1
n tant que le péché crée une tension entre lui et
Dieu
. Mais le péché ne devient réalité que pour le converti ; c’est donc l
2
l’on considère en effet l’homme moderne, l’homme
sans
mesure naturelle : s’il ne retrouve pas de loi interne et de tension
3
de tension par le péché, il n’est plus qu’un être
sans
destinée, un « indiscret ». « Sa substance interne est crevassée et d
4
divisée. Son œuvre souvent pleine de charme mais
sans
forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine ja
5
œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et
sans
but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine jamais. Cet homm
6
l’intérieur. Il ne peut jamais sortir de son moi
sans
trahison et chaque manifestation de son essence intime ressemble par
7
e à ce seul philosophe le privilège d’avoir parlé
sans
complicité de ce qui nous détruit : Rudolf Kassner donne la sensation
8
ns un certain style. Car il n’est point de vérité
sans
forme. Quelques pages étranges et puissantes sur les chimères de Notr
9
t aux indiscrets de comprendre intellectuellement
sans
« réaliser ». Il faut que les pensées créées ne soient concevables qu
10
humaine, une retenue presque solennelle mais qui
sans
cesse frôle l’humour, et parfois tourne en sournoise malice. On ne pe
11
uelques-uns des plus significatifs de ces récits (
Dieu
et le sommeil, Les Fins dernières) l’on assiste à un réveil, explosio
12
ein d’une nature hostile, de sorte qu’il lui faut
sans
cesse s’efforcer, ne connaissant que peu de repos de son adolescence
13
omment Ramuz croirait-il à l’être collectif, être
sans
racines, mythe cérébral. « Je ne distingue l’être qu’aux racines de l
14
ouvent rien de plus que leur propre rationalisme,
sans
tension ni grandeur : ils ne savent pas voir dans la sagesse faustien
15
u long de l’œuvre, prouve que la question se pose
sans
cesse à nouveau et que sous l’apparence de plus en plus sereine, la t
16
ésie. Le drame s’ouvre sur un réveil : l’exercice
sans
frein des arts occultes laisse l’esprit de Faust béant sur le vide :
17
. Si Faust est le drame d’une formidable patience
sans
cesse remise en question, la Saison en enfer est le drame d’une puret
18
e puissante circonspection, pendant soixante ans,
sans
jamais s’abandonner aux bienheureuses violences de l’orage, au repos
19
aute menace, invisible à tout autre, l’accompagne
sans
trêve, et c’est d’elle qu’il tire ses forces, toujours renouvelées. M
20
cotte d’invisible silence. Vous pouvez lui parler
sans
le troubler : les mots n’atteignent plus son rêve profond. Et le céré
21
aculer le réel. Au contraire l’on peut considérer
sans
paradoxe que la littérature de Goethe est un des moyens de silence do
22
s mystères, et par là même l’occasion de réaliser
sans
cesse à nouveau l’exigence dernière de la magie : son reniement au pr
23
ture enfin garde ses droits. Aussi n’est-ce point
sans
une gêne grandissante que l’on poursuit la lecture de ces pages où ma
24
e, de cette abrutissante musique, parfois coupée,
Dieu
merci, d’un monologue financier ou de hoquets publicitaires. “De la m
25
plus définir et assumer son bien ni son mal, — et
sans
cesse il en parle, car la Société vit sous le règne des jugements. Ma
26
e ses mesures morales, en donne la référence : ce
Dieu
terrible. Et sa vertu est choix. L’absolu d’un Nietzsche, c’est le Gr
27
« nécessité » révolutionnaire dont l’ampleur est
sans
précédent. Ce n’est plus de conflits d’idées qu’il s’agit, ni même de
28
til ». Théorie dont le fatalisme interne reparaît
sans
cesse dans les propos des marxistes les plus émancipés, les moins « m
29
’individu, de la « pensée » bourgeoise (la pensée
sans
douleur !), des méthodes policières grâce auxquelles se maintient le
30
alculées jusqu’à restituer le naturel — tout cela
sans
effort, manifestant plutôt cette vivacité d’invention dont « l’écritu
31
diverse et une) était homogène et souple, vivant,
sans
faux arrêt, sans cet arrêt d’illusoire devenu réel que font les actue
32
tait homogène et souple, vivant, sans faux arrêt,
sans
cet arrêt d’illusoire devenu réel que font les actuels nationalismes,
33
assez bien le monde moderne, le monde des hommes
sans
responsabilité et sans résistance propre, le monde des hommes qui ne
34
derne, le monde des hommes sans responsabilité et
sans
résistance propre, le monde des hommes qui ne sont plus présents à eu
35
mes qui ne sont plus présents à eux-mêmes, hommes
sans
pesée, hommes de peu de poids, facilement entraînés. Une Main nous d
36
e parfois libre carrière, qu’il ne le garde point
sans
cesse à portée d’un coup de patte qu’il s’abandonne lui-même à sa fan
37
fusé de choisir. Il croit pouvoir entretenir avec
Dieu
des rapports de politesse. Cela pourrait bien être la formule du déso
38
act. Mais les faits, même en Russie, ne sont rien
sans
la mystique. La force et le charme de ce roman sont ceux mêmes d’une
39
apitaliste. Tous deux savent qu’il faut être pour
Dieu
ou contre Dieu. La bourgeoisie a choisi dès longtemps, pratiquement a
40
s deux savent qu’il faut être pour Dieu ou contre
Dieu
. La bourgeoisie a choisi dès longtemps, pratiquement athée sans le sa
41
eoisie a choisi dès longtemps, pratiquement athée
sans
le savoir. Le marxisme est l’aveu de son choix. Mais Berdiaev parle e
42
e, tout cela, ce n’est pas la « misère de l’homme
sans
Dieu », mais la misère de l’homme livré à un Dieu qu’il ne connaît pa
43
ut cela, ce n’est pas la « misère de l’homme sans
Dieu
», mais la misère de l’homme livré à un Dieu qu’il ne connaît pas, pa
44
sans Dieu », mais la misère de l’homme livré à un
Dieu
qu’il ne connaît pas, parce qu’il ne connaît pas le Christ. « Nul ne
45
ient au Père que par moi ». C’est par le Fils que
Dieu
devient pour nous le Père ; mais alors, l’acquittement est possible.
46
ands mots d’ordre populaires, au nom de mystiques
sans
puissance contre les menaces réelles, — qui sont la guerre et l’étati
47
é par des voies imprévues, comment la négation de
Dieu
entraîne la négation du prochain, dans un esprit voué à la plus tortu
48
avec plaisir dans ses baquets que vous emplissez
sans
relâche de l’eau du puits. J’apporte, moi aussi, quelques seaux. Puis
49
— Par l’effort que je fais pour aimer les gens —
sans
y parvenir. » Ou encore : « Oh ! ne me donnez pas votre confiance — P
50
des voisins inévitables. Voilà Lawrence, l’homme
sans
prochain. Car le prochain selon la définition évangélique, c’est just
51
limites charnelles et temporelles, à s’oublier en
Dieu
, son principe ». La question est alors de savoir s’il existe une myst
52
t oubli de nos limites, contre lesquels s’élèvent
sans
cesse les Prophètes et les Apôtres. Il faut reconnaître que les pages
53
rspective spirituelle était la seule que dégageât
sans
équivoque la confrontation des mystiques et de la mentalité moderne.
54
homme de droite. D’abord « impérialisme » : c’est
sans
nul doute « nationalisme » que voulait dire l’inspecteur (à moins qu’
55
n de l’Esprit, c’est-à-dire Jésus-Christ, fils de
Dieu
, a jamais « porté l’empreinte de certains intérêts terrestres », et c
56
it jacobine si un humour très personnel ne venait
sans
cesse la rabattre au concret. On peut reprocher à l’auteur d’avoir pa
57
té de le résumer à l’usage d’un public qu’il faut
sans
cesse prévenir contre les pires malentendus, l’on jugera mieux de la
58
masques et pseudonymes, de là aussi l’impétuosité
sans
scrupules de ses dernières « attaques contre la chrétienté établie ».
59
aussi dans la crainte et le tremblement d’une foi
sans
cesse combattue, d’une vraie foi. Publier maintenant, au hasard, des
60
ment des Stades sur le chemin de la vie, et cela,
sans
déclarer avec toute l’instance que requérait une opération aussi risq
61
e dans la vie et dans la mort du Christ, homme et
Dieu
, car lui seul eut vraiment « le droit de mourir pour la vérité », éta
62
ngue, je le crains, n’arrivera pas à la restituer
sans
bizarreries. Ceci suffit sans doute à excuser les obscurités, les gau
63
s malentendus42. À ce prix, l’on nourrit une paix
sans
racines. (Alors que toute communauté réelle naît d’une entente passio
64
nombre. Rendre au mot sa valeur d’appel, appeler
sans
cesse à grands cris l’univers (cette « version à l’unité »), la pléni
65
vraiment « poétiser », collaborer à l’ouvrage de
Dieu
, et recréer la catholicité. Mais c’est aussi, dans le monde d’aujourd
66
e la création attend la révélation des enfants de
Dieu
, parce que ce n’est pas de son propre gré qu’elle a été assujettie à
67
». Penser dans le train de la création, reformer
sans
cesse toutes les formes selon l’intention qu’elles expriment, c’est p
68
! Art poétique, art de refaire le monde — tel que
Dieu
l’a connu de toute éternité ! 40. En effet, la citation du Cratyle
69
dre librement ? 42. Tout le monde parle d’esprit
sans
nulle définition, sans déclarer ce que le mot sous-entend, et qui se
70
ut le monde parle d’esprit sans nulle définition,
sans
déclarer ce que le mot sous-entend, et qui se révélerait le plus souv
71
ans le système actuel, on perd celui qu’on avait,
sans
profiter de celui qu’on a détruit si dispendieusement. Compatriote de
72
tient les gouvernants de suivre jusqu’au bout, et
sans
scrupules, la logique du capitalisme. Or, ce système étant de ceux qu
73
appris que cette ville, au moins pour la jeunesse
sans
argent, est la ville des gérants ignobles et des concierges, des lieu
74
s livres. Mais aussi, je ne puis vivre nulle part
sans
me créer des possessions, appelant ainsi toute chose que je sais mett
75
n décide d’envoyer le manuscrit comme échantillon
sans
valeur. Port : quatre francs soixante-quinze. Dans l’après-midi, tand
76
’est une notification officielle d’avoir à verser
sans
délai la somme de francs 67,25, restant due sur l’envoi de ce matin.
77
uefois. Mais il y a aussi des exceptions, des cas
sans
précédent, et des raisons toutes personnelles de ne pas appeler au se
78
limites. Mais l’homme est ainsi fait qu’il désire
sans
cesse se risquer au-delà de ce qu’il peut, et franchir au moins en pe
79
it venir aussi voir la machine. Je crois bien que
sans
cette machine, je n’arriverais jamais à leur prouver que je fais réel
80
se remettent à raconter des anecdotes subitement
sans
intérêt. Je ne sens pas qu’ils se méfient de moi. Simplement, ils n’o
81
e moyen de recueillir encore une vieille Bretonne
sans
ressources, qui aide un peu à la cuisine et casse beaucoup d’assiette
82
qu’il doit le faire. Il m’a décrit son existence
sans
amertume. Il ne se plaint que de son isolement intellectuel. Il trouv
83
e d’impatience me tarabustait encore, me ramenait
sans
cesse aux mêmes préoccupations. Ce n’était pas cette vacance où les i
84
travers une brume lointaine agrandit les regards
sans
nourrir la vision. Pas de mouches dans la lumière au ras des landes.
85
cidité stérile du bel hiver ! La colère y jaillit
sans
rencontrer personne. J’ai à craindre qu’elle ne m’attaque par désir f
86
ée, héritée du propriétaire. Nous l’avons nourrie
sans
espoir pendant des mois, la croyant trop vieille pour être mangée, si
87
comprises, mais au moins, en pensée, confrontées
sans
un ridicule angoissant avec la réalité des choses et des êtres dont e
88
, rougissent, se durcissent. Je ne puis voir cela
sans
honte et sans révolte. Sensiblerie évidemment, mais qu’est-ce que cel
89
se durcissent. Je ne puis voir cela sans honte et
sans
révolte. Sensiblerie évidemment, mais qu’est-ce que cela veut dire ?
90
du tonneau de vin blanc, nous pourrions subsister
sans
argent pendant quelques semaines encore. Il me reste environ 300 fran
91
er. Et qui m’est octroyé pour un petit livre paru
sans
bruit il y a plus de dix-huit mois. Les hommes sont bons, du moins ce
92
culé que cela nous permettait de passer l’été ici
sans
inquiétude. Ou encore, de le passer ailleurs, sans ennui. Cela probab
93
ans inquiétude. Ou encore, de le passer ailleurs,
sans
ennui. Cela probablement parce que j’étais à bout de ressources, ne b
94
ut sortir des villes où se font les « carrières »
sans
sortir de la vie véritable ; et qu’on peut vivre de très peu sans ces
95
a vie véritable ; et qu’on peut vivre de très peu
sans
cesser de vivre son plein. Voici un an bientôt que j’ai quitté Paris.
96
s. Voici un an que je dors bien, que je travaille
sans
fièvre et que je flâne sans vague à l’âme. C’est quelque chose. Je ne
97
ien, que je travaille sans fièvre et que je flâne
sans
vague à l’âme. C’est quelque chose. Je ne dis pas que c’est le bonheu
98
ommes, quand on ne le peut éviter qu’en offensant
Dieu
». Et au sujet du second : « qu’il n’est pas avantageux de contenter
99
s avantageux de contenter les hommes en offensant
Dieu
». J’en conclus qu’il est bon d’engager la raison dans la vie : non p
100
e vie qui en a grand besoin. Que cela n’aille pas
sans
risques, c’est l’évidence. Mais il s’agit de savoir ce que l’on révèr
101
mais les lettres n’arrivent jamais, ou demeurent
sans
réponse. Le courrier qu’on lui adresse est retenu par les intendants,
102
e le sent, tout le monde le craint — et le désire
sans
se l’avouer. Voilà pourquoi personne ne bouge. C’est effrayant, cette
103
s nationalistes. En proie à des luttes intestines
sans
grandeur, les démocraties de l’Ouest ne surent tirer d’un événement a
104
. Elle peut devenir l’acte héroïque d’une loyauté
sans
scrupules, toutefois ressentie comme un crime, du fait qu’elle instit
105
les ont vite cédé ! Il faudra donc s’en prendre à
Dieu
et à son Fils. Déjà « le Dieu moral est réfuté ». Que va dire l’Autre
106
donc s’en prendre à Dieu et à son Fils. Déjà « le
Dieu
moral est réfuté ». Que va dire l’Autre ? C’est, dans la vie du Don J
107
érités, l’heure de l’invitation au Commandeur. Or
Dieu
se tait. Il ne relève pas le défi. Nietzsche attend dans la nuit dése
108
st encore l’aube de la terre. Personne n’a parlé.
Dieu
est mort ! De chaque idée, de chaque croyance, de chaque valeur, Niet
109
mais, digne enfin de sa vraie passion ! Il traque
sans
relâche tout ce qui bouge, tout ce qui s’arrête, tout ce qui fait min
110
La Vérité est morte ! Revivra-t-elle ? Car si ce
Dieu
est mort à tout jamais, il n’y a plus d’amour possible. Il faut inven
111
oire sur le temps… Mais dans le temps, disait-il,
Dieu
est mort. Si Dieu est mort, c’est donc qu’il a vécu ? Dieu revivra ét
112
Mais dans le temps, disait-il, Dieu est mort. Si
Dieu
est mort, c’est donc qu’il a vécu ? Dieu revivra éternellement ! Ains
113
mort. Si Dieu est mort, c’est donc qu’il a vécu ?
Dieu
revivra éternellement ! Ainsi Nietzsche devient le Tristan d’un Desti
114
ternellement lointain. ⁂ Don Juan, tricheur, aime
sans
amour. S’il gagne, c’est en violant la vérité des êtres. Nietzsche po
115
animait ces Renaissants, leur volonté de « singer
Dieu
», de recenser les objets et les formes, les rythmes et les lois cosm
116
vec ses mains le Paradis perdu et les « gestes de
Dieu
». Le poète a reçu la vocation de restituer le cosmos à l’état adamiq
117
prendrait-on position devant un homme qui récuse
sans
cesse tout parti pris, et d’abord, quant à soi ? On renonce aisément
118
l’œuvre : il faudrait s’imposer un rythme égal et
sans
lacunes, une relation automatique et monotone des petits faits, situa
119
formation chrétienne ; ses lectures prolongées et
sans
cesse renouvelées de l’Écriture ; son amour pour le style biblique ;
120
n à un credo. J’en donne la preuve : avoir la foi
sans
être saint lui paraissait la tricherie même, tandis qu’il eût admis l
121
richerie même, tandis qu’il eût admis la sainteté
sans
foi. Que dis-je ? Il l’a souhaitée expressément. Mais comment définir
122
oi autant que de religion, ni chrétien ni hindou,
sans
mystique, ni mystère ? Ne serait-il pas un homme tout à fait plat, ré
123
e dans les années où il doutait de l’existence de
Dieu
. Mais il croyait à l’homme individuel, et cette croyance est née de l
124
n’existe pas hors de lui, et n’est pas explicable
sans
lui. (Je ne dis pas qu’elle soit chrétienne pour autant.) Gide était
125
essités de l’Histoire ? Il n’est pas de vraie foi
sans
vrai doute, plus qu’il n’est de lumière sans ombre. Et je n’entends p
126
foi sans vrai doute, plus qu’il n’est de lumière
sans
ombre. Et je n’entends pas dire que Gide fut un croyant, mais il rest
127
n peu plus tard : « Depuis la fin des ouvrages de
Dieu
, c’est-à-dire depuis la création de l’homme, il ne s’est écoulé que s
128
stique, ou cellule transitoire d’un corps magique
sans
fin. Combien d’individus sont-ils donc nés et morts depuis qu’il y a
129
’Israël. Le dialogue de Personne à personne entre
Dieu
qui appelle et l’âme qui répond libère celle-ci des décrets uniformes
130
tice d’autant plus scandaleuse qu’elle apparaît «
sans
précédent », vraiment nouvelle, et donc dénuée de sens. Contre le mal
131
recours que d’attribuer un sens à ce qu’il subit
sans
l’avoir « mérité ». Au scandale des souffrances et de la mort, il ne
132
le rêve universel du temps cyclique et du retour
sans
fin de toutes les situations dévalorise le temps vécu de la souffranc
133
n dans ces termes que saint Paul la présente. Que
Dieu
se soit manifesté comme une Personne ; par un geste sans précédent ;
134
soit manifesté comme une Personne ; par un geste
sans
précédent ; au temps choisi par lui ; « une fois pour toutes » — voic
135
omme à l’imprévisible, c’est-à-dire à la grâce de
Dieu
, mais aussi à la liberté ; il devient responsable de son temps sur la
136
temps permet d’assumer le temps dans sa réalité.
Sans
la Résurrection, l’homme n’aurait pas la preuve d’une existence qui é
137
ps, n’est effectif que pour celui qui croit « que
Dieu
peut tout à tout instant », ainsi que l’écrit Kierkegaard. Or la foi
138
un dualisme à peine voilé : il y a l’Histoire de
Dieu
et celle des hommes, et si la première intervient dans la seconde par
139
distant de l’homme concret que Brahma d’un paria
sans
voie. Et l’Histoire, dans l’esprit de nos contemporains, prend la pla
140
ée d’évolution balaie nos repères et nous emporte
sans
espoir à l’aventure. Devant le risque béant, soudain total, l’homme q
141
l’agent. Cet abandon de l’être entier à la Maya,
sans
plus rêver la délivrance du nirvana, cet enlisement dans la forme du
142
u nirvana, cet enlisement dans la forme du monde,
sans
espoir de salut individuel58 — je pressens qu’ils trahissent un dépit
143
rer auxquelles je tiens contre le monde et contre
Dieu
— la négation de moi-même et du sens de ma vie. Anticiper l’avenir, c
144
igare, lier ensemble. 57. La nouveauté — le fait
sans
précédent archétypique — est la terreur de tous les « Moyen Âge ». Qu
145
e vrai moi est l’homme nouveau, « appelé » par un
Dieu
personnel, donc créé par une vocation, et il ne tombe pas sous le sen
146
r son amour (Agapè) et « cachée avec le Christ en
Dieu
». (Colossiens, 3, 3.) Dès les Pères grecs et le latin Boèce, à trave
147
eur. S’il est vrai que le langage courant confond
sans
l’ombre d’un scrupule la personne et tout ce qu’elle n’est pas — l’in
148
le Christ », bien que « cachée avec le Christ en
Dieu
» jusqu’à l’avènement de l’Amour ? C’est l’Ange, répond l’Iran des sp
149
Forme sous laquelle chacun des spirituels connaît
Dieu
est aussi la forme sous laquelle Dieu le connaît, parce qu’elle est l
150
els connaît Dieu est aussi la forme sous laquelle
Dieu
le connaît, parce qu’elle est la forme sous laquelle Dieu se révèle à
151
connaît, parce qu’elle est la forme sous laquelle
Dieu
se révèle à soi-même en lui. C’est la “part allotie” à chaque Spiritu
152
itiante de l’être renouvelé qui demeure cachée en
Dieu
selon le christianisme, mais encore, et d’une manière plus précise da
153
au monde de Lumière a sa Fravarti » — Ohrmazd, le
Dieu
lumineux a lui-même la sienne63. La Terre physique et tous les êtres
154
fait, on ne voit pas les Sages de l’Asie dénoncer
sans
relâche, comme on pourrait s’y attendre, les croyances populaires de
155
tion, le devenir, la mort, et la roue des retours
sans
fin. « Inconnaissable est le commencement des êtres enveloppés par l’
156
composées sont souffrantes Toutes les choses sont
sans
moi.68) Si D. T. Suzuki peut écrire après cela : « On le voit, l’exp
157
nation de l’ego qui veut durer au-delà de la mort
sans
rien comprendre aux conditions de cette survie, sans purifier d’avanc
158
s rien comprendre aux conditions de cette survie,
sans
purifier d’avance le jiva — sans s’ordonner d’avance, dirions-nous, a
159
de cette survie, sans purifier d’avance le jiva —
sans
s’ordonner d’avance, dirions-nous, aux exigences du vrai moi, qui est
160
de disserter sur des notions abstruses telles que
Dieu
, la Vérité ; ce que zen demande au disciple, c’est de voir sa propre
161
oi. Observons que les trois partent d’une dualité
sans
laquelle ni l’homme ni l’amour ne seraient même concevables. Il ne s’
162
s. Et cela vaut d’abord pour l’amour de soi-même,
sans
lequel point d’amour du prochain. Tous les moralistes du monde s’acco
163
rai moi est toujours suscité par l’Amour même : «
Dieu
nous a aimés le premier. » Pour le chrétien, c’est parce que Dieu, qu
164
s le premier. » Pour le chrétien, c’est parce que
Dieu
, qui est Amour, est un Dieu personnel, dans sa tri-unité, que l’amour
165
tien, c’est parce que Dieu, qui est Amour, est un
Dieu
personnel, dans sa tri-unité, que l’amour spirituel crée dans l’homme
166
scétisme non-transfigurant, Nietzsche n’écrit pas
sans
raison : « Il faut craindre celui qui se hait lui-même, car nous sero
167
ser dans l’illusoire multiplicité des « aventures
sans
lendemain ». Limitant son désir à ces désirs qu’une possession rapide
168
qui lui est propre. » Toute personne s’origine en
Dieu
, qui l’a créée afin d’être connu par elle et de « devenir en elle l’o
169
bjet de sa propre connaissance.75 » C’est donc en
Dieu
que tout amour peut reconnaître la personne de l’autre et l’aimer « c
170
— comme étant née du même amour qui m’a créé. « (
Dieu
) est celui qui dans chaque être aimé se manifeste au regard de chaque
171
aque amant… car il est impossible d’aimer un être
sans
se représenter en lui la divinité. Un être n’aime en réalité personne
172
urel, qui recherche la satisfaction de ses désirs
sans
souci de l’agrément de l’Aimé. « Et telle est hélas ! dit Ibn Arabi,
173
us parfaits amants mystiques sont ceux qui aiment
Dieu
simultanément pour lui-même et pour eux-mêmes, parce que cette capaci
174
sible terrestre, la structure des relations entre
Dieu
, le vrai moi et le prochain, reste exactement comparable, comme le so
175
transfigurée ou glorifiée) pour atteindre le Soi
sans
distinction, la Réalité sans visage, qui n’est ni ceci ni cela, mais
176
our atteindre le Soi sans distinction, la Réalité
sans
visage, qui n’est ni ceci ni cela, mais qui est l’Immensité, disent l
177
problèmes de l’amour de soi-même et de l’amour de
Dieu
et du prochain : faute de protagonistes bien réels, ces problèmes ne
178
ue ne connaît pas l’amour, — j’entends l’amour de
Dieu
, de soi et du prochain, l’amour-passion, et même l’amour matrimonial.
179
d’amour que parce qu’elle représente une volupté
sans
mélange… Le désir du luxurieux pour la femme n’existe que parce qu’il
180
iatribes d’un saint Paul annonçant la « colère de
Dieu
, révélée du Ciel » contre les « impudiques » et les « infâmes », cont
181
qui est ton devoir, car en accomplissant l’action
sans
attachement, l’homme obtient le but suprême. (III, 19) Notre propre d
182
vie n’a servi de rien à celui qui quitte ce monde
sans
avoir réalisé son propre monde intérieur. Elle reste invécue, comme l
183
la n’est pas contradictoire, dans une philosophie
sans
dogmatique. Nous parlerons alors d’inconséquence logique ? Mais notre
184
m’avertira que le Soi de l’Inde n’est pas le vrai
Dieu
des chrétiens, qui est personnel. On connaît les définitions. Mais je
185
Le point du dialogue est ici. Un point seulement,
sans
étendue, mais selon le regard que nous portons sur lui, il en jaillit
186
l, et qui lui survivra dans le cours des siècles,
sans
surprises et mille fois réincarné — la vue juste imagine — au sens fo
187
r. Et tu sais bien que tu ne dois aimer que ton «
Dieu
» dans ses créatures, puisqu’il est dit de Lui qu’il est amour. — Mai
188
puisqu’il est dit de Lui qu’il est amour. — Mais
Dieu
pour nous est une Personne, et nous crée comme personnes bien distinc
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À la consommation des temps, répond saint Paul, «
Dieu
sera tout en tous ». Depuis six millénaires, les sages de l’Asie n’on
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smos et les dieux seront résorbés dans l’Un seul,
sans
laisser aucune trace, comme n’ayant pas eu lieu. Le triomphe de ces s
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t il est vrai qu’on ne saurait guère le concevoir
sans
une vision de sa fin anticipée. La petite phrase de saint Paul au déb
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ite phrase de saint Paul au début de notre ère, «
Dieu
tout en tous », d’un seul trait fulgurant décrit cette fin. Dès lors,
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emps, pas même le Soi qui dormira dans un sommeil
sans
rêves — leur idée du bonheur — entre deux Créations totalement insens
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pas tué l’illusion du moi ; au contraire, ce moi
sans
valeur est en train de faire valoir ses revendications, par plusieurs
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un ardent désir, attend la révélation des fils de
Dieu
». (Romains 8). Et saint Justin, l’œcuménique du iie siècle, ose par
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dèle, c’est son corps même, et l’enfer de l’homme
sans
foi ni connaissance c’est également son corps même. » (Cit. par H. Co