1 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
1 e dans son essai le plus discursif, relativement, celui qui donne son titre au recueil, les mots-clés : mesure, forme, grande
2 our Schiller et surtout pour Schlegel symbolisait celle de l’antique et du moderne, Kassner répondrait aujourd’hui par l’oppo
3 cteur. On pourrait dire aussi que l’indiscret est celui qui se préoccupe de défendre plutôt que d’illustrer. Ainsi selon Kier
4 core, on ne peut opposer ce concept d’ironie qu’à celui que formulèrent les romantiques allemands. Rien de commun avec un Ren
2 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
5 ’est pourquoi les meilleurs contes du volume sont ceux dont la lenteur nous retient. Ainsi Sarah, Monsieur Hoog, qui atteign
3 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
6 . Ramuz (janvier 1932)c Il est remarquable que ceux dont la fonction serait d’exprimer notre civilisation, en un temps où
7 ieux ou convenables. Nous rechercherons désormais ceux qui savent dévisager notre condition la plus nue. « Alors on voit par
8 st pas jusqu’à son Antiquité qui ne coïncide avec celle du pays de Vaud : non pas la grecque, qui est scolaire — pour eux — m
9 fondu ces notions.) Le communisme ramuzien, c’est celui qu’établissent la mort, la peur, la maladie. Et la joie, ce point com
10 onvainc : le sens de la vénération, qui est aussi celui de la lenteur des choses. Cet art, le sujet des Signes parmi nous, pa
11 ique de Ramuz atteignit une autorité comparable à celle qui éclate dans cet ouvrage entièrement créé, entièrement « autorisé 
12 . D’où le reproche de puérilité que lui adressent ceux qui, par exemple, n’hésitent pas à prendre au sérieux une intrigue ro
13 es périodes qui « marquent » dans l’Histoire sont celles où la forme d’un mythe affleure, s’incarne et devient visible. Ce son
14 0-1910 fut « inactuelle » pour la grande masse de ceux qui la vécurent. c. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] C. F. Ramu
4 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
15 lèvera toujours à nouveau l’exemple de cette vie. Ceux qui traitent Goethe de bourgeois ne prouvent rien de plus que leur pr
16 olte chez ceux-là qui la crient, et la magie chez ceux qui vaticinent, ayant été moins loin que Goethe dans la domination de
17 humain. Et si tout cela reste absurde aux yeux de ceux pour qui seule compte certaine « originalité » dans l’ordre — au mieu
18 spiritualité facilement épurée, le mysticisme de celui qui, tout enfant, édifiait un autel à la Nature, trouvait son aliment
19 ellement vers une plénitude, pour un esprit comme celui de Goethe. « On a peur que son feu ne le consume », écrit un de ses a
20 si, comme chez Goethe, c’est une forme mystique, celle du terrible « Meurs et deviens ! », et s’il l’assume en connaissance
21 ilence de l’esprit, dans la région où seul accède celui qui sait préserver sa passion au sein d’une interminable patience. N’
22 p. La grandeur de Goethe est d’avoir su vieillir, celle de Rimbaud de s’y être refusé. Transportez la dialectique faustienne
23 ique. Et quels sont les plus grands Occidentaux ? Ceux qui ont incarné le choix le plus audacieux. Pascal choisit une fois p
24 ément libérateur du désespoir. La longue peine de celui « qui toujours s’est efforcé » a purifié le corps, et l’âme est prête
25 rs du réel. En cela il est romantique, comme tous ceux que leur violence et leur faiblesse précipitent vers des portes de so
26 gueil assumé, puis renié avec la même violence, —  celle dont il est écrit qu’elle force les portes du Royaume des Cieux. Il r
5 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932)
27 oses. Vers la fin, qui est émouvante, décider que ceux qui n’aimeront pas sont fermés à toute poésie à l’état sauvage — la v
6 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
28 t du mal où l’apologie de l’un équivaut presque à celle de l’autre. C’est là qu’éclate la violence des contraires. Pour tous
29 à qu’éclate la violence des contraires. Pour tous ceux qui ont l’audace de se maintenir dans une telle dialectique, il n’exi
30 es choix qui s’imposent avec une violence égale à celle de la tentation — c’est la même violence — dans chaque situation exis
31 e l’éveiller à la conscience. Le but de ce débat, celui de Kierkegaard, celui de Nietzsche, celui présentement de Jouhandeau,
32 cience. Le but de ce débat, celui de Kierkegaard, celui de Nietzsche, celui présentement de Jouhandeau, c’est de transcender
33 débat, celui de Kierkegaard, celui de Nietzsche, celui présentement de Jouhandeau, c’est de transcender la morale et ses can
7 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Cahier de revendications [Présentation] (décembre 1932)
34 olution française. Leur anticapitalisme n’est pas celui de la Troisième Internationale. Toutefois, la doctrine marxiste, en d
8 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
35 ent et demeurent des hommes. Il y a deux camps : ceux qui veulent en sortir, — et ceux qui voudraient bien continuer, ayant
36 y a deux camps : ceux qui veulent en sortir, — et ceux qui voudraient bien continuer, ayant certains intérêts dans l’affaire
37 e chose d’autre, dont la réalité échappe encore à ceux qui récitent Marx : une « utopie » sans doute, — du moins vraie celle
38 ginales18, ne peuvent manquer de déconcerter tous ceux qui n’imaginent de choix possible qu’entre un capitalisme plus ou moi
39 ion humaine ? Ni pour le mensonge d’hier, ni pour celui de demain nous ne verserons notre sang. Il y a une vérité qui domine
40 le21 où s’exprimaient des vues parfois proches de celles d’Esprit ou de Combat, il réduit l’aventure humaine à un déroulement
41 la même chose, c’est-à-dire qu’ils font pire que ceux qu’ils attaquent. Cela commence à se savoir. Ils promettent du pain,
42 antibourgeoises. Mais ils ne donnent pas de pain. Ceux qui ne promettent que du pain, finalement n’en donnent jamais. Nous a
43 ’idées en elles-mêmes justes et opportunes (comme celles , je le crois, de L’Ordre nouveau, de Combat ou d’Esprit) c’est une vi
44 ecevoir le pardon. Or il n’est de pardon que pour celui qui agit. On me dira sans doute que je me perds dans ma mystique ? Al
9 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril 1933)
45 de ceux-ci ». Charles-Albert Cingria est donc de ceux dont l’érudition, quitte à passer pour macaronique — comme elles le s
46 étonnant petit livre sur Pétrarque, venant après celle d’une Civilisation de Saint-Gall non moins remarquable, le met aux an
47 textes n’ont, en somme, aucun sens relativement à celui qui les cite, car alors où serait l’Impartialité ? Ces gens-là voudra
10 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)
48 Une connaissance du particulier qui introduise à celle de l’élémentaire ; qui soit donc le contraire de la recherche du pitt
11 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Deuxième Jour de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre 1933)
49 morale est évidente, il est doublement édifiant. Ceux qui ont aimé le Chemin de la Vie retrouveront ici l’atmosphère salubr
50 mystique. La force et le charme de ce roman sont ceux mêmes d’une jeunesse fruste, innocente jusque dans ses cruautés ; tou
12 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
51 est présence, et porte en soi sa justification. À ceux qui croient aux fatalités de l’Histoire, il faut dire simplement qu’e
52 qu’elles sont vraies pour eux-mêmes et pour tous ceux de leur espèce. On ne calcule pas avec la vie, mais avec des quantité
53 pas avec la vie, mais avec des quantités mortes. Ceux qui se vantent d’être calculables ont très probablement raison : c’es
54 ste. La position de Ramuz paraît assez voisine de celle de Berdiaev. Tous deux considèrent le marxisme comme l’aboutissement
13 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Procès, par Franz Kafka (mai 1934)
55 s, on le rend à la liberté. Toute l’histoire sera celle , non pas du procès, qui n’a jamais lieu, mais des préliminaires, des
14 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Paracelse, par Frédéric Gundolf (septembre 1935)
56 rationaliste, comme le veut le langage confus de ceux qui se croient cartésiens. Aussi a-t-on souvent tendance à le rejeter
57 chances. Et c’est une ère favorable qui s’ouvre, celle où l’esprit se remet à chercher ce qu’est l’homme, et quelle est sa m
15 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Recherches philosophiques (septembre 1935)
58 le philosophe n’aura plus d’autre possibilité que celle de « réaliser » la philosophie. Réaliser, c’est s’engager dans l’aven
59 . L’esprit pur s’évanouit. L’âge qui s’ouvre sera celui du spirituel décisif. La seule doctrine, ou pour mieux dire, la seule
16 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Lawrence et Brett par Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)
60 selon la définition évangélique, c’est justement celui qui « exige » de l’aide et auquel on vient en aide. Autrement, il ser
17 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
61 bre 1935)u C’est une entreprise incertaine que celle d’offrir à la curiosité moderne les témoignages écrits de la mystique
62 tte anthologie, sont souvent les plus hérétiques, celles aussi où l’hybris spirituelle se pare le mieux d’humilité dévote. Cec
18 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). « Le plus beau pays du monde » (octobre 1935)
63 ccorder bien davantage qu’ils n’en gardent et que ceux qui les prononcent n’en conçoivent. Pour vous le prouver, voici une a
64 la première apparence. L’erreur courante, qui est celle du libéral rationaliste, c’est de croire que la proposition « l’Angle
19 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sur l’esprit incarné (février 1936)
65 suivante : « La religion de l’esprit incarné est celle qui honore l’esprit en tant qu’il veut porter l’empreinte de certains
20 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936)
66 titres mystérieux ou pétard », disait Baudelaire. Celui d’Aron unit ces deux vertus, par une sorte d’ellipse tout à fait révé
67 — se posent toutes les questions « pratiques » ; celles qui passionnent les hommes d’action et qu’ils estiment purement techn
68 Comme le prouve toute l’histoire moderne, qui est celle des révolutions étranglées par l’État et sa police. Telles sont les b
21 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
69 et d’interrogation ne saurait être comparée qu’à celle de Pascal, de Dostoïevski et de Nietzsche. Aujourd’hui Kierkegaard es
70 oi seule, non la vertu, peut nous guérir. Quant à ceux qui le qualifient de « métaphysicien du néant », ils oublient de dire
71 dont ils lui prêtent ainsi le goût, est justement celui que Kierkegaard dénonce au cœur des systèmes qu’ils lui opposent. 3.
72 au en reviennent tous à la même question, qui est celle du sérieux dernier, de la prise au sérieux de la vérité. Du point de
22 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). L’Art poétique ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936)
73 iphrase, le sens « courant ». Dans cette affaire, celui qui sait où il va risque encore d’augmenter l’embarras, et de se fair
74 et abstraites qu’on le peut. Opération inverse de celle du poète : on s’arrête à l’acception neutre, la moins active, la plus
23 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une idée de Law (janvier 1937)
75 marque hardie : La victoire appartient toujours à celui qui a le dernier écu. On entretient en France une armée qui coûte 100
76 eau, au lieu que, dans le système actuel, on perd celui qu’on avait, sans profiter de celui qu’on a détruit si dispendieuseme
77 tuel, on perd celui qu’on avait, sans profiter de celui qu’on a détruit si dispendieusement. Compatriote de Law, M. Rickett s
78 entreprises n’étaient constamment traversées par celles d’une passion contraire, qui est l’honneur. Car il est clair que l’ho
79 a logique du capitalisme. Or, ce système étant de ceux qui ne se peuvent soutenir que si rien d’arbitraire ou d’humain ne vi
24 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). De la propriété capitaliste à la propriété humaine et Manifeste au service du personnalisme, par Emmanuel Mounier (février 1937)
80 ctrines catholiques les plus solides à cet égard, celles de Thomas d’Aquin et de Cajetan. On ne nous propose pas un « retour »
81 nt et hypocritement opposé à certain communisme — celui que redoutent les bourgeois, qui n’est pas celui de Staline… Mais si
82 celui que redoutent les bourgeois, qui n’est pas celui de Staline… Mais si vigoureuse que soit cette analyse — et si utile s
25 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
83 e en vérité ! Et la merveilleuse bibliothèque que celle qui rassemblerait tous les ouvrages analogues que, dans chaque sous-p
84 aux prises avec la solitude la plus désespérante, celle que lui crée l’indifférence tranquille et obstinée de ceux auprès des
85 lui crée l’indifférence tranquille et obstinée de ceux auprès desquels il devrait exercer sa mission. Ils ne veulent pas mêm
86 qu’ici qu’une seule expérience précise et utile : celle du loisir. Je m’aperçois que je ne savais plus, ou ne pouvais plus, «
87 ait quoi. Condition véritable de l’homme : il est celui qui agit dans l’attente. Il attend des révélations. C’est évident ! S
88 mot « homme » dans ce que j’écris ? Non seulement ceux d’ici ne comprendraient rien à ce que je fais, et ce serait assez nor
89 c’est concret. Je me dis que cette impression et celle de tout à l’heure s’excluent en fait. Mais je n’arrive plus du tout à
90 ge que bien des jeunes bourgeois ne l’imaginent : ceux qui voudraient « partir », se « libérer » et qui reculent pourtant de
26 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
91 n train de s’inventer différente. Elle n’aime que celui qui se moque d’elle et qui n’en fait qu’à ses façons. Elle aime les g
27 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au dossier d’une vieille querelle (novembre 1937)
92 u rationnel, on court le risque le plus onéreux : celui de laisser perdre le peu qui fut gagné par d’autres, et dont on vit.
28 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938)
93 concrétise une condition qui n’est pas seulement celle du prisonnier proprement dit, mais, peu ou prou, de chaque individu s
94 en masse de suspects, procès de tendance faits à ceux mêmes qui se taisent, etc., etc. ai. Rougemont Denis de, « [Compte
29 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Victoire à Waterloo, par Robert Aron (février 1938)
95 , qui par ailleurs compose bien d’autres thèmes : celui des îles, celui de la patrie perdue que Bonaparte cherche à se recrée
96 rs compose bien d’autres thèmes : celui des îles, celui de la patrie perdue que Bonaparte cherche à se recréer, celui du schi
97 patrie perdue que Bonaparte cherche à se recréer, celui du schizophrène qui « perd le sentiment », celui d’une société qu’il
98 celui du schizophrène qui « perd le sentiment », celui d’une société qu’il faut bâtir « à hauteur d’homme » et non pas à hau
30 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une révolution refoulée (juillet 1938)
99 frappant dans la France actuelle. (Au moins dans celle qui se manifeste.) Et les réformes obtenues apparaissent comme les ré
31 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Alice au pays des merveilles, par Lewis Carroll (août 1938)
100 it le problème de la version française du conte ; celle de René Bour me paraît scrupuleuse, encore que déparée ici ou là par
32 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Propos sur la religion, par Alain (avril 1939)
101 astiques » et de sa « méthode arriérée », qui est celle de l’autorité (p. 72). La « vraie foi », vous la trouverez donc aujou
102 par penser)… Comme toute sagesse qui se respecte, celle d’Alain ne peut pas tenir compte des données concrètes du christianis
103 ance des choses espérées ». Ce qu’un esprit comme celui d’Alain retient du catholicisme, c’est donc exactement ce que Kierkeg
104 oublie un peu, animée d’une méfiance étrange pour celui qui déclare ses valeurs, — en dehors de la politique, bien entendu.
33 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
105 déjà voisine de l’impuissance. Et il est vrai que celui qui cède à cet attrait superficiel que presque toutes les jolies femm
106 ouveau, du nouveau à tout prix, quel qu’il soit ? Celui qui cherche, c’est qu’il n’a pas ; mais peut-être aussi qu’il n’est p
107 n’a pas ; mais peut-être aussi qu’il n’est pas ? Celui qui a, vit de sa possession et ne l’abandonne pas pour l’incertain, —
34 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La Poésie scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre 1939)
108 . Tous ces poètes ont l’air plus authentiques que ceux que nous pensions connaître. Ils n’ont pas été restaurés par les aute
109 dans le dialecte d’un Claudel, parfois même dans celui de tel surréaliste. Mais notre monde est-il encore formulable en noms
35 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
110 al. « Les choses les plus importantes à dire sont celles que souvent je n’ai pas cru devoir dire — parce qu’elles me paraissai
111 l exigerait une discipline plus grande encore que celle de l’œuvre : il faudrait s’imposer un rythme égal et sans lacunes, un
112 autorité, et si j’en reconnaissais une, ce serait celle de l’Église » (donc de Rome). Allons donc ! Pour un protestant, ce di
113 t égard, il m’apparaît que la leçon de Gide, pour ceux de mon âge, est moins urgente dans l’ordre de l’éthique, que dans cel
114 moins urgente dans l’ordre de l’éthique, que dans celui de l’esthétique. C’est le maître-artisan de la langue, plus que l’imm
36 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Hommage à C. F. Ramuz (mai 1940)
115 mopolitisme non pas à la manière de Genève mais à celle des troubadours, voilà bien la constellation ramuzienne. Rien de plus
37 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
116 eul de ces entretiens, j’ai pris des notes. C’est celui du 20 juin. J’avais eu l’impression ce jour-là que Gide passait la pr
117 ges qu’il se sentait le plus incapable d’écrire : ceux d’un Marcel Aymé, d’un Simenon.) À Berne, pendant un déjeuner, il s’e
118 eligion. Le vrai croyant demain, ne sera-t-il pas celui qui osera dire : « Je ne crois pas ! » quand l’État contre l’homme in
38 1957, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La découverte du temps ou l’aventure occidentale (mars 1957)
119 ent ne pas voir qu’il serait intimement lié, chez ceux qui l’éprouveraient, au sens de la personne ? Presque toutes les cult
120 s rythmes et par des archétypes qui s’accordent à ceux de l’âme. Ainsi le rêve universel du temps cyclique et du retour sans
121 re la dictature du temps, n’est effectif que pour celui qui croit « que Dieu peut tout à tout instant », ainsi que l’écrit Ki
122 rs des choses humaines ressenti comme semblable à celui des saisons, de la végétation ou des étoiles. Et peut-être faut-il ra
123 isme à peine voilé : il y a l’Histoire de Dieu et celle des hommes, et si la première intervient dans la seconde par des acte
124 s loin, non pas dans le sens du risque, mais dans celui des normes. C’est une vision réduite et limitée de l’Histoire qui lui
125 ique : « sous Ponce Pilate », mais il se tait sur celle du Jugement dernier, « car nous ne savons ni le jour ni l’heure ». Et
126 dous paraît alors moins éloignée de la vérité que celle du Moyen Âge « chrétien ». Il en résulte une suite de conséquences qu
127 d’exemples et de leçons n’a d’autre autorité que celle d’un précepteur. Ses « lois » ne sont encore que celles de la morale,
128 d’un précepteur. Ses « lois » ne sont encore que celles de la morale, et sa réalité celle d’un discours. Mais l’Histoire aujo
129 ont encore que celles de la morale, et sa réalité celle d’un discours. Mais l’Histoire aujourd’hui n’est plus un conte, elle
130 assé, mais flux irrésistible entraînant à la fois ceux qui lui cèdent et ceux qui lui résistent — peut-on la distinguer enco
131 tible entraînant à la fois ceux qui lui cèdent et ceux qui lui résistent — peut-on la distinguer encore du temps lui-même ?
132 rouve un alibi. L’Évolution fatale est en réalité celle que l’on voudrait imposer. Les communistes affirment qu’ils sont les
133 refuse d’affronter cette situation béante qui fut celle des premiers chrétiens, mais elle en reste tributaire — et c’est pour
134 passé » ont rarement justifié d’autres délits que ceux de la routine. L’Histoire-devenir, qui est une conjuration du temps,
39 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
135 is peut orienter la conscience de quelques-uns de ceux qui la feront demain. L’essentiel du dialogue nécessaire et désormais
136 religion de Zarathoustra nommait les Fravartis, «  celles qui ont choisi » (c’est-à-dire choisi de combattre pour venir en aide
137 tion de leur accession à leur vrai moi spirituel, celui qui doit ressusciter en corps glorieux. Védantistes, vishnouites et s
138 ndividualité après la mort ? Nagasena répondit : Celui qui a péché reprend une individualité, mais non un être pur. — Ô Naga
139 st, au moment présent, ta physionomie originelle, celle que tu avais avant même d’être né.72 » Par où nous rejoignons un cert
140 n’a un plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’il aime. » Se sacrifier pour l’autre aimé, c’est d’abord sacrifier
141 restre et temporel à la vocation de l’amour. Mais celui qui se hait de cette manière ne peut pas aimer le prochain : il ne pe
142 sche n’écrit pas sans raison : « Il faut craindre celui qui se hait lui-même, car nous serons les victimes de sa colère et de
143 hétypes : ainsi la dualité ego-vrai moi y devient celle de l’âme et de son ange. Pour situer dans son vrai climat spirituel l
144 tant née du même amour qui m’a créé. « (Dieu) est celui qui dans chaque être aimé se manifeste au regard de chaque amant… car
145 serve que les plus parfaits amants mystiques sont ceux qui aiment Dieu simultanément pour lui-même et pour eux-mêmes, parce
146 ore, compagnons de Dante ; ainsi en a-t-il été de celle qui apparut à Ibn Arabi, à la Mekke, comme figure de la Sophia divine
147 une expérience du divin… Mais l’amour parfait est celui dont l’objet n’est pas limité. C’est cet amour qui est l’amour pur, l
148 stacle à son progrès spirituel87 ». Et encore : «  Celui qui cherche l’amour dans l’espoir d’une jouissance est la victime du
149 es « impudiques » et les « infâmes », contre tous ceux « qui se sont livrés à l’impureté, selon les convoitises de leur cœur
150 dans les upanishads : La vie n’a servi de rien à celui qui quitte ce monde sans avoir réalisé son propre monde intérieur. El
151 monte le mal par le bien », dit le Bouddha. « Que ceux qui me calomnient, me nuisent, me raillent, et tous les autres, obtie
152 vérité sur l’amour est immédiatement reconnue par celui qui s’est mis en quête d’un savoir de l’amour qu’il vit. N’importe qu
153 n pourrait écrire tout un livre. (Mais si c’était celui que je suis en train d’écrire ? Et qui, précisément, ici, touche à sa
154 sens réel de l’aventure échappe à la majorité de ceux qu’elle entraîne. Et il est vrai qu’on ne saurait guère le concevoir
155 e savoir. La doctrine qui peut devenir vraie sera celle que nous choisirons, en vérité vécue de conscience et d’action. Les r
156 s les raisons d’être des uniques. Or ce choix est celui de l’amour, de la connaissance par l’amour, car tout ce qui existe es
157 « narcissisme », et qui n’est tel qu’aux yeux de celui qui nie l’âme ; mais alors, d’où viendrait cet amour, à qui irait-il