1 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
1 leine de charme mais sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine jamais. Cet homme indiscret est
2 particulier, dans Christ et l’âme du monde — mais bien plutôt qu’à force d’approfondir leur domaine propre, il les mine et l
2 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
3 timarxiste) qu’elles déterminent chez Ramuz, mais bien au contraire de ceci : qu’il me semble entendre pour la première fois
4 ète, « le peuple tous en un ». Mais son œuvre est bien au-delà de l’ère machiniste que traverse l’URSS, au-delà de l’insolen
5 s l’ingéniosité, ni dans l’harmonie de sons, mais bien dans la pesée. Tous les procédés ramuziens, juxtapositions brutales,
6 ent c’est l’esprit de ces Signes. Aussi serait-il bien insuffisant de dire d’une telle œuvre, datée de 1919 et reparue en un
3 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
7 nt cette défense a réussi. Par contre ils veulent bien voir la révolte chez ceux-là qui la crient, et la magie chez ceux qui
8 mais, croyons-nous, dans leur habitus individuel bien plus que dans leur commune grandeur. Seule la croyance en une analogi
9 a sage et très fervente Mlle de Klettenberg. Mais bien plus que dans une spiritualité facilement épurée, le mysticisme de ce
10 org, lectures de son adolescence, figurent bel et bien dans son évolution une de ces crises où l’être spirituel découvre sa
11 purifiera jusqu’au mythe. La donnée initiale est bien la même : c’est l’attrait d’une vision qui transcende la vie médiocre
12 Mourir obsédé par ce travail. Ainsi cette vie est bien d’un seul tenant ; une seule et unique expérience la remplit : l’enva
13 mais en tant qu’il signifie quelque chose… Il est bien rare que l’on soit apte à s’agréger ce qui est supérieur. C’est pourq
14 er ce qui est supérieur. C’est pourquoi l’on fait bien , dans la vie ordinaire, de garder ces choses-là pour soi et de n’en d
15 s né pour résoudre le problème de l’univers, mais bien pour rechercher où tend ce problème, et ensuite se maintenir entre le
16 es maximes qu’autant qu’elles sont utiles pour le bien du monde. Les autres, nous devons les garder pour nous ; elles seront
4 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
17 tous les écrits de notre temps il est question de bien , de mal, de vice et de vertu, de péché même, parfois, quels sont les
18 : il ne sait ou n’ose plus définir et assumer son bien ni son mal, — et sans cesse il en parle, car la Société vit sous le r
19 ieux, ni à l’enfer ? Quand personne ne déclare un Bien si haut qu’on se fasse tuer pour ce Bien ? Ceci pour indiquer à la fo
20 clare un Bien si haut qu’on se fasse tuer pour ce Bien  ? Ceci pour indiquer à la fois l’importance et les limites du petit l
21 — de cette espèce de « dialectique » formelle du bien et du mal qu’il publie en marge de son œuvre romanesque. Un Kierkegaa
22 à son tour se place dans ces marches extrêmes du bien et du mal où l’apologie de l’un équivaut presque à celle de l’autre.
23 ence définitive, c’est-à-dire facile, accordée au Bien par exemple, mais que dans chaque instant de l’existence le mal et le
24 e dans chaque instant de l’existence le mal et le bien conservent toutes leurs chances d’être préférés, et toutes leurs tent
25 tensité ou une pureté toujours plus folle dans le bien comme dans le mal. « Je mettrais volontiers dans le même sac honnêtes
26 tre, une âme triste avec une âme joyeuse. » Voilà bien le leitmotiv de l’œuvre entière de Jouhandeau. Et soudain il nous app
27 méritent. C’est qu’ils supposent l’existence d’un bien et d’un mal concrets dont les Binche ou M. Godeau ou plus récemment l
28 toutes les complexités. Il s’agit, on le sait, du bien et du mal selon l’Église. Mais l’émouvante et ironique dialectique de
29 rétienne ? La dialectique paulinienne postule que bien et mal appartiennent au règne de la loi (de la morale). Et c’est la f
30 et qui enveloppe tout ensemble les catégories du bien et du mal : le péché. Le contraire d’un péché, c’est-à-dire ce qui le
31 ît où meurt la foi, et meurt là où vit la foi. Au bien vulgaire des moralistes, Jouhandeau oppose le mal ; à celui-ci le Bie
32 alistes, Jouhandeau oppose le mal ; à celui-ci le Bien  ; d’où naissent le désir et la nécessité du Mal absolu ; sur quoi il
33 fait voir le mal comme donnée immédiate ; puis le bien  ; puis le péché et le pardon. Et la grâce est déjà dans l’œil qui sai
34 l’œil qui sait voir le péché au sein du mal et du bien à la fois. « Mal » ou « péché » — le débat se ramène sur cette page,
5 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
35 ît trop facilement admettre autour de nous. Voilà bien l’exigence que nous voulons rendre inconfortable, inadmissible, et da
36 x qui veulent en sortir, — et ceux qui voudraient bien continuer, ayant certains intérêts dans l’affaire. Entre eux, la mass
37 euls à le dire. Beaucoup de capitalistes l’ont si bien compris qu’on peut les voir déjà préparer en sous-main des terrains d
38 pas de points d’application », écrit Nizan. Voilà bien la suprême « évasion » de nos intellectuels, même marxistes. Abdicati
39 que nous. Je ne les vois pas plus forts. Je vois bien l’accumulation de leurs griefs, — dont beaucoup sont les nôtres, mais
40 mystique ? Allez, vous ne vous retrouvez que trop bien dans les vôtres ! Déjà les hommes le pressentent : il n’y a rien d’au
6 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril 1933)
41 où serait l’Impartialité ? Ces gens-là voudraient bien nous faire croire qu’un texte est intéressant dans la mesure même où
7 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)
42 sibles. C’est un état d’âme qui caractérise assez bien le monde moderne, le monde des hommes sans responsabilité et sans rés
8 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Saint-Évremond ou L’humaniste impur, par Albert-Marie Schmidt (octobre 1933)
43 vec Dieu des rapports de politesse. Cela pourrait bien être la formule du désordre intérieur maximum. Rien ne le dissimule m
9 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Deuxième Jour de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre 1933)
44 e eux, une jeune et touchante Irina, qui choisira bien entendu Kolka dès qu’elle aura compris que l’autre « n’est pas né qua
10 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
45 es interposées entre l’homme et les choses. Aussi bien n’éprouve-t-il pas le besoin de s’affirmer matérialiste. La position
46 mme. Est-ce possible ? Et peut-il y croire ? Il a bien vu le choix, mais l’a-t-il fait ? Il veut un monde à la taille de l’h
47 rxiste-dialectique. Le « dépassement » peut aussi bien se faire dans l’immanence. La foi chrétienne dépasse-t-elle vraiment
48 dépasse-t-elle vraiment l’homme ? N’est-elle pas bien plutôt ce qui le juge et en même temps le sauve dans ses limites, ici
49 disait l’un d’eux. Qu’est-ce que le matériel peut bien précéder ? D’où nous viendrait alors ce « matériel » ? 29. Abréviati
11 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ni gauche ni droite (août 1935)
50 ? Les mots l’indiqueraient, non les faits : voilà bien le désordre où nous vivons. C’est une anarchie sémantique. On me fait
12 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Recherches philosophiques (septembre 1935)
51 r pratiquement bouleversant. À cet égard, on fera bien de lire l’essai de René Daumal sur les Limites du langage philosophiq
52 que, et l’article de G. Stern sur l’a posteriori, bien caractéristique d’un certain renouveau du réalisme. Je me bornerai à
13 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Lawrence et Brett par Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)
53 us soupirez profondément. Vous ne vous sentez pas bien , aussi après le déjeuner vous vous mettez à frotter le parquet de la
14 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
54 v. Mais la beauté des textes cités fait pardonner bien volontiers cette erreur de classification35. Par exemple, je m’expliq
15 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). « Le plus beau pays du monde » (octobre 1935)
55 uter aussitôt qu’on a le tort de leur en accorder bien davantage qu’ils n’en gardent et que ceux qui les prononcent n’en con
56 patriotique », où allons-nous ? Quelqu’un qui est bien content, dans cette affaire, c’est le journaliste allemand qui la rac
16 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936)
57 ce conflit est évidente, c’est peut-être pourquoi bien peu l’ont vue jusqu’à présent : elle « crève les yeux ». Il faut orga
58 les conséquences concrètes d’une distinction que bien des clercs estimaient « trop philosophique ». 36. Entendue au sens
17 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
59 mêmes dates que la crise : 1930-1935. Il a fallu bien près d’un siècle, il a fallu surtout le double truchement de Heidegge
60 re qu’il y ait beaucoup à dire sur ce point, mais bien l’ordre ou plutôt la succession désordonnée des œuvres qu’on nous a t
61 tes. Kierkegaard donne l’exemple unique, je crois bien , d’un auteur qui attache autant d’importance à l’opportunité spiritue
62 u’il y exprimait directement son message décisif. Bien entendu, le « succès » de prestige eût été beaucoup plus restreint. L
63 rité ? Si tu veux ce résultat… apprends d’abord à bien connaître ta génération, et surtout ses erreurs, ses plaisirs, ses fi
64 ement si elle pouvait disposer d’elle-même. Ainsi bien informé, fais-toi alors le porte-parole des idées, des passions qui s
18 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une idée de Law (janvier 1937)
65 tat ? car le succès définitif est incertain. Avec bien du bonheur, on peut espérer de détruire 150 000 ennemis par le feu, l
66 l’on voit qu’en vérité, ce qui nous ruine, c’est bien l’honneur — le budget de l’honneur — et non pas je ne sais quels scan
19 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). De la propriété capitaliste à la propriété humaine et Manifeste au service du personnalisme, par Emmanuel Mounier (février 1937)
67 a Somme — usage commun et gestion personnelle des biens , nécessaire vital et nécessaire personnel, entre autres — apparaissen
68 t, et même de L’Ordre nouveau (lequel était parti bien plutôt de Proudhon)44. En bref, le sens du livre est celui-ci : il s’
69 ». (Car cet argent de l’autre devient dans ce cas bien commun.) Mais je ne sache pas qu’on ait jamais songé à des théories d
70 es de ce genre pour excuser la sécularisation des biens conventuels — biens dans lesquels Labriola pouvait voir l’origine de
71 excuser la sécularisation des biens conventuels — biens dans lesquels Labriola pouvait voir l’origine de l’accumulation capit
72 rreur fréquente des écrivains catholiques. Marx a bien montré que l’usure n’est qu’un facteur secondaire, et très peu décisi
20 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
73 urnal) (juillet 1937)ae Je revois, je revis si bien la traversée, cette étrange coupure qu’elle a faite dans ma vie, entr
74 tude désirée en secret dès longtemps. Je voudrais bien n’avoir pas l’air trop romantique : mes dernières années de Paris m’a
75 ent faute d’imagination. Et pourtant il suffit de bien peu pour partir : la France a des milliers de maisons vides. Dites au
76 quelle folie pensent-ils pouvoir « hériter » des biens de leurs pères ? Il faut tout ignorer de la vraie possession ! Une ch
77 rouvé dans le chai deux tréteaux et deux planches bien rabotées ; j’ai dressé cela devant la fenêtre ouverte sur les verdure
78 solitaire — trois grands mots ! et pourtant c’est bien cela — tout au bout d’un pays dénué de ressources, pratiquement analo
79 humeur que m’a donnée notre épicière. Car il faut bien , hélas, commencer par l’épicière, quand on aborde le village où l’on
80 rix pour garder un client, elles les augmenteront bien plutôt pour le punir d’avoir été en face. Sans compter qu’on n’aime p
81 chent des palourdes et les vendent aux baigneurs. Bien entendu, je n’arrive pas à savoir combien ce petit commerce lui rappo
82 es de ne pas appeler au secours. Pourtant je suis bien tranquille, je ne l’ai même jamais été aussi absolument. C’est peut-ê
83 ’y réduire, voilà le but de toute morale car le «  bien penser » en dépend.   2 décembre Questions. — Est-ce donc si « natur
84 e souffre pas dans ma vanité, c’est entendu, mais bien dans mon désir de sympathie humaine, d’échange direct sur pied d’égal
85 ue, ou la religion qu’ils suivent, ils se taisent bien vite, ou se remettent à raconter des anecdotes subitement sans intérê
86 œuvre missionnaire. Les évangélistes étant moins bien payés que les pasteurs, dont le traitement de base est de 10 000 fran
87 t restée blanche. Et toute réflexion faite, c’est bien ainsi, et très complet.)   10 avril Je n’ai pas encore parlé de la po
88 amais de commune mesure ? Je reviens à mes pages, bien décidé à les refaire de fond en comble, à simplifier, à concrétiser,
89 et des êtres dont elles utilisent le concept… Eh bien , voilà le résultat : après une demi-heure de relecture attentive, j’a
90 e suis guère, si je n’en suis pas. Et je ne pense bien , valablement, en vérité, que si je me sens et me connais participant
91 retrait. (Il ne faut pas que ce soit une feinte, bien entendu, cela ferait tout rater ; il faut un véritable non-espoir). É
92 utant, cela suppose beaucoup moins de courage que bien des jeunes bourgeois ne l’imaginent : ceux qui voudraient « partir »,
93 ôt que j’ai quitté Paris. Voici un an que je dors bien , que je travaille sans fièvre et que je flâne sans vague à l’âme. C’e
94 dis pas que c’est le bonheur, je n’ai jamais très bien compris ce mot, que tant de gens invoquent avec un accent triste. Je
21 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au dossier d’une vieille querelle (novembre 1937)
95 e il arrive parfois aux plus prudents, ils feront bien de s’y comporter selon les usages du forum, et de crier avec les loup
96 mêler des affaires de la République. Si on y agit bien — disait-il — on offensera les dieux ; donc on ne s’en doit point mêl
97 la vérité ou de la sécurité. Ce serait une raison bien débile, qui n’oserait s’exercer que sur du rationnel tout fait. S’il
98 u dans l’esprit) c’est que la raison s’est bel et bien risquée et se risque encore dans le chaos, et qu’elle a su y prévaloi
99 u y prévaloir sur quelques points. On ne voit pas bien pourquoi il faudrait s’arrêter. Et même, à faire le petit rentier du
22 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938)
100 s le livre de Kuncz : il nous apporte un document bien assez émouvant comme tel. Et la preuve, une fois de plus, que l’homme
23 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Victoire à Waterloo, par Robert Aron (février 1938)
101 ’épigraphe de l’ouvrage, qui par ailleurs compose bien d’autres thèmes : celui des îles, celui de la patrie perdue que Bonap
102 donne la lecture de romans d’anticipation. Il y a bien plus que de l’ingéniosité dans ce livre : un sens de l’homme et des l
24 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une révolution refoulée (juillet 1938)
103 nous propose un type d’explication qui me paraît bien tentant : c’est le mécanisme du « refoulement » d’où procèdent les « 
25 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Alice au pays des merveilles, par Lewis Carroll (août 1938)
104 abstraitement logiques. La logique enfantine est bien plus proche du raisonnement mathématique que de la raison avertie, do
105 double détente par calembour. Tout cela est assez bien symbolisé par la déclaration de la Tortue à Tête de Veau, qui croit q
26 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Propos sur la religion, par Alain (avril 1939)
106 déclare ses valeurs, — en dehors de la politique, bien entendu. ao. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Alain, Propos sur
27 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
107 ressentir la nature spirituelle de son secret, si bien masqué par le prétexte de l’instinct. Aux sommets de l’esprit révolté
108 stème qui les mesurait n’existe plus. Par-delà le bien et le mal, par-delà toutes les règles du jeu, il faut qu’une passion
28 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La Poésie scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre 1939)
109 es exige une faculté d’interprétation recréatrice bien différente des qualités requises du pur et simple philologue. C’est u
110 ion qui signifie. C’est une manière de poésie que bien peu savent allier à tant de science. aq. Rougemont Denis de, « [Com
29 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
111 sujets abordés, rythme, idées ou lyrisme —, mais bien plutôt c’est la complexité secrètement significative de l’ensemble. P
112 pas telle œuvre ou telle action que j’aime, mais bien le paysage vital, avec ses temps voilés et ses soleils, ses parcs, se
113 périodes d’équilibre, de santé, de bonheur ; mais bien durant ces périodes de dépression où j’avais besoin de lui pour me re
114 pendant, « donner de soi une idée fausse », c’est bien ce que devait éviter Gide, plus jalousement qu’aucun autre. Est-ce vr
30 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Hommage à C. F. Ramuz (mai 1940)
115 ère de Genève mais à celle des troubadours, voilà bien la constellation ramuzienne. Rien de plus « Suisse » que ces création
31 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
116 nné, puis amusé. Et, soudain, en se levant : « Eh bien  ! si c’est ainsi, allons le voir de ce pas, voulez-vous ? » Alors, se
117 ela, la position du pasteur Roberty, que j’aimais bien . » Vite lassé par les débats d’idées, il semble répugner à toute pens
118 kegaard, qu’il juge « trop long ». Marquant ainsi bien franchement ses limites, et les moyens particuliers de sa recherche.
119 nt le dernier mot. Ce qui l’a souvent frappé chez bien des femmes, c’est leur manière « de s’offusquer du désir de l’homme »
120 rte de vieux drap son grand bureau. Sur l’étoffe, bien en évidence, un fort cahier gris d’écolier. J’ai lu les premières lig
121 laircit la voix pour observer que le jeu devenait bien personnel, et proposa des bouts-rimés. Il y excellait. ⁂ Peu d’hommes
122 n texte, disons à son seul sens éthique. Penchant bien protestant, ou simplement rançon d’une sobriété stricte. Ses connaiss
123 droit de mieux savoir. Et qu’est-ce que cela peut bien nous faire ? Sinon nous servir d’argument et nous rassurer curieuseme
32 1957, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La découverte du temps ou l’aventure occidentale (mars 1957)
124 ctoire sur le temps comme sur la mort. Mais c’est bien à partir de là que les hommes touchés par le message évangélique ont
125 nouveauté totale, proprement impensable. Et c’est bien dans ces termes que saint Paul la présente. Que Dieu se soit manifest
126 omme on l’a ressassé depuis les romantiques — fut bien plutôt dans son ensemble une longue réaction de défense contre le fer
127 le passé, ni ses « leçons », qu’on pourrait aussi bien ignorer. Elle est tout autre chose : le devenir présent. Elle est plu
128 elle, et non d’une discipline de l’intellect mais bien d’une conception de l’Existence. Cette Histoire absolutisée, qui n’es
129 oisse en avant, pour tenter d’asservir l’imprévu. Bien souvent la recherche historique projette nos désirs en arrière, mais
130 juration du temps, exige des sacrifices sanglants bien plus massifs que n’en rêvèrent jamais les prêtres emplumés du grand d
33 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
131 et quel est le moi qu’on nie de l’autre ? Est-ce bien le même ? La Personne Le christianisme a formé l’Occident, en f
132 érées comme allant de soi — et tant de réalités «  bien vues » à l’Ouest, mais que l’Est se devait d’ignorer, voire de condam
133 les des régions que l’Europe nomme Asie diffèrent bien plus entre eux que les peuples de l’Europe, mais s’il est une croyanc
134 es croyances populaires de leurs contrées ; c’est bien plutôt à notre idée de la personne qu’ils opposent leur idée du non-m
135 l’âme et la Réalité. On peut penser qu’il s’agit bien ici de la même « mort au monde et à soi-même » que le Christ exige de
136 riarche de la secte (638-713) : « Ne pense pas au bien ni au mal, mais regarde ce qu’est, au moment présent, ta physionomie
137 sement de la conscience que chacun prendra de son bien . Tandis qu’au plan de l’anthropologie plus ou moins « scientifique »
138 isme trop facilement nommé manichéen, opposant le Bien et le Mal comme deux principes préexistants ; ni tout à fait des « de
139 l’amour. Et de même le « vrai moi » n’est pas le bien en soi, car il peut devenir un monstre.) Pour aimer, il faut être deu
140 jugé : n’ayant pu l’entraîner avec elle vers son bien et l’animer de son amour, l’âme l’accuse de volonté mauvaise. Mais el
141 ais non pas convertie par l’esprit — comme l’a si bien vu Kierkegaard. Tout amour véritable procède du vrai moi et se dirige
142 gaard79, mais aussi selon Swedenborg : Comme tout bien procède du Seigneur, le Seigneur est, dans le sens suprême et au degr
143 i ; or, comme nul ne reçoit de la même manière le bien qui procède du Seigneur, il s’ensuit que l’un n’est pas le prochain d
144 l’autre… ; il n’y a jamais chez deux personnes un bien absolument identique… C’est l’amour qui fait le prochain, et chacun e
145 r de Dieu et du prochain : faute de protagonistes bien réels, ces problèmes ne sauraient avoir lieu. (Ou tout au moins, pris
146 mais ce n’est pas au nom de l’amour, on le pense bien .) « Écarte les choses, ô amant, ta voie est fuite ! » s’écriait saint
147 arrive que certaines de leurs croyances semblent bien se confondre avec les nôtres (semblent bien affirmer, par exemple, la
148 blent bien se confondre avec les nôtres (semblent bien affirmer, par exemple, la réalité de la personne ou du prochain) on n
149 table, qui seul importe. « Surmonte le mal par le bien  », dit le Bouddha. « Que ceux qui me calomnient, me nuisent, me raill
150 qui était l’un des nôtres, un Indien — si tu vois bien ce que tu vois et portes ton amour à l’immuable seul, toutes ces erre
151 us est une Personne, et nous crée comme personnes bien distinctes. Tu ne vois pas la femme que tu crois aimer. — Quand je sa
152 ’ils croient, bien qu’ils en vivent plus ou moins bien , et même qu’ils meurent parfois pour leurs croyances. Nous voyons ce
153 ofondeurs de l’éternité. » Nous connaissons assez bien cela en Occident. Bismarck écrit : « Faust se plaignait d’avoir deux
154 ractice of zen. 85. Tout cela vaut pour l’islam, bien entendu, au moins autant que pour le christianisme et le judaïsme. «