1 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). D’un humour romand (24 février 1934)
1 ont l’air d’avoir compris de quoi il s’agit. Il n’ y a plus qu’à perpétrer une horrible inconvenance, un de ces scandales
2 re langue, et c’est pourquoi sans doute elle ne s’ y manifeste que par ces « ratés » émouvants, dont nous rions faute de r
2 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). L’Humanité de Jésus d’après Calvin, par Max Dominicé (24 mars 1934)
3 lyrique autour d’un texte. Son sujet d’ailleurs s’ y prête peu. Mais on regrette parfois qu’il suive à pas si prudents son
3 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Quelques œuvres et une biographie de Kierkegaard (26 mai 1934)
4 ù il dégage le sens général de son œuvre. On peut y lire ceci, en matière d’introduction : « Je suis et j’ai toujours été
5 ncer tous les problèmes de notre siècle. Le ton s’ y élève à la hauteur de l’invective prophétique : Plains-toi, l’Éterne
6 la donne envie d’aller voir. Or, je tiens qu’il n’ y a rien de plus urgent pour nous que d’aller voir ce qui se passe dans
4 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le mouvement des groupes — Kagawa (4 août 1934)
7 ord aux préoccupations des intellectuels, mais il y répond de telle sorte qu’il abolit rapidement les barrières convenues
8 ral. Pour entrer en contact avec les hommes, il n’ y a qu’un moyen : c’est de leur ouvrir sa maison. D’où les confessions
9 lus pauvre habitant du quartier, et non content d’ y vivre dans un dénuement absolu, ouvre sa chambre aux misérables sans-
10 s sur l’état du marché. » On le met en prison. Il y écrit en treize jours un roman : L’Archer tirant contre le soleil. Ac
5 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Au sujet d’un roman : Sara Alelia (3 novembre 1934)
11 , Galsworthy, Hardy… — Lawrence, pendant que vous y êtes ! — Lawrence, parfaitement. Voyez-vous, je ne dis pas qu’ils fur
12 liste des romanciers français contemporains. Vous y trouverez un bon quart de protestants, c’est-à-dire dix fois plus que
13 ix fois plus que vous n’en attendiez, puisqu’il n’ y a qu’un million de réformés en France. Imaginez la proportion si l’éd
14 e vous accorde volontiers ce quart. Quel avantage y voyez-vous pour votre foi ? — Oh ! Pas le moindre ! Je constate un fa
15 toire où tout le monde « se conduit bien » ? Il n’ y aurait pas de roman. Une histoire dont le personnage principal est « 
16 nature et ses abîmes, si l’on veut être à même d’ y voir les marques du surnaturel. La grâce n’intervient pas ailleurs qu
17 st aussi, et d’abord, un roman de la perdition. J’ y vois une suite d’illustrations vivantes du fameux paradoxe luthérien
6 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Une histoire de la Réforme en France (15 décembre 1934)
18 time d’en restaurer la mémoire, pourvu que l’on n’ y cherche pas de vains prétextes à se glorifier d’un passé bien passé,
7 1935, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Kierkegaard, Dostoïevski, Barth (23 février 1935)
19 du message d’un romancier : Dostoïevski. Prenons- y garde, une nouvelle constellation monte au zénith de notre âge. Il s’
20 omprendrait-il son acte ? Vingt fois, Kierkegaard y revient par les biais les plus différents et vingt fois il échoue dev
21 is il échoue devant ce paradoxe monstrueux. Il n’ y a donc personne de la taille d’Abraham, personne qui puisse le compre
8 1936, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le Problème du bien (12 septembre 1936)
22 issent un matériel métaphorique inépuisable. Je n’ y vois pas d’inconvénient à priori, mais à coup sûr, il s’agit là de li
23 iques, de poèmes, d’anecdotes, d’aphorismes. On s’ y perd bien souvent, on y apprend beaucoup. On craint aussi qu’à la fav
24 dotes, d’aphorismes. On s’y perd bien souvent, on y apprend beaucoup. On craint aussi qu’à la faveur de tant de richesses
9 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Luther contre Érasme (19 juin 1937)
25 séquences de sa vérité : il souhaite même qu’il n’ y en ait pas. Et tous les prudents d’applaudir, non sans apparences de
10 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Selma Lagerlöf, conteur de légende (3 juillet 1937)
26 t court. Dans la littérature du xxe siècle, il n’ y a plus de grands mythes, il y a des analyses. On part de « faits d’ob
27 öwensköld, et porte sur lui de grandes ombres. Il y puise sa vie secrète, il en reçoit des dimensions nouvelles : mystère
28 r des hommes est condamné à aller à sa perte et à y conduire les autres ». À ce moment aussi, l’on s’aperçoit que la fata
29 t-il accepter ce martyre ? Déjà, le jeune homme s’ y résigne… À quelques pas de lui, elle tourne à droite. Il poursuit son
30 scènes mineures des grands romans de Lagerlöf. On y admire, appliquées au réel, toutes les vertus subtiles, tout le « mét
31 riété et, à la fois, cette économie de moyens. On y retrouve aussi, décrits l’un après l’autre, tous les éléments histori
32 coutumes, que les romans mettront en œuvre : il n’ y manque rien que le rythme, c’est-à-dire la part libre du génie, de l’
11 1939, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Non, Tristan et Iseut ne s’aiment pas, nous dit Denis de Rougemont (12 février 1939)
33 ale que risque de provoquer son dernier livre : n’ y affirme-t-il pas, avec preuves à l’appui, que Tristan et Iseut, les a
34 ? Pour moi, répond Denis de Rougemont, il ne peut y avoir qu’une solution : le mariage chrétien, mais présenté d’une mani
35 de 1481. Puis il se retourna dans son ermitage et y mourut. C’est un beau sujet. N’est-ce pas ? Ce drame, avec musique d’
12 1963, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Mais qui est donc Denis de Rougemont (7 novembre 1963)
36 le fédéralisme de l’autre. Je vous arrête : il n’ y a pas, il n’y a jamais eu chez moi (contrairement à Saint-John Perse
37 e de l’autre. Je vous arrête : il n’y a pas, il n’ y a jamais eu chez moi (contrairement à Saint-John Perse ou Georges Séf
38 mbre 1963, p. 3. x. Interview par Pierre Ajame. y . Le journaliste commet ici manifestement une erreur, en confondant le
13 1970, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Les prophètes de la décadence (24 septembre 1970)
39 vertu de quelque chose de très fondamental qui l’ y prédisposait dès l’origine : j’entends la croyance chrétienne en la v
40 pte ancienne ne croyait rien de tel. Le mot homme y était synonyme d’habitant de la vallée et du delta du Nil, il y avait
41 eption chrétienne exprimée par saint Paul (« Il n’ y a plus ni Juifs ni Grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni hommes ni
14 1970, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Denis de Rougemont : l’amour et l’Europe en expert (24 décembre 1970)
42 le temps, qui le pénètre complètement et que nous y sommes déjà maintenant. Plutôt que de me demander ce que c’est que la
43 la plus grande précision dans le détail, car il n’ y a là que la précision qui est intéressante ; en évitant tout ce qui p
44 gens que pour moi croire en Dieu est bien, ne pas y croire est mal, et vice versa. Pour être complètement sincère, j’épro
45 utant de difficultés à ne pas croire en Dieu qu’à y croire, et ce n’est pas peu dire. Cela veut peut-être dire que le pro
46 ement, c’est à ceci : Dieu, c’est le sens. S’il n’ y a pas de Dieu, il n’y a pas de sens. Certains savants aujourd’hui dis
47 Dieu, c’est le sens. S’il n’y a pas de Dieu, il n’ y a pas de sens. Certains savants aujourd’hui disent qu’ils ne tiennent
48 t-ce que cela veut dire pour vous, la vie, s’il n’ y a aucun sens à rien ? Pourquoi ne me comporterais-je pas comme le sur
49 mes qui demain auront la charge du monde pourront y puiser tout un programme politique inspiré par l’idée d’union fédéral
15 1972, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). De l’unité de culture à l’union politique (17-23 avril 1972)
50  ! Or tout est faux dans cet enseignement. Il n’ y a pas de cultures nationales La culture européenne n’est pas la so
51 européenne, mais encore tout ce que leur histoire y ajouta au cours des âges : notions philosophiques grecques, notions j
52 uest. Quant aux Alpes, chacun peut vérifier qu’on y parle italien des deux côtés au sud, français des deux côtés à la hau