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taire, définie par la loi, par son astre. L’homme
chrétien
au contraire, l’homme qui doit être surpassé, vit dans la démesure, e
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e péché est la mesure du démesuré, et que pour le
chrétien
il n’est pas d’autre grandeur ». Ainsi le chrétien existe en tant que
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hrétien il n’est pas d’autre grandeur ». Ainsi le
chrétien
existe en tant que le péché crée une tension entre lui et Dieu. Mais
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la conversion qui figure l’acte par excellence du
chrétien
, hors duquel il n’est pour lui ni mesure, ni grandeur, ni forme, mais
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e « l’arrière-monde » et le rejette, en ceci plus
chrétienne
, plus tragique que l’époque romantique (Nietzsche plus chrétien que s
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tragique que l’époque romantique (Nietzsche plus
chrétien
que son idée du christianisme). Plus goethéenne aussi. Mais gardons-n
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autres points de vision qu’humains. La révélation
chrétienne
déborde notre condition, si elle la comble par ailleurs. Ce critère d
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Jouhandeau est-elle très catholique, ou même très
chrétienne
? La dialectique paulinienne postule que bien et mal appartiennent au
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s un équilibre final, morne réplique du millénium
chrétien
. Les autres, avec Proudhon, refusent toute synthèse, toute solution m
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nner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi
chrétienne
où je veux être, de ce suprême « choix » qui ne vient pas de moi, mai
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opposition cosmique du monde marxiste et du monde
chrétien
. Ramuz fait au communisme certains reproches que d’autres ont déjà fo
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e est l’aveu de son choix. Mais Berdiaev parle en
chrétien
, et Ramuz ne veut encore parler qu’en homme. Est-ce possible ? Et peu
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peut aussi bien se faire dans l’immanence. La foi
chrétienne
dépasse-t-elle vraiment l’homme ? N’est-elle pas bien plutôt ce qui l
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’angoisse même. Est-ce pur hasard si la théologie
chrétienne
rend compte de presque toutes les situations de ce livre ? Cette Loi
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els révolutionnaires, qu’ils soient humanistes ou
chrétiens
, marxistes ou personnalistes. Désormais, la philosophie cessera d’êtr
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alors de savoir s’il existe une mystique vraiment
chrétienne
, une mystique qui ne soit pas cette « transgression » et cet oubli de
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x intérêts politiques) évoque précisément pour un
chrétien
l’opposition de Pilate et des docteurs nationalistes juifs qui criaie
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hraseurs ou de braves gens se réclament de la foi
chrétienne
— « chose inquiète, inquiétante », disait Luther — il a voulu poser h
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e, la vocation de l’homme, la charité cosmique du
chrétien
(identiquement), c’est alors d’embrasser d’un seul geste, de réunir,
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— et si utile sa lecture pour tous les possédants
chrétiens
— elle ne revêt sa signification totale que dans l’ensemble de la con
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mot « foi ». Je voudrais au moins l’indiquer. Un
chrétien
sait que sa foi n’est nullement le contraire du doute intellectuel, m
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le pense aussi. (Voyez le racisme.) Mais pour le
chrétien
, « la foi est la substance des choses espérées ». Ce qu’un esprit com
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s rencontré que des hommes « religieux », non des
chrétiens
vivant selon la foi et capables de lui faire pressentir que ses obser
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’à quel point l’« antichristianisme » de Gide est
chrétien
dans ses déterminations ? Je crois qu’on s’est trop laissé prendre à
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e, hérité malgré tout de cette première éducation
chrétienne
, l’a mis en garde contre certaines altérations, les plus fréquentes,
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consiste à se délivrer de cela même que certains
chrétiens
désireraient lui « révéler ». Le problème de la conversion devient po
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« Je ne suis ni protestant ni catholique, je suis
chrétien
tout simplement. » Position caractéristique du protestantisme libéral
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Kierkegaard, lui aussi, répétait : je ne suis pas
chrétien
. Mais c’était par désir de sauver une conception pure de la foi, dont
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’est qu’apparent. Qu’on n’oublie pas sa formation
chrétienne
; ses lectures prolongées et sans cesse renouvelées de l’Écriture ; s
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on que dans ce drame. Ainsi, devenir ou redevenir
chrétien
, ne pouvait signifier pour lui que la sainteté, non l’accueil du myst
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Un saint privé de foi autant que de religion, ni
chrétien
ni hindou, sans mystique, ni mystère ? Ne serait-il pas un homme tout
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ait, déduisait, s’émouvait… Peu d’écrivains, même
chrétiens
, nous ont montré pareil amour pour l’Évangile, et cela jusque dans le
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explicable sans lui. (Je ne dis pas qu’elle soit
chrétienne
pour autant.) Gide était individualiste. Savons-nous encore mesurer l
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près sa mort, dans notre siècle. Elles ne sont ni
chrétiennes
ni simplement honnêtes. « Le Seigneur seul connaît les siens », dit l
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connaît les siens », dit l’Écriture : si l’on est
chrétien
, qu’on croie cela, laissant aux incroyants le droit de mieux savoir.
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l’Europe.) Touchée en premier lieu par le message
chrétien
, l’humanité occidentale a dû trouver les moyens de l’accepter progres
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et d’y adapter ses conceptions. Pour les premiers
chrétiens
, ce qui rend supportable l’idée d’un temps vidé de rythmes et de myth
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ns éloignée de la vérité que celle du Moyen Âge «
chrétien
». Il en résulte une suite de conséquences qui jouent en fait — mais
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oppement normal et la suite obligée de l’attitude
chrétienne
devant le temps ? Notre époque aurait-elle simplement l’esprit « plus
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cette situation béante qui fut celle des premiers
chrétiens
, mais elle en reste tributaire — et c’est pourquoi l’Orient ne produi
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se vident au Japon. (Mais il y a beaucoup plus de
chrétiens
japonais que de sectateurs du Dr Suzuki en Amérique.) L’Occident déco
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tronc abrahamique, d’où sont issus les juifs, les
chrétiens
, et l’islam. Que serait l’Ange pour nos psychologues ? Une projection
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libérer du phénomène individuel au lieu que l’âme
chrétienne
doit le transfigurer, — d’où la « résurrection de la chair ». Il en v
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et qu’on peut appeler l’enstase. Et les mystiques
chrétiens
cherchent l’extase. Quant aux bouddhistes zen, on dirait qu’ils s’en
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ns face à l’Un tout-transcendant.71 » (Ce qui est
chrétien
.) Le même Chang Chen-Chi qui cite ce koan : Parfois, j’arrache la pe
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ous n’invoquerons ici que les seconds. L’école
chrétienne
Dans une vue chrétienne de l’homme, l’amour de soi est le rapport
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es seconds. L’école chrétienne Dans une vue
chrétienne
de l’homme, l’amour de soi est le rapport positif entre l’individu et
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même : « Dieu nous a aimés le premier. » Pour le
chrétien
, c’est parce que Dieu, qui est Amour, est un Dieu personnel, dans sa
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a personne. Si la plus haute valeur de l’Occident
chrétien
n’est pas la connaissance détachée mais le sacrifice personnel, et si
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al, le sublime, et la problématique de l’Occident
chrétien
. Il conditionne aussi les déviations de l’amour et les formes particu
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s de l’homme et de l’amour homologues aux notions
chrétiennes
, mais comme transposées terme à terme d’un degré vers le « ciel » des
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a que le Soi de l’Inde n’est pas le vrai Dieu des
chrétiens
, qui est personnel. On connaît les définitions. Mais je retrouve ici