1 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
1 la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931 )a Si l’existence — le degré d’être — se mesure au pouvoir d’incarn
2 religion mériterait-il d’être appelé Judas numéro deux . Car il ne s’agit pas de professer une chose mais d’être la chose. Le
3 t une sorte de généalogie du réalisme poétique. 1. Obscurité : Kassner ne pose pas les problèmes dans nos catégories psy
4 envahit la critique sous l’influence du journal. 2. Ici encore, on ne peut opposer ce concept d’ironie qu’à celui que for
5 e  », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre 1931, p. 640‑643.
6 elle Revue française, Paris, octobre 1931, p. 640‑ 643.
2 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
7 Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931 )b Quelque chose d’espagnol dans la démarche ; un tour qui ferait p
8  », La Nouvelle Revue française, Paris, novembre 1931, p. 804-805.
3 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
9 Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)c Il est remarquable que ceux dont la fonct
10 Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932 )c Il est remarquable que ceux dont la fonction serait d’exprimer n
11 t que peu de repos de son adolescence à sa mort. » 3 Je cherche : je ne trouve aucun écrivain plus naturellement libéré d
12 racines de l’élémentaire », écrivait-il dans ses Six Cahiers. Parlons plutôt de son « communisme », nullement collectivist
13 énements actuels — cela se passe un jour d’été de 1918 — sont expliqués à la lumière des Écritures. La Fin des Temps est pro
14 n insuffisant de dire d’une telle œuvre, datée de 1919 et reparue en un temps de crise, qu’elle en revêt une actualité accid
15 iné profondément dans une permanente actualité. 3. « Travail », dans Aujourd’hui, 29 octobre 1931. 4. Le populisme est
16 te actualité. 3. « Travail », dans Aujourd’hui, 29 octobre 1931. 4. Le populisme est d’après le peuple. Cette terne vis
17 é. 3. « Travail », dans Aujourd’hui, 29 octobre 1931. 4. Le populisme est d’après le peuple. Cette terne vision des choses
18 « Travail », dans Aujourd’hui, 29 octobre 1931. 4. Le populisme est d’après le peuple. Cette terne vision des choses en
19 que sur le peuple qu’elle prétend « observer ». 5. De tout bel canto, peut-on dire. C’est le ton de la musique de Stravi
20 re et des Noces. Le ton de la création du monde. 6. S’il est vrai, comme l’a montré M. Spaïer, que toute pensée est judic
21 et il n’y a de réalité que par et dans la crise… 7. On pourrait soutenir que l’époque 1900-1910 fut « inactuelle » pour l
22 s la crise… 7. On pourrait soutenir que l’époque 1900-1910 fut « inactuelle » pour la grande masse de ceux qui la vécurent. c.
23 curent. c. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] C. F. Ramuz, Les Signes parmi nous  », La Nouvelle Revue française, Pari
24 s  », La Nouvelle Revue française, Paris, janvier 1932, p. 144-149.
4 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
25 Le silence de Goethe (mars 1932 )d « L’homme, dit Goethe, ne reconnaît et n’apprécie que ce qu’il e
26 ant toute sa vie une « activité littéraire ». Ces deux expériences seraient antithétiques si elles étaient superposables, ce
27 état d’esprit qui voudrait que l’on considère ces deux hommes avant tout comme des écrivains ? C’est par la chose écrite, pa
28 l soit un seul instant négligeable, s’agissant de deux êtres que l’on connaît par leurs écrits d’abord. Mais, pour en tenir
29 e essentielle, hors du temps, qui paraît dans ces deux expériences, à mesure qu’on les abstrait de toute la littérature dont
30 de rendre plus concrète, grâce au recoupement de deux vies qui l’ont réalisée selon des voies totalement divergentes, une a
31 int : les Affinités. D’ailleurs, l’alternance des trois états, visible tout au long de l’œuvre, prouve que la question se pos
32 ainsi dire contrainte d’assigner à l’homme actif 8, l’on découvre que c’est la magie encore qui n’a cessé de l’entraver :
33 t, à cette heure « au moins très sévère ». Gagner 40  000 francs. Mourir obsédé par ce travail. Ainsi cette vie est bien d’
34 à cette heure « au moins très sévère ». Gagner 40  000 francs. Mourir obsédé par ce travail. Ainsi cette vie est bien d’un s
35 evant le mortel danger qui se lève à un pas. Tous deux réalisent le renoncement, le deuxième temps de cette dialectique, dan
36 olence rend unique : c’est qu’ils reviennent tous deux de loin, d’un long abandon à l’erreur. Goethe n’a pas connu de tels d
37 tendue dans une puissante circonspection, pendant soixante ans, sans jamais s’abandonner aux bienheureuses violences de l’orage,
38 ût-il pas éveillé dans l’âme du jeune ministre de 32 ans, adonné vers ce temps au plus dur effort d’organisation de son si
39 le joie de la libération. Impossible d’isoler ces deux composantes dans l’aventure rimbaldienne. Mais chez Goethe, c’est la
40 différent d’avoir fait des pots ou des assiettes » 10. Si tout de même il a peiné sur la composition d’Iphigénie ou des Ball
41 se maintenir entre les limites de l’intelligible » 12. L’on découvre ici la source de l’étrange refus de Goethe, dès qu’il s
42 et se contente d’être actif et utile en celui-ci » 13. À quoi nous saurons opposer cette confession mémorable : « Nous ne de
43 e de coefficient d’utilité. En ce jour de février 1932, dans ce Francfort en proie au Carnaval et à l’angoisse, ce n’est pas
44 ’entendre, que l’imprécation de Rimbaud : et tous deux nous contraignent aux tâches immédiates, c’est-à-dire : à l’actualisa
45 e réalité. « Il faut être absolument moderne ». 8. Conversations avec Eckermann, 4 février 1829. 9. Si je pouvais éc
46 nt moderne ». 8. Conversations avec Eckermann, 4 février 1829. 9. Si je pouvais écarter la magie de mon chemin Oubl
47  ». 8. Conversations avec Eckermann, 4 février 1829. 9. Si je pouvais écarter la magie de mon chemin Oublier tout à fai
48 . Conversations avec Eckermann, 4 février 1829. 9. Si je pouvais écarter la magie de mon chemin Oublier tout à fait le
49 te vaudrait-il alors la peine d’être un homme. 10. Conversations avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831.
50 e un homme. 10. Conversations avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 1
51 omme. 10. Conversations avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid.,
52 10. Conversations avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 f
53 rsations avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824
54 avec Eckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibi
55 ckermann, 2 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 1
56 mai 1824. 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1
57 11. Ibid., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et n
58 id., 30 mars 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non pl
59 1831. 12. Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non plus symboliq
60 Ibid., 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non plus symbolique. d. Rouge
61 , 15 octobre 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non plus symbolique. d. Rougemont
62 1825. 13. Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non plus symbolique. d. Rougemont Denis de, «
63 Ibid., 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non plus symbolique. d. Rougemont Denis de, « Le silence de
64 , 15 février 1824. 14. Ibid., 15 octobre 1825. 15. Et non plus symbolique. d. Rougemont Denis de, « Le silence de Goet
65 oethe », La Nouvelle Revue française, Paris, mars 1932, p. 480-494.
5 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
66 Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932 )e L’ambiguïté, c’est du paradoxe détendu ; ou si l’on veut, c’est
67 veut, c’est une contradiction intérieure dont les deux termes, faute d’être assumés sur le plan commun de la conscience où i
68 e ces pages où maints paragraphes apportent entre deux tours repris des meilleurs auteurs, une de ces approximations vulgair
69 ui « rendraient » mieux sous la rubrique Mon film 16. En d’autres passages, d’une expression plus serrée, M. Duhamel cherch
70 circulation, « mais traverse dans les clous ». 16. « La ménagère aux mains cuites qui raccommode ses chaussures, le casq
71 Oh ! vous ne diriez plus cela, Verlaine ! » (page 16 ). 17. « Si je cherche querelle au monde, c’est que, jusqu’à nouvel o
72 ous ne diriez plus cela, Verlaine ! » (page 16). 17. « Si je cherche querelle au monde, c’est que, jusqu’à nouvel ordre, j
73 mille  », La Nouvelle Revue française, Paris, mai 1932, p. 913-915.
6 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932)
74 hien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932 )f Traduit du chien par Kipling, et adapté, voire recréé par Jacque
75 r  », La Nouvelle Revue française, Paris, juillet 1932, p. 149.
7 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
76 de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932 )g Si dans tous les écrits de notre temps il est question de bien,
77  », La Nouvelle Revue française, Paris, septembre 1932, p. 442-444.
8 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Alexandre, par Klaus Mann (septembre 1932)
78 Alexandre, par Klaus Mann (septembre 1932 )h Ce n’est pas pour l’amour du laurier, mais pour l’amour de son a
79 ur de son ami Clitus, poète abstrait à la mode de 1920, qu’Alexandre a conquis le monde. Le défaut de ce point de vue, c’est
80  », La Nouvelle Revue française, Paris, septembre 1932, p. 477.
9 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Cahier de revendications [Présentation] (décembre 1932)
81 Cahier de revendications [Présentation] (décembre 1932 )i Est-il possible de définir une cause commune de la jeunesse fran
82 s », La Nouvelle Revue française, Paris, décembre 1932, p. 801.
10 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
83 À prendre ou à tuer (décembre 1932 )j Nous avons choisi de vivre — telle est notre révolution — dans u
84 t comblée de risques mortels. Pour la jeunesse de 1932, le conflit de vivre, le paradoxe fondamental de toute « existence » s
85 es hommes vivent et demeurent des hommes. Il y a deux camps : ceux qui veulent en sortir, — et ceux qui voudraient bien con
86 témoignages qu’on a pu lire plus haut définissent deux positions révolutionnaires malaisément comparables : l’une matérialis
87 me, — ou c’est la mort19. Mais la coefficience de deux termes vrais, et assumés comme tels, c’est la personne. L’opposition
88 sont les motifs de notre choix ? J’en indiquerai trois . 1° — La seule révolution qui nous importe concerne l’homme, exprime
89 es motifs de notre choix ? J’en indiquerai trois.  — La seule révolution qui nous importe concerne l’homme, exprime ses
90 lle se fera contre ces faits. Elle sera « acte ». 2e — Le matérialisme décrit un monde tel qu’on ne voit pas où l’acte peu
91 ndonnée à elle-même ? La dialectique historique à trois temps est une arbitraire projection dans les choses d’un mécanisme de
92 Le matérialisme, c’est l’opium de la révolution. 3e — La conception personnaliste est seule capable d’édifier un monde cu
93 s dans un pays qui compte à cette époque moins de 3 millions d’ouvriers sur une population de 160 millions, et où la bour
94 dans un pays qui compte à cette époque moins de 3 millions d’ouvriers sur une population de 160 millions, et où la bourgeoisie e
95 ns de 3 millions d’ouvriers sur une population de 160 millions, et où la bourgeoisie existe à peine en tant que classe, d’a
96 e 3 millions d’ouvriers sur une population de 160 millions , et où la bourgeoisie existe à peine en tant que classe, d’ailleurs b
97 en tant que classe, d’ailleurs brimée. En février 1917, les bolchévistes sont 200. En octobre, ils s’emparent du pouvoir sur
98 rs brimée. En février 1917, les bolchévistes sont 200. En octobre, ils s’emparent du pouvoir sur toutes les Russies. En 1932
99 s’emparent du pouvoir sur toutes les Russies. En 1932 le parti compte deux millions de membres sévèrement contrôlés. « Mais
100 r sur toutes les Russies. En 1932 le parti compte deux millions de membres sévèrement contrôlés. « Mais, nous dit-on, les co
101 toutes les Russies. En 1932 le parti compte deux millions de membres sévèrement contrôlés. « Mais, nous dit-on, les constructio
102 e, c’est la révolte jacobine, c’est la révolte de 89, dans ce qu’elle garde de valable et de dynamique ; c’est dès à présen
103 outes les révolutions — après les avoir faites. 18. En Allemagne, un groupe en croissance rapide, le Gegner, s’efforce de
104 ticapitaliste et non marxiste surgit, s’affirme. 19. Toute solution systématique du vrai conflit nécessité-liberté dans la
105 e existe en sol et dans sa durée propre, comme un 3e terme, en réalité, supprime l’un des deux premiers termes. Ainsi des
106 comme un 3e terme, en réalité, supprime l’un des deux premiers termes. Ainsi des conflits individu-société, petite patrie-n
107 atrie-nation culturelle, initiative privée-plan. 20. La seule révolution qu’elle légitimerait, en bonne logique, serait un
108 « niée » par la crise américaine en particulier. 21. du Criterion. 22. Exemple frappant de l’Allemagne : voici un pays en
109 se américaine en particulier. 21. du Criterion. 22. Exemple frappant de l’Allemagne : voici un pays enfin qui réunit tout
110 chefs. Parce qu’il n’y a plus de « personnes ». 23. Le succès du communisme serait-il « de nous rendre la vie de caserne
111  ? (Roland de Pury, dans Hic et Nunc , Paris, n°  1 ). j. Rougemont Denis de, « À prendre ou à tuer », La Nouvelle Revue
112 r », La Nouvelle Revue française, Paris, décembre 1932, p. 838-845.
11 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril 1933)
113 Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril 1933 )k « Les modernes qui écrivent des livres sur Pétrarque voudraient
114 fait de la chose publique la chose désavantageuse 25, quelques pages brillantes et fortes qui rejoignent curieusement les d
115 a de plus significatif dans un écrit « signé ». 24. Et qui d’ailleurs n’exclut pas de petites férocités soudaines, raffin
116 èce d’indignation morale aux sursauts fréquents. 25. « Mais cela (les patriotismes de l’Europe diverse et une) était homog
117 que  », La Nouvelle Revue française, Paris, avril 1933, p. 676-678.
12 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)
118 Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)l Qu’on ait pris Ramuz pour un « régionaliste 
119 Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933 )l Qu’on ait pris Ramuz pour un « régionaliste », c’est une de ces
120 c’est la première fois. Et c’est à peine de lui. Dix petites pages émouvantes, d’une confidence encore contrainte : « Ah !
121 ps est peut-être venu de penser avec ses mains. 26. « J’aime que les choses vous résistent et vous contredisent, comme pa
122 enne. » l. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] C. F. Ramuz, Une main  », La Nouvelle Revue française, Paris, juin 1933,
123 main  », La Nouvelle Revue française, Paris, juin 1933, p. 1001-1002.
13 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Saint-Évremond ou L’humaniste impur, par Albert-Marie Schmidt (octobre 1933)
124 umaniste impur, par Albert-Marie Schmidt (octobre 1933 )m Il est plaisant de voir un jeune auteur obtenir de nos jours un
125 r  », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre 1933, p. 621-622.
14 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Deuxième Jour de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre 1933)
126 our de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre 1933 )n Ce titre curieusement biblique désigne le plan quinquennal. Voic
127 ci un fait plus inquiétant : ce livre montre, par vingt exemples irréfutables, que la classe joue chez les jeunes russes exac
128  », La Nouvelle Revue française, Paris, décembre 1933, p. 927-929.
15 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
129 Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)o Après Une Main, confession réticente, d’une
130 Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934 )o Après Une Main, confession réticente, d’une discrétion presque f
131 s spiritualistes bourgeois savaient la détester. ( Dix ans de discussions, chez les philosophes de Moscou, ont abouti, en 19
132 s, chez les philosophes de Moscou, ont abouti, en 1932, à des définitions tellement abstruses de cette fameuse « matière » su
133 t les dialecticiens. On parle encore du « diamat » 29, mais ce n’est plus qu’un conformisme d’État. C’est, à peu près, l’uka
134 z paraît assez voisine de celle de Berdiaev. Tous deux considèrent le marxisme comme l’aboutissement logique de l’esprit bou
135 t logique de l’esprit bourgeois-capitaliste. Tous deux savent qu’il faut être pour Dieu ou contre Dieu. La bourgeoisie a cho
136 sme imaginable (l’homme sauvé par son progrès). 27. Pas la Nature de Rousseau, – la Nature des choses. 28. Certains écri
137 s la Nature de Rousseau, – la Nature des choses. 28. Certains écrivains marxistes français protestent avec la dernière éne
138 er ? D’où nous viendrait alors ce « matériel » ? 29. Abréviation usuelle en URSS pour « matérialisme dialectique ». o. R
139 ique ». o. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] C. F. Ramuz, Taille de l’homme  », La Nouvelle Revue française, Paris, a
140 mme  », La Nouvelle Revue française, Paris, avril 1934, p. 709-711.
16 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Procès, par Franz Kafka (mai 1934)
141 Le Procès, par Franz Kafka (mai 1934 )p Je ne sais pas si le Procès est le chef-d’œuvre de Kafka, mais i
142 dans une banque, se voit arrêté un beau matin par deux inspecteurs. Ces messieurs lui apprennent qu’il est inculpé, mais ils
143 rocès  », La Nouvelle Revue française, Paris, mai 1934, p. 868-869.
17 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ni gauche ni droite (août 1935)
144 Ni gauche ni droite (août 1935 )q Kellermann à Valmy entraîne ses troupes au cri de « Vive la Nati
145 armée française puissante, il approuve la loi de deux ans. « Staline a raison », affirme l’affiche communiste ; mais alors
146 roite », La Nouvelle Revue française, Paris, août 1935, p. 305-306.
18 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Paracelse, par Frédéric Gundolf (septembre 1935)
147 Paracelse, par Frédéric Gundolf (septembre 1935 )r Paracelse ne fut pas un mage, ou plutôt si l’on veut qu’il l’ait
148 viteur. Mais celui-ci, impatient, ouvrit la tombe deux jours trop tôt. Paracelse y gisait, métamorphosé en bel adolescent, l
149 . Mais combien, parmi nous, se sont fait déterrer deux jours trop tôt ! L’auteur de l’anecdote était bon prophète, mais il n
150 a mesure dans l’univers qu’il a cru concevoir ! 30. « La monumentale grossièreté luthérienne », dit Gundolf. 31. Gundolf
151 umentale grossièreté luthérienne », dit Gundolf. 31. Gundolf écrit : « Il ne s’intéressait pas seulement aux différents mi
152 os jours, parler d’« hygiène professionnelle » ? 32. Euphémisme résumant des chapitres entiers d’effroyables et puériles i
153  », La Nouvelle Revue française, Paris, septembre 1935, p. 445-448.
19 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Recherches philosophiques (septembre 1935)
154 Recherches philosophiques (septembre 1935 ) s Ce recueil annuel n’a jamais mieux mérité son titre. Je veux di
155 ersonne de dormir, diminue nettement dans ce tome IV au profit de la recherche véritable, des imprudences passionnées, des
156 leur tendance en insistant ici exclusivement sur trois des écrits les moins « orthodoxes » qu’ils ont accueillis cette année
157 gel l’achèvement de la philosophie classique, aux deux sens du mot achèvement. À partir de Hegel, dit-il, le philosophe n’au
158 simple mention. J’aurais aimé analyser aussi les trois pages où Jean Wahl résume tout le vertige ontologique, et l’article d
159  », La Nouvelle Revue française, Paris, septembre 1935, p. 460-462.
20 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Lawrence et Brett par Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)
160 atinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)t Les souvenirs de Mabel Dodge sur Lawre
161 de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935 )t Les souvenirs de Mabel Dodge sur Lawrence à Taos sont irritants
162 nts et des petites chances ? — Voici alors, entre cent autres, cette description d’une journée de Lawrence dans son ranch me
163 main et vous lavez des choses toute la journée. À cinq heures nous allons chercher les chevaux qui se cachent tout au bout d
164 ’est qu’ils croient au bonheur et à l’argent, les deux choses les plus irritantes du monde. (Un sous-produit et un moyen pri
165 et auquel on vient en aide. Autrement, il serait deux fois insupportable : comme voisin toujours insuffisant, et comme repr
166 s une barbe rousse pour avoir l’air d’un faune. 33. Même question pour les Conversations avec Eckermann, pour le Journal
167 s avec Eckermann, pour le Journal de Byron, etc. 34. Je n’arrive pas à prendre au sérieux en soi la religion solaire que p
168 [Compte rendu] Dorothy Brett, Lawrence et Brett ; D. H. Lawrence, Matinées mexicaines suivi de Pansies  », La Nouvelle Rev
169 s  », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre 1935, p. 596-599.
21 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
170 ie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935 )u C’est une entreprise incertaine que celle d’offrir à la curiosit
171 agir. (Il y a d’autres exigences possibles : ces deux -là dominent notre siècle.) Du point de vue strictement théologique, q
172 ation des mystiques et de la mentalité moderne. 35. Ce que je pardonne moins à M. Chuzeville, c’est d’écrire que Paracels
173 Or Paracelse n’est pas un pseudonyme, mais un des trois prénoms du médecin, qui se nommait, « en réalité », Théophraste Parac
174 e  », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre 1935, p. 599-601. v. Voir la note de Rougemont sur le Paracelse de Frédéri
175 lse de Frédéric Gundolf, dans la NRF de septembre 1935.
22 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). « Le plus beau pays du monde » (octobre 1935)
176 « Le plus beau pays du monde » (octobre 1935 )w Toujours ces mots. Quand je dis qu’ils ont perdu leur sens, il f
177 a Chambre des communes. (Gazette de Francfort, du 31 juillet). On dirait une « histoire idiote ». Tout y est faux. C’est i
178 e” », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre 1935, p. 633-634.
23 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sur l’esprit incarné (février 1936)
179 Sur l’esprit incarné (février 1936 )x M. Julien Benda écrit dans le numéro de janvier de la NRF la phr
180 et un peu de logique, je demanderai à M. Benda :  si les « docteurs » nationalistes qu’il attaque ont jamais prétendu q
181 r politique fût une « incarnation » de l’esprit ;  au cas où ils l’auraient fait, ce que j’ignore car je les pratique pe
182 ulaire, ou en langage théologique, ce blasphème ;  si l’incarnation de l’Esprit, c’est-à-dire Jésus-Christ, fils de Dieu
183 ncarné devienne synonyme de trahison intéressée ;  si M. Benda conçoit que l’opposition esprit pur contre esprit asservi
184 le Christ, contre l’esprit incarné en Personne ;  si le clerc qui s’en lave les mains ne risque pas de faire le jeu des
185 s comment il serait possible d’y échapper. Depuis huit ans que sa Trahison des Clercs est apparue, M. Benda s’y applique pou
186 né », La Nouvelle Revue française, Paris, février 1936, p. 304-305.
24 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936)
187 Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936 )y « J’aime les titres mystérieux ou pétard », disait Baudelaire. C
188 étard », disait Baudelaire. Celui d’Aron unit ces deux vertus, par une sorte d’ellipse tout à fait révélatrice du mouvement
189 le monde moderne se débat tragiquement entre ces deux nécessités dont la première exprime notre condition matérielle, et la
190 n des clercs estimaient « trop philosophique ». 36. Entendue au sens large de discipline rigoureuse des activités automat
191 xercée par un seul homme dans tous les domaines. 37. Particulièrement efficace dans la polémique : voir les pages du derni
192 erté  », La Nouvelle Revue française, Paris, mars 1936, p. 435-437.
25 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
193 Kierkegaard en France (juin 1936 )z L’introduction de Kierkegaard en France a les mêmes dates que la
194 egaard en France a les mêmes dates que la crise : 1930-1935. Il a fallu bien près d’un siècle, il a fallu surtout le double truche
195 nécessairement un certain nombre de malentendus. 1. Parce qu’on a publié d’abord le Journal du séducteur, fragment d’un g
196 séducteur, fragment d’un gros ouvrage intitulé De deux choses l’une, puis In vino veritas, fragment des Stades sur le chemin
197 n’ait été qu’au profit d’une erreur plus subtile. 2. Parce qu’on a traduit la Maladie à la mort sous le titre de Traité du
198 dénonce au cœur des systèmes qu’ils lui opposent. 3. Parce que Kierkegaard s’est déchaîné contre les églises établies, les
199 rdien que la manière dont M. Tisseau a publié ces quatre petits volumes de « discours édifiants » et d’essais religieux : La P
200 vision centrale et unitive. Il me semble que les neuf discours traduits par M. Paul Tisseau en reviennent tous à la même qu
201 Mais peut-on publier autre chose que ce reste ? 38. Le droit de mourir pour la vérité, p. 57. Ou encore : « La supériori
202 ion de force qui cause sa perte. » Ibid., p. 53. 39. Dans sa belle préface au Concept d’Angoisse (trad. Tisseau, chez Alca
203 rance », La Nouvelle Revue française, Paris, juin 1936, p. 971-976.
26 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). L’Art poétique ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936)
204 que ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936 )aa De l’Art poétique de Claudel, qui domine de son poids les écrit
205 ds les écritures du siècle, je retiendrai d’abord deux mots : « poétique » dans le titre ; et « connaissance », qui s’inscri
206 pre gré qu’elle a été assujettie à vanité » (Rom. 8, 19-20). Ne fût-ce que par son style, et l’intention, partout, qu’il m
207 gré qu’elle a été assujettie à vanité » (Rom. 8, 19-20 ). Ne fût-ce que par son style, et l’intention, partout, qu’il manifes
208 de — tel que Dieu l’a connu de toute éternité ! 40. En effet, la citation du Cratyle qu’il donne dans l’Art poétique (p. 
209 t poétique (p. 172) dit exactement le contraire. 41. On pourrait en tirer d’autres suites : faut-il attendre que les flics
210 ps nous débrouiller et nous entendre librement ? 42. Tout le monde parle d’esprit sans nulle définition, sans déclarer ce
211 ait le plus souvent absurdement contradictoire. 43. Connaître commande naître ; comprendre : entraîner avec soi ; assiste
212 s », La Nouvelle Revue française, Paris, décembre 1936, p. 992-997.
27 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une idée de Law (janvier 1937)
213 Une idée de Law (janvier 1937 )ab C’est dans les Œuvres de Law qu’on trouve cette remarque hardie
214 écu. On entretient en France une armée qui coûte 100 millions par an ; c’est 2 milliards pour vingt ans. Nous n’avons pas
215 . On entretient en France une armée qui coûte 100 millions par an ; c’est 2 milliards pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de c
216 e une armée qui coûte 100 millions par an ; c’est 2 milliards pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de cinq ans de guerre
217 une armée qui coûte 100 millions par an ; c’est 2 milliards pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de cinq ans de guerre chaque vi
218 oûte 100 millions par an ; c’est 2 milliards pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de cinq ans de guerre chaque vingt ans, et
219 illiards pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de cinq ans de guerre chaque vingt ans, et cette guerre, en outre, nous met e
220 ous n’avons pas plus de cinq ans de guerre chaque vingt ans, et cette guerre, en outre, nous met en arrière de 1 milliard au
221 et cette guerre, en outre, nous met en arrière de 1 milliard au moins. Voilà donc 3 milliards qu’il nous en coûte pour gu
222 cette guerre, en outre, nous met en arrière de 1 milliard au moins. Voilà donc 3 milliards qu’il nous en coûte pour guerroyer c
223 met en arrière de 1 milliard au moins. Voilà donc 3 milliards qu’il nous en coûte pour guerroyer cinq ans. Quel en est le
224 t en arrière de 1 milliard au moins. Voilà donc 3 milliards qu’il nous en coûte pour guerroyer cinq ans. Quel en est le résultat 
225 nc 3 milliards qu’il nous en coûte pour guerroyer cinq ans. Quel en est le résultat ? car le succès définitif est incertain.
226 Avec bien du bonheur, on peut espérer de détruire 150  000 ennemis par le feu, le fer, l’eau, la faim, les fatigues, les mal
227 bien du bonheur, on peut espérer de détruire 150  000 ennemis par le feu, le fer, l’eau, la faim, les fatigues, les maladie
228 ecte ou indirecte d’un soldat allemand nous coûte 20  000 livres, sans compter la perte sur notre population, qui n’est rép
229 e ou indirecte d’un soldat allemand nous coûte 20  000 livres, sans compter la perte sur notre population, qui n’est réparée
230 notre population, qui n’est réparée qu’au bout de vingt-cinq ans. Au lieu de cet attirail dispendieux, incommode et dangereux, d’u
231 n s’en présenterait. Un Anglais estimait un homme 480 livres sterling. C’est la plus forte évaluation, et ils ne sont pas t
232 aw », La Nouvelle Revue française, Paris, janvier 1937, p. 149-150.
28 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). De la propriété capitaliste à la propriété humaine et Manifeste au service du personnalisme, par Emmanuel Mounier (février 1937)
233 e du personnalisme, par Emmanuel Mounier (février 1937 )ac Des quatre essais publiés jusqu’ici par Mounier, ce traité de l
234 sme, par Emmanuel Mounier (février 1937)ac Des quatre essais publiés jusqu’ici par Mounier, ce traité de la propriété est s
235 uveau (lequel était parti bien plutôt de Proudhon) 44. En bref, le sens du livre est celui-ci : il s’agit de passer d’un mod
236 e du Cahier de revendications, publié ici même en 1932, ne manquera pas de faire des rapprochements fort instructifs. Ce term
237 les réalistes, le voilà repris et galvaudé depuis deux ans par toutes les ligues et partis, de La Rocque à Vaillant-Couturie
238 adjectif pléonastique : « personne humaine ».) En 1932, les marxistes prononçaient ici même — contre les « petits personnalis
239 et de l’humain, c’était fasciste ! Mais voici que quatre ans plus tard, le porte-parole officiel du parti communiste français
240 iscours-programme intitulé Au service de l’Esprit 46. Et l’on y lit que les fascistes sont les pires adversaires « de la pe
241 ntéressé dans un pareil débat ? Cela va de soi. 44. Je pense que Mounier ne se dissimule pas le caractère « théorique » d
242 secondaire, et très peu décisif, du capitalisme. 45. Le Précis publié par L’Ordre nouveau dans son numéro d’octobre 1936 e
243 lié par L’Ordre nouveau dans son numéro d’octobre 1936 en comble d’ailleurs quelques-unes. 46. Par Paul Vaillant-Couturier,
244 octobre 1936 en comble d’ailleurs quelques-unes. 46. Par Paul Vaillant-Couturier, Paris, Éditions ESI, octobre 1936. ac.
245 Vaillant-Couturier, Paris, Éditions ESI, octobre 1936. ac. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Emmanuel Mounier, De la pr
246 e  », La Nouvelle Revue française, Paris, février 1937, p. 294-296. ad. Ce texte de Paul Vaillant-Couturier est plus ampleme
247 par Rougemont dans le numéro d’Esprit de février 1937  : « Paul Vaillant-Couturier : Au service de l’Esprit  ».
29 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
248 ez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937 )ae Je revois, je revis si bien la traversée, cette étrange coupure
249 ais rien de mieux à faire. J’étais chômeur depuis trois mois. On m’offrait un abri quelque part, une maison vide pendant l’hi
250 suffit de bien peu pour partir : la France a des milliers de maisons vides. Dites autour de vous que vous en cherchez une, et v
251 e je me suis fabriquée : j’ai trouvé dans le chai deux tréteaux et deux planches bien rabotées ; j’ai dressé cela devant la
252 iquée : j’ai trouvé dans le chai deux tréteaux et deux planches bien rabotées ; j’ai dressé cela devant la fenêtre ouverte s
253 je vois la cour de terre battue à l’ombre de ses deux tilleuls, la margelle du puits à gauche, où repose une vieille chatte
254 de rosiers. L’allée aboutit à une porte de bois à deux battants, à demi cachée par des lauriers épais. De hauts murs blancs
255 is traversé par un nuage rapide. La maison compte deux chambres au rez-de-chaussée, séparées de la cuisine par un couloir da
256 n petit escalier qui prend au fond de la cuisine, deux autres chambres assez vastes et presque vides, auxquelles le toit ser
257 p basse, règne une pénétrante odeur de laurier.   10 novembre Ce journal n’aura rien d’intime. J’ai à gagner ma vie, non p
258 rience forcée de vie pauvre, libre et solitaire — trois grands mots ! et pourtant c’est bien cela — tout au bout d’un pays dé
259 stant. Il nous reste encore de quoi vivre pendant six semaines environ, si du moins nos calculs sont justes : 900 francs, u
260 es environ, si du moins nos calculs sont justes : 900 francs, un bon toit, et le temps de voir venir.   Du 10 au 17 novembr
261 ncs, un bon toit, et le temps de voir venir.   Du 10 au 17 novembre Pour parer au plus pressé, écrit et envoyé six article
262 n bon toit, et le temps de voir venir.   Du 10 au 17 novembre Pour parer au plus pressé, écrit et envoyé six articles à de
263 vembre Pour parer au plus pressé, écrit et envoyé six articles à des revues, hebdomadaires et journaux. Grande facilité de
264 l’élan intellectuel qui me soutenait à Paris. Ces deux derniers jours déjà, j’arrivais mal à prendre au sérieux l’actualité
265 ond d’une armoire, derrière une pile d’assiettes, deux volumes sur l’histoire de l’île, ses coutumes, et son dialecte. L’un
266 ’ironie… Pour de tels hommes, certes il n’est pas deux France ! Ou plutôt elles se mêlent dans un combat indivisible et néce
267 ais que je voudrais croire la plus authentique.   19 novembre Premiers contacts avec les gens. — Le village se termine au
268 nce, frisé comme une perruque du grand siècle. De trois côtés de la place généralement vide, les maisons s’alignent en ordre
269 li par la réprobation sournoise d’une épicière.   20 novembre Le bureau de poste. Trois mètres sur trois, et une grille ép
270 d’une épicière.   20 novembre Le bureau de poste. Trois mètres sur trois, et une grille épaisse au milieu. Derrière la grille
271 20 novembre Le bureau de poste. Trois mètres sur trois , et une grille épaisse au milieu. Derrière la grille, le long visage
272 denaud. J’ai l’impression que je lui gâte la vie. Trois fois la semaine au moins, il me voit venir avec une grande enveloppe
273 ur un bout de papier, et conclut que j’ai à payer 72 francs pour un envoi, ce jour-là, d’une centaine de feuilles. Il en p
274 payer 72 francs pour un envoi, ce jour-là, d’une centaine de feuilles. Il en paraît lui-même consterné. J’affirme avec vivacité
275 e manuscrit comme échantillon sans valeur. Port : quatre francs soixante-quinze. Dans l’après-midi, tandis que j’écris à ma ta
276 mme échantillon sans valeur. Port : quatre francs soixante-quinze . Dans l’après-midi, tandis que j’écris à ma table, j’entends grincer
277 le d’avoir à verser sans délai la somme de francs 67,25, restant due sur l’envoi de ce matin. En effet, Pédenaud qui a voulu e
278 te auxiliaire à titre de dédommagement. Salaire : 280 francs par mois « en comptant tout ». Sa femme fait des lessives. En
279 ommerce lui rapporte, « ça dépend des années ».   1er décembre Dépenses du premier mois dans l’île : ménage, manger et boi
280 remier mois dans l’île : ménage, manger et boire, 480 francs ; (en général tout est plus cher qu’à Paris). Recettes : 80 fr
281 énéral tout est plus cher qu’à Paris). Recettes : 80 francs pour quelques notes publiées dans une revue. Reste : environ 2
282 es notes publiées dans une revue. Reste : environ 200 francs. Le sentiment de dépendre entièrement de bonnes ou de mauvaise
283 toute morale car le « bien penser » en dépend.   2 décembre Questions. — Est-ce donc si « naturel » de vivre sur une îl
284 e l’étroitesse de notre domaine, la mer partout à dix minutes et ces marécages hostiles, nous souffrons de ne pouvoir prolo
285 acontés. (« Quand nous étions devant Tamatave, en 1886.  ») Il s’occupe maintenant à fabriquer un filet de quatre-vingts mètre
286 ») Il s’occupe maintenant à fabriquer un filet de quatre-vingts mètres, bel ouvrage dont le détail m’intéresse. Le fils compose des c
287 s visibles de l’univers intérieur de ces gens ?   5 décembre Ils me parlent de ce qui les intéresse, et je m’y intéresse
288 ne pense à la dire… Peut-être, dans un siècle ou deux , se demandera-t-on comment nous avons pu rester si parfaitement aveug
289 e présente. Il a trop souvent fait ses preuves.   15 décembre Déjeuné, après le culte, chez M. Palut. Il n’est pas pasteur
290 e les pasteurs, dont le traitement de base est de 10  000 francs, Mme Palut est obligée de faire, quand cela se trouve, des
291 es pasteurs, dont le traitement de base est de 10  000 francs, Mme Palut est obligée de faire, quand cela se trouve, des rem
292 , des remplacements d’institutrices. Ils ont déjà deux garçons, et ils ont trouvé le moyen de recueillir encore une vieille
293 vie siècle, M. Palut n’a plus aujourd’hui qu’une centaine de paroissiens disséminés. Il en vient une dizaine au culte. Les autr
294 ntaine de paroissiens disséminés. Il en vient une dizaine au culte. Les autres habitent trop loin, ou sont indifférents. Il me
295 Il me raconte les efforts qu’il a faits, pendant six ans, pour entrer en contact avec la population. Conférences, visites,
296 ’origine catholique, il s’est converti à l’âge de vingt ans et depuis lors il n’a jamais songé qu’il pût faire autre chose qu
297 ou ne pouvais plus, « perdre » une soirée, depuis six mois que je n’ai plus de travail fixe. Quand je m’arrêtais d’écrire,
298 ple — mais il ne connaît plus de vrais loisirs.   23 janvier (écrit sur la dune) Il ne faut pas se mettre en colère au moi
299 te partie mal engagée, ma vie, et de se retrouver neuf , enfantin, ou tout simplement jeune devant un présent ouvert de tous
300 on pas en changeant ses données, mais soi-même.   28 février Gens. Il est très impressionnant de se demander en face de c
301 e fer les rythmes de cette île et de ces vies ?   3 avril La solitude est une jeunesse. Elle nous apprend cette chose nou
302 onances en un accord qui comble toute attente.)   7 avril Recette pour vivre de peu. La première condition c’est de gagn
303 xion faite, c’est bien ainsi, et très complet.)   10 avril Je n’ai pas encore parlé de la poule, la triste et digne poule
304 s, me semble-t-il. (Où va se loger la vanité !)   14 avril La culture et les gens. Souvent, quand je me tire du livre que
305 entre cet homme et la culture ? N’y a-t-il pas là deux mondes qui n’ont jamais eu de contact, ni jamais de commune mesure ?
306 gules, précisé quelques termes trop vagues, barré cinq lignes et mis une note au bas de la page. Il me semble vraiment que c
307 nnais participant de ce monde « mal compassé ».   16 avril La poule noire couve depuis hier ses treize œufs. J’ai semé des
308 .   16 avril La poule noire couve depuis hier ses treize œufs. J’ai semé des salades, planté des choux, enfoncé une à une des
309 hé vient des champs et des vignes sablonneuses.   21 mai Pendant les jours de grande marée, entre deux flux, d’immenses pl
310   21 mai Pendant les jours de grande marée, entre deux flux, d’immenses plateaux rocheux, pourpres, jaunes et noirs se révèl
311 l’égoutter. On ramène un paquet de varech, un ou deux crabes tout terreux, et parfois en se penchant sur la treille, on voi
312 ui bout. Après des soubresauts terribles — une ou deux sautent hors de la casserole —, elles se recroquevillent, rougissent,
313 muette en moi, toute machinale et tout obscure.   24 mai On dirait que l’homme n’est pas fait pour durer : la vie étale no
314 i été voir au poulailler. (Nous attendions depuis deux jours l’éclosion des œufs.) Il me semble qu’il se passe des choses au
315 es, œufs, poulets, en quelques mouvements, ramène deux œufs sous son aile, fait sortir une coque vide, et reprend, l’œil fix
316 ant quelques semaines encore. Il me reste environ 300 francs. Mais de nouveau plus rien à espérer avant longtemps en fait d
317 spérer avant longtemps en fait de « rentrées ».   14 juin Hier soir, j’avais fait une dernière revue de nos possibilités d
318 e non payante. Autres ressources : néant. Reste : 90 francs. Ce matin, nous avons décidé de réagir. Quand une auto risque
319 our un petit livre paru sans bruit il y a plus de dix-huit mois. Les hommes sont bons, du moins certains d’entre eux. Sur le mom
320 traiter la vie, de la médecine des homéopathes.   16 juin La banque d’A. n’est ouverte qu’un jour par semaine. Ce n’est qu
321 particulière s’attache au commerce de l’argent.   20 juin Les gens. Je feuillette ce journal : voici des semaines qu’il n
322 humaine, elle ne pose plus de questions utiles.   2 juillet La sécheresse a été la plus forte : malgré nos arrosages, les
323 j’ai cessé d’être chômeur. Le départ est fixé au 10. Il va falloir vendre la poule noire et les poulets encore trop jeunes
324 ulets encore trop jeunes pour être mangés. Régler vingt petites choses de cette espèce. Petites choses pour la première fois
325 Petites choses pour la première fois mesquines…   10 juillet Tout est bouclé, ficelé, cloué. Il me reste à peu près deux h
326 est bouclé, ficelé, cloué. Il me reste à peu près deux heures, avant le départ, pour faire un peu de sentiment sur l’île, et
327 rentaine qui approche : je n’espère plus, comme à vingt ans, rencontrer le « réel » ou la « vraie vie » dans je ne sais quell
328 l) », La Nouvelle Revue française, Paris, juillet 1937, p. 63-87. af. Il s’agit de Penser avec les mains .
30 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
329 Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937 )ag Le monde entier connaît la geste de cette communauté de sans-fo
330 sans-foyers, d’âmes sauvages et musiciennes, les douze « Cavaliers » d’Ekeby, qui régnèrent d’un Noël à l’autre sur la provi
331 façon les arrière-plans de ce miracle : « Il y a mille ans que le peuple suédois est son propre maître. Tous les Suédois, ho
332 emmes, jouissent des mêmes droits politiques. » 47. On n’en connaissait jusqu’ici qu’une adaptation abrégée, selon la cou
333 ques nécessités du commerce le plus mal compris. 48. Descriptions, rétrospections, coups de théâtre, contrastes, exagérati
334  », La Nouvelle Revue française, Paris, novembre 1937, p. 857-859.
31 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au dossier d’une vieille querelle (novembre 1937)
335 Au dossier d’une vieille querelle (novembre 1937 )ah Un clerc écrivait récemment qu’il faut se garder d’engager la r
336 e », La Nouvelle Revue française, Paris, novembre 1937, p. 873-874.
32 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938)
337 Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938 )ai Professeur, écrivain, traducteur d’ouvrages français, ami de la
338 r, puis à l’île d’Yeu. Il ne sera libéré qu’après cinq ans de captivité, durant lesquels il subira les manifestations, inépu
339 ernement de guerre n’est qu’une conséquence entre mille , d’une virulence particulière, mais au moins déclarée. Je veux parler
340 présailles ». Puis c’est le départ brusqué « pour X … ». Ni raisons ni points de repère : c’est la guerre. C’est un mot sa
341 ces brutales, qui le rabattent à l’élémentaire. 49. Police d’État, polices privées, douaniers, passeports, justice imprév
342 r  », La Nouvelle Revue française, Paris, janvier 1938, p. 145-146. aj. Rougemont en a rendu compte dans le numéro de mai 19
343 Rougemont en a rendu compte dans le numéro de mai 1934 de la NRF : «  Le Procès, par Franz Kafka, traduit par A. Vialatte (G
33 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Victoire à Waterloo, par Robert Aron (février 1938)
344 Victoire à Waterloo, par Robert Aron (février 1938 )ak « Soudain joyeux il dit : Grouchy ! — C’était Grouchy. » Et Wat
345 voir, préfiguration des fascismes. (Lui aussi fut trois fois plébiscité !) Devant les Chambres, il s’écriera : « Prenez consc
346 iera : « Prenez conscience, Messieurs, que depuis vingt années nous vivons et nous gouvernons en pleine idéologie. Nous avons
347 rracher des aveux à l’appui de la thèse d’Aron. 50. Jean-Paul rapporte un rêve où il disait à Napoléon : « Je ne suis jam
348 o  », La Nouvelle Revue française, Paris, février 1938, p. 313-314.
34 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une révolution refoulée (juillet 1938)
349 Une révolution refoulée (juillet 1938 )al Est-il possible d’indiquer une raison simple de l’échec du Fron
350 », elle a consisté à empêcher la révolution. Juin 1936 était un espoir que les accords Matignon trompèrent. C’est tout ce qu
351 es obtenues apparaissent comme les résultantes de deux lâchetés, non de deux volontés. Or, quand le sens civique fléchit, c’
352 nt comme les résultantes de deux lâchetés, non de deux volontés. Or, quand le sens civique fléchit, c’est-à-dire quand chacu
353 e. On a refoulé dès sa naissance la révolution de 36. D’où le « complexe » qui s’est noué. Complexe fasciste, avoué sous le
354 ins, quelques crises gouvernementales, la livre à 600, le chômage ; — et le premier dictateur venu tirera les conclusions lo
355 ée », La Nouvelle Revue française, Paris, juillet 1938, p. 158-159.
35 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Alice au pays des merveilles, par Lewis Carroll (août 1938)
356 e au pays des merveilles, par Lewis Carroll (août 1938 )am Si l’on songe que le conte est par essence un récit cocasse et
357 se ? Et l’imagination peut aisément accélérer ces deux effets. Qu’en résultera-t-il ? Le rêve logique qu’est le conte de Car
358 t vexatoires quand elle est plus petite. Dans les deux cas, elles lui deviennent problématiques. D’où les discussions qu’ell
359 , au cours du « Thé loufoque » où il est toujours cinq heures, annonce une psychologie post-einsteinienne, et fait songer au
360 e, autre problème fondamental pour un enfant. Les deux hypothèses rendent compte de la plupart des « gags » dont se compose
361 on de la Tortue à Tête de Veau, qui croit que les quatre opérations arithmétiques sont l’Ambition, la Distraction, la Laidific
362 lles  », La Nouvelle Revue française, Paris, août 1938, p. 328-329.
36 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Page d’histoire (novembre 1938)
363 Page d’histoire (novembre 1938 )an D’un manuel futur : Leçon sur la crise des minorités en 1938. 1
364 anuel futur : Leçon sur la crise des minorités en 1938. 1. Caractérisez l’état politique de l’Europe en 1938. — Les démocrati
365 futur : Leçon sur la crise des minorités en 1938. 1. Caractérisez l’état politique de l’Europe en 1938. — Les démocraties
366 . 1. Caractérisez l’état politique de l’Europe en 1938. — Les démocraties de l’Ouest avaient fondé leur paix sur deux princip
367 émocraties de l’Ouest avaient fondé leur paix sur deux principes : droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, arbitrage inter
368 sait dans le fait à toute application honnête des deux principes. D’une part la SDN ne fut pas une fédération, aucun des Éta
369 un régime centraliste inspiré du modèle français. 2. Sur quoi se basaient les revendications hitlériennes ? — Les dictateu
370 is leur annexion au nom de « l’unité nationale ». 3. Quelle fut la réponse des démocraties ? — Il était fatal, dans ces co
371 llemandes. Et c’est pourquoi, lorsqu’en septembre 1938, l’Allemagne appuya sa revendication de menaces militaires, les démocr
372 démocraties cédèrent (entrevue de Berchtesgaden). 4. Pourquoi le conflit s’aggrava-t-il subitement ? — Le litige était rég
373  » violente de la proie désirée (guerre limitée). 5. Quelle fut la réaction de l’Europe ? — L’opinion démocratique apparut
374 si un statut fédéral exclusif de toute hégémonie. 6. À qui profitèrent les accords de Munich ? — Cette victoire symbolique
375 bies. Le bénéfice moral, incalculable, fut perdu. 7. Conclusion. — La voie était dès lors ouverte aux ambitions totalitair
376 e », La Nouvelle Revue française, Paris, novembre 1938, p. 866-867.
37 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Propos sur la religion, par Alain (avril 1939)
377 Propos sur la religion, par Alain (avril 1939 )ao Ces « propos » s’égrènent de 1908 à 1935, mais la position de l
378 in (avril 1939)ao Ces « propos » s’égrènent de 1908 à 1935, mais la position de l’auteur n’a pas varié durant ce temps. E
379 il 1939)ao Ces « propos » s’égrènent de 1908 à 1935, mais la position de l’auteur n’a pas varié durant ce temps. Elle se r
380 e déclaration ouvre et ferme le recueil (p. 23 et 286 ). Elle le situe dans les cadres de la République radicale. Ainsi le c
381 léon, qui faisait les demandes et les réponses. 51. On me dira que mon point de vue est partiel, dogmatique, confessionne
382 ion  », La Nouvelle Revue française, Paris, avril 1939, p. 704-705.
38 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
383 Don Juan (juillet 1939 )ap Lorsqu’il paraît brillant d’or et de soie, dressé sur ses ergot
384 sommets de l’esprit révolté, on verra Nietzsche, cent ans plus tard, renouveler ce défi mortel. Mais quoi ? Faut-il aller s
385 comme un crime, du fait qu’elle institue un ordre neuf par le décret de sa rigueur. ⁂ Nietzsche s’est dressé face au siècle.
386 qui déjà croient pouvoir abuser de ses victimes. Mille et trois vérités se sont rendues, et pas une seule n’a su le retenir.
387 croient pouvoir abuser de ses victimes. Mille et trois vérités se sont rendues, et pas une seule n’a su le retenir. Qu’impor
388 t en me quittant : “Je vous ajoute à ma liste des mille e tre”. » C’étaient les femmes qu’il n’avait pas eues, par fidélité à
389 an », La Nouvelle Revue française, Paris, juillet 1939, p. 62-68.
39 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La Poésie scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre 1939)
390 xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre 1939 )aq Ronsard évoquant les démons, Maurice Scève spéculant sur l’Adam
391 e à nos yeux l’ambition d’un lyrisme cosmique ? 52. Un exemple au hasard. Ce vers de Baïf : « L’huître dans son écaille e
392  », La Nouvelle Revue française, Paris, septembre 1939, p. 486-488.
40 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
393 Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940 )ar Il ne serait guère honnête, et moins encore adroit, de ne point
394 té de s’arrêter…) Faute d’un « jugement » que ces treize cents pages s’appliquent à dénoncer d’avance, réduisons-nous à des no
395 ’arrêter…) Faute d’un « jugement » que ces treize cents pages s’appliquent à dénoncer d’avance, réduisons-nous à des notes de
396 de la vérité du portrait, Gide note lui-même dès 1924  : « Si plus tard on publie mon journal, je crains qu’il ne donne de m
397 rreur du malentendu l’entraîne à livrer au public treize cents pages d’explications qui menacent d’aggraver l’équivoque. Mais
398 u malentendu l’entraîne à livrer au public treize cents pages d’explications qui menacent d’aggraver l’équivoque. Mais alors
399 ions. (Voir là-dessus la note dramatique datée du 5 janvier 1902.) ⁂ Mais voici qu’à mon tour je succombe au désir de mar
400 r là-dessus la note dramatique datée du 5 janvier 1902. ) ⁂ Mais voici qu’à mon tour je succombe au désir de marquer les seule
401 milieu où la religion paraissait se réduire à ces deux éléments que Calvin considère comme hérétiques : libre examen et mora
402 gueilleuses, « André Gide à n’en plus finir » ! 53. Cf. p. 1331, note du 26 janvier 1930. 54. Besoin si contagieux, lors
403 à n’en plus finir » ! 53. Cf. p. 1331, note du 26 janvier 1930. 54. Besoin si contagieux, lorsqu’on parle avec lui, ou
404 s finir » ! 53. Cf. p. 1331, note du 26 janvier 1930. 54. Besoin si contagieux, lorsqu’on parle avec lui, ou qu’on écrit à
405  » ! 53. Cf. p. 1331, note du 26 janvier 1930. 54. Besoin si contagieux, lorsqu’on parle avec lui, ou qu’on écrit à son
406 de », La Nouvelle Revue française, Paris, janvier 1940, p. 24-32.
41 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Hommage à C. F. Ramuz (mai 1940)
407 Hommage à C. F. Ramuz (mai 1940)as Le plus intéressant dans un recueil de mélan
408 Hommage à C. F. Ramuz (mai 1940 )as Le plus intéressant dans un recueil de mélanges ou d’hommages,
409 s (à peu près le groupe des Cahiers vaudois), les deux Cingria, le peintre Auberjonois, Ansermet, Stravinsky. Claudel y touc
410 rs de marque : Thomas Mann, Zweig, Valéry. Et les quatre langues suisses — n’oubliez pas le ladin des Grisons — viennent dire
411 u « message » du poète, il s’exprime surtout dans deux portraits photographiques de Germaine Martin et de H. L. Mermod. Ce v
412 . Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Hommage à C. F. Ramuz  », La Nouvelle Revue française, Paris, mai 1940, p. 697-698
413 Ramuz  », La Nouvelle Revue française, Paris, mai 1940, p. 697-698.
42 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
414 Un complot de protestants (novembre 1951 )at Tout compte fait, nous nous connaissions peu, ce jour de juin 3
415 fait, nous nous connaissions peu, ce jour de juin 39 où dans le hall de la rue Sébastien-Bottin, j’étais en train de télép
416 mical. Il fait très chaud. De ses poches, il tire deux bouteilles de bière et nous les offre. Au milieu du studio pend un tr
417 eu du studio pend un trapèze. Gide s’y appuie des deux mains, se balance en regardant nos valises. « Tout cela s’est arrangé
418 e manque pas de pertinence. Tous les matins, vers onze heures, il viendra entrouvrir la porte capitonnée, en s’annonçant par
419 s entretiens, j’ai pris des notes. C’est celui du 20 juin. J’avais eu l’impression ce jour-là que Gide passait la prudence
420 és. On les lira plus tard. Il les a recopiés dans deux cahiers gris d’écolier. Un soir, il vient m’avertir qu’il compte s’ab
421 , il vient m’avertir qu’il compte s’absenter pour huit jours. Mais son studio me restera ouvert ; que j’y vienne prendre tou
422 udeur, ou répugnance à donner dans le piège ? Les deux sans doute. Combien de fois l’ai-je revu après la guerre ? Souvent, e
423 e assez vague, m’étonnant surtout de la question. Huit jours plus tard, il recevait le prix Nobel. Chez Richard Heyd, un soi
424 l, l’on jouait au « cadavre exquis ». (L’un écrit trois questions, l’autre en même temps trois réponses, puis on lit à haute
425 L’un écrit trois questions, l’autre en même temps trois réponses, puis on lit à haute voix les papiers. Jeu de télépathie, pl
426 e et unique dans l’Histoire, une civilisation sur vingt et une connues l’ayant rendue possible et acceptable. « Hérétique ent
427 s », La Nouvelle Revue française, Paris, novembre 1951, p. 281-288.
43 1957, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La découverte du temps ou l’aventure occidentale (mars 1957)
428 couverte du temps ou l’aventure occidentale (mars 1957 )au Pourquoi l’Europe a-t-elle créé les sciences physiques, conçu
429 de l’exploration du temps, mère de l’Histoire. 1. L’Occident découvre le Temps De la Genèse mosaïque jusqu’aux début
430 t pouvoir la préciser : l’homme avait été créé en 4004 avant J.-C., le 23 octobre, à 9 heures du matin. Les professeurs d’Ox
431 voir la préciser : l’homme avait été créé en 4004 avant J.-C. , le 23 octobre, à 9 heures du matin. Les professeurs d’Oxford tenaien
432  : l’homme avait été créé en 4004 avant J.-C., le 23 octobre, à 9 heures du matin. Les professeurs d’Oxford tenaient pour
433 it été créé en 4004 avant J.-C., le 23 octobre, à 9 heures du matin. Les professeurs d’Oxford tenaient pour le 23 mars, m
434 matin. Les professeurs d’Oxford tenaient pour le 23 mars, même heure et même année. Buffon écrit un peu plus tard : « Dep
435 is la création de l’homme, il ne s’est écoulé que six ou huit-mille ans. » Cuvier partage ces vues, que Schelling suit enco
436 connu les derniers représentants. Cependant, vers 1950, nul ne peut plus douter que l’homme existe depuis environ cent-mille
437 s d’années solaires. Or la vie d’un Brahma est de cent et huit « années », dont chaque jour et chaque nuit représentent un K
438 es solaires. Or la vie d’un Brahma est de cent et huit « années », dont chaque jour et chaque nuit représentent un Kalpa. Ap
439 tre humanité : chaque Jour de Brahma se divise en mille éons de quatre-millions-trois-cent-vingt-mille ans chacun, et chaque
440 t-mille ans chacun, et chaque éon se subdivise en quatre âges de durées décroissantes. Nous vivons aujourd’hui dans le sixième
441 Kaliyuga, lequel a commencé à minuit précise, le 18 février 3102 avant J.-C., et doit se terminer dans 426 941 ans par la
442 lequel a commencé à minuit précise, le 18 février 3102 avant J.-C., et doit se terminer dans 426 941 ans par la destruction
443 l a commencé à minuit précise, le 18 février 3102 avant J.-C. , et doit se terminer dans 426 941 ans par la destruction du monde et
444 évrier 3102 avant J.-C., et doit se terminer dans 426  941 ans par la destruction du monde et sa reconstruction, qui sera l’
445 er 3102 avant J.-C., et doit se terminer dans 426  941 ans par la destruction du monde et sa reconstruction, qui sera l’œuvr
446 a mieux pourquoi, par la suite de ce chapitre. 2. Co-naissance de l’Histoire et de la Personne Un fait quelconque n’
447 e biographie de sa personne : les Confessions. 3. Du Mythe à l’Histoire Mais il reste à mieux voir comment l’homme,
448 archétypique. Les temps sont rétrécis à quelques millénaires dont la chronologie restera symbolique jusqu’aux abords de la Renaiss
449 la personne humaine. Ceci pose un problème encore neuf . 4. Être ou non dans l’Histoire Tout d’un coup (dans l’espace d
450 ne humaine. Ceci pose un problème encore neuf. 4. Être ou non dans l’Histoire Tout d’un coup (dans l’espace d’une qu
451 six-cent-mille. Et que la Terre, avec ses quelque trois ou quatre milliards d’années, aurait déjà vécu presque un « jour de B
452 mille. Et que la Terre, avec ses quelque trois ou quatre milliards d’années, aurait déjà vécu presque un « jour de Brahma » da
453 Et que la Terre, avec ses quelque trois ou quatre milliards d’années, aurait déjà vécu presque un « jour de Brahma » dans le cosm
454 conséquence, sans doute pénible, mais normale. 5. Le refus moderne du temps Cette description rapide d’une attitude
455 défi trop lourd. Dans un cosmos qui se calcule en centaines de millions d’années-lumière, dans cette durée qui va vers l’infini,
456 rd. Dans un cosmos qui se calcule en centaines de millions d’années-lumière, dans cette durée qui va vers l’infini, et dans une
457 s inévitable de l’Histoire, légitimant la mort de millions de koulaks qui vivaient par hasard en travers. Mais les « lois » révé
458 ’anticiper l’avenir jusqu’à l’hypothéquer sur des millions de crimes ? Elle vient de notre angoisse devant le temps. Anticiper l
459 rêtres emplumés du grand dieu Huitzilopochtli. 6. Dilemme La crise de notre sens du temps pose un dilemme. L’Occiden
460 es, l’attente réalisante d’une ferme vocation. 55. La première société d’histoire connue en Orient fut fondée au xixe s
461 une science historique s’est constituée en Inde. 56. Religio, de religare, lier ensemble. 57. La nouveauté — le fait san
462 Inde. 56. Religio, de religare, lier ensemble. 57. La nouveauté — le fait sans précédent archétypique — est la terreur d
463 l suffit qu’une charte, une coutume, un usage ait vingt-cinq ou trente ans, au Moyen Âge, pour qu’on l’invoque sous le nom de « tr
464 e charte, une coutume, un usage ait vingt-cinq ou trente ans, au Moyen Âge, pour qu’on l’invoque sous le nom de « tradition ».
465 ur qu’on l’invoque sous le nom de « tradition ». 58. Il faut alors, de toute nécessité, que le succès temporel prenne la p
466 d’ailleurs ; mais le premier sent la tricherie. 59. Lits de Procuste des utopies toujours trop pauvres, ou de ces plans q
467 ntale », La Nouvelle Revue française, Paris, mars 1957, p. 400-415.
44 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
468 t l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961 )av Un dialogue mal engagé L’Occident découvre le zen au momen
469 t « cachée avec le Christ en Dieu ». (Colossiens, 3, 3.) Dès les Pères grecs et le latin Boèce, à travers Jean Scot Érigèn
470  cachée avec le Christ en Dieu ». (Colossiens, 3, 3. ) Dès les Pères grecs et le latin Boèce, à travers Jean Scot Érigène,
471 ons « objectives » l’opposition paulinienne des «  deux hommes en moi » : le naturel tyrannisant (et tyrannisé par la Loi) et
472 t ce moi. Barakat, juif passé à l’islam, écrit en 1165  : « … pour chaque âme individuelle, ou peut-être pour plusieurs ayant
473 n”, ce que le vieil Iran désignait comme Fravarti 62.  » L’Ange des soufis n’évoque pas seulement cette part initiante de l’
474 en Inde comme le bouddhisme, dénoncent depuis des millénaires comme l’illusion fondamentale. Il y aurait donc malentendu fondamenta
475 uffrantes Toutes les choses sont sans moi.68) Si D. T. Suzuki peut écrire après cela : « On le voit, l’expérience personn
476 pour dire longévité. Notre hygiène, augmentant de cinquante ans la durée moyenne de la vie, serait alors une « recette d’immortal
477 euse signifie l’absolue négation du moi », ajoute trois pages plus loin « Nous devenons vraies personnes dans la mesure où no
478 éliminer le questionneur, non sa question. Et les trois autres distinctions s’expliquent de la même manière. » Puis il ajoute
479 omme le disait le sixième Patriarche de la secte ( 638-713 ) : « Ne pense pas au bien ni au mal, mais regarde ce qu’est, au momen
480 c’est dans les notions de l’amour traduisant ces trois conceptions, que nous avons les plus grandes chances de les trouver.
481 ental sourit et nous laisse « nos » problèmes. Trois écoles de l’amour Si l’amour est le premier moteur non seulement d
482 de chaque ange est la forme de son amour.73 » Les trois notions de l’homme que l’on vient d’évoquer nous apparaissent alors c
483 âme et l’ange, l’ego et le Soi. Observons que les trois partent d’une dualité sans laquelle ni l’homme ni l’amour ne seraient
484 nommé manichéen, opposant le Bien et le Mal comme deux principes préexistants ; ni tout à fait des « deux hommes en moi » do
485 eux principes préexistants ; ni tout à fait des «  deux hommes en moi » dont la lutte fait gémir saint Paul ; mais, préalable
486 eut devenir un monstre.) Pour aimer, il faut être deux , dit la sagesse des nations. Et cela vaut d’abord pour l’amour de soi
487 onne ? Quel que soit le nom que lui ont donné les trois religions abrahamiques, le vrai moi est toujours suscité par l’Amour
488 ’en reconnaître ailleurs les homologues. En voici deux exemples extrêmes. Le masochisme religieux, ou haine de soi. Dans so
489 tiel de ces doctrines, citons ce verset du Coran ( 24-41 ) qui pose comme une clef musicale : « Chaque être connaît le mode de
490 d’autre que son créateur.76 » Ibn Arabi distingue trois amours : l’amour divin du Créateur pour sa créature, et d’elle pour L
491 même manière que l’autre… ; il n’y a jamais chez deux personnes un bien absolument identique… C’est l’amour qui fait le pro
492 n, reste exactement comparable, comme le sont les trois formes de l’amour que manifeste cette structure. Mais « l’Imagination
493 e l’attrait des sexes agissant fatalement sur des milliards d’agrégats éphémères, combinés et défaits selon le cours des astres e
494 semblables…84 » Et le Bouddha lui-même : « Qui a cent sortes d’amours a cent sortes de douleurs ; qui a un amour a une doul
495 Bouddha lui-même : « Qui a cent sortes d’amours a cent sortes de douleurs ; qui a un amour a une douleur ; qui n’a pas d’amo
496 t éperdus de sagesse asiatique, me paraît appeler deux remarques, à vrai dire d’inégale importance, et qu’on voudrait déconc
497 ale importance, et qu’on voudrait déconcertantes. 1. Précaution de méthode dialectique. — Au défi de dogmes sublimes et qu
498 ans attachement, l’homme obtient le but suprême. ( III , 19) Notre propre devoir, si humble qu’il soit, vaut mieux que le dev
499 ttachement, l’homme obtient le but suprême. (III, 19 ) Notre propre devoir, si humble qu’il soit, vaut mieux que le devoir
500 utre. Le dharma d’un autre est plein de dangers. ( III , 35) Et dans les upanishads : La vie n’a servi de rien à celui qui q
501 Le dharma d’un autre est plein de dangers. (III, 35 ) Et dans les upanishads : La vie n’a servi de rien à celui qui quitt
502 ouddhiste « consiste à transformer Éros en Agapè » 90. Je répète que tout cela n’est pas contradictoire, dans une philosophi
503 on, à différents degrés d’éveil de la conscience… 2. Mise en question par l’expérience vécue. — Dans le roman de Raja Rao
504 ivra dans le cours des siècles, sans surprises et mille fois réincarné — la vue juste imagine — au sens fort — la personne. I
505 nant de l’être… « Aimer ce que jamais on ne verra deux fois ! » — Aimer, c’est vouloir l’immortel, non l’éphémère, lequel n’
506 nt voudrait exténuer, « émacier le réel tangible » 93, pour rejoindre l’Un primordial. Quand ses dieux mêmes auront fait leu
507 nd saint Paul, « Dieu sera tout en tous ». Depuis six millénaires, les sages de l’Asie n’ont pas varié dans leur croyance à
508 aint Paul, « Dieu sera tout en tous ». Depuis six millénaires , les sages de l’Asie n’ont pas varié dans leur croyance à la dualité
509 r l’effort vivifiant de l’Imagination. Ce sont là deux doctrines, deux vues des spirituels. Quelle est la vraie ? Si les sag
510 iant de l’Imagination. Ce sont là deux doctrines, deux vues des spirituels. Quelle est la vraie ? Si les sages de l’Orient o
511 sommeil sans rêves — leur idée du bonheur — entre deux Créations totalement insensées. Si les saints de l’Occident ont raiso
512 de faire valoir ses revendications, par plusieurs centaines de millions de bouches à nourrir, et demain de cerveaux à diriger. No
513 ir ses revendications, par plusieurs centaines de millions de bouches à nourrir, et demain de cerveaux à diriger. Nous pressento
514 attend la révélation des fils de Dieu ». (Romains 8 ). Et saint Justin, l’œcuménique du iie siècle, ose parler d’un salut
515 st unique, à voir de près, comme voit l’amour. 60. Cf. Charles Baudoin, Découverte de la Personne, 1940, p. 22. Cet ouvr
516 . Cf. Charles Baudoin, Découverte de la Personne, 1940, p. 22. Cet ouvrage est le meilleur exposé du personnalisme moderne, p
517 sme moderne, par un psychanalyste assez proche de C. G. Jung. Mais si Ch. Baudoin me paraît un peu trop pessimiste, de son
518 peu trop pessimiste, de son propre point de vue, D. T. Suzuki passe la mesure dans l’autre sens lorsqu’il écrit avec une
519 comme entité et le renforce, loin de l’éliminer. 61. Henry Corbin, L’Imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi, 1
520 agination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi, 1958, p. 28 et 50. 62. Ibid., p. 131. 63. Henry Corbin, Terre céleste et
521 rice dans le soufisme d’Ibn Arabi, 1958, p. 28 et 50. 62. Ibid., p. 131. 63. Henry Corbin, Terre céleste et corps de rés
522 dans le soufisme d’Ibn Arabi, 1958, p. 28 et 50. 62. Ibid., p. 131. 63. Henry Corbin, Terre céleste et corps de résurrec
523 n Arabi, 1958, p. 28 et 50. 62. Ibid., p. 131. 63. Henry Corbin, Terre céleste et corps de résurrection, 1960, p. 31. 6
524 y Corbin, Terre céleste et corps de résurrection, 1960, p. 31. 64. Sur les solutions proposées à ce problème par l’Inde, le
525 e céleste et corps de résurrection, 1960, p. 31. 64. Sur les solutions proposées à ce problème par l’Inde, le taoïsme, et
526 exandra David-Neel, Immortalité et Réincarnation, 1961. 65. Parole attribuée au Bouddha, dans la tradition des Théravadins (
527 David-Neel, Immortalité et Réincarnation, 1961. 65. Parole attribuée au Bouddha, dans la tradition des Théravadins (hynay
528 ans la tradition des Théravadins (hynayânistes). 66. Cf. Alexandra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha, 1960, p. 51-59.
529 . Alexandra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha, 1960, p. 51-59. 67. D. T. Suzuki, Mysticism Christian and Buddhist, 1956,
530 -Neel, Le Bouddhisme du Bouddha, 1960, p. 51-59. 67. D. T. Suzuki, Mysticism Christian and Buddhist, 1956, p. 47. 68. L
531 , Le Bouddhisme du Bouddha, 1960, p. 51-59. 67. D. T. Suzuki, Mysticism Christian and Buddhist, 1956, p. 47. 68. Le Dh
532 D. T. Suzuki, Mysticism Christian and Buddhist, 1956, p. 47. 68. Le Dhamma pada, trad. angl. Radakrishnan. 69. Alexandr
533 , Mysticism Christian and Buddhist, 1956, p. 47. 68. Le Dhamma pada, trad. angl. Radakrishnan. 69. Alexandra David-Neel
534 68. Le Dhamma pada, trad. angl. Radakrishnan. 69. Alexandra David-Neel donne une Parabole tibétaine de la « personne »
535 nt. Bismarck écrit : « Faust se plaignait d’avoir deux âmes en lui. J’ai en moi une foule d’âmes turbulentes. Et tout se pas
536 lui aussi ne serait plus qu’une vaste illusion. 70. Les Questions de Milinda (Milindahunha), ier siècle A.D. Milinda est
537 roi indo-grec Ménandre, qui vivait au iie siècle avant J.-C. Nagasena, un patriarche bouddhiste. 71. Kitaro Nishida, Die intellig
538 avant J.-C. Nagasena, un patriarche bouddhiste. 71. Kitaro Nishida, Die intelligible Welt, p. 116 et 119. 72. Alexandra
539 Kitaro Nishida, Die intelligible Welt, p. 116 et 119. 72. Alexandra David-Neel, op. cit., p. 304-305. 73. Ces deux phrase
540 o Nishida, Die intelligible Welt, p. 116 et 119. 72. Alexandra David-Neel, op. cit., p. 304-305. 73. Ces deux phrases son
541 72. Alexandra David-Neel, op. cit., p. 304-305. 73. Ces deux phrases sont à rapprocher de cette vue d’un soufi : « Le par
542 xandra David-Neel, op. cit., p. 304-305. 73. Ces deux phrases sont à rapprocher de cette vue d’un soufi : « Le paradis du g
543 . » (Cit. par H. Corbin, Terre céleste, p. 161.) 74. Aurore, 517. 75. Henry Corbin, L’Imagination créatrice dans le souf
544 H. Corbin, Terre céleste, p. 161.) 74. Aurore, 517. 75. Henry Corbin, L’Imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Ara
545 rbin, Terre céleste, p. 161.) 74. Aurore, 517. 75. Henry Corbin, L’Imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi, p
546 n créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi, p. 88. 76. Ibn Arabi, in Henry Corbin, op. cit., p. 111. 77. Ibid., p. 113. 7
547 6. Ibn Arabi, in Henry Corbin, op. cit., p. 111. 77. Ibid., p. 113. 78. Ibid., p. 117. 79. Cf. supra. 80. Emmanuel Sw
548 y Corbin, op. cit., p. 111. 77. Ibid., p. 113. 78. Ibid., p. 117. 79. Cf. supra. 80. Emmanuel Swedenborg, La Nouvelle
549 . 111. 77. Ibid., p. 113. 78. Ibid., p. 117. 79. Cf. supra. 80. Emmanuel Swedenborg, La Nouvelle Jérusalem et sa doct
550 d., p. 113. 78. Ibid., p. 117. 79. Cf. supra. 80. Emmanuel Swedenborg, La Nouvelle Jérusalem et sa doctrine céleste, §
551 , La Nouvelle Jérusalem et sa doctrine céleste, § 86 à 89. 81. C’est à peu près ce que Freud nomme « narcissisme », et qu
552 Nouvelle Jérusalem et sa doctrine céleste, § 86 à 89. 81. C’est à peu près ce que Freud nomme « narcissisme », et qui n’es
553 lle Jérusalem et sa doctrine céleste, § 86 à 89. 81. C’est à peu près ce que Freud nomme « narcissisme », et qui n’est tel
554 stan est la preuve de l’âme, s’il en fut jamais. 82. Katha upanishad. 83. Alexandra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha,
555 l’âme, s’il en fut jamais. 82. Katha upanishad. 83. Alexandra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha, p. 45. 84. Chang Ch
556 dra David-Neel, Le Bouddhisme du Bouddha, p. 45. 84. Chang Chen-Chi, The Practice of zen. 85. Tout cela vaut pour l’isla
557 . 45. 84. Chang Chen-Chi, The Practice of zen. 85. Tout cela vaut pour l’islam, bien entendu, au moins autant que pour l
558 ion.” (La vraie ! Aux autres, pas de bonjour.) » 86. Lingopasanârahasya. 87. Alain Daniélou, Le Polythéisme hindou, p. 4
559 es, pas de bonjour.) » 86. Lingopasanârahasya. 87. Alain Daniélou, Le Polythéisme hindou, p. 474. 88. Gopala-uttara-ta
560 . Alain Daniélou, Le Polythéisme hindou, p. 474. 88. Gopala-uttara-tapîni upanishad. 89. Raja Rao, Le Serpent et la Cord
561 u, p. 474. 88. Gopala-uttara-tapîni upanishad. 89. Raja Rao, Le Serpent et la Corde, 1959, p. 28. Je ne saurais trop inc
562 upanishad. 89. Raja Rao, Le Serpent et la Corde, 1959, p. 28. Je ne saurais trop inciter mes lecteurs à lire ce beau roman a
563 aussi, mais c’est beaucoup moins tendre pour les deux , c’est même féroce, le chef-d’œuvre d’Henri Michaux, Un Barbare en As
564 e et sentir l’innombrable, le « corps magique ». 90. D. T. Suzuki, Mysticism : Christian and Buddhist, p. 73. Je crains q
565 sentir l’innombrable, le « corps magique ». 90. D. T. Suzuki, Mysticism : Christian and Buddhist, p. 73. Je crains que l
566 serait souhaitable, de son propre point de vue. 91. On pourra retrouver ce passage dans la Brihadaranyaka upanishad, au c
567 use Maitreyi, qui l’interroge sur l’immortalité. 92. Phrases empruntées comme plusieurs autres ici au roman de Raja Rao, L
568 ci au roman de Raja Rao, Le Serpent et la Corde. 93. Pierre Teilhard de Chardin, La Route de l’Ouest (inédit). 94. Il ser
569 ilhard de Chardin, La Route de l’Ouest (inédit). 94. Il serait peut-être fécond d’interpréter le principe de Carnot-Clausi
570 ient », La Nouvelle Revue française, Paris, avril 1961, p. 586-617.