1
la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre
1931
)a Si l’existence — le degré d’être — se mesure au pouvoir d’incarn
2
mesure au pouvoir d’incarner sa vérité, le mal du
siècle
c’est l’impuissance. La proie de désirs divergents qui prennent rarem
3
et nous vaut une description inégalable du mal du
siècle
. Ici le mépris ne porte aucune atteinte à la perspicacité parce qu’il
4
religion mériterait-il d’être appelé Judas numéro
deux
. Car il ne s’agit pas de professer une chose mais d’être la chose. Le
5
t une sorte de généalogie du réalisme poétique.
1.
Obscurité : Kassner ne pose pas les problèmes dans nos catégories psy
6
envahit la critique sous l’influence du journal.
2.
Ici encore, on ne peut opposer ce concept d’ironie qu’à celui que for
7
e », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre
1931,
p. 640‑643.
8
elle Revue française, Paris, octobre 1931, p. 640‑
643.
9
Sarah, par Jean Cassou (novembre
1931
)b Quelque chose d’espagnol dans la démarche ; un tour qui ferait p
10
», La Nouvelle Revue française, Paris, novembre
1931,
p. 804-805.
11
Les Signes parmi nous, par
C.
F. Ramuz (janvier 1932)c Il est remarquable que ceux dont la fonct
12
Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier
1932
)c Il est remarquable que ceux dont la fonction serait d’exprimer n
13
t que peu de repos de son adolescence à sa mort. »
3
Je cherche : je ne trouve aucun écrivain plus naturellement libéré d
14
racines de l’élémentaire », écrivait-il dans ses
Six
Cahiers. Parlons plutôt de son « communisme », nullement collectivist
15
énements actuels — cela se passe un jour d’été de
1918
— sont expliqués à la lumière des Écritures. La Fin des Temps est pro
16
n insuffisant de dire d’une telle œuvre, datée de
1919
et reparue en un temps de crise, qu’elle en revêt une actualité accid
17
iné profondément dans une permanente actualité.
3.
« Travail », dans Aujourd’hui, 29 octobre 1931. 4. Le populisme est
18
te actualité. 3. « Travail », dans Aujourd’hui,
29
octobre 1931. 4. Le populisme est d’après le peuple. Cette terne vis
19
é. 3. « Travail », dans Aujourd’hui, 29 octobre
1931.
4. Le populisme est d’après le peuple. Cette terne vision des choses
20
« Travail », dans Aujourd’hui, 29 octobre 1931.
4.
Le populisme est d’après le peuple. Cette terne vision des choses en
21
que sur le peuple qu’elle prétend « observer ».
5.
De tout bel canto, peut-on dire. C’est le ton de la musique de Stravi
22
re et des Noces. Le ton de la création du monde.
6.
S’il est vrai, comme l’a montré M. Spaïer, que toute pensée est judic
23
et il n’y a de réalité que par et dans la crise…
7.
On pourrait soutenir que l’époque 1900-1910 fut « inactuelle » pour l
24
s la crise… 7. On pourrait soutenir que l’époque
1900-1910
fut « inactuelle » pour la grande masse de ceux qui la vécurent. c.
25
curent. c. Rougemont Denis de, « [Compte rendu]
C.
F. Ramuz, Les Signes parmi nous », La Nouvelle Revue française, Pari
26
s », La Nouvelle Revue française, Paris, janvier
1932,
p. 144-149.
27
Le silence de Goethe (mars
1932
)d « L’homme, dit Goethe, ne reconnaît et n’apprécie que ce qu’il e
28
ant toute sa vie une « activité littéraire ». Ces
deux
expériences seraient antithétiques si elles étaient superposables, ce
29
état d’esprit qui voudrait que l’on considère ces
deux
hommes avant tout comme des écrivains ? C’est par la chose écrite, pa
30
l soit un seul instant négligeable, s’agissant de
deux
êtres que l’on connaît par leurs écrits d’abord. Mais, pour en tenir
31
e essentielle, hors du temps, qui paraît dans ces
deux
expériences, à mesure qu’on les abstrait de toute la littérature dont
32
de rendre plus concrète, grâce au recoupement de
deux
vies qui l’ont réalisée selon des voies totalement divergentes, une a
33
int : les Affinités. D’ailleurs, l’alternance des
trois
états, visible tout au long de l’œuvre, prouve que la question se pos
34
ainsi dire contrainte d’assigner à l’homme actif
8,
l’on découvre que c’est la magie encore qui n’a cessé de l’entraver :
35
t, à cette heure « au moins très sévère ». Gagner
40
000 francs. Mourir obsédé par ce travail. Ainsi cette vie est bien d’
36
à cette heure « au moins très sévère ». Gagner 40
000
francs. Mourir obsédé par ce travail. Ainsi cette vie est bien d’un s
37
evant le mortel danger qui se lève à un pas. Tous
deux
réalisent le renoncement, le deuxième temps de cette dialectique, dan
38
olence rend unique : c’est qu’ils reviennent tous
deux
de loin, d’un long abandon à l’erreur. Goethe n’a pas connu de tels d
39
tendue dans une puissante circonspection, pendant
soixante
ans, sans jamais s’abandonner aux bienheureuses violences de l’orage,
40
ût-il pas éveillé dans l’âme du jeune ministre de
32
ans, adonné vers ce temps au plus dur effort d’organisation de son si
41
le joie de la libération. Impossible d’isoler ces
deux
composantes dans l’aventure rimbaldienne. Mais chez Goethe, c’est la
42
différent d’avoir fait des pots ou des assiettes »
10.
Si tout de même il a peiné sur la composition d’Iphigénie ou des Ball
43
se maintenir entre les limites de l’intelligible »
12.
L’on découvre ici la source de l’étrange refus de Goethe, dès qu’il s
44
et se contente d’être actif et utile en celui-ci »
13.
À quoi nous saurons opposer cette confession mémorable : « Nous ne de
45
e de coefficient d’utilité. En ce jour de février
1932,
dans ce Francfort en proie au Carnaval et à l’angoisse, ce n’est pas
46
’entendre, que l’imprécation de Rimbaud : et tous
deux
nous contraignent aux tâches immédiates, c’est-à-dire : à l’actualisa
47
e réalité. « Il faut être absolument moderne ».
8.
Conversations avec Eckermann, 4 février 1829. 9. Si je pouvais éc
48
nt moderne ». 8. Conversations avec Eckermann,
4
février 1829. 9. Si je pouvais écarter la magie de mon chemin Oubl
49
». 8. Conversations avec Eckermann, 4 février
1829.
9. Si je pouvais écarter la magie de mon chemin Oublier tout à fai
50
. Conversations avec Eckermann, 4 février 1829.
9.
Si je pouvais écarter la magie de mon chemin Oublier tout à fait le
51
te vaudrait-il alors la peine d’être un homme.
10.
Conversations avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831.
52
e un homme. 10. Conversations avec Eckermann,
2
mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 1
53
omme. 10. Conversations avec Eckermann, 2 mai
1824.
11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid.,
54
10. Conversations avec Eckermann, 2 mai 1824.
11.
Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 f
55
rsations avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid.,
30
mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824
56
avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars
1831.
12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibi
57
ckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831.
12.
Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 1
58
mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid.,
15
octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1
59
11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre
1825.
13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et n
60
id., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825.
13.
Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non pl
61
1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid.,
15
février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non plus symboliq
62
Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février
1824.
14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non plus symbolique. d. Rouge
63
, 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824.
14.
Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non plus symbolique. d. Rougemont
64
1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid.,
15
octobre 1825. 15. Et non plus symbolique. d. Rougemont Denis de, «
65
Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre
1825.
15. Et non plus symbolique. d. Rougemont Denis de, « Le silence de
66
, 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825.
15.
Et non plus symbolique. d. Rougemont Denis de, « Le silence de Goet
67
oethe », La Nouvelle Revue française, Paris, mars
1932,
p. 480-494.
68
Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai
1932
)e L’ambiguïté, c’est du paradoxe détendu ; ou si l’on veut, c’est
69
veut, c’est une contradiction intérieure dont les
deux
termes, faute d’être assumés sur le plan commun de la conscience où i
70
e ces pages où maints paragraphes apportent entre
deux
tours repris des meilleurs auteurs, une de ces approximations vulgair
71
ui « rendraient » mieux sous la rubrique Mon film
16.
En d’autres passages, d’une expression plus serrée, M. Duhamel cherch
72
circulation, « mais traverse dans les clous ».
16.
« La ménagère aux mains cuites qui raccommode ses chaussures, le casq
73
Oh ! vous ne diriez plus cela, Verlaine ! » (page
16
). 17. « Si je cherche querelle au monde, c’est que, jusqu’à nouvel o
74
ous ne diriez plus cela, Verlaine ! » (page 16).
17.
« Si je cherche querelle au monde, c’est que, jusqu’à nouvel ordre, j
75
mille », La Nouvelle Revue française, Paris, mai
1932,
p. 913-915.
76
hien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet
1932
)f Traduit du chien par Kipling, et adapté, voire recréé par Jacque
77
r », La Nouvelle Revue française, Paris, juillet
1932,
p. 149.
78
de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre
1932
)g Si dans tous les écrits de notre temps il est question de bien,
79
», La Nouvelle Revue française, Paris, septembre
1932,
p. 442-444.
80
Alexandre, par Klaus Mann (septembre
1932
)h Ce n’est pas pour l’amour du laurier, mais pour l’amour de son a
81
ur de son ami Clitus, poète abstrait à la mode de
1920,
qu’Alexandre a conquis le monde. Le défaut de ce point de vue, c’est
82
», La Nouvelle Revue française, Paris, septembre
1932,
p. 477.
83
Cahier de revendications [Présentation] (décembre
1932
)i Est-il possible de définir une cause commune de la jeunesse fran
84
upes un véritable acte de présence à la misère du
siècle
, assez nouveau parmi les intellectuels, et si violemment accentué qu’
85
s », La Nouvelle Revue française, Paris, décembre
1932,
p. 801.
86
À prendre ou à tuer (décembre
1932
)j Nous avons choisi de vivre — telle est notre révolution — dans u
87
t comblée de risques mortels. Pour la jeunesse de
1932,
le conflit de vivre, le paradoxe fondamental de toute « existence » s
88
es hommes vivent et demeurent des hommes. Il y a
deux
camps : ceux qui veulent en sortir, — et ceux qui voudraient bien con
89
témoignages qu’on a pu lire plus haut définissent
deux
positions révolutionnaires malaisément comparables : l’une matérialis
90
me, — ou c’est la mort19. Mais la coefficience de
deux
termes vrais, et assumés comme tels, c’est la personne. L’opposition
91
sont les motifs de notre choix ? J’en indiquerai
trois
. 1° — La seule révolution qui nous importe concerne l’homme, exprime
92
es motifs de notre choix ? J’en indiquerai trois.
1°
— La seule révolution qui nous importe concerne l’homme, exprime ses
93
lle se fera contre ces faits. Elle sera « acte ».
2e
— Le matérialisme décrit un monde tel qu’on ne voit pas où l’acte peu
94
ndonnée à elle-même ? La dialectique historique à
trois
temps est une arbitraire projection dans les choses d’un mécanisme de
95
Le matérialisme, c’est l’opium de la révolution.
3e
— La conception personnaliste est seule capable d’édifier un monde cu
96
s dans un pays qui compte à cette époque moins de
3
millions d’ouvriers sur une population de 160 millions, et où la bour
97
dans un pays qui compte à cette époque moins de 3
millions
d’ouvriers sur une population de 160 millions, et où la bourgeoisie e
98
ns de 3 millions d’ouvriers sur une population de
160
millions, et où la bourgeoisie existe à peine en tant que classe, d’a
99
e 3 millions d’ouvriers sur une population de 160
millions
, et où la bourgeoisie existe à peine en tant que classe, d’ailleurs b
100
en tant que classe, d’ailleurs brimée. En février
1917,
les bolchévistes sont 200. En octobre, ils s’emparent du pouvoir sur
101
rs brimée. En février 1917, les bolchévistes sont
200.
En octobre, ils s’emparent du pouvoir sur toutes les Russies. En 1932
102
s’emparent du pouvoir sur toutes les Russies. En
1932
le parti compte deux millions de membres sévèrement contrôlés. « Mais
103
r sur toutes les Russies. En 1932 le parti compte
deux
millions de membres sévèrement contrôlés. « Mais, nous dit-on, les co
104
toutes les Russies. En 1932 le parti compte deux
millions
de membres sévèrement contrôlés. « Mais, nous dit-on, les constructio
105
e, c’est la révolte jacobine, c’est la révolte de
89,
dans ce qu’elle garde de valable et de dynamique ; c’est dès à présen
106
outes les révolutions — après les avoir faites.
18.
En Allemagne, un groupe en croissance rapide, le Gegner, s’efforce de
107
ticapitaliste et non marxiste surgit, s’affirme.
19.
Toute solution systématique du vrai conflit nécessité-liberté dans la
108
e existe en sol et dans sa durée propre, comme un
3e
terme, en réalité, supprime l’un des deux premiers termes. Ainsi des
109
comme un 3e terme, en réalité, supprime l’un des
deux
premiers termes. Ainsi des conflits individu-société, petite patrie-n
110
atrie-nation culturelle, initiative privée-plan.
20.
La seule révolution qu’elle légitimerait, en bonne logique, serait un
111
« niée » par la crise américaine en particulier.
21.
du Criterion. 22. Exemple frappant de l’Allemagne : voici un pays en
112
se américaine en particulier. 21. du Criterion.
22.
Exemple frappant de l’Allemagne : voici un pays enfin qui réunit tout
113
chefs. Parce qu’il n’y a plus de « personnes ».
23.
Le succès du communisme serait-il « de nous rendre la vie de caserne
114
? (Roland de Pury, dans Hic et Nunc , Paris, n°
1
). j. Rougemont Denis de, « À prendre ou à tuer », La Nouvelle Revue
115
r », La Nouvelle Revue française, Paris, décembre
1932,
p. 838-845.
116
Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril
1933
)k « Les modernes qui écrivent des livres sur Pétrarque voudraient
117
fait de la chose publique la chose désavantageuse
25,
quelques pages brillantes et fortes qui rejoignent curieusement les d
118
a de plus significatif dans un écrit « signé ».
24.
Et qui d’ailleurs n’exclut pas de petites férocités soudaines, raffin
119
èce d’indignation morale aux sursauts fréquents.
25.
« Mais cela (les patriotismes de l’Europe diverse et une) était homog
120
que », La Nouvelle Revue française, Paris, avril
1933,
p. 676-678.
121
Une main, par
C.
F. Ramuz (juin 1933)l Qu’on ait pris Ramuz pour un « régionaliste
122
Une main, par C. F. Ramuz (juin
1933
)l Qu’on ait pris Ramuz pour un « régionaliste », c’est une de ces
123
c’est la première fois. Et c’est à peine de lui.
Dix
petites pages émouvantes, d’une confidence encore contrainte : « Ah !
124
ps est peut-être venu de penser avec ses mains.
26.
« J’aime que les choses vous résistent et vous contredisent, comme pa
125
enne. » l. Rougemont Denis de, « [Compte rendu]
C.
F. Ramuz, Une main », La Nouvelle Revue française, Paris, juin 1933,
126
main », La Nouvelle Revue française, Paris, juin
1933,
p. 1001-1002.
127
umaniste impur, par Albert-Marie Schmidt (octobre
1933
)m Il est plaisant de voir un jeune auteur obtenir de nos jours un
128
ricien spirituel et serein de la sagesse du grand
siècle
, sous le coup de la question capitale qu’on voudrait poser sous cette
129
r », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre
1933,
p. 621-622.
130
our de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre
1933
)n Ce titre curieusement biblique désigne le plan quinquennal. Voic
131
ci un fait plus inquiétant : ce livre montre, par
vingt
exemples irréfutables, que la classe joue chez les jeunes russes exac
132
», La Nouvelle Revue française, Paris, décembre
1933,
p. 927-929.
133
Taille de l’homme, par
C.
F. Ramuz (avril 1934)o Après Une Main, confession réticente, d’une
134
Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril
1934
)o Après Une Main, confession réticente, d’une discrétion presque f
135
s spiritualistes bourgeois savaient la détester. (
Dix
ans de discussions, chez les philosophes de Moscou, ont abouti, en 19
136
s, chez les philosophes de Moscou, ont abouti, en
1932,
à des définitions tellement abstruses de cette fameuse « matière » su
137
t les dialecticiens. On parle encore du « diamat »
29,
mais ce n’est plus qu’un conformisme d’État. C’est, à peu près, l’uka
138
z paraît assez voisine de celle de Berdiaev. Tous
deux
considèrent le marxisme comme l’aboutissement logique de l’esprit bou
139
t logique de l’esprit bourgeois-capitaliste. Tous
deux
savent qu’il faut être pour Dieu ou contre Dieu. La bourgeoisie a cho
140
sme imaginable (l’homme sauvé par son progrès).
27.
Pas la Nature de Rousseau, – la Nature des choses. 28. Certains écri
141
s la Nature de Rousseau, – la Nature des choses.
28.
Certains écrivains marxistes français protestent avec la dernière éne
142
er ? D’où nous viendrait alors ce « matériel » ?
29.
Abréviation usuelle en URSS pour « matérialisme dialectique ». o. R
143
ique ». o. Rougemont Denis de, « [Compte rendu]
C.
F. Ramuz, Taille de l’homme », La Nouvelle Revue française, Paris, a
144
mme », La Nouvelle Revue française, Paris, avril
1934,
p. 709-711.
145
Le Procès, par Franz Kafka (mai
1934
)p Je ne sais pas si le Procès est le chef-d’œuvre de Kafka, mais i
146
dans une banque, se voit arrêté un beau matin par
deux
inspecteurs. Ces messieurs lui apprennent qu’il est inculpé, mais ils
147
rocès », La Nouvelle Revue française, Paris, mai
1934,
p. 868-869.
148
Ni gauche ni droite (août
1935
)q Kellermann à Valmy entraîne ses troupes au cri de « Vive la Nati
149
armée française puissante, il approuve la loi de
deux
ans. « Staline a raison », affirme l’affiche communiste ; mais alors
150
roite », La Nouvelle Revue française, Paris, août
1935,
p. 305-306.
151
Paracelse, par Frédéric Gundolf (septembre
1935
)r Paracelse ne fut pas un mage, ou plutôt si l’on veut qu’il l’ait
152
viteur. Mais celui-ci, impatient, ouvrit la tombe
deux
jours trop tôt. Paracelse y gisait, métamorphosé en bel adolescent, l
153
. Mais combien, parmi nous, se sont fait déterrer
deux
jours trop tôt ! L’auteur de l’anecdote était bon prophète, mais il n
154
a mesure dans l’univers qu’il a cru concevoir !
30.
« La monumentale grossièreté luthérienne », dit Gundolf. 31. Gundolf
155
umentale grossièreté luthérienne », dit Gundolf.
31.
Gundolf écrit : « Il ne s’intéressait pas seulement aux différents mi
156
os jours, parler d’« hygiène professionnelle » ?
32.
Euphémisme résumant des chapitres entiers d’effroyables et puériles i
157
», La Nouvelle Revue française, Paris, septembre
1935,
p. 445-448.
158
Recherches philosophiques (septembre
1935
) s Ce recueil annuel n’a jamais mieux mérité son titre. Je veux di
159
ersonne de dormir, diminue nettement dans ce tome
IV
au profit de la recherche véritable, des imprudences passionnées, des
160
leur tendance en insistant ici exclusivement sur
trois
des écrits les moins « orthodoxes » qu’ils ont accueillis cette année
161
gel l’achèvement de la philosophie classique, aux
deux
sens du mot achèvement. À partir de Hegel, dit-il, le philosophe n’au
162
simple mention. J’aurais aimé analyser aussi les
trois
pages où Jean Wahl résume tout le vertige ontologique, et l’article d
163
», La Nouvelle Revue française, Paris, septembre
1935,
p. 460-462.
164
atinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par
D.
H. Lawrence (octobre 1935)t Les souvenirs de Mabel Dodge sur Lawre
165
de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre
1935
)t Les souvenirs de Mabel Dodge sur Lawrence à Taos sont irritants
166
nts et des petites chances ? — Voici alors, entre
cent
autres, cette description d’une journée de Lawrence dans son ranch me
167
main et vous lavez des choses toute la journée. À
cinq
heures nous allons chercher les chevaux qui se cachent tout au bout d
168
’est qu’ils croient au bonheur et à l’argent, les
deux
choses les plus irritantes du monde. (Un sous-produit et un moyen pri
169
et auquel on vient en aide. Autrement, il serait
deux
fois insupportable : comme voisin toujours insuffisant, et comme repr
170
s une barbe rousse pour avoir l’air d’un faune.
33.
Même question pour les Conversations avec Eckermann, pour le Journal
171
s avec Eckermann, pour le Journal de Byron, etc.
34.
Je n’arrive pas à prendre au sérieux en soi la religion solaire que p
172
[Compte rendu] Dorothy Brett, Lawrence et Brett ;
D.
H. Lawrence, Matinées mexicaines suivi de Pansies », La Nouvelle Rev
173
s », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre
1935,
p. 596-599.
174
ie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre
1935
)u C’est une entreprise incertaine que celle d’offrir à la curiosit
175
agir. (Il y a d’autres exigences possibles : ces
deux
-là dominent notre siècle.) Du point de vue strictement théologique, q
176
exigences possibles : ces deux-là dominent notre
siècle
.) Du point de vue strictement théologique, qui est tout de même décis
177
ation des mystiques et de la mentalité moderne.
35.
Ce que je pardonne moins à M. Chuzeville, c’est d’écrire que Paracels
178
Or Paracelse n’est pas un pseudonyme, mais un des
trois
prénoms du médecin, qui se nommait, « en réalité », Théophraste Parac
179
e », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre
1935,
p. 599-601. v. Voir la note de Rougemont sur le Paracelse de Frédéri
180
lse de Frédéric Gundolf, dans la NRF de septembre
1935.
181
« Le plus beau pays du monde » (octobre
1935
)w Toujours ces mots. Quand je dis qu’ils ont perdu leur sens, il f
182
a Chambre des communes. (Gazette de Francfort, du
31
juillet). On dirait une « histoire idiote ». Tout y est faux. C’est i
183
e” », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre
1935,
p. 633-634.
184
Sur l’esprit incarné (février
1936
)x M. Julien Benda écrit dans le numéro de janvier de la NRF la phr
185
et un peu de logique, je demanderai à M. Benda :
1°
si les « docteurs » nationalistes qu’il attaque ont jamais prétendu q
186
r politique fût une « incarnation » de l’esprit ;
2°
au cas où ils l’auraient fait, ce que j’ignore car je les pratique pe
187
ulaire, ou en langage théologique, ce blasphème ;
3°
si l’incarnation de l’Esprit, c’est-à-dire Jésus-Christ, fils de Dieu
188
ncarné devienne synonyme de trahison intéressée ;
4°
si M. Benda conçoit que l’opposition esprit pur contre esprit asservi
189
le Christ, contre l’esprit incarné en Personne ;
5°
si le clerc qui s’en lave les mains ne risque pas de faire le jeu des
190
s comment il serait possible d’y échapper. Depuis
huit
ans que sa Trahison des Clercs est apparue, M. Benda s’y applique pou
191
né », La Nouvelle Revue française, Paris, février
1936,
p. 304-305.
192
Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars
1936
)y « J’aime les titres mystérieux ou pétard », disait Baudelaire. C
193
étard », disait Baudelaire. Celui d’Aron unit ces
deux
vertus, par une sorte d’ellipse tout à fait révélatrice du mouvement
194
le monde moderne se débat tragiquement entre ces
deux
nécessités dont la première exprime notre condition matérielle, et la
195
e la liberté. Ce serait le plus beau « titre » du
siècle
. Ceci admis, et comment ne point l’admettre — mais c’est admettre la
196
n des clercs estimaient « trop philosophique ».
36.
Entendue au sens large de discipline rigoureuse des activités automat
197
xercée par un seul homme dans tous les domaines.
37.
Particulièrement efficace dans la polémique : voir les pages du derni
198
erté », La Nouvelle Revue française, Paris, mars
1936,
p. 435-437.
199
Kierkegaard en France (juin
1936
)z L’introduction de Kierkegaard en France a les mêmes dates que la
200
egaard en France a les mêmes dates que la crise :
1930-1935.
Il a fallu bien près d’un siècle, il a fallu surtout le double truche
201
e la crise : 1930-1935. Il a fallu bien près d’un
siècle
, il a fallu surtout le double truchement de Heidegger et de Karl Bart
202
nécessairement un certain nombre de malentendus.
1.
Parce qu’on a publié d’abord le Journal du séducteur, fragment d’un g
203
séducteur, fragment d’un gros ouvrage intitulé De
deux
choses l’une, puis In vino veritas, fragment des Stades sur le chemin
204
n’ait été qu’au profit d’une erreur plus subtile.
2.
Parce qu’on a traduit la Maladie à la mort sous le titre de Traité du
205
dénonce au cœur des systèmes qu’ils lui opposent.
3.
Parce que Kierkegaard s’est déchaîné contre les églises établies, les
206
rdien que la manière dont M. Tisseau a publié ces
quatre
petits volumes de « discours édifiants » et d’essais religieux : La P
207
vision centrale et unitive. Il me semble que les
neuf
discours traduits par M. Paul Tisseau en reviennent tous à la même qu
208
Mais peut-on publier autre chose que ce reste ?
38.
Le droit de mourir pour la vérité, p. 57. Ou encore : « La supériori
209
ion de force qui cause sa perte. » Ibid., p. 53.
39.
Dans sa belle préface au Concept d’Angoisse (trad. Tisseau, chez Alca
210
rance », La Nouvelle Revue française, Paris, juin
1936,
p. 971-976.
211
que ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre
1936
)aa De l’Art poétique de Claudel, qui domine de son poids les écrit
212
Claudel, qui domine de son poids les écritures du
siècle
, je retiendrai d’abord deux mots : « poétique » dans le titre ; et «
213
ds les écritures du siècle, je retiendrai d’abord
deux
mots : « poétique » dans le titre ; et « connaissance », qui s’inscri
214
pre gré qu’elle a été assujettie à vanité » (Rom.
8,
19-20). Ne fût-ce que par son style, et l’intention, partout, qu’il m
215
gré qu’elle a été assujettie à vanité » (Rom. 8,
19-20
). Ne fût-ce que par son style, et l’intention, partout, qu’il manifes
216
de — tel que Dieu l’a connu de toute éternité !
40.
En effet, la citation du Cratyle qu’il donne dans l’Art poétique (p.
217
t poétique (p. 172) dit exactement le contraire.
41.
On pourrait en tirer d’autres suites : faut-il attendre que les flics
218
ps nous débrouiller et nous entendre librement ?
42.
Tout le monde parle d’esprit sans nulle définition, sans déclarer ce
219
ait le plus souvent absurdement contradictoire.
43.
Connaître commande naître ; comprendre : entraîner avec soi ; assiste
220
s », La Nouvelle Revue française, Paris, décembre
1936,
p. 992-997.
221
Une idée de Law (janvier
1937
)ab C’est dans les Œuvres de Law qu’on trouve cette remarque hardie
222
écu. On entretient en France une armée qui coûte
100
millions par an ; c’est 2 milliards pour vingt ans. Nous n’avons pas
223
. On entretient en France une armée qui coûte 100
millions
par an ; c’est 2 milliards pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de c
224
e une armée qui coûte 100 millions par an ; c’est
2
milliards pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de cinq ans de guerre
225
une armée qui coûte 100 millions par an ; c’est 2
milliards
pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de cinq ans de guerre chaque vi
226
oûte 100 millions par an ; c’est 2 milliards pour
vingt
ans. Nous n’avons pas plus de cinq ans de guerre chaque vingt ans, et
227
illiards pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de
cinq
ans de guerre chaque vingt ans, et cette guerre, en outre, nous met e
228
ous n’avons pas plus de cinq ans de guerre chaque
vingt
ans, et cette guerre, en outre, nous met en arrière de 1 milliard au
229
et cette guerre, en outre, nous met en arrière de
1
milliard au moins. Voilà donc 3 milliards qu’il nous en coûte pour gu
230
cette guerre, en outre, nous met en arrière de 1
milliard
au moins. Voilà donc 3 milliards qu’il nous en coûte pour guerroyer c
231
met en arrière de 1 milliard au moins. Voilà donc
3
milliards qu’il nous en coûte pour guerroyer cinq ans. Quel en est le
232
t en arrière de 1 milliard au moins. Voilà donc 3
milliards
qu’il nous en coûte pour guerroyer cinq ans. Quel en est le résultat
233
nc 3 milliards qu’il nous en coûte pour guerroyer
cinq
ans. Quel en est le résultat ? car le succès définitif est incertain.
234
Avec bien du bonheur, on peut espérer de détruire
150
000 ennemis par le feu, le fer, l’eau, la faim, les fatigues, les mal
235
bien du bonheur, on peut espérer de détruire 150
000
ennemis par le feu, le fer, l’eau, la faim, les fatigues, les maladie
236
ecte ou indirecte d’un soldat allemand nous coûte
20
000 livres, sans compter la perte sur notre population, qui n’est rép
237
e ou indirecte d’un soldat allemand nous coûte 20
000
livres, sans compter la perte sur notre population, qui n’est réparée
238
notre population, qui n’est réparée qu’au bout de
vingt-cinq
ans. Au lieu de cet attirail dispendieux, incommode et dangereux, d’u
239
n s’en présenterait. Un Anglais estimait un homme
480
livres sterling. C’est la plus forte évaluation, et ils ne sont pas t
240
aw », La Nouvelle Revue française, Paris, janvier
1937,
p. 149-150.
241
e du personnalisme, par Emmanuel Mounier (février
1937
)ac Des quatre essais publiés jusqu’ici par Mounier, ce traité de l
242
sme, par Emmanuel Mounier (février 1937)ac Des
quatre
essais publiés jusqu’ici par Mounier, ce traité de la propriété est s
243
rieux les admirables précisions thomistes que les
siècles
jésuites avaient obnubilées, et que la grande majorité des catholique
244
uveau (lequel était parti bien plutôt de Proudhon)
44.
En bref, le sens du livre est celui-ci : il s’agit de passer d’un mod
245
e du Cahier de revendications, publié ici même en
1932,
ne manquera pas de faire des rapprochements fort instructifs. Ce term
246
les réalistes, le voilà repris et galvaudé depuis
deux
ans par toutes les ligues et partis, de La Rocque à Vaillant-Couturie
247
adjectif pléonastique : « personne humaine ».) En
1932,
les marxistes prononçaient ici même — contre les « petits personnalis
248
et de l’humain, c’était fasciste ! Mais voici que
quatre
ans plus tard, le porte-parole officiel du parti communiste français
249
iscours-programme intitulé Au service de l’Esprit
46.
Et l’on y lit que les fascistes sont les pires adversaires « de la pe
250
ntéressé dans un pareil débat ? Cela va de soi.
44.
Je pense que Mounier ne se dissimule pas le caractère « théorique » d
251
secondaire, et très peu décisif, du capitalisme.
45.
Le Précis publié par L’Ordre nouveau dans son numéro d’octobre 1936 e
252
lié par L’Ordre nouveau dans son numéro d’octobre
1936
en comble d’ailleurs quelques-unes. 46. Par Paul Vaillant-Couturier,
253
octobre 1936 en comble d’ailleurs quelques-unes.
46.
Par Paul Vaillant-Couturier, Paris, Éditions ESI, octobre 1936. ac.
254
Vaillant-Couturier, Paris, Éditions ESI, octobre
1936.
ac. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Emmanuel Mounier, De la pr
255
e », La Nouvelle Revue française, Paris, février
1937,
p. 294-296. ad. Ce texte de Paul Vaillant-Couturier est plus ampleme
256
par Rougemont dans le numéro d’Esprit de février
1937
: « Paul Vaillant-Couturier : Au service de l’Esprit ».
257
ez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet
1937
)ae Je revois, je revis si bien la traversée, cette étrange coupure
258
ais rien de mieux à faire. J’étais chômeur depuis
trois
mois. On m’offrait un abri quelque part, une maison vide pendant l’hi
259
suffit de bien peu pour partir : la France a des
milliers
de maisons vides. Dites autour de vous que vous en cherchez une, et v
260
e je me suis fabriquée : j’ai trouvé dans le chai
deux
tréteaux et deux planches bien rabotées ; j’ai dressé cela devant la
261
iquée : j’ai trouvé dans le chai deux tréteaux et
deux
planches bien rabotées ; j’ai dressé cela devant la fenêtre ouverte s
262
je vois la cour de terre battue à l’ombre de ses
deux
tilleuls, la margelle du puits à gauche, où repose une vieille chatte
263
de rosiers. L’allée aboutit à une porte de bois à
deux
battants, à demi cachée par des lauriers épais. De hauts murs blancs
264
is traversé par un nuage rapide. La maison compte
deux
chambres au rez-de-chaussée, séparées de la cuisine par un couloir da
265
n petit escalier qui prend au fond de la cuisine,
deux
autres chambres assez vastes et presque vides, auxquelles le toit ser
266
p basse, règne une pénétrante odeur de laurier.
10
novembre Ce journal n’aura rien d’intime. J’ai à gagner ma vie, non p
267
rience forcée de vie pauvre, libre et solitaire —
trois
grands mots ! et pourtant c’est bien cela — tout au bout d’un pays dé
268
stant. Il nous reste encore de quoi vivre pendant
six
semaines environ, si du moins nos calculs sont justes : 900 francs, u
269
es environ, si du moins nos calculs sont justes :
900
francs, un bon toit, et le temps de voir venir. Du 10 au 17 novembr
270
ncs, un bon toit, et le temps de voir venir. Du
10
au 17 novembre Pour parer au plus pressé, écrit et envoyé six article
271
n bon toit, et le temps de voir venir. Du 10 au
17
novembre Pour parer au plus pressé, écrit et envoyé six articles à de
272
vembre Pour parer au plus pressé, écrit et envoyé
six
articles à des revues, hebdomadaires et journaux. Grande facilité de
273
l’élan intellectuel qui me soutenait à Paris. Ces
deux
derniers jours déjà, j’arrivais mal à prendre au sérieux l’actualité
274
ond d’une armoire, derrière une pile d’assiettes,
deux
volumes sur l’histoire de l’île, ses coutumes, et son dialecte. L’un
275
’ironie… Pour de tels hommes, certes il n’est pas
deux
France ! Ou plutôt elles se mêlent dans un combat indivisible et néce
276
ais que je voudrais croire la plus authentique.
19
novembre Premiers contacts avec les gens. — Le village se termine au
277
e son opulence, frisé comme une perruque du grand
siècle
. De trois côtés de la place généralement vide, les maisons s’alignent
278
nce, frisé comme une perruque du grand siècle. De
trois
côtés de la place généralement vide, les maisons s’alignent en ordre
279
li par la réprobation sournoise d’une épicière.
20
novembre Le bureau de poste. Trois mètres sur trois, et une grille ép
280
d’une épicière. 20 novembre Le bureau de poste.
Trois
mètres sur trois, et une grille épaisse au milieu. Derrière la grille
281
20 novembre Le bureau de poste. Trois mètres sur
trois
, et une grille épaisse au milieu. Derrière la grille, le long visage
282
denaud. J’ai l’impression que je lui gâte la vie.
Trois
fois la semaine au moins, il me voit venir avec une grande enveloppe
283
ur un bout de papier, et conclut que j’ai à payer
72
francs pour un envoi, ce jour-là, d’une centaine de feuilles. Il en p
284
payer 72 francs pour un envoi, ce jour-là, d’une
centaine
de feuilles. Il en paraît lui-même consterné. J’affirme avec vivacité
285
e manuscrit comme échantillon sans valeur. Port :
quatre
francs soixante-quinze. Dans l’après-midi, tandis que j’écris à ma ta
286
mme échantillon sans valeur. Port : quatre francs
soixante-quinze
. Dans l’après-midi, tandis que j’écris à ma table, j’entends grincer
287
le d’avoir à verser sans délai la somme de francs
67,25,
restant due sur l’envoi de ce matin. En effet, Pédenaud qui a voulu e
288
te auxiliaire à titre de dédommagement. Salaire :
280
francs par mois « en comptant tout ». Sa femme fait des lessives. En
289
ommerce lui rapporte, « ça dépend des années ».
1er
décembre Dépenses du premier mois dans l’île : ménage, manger et boi
290
remier mois dans l’île : ménage, manger et boire,
480
francs ; (en général tout est plus cher qu’à Paris). Recettes : 80 fr
291
énéral tout est plus cher qu’à Paris). Recettes :
80
francs pour quelques notes publiées dans une revue. Reste : environ 2
292
es notes publiées dans une revue. Reste : environ
200
francs. Le sentiment de dépendre entièrement de bonnes ou de mauvaise
293
toute morale car le « bien penser » en dépend.
2
décembre Questions. — Est-ce donc si « naturel » de vivre sur une îl
294
e l’étroitesse de notre domaine, la mer partout à
dix
minutes et ces marécages hostiles, nous souffrons de ne pouvoir prolo
295
acontés. (« Quand nous étions devant Tamatave, en
1886.
») Il s’occupe maintenant à fabriquer un filet de quatre-vingts mètre
296
») Il s’occupe maintenant à fabriquer un filet de
quatre-vingts
mètres, bel ouvrage dont le détail m’intéresse. Le fils compose des c
297
s visibles de l’univers intérieur de ces gens ?
5
décembre Ils me parlent de ce qui les intéresse, et je m’y intéresse
298
e personne ne pense à la dire… Peut-être, dans un
siècle
ou deux, se demandera-t-on comment nous avons pu rester si parfaiteme
299
ne pense à la dire… Peut-être, dans un siècle ou
deux
, se demandera-t-on comment nous avons pu rester si parfaitement aveug
300
e présente. Il a trop souvent fait ses preuves.
15
décembre Déjeuné, après le culte, chez M. Palut. Il n’est pas pasteur
301
e les pasteurs, dont le traitement de base est de
10
000 francs, Mme Palut est obligée de faire, quand cela se trouve, des
302
es pasteurs, dont le traitement de base est de 10
000
francs, Mme Palut est obligée de faire, quand cela se trouve, des rem
303
, des remplacements d’institutrices. Ils ont déjà
deux
garçons, et ils ont trouvé le moyen de recueillir encore une vieille
304
vie siècle, M. Palut n’a plus aujourd’hui qu’une
centaine
de paroissiens disséminés. Il en vient une dizaine au culte. Les autr
305
ntaine de paroissiens disséminés. Il en vient une
dizaine
au culte. Les autres habitent trop loin, ou sont indifférents. Il me
306
Il me raconte les efforts qu’il a faits, pendant
six
ans, pour entrer en contact avec la population. Conférences, visites,
307
’origine catholique, il s’est converti à l’âge de
vingt
ans et depuis lors il n’a jamais songé qu’il pût faire autre chose qu
308
ou ne pouvais plus, « perdre » une soirée, depuis
six
mois que je n’ai plus de travail fixe. Quand je m’arrêtais d’écrire,
309
ple — mais il ne connaît plus de vrais loisirs.
23
janvier (écrit sur la dune) Il ne faut pas se mettre en colère au moi
310
te partie mal engagée, ma vie, et de se retrouver
neuf
, enfantin, ou tout simplement jeune devant un présent ouvert de tous
311
on pas en changeant ses données, mais soi-même.
28
février Gens. Il est très impressionnant de se demander en face de c
312
e fer les rythmes de cette île et de ces vies ?
3
avril La solitude est une jeunesse. Elle nous apprend cette chose nou
313
onances en un accord qui comble toute attente.)
7
avril Recette pour vivre de peu. La première condition c’est de gagn
314
xion faite, c’est bien ainsi, et très complet.)
10
avril Je n’ai pas encore parlé de la poule, la triste et digne poule
315
s, me semble-t-il. (Où va se loger la vanité !)
14
avril La culture et les gens. Souvent, quand je me tire du livre que
316
entre cet homme et la culture ? N’y a-t-il pas là
deux
mondes qui n’ont jamais eu de contact, ni jamais de commune mesure ?
317
gules, précisé quelques termes trop vagues, barré
cinq
lignes et mis une note au bas de la page. Il me semble vraiment que c
318
nnais participant de ce monde « mal compassé ».
16
avril La poule noire couve depuis hier ses treize œufs. J’ai semé des
319
. 16 avril La poule noire couve depuis hier ses
treize
œufs. J’ai semé des salades, planté des choux, enfoncé une à une des
320
hé vient des champs et des vignes sablonneuses.
21
mai Pendant les jours de grande marée, entre deux flux, d’immenses pl
321
21 mai Pendant les jours de grande marée, entre
deux
flux, d’immenses plateaux rocheux, pourpres, jaunes et noirs se révèl
322
l’égoutter. On ramène un paquet de varech, un ou
deux
crabes tout terreux, et parfois en se penchant sur la treille, on voi
323
ui bout. Après des soubresauts terribles — une ou
deux
sautent hors de la casserole —, elles se recroquevillent, rougissent,
324
muette en moi, toute machinale et tout obscure.
24
mai On dirait que l’homme n’est pas fait pour durer : la vie étale no
325
i été voir au poulailler. (Nous attendions depuis
deux
jours l’éclosion des œufs.) Il me semble qu’il se passe des choses au
326
es, œufs, poulets, en quelques mouvements, ramène
deux
œufs sous son aile, fait sortir une coque vide, et reprend, l’œil fix
327
ant quelques semaines encore. Il me reste environ
300
francs. Mais de nouveau plus rien à espérer avant longtemps en fait d
328
spérer avant longtemps en fait de « rentrées ».
14
juin Hier soir, j’avais fait une dernière revue de nos possibilités d
329
e non payante. Autres ressources : néant. Reste :
90
francs. Ce matin, nous avons décidé de réagir. Quand une auto risque
330
our un petit livre paru sans bruit il y a plus de
dix-huit
mois. Les hommes sont bons, du moins certains d’entre eux. Sur le mom
331
traiter la vie, de la médecine des homéopathes.
16
juin La banque d’A. n’est ouverte qu’un jour par semaine. Ce n’est qu
332
particulière s’attache au commerce de l’argent.
20
juin Les gens. Je feuillette ce journal : voici des semaines qu’il n
333
humaine, elle ne pose plus de questions utiles.
2
juillet La sécheresse a été la plus forte : malgré nos arrosages, les
334
j’ai cessé d’être chômeur. Le départ est fixé au
10.
Il va falloir vendre la poule noire et les poulets encore trop jeunes
335
ulets encore trop jeunes pour être mangés. Régler
vingt
petites choses de cette espèce. Petites choses pour la première fois
336
Petites choses pour la première fois mesquines…
10
juillet Tout est bouclé, ficelé, cloué. Il me reste à peu près deux h
337
est bouclé, ficelé, cloué. Il me reste à peu près
deux
heures, avant le départ, pour faire un peu de sentiment sur l’île, et
338
rentaine qui approche : je n’espère plus, comme à
vingt
ans, rencontrer le « réel » ou la « vraie vie » dans je ne sais quell
339
l) », La Nouvelle Revue française, Paris, juillet
1937,
p. 63-87. af. Il s’agit de Penser avec les mains .
340
Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre
1937
)ag Le monde entier connaît la geste de cette communauté de sans-fo
341
sans-foyers, d’âmes sauvages et musiciennes, les
douze
« Cavaliers » d’Ekeby, qui régnèrent d’un Noël à l’autre sur la provi
342
façon les arrière-plans de ce miracle : « Il y a
mille
ans que le peuple suédois est son propre maître. Tous les Suédois, ho
343
emmes, jouissent des mêmes droits politiques. »
47.
On n’en connaissait jusqu’ici qu’une adaptation abrégée, selon la cou
344
ques nécessités du commerce le plus mal compris.
48.
Descriptions, rétrospections, coups de théâtre, contrastes, exagérati
345
», La Nouvelle Revue française, Paris, novembre
1937,
p. 857-859.
346
Au dossier d’une vieille querelle (novembre
1937
)ah Un clerc écrivait récemment qu’il faut se garder d’engager la r
347
e », La Nouvelle Revue française, Paris, novembre
1937,
p. 873-874.
348
Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier
1938
)ai Professeur, écrivain, traducteur d’ouvrages français, ami de la
349
r, puis à l’île d’Yeu. Il ne sera libéré qu’après
cinq
ans de captivité, durant lesquels il subira les manifestations, inépu
350
ernement de guerre n’est qu’une conséquence entre
mille
, d’une virulence particulière, mais au moins déclarée. Je veux parler
351
présailles ». Puis c’est le départ brusqué « pour
X
… ». Ni raisons ni points de repère : c’est la guerre. C’est un mot sa
352
ces brutales, qui le rabattent à l’élémentaire.
49.
Police d’État, polices privées, douaniers, passeports, justice imprév
353
r », La Nouvelle Revue française, Paris, janvier
1938,
p. 145-146. aj. Rougemont en a rendu compte dans le numéro de mai 19
354
Rougemont en a rendu compte dans le numéro de mai
1934
de la NRF : « Le Procès, par Franz Kafka, traduit par A. Vialatte (G
355
Victoire à Waterloo, par Robert Aron (février
1938
)ak « Soudain joyeux il dit : Grouchy ! — C’était Grouchy. » Et Wat
356
voir, préfiguration des fascismes. (Lui aussi fut
trois
fois plébiscité !) Devant les Chambres, il s’écriera : « Prenez consc
357
iera : « Prenez conscience, Messieurs, que depuis
vingt
années nous vivons et nous gouvernons en pleine idéologie. Nous avons
358
rracher des aveux à l’appui de la thèse d’Aron.
50.
Jean-Paul rapporte un rêve où il disait à Napoléon : « Je ne suis jam
359
o », La Nouvelle Revue française, Paris, février
1938,
p. 313-314.
360
Une révolution refoulée (juillet
1938
)al Est-il possible d’indiquer une raison simple de l’échec du Fron
361
», elle a consisté à empêcher la révolution. Juin
1936
était un espoir que les accords Matignon trompèrent. C’est tout ce qu
362
es obtenues apparaissent comme les résultantes de
deux
lâchetés, non de deux volontés. Or, quand le sens civique fléchit, c’
363
nt comme les résultantes de deux lâchetés, non de
deux
volontés. Or, quand le sens civique fléchit, c’est-à-dire quand chacu
364
e. On a refoulé dès sa naissance la révolution de
36.
D’où le « complexe » qui s’est noué. Complexe fasciste, avoué sous le
365
ins, quelques crises gouvernementales, la livre à
600,
le chômage ; — et le premier dictateur venu tirera les conclusions lo
366
ée », La Nouvelle Revue française, Paris, juillet
1938,
p. 158-159.
367
e au pays des merveilles, par Lewis Carroll (août
1938
)am Si l’on songe que le conte est par essence un récit cocasse et
368
se ? Et l’imagination peut aisément accélérer ces
deux
effets. Qu’en résultera-t-il ? Le rêve logique qu’est le conte de Car
369
t vexatoires quand elle est plus petite. Dans les
deux
cas, elles lui deviennent problématiques. D’où les discussions qu’ell
370
, au cours du « Thé loufoque » où il est toujours
cinq
heures, annonce une psychologie post-einsteinienne, et fait songer au
371
e, autre problème fondamental pour un enfant. Les
deux
hypothèses rendent compte de la plupart des « gags » dont se compose
372
on de la Tortue à Tête de Veau, qui croit que les
quatre
opérations arithmétiques sont l’Ambition, la Distraction, la Laidific
373
lles », La Nouvelle Revue française, Paris, août
1938,
p. 328-329.
374
Page d’histoire (novembre
1938
)an D’un manuel futur : Leçon sur la crise des minorités en 1938. 1
375
anuel futur : Leçon sur la crise des minorités en
1938.
1. Caractérisez l’état politique de l’Europe en 1938. — Les démocrati
376
futur : Leçon sur la crise des minorités en 1938.
1.
Caractérisez l’état politique de l’Europe en 1938. — Les démocraties
377
. 1. Caractérisez l’état politique de l’Europe en
1938.
— Les démocraties de l’Ouest avaient fondé leur paix sur deux princip
378
émocraties de l’Ouest avaient fondé leur paix sur
deux
principes : droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, arbitrage inter
379
sait dans le fait à toute application honnête des
deux
principes. D’une part la SDN ne fut pas une fédération, aucun des Éta
380
un régime centraliste inspiré du modèle français.
2.
Sur quoi se basaient les revendications hitlériennes ? — Les dictateu
381
is leur annexion au nom de « l’unité nationale ».
3.
Quelle fut la réponse des démocraties ? — Il était fatal, dans ces co
382
llemandes. Et c’est pourquoi, lorsqu’en septembre
1938,
l’Allemagne appuya sa revendication de menaces militaires, les démocr
383
démocraties cédèrent (entrevue de Berchtesgaden).
4.
Pourquoi le conflit s’aggrava-t-il subitement ? — Le litige était rég
384
» violente de la proie désirée (guerre limitée).
5.
Quelle fut la réaction de l’Europe ? — L’opinion démocratique apparut
385
si un statut fédéral exclusif de toute hégémonie.
6.
À qui profitèrent les accords de Munich ? — Cette victoire symbolique
386
bies. Le bénéfice moral, incalculable, fut perdu.
7.
Conclusion. — La voie était dès lors ouverte aux ambitions totalitair
387
e », La Nouvelle Revue française, Paris, novembre
1938,
p. 866-867.
388
Propos sur la religion, par Alain (avril
1939
)ao Ces « propos » s’égrènent de 1908 à 1935, mais la position de l
389
in (avril 1939)ao Ces « propos » s’égrènent de
1908
à 1935, mais la position de l’auteur n’a pas varié durant ce temps. E
390
il 1939)ao Ces « propos » s’égrènent de 1908 à
1935,
mais la position de l’auteur n’a pas varié durant ce temps. Elle se r
391
e déclaration ouvre et ferme le recueil (p. 23 et
286
). Elle le situe dans les cadres de la République radicale. Ainsi le c
392
léon, qui faisait les demandes et les réponses.
51.
On me dira que mon point de vue est partiel, dogmatique, confessionne
393
ion », La Nouvelle Revue française, Paris, avril
1939,
p. 704-705.
394
Don Juan (juillet
1939
)ap Lorsqu’il paraît brillant d’or et de soie, dressé sur ses ergot
395
sommets de l’esprit révolté, on verra Nietzsche,
cent
ans plus tard, renouveler ce défi mortel. Mais quoi ? Faut-il aller s
396
comme un crime, du fait qu’elle institue un ordre
neuf
par le décret de sa rigueur. ⁂ Nietzsche s’est dressé face au siècle.
397
t de sa rigueur. ⁂ Nietzsche s’est dressé face au
siècle
. Et l’adversaire qu’il s’est choisi, c’est l’esprit de lourdeur, notr
398
qui déjà croient pouvoir abuser de ses victimes.
Mille
et trois vérités se sont rendues, et pas une seule n’a su le retenir.
399
croient pouvoir abuser de ses victimes. Mille et
trois
vérités se sont rendues, et pas une seule n’a su le retenir. Qu’impor
400
t en me quittant : “Je vous ajoute à ma liste des
mille
e tre”. » C’étaient les femmes qu’il n’avait pas eues, par fidélité à
401
an », La Nouvelle Revue française, Paris, juillet
1939,
p. 62-68.
402
xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre
1939
)aq Ronsard évoquant les démons, Maurice Scève spéculant sur l’Adam
403
e à nos yeux l’ambition d’un lyrisme cosmique ?
52.
Un exemple au hasard. Ce vers de Baïf : « L’huître dans son écaille e
404
», La Nouvelle Revue française, Paris, septembre
1939,
p. 486-488.
405
Au sujet du Journal d’André Gide (janvier
1940
)ar Il ne serait guère honnête, et moins encore adroit, de ne point
406
té de s’arrêter…) Faute d’un « jugement » que ces
treize
cents pages s’appliquent à dénoncer d’avance, réduisons-nous à des no
407
’arrêter…) Faute d’un « jugement » que ces treize
cents
pages s’appliquent à dénoncer d’avance, réduisons-nous à des notes de
408
de la vérité du portrait, Gide note lui-même dès
1924
: « Si plus tard on publie mon journal, je crains qu’il ne donne de m
409
rreur du malentendu l’entraîne à livrer au public
treize
cents pages d’explications qui menacent d’aggraver l’équivoque. Mais
410
u malentendu l’entraîne à livrer au public treize
cents
pages d’explications qui menacent d’aggraver l’équivoque. Mais alors
411
ions. (Voir là-dessus la note dramatique datée du
5
janvier 1902.) ⁂ Mais voici qu’à mon tour je succombe au désir de mar
412
r là-dessus la note dramatique datée du 5 janvier
1902.
) ⁂ Mais voici qu’à mon tour je succombe au désir de marquer les seule
413
milieu où la religion paraissait se réduire à ces
deux
éléments que Calvin considère comme hérétiques : libre examen et mora
414
protestantisme libéral tel qu’il se développa au
siècle
dernier. « Je l’ai souvent dit à Claudel : Ce qui me retient [d’entre
415
gueilleuses, « André Gide à n’en plus finir » !
53.
Cf. p. 1331, note du 26 janvier 1930. 54. Besoin si contagieux, lors
416
à n’en plus finir » ! 53. Cf. p. 1331, note du
26
janvier 1930. 54. Besoin si contagieux, lorsqu’on parle avec lui, ou
417
s finir » ! 53. Cf. p. 1331, note du 26 janvier
1930.
54. Besoin si contagieux, lorsqu’on parle avec lui, ou qu’on écrit à
418
» ! 53. Cf. p. 1331, note du 26 janvier 1930.
54.
Besoin si contagieux, lorsqu’on parle avec lui, ou qu’on écrit à son
419
de », La Nouvelle Revue française, Paris, janvier
1940,
p. 24-32.
420
Hommage à
C.
F. Ramuz (mai 1940)as Le plus intéressant dans un recueil de mélan
421
Hommage à C. F. Ramuz (mai
1940
)as Le plus intéressant dans un recueil de mélanges ou d’hommages,
422
s (à peu près le groupe des Cahiers vaudois), les
deux
Cingria, le peintre Auberjonois, Ansermet, Stravinsky. Claudel y touc
423
rs de marque : Thomas Mann, Zweig, Valéry. Et les
quatre
langues suisses — n’oubliez pas le ladin des Grisons — viennent dire
424
u « message » du poète, il s’exprime surtout dans
deux
portraits photographiques de Germaine Martin et de H. L. Mermod. Ce v
425
. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Hommage à
C.
F. Ramuz », La Nouvelle Revue française, Paris, mai 1940, p. 697-698
426
Ramuz », La Nouvelle Revue française, Paris, mai
1940,
p. 697-698.
427
Un complot de protestants (novembre
1951
)at Tout compte fait, nous nous connaissions peu, ce jour de juin 3
428
fait, nous nous connaissions peu, ce jour de juin
39
où dans le hall de la rue Sébastien-Bottin, j’étais en train de télép
429
mical. Il fait très chaud. De ses poches, il tire
deux
bouteilles de bière et nous les offre. Au milieu du studio pend un tr
430
eu du studio pend un trapèze. Gide s’y appuie des
deux
mains, se balance en regardant nos valises. « Tout cela s’est arrangé
431
e manque pas de pertinence. Tous les matins, vers
onze
heures, il viendra entrouvrir la porte capitonnée, en s’annonçant par
432
s entretiens, j’ai pris des notes. C’est celui du
20
juin. J’avais eu l’impression ce jour-là que Gide passait la prudence
433
és. On les lira plus tard. Il les a recopiés dans
deux
cahiers gris d’écolier. Un soir, il vient m’avertir qu’il compte s’ab
434
, il vient m’avertir qu’il compte s’absenter pour
huit
jours. Mais son studio me restera ouvert ; que j’y vienne prendre tou
435
udeur, ou répugnance à donner dans le piège ? Les
deux
sans doute. Combien de fois l’ai-je revu après la guerre ? Souvent, e
436
e assez vague, m’étonnant surtout de la question.
Huit
jours plus tard, il recevait le prix Nobel. Chez Richard Heyd, un soi
437
l, l’on jouait au « cadavre exquis ». (L’un écrit
trois
questions, l’autre en même temps trois réponses, puis on lit à haute
438
L’un écrit trois questions, l’autre en même temps
trois
réponses, puis on lit à haute voix les papiers. Jeu de télépathie, pl
439
e et unique dans l’Histoire, une civilisation sur
vingt
et une connues l’ayant rendue possible et acceptable. « Hérétique ent
440
ltipliées et prolongées après sa mort, dans notre
siècle
. Elles ne sont ni chrétiennes ni simplement honnêtes. « Le Seigneur s
441
s », La Nouvelle Revue française, Paris, novembre
1951,
p. 281-288.
442
couverte du temps ou l’aventure occidentale (mars
1957
)au Pourquoi l’Europe a-t-elle créé les sciences physiques, conçu
443
de l’exploration du temps, mère de l’Histoire.
1.
L’Occident découvre le Temps De la Genèse mosaïque jusqu’aux début
444
emps De la Genèse mosaïque jusqu’aux débuts du
siècle
dernier, les Occidentaux n’ont presque pas varié quant à la date de n
445
t pouvoir la préciser : l’homme avait été créé en
4004
avant J.-C., le 23 octobre, à 9 heures du matin. Les professeurs d’Ox
446
voir la préciser : l’homme avait été créé en 4004
avant J.-C.
, le 23 octobre, à 9 heures du matin. Les professeurs d’Oxford tenaien
447
: l’homme avait été créé en 4004 avant J.-C., le
23
octobre, à 9 heures du matin. Les professeurs d’Oxford tenaient pour
448
it été créé en 4004 avant J.-C., le 23 octobre, à
9
heures du matin. Les professeurs d’Oxford tenaient pour le 23 mars, m
449
matin. Les professeurs d’Oxford tenaient pour le
23
mars, même heure et même année. Buffon écrit un peu plus tard : « Dep
450
is la création de l’homme, il ne s’est écoulé que
six
ou huit-mille ans. » Cuvier partage ces vues, que Schelling suit enco
451
connu les derniers représentants. Cependant, vers
1950,
nul ne peut plus douter que l’homme existe depuis environ cent-mille
452
s d’années solaires. Or la vie d’un Brahma est de
cent
et huit « années », dont chaque jour et chaque nuit représentent un K
453
es solaires. Or la vie d’un Brahma est de cent et
huit
« années », dont chaque jour et chaque nuit représentent un Kalpa. Ap
454
tre humanité : chaque Jour de Brahma se divise en
mille
éons de quatre-millions-trois-cent-vingt-mille ans chacun, et chaque
455
t-mille ans chacun, et chaque éon se subdivise en
quatre
âges de durées décroissantes. Nous vivons aujourd’hui dans le sixième
456
Kaliyuga, lequel a commencé à minuit précise, le
18
février 3102 avant J.-C., et doit se terminer dans 426 941 ans par la
457
lequel a commencé à minuit précise, le 18 février
3102
avant J.-C., et doit se terminer dans 426 941 ans par la destruction
458
l a commencé à minuit précise, le 18 février 3102
avant J.-C.
, et doit se terminer dans 426 941 ans par la destruction du monde et
459
évrier 3102 avant J.-C., et doit se terminer dans
426
941 ans par la destruction du monde et sa reconstruction, qui sera l’
460
er 3102 avant J.-C., et doit se terminer dans 426
941
ans par la destruction du monde et sa reconstruction, qui sera l’œuvr
461
urne même à l’obsession si l’on en juge par notre
siècle
, tandis qu’il a toujours manqué aux Orientaux avant qu’ils aient subi
462
a mieux pourquoi, par la suite de ce chapitre.
2.
Co-naissance de l’Histoire et de la Personne Un fait quelconque n’
463
du passé de la Terre ou qui survivent dans notre
siècle
ont enseigné des théories du temps, et presque toutes décrivent un te
464
e biographie de sa personne : les Confessions.
3.
Du Mythe à l’Histoire Mais il reste à mieux voir comment l’homme,
465
archétypique. Les temps sont rétrécis à quelques
millénaires
dont la chronologie restera symbolique jusqu’aux abords de la Renaiss
466
la personne humaine. Ceci pose un problème encore
neuf
. 4. Être ou non dans l’Histoire Tout d’un coup (dans l’espace d
467
ne humaine. Ceci pose un problème encore neuf.
4.
Être ou non dans l’Histoire Tout d’un coup (dans l’espace d’une qu
468
six-cent-mille. Et que la Terre, avec ses quelque
trois
ou quatre milliards d’années, aurait déjà vécu presque un « jour de B
469
mille. Et que la Terre, avec ses quelque trois ou
quatre
milliards d’années, aurait déjà vécu presque un « jour de Brahma » da
470
Et que la Terre, avec ses quelque trois ou quatre
milliards
d’années, aurait déjà vécu presque un « jour de Brahma » dans le cosm
471
conséquence, sans doute pénible, mais normale.
5.
Le refus moderne du temps Cette description rapide d’une attitude
472
d’éliminer le devenir. Mais la Renaissance et les
siècles
suivants découvrent l’infini et le réintroduisent dans l’imagination
473
défi trop lourd. Dans un cosmos qui se calcule en
centaines
de millions d’années-lumière, dans cette durée qui va vers l’infini,
474
rd. Dans un cosmos qui se calcule en centaines de
millions
d’années-lumière, dans cette durée qui va vers l’infini, et dans une
475
s inévitable de l’Histoire, légitimant la mort de
millions
de koulaks qui vivaient par hasard en travers. Mais les « lois » révé
476
’anticiper l’avenir jusqu’à l’hypothéquer sur des
millions
de crimes ? Elle vient de notre angoisse devant le temps. Anticiper l
477
rêtres emplumés du grand dieu Huitzilopochtli.
6.
Dilemme La crise de notre sens du temps pose un dilemme. L’Occiden
478
es, l’attente réalisante d’une ferme vocation.
55.
La première société d’histoire connue en Orient fut fondée au xixe s
479
une science historique s’est constituée en Inde.
56.
Religio, de religare, lier ensemble. 57. La nouveauté — le fait san
480
Inde. 56. Religio, de religare, lier ensemble.
57.
La nouveauté — le fait sans précédent archétypique — est la terreur d
481
l suffit qu’une charte, une coutume, un usage ait
vingt-cinq
ou trente ans, au Moyen Âge, pour qu’on l’invoque sous le nom de « tr
482
e charte, une coutume, un usage ait vingt-cinq ou
trente
ans, au Moyen Âge, pour qu’on l’invoque sous le nom de « tradition ».
483
ur qu’on l’invoque sous le nom de « tradition ».
58.
Il faut alors, de toute nécessité, que le succès temporel prenne la p
484
d’ailleurs ; mais le premier sent la tricherie.
59.
Lits de Procuste des utopies toujours trop pauvres, ou de ces plans q
485
ntale », La Nouvelle Revue française, Paris, mars
1957,
p. 400-415.
486
t l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril
1961
)av Un dialogue mal engagé L’Occident découvre le zen au momen
487
t « cachée avec le Christ en Dieu ». (Colossiens,
3,
3.) Dès les Pères grecs et le latin Boèce, à travers Jean Scot Érigèn
488
cachée avec le Christ en Dieu ». (Colossiens, 3,
3.
) Dès les Pères grecs et le latin Boèce, à travers Jean Scot Érigène,
489
ons « objectives » l’opposition paulinienne des «
deux
hommes en moi » : le naturel tyrannisant (et tyrannisé par la Loi) et
490
t ce moi. Barakat, juif passé à l’islam, écrit en
1165
: « … pour chaque âme individuelle, ou peut-être pour plusieurs ayant
491
n”, ce que le vieil Iran désignait comme Fravarti
62.
» L’Ange des soufis n’évoque pas seulement cette part initiante de l’
492
en Inde comme le bouddhisme, dénoncent depuis des
millénaires
comme l’illusion fondamentale. Il y aurait donc malentendu fondamenta
493
uffrantes Toutes les choses sont sans moi.68) Si
D.
T. Suzuki peut écrire après cela : « On le voit, l’expérience personn
494
pour dire longévité. Notre hygiène, augmentant de
cinquante
ans la durée moyenne de la vie, serait alors une « recette d’immortal
495
euse signifie l’absolue négation du moi », ajoute
trois
pages plus loin « Nous devenons vraies personnes dans la mesure où no
496
éliminer le questionneur, non sa question. Et les
trois
autres distinctions s’expliquent de la même manière. » Puis il ajoute
497
omme le disait le sixième Patriarche de la secte (
638-713
) : « Ne pense pas au bien ni au mal, mais regarde ce qu’est, au momen
498
c’est dans les notions de l’amour traduisant ces
trois
conceptions, que nous avons les plus grandes chances de les trouver.
499
nthropologie plus ou moins « scientifique » de ce
siècle
, il semblerait que les négations du moi selon les écoles orientales c
500
ental sourit et nous laisse « nos » problèmes.
Trois
écoles de l’amour Si l’amour est le premier moteur non seulement d
501
de chaque ange est la forme de son amour.73 » Les
trois
notions de l’homme que l’on vient d’évoquer nous apparaissent alors c
502
âme et l’ange, l’ego et le Soi. Observons que les
trois
partent d’une dualité sans laquelle ni l’homme ni l’amour ne seraient
503
nommé manichéen, opposant le Bien et le Mal comme
deux
principes préexistants ; ni tout à fait des « deux hommes en moi » do
504
eux principes préexistants ; ni tout à fait des «
deux
hommes en moi » dont la lutte fait gémir saint Paul ; mais, préalable
505
eut devenir un monstre.) Pour aimer, il faut être
deux
, dit la sagesse des nations. Et cela vaut d’abord pour l’amour de soi
506
onne ? Quel que soit le nom que lui ont donné les
trois
religions abrahamiques, le vrai moi est toujours suscité par l’Amour
507
’en reconnaître ailleurs les homologues. En voici
deux
exemples extrêmes. Le masochisme religieux, ou haine de soi. Dans so
508
tiel de ces doctrines, citons ce verset du Coran (
24-41
) qui pose comme une clef musicale : « Chaque être connaît le mode de
509
d’autre que son créateur.76 » Ibn Arabi distingue
trois
amours : l’amour divin du Créateur pour sa créature, et d’elle pour L
510
même manière que l’autre… ; il n’y a jamais chez
deux
personnes un bien absolument identique… C’est l’amour qui fait le pro
511
n, reste exactement comparable, comme le sont les
trois
formes de l’amour que manifeste cette structure. Mais « l’Imagination
512
e l’attrait des sexes agissant fatalement sur des
milliards
d’agrégats éphémères, combinés et défaits selon le cours des astres e
513
semblables…84 » Et le Bouddha lui-même : « Qui a
cent
sortes d’amours a cent sortes de douleurs ; qui a un amour a une doul
514
Bouddha lui-même : « Qui a cent sortes d’amours a
cent
sortes de douleurs ; qui a un amour a une douleur ; qui n’a pas d’amo
515
t éperdus de sagesse asiatique, me paraît appeler
deux
remarques, à vrai dire d’inégale importance, et qu’on voudrait déconc
516
ale importance, et qu’on voudrait déconcertantes.
1.
Précaution de méthode dialectique. — Au défi de dogmes sublimes et qu
517
ans attachement, l’homme obtient le but suprême. (
III
, 19) Notre propre devoir, si humble qu’il soit, vaut mieux que le dev
518
ttachement, l’homme obtient le but suprême. (III,
19
) Notre propre devoir, si humble qu’il soit, vaut mieux que le devoir
519
utre. Le dharma d’un autre est plein de dangers. (
III
, 35) Et dans les upanishads : La vie n’a servi de rien à celui qui q
520
Le dharma d’un autre est plein de dangers. (III,
35
) Et dans les upanishads : La vie n’a servi de rien à celui qui quitt
521
ouddhiste « consiste à transformer Éros en Agapè »
90.
Je répète que tout cela n’est pas contradictoire, dans une philosophi
522
on, à différents degrés d’éveil de la conscience…
2.
Mise en question par l’expérience vécue. — Dans le roman de Raja Rao
523
du naturel, et qui lui survivra dans le cours des
siècles
, sans surprises et mille fois réincarné — la vue juste imagine — au s
524
ivra dans le cours des siècles, sans surprises et
mille
fois réincarné — la vue juste imagine — au sens fort — la personne. I
525
nant de l’être… « Aimer ce que jamais on ne verra
deux
fois ! » — Aimer, c’est vouloir l’immortel, non l’éphémère, lequel n’
526
nt voudrait exténuer, « émacier le réel tangible »
93,
pour rejoindre l’Un primordial. Quand ses dieux mêmes auront fait leu
527
nd saint Paul, « Dieu sera tout en tous ». Depuis
six
millénaires, les sages de l’Asie n’ont pas varié dans leur croyance à
528
aint Paul, « Dieu sera tout en tous ». Depuis six
millénaires
, les sages de l’Asie n’ont pas varié dans leur croyance à la dualité
529
r l’effort vivifiant de l’Imagination. Ce sont là
deux
doctrines, deux vues des spirituels. Quelle est la vraie ? Si les sag
530
iant de l’Imagination. Ce sont là deux doctrines,
deux
vues des spirituels. Quelle est la vraie ? Si les sages de l’Orient o
531
sommeil sans rêves — leur idée du bonheur — entre
deux
Créations totalement insensées. Si les saints de l’Occident ont raiso
532
de faire valoir ses revendications, par plusieurs
centaines
de millions de bouches à nourrir, et demain de cerveaux à diriger. No
533
ir ses revendications, par plusieurs centaines de
millions
de bouches à nourrir, et demain de cerveaux à diriger. Nous pressento
534
attend la révélation des fils de Dieu ». (Romains
8
). Et saint Justin, l’œcuménique du iie siècle, ose parler d’un salut
535
st unique, à voir de près, comme voit l’amour.
60.
Cf. Charles Baudoin, Découverte de la Personne, 1940, p. 22. Cet ouvr
536
. Cf. Charles Baudoin, Découverte de la Personne,
1940,
p. 22. Cet ouvrage est le meilleur exposé du personnalisme moderne, p
537
sme moderne, par un psychanalyste assez proche de
C.
G. Jung. Mais si Ch. Baudoin me paraît un peu trop pessimiste, de son
538
peu trop pessimiste, de son propre point de vue,
D.
T. Suzuki passe la mesure dans l’autre sens lorsqu’il écrit avec une
539
comme entité et le renforce, loin de l’éliminer.
61.
Henry Corbin, L’Imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi, 1
540
agination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi,
1958,
p. 28 et 50. 62. Ibid., p. 131. 63. Henry Corbin, Terre céleste et
541
rice dans le soufisme d’Ibn Arabi, 1958, p. 28 et
50.
62. Ibid., p. 131. 63. Henry Corbin, Terre céleste et corps de rés
542
dans le soufisme d’Ibn Arabi, 1958, p. 28 et 50.
62.
Ibid., p. 131. 63. Henry Corbin, Terre céleste et corps de résurrec
543
n Arabi, 1958, p. 28 et 50. 62. Ibid., p. 131.
63.
Henry Corbin, Terre céleste et corps de résurrection, 1960, p. 31. 6
544
y Corbin, Terre céleste et corps de résurrection,
1960,
p. 31. 64. Sur les solutions proposées à ce problème par l’Inde, le
545
e céleste et corps de résurrection, 1960, p. 31.
64.
Sur les solutions proposées à ce problème par l’Inde, le taoïsme, et
546
exandra David-Neel, Immortalité et Réincarnation,
1961.
65. Parole attribuée au Bouddha, dans la tradition des Théravadins (
547
David-Neel, Immortalité et Réincarnation, 1961.
65.
Parole attribuée au Bouddha, dans la tradition des Théravadins (hynay
548
ans la tradition des Théravadins (hynayânistes).
66.
Cf. Alexandra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha, 1960, p. 51-59.
549
. Alexandra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha,
1960,
p. 51-59. 67. D. T. Suzuki, Mysticism Christian and Buddhist, 1956,
550
-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha, 1960, p. 51-59.
67.
D. T. Suzuki, Mysticism Christian and Buddhist, 1956, p. 47. 68. L
551
, Le Bouddhisme du Bouddha, 1960, p. 51-59. 67.
D.
T. Suzuki, Mysticism Christian and Buddhist, 1956, p. 47. 68. Le Dh
552
D. T. Suzuki, Mysticism Christian and Buddhist,
1956,
p. 47. 68. Le Dhamma pada, trad. angl. Radakrishnan. 69. Alexandr
553
, Mysticism Christian and Buddhist, 1956, p. 47.
68.
Le Dhamma pada, trad. angl. Radakrishnan. 69. Alexandra David-Neel
554
68. Le Dhamma pada, trad. angl. Radakrishnan.
69.
Alexandra David-Neel donne une Parabole tibétaine de la « personne »
555
nt. Bismarck écrit : « Faust se plaignait d’avoir
deux
âmes en lui. J’ai en moi une foule d’âmes turbulentes. Et tout se pas
556
lui aussi ne serait plus qu’une vaste illusion.
70.
Les Questions de Milinda (Milindahunha), ier siècle A.D. Milinda est
557
roi indo-grec Ménandre, qui vivait au iie siècle
avant J.-C.
Nagasena, un patriarche bouddhiste. 71. Kitaro Nishida, Die intellig
558
avant J.-C. Nagasena, un patriarche bouddhiste.
71.
Kitaro Nishida, Die intelligible Welt, p. 116 et 119. 72. Alexandra
559
Kitaro Nishida, Die intelligible Welt, p. 116 et
119.
72. Alexandra David-Neel, op. cit., p. 304-305. 73. Ces deux phrase
560
o Nishida, Die intelligible Welt, p. 116 et 119.
72.
Alexandra David-Neel, op. cit., p. 304-305. 73. Ces deux phrases son
561
72. Alexandra David-Neel, op. cit., p. 304-305.
73.
Ces deux phrases sont à rapprocher de cette vue d’un soufi : « Le par
562
xandra David-Neel, op. cit., p. 304-305. 73. Ces
deux
phrases sont à rapprocher de cette vue d’un soufi : « Le paradis du g
563
. » (Cit. par H. Corbin, Terre céleste, p. 161.)
74.
Aurore, 517. 75. Henry Corbin, L’Imagination créatrice dans le souf
564
H. Corbin, Terre céleste, p. 161.) 74. Aurore,
517.
75. Henry Corbin, L’Imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Ara
565
rbin, Terre céleste, p. 161.) 74. Aurore, 517.
75.
Henry Corbin, L’Imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi, p
566
n créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi, p. 88.
76.
Ibn Arabi, in Henry Corbin, op. cit., p. 111. 77. Ibid., p. 113. 7
567
6. Ibn Arabi, in Henry Corbin, op. cit., p. 111.
77.
Ibid., p. 113. 78. Ibid., p. 117. 79. Cf. supra. 80. Emmanuel Sw
568
y Corbin, op. cit., p. 111. 77. Ibid., p. 113.
78.
Ibid., p. 117. 79. Cf. supra. 80. Emmanuel Swedenborg, La Nouvelle
569
. 111. 77. Ibid., p. 113. 78. Ibid., p. 117.
79.
Cf. supra. 80. Emmanuel Swedenborg, La Nouvelle Jérusalem et sa doct
570
d., p. 113. 78. Ibid., p. 117. 79. Cf. supra.
80.
Emmanuel Swedenborg, La Nouvelle Jérusalem et sa doctrine céleste, §
571
, La Nouvelle Jérusalem et sa doctrine céleste, §
86
à 89. 81. C’est à peu près ce que Freud nomme « narcissisme », et qu
572
Nouvelle Jérusalem et sa doctrine céleste, § 86 à
89.
81. C’est à peu près ce que Freud nomme « narcissisme », et qui n’es
573
lle Jérusalem et sa doctrine céleste, § 86 à 89.
81.
C’est à peu près ce que Freud nomme « narcissisme », et qui n’est tel
574
stan est la preuve de l’âme, s’il en fut jamais.
82.
Katha upanishad. 83. Alexandra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha,
575
l’âme, s’il en fut jamais. 82. Katha upanishad.
83.
Alexandra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha, p. 45. 84. Chang Ch
576
dra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha, p. 45.
84.
Chang Chen-Chi, The Practice of zen. 85. Tout cela vaut pour l’isla
577
. 45. 84. Chang Chen-Chi, The Practice of zen.
85.
Tout cela vaut pour l’islam, bien entendu, au moins autant que pour l
578
ion.” (La vraie ! Aux autres, pas de bonjour.) »
86.
Lingopasanârahasya. 87. Alain Daniélou, Le Polythéisme hindou, p. 4
579
es, pas de bonjour.) » 86. Lingopasanârahasya.
87.
Alain Daniélou, Le Polythéisme hindou, p. 474. 88. Gopala-uttara-ta
580
. Alain Daniélou, Le Polythéisme hindou, p. 474.
88.
Gopala-uttara-tapîni upanishad. 89. Raja Rao, Le Serpent et la Cord
581
u, p. 474. 88. Gopala-uttara-tapîni upanishad.
89.
Raja Rao, Le Serpent et la Corde, 1959, p. 28. Je ne saurais trop inc
582
upanishad. 89. Raja Rao, Le Serpent et la Corde,
1959,
p. 28. Je ne saurais trop inciter mes lecteurs à lire ce beau roman a
583
aussi, mais c’est beaucoup moins tendre pour les
deux
, c’est même féroce, le chef-d’œuvre d’Henri Michaux, Un Barbare en As
584
e et sentir l’innombrable, le « corps magique ».
90.
D. T. Suzuki, Mysticism : Christian and Buddhist, p. 73. Je crains q
585
sentir l’innombrable, le « corps magique ». 90.
D.
T. Suzuki, Mysticism : Christian and Buddhist, p. 73. Je crains que l
586
serait souhaitable, de son propre point de vue.
91.
On pourra retrouver ce passage dans la Brihadaranyaka upanishad, au c
587
use Maitreyi, qui l’interroge sur l’immortalité.
92.
Phrases empruntées comme plusieurs autres ici au roman de Raja Rao, L
588
ci au roman de Raja Rao, Le Serpent et la Corde.
93.
Pierre Teilhard de Chardin, La Route de l’Ouest (inédit). 94. Il ser
589
ilhard de Chardin, La Route de l’Ouest (inédit).
94.
Il serait peut-être fécond d’interpréter le principe de Carnot-Clausi
590
ient », La Nouvelle Revue française, Paris, avril
1961,
p. 586-617.