1 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
1 C’est dire que nous demandons aux œuvres que nous aimons de témoigner d’une certaine force de révolte. Notre premier mouvement
2 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932)
2 la fin, qui est émouvante, décider que ceux qui n’ aimeront pas sont fermés à toute poésie à l’état sauvage — la vraie. f. Rou
3 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Cahier de revendications [Présentation] (décembre 1932)
3 e misère d’une époque où tout ce qu’un homme peut aimer et vouloir se trouve coupé de son origine vivante, flétri, dénaturé,
4 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
4 dées, y croyez-vous ? », les hommes de ce temps n’ aiment pas répondre, car c’est une question personnelle. Une mise en questio
5 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)
5 eut-être venu de penser avec ses mains. 26. « J’ aime que les choses vous résistent et vous contredisent, comme par exemple
6 génie à allumer dans une cheminée qui tire mal. J’ aime les choses qui sont à leur façon, tandis que je suis à la mienne. »
6 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Deuxième Jour de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre 1933)
7 vidente, il est doublement édifiant. Ceux qui ont aimé le Chemin de la Vie retrouveront ici l’atmosphère salubre, la naïveté
7 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
8 .) Le vrai matérialiste, c’est Ramuz. Parce qu’il aime les choses et déteste les mécaniques interposées entre l’homme et les
8 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Recherches philosophiques (septembre 1935)
9 ent beaucoup plus qu’une simple mention. J’aurais aimé analyser aussi les trois pages où Jean Wahl résume tout le vertige on
9 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Lawrence et Brett par Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)
10 « Je suis épuisé — Par l’effort que je fais pour aimer les gens — sans y parvenir. » Ou encore : « Oh ! ne me donnez pas vot
10 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
11 R. Curtius, d’une « propagande de guerre » qu’on aimait à croire périmée. M. Chuzeville a eu le tort de vouloir y réduire l’é
11 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). « Le plus beau pays du monde » (octobre 1935)
12 beau pays du monde, elle veut dire simplement : j’ aime mon pays. L’amour exclut toute comparaison. Dire que tel pays « est l
12 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936)
13 e la liberté, par Robert Aron (mars 1936)y « J’ aime les titres mystérieux ou pétard », disait Baudelaire. Celui d’Aron un
13 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). De la propriété capitaliste à la propriété humaine et Manifeste au service du personnalisme, par Emmanuel Mounier (février 1937)
14 doute le mieux venu, le plus précis et situé. On aimera la mobilité, le glissement varié de ce style, l’agilité précise de se
14 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
15 oit sert de plafond. Très peu de meubles, comme j’ aime . Des murs blanchis ou teintés de bleu clair, des planchers rudes. Déc
16 e punir d’avoir été en face. Sans compter qu’on n’ aime pas être accueilli par la réprobation sournoise d’une épicière.   20
17 eux. De quoi donc me parlent-ils ? Du temps, et j’ aime cela comme tout le monde ; de leur travail aux champs ou à la côte, e
18 as important, le monde s’agrandit. Je puis encore aimer des paysages qui ne sont pas mon état d’âme, mais une parole à déchif
19 ’heure. « Vous savez, c’est la coutume, ici ils n’ aiment pas qu’il y ait d’autres personnes dans la salle quand ils payent ou
15 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
20 lleurs, en train de s’inventer différente. Elle n’ aime que celui qui se moque d’elle et qui n’en fait qu’à ses façons. Elle
21 que d’elle et qui n’en fait qu’à ses façons. Elle aime les grands rhétoriciens de l’imagination fabulatrice. Elle se précipi
16 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
22 vraiment. Don Juan serait l’homme qui ne peut pas aimer , parce qu’aimer c’est d’abord choisir, et pour choisir il faudrait êt
23 an serait l’homme qui ne peut pas aimer, parce qu’ aimer c’est d’abord choisir, et pour choisir il faudrait être, et il n’est
24 est une passion de l’esprit et non pas comme nous aimions le croire, une exultation de l’instinct, tout porte à supposer que ce
25 our éternellement lointain. ⁂ Don Juan, tricheur, aime sans amour. S’il gagne, c’est en violant la vérité des êtres. Nietzsc
17 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
26 nt ce n’est pas telle œuvre ou telle action que j’ aime , mais bien le paysage vital, avec ses temps voilés et ses soleils, se
27 il semble inutile de répéter chaque fois qu’on l’ aime  ? Ainsi l’on se peint plus « rosse » que nature. Gide lui-même, à ce
18 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
28 assez cela, la position du pasteur Roberty, que j’ aimais bien. » Vite lassé par les débats d’idées, il semble répugner à toute
29 femme — « le seul être, dit-il, que j’ai vraiment aimé  » — tous ces passages ont été coupés. On les lira plus tard. Il les a
19 1957, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La découverte du temps ou l’aventure occidentale (mars 1957)
30 a personne et de la liberté. Ce n’est pas qu’on n’ aime plus être soi librement, ni vraiment qu’on renie la personne : mais o
20 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
31 ien en soi, car il peut devenir un monstre.) Pour aimer , il faut être deux, dit la sagesse des nations. Et cela vaut d’abord
32 t qui résume toute la Loi et les Prophètes : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », suppose évidemment un moi duel, au sei
33 quel l’amour s’instaure d’une manière telle que s’ aimer et aimer le prochain soit un même acte : sinon le comme n’aurait pas
34 our s’instaure d’une manière telle que s’aimer et aimer le prochain soit un même acte : sinon le comme n’aurait pas son plein
35 former, réorienter par lui. C’est le vrai moi qui aime , qui est l’agent de l’amour. Ce vrai moi seul peut aimer le prochain,
36 qui est l’agent de l’amour. Ce vrai moi seul peut aimer le prochain, parce que seul il discerne en l’autre le même amour. « A
37 que seul il discerne en l’autre le même amour. «  Aimer , c’est soutenir, deviner, porter le meilleur de ce qu’on aime », disa
38 soutenir, deviner, porter le meilleur de ce qu’on aime  », disait Alain. Or le meilleur de l’autre — comme de soi — est sa vo
39 utre — comme de soi — est sa vocation singulière. Aimer le prochain dans sa personne, c’est discerner sa singularité, sa voca
40 toujours suscité par l’Amour même : « Dieu nous a aimés le premier. » Pour le chrétien, c’est parce que Dieu, qui est Amour,
41 grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’il aime . » Se sacrifier pour l’autre aimé, c’est d’abord sacrifier son moi à
42 pour ceux qu’il aime. » Se sacrifier pour l’autre aimé , c’est d’abord sacrifier son moi à son vrai moi, — l’ordonner à sa vo
43 comment l’amour fasciné par le désir de ce qu’il aime peut-il haïr vraiment ce qu’il lui sacrifie ? Le masochisme n’est-il
44 is celui qui se hait de cette manière ne peut pas aimer le prochain : il ne peut voir en lui que son semblable — un corps « v
45 l’Autre qu’il n’est pas assez « spirituel » pour aimer . (Mais s’il l’était assez, il retrouverait aussi la justification de
46 mour peut reconnaître la personne de l’autre et l’ aimer « comme soi-même », — comme étant née du même amour qui m’a créé. « (
47 m’a créé. « (Dieu) est celui qui dans chaque être aimé se manifeste au regard de chaque amant… car il est impossible d’aimer
48 u regard de chaque amant… car il est impossible d’ aimer un être sans se représenter en lui la divinité. Un être n’aime en réa
49 sans se représenter en lui la divinité. Un être n’ aime en réalité personne d’autre que son créateur.76 » Ibn Arabi distingue
50 ction de ses désirs sans souci de l’agrément de l’ Aimé . « Et telle est hélas ! dit Ibn Arabi, la manière dont la plupart des
51 le dit improprement) avec l’amour spirituel ? Qui aime en nous, et pour qui ? « Ibn Arabi observe que les plus parfaits aman
52 les plus parfaits amants mystiques sont ceux qui aiment Dieu simultanément pour lui-même et pour eux-mêmes, parce que cette c
53 nt où le regard de l’âme reconnaît soudain dans l’ Aimé cette Forme sensible du divin, cette théophanie que l’âme peut aimer
54 ensible du divin, cette théophanie que l’âme peut aimer dans toutes les dimensions de l’amour unifié. L’Aimé n’est plus alors
55 r dans toutes les dimensions de l’amour unifié. L’ Aimé n’est plus alors un simple objet — comme il est pour l’amour naturel,
56 ’Image) et qu’il tend à faire exister dans l’être aimé , par l’efficace de son amour préfigurant. C’est précisément là que s’
57 ar l’amour tend à la transfiguration de la figure aimée terrestre, en l’adossant à une lumière qui en fasse éclore toutes les
58 rofondeur : que l’amant tende à contempler l’être aimé , à s’unir en lui, à en perpétuer la présence, son amour tend toujours
59 uelque chose qui n’est pas encore existant dans l’ Aimé .78 On reconnaît ici les « notes » de l’amour du prochain selon Kierk
60 , — et c’est pourquoi j’ai osé dire que Tristan n’ aimait pas Iseut — cette passion n’est-elle pas mieux vue si l’on évoque les
61 ’amour du prochain, et l’injonction évangélique d’ aimer aussi son ennemi ne sont pas absentes du bouddhisme car l’ennemi et t
62 teur ? Non, ce serait là trop dire, et pas assez. Aimer , c’est aider l’autre à se situer de telle manière que la lumière se v
63 gulier, plus grand le risque. Ce que nous croyons aimer en elle, est-ce elle-même ou l’image de notre ange ? Ce que nous avon
64 us l’ont dit : l’erreur sur la personne de l’être aimé est la source des pires conflits, une violence faite à l’âme de l’aut
65 . Il ne faut pas jeter la vie avec l’erreur, mais aimer mieux. Non pas éteindre ou dépasser, mais transmuter, transfigurer !
66 ndre ou dépasser, mais transmuter, transfigurer ! Aimer mieux, c’est apprendre à discerner la raison d’être — donc d’être uni
67 a raison d’être — donc d’être unique — de l’autre aimé , comme de soi-même. Ce corps visible que vient animer un mouvement si
68 un mouvement singulier et fascinant de l’être… «  Aimer ce que jamais on ne verra deux fois ! » — Aimer, c’est vouloir l’immo
69 « Aimer ce que jamais on ne verra deux fois ! » — Aimer , c’est vouloir l’immortel, non l’éphémère, lequel n’a rien en soi qui
70 eux voir l’autre en sa réalité, qui est unique. J’ aime en elle à la fois ce que je vois et ce qui fait que je la vois unique
71 t personne. — Il n’y a personne. Personne ne peut aimer , sauf l’égoïste. Il y a l’amour, et nous pouvons seulement devenir am
72 ent devenir amour. Et tu sais bien que tu ne dois aimer que ton « Dieu » dans ses créatures, puisqu’il est dit de Lui qu’il e
73 distinctes. Tu ne vois pas la femme que tu crois aimer . — Quand je saurai aimer le Soi en elle, je ne serai plus moi, elle n
74 as la femme que tu crois aimer. — Quand je saurai aimer le Soi en elle, je ne serai plus moi, elle ne sera plus elle, et les