1
Existenzphilosophie » et son extrême conséquence.
Dans
la mesure même où Kassner se montre disciple de Kierkegaard, sa pensé
2
rets plutôt que sur des formules explicites. Même
dans
son essai le plus discursif, relativement, celui qui donne son titre
3
au contraire, l’homme qui doit être surpassé, vit
dans
la démesure, et lorsqu’il « veut prendre mesure de lui-même, il se se
4
endons que pour lui, penser n’est pas se débattre
dans
ses contradictions personnelles, parlementarisme intérieur qui nous m
5
t son être spirituel des faits nouveaux et vrais,
dans
un certain style. Car il n’est point de vérité sans forme. Quelques p
6
e ne saurait être comprise à moins d’être recréée
dans
sa forme — ce dont certaine clarté dispense le lecteur. On pourrait d
7
il réfute ses adversaires — Freud en particulier,
dans
Christ et l’âme du monde — mais bien plutôt qu’à force d’approfondir
8
les ruine intérieurement ; ou encore les dissout
dans
une réalité plus absolue. Telle est la forme des dialogues où culmine
9
1. Obscurité : Kassner ne pose pas les problèmes
dans
nos catégories psychologiques. Il prend tout par des biais qui nous s
10
ssou (novembre 1931)b Quelque chose d’espagnol
dans
la démarche ; un tour qui ferait penser aux conteurs de la fin du xvi
11
er aux conteurs de la fin du xviiie ; des sujets
dans
le goût allemand, tels sont les éléments qui composent non sans parad
12
cœur humain découvrant son impuissance à susciter
dans
le monde l’amour dont il aurait besoin, qu’il imagine et dont il meur
13
te à ne pas se rendre compte de ce qu’ils vivent.
Dans
quelques-uns des plus significatifs de ces récits (Dieu et le sommeil
14
cueil de contes romantiques, cas tout à fait rare
dans
la littérature française, et qui comporte en soi quelque chose de déc
15
rtant d’un tel livre me paraît résider avant tout
dans
l’ordre des faits qu’il met en jeu, dans la problématique qu’il parvi
16
ant tout dans l’ordre des faits qu’il met en jeu,
dans
la problématique qu’il parvient à susciter au cours de ces brèves ima
17
sition trop romantique que d’avoir cru distinguer
dans
ces œuvres je ne sais quelle complaisance qui les faisait éviter d’in
18
is ni d’original, mais au contraire nous plongent
dans
l’humiliation, dans l’effroi ou dans la violence ? Le temps vient cep
19
is au contraire nous plongent dans l’humiliation,
dans
l’effroi ou dans la violence ? Le temps vient cependant où la métaphy
20
ous plongent dans l’humiliation, dans l’effroi ou
dans
la violence ? Le temps vient cependant où la métaphysique se posera o
21
e le grand, c’est-à-dire on voit paraître l’homme
dans
sa grandeur, c’est-à-dire dans l’élémentaire : un être qui est nu, qu
22
t paraître l’homme dans sa grandeur, c’est-à-dire
dans
l’élémentaire : un être qui est nu, qui a froid, qui a faim, qui a ét
23
utionnaire, parce que trop radical, trop enraciné
dans
l’élémentaire ; élaborant son œuvre à un niveau d’où bourgeoisie et r
24
. Regarde, tout y tient ensemble fortement, comme
dans
le tableau d’un grand peintre ». Ah ! la grandeur de ce peuple ramuzi
25
! la grandeur de ce peuple ramuzien, qui se meut
dans
je ne sais quelle lourdeur « originale » et unanime, en communion ave
26
ême langage, qu’ils l’inscrivent sur le papier ou
dans
la terre. Un tel sens de la communauté put induire certains à parler
27
re qu’aux racines de l’élémentaire », écrivait-il
dans
ses Six Cahiers. Parlons plutôt de son « communisme », nullement coll
28
volte, la guerre et la mortalité. Caille s’avance
dans
la journée, et l’angoisse autour de lui grandit. De partout l’orage s
29
ît bien qu’on n’est pas morts ! » Le monde renaît
dans
une soirée pure et le baiser d’un couple heureux. Rarement la forme a
30
eignit une autorité comparable à celle qui éclate
dans
cet ouvrage entièrement créé, entièrement « autorisé ». Art, on le sa
31
peu à peu on ne sait quelle puissance naturelle,
dans
sa fascinante et grandiose monotonie. Art dont la mesure ne doit pas
32
nie. Art dont la mesure ne doit pas être cherchée
dans
le pittoresque, ni dans l’ingéniosité, ni dans l’harmonie de sons, ma
33
ne doit pas être cherchée dans le pittoresque, ni
dans
l’ingéniosité, ni dans l’harmonie de sons, mais bien dans la pesée. T
34
ée dans le pittoresque, ni dans l’ingéniosité, ni
dans
l’harmonie de sons, mais bien dans la pesée. Tous les procédés ramuzi
35
ngéniosité, ni dans l’harmonie de sons, mais bien
dans
la pesée. Tous les procédés ramuziens, juxtapositions brutales, inter
36
e avec cette lenteur qu’elle impose, nous replace
dans
la vision grande et efficace des choses les plus simples. Mais il fau
37
orme ; l’actualise — la fait acte — en l’arrêtant
dans
cette forme et lui donnant une date. Les périodes qui « marquent » da
38
i donnant une date. Les périodes qui « marquent »
dans
l’Histoire sont celles où la forme d’un mythe affleure, s’incarne et
39
se. Or toute crise est un jugement6, — un « arrêt
dans
une forme ». Cela se voit par l’étymologie. Aussi, par le passage à l
40
réussite couvrait. Où va notre or, en réalité ? (
Dans
quelle direction principale.) Où tend notre action centuplée par les
41
es grossières. Peut-être voit-on mieux maintenant
dans
quel esprit Ramuz les pose, et que précisément c’est l’esprit de ces
42
e poète en tout temps a le pouvoir de le susciter
dans
son œuvre, comme le mystique dans sa prière. Et c’est pourquoi le poè
43
de le susciter dans son œuvre, comme le mystique
dans
sa prière. Et c’est pourquoi le poète, Ramuz, l’homme qui vit concrèt
44
vit concrètement les grands mythes et les réalise
dans
sa vision, cet homme sera toujours en puissance d’aujourd’hui, enraci
45
en puissance d’aujourd’hui, enraciné profondément
dans
une permanente actualité. 3. « Travail », dans Aujourd’hui, 29 octo
46
dans une permanente actualité. 3. « Travail »,
dans
Aujourd’hui, 29 octobre 1931. 4. Le populisme est d’après le peuple.
47
état de crise ; et il n’y a de réalité que par et
dans
la crise… 7. On pourrait soutenir que l’époque 1900-1910 fut « inact
48
sans tension ni grandeur : ils ne savent pas voir
dans
la sagesse faustienne qu’elle est surtout une défense contre le Démon
49
x qui vaticinent, ayant été moins loin que Goethe
dans
la domination des mystères. Ainsi se réclament-ils de Rimbaud. Peut-ê
50
is renonce à la magie, et se tait. Goethe, initié
dans
sa jeunesse, commence d’écrire vers ce temps, mais, la fièvre tombée,
51
autres choses un écrivain, et se soucia de l’être
dans
la mesure seulement où il portait en tous les domaines de son activit
52
ait dire maintenant, ce qui ne cesse de provoquer
dans
notre esprit l’étonnement du premier regard, c’est la similitude de f
53
similitude essentielle, hors du temps, qui paraît
dans
ces deux expériences, à mesure qu’on les abstrait de toute la littéra
54
ré Goethe autant que Rimbaud, mais, croyons-nous,
dans
leur habitus individuel bien plus que dans leur commune grandeur. Seu
55
-nous, dans leur habitus individuel bien plus que
dans
leur commune grandeur. Seule la croyance en une analogie universelle
56
ux pour qui seule compte certaine « originalité »
dans
l’ordre — au mieux — esthétique, je ne m’en étonnerai point. Il s’agi
57
rètes » comme parle Jérôme Cardan, l’on en trouve
dans
toutes ses œuvres assez de signes irrévocables pour n’avoir plus beso
58
fervente Mlle de Klettenberg. Mais bien plus que
dans
une spiritualité facilement épurée, le mysticisme de celui qui, tout
59
ifiait un autel à la Nature, trouvait son aliment
dans
une méditation, renouvelée des rose-croix, et qui le porta même à que
60
lectures de son adolescence, figurent bel et bien
dans
son évolution une de ces crises où l’être spirituel découvre sa forme
61
ments inquiétants qui gouvernent trop puissamment
dans
son âme » qu’il appelle les arts d’une magie maîtrisée, c’est-à-dire
62
aysement spirituel, de la connaissance ésotérique
dans
ce qu’elle peut avoir de purement « étrange » ont à peine enfiévré le
63
que spéculation extra-terrestre, peut s’intégrer
dans
l’équilibre humain. Incident décisif qui figure en raccourci tout le
64
s cette maladie, et la convalescence, ont éveillé
dans
son esprit les premières tentations créatrices. À l’origine de son œu
65
ême à double effet. Qu’y a-t-il de plus agissant,
dans
une œuvre marquée du signe de la maturité, que cette présence rayonna
66
ession. C’est pourquoi je l’éprouve plus vivement
dans
certains passages des Affinités électives, d’une apparente platitude,
67
d’une apparente platitude, mais translucide, que
dans
le Conte du Serpent Vert, trop visiblement ésotérique. Équilibre si p
68
elles. Le silence mûrit à la faveur du secret, et
dans
la profondeur, des conceptions s’opèrent. C’est ainsi que la magie re
69
de fécondation spirituelle par où l’homme pénètre
dans
la réalité mystique. Et cet acte ne peut se produire que dans le plus
70
ité mystique. Et cet acte ne peut se produire que
dans
le plus profond silence de l’esprit, dans la région où seul accède ce
71
ire que dans le plus profond silence de l’esprit,
dans
la région où seul accède celui qui sait préserver sa passion au sein
72
contient l’élément pur, mais aussi l’être sombre
dans
le mystère de la fureur ». Cette complexe dialectique de la magie, Go
73
Goethe lui-même l’a stylisée en symboles concrets
dans
le Faust, œuvre longue comme sa vie de créateur exactement, et à tel
74
C’est tout le drame secret de l’œuvre qui s’avoue
dans
ce cri : chaque fois que Goethe invoque la catégorie sacrée de l’huma
75
». Les grandes entités symboliques l’accueillent
dans
leur harmonie : c’est la « grande Magie » que Faust enfin rejoint dan
76
c’est la « grande Magie » que Faust enfin rejoint
dans
la pleine possession de ses forces et l’assurance du regard. L’âme, p
77
uille » par l’effort aveuglant de la vie, pénètre
dans
le Nouveau Jour et contemple l’Indescriptible. Si Faust est le drame
78
tre refusé. Transportez la dialectique faustienne
dans
la vie d’un être jeune et libre encore de toute contrainte sociale, c
79
cond Rimbaud est vraiment le même que le premier,
dans
une phase plus « réalisée ». L’homme moderne est peu fait pour compre
80
our des paroles comme « Si ton œil te fait tomber
dans
le péché, arrache-le et jette-le loin de toi ». Mais Rimbaud est d’un
81
up d’hommes de devenir un mythe à force de pureté
dans
la réalisation de leur destin. Rimbaud est notre mythe occidental : m
82
e de croix, qui sont la marque même de la réalité
dans
une conscience occidentale. Supprimez l’un des termes, et la vie se d
83
s audacieux. Pascal choisit une fois pour toutes,
dans
une crise lucide, au sein d’un vertige total. Rimbaud choisit dans un
84
cide, au sein d’un vertige total. Rimbaud choisit
dans
une crise instinctive qui ressemble à la chute soudaine de l’ivresse
85
oncement, le deuxième temps de cette dialectique,
dans
un mouvement que sa violence rend unique : c’est qu’ils reviennent to
86
lenteur. Il avance ainsi pas à pas, l’âme tendue
dans
une puissante circonspection, pendant soixante ans, sans jamais s’aba
87
il gratifie le pauvre Eckermann. Je ne puis voir
dans
ces façons que la distraction souveraine d’une âme tout occupée à dom
88
u qui rend invisible. ⁂ Cette similitude de forme
dans
le cours de la magie chez Goethe et chez Rimbaud, et d’autre part le
89
le contraste absolu des rythmes, vont se traduire
dans
la similitude des conclusions éthiques et dans la divergence des réal
90
re dans la similitude des conclusions éthiques et
dans
la divergence des réalisations littéraires. « Bon esprit, prends gard
91
l pathétique, mais quel écho n’eût-il pas éveillé
dans
l’âme du jeune ministre de 32 ans, adonné vers ce temps au plus dur e
92
est allé jusqu’à la délivrance consciente. Il y a
dans
tout désespoir à la fois l’angoisse de la catastrophe et la secrète,
93
ération. Impossible d’isoler ces deux composantes
dans
l’aventure rimbaldienne. Mais chez Goethe, c’est la longueur du temps
94
qui est supérieur. C’est pourquoi l’on fait bien,
dans
la vie ordinaire, de garder ces choses-là pour soi et de n’en découvr
95
isque le christianisme affirme que l’éternité est
dans
l’instant : Aeternitas non est tempus sine fine, sed nunc stans). Ell
96
ps nous pressent de toutes parts au choix, jusque
dans
nos admirations, nous pressent d’affecter toute chose, même spirituel
97
oefficient d’utilité. En ce jour de février 1932,
dans
ce Francfort en proie au Carnaval et à l’angoisse, ce n’est pas moi q
98
oisie dont je viens d’admirer les trésors patinés
dans
la haute demeure familiale des Goethe. Aujourd’hui… Un immense gliss
99
étournant de Goethe. Mais prenons garde de tomber
dans
un conformisme à rebours, victimes de valeurs sentimentales héritées
100
que jamais, il faudrait s’appliquer à distinguer
dans
ce vertige la réelle puissance d’une voix volontairement assourdie. L
101
pessimiste, s’accorde mal avec l’impénitente foi
dans
le genre humain que M. Duhamel ne cesse d’entretenir17. Ce malaise da
102
ue M. Duhamel ne cesse d’entretenir17. Ce malaise
dans
l’expression traduit d’ailleurs une équivoque foncière et qui porte s
103
rtes veut être honnête, se complaire expressément
dans
une hargne tempérée de badinage. C’est à la fois trop et trop peu. Ca
104
bertaires, enraye la circulation, « mais traverse
dans
les clous ». 16. « La ménagère aux mains cuites qui raccommode ses
105
ling, et adapté, voire recréé par Jacques Valette
dans
une langue insolite et touchante, ni petit nègre, ni bêtifiante, d’un
106
des cris de joie. Les enfants comprendront-ils ?
Dans
la mesure seulement où le plan de dépoétisation de leur monde confié
107
ce, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)g Si
dans
tous les écrits de notre temps il est question de bien, de mal, de vi
108
rtu : dépassement. Jouhandeau à son tour se place
dans
ces marches extrêmes du bien et du mal où l’apologie de l’un équivaut
109
. Pour tous ceux qui ont l’audace de se maintenir
dans
une telle dialectique, il n’existe pas un choix préalable à la tentat
110
celle de la tentation — c’est la même violence —
dans
chaque situation existentielle. En sorte qu’il n’est pas de préférenc
111
re facile, accordée au Bien par exemple, mais que
dans
chaque instant de l’existence le mal et le bien conservent toutes leu
112
u’une intensité ou une pureté toujours plus folle
dans
le bien comme dans le mal. « Je mettrais volontiers dans le même sac
113
une pureté toujours plus folle dans le bien comme
dans
le mal. « Je mettrais volontiers dans le même sac honnêtes et malhonn
114
bien comme dans le mal. « Je mettrais volontiers
dans
le même sac honnêtes et malhonnêtes gens, mais non pas le généreux av
115
puis le péché et le pardon. Et la grâce est déjà
dans
l’œil qui sait voir le péché au sein du mal et du bien à la fois. « M
116
revendications constructives, révèlent peut-être,
dans
leur diversité, les premières lignes de force d’une nouvelle révoluti
117
objectifs respectifs sont communs… Déjà s’affirme
dans
l’attitude de tous ces groupes un véritable acte de présence à la mis
118
définir un front unique, fût-il provisoire. C’est
dans
cette vue qu’ont été réunies — rapidement car tout nous presse — les
119
ns choisi de vivre — telle est notre révolution —
dans
un monde qui nous préparait pour autre chose, dans une société organi
120
ans un monde qui nous préparait pour autre chose,
dans
une société organisée (et mal) contre les « risques-vie », livrée aux
121
us voulons rendre inconfortable, inadmissible, et
dans
toute l’urgence du terme : actuelle. Il y va de la qualité même de no
122
fondamental de toute « existence » se concrétise
dans
une « nécessité » révolutionnaire dont l’ampleur est sans précédent.
123
me de conflits d’intérêts. Mais pour nous, entrés
dans
la vie sous le coup d’une menace de faillite planétaire, il ne peut s
124
oudraient bien continuer, ayant certains intérêts
dans
l’affaire. Entre eux, la masse des braves gens persuadés qu’après tou
125
et avides. Et maintenant, c’est vous qui glissez
dans
l’angoisse. Vous et vos maîtres. Bientôt vous chercherez des équipes
126
e toute résistance interne, de cela justement que
dans
le désordre régnant, nous détestons de toute la force de notre âme :
127
lasses, ce pragmatisme, cet acte de foi optimiste
dans
le cours « dialectique » de l’Histoire, qui caractérisent la position
128
ne dialectique ternaire ; ils placent leur espoir
dans
l’avènement de synthèses successives, acheminant l’espèce vers un équ
129
xactement l’opposition de Kierkegaard et de Hegel
dans
le domaine religieux. Elle traduira demain l’opposition des nations c
130
e de ces créations pseudo-mystiques qui pullulent
dans
un monde athée. Quelle que soit d’ailleurs la conception historique q
131
t nous le faire croire. Une révolution n’agit pas
dans
le vide, mais contre quelque chose : elle se fera contre ces faits. E
132
rique à trois temps est une arbitraire projection
dans
les choses d’un mécanisme de « l’intelligence-outil ». Théorie dont l
133
rie dont le fatalisme interne reparaît sans cesse
dans
les propos des marxistes les plus émancipés, les moins « mécanistes »
134
tels. Et comme le marquait récemment T. S. Eliot,
dans
un article21 où s’exprimaient des vues parfois proches de celles d’Es
135
nt, Lénine réussit une révolution d’intellectuels
dans
un pays qui compte à cette époque moins de 3 millions d’ouvriers sur
136
plus souvent verbale, électorale ; elle n’est pas
dans
leur doctrine constructive. Elle se fonde sur des apparences, voire s
137
ous. L’Ordre nouveau, Combat, Esprit, travaillent
dans
la ligne des forces révolutionnaires profondes de la France. Cette ré
138
’est la révolte jacobine, c’est la révolte de 89,
dans
ce qu’elle garde de valable et de dynamique ; c’est dès à présent le
139
nt le désordre établi. Mais nous allons plus loin
dans
la critique de ce désordre : jusqu’à ce point où le marxisme, révélan
140
asse que nous devons sauver, c’est l’homme menacé
dans
son intégrité. Sauver l’homme, ce n’est pas sauver des consommateurs.
141
t qui est la seule chose que les hommes éprouvent
dans
le fond de leur être. Il faut derrière ces idées une masse volontaire
142
tuer, parce que ce ne serait pas crever bassement
dans
la haine, mais ce serait un acte enfin dans lequel je posséderais tou
143
ement dans la haine, mais ce serait un acte enfin
dans
lequel je posséderais toute ma vie, d’un seul coup éclatant. Je n’ai
144
i qui agit. On me dira sans doute que je me perds
dans
ma mystique ? Allez, vous ne vous retrouvez que trop bien dans les vô
145
que ? Allez, vous ne vous retrouvez que trop bien
dans
les vôtres ! Déjà les hommes le pressentent : il n’y a rien d’autre à
146
re à attendre que cette force surhumaine d’entrer
dans
l’Ordre de la Pauvreté, qui vaincra toutes les révolutions — après le
147
Présence), en Espagne, en Hollande, en Irlande et
dans
les pays latins de l’Amérique, cette « troisième force », anticapital
148
on systématique du vrai conflit nécessité-liberté
dans
la mesure où elle existe en sol et dans sa durée propre, comme un 3e
149
é-liberté dans la mesure où elle existe en sol et
dans
sa durée propre, comme un 3e terme, en réalité, supprime l’un des deu
150
la vie de caserne acceptable » ? (Roland de Pury,
dans
Hic et Nunc , Paris, n° 1). j. Rougemont Denis de, « À prendre ou
151
r en même temps le restaurateur du cicéronianisme
dans
tout ce que l’officialité moderne en représente — l’éloquence, l’érud
152
ien nous faire croire qu’un texte est intéressant
dans
la mesure même où il est dépourvu de pittoresque, c’est-à-dire, dans
153
où il est dépourvu de pittoresque, c’est-à-dire,
dans
ce cas, de traits humains révélateurs, ce qui est tout de même aller
154
actuelle » et multiple, ses incidences fréquentes
dans
les problèmes du temps et de tous les temps : la musique occidentale,
155
ale, les méfaits de Cicéron, le commerce des vins
dans
la vallée du Rhône, la marche en montagne, le romantisme, le national
156
, un peu précieuses, il jette l’esprit du lecteur
dans
le vif d’un sujet, et loin d’exploiter l’avantage de cette surprise,
157
ce livre est abondamment orné permettra de goûter
dans
le détail ce que l’on vient de louer dans l’ensemble. C’est la même p
158
goûter dans le détail ce que l’on vient de louer
dans
l’ensemble. C’est la même précision savoureuse dans le rendu de l’esp
159
ns l’ensemble. C’est la même précision savoureuse
dans
le rendu de l’esprit d’un texte, mais cela toujours grâce à des inven
160
’est-à-dire sur ce qu’il y a de plus significatif
dans
un écrit « signé ». 24. Et qui d’ailleurs n’exclut pas de petites f
161
le niveau d’une certaine presse. Si l’on ne voit
dans
l’auteur d’Adam et Ève qu’une sorte de folkloriste, il faudra considé
162
qu’ailleurs, sa pensée ; on y voit de tout près,
dans
l’intimité d’une chambre, comment sa pensée marche, insiste, souffre.
163
arche, insiste, souffre. Et cela ne se passe plus
dans
le canton de Vaud, mais dans le domaine propre de Ramuz qui est l’élé
164
ela ne se passe plus dans le canton de Vaud, mais
dans
le domaine propre de Ramuz qui est l’élémentaire. Jamais il ne fut mi
165
Ramuz un examen de conscience. S’il s’interroge,
dans
Une Main, c’est plutôt un examen de son corps. Examen forcé d’ailleur
166
de, un feu de bois vert qu’on s’ingénie à allumer
dans
une cheminée qui tire mal. J’aime les choses qui sont à leur façon, t
167
jet. Non point qu’il le maintienne arbitrairement
dans
les cadres d’une dogmatique morale : c’est plutôt qu’il suit Saint-Év
168
est plutôt qu’il suit Saint-Évremond de trop près
dans
les méandres de son éthique. Certes, il en fait valoir ainsi toutes l
169
vérité est-elle en déca ou au-delà du désespoir,
dans
les mesures humaines ou dans la folie divine ? Il semble bien que Sai
170
u-delà du désespoir, dans les mesures humaines ou
dans
la folie divine ? Il semble bien que Saint-Évremond ait jusqu’au bout
171
roblème de la fonte, qui est le problème dominant
dans
cette région de la Sibérie. Entre eux, une jeune et touchante Irina,
172
eux mêmes d’une jeunesse fruste, innocente jusque
dans
ses cruautés ; tout jugement serait ici mesquin, on l’accordera volon
173
op spontanées. Il faudra, je crois, passer outre.
Dans
ce déchaînement d’orgueil humain, de scientisme primaire, dans cette
174
înement d’orgueil humain, de scientisme primaire,
dans
cette frénésie de bonne humeur, il y a une question. Non pas un doute
175
réticente, d’une discrétion presque farouche, et
dans
la même lignée que Le Grand Printemps et Raison d’Être, voici encore
176
ême d’idées générales, ce qui est assez paradoxal
dans
une telle œuvre. Le sujet de Taille de l’Homme, c’est en effet l’oppo
177
e précision, et qui d’ailleurs n’ébranleront pas,
dans
leur foi, les marxistes. Mais ce qu’il décrit avec une véritable puis
178
. Il sait aussi que la mesure de cette taille est
dans
une foi, dans « quelque chose qui dépasse l’homme et le suppose en mê
179
i que la mesure de cette taille est dans une foi,
dans
« quelque chose qui dépasse l’homme et le suppose en même temps », éc
180
ique. Le « dépassement » peut aussi bien se faire
dans
l’immanence. La foi chrétienne dépasse-t-elle vraiment l’homme ? N’es
181
n plutôt ce qui le juge et en même temps le sauve
dans
ses limites, ici et maintenant ? C’est là le sens de l’Incarnation, e
182
de percer les apparences du monde pour s’enfoncer
dans
un ésotérisme, au contraire : il se borne à décrire ces apparences av
183
r étouffer le scandale. Josef K… fondé de pouvoir
dans
une banque, se voit arrêté un beau matin par deux inspecteurs. Ces me
184
e et capricieuse, dont les bureaux sont installés
dans
des faubourgs ignobles ou des greniers. Jamais K… ne parvient à l’ins
185
a pu y parvenir. À la fin du cauchemar, on le tue
dans
des conditions trop déprimantes pour qu’il puisse songer même à résis
186
Nation ! » nation et peuple se confondaient alors
dans
la mystique de la révolution. Aujourd’hui l’on se voit sommé de chois
187
es adjectifs. Je traduis : l’opposition n’est pas
dans
les faits, mais dans les mystiques. Que valent ces mystiques détachée
188
uis : l’opposition n’est pas dans les faits, mais
dans
les mystiques. Que valent ces mystiques détachées du réel ? Je vois à
189
ifestes à tous, et qu’il exprimait, comme Luther,
dans
un allemand populaire et grossier30. Il faut se méfier de la gloire q
190
nterrer pour une année, coupé en petits morceaux,
dans
du crottin de cheval, et de faire subir à son corps toute la gamme de
191
it pas tout à fait repoussé. Un peu d’air pénétra
dans
le cerveau et Paracelse dut mourir avant d’avoir ressuscité ». Rajeun
192
astrologie et la théologie. Un grand souci paraît
dans
toute son œuvre : il veut être clair, et utile. Clair ne signifie pas
193
rit qui savait voir de grandioses correspondances
dans
le détail bizarre de notre microcosme, manquait de la seule chose don
194
ial de la médecine », comme l’écrit le Dr Allendy
dans
l’Essai sur la guérison, ouvrage tout imprégné de l’esprit vitaliste
195
, ouvrage dont on peut dire qu’il marque une date
dans
l’histoire de la connaissance du monde par le corps, ou si l’on veut,
196
ercher ce qu’est l’homme, et quelle est sa mesure
dans
l’univers qu’il a cru concevoir ! 30. « La monumentale grossièreté
197
vos scribouillards (Scribenten) je les dissoudrai
dans
de l’Alkali !… » Il propose dans le même passage de les brûler au fou
198
e les dissoudrai dans de l’Alkali !… » Il propose
dans
le même passage de les brûler au four, de les baptiser d’ordures, eux
199
iser d’ordures, eux et leur parenté, de les jeter
dans
le lac de Schwyz, etc., « et ce sera pour la vertu, quarte colonne de
200
n’empêchent personne de dormir, diminue nettement
dans
ce tome IV au profit de la recherche véritable, des imprudences passi
201
liser » la philosophie. Réaliser, c’est s’engager
dans
l’aventure politique ou religieuse. Au grand Hegel qui philosophe « a
202
andre Marc consacre à la situation de la personne
dans
le temps paraîtront par endroits un peu sommaires, mais ce défaut pro
203
e de la vigueur joyeuse dont l’auteur fait preuve
dans
l’attaque d’un problème entre tous urgent. Il se pourrait d’ailleurs
204
e les prolégomènes à toute action réelle résident
dans
la restauration d’un langage efficace. C’est dire l’intérêt, au sens
205
égation de Dieu entraîne la négation du prochain,
dans
un esprit voué à la plus torturante logique. s. Rougemont Denis de
206
erve ce genre d’écrit, c’est de nous laisser lire
dans
le jeu d’un être humain : rien ne flatte mieux notre désir d’ubiquité
207
nde si le souvenir de son œuvre est pour beaucoup
dans
l’intérêt que je prends aux chroniques minutieuses de sa vie33. A-t-o
208
tres, cette description d’une journée de Lawrence
dans
son ranch mexicain (c’est à Lawrence que Brett dit « vous » tout le l
209
e lessive ; à nouveau Frieda barbote avec plaisir
dans
ses baquets que vous emplissez sans relâche de l’eau du puits. J’appo
210
oi aussi, quelques seaux. Puis vous partez écrire
dans
les bois, et moi taper à la machine. À déjeuner, vous me dites que Cl
211
a barrière sud. Finalement, nous les pourchassons
dans
le corral, mais nous sommes plus éreintés que jamais. Puis Poppy se c
212
blême et fatigué. Un trait qui manque par hasard
dans
cette page, et qu’on retrouve dans toutes les autres, c’est la mauvai
213
que par hasard dans cette page, et qu’on retrouve
dans
toutes les autres, c’est la mauvaise humeur des Lawrence, leur humeur
214
votre vie, de vos affaires ; — Ne me fourrez pas
dans
vos soucis. » La mauvaise humeur est sans doute la caractéristique gé
215
ase du récit de Brett : « Puis vous partez écrire
dans
les bois. » On allait oublier l’écrivain. Il est là, adossé à un pin,
216
genoux. (Pendant que les autres font une carrière
dans
le « monde des lettres » et se composent un prestige !) Il invente se
217
re moins de sa vérité. Il y a donc de l’équivoque
dans
notre admiration (ou notre déception) devant les témoignages qu’on no
218
oi réelle, c’est la puissance active de l’Éternel
dans
ce temps. Cette définition condamne tout mysticisme qui ne serait, co
219
else, on s’étonnera sans doute de le voir figurer
dans
un choix de « mystiques », alors qu’il est le premier défenseur de l’
220
s sans doute M. Chuzeville s’est-il laissé guider
dans
son choix par un préjugé historique que le « Mage du Nord » eût trop
221
nsiste à rendre Luther responsable d’une scission
dans
la culture et la spiritualité allemandes, scission aboutissant par un
222
e Rougemont sur le Paracelse de Frédéric Gundolf,
dans
la NRF de septembre 1935.
223
lle aux cheveux carotte, nommée Alice, écrit ceci
dans
son devoir d’anglais : « L’Angleterre est le plus beau pays du monde.
224
où allons-nous ? Quelqu’un qui est bien content,
dans
cette affaire, c’est le journaliste allemand qui la raconte, et qui n
225
rante de la beauté ?). « Démodé » : on se demande
dans
quel pays. « Pacifiste » ? Aujourd’hui, il n’y a plus que les pacifis
226
ystique, un idéal abstrait, un orgueil. Il existe
dans
la mesure où on l’exalte. Le patriotisme, c’est le contraire : il exi
227
e. Le patriotisme, c’est le contraire : il existe
dans
la seule mesure où il va de soi ; il faut qu’il reste un lien obscur,
228
ès enquête on aboutit à cette conclusion : il y a
dans
ce pays plus de beauté que dans tel et tel autre. C’est tout au contr
229
nclusion : il y a dans ce pays plus de beauté que
dans
tel et tel autre. C’est tout au contraire exprimer un refus pur et si
230
t l’intervention abusive de la raison comparative
dans
le domaine de l’incomparable. Si l’on tient compte du fait patriotiqu
231
incarné (février 1936)x M. Julien Benda écrit
dans
le numéro de janvier de la NRF la phrase suivante : « La religion de
232
a le droit d’opposer esprit pur à esprit incarné
dans
des termes tels qu’esprit incarné devienne synonyme de trahison intér
233
toutefois que la mission de l’esprit est d’entrer
dans
le monde, non point pour s’y soumettre, mais pour le transformer en v
234
en a tiré, le premier, des conclusions pratiques
dans
le domaine du travail. Et sa première expérience de service civil, or
235
t politique de tyrannie exercée par un seul homme
dans
tous les domaines. 37. Particulièrement efficace dans la polémique :
236
tous les domaines. 37. Particulièrement efficace
dans
la polémique : voir les pages du dernier chapitre sur le colonel de l
237
attaques, avec une patience ironique, mais aussi
dans
la crainte et le tremblement d’une foi sans cesse combattue, d’une vr
238
croire. Et pourtant, la définition même de la foi
dans
l’Évangile n’est-elle pas justement ce cri : « Je crois, Seigneur, vi
239
celle-ci : « Comment donner à une époque plongée
dans
la plus grande mollesse spirituelle » l’amère passion de faire mourir
240
le porte-parole des idées, des passions qui sont
dans
l’air, avec l’enthousiasme d’une éloquence chaude et entraînante. Pou
241
vera « chez le traducteur, à Bazoges-en-Pareds »,
dans
une petite ferme, tout au fond du bocage vendéen, pays de secrets obs
242
ur de leur auteur. ⁂ Le centre de Kierkegaard est
dans
cette phrase : « La subjectivité est la vérité. » La subjectivité, ce
243
seulement son admirateur enthousiaste. On dirait,
dans
le langage d’aujourd’hui : c’est le fait de réaliser la vérité que l’
244
titudes de vie ou de pensée qui ne se fondent pas
dans
cette vision centrale et unitive. Il me semble que les neuf discours
245
randiose ironie tant qu’elle n’est pas actualisée
dans
l’acte de foi. Il n’y eut jamais de sérieux absolu39 que dans la vie
246
de foi. Il n’y eut jamais de sérieux absolu39 que
dans
la vie et dans la mort du Christ, homme et Dieu, car lui seul eut vra
247
eut jamais de sérieux absolu39 que dans la vie et
dans
la mort du Christ, homme et Dieu, car lui seul eut vraiment « le droi
248
vérité. C’est pourquoi l’acte de foi, qui saisit
dans
ce temps l’éternel paradoxe de la vie et de la mort du Christ, jette
249
pieuse, une illusion, un mythe, ou encore un saut
dans
le vide ? Et alors il n’y aurait nulle part de vrai sérieux ? Peut-êt
250
de cette Résurrection peut devenir quelque part,
dans
une vie, le hic et nunc de la foi ? Mais alors il n’y a pas de vrai s
251
la foi ? Mais alors il n’y a pas de vrai sérieux
dans
ma vie, tant qu’il n’y a pas eu cet acte de foi, ce renversement du d
252
poignante les problèmes de la vie banale. Il y a
dans
ce passage perpétuel de l’abstrait au concret, ou plutôt dans cette m
253
age perpétuel de l’abstrait au concret, ou plutôt
dans
cette mêlée shakespearienne de logique impitoyable et de bon sens pop
254
ette chronique était déjà imprimée, quand j’ai lu
dans
les Cahiers du Sud une étude de Benjamin Fondane qui s’en prend avec
255
de force qui cause sa perte. » Ibid., p. 53. 39.
Dans
sa belle préface au Concept d’Angoisse (trad. Tisseau, chez Alcan) Je
256
e, je retiendrai d’abord deux mots : « poétique »
dans
le titre ; et « connaissance », qui s’inscrit à chaque page. La rumeu
257
d’oublis d’avertir, d’une série de contraventions
dans
l’impunité générale. Claudel montre partout son parti pris, qui est d
258
. Les autres (voyez leurs journaux) se sont jetés
dans
un énorme embouteillage, il n’y a plus qu’à se laisser pousser dans l
259
outeillage, il n’y a plus qu’à se laisser pousser
dans
le sens incertain de la masse. Or ce sens, tellement incertain qu’il
260
voire même, par antiphrase, le sens « courant ».
Dans
cette affaire, celui qui sait où il va risque encore d’augmenter l’em
261
r communes des significations qui à vrai dire, et
dans
le fait, ruinent les bases de la communauté. On convient de s’entendr
262
l’effet contraire : son succès même va s’inscrire
dans
une œuvre incommunicable au très grand nombre. Rendre au mot sa valeu
263
ieu, et recréer la catholicité. Mais c’est aussi,
dans
le monde d’aujourd’hui, se condamner à n’être pas compris. Paradoxe d
264
n co-naissent à la raison de ses beautés, énoncée
dans
l’Art poétique ? De cet ouvrage très sévère, et sublime en tant de pa
265
partout sa fin, complément ou efférence, sa part
dans
la composition de l’image, le mot qui profère son sens. » C’est un un
266
vec la fin universelle. Alors l’homme se complaît
dans
une fin qu’il fait sienne, c’est-à-dire qu’il s’isole et s’abstrait d
267
ion avec la source continue qu’il contient en lui
dans
son être : son geste n’est plus que la traduction, dans l’univers mat
268
on être : son geste n’est plus que la traduction,
dans
l’univers matériel, du sanglot de l’origine ». En même temps que la c
269
nir présente à l’esprit, par lequel il la conçoit
dans
son cœur, et répète l’ordre qui l’a créée, s’appelle la parole. » Nou
270
r se connaître, il lui suffit d’agir sa vocation.
Dans
l’acte conscient de la fin qui l’englobe, il n’y a plus de distinctio
271
uit les œuvres de l’esprit qui le remue ». Penser
dans
le train de la création, reformer sans cesse toutes les formes selon
272
40. En effet, la citation du Cratyle qu’il donne
dans
l’Art poétique (p. 172) dit exactement le contraire. 41. On pourrait
273
Une idée de Law (janvier 1937)ab C’est
dans
les Œuvres de Law qu’on trouve cette remarque hardie : La victoire ap
274
argent, on aurait un homme nouveau, au lieu que,
dans
le système actuel, on perd celui qu’on avait, sans profiter de celui
275
sent d’une utilité et d’une efficacité éclatantes
dans
l’embrouillamini politico-sentimental où nous ont plongés les doctrin
276
— presque trop brillante par endroits —, s’engage
dans
un exposé synthétique des doctrines thomistes, et rejoint avec un nat
277
tiens — elle ne revêt sa signification totale que
dans
l’ensemble de la construction personnaliste. Le récent Manifeste de M
278
ifs. Ce terme de personne, que nous jetions alors
dans
le débat politique et culturel, et qu’on nous reprochait non sans aig
279
aux mots leur sens. Il n’y a que cela de sérieux
dans
la politique moderne. Et le Manifeste de Mounier peut y contribuer la
280
apolitique qu’il se veuille, se trouve intéressé
dans
un pareil débat ? Cela va de soi. 44. Je pense que Mounier ne se di
281
ques. Ainsi « le riche, dit Bossuet, n’est toléré
dans
l’Église que pour servir le pauvre ». Et selon saint Thomas, « n’impo
282
ire du sien ». (Car cet argent de l’autre devient
dans
ce cas bien commun.) Mais je ne sache pas qu’on ait jamais songé à de
283
r la sécularisation des biens conventuels — biens
dans
lesquels Labriola pouvait voir l’origine de l’accumulation capitalist
284
alisme. 45. Le Précis publié par L’Ordre nouveau
dans
son numéro d’octobre 1936 en comble d’ailleurs quelques-unes. 46. Pa
285
uturier est plus amplement commenté par Rougemont
dans
le numéro d’Esprit de février 1937 : « Paul Vaillant-Couturier : Au s
286
traversée, cette étrange coupure qu’elle a faite
dans
ma vie, entre les derniers jours passés à Paris non sans fièvre, et c
287
Paris non sans fièvre, et cette arrivée au soleil
dans
une liberté naïve et nue, pauvre et joyeuse. Mais je vois bien qu’il
288
ien qu’il me faut expliquer pourquoi nous venions
dans
cette île à la saison où il convient plutôt de la quitter quand on le
289
d la table que je me suis fabriquée : j’ai trouvé
dans
le chai deux tréteaux et deux planches bien rabotées ; j’ai dressé ce
290
ndide et gai, oui vraiment plus gai qu’ascétique.
Dans
le chai, à la porte un peu trop basse, règne une pénétrante odeur de
291
sprit que la description objective. Me voici pris
dans
une expérience forcée de vie pauvre, libre et solitaire — trois grand
292
omadaires et journaux. Grande facilité de travail
dans
le silence à peu près absolu. Mais aussi j’ai l’impression nette d’ut
293
que j’écrivais. Il faut avouer qu’il s’agissait,
dans
ces articles, de ce que les gens croient être actuel, ou sont censés
294
roient être actuel, ou sont censés croire actuel,
dans
la littérature ou les idées. C’est cela qui paie, et qui m’ennuie. Ap
295
rde pour les petits événements qui se déroulèrent
dans
ce coin du pays, et surtout pour les légendes, locales, qui ont forte
296
l’éloquence des conventionnels… On trouve encore
dans
ce livre des anecdotes paysannes assez libres, rédigées dans un patoi
297
re des anecdotes paysannes assez libres, rédigées
dans
un patois un peu trop exemplaire. D’intéressantes précisions budgétai
298
ui rassemblerait tous les ouvrages analogues que,
dans
chaque sous-préfecture, un vieux docteur au fichu caractère a composé
299
t l’esprit de clocher se font une guerre acharnée
dans
ces pages et ils l’emportent tour à tour, jusqu’à la synthèse finale
300
n’est pas deux France ! Ou plutôt elles se mêlent
dans
un combat indivisible et nécessaire au cœur de chacun d’eux. Voilà l’
301
me est devenu gigantesque, majestueux, exemplaire
dans
sa symétrie architecturale. Il domine toutes les maisons et le cloche
302
t seul au-dessus du pays. Je voudrais le dessiner
dans
le style romantique, avec tous ses détails et toute son opulence, fri
303
e-ci est énorme et goutteuse. Elle a des douleurs
dans
les jambes, et m’en parle d’abord, pour me mettre en confiance. Je se
304
ans valeur. Port : quatre francs soixante-quinze.
Dans
l’après-midi, tandis que j’écris à ma table, j’entends grincer la por
305
nnées ». 1er décembre Dépenses du premier mois
dans
l’île : ménage, manger et boire, 480 francs ; (en général tout est pl
306
Recettes : 80 francs pour quelques notes publiées
dans
une revue. Reste : environ 200 francs. Le sentiment de dépendre entiè
307
Et s’il n’arrive rien ? « On ne meurt pas de faim
dans
nos pays », dit-on, et je crois bien que je l’ai dit quelquefois. Mai
308
mmes de ce village ce qui est essentiel et solide
dans
ma vie. Le simple fait que je ne puis pas les persuader que je travai
309
e. Et je n’ai nulle envie d’en prendre mon parti.
Dans
ce qu’ils ont pu entrevoir de mon activité, une seule chose les a fra
310
te de supériorité concrète dont je ne souffre pas
dans
ma vanité, c’est entendu, mais bien dans mon désir de sympathie humai
311
ffre pas dans ma vanité, c’est entendu, mais bien
dans
mon désir de sympathie humaine, d’échange direct sur pied d’égalité.
312
ent si je puis dire. Cela met un peu de fantaisie
dans
ses souvenirs, trop souvent racontés. (« Quand nous étions devant Tam
313
de timbres-poste découpés. Je m’attarde à causer
dans
leur cuisine, qui est leur habitation ordinaire. On ne peut rien dési
314
i. Simplement, ils n’ont jamais formé de phrases,
dans
leur tête, à propos de ces choses-là. Non seulement je ne sens pas qu
315
norme que personne ne pense à la dire… Peut-être,
dans
un siècle ou deux, se demandera-t-on comment nous avons pu rester si
316
n peu à la cuisine et casse beaucoup d’assiettes.
Dans
cette île, qui fut presque entièrement protestante au xvie siècle, M
317
On ne peut pas dire que tout ce travail épuisant
dans
l’inertie soit resté absolument vain : il y a eu quelques conversions
318
se faire entendre, si le seul espoir vrai réside
dans
la foi, qui ordonne de parler quand même ? Janvier (à T…) Ce séjour
319
u’assurent soit le travail, soit la fortune, soit
dans
mon cas particulier, l’amitié. Un chômeur intellectuel peut encore tr
320
es regards sans nourrir la vision. Pas de mouches
dans
la lumière au ras des landes. Lucidité stérile du bel hiver ! La colè
321
de paisible, de grand, de mesquin, de millénaire
dans
cette faible activité humaine au ras du sol, sous ce grand soleil… Au
322
les rendez-vous, d’indifférence avaient repoussée
dans
nos lombes ; cette chose toujours neuve et nouvelle qu’est l’attente
323
tion véritable de l’homme : il est celui qui agit
dans
l’attente. Il attend des révélations. C’est évident ! Ses actions les
324
ymboles, invites angoissées ou séductions tentées
dans
l’inconnu. Autrement, comment supporter leur petitesse ? Si je gratte
325
si nos gestes se prolongent, et leur grandeur est
dans
l’attente qu’ils trahissent. Si le travail moderne est dégradant, c’e
326
notre arrivée, au haut d’une page que je retrouve
dans
une pile de notes. La page est restée blanche. Et toute réflexion fai
327
tre cet homme à qui je parle, et le mot « homme »
dans
ce que j’écris ? Non seulement ceux d’ici ne comprendraient rien à ce
328
ure et le peuple », cela ne peut accrocher à rien
dans
cet être que j’ai devant moi, avec ses rides, sa barbe et sa casquett
329
en tête. Il y a probablement une fatalité interne
dans
notre culture : elle s’enchante, se critique, se légitime elle-même.
330
es êtres qu’ils sont censés représenter n’ont pas
dans
la réalité. À la fin on obtient l’absurdité que j’éprouvais, mais aus
331
a sentir avec quelque vivacité, sauf par éclairs,
dans
la rue, par exemple. Déjà je ne puis en retrouver le souvenir autreme
332
aisse assez froid. La culture m’a repris. Je suis
dans
le faux et tout y est correct : je dis que la thèse que je défends es
333
choux, enfoncé une à une des graines de haricots
dans
un sillon tiré à la ficelle. Plaisir d’avoir les doigts et les ongles
334
eunons sous les tilleuls. Il y a un grand bonheur
dans
la lumière qui baigne le jardin fleuri, éclate sur la façade de la ma
335
ourent ce territoire compliqué. Nous les suivons,
dans
l’eau jusqu’aux genoux, les jambes caressées de courants froids, de c
336
du bassin, et fouiller et racler sous les bords,
dans
le sable et les paquets d’algues, avec le cercle rigide du filet, pui
337
ttraper comme une mouche et qui vous saute encore
dans
la main et vous gratte la paume de ses antennes, de ses écailles et d
338
de ses écailles et de ses pattes. On fourre cela
dans
le sachet que l’on porte attaché à la ceinture et qui se remplit de t
339
cuit les crevettes toutes vivantes, en les jetant
dans
de l’eau qui bout. Après des soubresauts terribles — une ou deux saut
340
hommes. Mais attention. C’est uniquement s’il y a
dans
l’homme une vocation surnaturelle, la mission de restaurer l’harmonie
341
la démonstration d’une absolue sagesse à l’œuvre
dans
cette vie. Il y a sur toute la terre de ces moments de pureté. Il fau
342
e et vient me prier à voix basse d’aller attendre
dans
la pièce voisine. J’attends je ne sais combien de temps, je n’ai pas
343
montre, mais c’est très long. Aucun bruit de voix
dans
la salle de la caisse. Le client est-il sorti ? Quel peut être le mot
344
i ils n’aiment pas qu’il y ait d’autres personnes
dans
la salle quand ils payent ou quand ils touchent de l’argent ! C’est q
345
us la même patience, depuis qu’il y a de l’argent
dans
un tiroir. Cela signifie que j’ai cessé d’être chômeur. Le départ est
346
le bilan de l’année écoulée. Bilan. S’installer
dans
la pauvreté comme dans un champ d’activité nouveau, avec l’ardeur et
347
oulée. Bilan. S’installer dans la pauvreté comme
dans
un champ d’activité nouveau, avec l’ardeur et les curiosités naïves d
348
retour de surprises multipliées : peu d’aventures
dans
l’existence d’un homme qui cherche à se posséder plutôt qu’à se fuir
349
mme qui cherche à se posséder plutôt qu’à se fuir
dans
les hasards. C’est sans doute un effet de la trentaine qui approche :
350
t ans, rencontrer le « réel » ou la « vraie vie »
dans
je ne sais quelle embuscade du destin, comme qui dirait au coin d’un
351
nation fabulatrice. Elle se précipite avec fougue
dans
leurs pièges les plus évidents. Elle adore se laisser attraper dans l
352
les plus évidents. Elle adore se laisser attraper
dans
les figures qu’une Lagerlöf s’amuse à rajeunir tour à tour : une au m
353
sens baroque, impertinent et emphatique du mot —
dans
la virtuosité et les malices de ce génie de la fable nordique. Lagerl
354
vices des entraves du respect humain, nous jette
dans
le grand jeu du péché et de la grâce, et se confond avec la Charité.
355
ugurée par un traité avec le diable, vient mourir
dans
la nuit de Noël au rythme familier des marteaux de la forge rebâtie.
356
e. Les Cavaliers, « appelés à faire vivre la joie
dans
le pays du fer, à l’époque du fer » nous ont appris à leur façon « le
357
que la nature, les ours et les trolls des forêts,
dans
les exploits des Cavaliers. Ce n’est pas du réalisme socialiste, c’es
358
écemment qu’il faut se garder d’engager la raison
dans
une aventure — la vie — « où elle ne peut qu’être outragée » (car la
359
si la raison, autant que leur sécurité. On trouve
dans
la Logique de Port-Royal, un dilemme assez comparable, « par lequel u
360
». J’en conclus qu’il est bon d’engager la raison
dans
la vie : non point pour qu’elle y reçoive des outrages, mais pour qu’
361
. S’il y a quelque part du rationnel (que ce soit
dans
le monde ou dans l’esprit) c’est que la raison s’est bel et bien risq
362
e part du rationnel (que ce soit dans le monde ou
dans
l’esprit) c’est que la raison s’est bel et bien risquée et se risque
363
son s’est bel et bien risquée et se risque encore
dans
le chaos, et qu’elle a su y prévaloir sur quelques points. On ne voit
364
dès les premiers jours de la guerre. On l’envoie
dans
un camp à Perpignan. De là au « monastère noir », la forteresse de No
365
ère. Et voici le journal de cet intellectuel jeté
dans
un cul de bassefosse par le jeu de l’état civil. Qu’il ne s’y mêle au
366
un miracle qui défie l’époque. M. de Lacretelle,
dans
sa préface, déclare fort justement qu’il s’acquitte d’une dette en pr
367
r du mythe de l’arrestation, de la psychose créée
dans
le monde actuel par ce phénomène multiforme, insaisissable et saisiss
368
que tout le monde se trouve secrètement impliqué
dans
une atroce et lente fatalité universelle. Comment ne point songer au
369
Mais ce n’est pas la seule possible. Il y a aussi
dans
ce livre une parabole de l’homme traqué par les tyrannies anonymes qu
370
qué par les tyrannies anonymes qui se multiplient
dans
notre siècle49, et tendent à faire du moindre d’entre nous un prévenu
371
’ailleurs on peut aussi ne rien voir de tout cela
dans
le livre de Kuncz : il nous apporte un document bien assez émouvant c
372
938, p. 145-146. aj. Rougemont en a rendu compte
dans
le numéro de mai 1934 de la NRF : « Le Procès, par Franz Kafka, trad
373
changer et si peu imaginer. Il faut vraiment que
dans
l’histoire des hommes les faits interviennent moins qu’on ne croit co
374
ticipation. Il y a bien plus que de l’ingéniosité
dans
ce livre : un sens de l’homme et des limites de sa grandeur, un sens
375
réformes qu’imposait la pression des « masses ».
Dans
une telle situation historique, les réformes vont toujours à l’encont
376
ffaiblissement du sens civique tellement frappant
dans
la France actuelle. (Au moins dans celle qui se manifeste.) Et les ré
377
ement frappant dans la France actuelle. (Au moins
dans
celle qui se manifeste.) Et les réformes obtenues apparaissent comme
378
rovisée, donc sanglante, donc destinée à se figer
dans
le rictus d’une dictature. Tout le monde le sent, tout le monde le cr
379
s caporaux. Ainsi l’Autriche fascinée s’est jetée
dans
la gueule du dragon, après avoir trompé et désarmé la résistance prol
380
un nombre restreint de données qu’elle considère
dans
l’absolu, et elle en tire des déductions exactes, qui se trouvent par
381
série de variations sur le thème de la relativité
dans
l’espace et le temps. Tantôt géante et tantôt naine, Alice expériment
382
grande, et vexatoires quand elle est plus petite.
Dans
les deux cas, elles lui deviennent problématiques. D’où les discussio
383
git. Alice en garde la conscience secrète — comme
dans
le rêve — et peut s’en libérer dès que l’absurdité devient intolérabl
384
, confusion de l’État et de la Nation) s’opposait
dans
le fait à toute application honnête des deux principes. D’une part la
385
ut la réponse des démocraties ? — Il était fatal,
dans
ces conditions, que les démocraties se laissassent convaincre par le
386
cral. Il exigea d’entrer en armes et sur le champ
dans
les territoires sudètes. Une cession purement diplomatique n’eût pas
387
ont la seule Suisse figurait le microcosme. C’est
dans
cette perspective historique que les événements ultérieurs (colonisat
388
et ferme le recueil (p. 23 et 286). Elle le situe
dans
les cadres de la République radicale. Ainsi le catholicisme, interpré
389
e « croyance », débat dont je ne trouve pas trace
dans
les évangiles, s’il est vrai qu’il encombre une bonne part de la théo
390
pareil. Vous sentez bien qu’il y a du démoniaque
dans
son cas, une sorte de polémique anxieuse, de méchanceté et de défi :
391
anceté et de défi : la main tendue au Commandeur,
dans
le dernier acte de Mozart. Non, ce n’est pas l’animal, mais l’homme ;
392
dont elle rêve moins de se délivrer que d’abuser.
Dans
le vertige de l’anarchie où il se plaît, ce grand seigneur n’oublie j
393
les hommes, n’évoque pas une idée de santé. Mais
dans
cette furie insolente, dans cette jactance batailleuse et joyeuse, co
394
e idée de santé. Mais dans cette furie insolente,
dans
cette jactance batailleuse et joyeuse, comment ne voir que faiblesse
395
, où pourrait se manifester ce qu’il y a d’unique
dans
un être. Pourquoi ne peut-il désirer que la nouveauté dans la femme ?
396
tre. Pourquoi ne peut-il désirer que la nouveauté
dans
la femme ? Et pourquoi désire-t-on du nouveau, du nouveau à tout prix
397
s naturel, notre faculté naturelle de retombement
dans
la coutume. L’immoraliste est comme le moraliste un ennemi vigilant d
398
rité qui tienne. Les hommes se rendent ou tombent
dans
le doute à la première séduction d’une hypothèse scientifique. Il n’y
399
moral est réfuté ». Que va dire l’Autre ? C’est,
dans
la vie du Don Juan des vérités, l’heure de l’invitation au Commandeur
400
tait. Il ne relève pas le défi. Nietzsche attend
dans
la nuit désertique des hauteurs. Une aube vient. C’est encore l’aube
401
siaque où la joie de détruire devient douleur, et
dans
l’angoisse d’une puissance anéantie par son succès, que Nietzsche a r
402
temps ; et non pas la victoire sur le temps… Mais
dans
le temps, disait-il, Dieu est mort. Si Dieu est mort, c’est donc qu’i
403
ciennes, mais qui ne valent que par ces règles et
dans
la mesure où l’on sent qu’elles les violent. Pour peu qu’il les impos
404
e leur grâce. Les voici donc contraints de gagner
dans
le temps de leur vie — d’où la tricherie ; ou bien encore, de nier la
405
, par fidélité à la sienne. Où est la tricherie ?
Dans
ce défi installée au cœur de la règle ? ap. Rougemont Denis de, «
406
où la magie et la raison illuminée collaboraient
dans
un pédant délire, la première nourrissant la seconde de tentations fé
407
’agit de concevoir à nouveau, si l’on veut entrer
dans
ces rythmes, goûter ce vocabulaire, et dégager le pittoresque enfoui
408
érudition. Il fallait être Schmidt pour découvrir
dans
ce grenier de notre poésie tant de possibles, tant d’intentions52, ta
409
nduit l’idéal d’une poésie pure, pourrait trouver
dans
les thèmes et les formes qui foisonnèrent au xvie siècle des incitat
410
îtres. Tous sont soutenus par une double croyance
dans
le pouvoir magique du langage, et dans la liberté infinie de l’homme,
411
e croyance dans le pouvoir magique du langage, et
dans
la liberté infinie de l’homme, capable de refaire avec ses mains le P
412
r les noms réels et les « signatures » primitives
dans
le jeu des symboles et des correspondances. C’est l’ambition que refo
413
squ’aux confins du monde, et l’on perçoit sa voix
dans
chaque dialecte ». Nous l’avons perçue de nos jours, dans le dialecte
414
que dialecte ». Nous l’avons perçue de nos jours,
dans
le dialecte d’un Claudel, parfois même dans celui de tel surréaliste.
415
ours, dans le dialecte d’un Claudel, parfois même
dans
celui de tel surréaliste. Mais notre monde est-il encore formulable e
416
n exemple au hasard. Ce vers de Baïf : « L’huître
dans
son écaille essaie sa puissance » amène Schmidt à citer Marsile Ficin
417
ord, quant à soi ? On renonce aisément à le fixer
dans
l’une ou l’autre des figures qu’il nous révèle au cours de ce Journal
418
intime hiérarchie qui trahirait la vraie personne
dans
ce complexe individuel. D’autant plus que certains détails, certaines
419
impressionnistes. ⁂ Ce qui séduit, ce qui fascine
dans
ce Journal, ce n’est rien qui puisse être défini séparément — style,
420
friches et ses habitations. Le phénomène-Goethe,
dans
l’espace et le temps, voilà qui donnerait une idée de l’espèce d’inté
421
ercher derrière les formes et au-dessous d’elles,
dans
le tout venant de confidences fragmentaires, une vérité que les œuvre
422
etouches. ⁂ Parfois, le secret d’une vie s’épuise
dans
l’œuvre ; il ne reste pour le journal que les plus sèches notations (
423
al. Alors le vrai portrait de l’auteur n’est plus
dans
l’œuvre ni dans le journal, mais dans leur mutuelle réfraction. Et pa
424
i portrait de l’auteur n’est plus dans l’œuvre ni
dans
le journal, mais dans leur mutuelle réfraction. Et par exemple, les c
425
n’est plus dans l’œuvre ni dans le journal, mais
dans
leur mutuelle réfraction. Et par exemple, les choses tues dans ce rec
426
uelle réfraction. Et par exemple, les choses tues
dans
ce recueil — Gide a marqué qu’une grave lacune mutile l’image qu’il n
427
de lui-même53 —, il se peut qu’elles soient dites
dans
Les Cahiers d’André Walter, et surtout dans La Porte étroite, ce roma
428
dites dans Les Cahiers d’André Walter, et surtout
dans
La Porte étroite, ce roman janséniste et « cathare »… ⁂ D’autres caus
429
se priveront pas d’abuser. Voici qui va fort loin
dans
la critique du genre : « Je ne pense pas qu’il y ait grand profit à t
430
y figure souvent qu’à la manière dont elle figure
dans
les rêves. Compensations, ratures, reprises d’actes manqués… Il s’agi
431
nqués… Il s’agirait de savoir si la vraie vie est
dans
ce qu’on fait, ou dans ce qu’on pense de ses actions. (Voir là-dessus
432
savoir si la vraie vie est dans ce qu’on fait, ou
dans
ce qu’on pense de ses actions. (Voir là-dessus la note dramatique dat
433
oint l’« antichristianisme » de Gide est chrétien
dans
ses déterminations ? Je crois qu’on s’est trop laissé prendre à sa pe
434
oprement religieux s’est posé, et se pose encore,
dans
des termes qui échappent, presque nécessairement, à la sollicitude de
435
à la sollicitude des catholiques. Gide fut élevé
dans
un milieu où la religion paraissait se réduire à ces deux éléments qu
436
estante succombe à ce danger plus qu’aucune autre
dans
les périodes de dépression théologique. D’où le ressentiment qu’à son
437
uvent dit à Claudel : Ce qui me retient [d’entrer
dans
l’église], ce n’est pas la libre pensée, c’est l’Évangile. » Mais n’y
438
pu les choisir, et encore moins les circonscrire
dans
un domaine privilégié. Ils nous contraignent parfois davantage qu’ils
439
de Gide, pour ceux de mon âge, est moins urgente
dans
l’ordre de l’éthique, que dans celui de l’esthétique. C’est le maître
440
est moins urgente dans l’ordre de l’éthique, que
dans
celui de l’esthétique. C’est le maître-artisan de la langue, plus que
441
z gidienne encore. Elle n’exclut aucun revirement
dans
les générations qui nous suivront : je prévois le jour où nos cadets
442
à C. F. Ramuz (mai 1940)as Le plus intéressant
dans
un recueil de mélanges ou d’hommages, c’est en général le sommaire :
443
tanées, comme accidentelles, de centres européens
dans
un canton : Zurich au xviiie siècle, Coppet, Bâle au temps de Burckh
444
a vraie « culture ». Il faut mettre hors de pair,
dans
ce recueil, le Petit Ramusianum harmonique de Ch.-A. Cingria et Strav
445
ant au « message » du poète, il s’exprime surtout
dans
deux portraits photographiques de Germaine Martin et de H. L. Mermod.
446
nous nous connaissions peu, ce jour de juin 39 où
dans
le hall de la rue Sébastien-Bottin, j’étais en train de téléphoner qu
447
. Les autos passent tout près. Je l’entends dire,
dans
le bruit : « Où habitez-vous maintenant ? » Je crie que je l’ignore,
448
mpression ce jour-là que Gide passait la prudence
dans
l’aveu, qu’il me disait ce qu’il ne pouvait dire, et n’a peut-être ja
449
s parle de choses qui ont joué un rôle très grave
dans
ma vie. » (Frappé par le ton de confession, par le ton « c’était mal
450
coupés. On les lira plus tard. Il les a recopiés
dans
deux cahiers gris d’écolier. Un soir, il vient m’avertir qu’il compte
451
rmé la couverture. Pudeur, ou répugnance à donner
dans
le piège ? Les deux sans doute. Combien de fois l’ai-je revu après la
452
i-je revu après la guerre ? Souvent, en somme, et
dans
les lieux les plus divers, « Au Vaneau », près de Lausanne, à Neuchât
453
nalité du Bipède. » (C’est ainsi qu’on l’appelait
dans
ce groupe.) Gide s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenai
454
é l’impression que le problème religieux existait
dans
leur vie en tant que problème permanent. Écarté, refoulé chez les uns
455
le contre l’orthodoxie telle qu’il l’imaginait et
dans
laquelle il voyait (par erreur) la sanction d’une certaine éthique ;
456
me, et qu’il ne pouvait approcher la religion que
dans
ce drame. Ainsi, devenir ou redevenir chrétien, ne pouvait signifier
457
ntré pareil amour pour l’Évangile, et cela jusque
dans
les années où il doutait de l’existence de Dieu. Mais il croyait à l’
458
ée de cette banalité, en vérité bizarre et unique
dans
l’Histoire, une civilisation sur vingt et une connues l’ayant rendue
459
r une preuve de courage. Des vertus et des vices,
dans
un milieu donné, tout le monde reste en droit de juger au nom des nor
460
e connu, multipliées et prolongées après sa mort,
dans
notre siècle. Elles ne sont ni chrétiennes ni simplement honnêtes. «
461
s servir d’argument et nous rassurer curieusement
dans
notre foi ou dans notre incroyance, — parce qu’un de plus vient renfo
462
t et nous rassurer curieusement dans notre foi ou
dans
notre incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer notre parti,
463
esprit de parti logiquement développé. Et d’abord
dans
la religion. Le vrai croyant demain, ne sera-t-il pas celui qui osera
464
de durées décroissantes. Nous vivons aujourd’hui
dans
le sixième millénaire d’un quatrième âge, ou Kaliyuga, lequel a comme
465
18 février 3102 avant J.-C., et doit se terminer
dans
426 941 ans par la destruction du monde et sa reconstruction, qui ser
466
ns exhumées du passé de la Terre ou qui survivent
dans
notre siècle ont enseigné des théories du temps, et presque toutes dé
467
personne. Seule la religion juive fait exception
dans
le monde antique. Ses prophètes ont cru que Iahvé intervenait par de
468
t cru que Iahvé intervenait par de libres actions
dans
l’existence terrestre du peuple élu : dès lors, celle-ci ne dépendait
469
e unanime aux retours éternels du temps cyclique.
Dans
le prolongement du temps dramatique des Prophètes s’ouvre alors le te
470
ente active, de l’espérance patiente et de la foi
dans
un retour unique du Christ glorieux. Et, dans ce temps nouveau, le rô
471
foi dans un retour unique du Christ glorieux. Et,
dans
ce temps nouveau, le rôle de chaque personne devient unique et décisi
472
ige de la métempsycose, qui réduisaient toute vie
dans
le temps et la chair à l’insignifiance anonyme d’un passage éphémère
473
r à l’insignifiance anonyme d’un passage éphémère
dans
l’Illusion. Ainsi l’Histoire, conscience nouvelle du temps des hommes
474
vaine, dès lors qu’elle prend un sens exemplaire
dans
le Mythe, mais c’est le temps lui-même qui perd sa réalité, puisqu’il
475
change, plus c’est la même chose. ») L’irruption
dans
ce monde des religions antiques du message de l’Incarnation figure do
476
auté totale, proprement impensable. Et c’est bien
dans
ces termes que saint Paul la présente. Que Dieu se soit manifesté com
477
ation réalisée du temps permet d’assumer le temps
dans
sa réalité. Sans la Résurrection, l’homme n’aurait pas la preuve d’un
478
ssuscité, votre foi est vaine et vous êtes encore
dans
vos péchés. » Mais cette preuve n’est valable que pour la foi parfait
479
Kierkegaard. Or la foi n’est jamais parfaite, et
dans
l’homme converti persiste « le vieil homme ». Son mouvement naturel s
480
ore, dont les écrits sont condamnés ou falsifiés.
Dans
la conscience populaire médiévale, comme aujourd’hui encore dans les
481
nce populaire médiévale, comme aujourd’hui encore
dans
les masses paysannes, l’idée d’une évolution imprévisible et progress
482
ttestent l’historicité57. Tout ceci nous confirme
dans
la vue que le Moyen Âge, loin de représenter je ne sais quel « âge d’
483
ressassé depuis les romantiques — fut bien plutôt
dans
son ensemble une longue réaction de défense contre le ferment de révo
484
défense contre le ferment de révolution introduit
dans
le monde par l’Évangile. (J’ai dit plus haut que le Moyen Âge fut la
485
et celle des hommes, et si la première intervient
dans
la seconde par des actes libres, elle n’y détermine pas une loi d’évo
486
ion. Le Moyen Âge ira beaucoup plus loin, non pas
dans
le sens du risque, mais dans celui des normes. C’est une vision rédui
487
p plus loin, non pas dans le sens du risque, mais
dans
celui des normes. C’est une vision réduite et limitée de l’Histoire q
488
aissance. Et dès lors elle ira se précisant, mais
dans
le même cadre indiscuté (d’où les excès qu’on signalait plus haut). E
489
mouvement exactement contraire qui s’est produit
dans
l’Occident moderne, où, à l’inverse de ce qui s’était passé durant l’
490
Commencement des temps ne cessaient de s’éloigner
dans
le vague de l’infini. Or le Credo prend soin de préciser la date de l
491
i pose un problème encore neuf. 4. Être ou non
dans
l’Histoire Tout d’un coup (dans l’espace d’une quarantaine d’année
492
4. Être ou non dans l’Histoire Tout d’un coup (
dans
l’espace d’une quarantaine d’années) il se révèle que notre humanité
493
s, aurait déjà vécu presque un « jour de Brahma »
dans
le cosmos actuel. Je dis « cosmos actuel », car de nombreux savants n
494
vers, qui se répéterait à l’infini : nous serions
dans
une phase d’expansion. La cosmologie des hindous paraît alors moins é
495
t que Brahma d’un paria sans voie. Et l’Histoire,
dans
l’esprit de nos contemporains, prend la place de la Providence, bien
496
e n’en revête ni la justice ni la bonté. Bossuet,
dans
l’Abrégé de l’Histoire de France, nous parle déjà d’une Histoire « ma
497
le penser qu’en s’y abandonnant. Ce qui se place
dans
le sens de l’Histoire en reçoit l’attribut d’exister. Ce qui résiste
498
s question de demander si c’est « vrai ». C’est «
dans
le sens de l’Histoire », ou ce n’est rien qui vaille… Suis-je dans l’
499
’Histoire », ou ce n’est rien qui vaille… Suis-je
dans
l’Histoire ? Es-tu dans l’Histoire ? Sont-ils dans l’Histoire ? ainsi
500
rien qui vaille… Suis-je dans l’Histoire ? Es-tu
dans
l’Histoire ? Sont-ils dans l’Histoire ? ainsi conjugue une bonne part
501
ans l’Histoire ? Es-tu dans l’Histoire ? Sont-ils
dans
l’Histoire ? ainsi conjugue une bonne partie de l’intelligentsia occi
502
le. Comme il est clair qu’on ne peut pas « être »
dans
l’Histoire rédigée par les historiens, on voit qu’il s’agit d’autre c
503
t, elle nie la personne, car la personne se fonde
dans
ce qui juge le temps, le détruit et le renouvelle. Et, si l’on rêve u
504
rien n’est plus répandu que ce sentiment anxieux
dans
l’intelligentsia comme dans les masses modernes, et c’est sur lui que
505
ce sentiment anxieux dans l’intelligentsia comme
dans
les masses modernes, et c’est sur lui que les dictatures totalitaires
506
le en tant que diagnostic. Mais comment la situer
dans
l’ensemble de l’Aventure occidentale ? Est-elle le signe annonciateur
507
ût de connaître le passé, plus répandu que jamais
dans
le grand public : Toynbee est best-seller, les revues et la presse no
508
ndent pas la cinquantaine pour se mettre au passé
dans
un livre. Mais la réponse est non s’il s’agit de cette Histoire dans
509
la réponse est non s’il s’agit de cette Histoire
dans
le « sens » de laquelle on nous dit qu’il faut « être » de toute néce
510
suivants découvrent l’infini et le réintroduisent
dans
l’imagination et la spéculation, puis dans le calcul mathématique. On
511
uisent dans l’imagination et la spéculation, puis
dans
le calcul mathématique. On ne peut plus limiter l’espace ni le temps,
512
Occidental. L’individu trouve le défi trop lourd.
Dans
un cosmos qui se calcule en centaines de millions d’années-lumière, d
513
alcule en centaines de millions d’années-lumière,
dans
cette durée qui va vers l’infini, et dans une société où la technique
514
umière, dans cette durée qui va vers l’infini, et
dans
une société où la technique, les « lois économiques », la puissance d
515
us rêver la délivrance du nirvana, cet enlisement
dans
la forme du monde, sans espoir de salut individuel58 — je pressens qu
516
rrière ce masochisme, comme toujours, un sadisme.
Dans
cette abjecte humiliation du moi, l’orgueil fou trouve un alibi. L’Év
517
e dernier refus de l’aventure du temps — la fuite
dans
l’utopie. Utopies pessimistes, dans les démocraties : Orwell prévoit
518
ps — la fuite dans l’utopie. Utopies pessimistes,
dans
les démocraties : Orwell prévoit l’instauration prochaine du contrôle
519
outées ou voulues, ne se confondent pas seulement
dans
leur vision précise d’un avenir donné pour fatal, mais dans une seule
520
vision précise d’un avenir donné pour fatal, mais
dans
une seule et même démission de la personne, qui désespère de ses pouv
521
t par la violence de prises de position calculées
dans
l’abstrait59, mais par cette sorte de fascination qu’exerce sur l’ave
522
magie, le jazz, que l’Afrique noire se précipite
dans
le nationalisme, les jeux parlementaires, et l’exploitation par elle-
523
matérielles. Ce que nous découvrons avec passion
dans
le Tiers Monde, ce n’est pas ce dont il vivait, c’est ce qui manquait
524
nos élites, ou qu’elles ne savaient plus trouver
dans
notre foi. Ce que le tiers-monde nous emprunte, ce n’est pas notre cr
525
t pour eux bouleversements soudains. Que peuvent,
dans
une telle situation, intellectuels et spirituels ? Presque rien, sino
526
ire l’essentiel, qui n’agira guère sur l’histoire
dans
son devenir immédiat, mais peut orienter la conscience de quelques-un
527
dent, il doit en résulter d’infinies conséquences
dans
tous les domaines du réel, du spirituel au politique ; mais dans quel
528
omaines du réel, du spirituel au politique ; mais
dans
quelle mesure est-ce vrai ? Quel est le moi qui s’affirme d’une part
529
omme », puisque sa vie « nouvelle » est à la fois
dans
le monde et hors du monde, à la fois manifestée par son amour (Agapè)
530
cot Érigène, jusqu’à Richard de Saint-Victor puis
dans
le thomisme, on peut suivre l’évolution du concept et du terme de per
531
’homme nouveau, à l’ens sibi suscité par l’esprit
dans
l’individu naturel. Pour Descartes, le vrai moi c’est « l’âme », mais
532
inien), et nous le montre d’autant plus distinct,
dans
sa fonction centrale, totalisante, dans son pouvoir d’intégration de
533
distinct, dans sa fonction centrale, totalisante,
dans
son pouvoir d’intégration de l’être. Loin de dissocier le moi, les re
534
nisme, mais encore, et d’une manière plus précise
dans
l’homologie, ces entités célestes, féminines, que la religion de Zara
535
avec son moi céleste à l’entrée du pont Chinvat.
Dans
un paysage nimbé de la Lumière-de-Gloire restituant toutes choses et
536
Gloire restituant toutes choses et tous les êtres
dans
leur pureté paradisiaque, « dans un décor de montagnes flamboyant aux
537
t tous les êtres dans leur pureté paradisiaque, «
dans
un décor de montagnes flamboyant aux aurores, d’eaux célestes où croi
538
u, l’ego d’après l’expérience illuminante.67 » Ou
dans
le sanscrit du Bouddha : Sabbe sankhara anicca Sabbe sankhara dukkh
539
a, existe-t-il un être qui transmigre de ce corps
dans
un autre ? — Non, il n’y en a point. — S’il n’y a pas de transmigrati
540
cherchent le samadhi, qui est l’absorption totale
dans
l’Absolu du Soi : le grand sommeil, lentement atteint, et qu’on peut
541
me la seule qui ait réussi. Apprenons donc à lire
dans
leur optique. Le même Kitaro Nishida qui écrit ceci : « La valeur rel
542
pages plus loin « Nous devenons vraies personnes
dans
la mesure où nous faisons face à l’Un tout-transcendant.71 » (Ce qui
543
t. Si nous souhaitons préciser leur nature, c’est
dans
les notions de l’amour traduisant ces trois conceptions, que nous avo
544
us avons les plus grandes chances de les trouver.
Dans
ce domaine, toute différence reconnue peut être vérifiée par l’expéri
545
ou son enfer, s’il est mauvais », dit Swedenborg
dans
La Nouvelle Jérusalem. Et dans De Coelo, il ajoute : « Le corps de ch
546
», dit Swedenborg dans La Nouvelle Jérusalem. Et
dans
De Coelo, il ajoute : « Le corps de chaque esprit et de chaque ange e
547
est pas le mal en soi : il ne devient mauvais que
dans
la seule mesure où il se referme sur soi, c’est-à-dire se refuse à l’
548
ralistes du monde s’accordent avec les spirituels
dans
leur condamnation de l’égoïsme, qui est l’impérialisme de l’ego natur
549
ons ici que les seconds. L’école chrétienne
Dans
une vue chrétienne de l’homme, l’amour de soi est le rapport positif
550
cte : sinon le comme n’aurait pas son plein sens.
Dans
l’amour de soi-même, l’homme naturel s’ouvre à l’action du vrai moi s
551
i — est sa vocation singulière. Aimer le prochain
dans
sa personne, c’est discerner sa singularité, sa vocation, même virtue
552
e, la soutenir et l’aider à naître. Ainsi l’amour
dans
sa réalité totale, intégrant l’animique au spirituel, va toujours de
553
e que Dieu, qui est Amour, est un Dieu personnel,
dans
sa tri-unité, que l’amour spirituel crée dans l’homme la personne. Si
554
el, dans sa tri-unité, que l’amour spirituel crée
dans
l’homme la personne. Si la plus haute valeur de l’Occident chrétien n
555
rêmes. Le masochisme religieux, ou haine de soi.
Dans
son langage dramatique, saint Paul parle parfois de la haine de soi-m
556
quand l’esprit qui l’appelait cesse de la diriger
dans
son élan vers le vrai moi ? Elle voulait l’ange. Il lui reste la nost
557
des névroses dites « sexuelles » ont leur genèse
dans
cette discorde permanente, dans ce refus que l’âme oppose au corps, v
558
» ont leur genèse dans cette discorde permanente,
dans
ce refus que l’âme oppose au corps, vu comme signe et symbole de la «
559
» et une âme qui se veut ange —, non le vrai moi
dans
son autonomie. Si le corps lui paraît désirable, il sera parfois tent
560
exigences naturelles, il ira fatalement s’épuiser
dans
l’illusoire multiplicité des « aventures sans lendemain ». Limitant s
561
possession rapide anesthésie, l’âme retombe alors
dans
les liens de l’instinct, qui est la puissance impersonnelle par excel
562
evient celle de l’âme et de son ange. Pour situer
dans
son vrai climat spirituel le personnalisme essentiel de ces doctrines
563
u même amour qui m’a créé. « (Dieu) est celui qui
dans
chaque être aimé se manifeste au regard de chaque amant… car il est i
564
au point où le regard de l’âme reconnaît soudain
dans
l’Aimé cette Forme sensible du divin, cette théophanie que l’âme peut
565
e du divin, cette théophanie que l’âme peut aimer
dans
toutes les dimensions de l’amour unifié. L’Aimé n’est plus alors un s
566
il devine l’Image) et qu’il tend à faire exister
dans
l’être aimé, par l’efficace de son amour préfigurant. C’est préciséme
567
ister quelque chose qui n’est pas encore existant
dans
l’Aimé.78 On reconnaît ici les « notes » de l’amour du prochain selo
568
e tout bien procède du Seigneur, le Seigneur est,
dans
le sens suprême et au degré le plus éminent, le Prochain ; c’est donc
569
is transpose doublement tous les termes à la fois
dans
le surnaturel (ou monde céleste) et dans le sensible terrestre, la st
570
la fois dans le surnaturel (ou monde céleste) et
dans
le sensible terrestre, la structure des relations entre Dieu, le vrai
571
. La passion du héros, que l’on peut interpréter (
dans
la légende primitive et l’opéra) comme un amour dédié à sa propre âme
572
du mazdéisme, les figures angéliques du vrai moi
dans
le mysticisme soufi et même la « rencontre aurorale » de l’âme et de
573
malheur essentiel de sa passion, ce serait alors
dans
le mode de la transposition du « ciel » en Terre, et de l’Ange en la
574
l est vrai que « la notion de Moi n’a d’accès que
dans
la pensée des sots », comme le dit un texte tibétain, la notion de To
575
la base de tout. Nous ne désirons des choses que
dans
la mesure où elles nous procurent une jouissance. La divinité n’est u
576
forme de son plaisir, la source de sa jouissance.
Dans
la joie de la possession, la souffrance du désir est pour un instant
577
r est pour un instant apaisée… et l’homme perçoit
dans
le plaisir sa propre nature essentielle, qui est la joie. Toute jouis
578
tuel87 ». Et encore : « Celui qui cherche l’amour
dans
l’espoir d’une jouissance est la victime du désir. Le sage accepte le
579
l’a posée comme réalité et catégorie spirituelle.
Dans
les littératures de l’Asie, on trouvera peu d’exemples convaincants —
580
à l’appui de mes dires, cette notation plaisante
dans
un roman moderne, dont l’auteur se trouve être un brahmane orthodoxe
581
rsonne, qui a peut-être moins cours en Orient que
dans
certains milieux d’Europe et d’Amérique sérieusement éperdus de sages
582
pas de tout ou rien, mais d’innombrables variétés
dans
l’approche de l’ultime réalité. Où nous verrions contradiction, antin
583
ma d’un autre est plein de dangers. (III, 35) Et
dans
les upanishads : La vie n’a servi de rien à celui qui quitte ce monde
584
Je répète que tout cela n’est pas contradictoire,
dans
une philosophie sans dogmatique. Nous parlerons alors d’inconséquence
585
ce… 2. Mise en question par l’expérience vécue. —
Dans
le roman de Raja Rao qu’on vient de citer, cette sentence d’un upanis
586
in ?) Je disais que l’amour vrai, c’est discerner
dans
l’autre — pour l’avoir reconnu tout d’abord en soi-même — le vrai moi
587
e l’illusion, qu’ils l’ont mise en facteur commun
dans
tout ce qui existe ; (à tel point que le seul fait d’exister devient
588
nt fait autant pour les personnes, potentialisées
dans
une seule Personne-cosmique, Purusha (dont la contrepartie actualisan
589
ante est Prakriti) finalement dissociée et fondue
dans
le Soi : « Tu es Cela ». Le drame individuel est noyé dans le Tout. M
590
oi : « Tu es Cela ». Le drame individuel est noyé
dans
le Tout. Mais le Tout est le contraire du drame. Tous les risques d’e
591
encore à son moi total non reconnu, non respecté
dans
son autonomie. Ici, le brahmane intervient : — Si tu cherches le Soi
592
tingue et juge, mais ne peut pas nier le trouble.
Dans
ce moi peu ou point différencié que la vie nous offre, avec son progr
593
n que notre individu naturel, et qui lui survivra
dans
le cours des siècles, sans surprises et mille fois réincarné — la vue
594
u sais bien que tu ne dois aimer que ton « Dieu »
dans
ses créatures, puisqu’il est dit de Lui qu’il est amour. — Mais Dieu
595
millénaires, les sages de l’Asie n’ont pas varié
dans
leur croyance à la dualité de l’Un et du Multiple, dualité finalement
596
— la vie, le cosmos et les dieux seront résorbés
dans
l’Un seul, sans laisser aucune trace, comme n’ayant pas eu lieu. Le t
597
ur la Lumière finale et sur le Vide n’auront été,
dans
leur ensemble, qu’une immense transposition sur les plans poétique et
598
l’Un et des Uniques : — à l’anéantissement final
dans
l’unisson, l’harmonie d’un chœur infini ; — à la régressive extinctio
599
nsommation des temps, pas même le Soi qui dormira
dans
un sommeil sans rêves — leur idée du bonheur — entre deux Créations t
600
us à l’infini, pour nos mesures. Les peuples sont
dans
l’ignorance malheureuse des origines et des fins de ce qu’ils croient
601
et demain de cerveaux à diriger. Nous pressentons
dans
la terreur et l’espérance ce que l’Occident peut devenir : soit s’eng
602
ce que l’Occident peut devenir : soit s’engloutir
dans
l’Illusion de la matière (et l’Orient aurait eu raison), soit accompl
603
omplir sa vocation aventureuse, déchiffrer l’Être
dans
le singulier et les structures de l’énergie universelle. Car c’est au
604
ue nous tentons d’écouter la Personne, mais c’est
dans
la matière que nous cherchons le Soi. La création tout entière, « sou
605
, de la dissoudre et de la recomposer, de l’épier
dans
sa vie secrète, comme l’alchimiste, cette matière du cosmos en expans
606
’il aille jusqu’au bout ! Pour lui la Réalité est
dans
l’individuel, et l’Être dans les raisons d’être des uniques. Or ce ch
607
r lui la Réalité est dans l’individuel, et l’Être
dans
les raisons d’être des uniques. Or ce choix est celui de l’amour, de
608
propre point de vue, D. T. Suzuki passe la mesure
dans
l’autre sens lorsqu’il écrit avec une évidente satisfaction : « La ps
609
miner. 61. Henry Corbin, L’Imagination créatrice
dans
le soufisme d’Ibn Arabi, 1958, p. 28 et 50. 62. Ibid., p. 131. 63.
610
arnation, 1961. 65. Parole attribuée au Bouddha,
dans
la tradition des Théravadins (hynayânistes). 66. Cf. Alexandra David
611
l donne une Parabole tibétaine de la « personne »
dans
l’op. cit. « Une “personne” ressemble à une assemblée composée d’une
612
endant ce temps, de nouveaux venus s’introduisent
dans
l’assemblée, soit en s’y glissant doucement, soit en enfonçant les po
613
de multiples séries de phénomènes remontant loin
dans
le passé et dont les traces se perdent dans les profondeurs de l’éter
614
loin dans le passé et dont les traces se perdent
dans
les profondeurs de l’éternité. » Nous connaissons assez bien cela en
615
foule d’âmes turbulentes. Et tout se passe comme
dans
une république. » À regarder ainsi le moi, on le perd assurément et p
616
, 517. 75. Henry Corbin, L’Imagination créatrice
dans
le soufisme d’Ibn Arabi, p. 88. 76. Ibn Arabi, in Henry Corbin, op.
617
utant que pour le christianisme et le judaïsme. «
Dans
l’Arabe, tout est colère », écrit Henri Michaux. « Son bonjour : “Que
618
l’euphorie spirituelle qui baigne l’œuvre, situe
dans
la réalité ce que je n’entends ici que formuler. Je ne connais rien d
619
je n’entends ici que formuler. Je ne connais rien
dans
la littérature qui confronte avec plus de tendresse et de rigueur l’E
620
point de vue. 91. On pourra retrouver ce passage
dans
la Brihadaranyaka upanishad, au cours des dialogues entre l’illustre