1 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
1 ns, ou de si minimes. Je lis un article récent de Ramuz (sur le Travail), qui débute ainsi « Pourquoi est-ce qu’on travaille 
2 de parti (antimarxiste) qu’elles déterminent chez Ramuz , mais bien au contraire de ceci : qu’il me semble entendre pour la pr
3 turellement libéré de l’idéologie bourgeoise, que Ramuz . Sa conception tragique du sort de l’homme suffirait à l’attester. Ma
4 oir su « se ravaler au niveau des simples. » Non, Ramuz ne descend pas au peuple, on devrait dire plutôt qu’il y remonte. Son
5 put induire certains à parler de l’unanimisme de Ramuz . Mais comment Ramuz croirait-il à l’être collectif, être sans racines
6 s à parler de l’unanimisme de Ramuz. Mais comment Ramuz croirait-il à l’être collectif, être sans racines, mythe cérébral. « 
7 écrivains de l’URSS, je ne les retrouve que chez Ramuz . Mais purifiés de toute brutalité, de ces traits forcenés, de ces ric
8 es ricanements d’intellectuels mal guéris. Certes Ramuz attend beaucoup du peuple russe, de « cette immense et secrète réserv
9 e, le met en valeur mieux que tout autre récit de Ramuz . Voici Caille, le colporteur biblique, qui s’avance dès le matin à tr
10 couple heureux. Rarement la forme authentique de Ramuz atteignit une autorité comparable à celle qui éclate dans cet ouvrage
11 e. La surimpression par exemple n’est jamais pour Ramuz ce qu’elle fut pour d’autres : un moyen de créer du mystère en brouil
12 otale la vision. Tout, par ailleurs, indique chez Ramuz la volonté de ne pas faire prendre une chose pour une autre, ni certa
13 . On s’est trop arrêté à l’insolite du style chez Ramuz . Ce qu’il a d’insolite, ce n’est pas tant sa forme que les vertus qu’
14 Mais l’important, je pense, c’est qu’une page de Ramuz — même pas très réussie, et il y en a qui ont un air raté, un air pas
15 il y en a qui ont un air raté, un air pastiche de Ramuz —, c’est qu’une seule page de ce livre lue avec cette lenteur qu’elle
16 ut-être voit-on mieux maintenant dans quel esprit Ramuz les pose, et que précisément c’est l’esprit de ces Signes. Aussi sera
17 tique dans sa prière. Et c’est pourquoi le poète, Ramuz , l’homme qui vit concrètement les grands mythes et les réalise dans s
2 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)
18 n, par C. F. Ramuz (juin 1933)l Qu’on ait pris Ramuz pour un « régionaliste », c’est une de ces méprises qui peuvent servi
19 ologue, auteur de drames historiques. Que cherche Ramuz  ? Une connaissance du particulier qui introduise à celle de l’élément
20 le canton de Vaud, mais dans le domaine propre de Ramuz qui est l’élémentaire. Jamais il ne fut mieux lui-même. Il y fallait
21 guérison naîtra d’une résistance retrouvée26. Et Ramuz , apaisé, regarde tomber la neige : les choses ont de nouveau leur sen
22 r la neige : les choses ont de nouveau leur sens. Ramuz parle de lui, c’est la première fois. Et c’est à peine de lui. Dix pe
23 us sommes tous mal faits. » On n’attendait pas de Ramuz un examen de conscience. S’il s’interroge, dans Une Main, c’est plutô
3 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
24 ntemps et Raison d’Être, voici encore un essai de Ramuz , mais de tous le moins ramuzien : il s’agit cette fois d’idées, et mê
25 cosmique du monde marxiste et du monde chrétien. Ramuz fait au communisme certains reproches que d’autres ont déjà formulés,
26 nous le fait voir tout aussi bien que cet essai : Ramuz est présent à ce monde, — eux, ils essaient de le recomposer au sein
27 recomposer au sein de leur absence insurmontable. Ramuz , mieux que personne, peut se passer d’avoir raison, puisqu’il a pour
28 nte, tout occupée à calculer sa propre mort. Mais Ramuz n’est pas un bourgeois. Il peut attendre : son attente est présence,
29 t du mot « esprit ».) Le vrai matérialiste, c’est Ramuz . Parce qu’il aime les choses et déteste les mécaniques interposées en
30 besoin de s’affirmer matérialiste. La position de Ramuz paraît assez voisine de celle de Berdiaev. Tous deux considèrent le m
31 de son choix. Mais Berdiaev parle en chrétien, et Ramuz ne veut encore parler qu’en homme. Est-ce possible ? Et peut-il y cro
4 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Hommage à C. F. Ramuz (mai 1940)
32 et œil halluciné par le réel, c’est tout l’art de Ramuz exposé. Ici, tout le mystère se mue en forme et en physionomie lisibl