
et la complexion de l’auteur de l’Institution. Ce
qui
ne fait guère honneur à notre liberté d’esprit. Mais je m’en voudrais
135
m’en voudrais de déplorer la décadence culturelle
qui
marque la plupart des écrits de ce temps, au moment où certaine renai
136
nce du calvinisme laisse espérer, pour les années
qui
viennent, un essor tout nouveau de la pensée chrétienne. On aurait to
137
iste. Il n’est pas inutile de marquer les raisons
qui
, du point de vue protestant, rendent ce parallèle irrecevable. Les gr
138
réformée. Qu’est-ce qu’un témoin ? C’est un homme
qui
n’est pas l’inventeur de son message, mais qui renvoie sans trêve au-
139
me qui n’est pas l’inventeur de son message, mais
qui
renvoie sans trêve au-delà de lui-même, au-delà des formules humaines
140
des formules humaines de ce message, à la réalité
qui
le juge et nous sauve. Faire retour à Calvin, ce n’est pas faire reto
141
r à nos mesures humaines et littéraires ; mais ce
qui
importe plus que tout, c’est d’indiquer d’abord la « clé » qui donne
142
lus que tout, c’est d’indiquer d’abord la « clé »
qui
donne leur exacte valeur à nos variations sur ce thème. Et cette clé,
143
ole d’Agrippa, contre les Rabelais et Des Périers
qui
abandonnent la cause pour un idéal humaniste. Or, tous ceux-là se sca
144
Église ne sont pas toujours au-dehors. Voici ceux
qui
préfèrent la paix selon le monde à la vérité combattante : Je m’adre
145
de à la vérité combattante : Je m’adresse à ceux
qui
abusent du nom de la chrétienté pour nourrir une paix fardée ! Voici
146
tienté pour nourrir une paix fardée ! Voici ceux
qui
voudraient confondre la véritable grandeur de l’Église avec « une faç
147
es « libertins », ceux que nous appelons libéraux
qui
« gazouillent » à tort et à travers et se répandent en orgueilleuses
148
épandent en orgueilleuses « baveries », et ceux «
qui
se ruent contre Dieu d’une impétuosité enragée à la façon des frénéti
149
propose quelques définitions fort bien venues :
Qui
veut comprendre, dans son essence, le génie littéraire de Calvin, ne
150
la marque d’une des plus puissantes personnalités
qui
fut jamais, il se recrée toujours lui-même. Soumission du langage à
151
ité de la Cène, ce style garde partout les vertus
qui
, sans doute, font le plus grand défaut à notre siècle : une fermeté d
152
and défaut à notre siècle : une fermeté délibérée
qui
ne s’arrête pas complaisamment à des trouvailles, une sobriété vigour
153
des sic et non, enfin ce ton naturel de grandeur
qui
s’accommode des plus savoureux contrastes, coupant court aux élans de
154
nes raisons. D’abord Calvin était chef de parti ;
qui
plus est, fondateur d’Église ; donc doublement conscient de la respon
155
un retour aux origines. Voilà la seule révolution
qui
compte pour l’esprit. Elle doit commander toutes les autres. 12. T
156
ieuse : il est toujours tension entre deux pôles,
qui
d’ailleurs se déplacent sans cesse et parfois aussi changent de nom.
157
don de Dieu ; elle s’oppose donc à toute mystique
qui
ne serait qu’une fuite hors du monde, comme à toute action en révolte
158
il n’est pas question de mysticisme. Ceci marqué,
qui
est plus qu’une réserve, il convient de remercier M. Chuzeville de no
159
le née dans le « désarroi » de l’après-guerre, et
qui
trouva lors du fameux congrès de Stockholm sa première réalisation co
160
r notre auteur, il faut en ajouter une troisième,
qui
les commande directement : celle d’un certain humanisme chrétien. L’o
161
L’ouvrage littéralement énorme (hors de la norme)
qui
vient de paraître sous un titre dont l’apparence paradoxale est typiq
162
que particulière à une école — est-ce trop dire —
qui
va de Schleiermacher à Harnack, en passant par Charles Secrétan, From
163
es incrédules, les athées, les désespérés (termes
qui
ne sont pas synonymes) et je leur propose de méditer le problème du B
164
s quelles qu’elles soient. Pour Barth, c’est Dieu
qui
met l’homme en question. M. Monod part au contraire d’une mise en que
165
sant de mort violente sous le talon d’un chrétien
qui
prie en marchant », — voilà qui pose à M. Monod le problème central d
166
lon d’un chrétien qui prie en marchant », — voilà
qui
pose à M. Monod le problème central de ce livre. Faudra-t-il donc rev
167
réaffirmation du dogme trinitaire : Dieu est un X
qui
ne se révèle à l’homme comme le Père que par son incarnation dans le
168
dans la nuit, fragments d’un journal de jeunesse
qui
remplissent 200 pages du premier tome, témoignent d’une véritable fré
169
ait, par ailleurs, à l’étayer par une philosophie
qui
ne saurait plus être la nôtre : j’entends le criticisme à peine criti
170
it rester pour tous les croyants : « Emmanuel ! »
qui
signifie : Dieu avec nous ! Est-il vraiment indispensable, est-il mêm
171
saurait m’en vouloir de lui retourner une boutade
qui
porte évidemment sa marquep. 13. Wilfred Monod, Le Problème du Bien
172
s s’en tenir à des appréciations du genre « moine
qui
voulait se marier », il serait sage de parcourir au moins les œuvres
173
ts quant à la doctrine religieuse : voilà tout ce
qui
nous est accessible d’une œuvre dont on sait pourtant qu’elle a chang
174
historique.) Remercions donc le courageux éditeur
qui
vient d’entreprendre la réparation de cette inconcevable lacune, en p
175
la volonté de pensée militante que ce petit moine
qui
, à Worms, osa dresser contre l’opportunisme impérial et sacerdotal l’
176
de la problématique chrétienne, dans cet ouvrage,
qui
est avant tout celui d’un grand théologien ? Une verdeur de polémique
177
d’un grand théologien ? Une verdeur de polémique
qui
peut flatter en nous le goût du pittoresque ; l’élan génial, la viole
178
iment « grave », d’une dialectique sobre et têtue
qui
va droit au point décisif, envisage honnêtement les objections, donne
179
chez Luther assez flagrantes, pour qu’un lecteur
qui
refuse l’essentiel — c’est-à-dire la foi de Luther — soit tout de mêm
180
Traité du serf arbitre à la querelle avec Érasme,
qui
lui servit de prétexte et d’aiguillon, et qui lui donne sa verve, son
181
me, qui lui servit de prétexte et d’aiguillon, et
qui
lui donne sa verve, son accent personnel tour à tour ironique ou émou
182
i reposées par Luther : justification par la foi,
qui
est don gratuit et œuvre de Dieu seul en nous ; opposition de la just
183
ses de la Réforme. Quant à la thèse particulière,
qui
est la négation du libre arbitre religieux, c’est-à-dire du pouvoir q
184
e volonté puisse s’appliquer librement aux choses
qui
concernent le salut. Elle fait partie de notre nature, et comme telle
185
. Il est au cœur de la pensée humaine. Tout homme
qui
veut penser son existence en termes radicaux, vraiment sérieux, se vo
186
a personne même de Dieu, éternellement active, et
qui
nous aime. Il faut choisir. Mais le choix est-il libre ? On retombe a
187
dans son sérieux dernier la réalité d’un dilemme
qui
sacrifie l’homme à la vérité ? 14. Traduit du latin, aux Éditions «
188
r acquis que les « vertus » sont de ces illusions
qui
ne résistent pas à l’analyse, et qu’un auteur sincère se doit de déma
189
s rire de nouveau de cette « défense d’inventer »
qui
terrorise les romanciers du xxe siècle. Selma Lagerlöf sait encore q
190
re d’enfance retrouvée — qu’on lise les souvenirs
qui
composent Morbacka 16 — voilà le milieu-mère de l’imagination. C’est
191
l’imagination. C’est une légende, Gösta Berling,
qui
inaugure l’œuvre entière de l’auteurt. C’est une légende encore qui d
192
re entière de l’auteurt. C’est une légende encore
qui
donne le départ à ce roman des Löwensköld, et porte sur lui de grande
193
entions concrètes — une à chaque page, au moins —
qui
peu à peu illustrent la psychologie la plus secrète des héros. L’on p
194
un drame spirituel, le drame de l’absolu chrétien
qui
détruit tout dès qu’il agit sans charité (thème fréquent dans la litt
195
profond de l’œuvre entière est formulé : « Celui
qui
veut être un disciple du Christ sans avoir l’amour des hommes est con
196
la mesure où les religions obscures dominent ceux
qui
n’ont pas la foi. Seule une prière désespérée, de pur amour, rompt le
197
entend chanter : c’est la fille de l’aubergiste,
qui
a fort mauvaise réputation. Mais elle ne s’engage pas sur la route, e
198
d, « distinguée entre toutes » par le miracle, et
qui
l’accepte avec humilité. Et cinquante autres personnages, des foules
199
’est un pays entier sous la lumière de la Parole,
qui
trouve ici son expression. Tout respire largement, tout vit et se tra
200
, juge et sauve. ⁂ Rien de plus passionnant, pour
qui
vient de lire les Löwensköld, que de retrouver dans les souvenirs pub
201
Avec l’audace souriante de ces guides helvétiques
qui
mènent au bord du précipice le touriste stupéfait par le paysage et p
202
t vient de publier L’Amour et l’Occident , livre
qui
va, sans doute, susciter des polémiques passionnées. Ce jeune écrivai
203
polémiques passionnées. Ce jeune écrivain suisse,
qui
joint le souci de l’actualité et le goût des questions sociales à la
204
Esprit , écrit dans plusieurs revues des articles
qui
ne sont jamais indifférents. Il a tenu, dans notre journal, la rubriq
205
où il rédigea, en 1936, ce Journal d’Allemagne ,
qui
, paru au printemps dernier, est un des témoignages les plus valables
206
pour écrire de ces conversations, de ces échanges
qui
stimulent tant d’écrivains, et leur tiennent souvent lieu de vie inté
207
rve affable des Suisses, et ce sourire des lèvres
qui
semble excuser le sérieux du regard. Il rit malicieusement quand je l
208
ais gêné, mal à l’aise. Ce Tristan et cette Iseut
qui
restent indifférents pendant leur première rencontre, ne s’aiment qu’
209
bout de trois ans de vie commune dans la forêt et
qui
, Tristan ayant épousé Iseut aux blanches mains, l’autre Iseut, ne rec
210
orce me demeisne ». C’est la passion-catastrophe,
qui
ne peut se résoudre que dans la mort, et inspirera tout le romantisme
211
lité, des raffinements, une absence de sensualité
qui
s’opposaient aux mœurs de l’époque. Qui s’opposait surtout, complète
212
ensualité qui s’opposaient aux mœurs de l’époque.
Qui
s’opposait surtout, complète Denis de Rougemont, à la conception chré
213
dours, développés avec un lyrisme, un vocabulaire
qui
resteront au cours des siècles ceux des grands mystiques. Ainsi tous
214
res ? J’en suis persuadé, dit Denis de Rougemont,
qui
s’anime en exposant une théorie aussi originale. D’ailleurs, on sait
215
ue chez les seigneurs cathares, fort nombreux, et
qui
adoptaient cette hérésie avec d’autant plus d’enthousiasme qu’ils ét
216
chrétienne ? … Dont nous avons perdu la clef, et
qui
a pourtant inspiré toute notre littérature, reprend Denis de Rougemon
217
Denis de Rougemont. Le mythe de Tristan et Iseut,
qui
pose pour la première fois ce fameux triangle, le mari, la femme et l
218
ce fameux triangle, le mari, la femme et l’amant,
qui
est le sujet essentiel de toute la littérature occidentale, n’a surgi
219
ice : Les philologues ont un respect de la lettre
qui
leur cache parfois le sens profond des textes… Ils répugnent à l’empl
220
stan et Iseut et chez les lyriques courtois, goût
qui
n’est autre que l’instinct de la mort tel que Freud l’a analysé. À un
221
profondément, croyez-vous que ce fameux triangle,
qui
suppose en définitive le mariage, puisse encore inspirer la littératu
222
ythe risque de disparaître. Mais c’est encore lui
qui
pèse sur toute la crise du mariage. Comment cela ? C’est très simple.
223
femmes, chacun de leur côté, rêvent de l’aventure
qui
leur apparaît comme la seule évasion. Croyez-vous que cela puisse emb
224
échie, sur quoi le fondez-vous ? Sur la fidélité,
qui
me paraît en même temps le véritable fondement de la personnalité. Ma
225
chrétienne du mariage, suppose chez les femmes,
qui
doivent être sans cesse capables de se renouveler, un ensemble de ver
226
Pour moi, le mariage devrait être une institution
qui
maintient la passion non par la morale, mais par l’amour. C’est un i
227
n par la morale, mais par l’amour. C’est un idéal
qui
mérite bien certains efforts et certains sacrifices, il me semble. Ne
228
un héros suisse, le bienheureux Nicolas de Flue,
qui
eut une vie extraordinaire. D’abord soldat valeureux, il fut ensuite,
229
relles que pourraient me chercher les savants. Ce
qui
me touche, c’est que mon livre, paru il y a huit jours, m’a déjà valu
230
valu de nombreuses lettres d’hommes et de femmes
qui
se trouvaient mal mariés. Ils me disent que mon livre les aide à comp
231
Mais
qui
est donc Denis de Rougemont (7 novembre 1963)w x Pour beaucoup, De
232
ersonne . Pour quelques autres, il est l’écrivain
qui
a le mieux analysé la résistible ascension d’Adolf Hitler (dans Jour
233
lauréat du Grand Prix littéraire de Monaco. Mais
qui
est en réalité Denis de Rougemont ? On a dit beaucoup de bêtises — lu
234
rmule ! Elle me fait penser à une sorte d’animal,
qui
penserait dans un idiome bizarre et incompréhensible, et choisirait,
235
t. Il est l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages
qui
, tenant à la fois du journal, de l’essai, de la polémique et du récit
236
. Politique de la personne était un manifeste
qui
déclencha une polémique à laquelle prirent part Berdiaev, Mounier et
237
ble. Il y a une vocation de la personne, vocation
qui
, à la fois, distingue l’homme et le relie à la communauté où il l’exe
238
out à fait opposé aux doctrines providentialistes
qui
font de Dieu un Jéhovah jugeant et agissant de l’extérieur. Dieu est
239
e passer un an en Allemagne en me disant : « Vous
qui
pensez pis que pendre de notre régime, allez donc l’observer de plus
240
de Saint-John Perse et du peintre Marcel Duchamp,
qui
réalisa une extraordinaire vitrine surréaliste dans une librairie de
241
nation dans l’Europe fédérée que je préconise et
qui
n’est que la transposition à une échelle géante de la Confédération h
242
ons ainsi 350 millions d’Européens solidaires, ce
qui
représente presque autant que les populations des États-Unis et de l’
243
dre que je me suis trouvé opposé à Eugène Ionesco
qui
est un ami très cher et un grand écrivain. À ce propos, savez-vous où
244
? Dans mon Journal d’Allemagne , c’est lui-même
qui
me l’a dit. w. Rougemont Denis de, « [Entretien] Mais qui est donc
245
dit. w. Rougemont Denis de, « [Entretien] Mais
qui
est donc Denis de Rougemont ? », Les Nouvelles littéraires, Paris, 7
246
970)z aa Le xxe siècle a vu la civilisation —
qui
ne saurait être que la nôtre, quand on en parle au singulier — étendr
247
a la même fragilité qu’une vie. Les circonstances
qui
enverraient les œuvres de Keats et celles de Baudelaire rejoindre les
248
peu de phrases plus fréquemment citées que celle
qui
annonce en somme que toutes les civilisations étant mortelles, la nôt
249
ais de Persépolis ?… Hélas, j’ai visité les lieux
qui
furent le théâtre de tant de splendeur, et je n’ai vu qu’abandon et q
250
endeur, et je n’ai vu qu’abandon et que solitude…
Qui
sait si sur les rivages de la Seine, de la Tamise ou du Zuydersee… qu
251
ivages de la Seine, de la Tamise ou du Zuydersee…
qui
sait si un voyageur comme moi ne s’assiéra pas un jour sur de muettes
252
’examen comparatif des vingt et une civilisations
qui
auraient existé jusqu’ici, les lois complexes, mais constantes, de le
253
précédent n’ont cessé d’annoncer les catastrophes
qui
ont fondu de nos jours sur l’Europe : de Kierkegaard à Nietzsche et à
254
ent confirmées par les faits. Au cours des années
qui
suivent la Première Guerre mondiale, les dictatures prévues par Burck
255
x connu des Européens, celui de la chute de Rome,
qui
est censée avoir entraîné la disparition de la civilisation gréco-rom
256
e notre culture présente des caractères nouveaux,
qui
déterminent un destin non comparable, et même tout à fait différent à
257
s voulu, se laisser ordonner à une seule doctrine
qui
eût régi à la fois ses instructions, sa religion, sa philosophie, sa
258
ourd’hui qu’il n’en fut rien, et que les conflits
qui
déchirèrent le Moyen Âge ne furent pas moins violents que ceux que no
259
raison : La civilisation européenne est la seule
qui
soit effectivement devenue universelle. Bien d’autres avaient cru ce
260
ogènes. Voilà pourquoi elle s’est trouvé la seule
qui
fût assez complexe et multiforme pour pouvoir, sinon satisfaire, du m
261
sée, ou sécularisée, et détachée du christianisme
qui
contribua de tant de manières à la former. Par là même — et c’est bie
262
qu’en vertu de quelque chose de très fondamental
qui
l’y prédisposait dès l’origine : j’entends la croyance chrétienne en
263
t, et les barbares, c’est-à-dire tous les autres,
qui
n’étaient pas vraiment et complètement humains. Ces très hautes civil
264
ction. Valéry nous disait que « les circonstances
qui
enverraient les œuvres de Keats et celles de Baudelaire rejoindre les
265
s Corpus et la Déclaration des droits de l’homme,
qui
définissent aujourd’hui, pour tous les peuples du tiers-monde à peine
266
graphes, archéologues et philosophes de l’Europe,
qui
poursuivent l’inventaire mondial initié à la Renaissance par nos déco
267
nnaissons les circonstances de la chute de celles
qui
nous ont précédées : c’était parfois une catastrophe naturelle, comme
268
e étaient nombreux. En est-il un seul aujourd’hui
qui
réclame l’oblitération ou simplement la reprise des charges de notre
269
’est pas un apport soviétique, ce n’est pas Popov
qui
l’a inventé, mais bien un Juif allemand, dont le père était devenu pr
270
llemand, dont le père était devenu protestant, et
qui
rédigeait au British Muséum, pour le Herald Tribune de New York, des
271
pour le Herald Tribune de New York, des articles
qui
le faisaient vivre et qui forment une partie du Kapital. Le marxisme
272
New York, des articles qui le faisaient vivre et
qui
forment une partie du Kapital. Le marxisme est né en Europe et de l’E
273
la conscription universelle et les nationalismes
qui
en vivent. On ne saurait imaginer complexe de forces spirituelles, mo
274
européanisé la Russie. Et c’est l’URSS à son tour
qui
s’est chargée d’aider la Chine à liquider la civilisation des mandari
275
uider la civilisation des mandarins, c’est l’URSS
qui
a introduit dans l’Empire emmuré ce nouveau cheval de Troie occidenta
276
s-développée, courir après l’exemple de la Chine,
qui
essaie d’imiter la Russie, laquelle veut rejoindre l’Amérique, qui es
277
er la Russie, laquelle veut rejoindre l’Amérique,
qui
est une invention de l’Europe… z. Rougemont Denis de, « Les proph
278
Albin Michel une Lettre ouverte aux Européens ,
qui
prendra place dans la collection dirigée par Jean-Pierre Dorlan. Dans
279
cette Lettre , Denis de Rougemont montre tout ce
qui
rapproche et tout ce qui divise les États de l’Europe ; il fixe égale
280
Rougemont montre tout ce qui rapproche et tout ce
qui
divise les États de l’Europe ; il fixe également un programme pour le
281
entre les influences françaises et allemandes, ce
qui
est très suisse, par définition. 17 ans, c’est le moment où j’ai pris
282
ore une fois une idée assez exacte des influences
qui
se sont exercées sur notre petit coin de Suisse romande. Vous avez co
283
t consacré à la femme et l’amour aujourd’hui, et
qui
portait comme titre : « La femme est aussi une personne ». Cela se pa
284
ur. Il m’avait demandé une étude sur l’opposition
qui
paraissait éclatante entre l’amour dans le mythe de Tristan et l’amou
285
ristan et l’amour dans le mariagead. Daniel-Rops,
qui
dirigeait la collection Présence, chez Plon, ayant lu mon article me
286
et dont l’auteur est un jeune lieutenant-colonel
qui
s’appelle Charles de Gaulle. » Ayant cédé mon tour, je me suis mis in
287
mme je l’ai écrit dans la préface, c’est un livre
qui
m’a demandé trois mois de travail et toute la vie. J’étais devenu, hé
288
coup impressionné. J’ai tâché de suivre un peu ce
qui
se passait dans la vie de ces gens qui m’avaient fait des confidences
289
un peu ce qui se passait dans la vie de ces gens
qui
m’avaient fait des confidences et je me suis aperçu que généralement
290
t de retarder les divorces de quelques années, ce
qui
provoquait pas mal de souffrances, mais peut-être aussi des prises de
291
Amérique. C’est pourquoi dans la nouvelle édition
qui
a paru en 1954ae j’ai ajouté un long chapitre sur le divorce. Depuis
292
on deuxième livre sur ce thème, Comme toi-même ,
qui
est édité en livre de poche sous le titre Les Mythes de l’amour, donn
293
as de sens de dire que l’on est contre la passion
qui
est l’une des choses glorieuses qui peut arriver à un homme. Aujourd’
294
re la passion qui est l’une des choses glorieuses
qui
peut arriver à un homme. Aujourd’hui, je suis parvenu à ce point qu’i
295
ner aux enfants, par tous les moyens possibles et
qui
mène au mariage solide, fait pour durer sinon toute la vie, du moins
296
possible ; au mariage conçu comme une œuvre d’art
qui
demande certains sacrifices. Tout artiste sait parfaitement que quand
297
elle doit être réservée à de très rares personnes
qui
seront probablement le sel de la terre ou qui seront quelquefois des
298
nes qui seront probablement le sel de la terre ou
qui
seront quelquefois des criminels. Revenons à l’Europe. Vous vivez à F
299
human en voiture et avec le photographe Pedrazini
qui
faisait un reportage sur Robert Schuman chez moi et au Centre europée
300
re avait été à peu près supprimée par des traités
qui
repoussaient le cordon douanier derrière le Jura et faisaient de l’en
301
il en a résulté que dans la région que j’habite,
qui
est prétendument zone franche, nous sommes entre deux cordons douanie
302
éfinition de la gloire ? C’est le salut. C’est ce
qui
vient après la mort. C’est l’accomplissement. C’est un triomphal acco
303
e pense que l’immortalité n’est pas quelque chose
qui
commence quand on est mort, ni que l’âme sort par la bouche et va vol
304
ue l’éternité, l’immortalité, c’est quelque chose
qui
englobe le temps, qui le pénètre complètement et que nous y sommes dé
305
talité, c’est quelque chose qui englobe le temps,
qui
le pénètre complètement et que nous y sommes déjà maintenant. Plutôt
306
e plus. Et Dieu ? Je publierai peut-être un livre
qui
aura comme titre « Dieu », entre guillemets, ces guillemets voulant d
307
dans le détail, car il n’y a là que la précision
qui
est intéressante ; en évitant tout ce qui peut avoir l’air de faire c
308
écision qui est intéressante ; en évitant tout ce
qui
peut avoir l’air de faire croire aux gens que pour moi croire en Dieu
309
xiste, alors il y a un sens, il y a quelque chose
qui
va d’un arrière à un avant. Si vous voulez, je pense que Dieu n’est p
310
uefois cette comparaison un peu élémentaire, mais
qui
dit bien ce qu’elle veut dire : comment une cellule de notre corps po
311
firmation de l’idéal de toute sa vie ; les hommes
qui
demain auront la charge du monde pourront y puiser tout un programme
312
ossible pour l’Europe, est en même temps la seule
qui
corresponde aux réalités de la culture européenne, aux conditions de
313
l’école, aux trois degrés, la presse, les livres,
qui
nous font croire, depuis plusieurs générations de bons élèves et de m
314
e historique — que leur nation est immortelle, ce
qui
suggère qu’elle aurait existé de toute éternité ; alors qu’en vérité,
315
, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux
qui
parlaient même langue ? Oui, mais il n’était pas question de les enfe
316
s Pyrénées séparent l’Espagne de la France, voilà
qui
est clair, à condition qu’un esprit fort (ou un naïf) ne vienne pas r
317
essentiellement contestataire de son génie — mais
qui
nous ont tous affectés à doses variables, et qui ont éduqué notre vis
318
qui nous ont tous affectés à doses variables, et
qui
ont éduqué notre vision du réel, que nous le sachions ou non, que nou
319
s autour de Genève, en traversant cette frontière
qui
ne rime à rien, ne sert à rien, ne protège contre rien, n’arrête rien
320
beau symbole de la souveraineté stato-nationale,
qui
ne peut plus avoir d’effets que négatifs ! En nous présentant l’Europ
321
etc. Ce ne sont pas nos appartenances nationales
qui
nous diversifient vraiment, mais les écoles de pensée, les styles de
322
ion perpétuelle des grands courants continentaux,
qui
établissent une unité vivante et dynamique et des foyers locaux de cr
323
nte et dynamique et des foyers locaux de création
qui
sans cesse remettent en question et renouvellent les données communes