1
ôt incomplet et coupable. Il est donc possible de
dire
que le péché est la mesure du démesuré, et que pour le chrétien il n’
2
certaine clarté dispense le lecteur. On pourrait
dire
aussi que l’indiscret est celui qui se préoccupe de défendre plutôt q
3
et parfois tourne en sournoise malice. On ne peut
dire
précisément de Kassner qu’il réfute ses adversaires — Freud en partic
4
. Ce n’est pas un art d’après le peuple4, mais on
dirait
presque : d’avant. Il n’est pas jusqu’à son Antiquité qui ne coïncide
5
fficace des choses les plus simples. Mais il faut
dire
maintenant l’actualité tout à fait singulière d’un tel livre. Il y a
6
e ces Signes. Aussi serait-il bien insuffisant de
dire
d’une telle œuvre, datée de 1919 et reparue en un temps de crise, qu’
7
tend « observer ». 5. De tout bel canto, peut-on
dire
. C’est le ton de la musique de Stravinsky, du Sacre et des Noces. Le
8
Le silence de Goethe (mars 1932)d « L’homme,
dit
Goethe, ne reconnaît et n’apprécie que ce qu’il est lui-même en état
9
es vies, à leur équation d’existence, pourrait-on
dire
. Or c’est, chez l’un comme chez l’autre, une révolution profonde de l
10
quelques essais d’alchimie. Coquetteries, a-t-on
dit
, — mais il n’est point de sentiments intermédiaires qui ne conduisent
11
rmes d’existence que la Nature se voit pour ainsi
dire
contrainte d’assigner à l’homme actif 8, l’on découvre que c’est la m
12
ement dès lors est fatal. « Moi ! moi qui me suis
dit
mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un
13
e passage fameux de la Saison : « moi qui me suis
dit
mage ou ange… » rappelle étrangement ces vers du Premier Faust que l’
14
ère, et les yeux, entre cette bouche et ce front,
disent
d’un sobre et méditant regard le mot suprême de la Saison, ce cri sou
15
redevient notre seul critère de cohérence. C’est
dire
que nous demandons aux œuvres que nous aimons de témoigner d’une cert
16
. “De la musique avant toute chose…” Oh ! vous ne
diriez
plus cela, Verlaine ! » (page 16). 17. « Si je cherche querelle au m
17
aire. Une simple question de vocabulaire comme on
dit
, — lorsqu’on se soucie peu de savoir ce qu’on dit. g. Rougemont De
18
dit, — lorsqu’on se soucie peu de savoir ce qu’on
dit
. g. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Marcel Jouhandeau, Éloge
19
sont proches. Nous ne sommes plus les seuls à le
dire
. Beaucoup de capitalistes l’ont si bien compris qu’on peut les voir d
20
ns22. Proposition antirévolutionnaire, il faut le
dire
, et niée par les faits dont elle se réclame implicitement, Lénine réu
21
ons de membres sévèrement contrôlés. « Mais, nous
dit
-on, les constructions d’un Lénine n’étaient pas songes, elles s’appuy
22
nt, l’enjeu de la révolution nouvelle. Ici, je ne
dirai
plus nous, mais je. À la question « Prenez-vous au sérieux vos idées,
23
il n’est de pardon que pour celui qui agit. On me
dira
sans doute que je me perds dans ma mystique ? Allez, vous ne vous ret
24
lle aborde au cours de ses démonstrations : c’est
dire
qu’elle se meut en pleine poésie. D’où sa valeur « actuelle » et mult
25
sme : l’isolement cosmique de l’homme. Quoi qu’il
dise
, d’ailleurs, il dit plus que ses arguments. On peut aller jusqu’à sou
26
mique de l’homme. Quoi qu’il dise, d’ailleurs, il
dit
plus que ses arguments. On peut aller jusqu’à soutenir que s’il défen
27
qui croient aux fatalités de l’Histoire, il faut
dire
simplement qu’elles sont vraies pour eux-mêmes et pour tous ceux de l
28
Précédence, et non pas primauté du matériel ! »,
disait
l’un d’eux. Qu’est-ce que le matériel peut bien précéder ? D’où nous
29
on se voit sommé de choisir entre un front qui se
dit
« national » et un front qui se dit « populaire ». Faudrait-il en déd
30
front qui se dit « national » et un front qui se
dit
« populaire ». Faudrait-il en déduire que le peuple et la nation s’op
31
lors La Rocque n’a pas tort ? — Certes, il a tort
disent
les gauches ; et c’est à cause de la mystique. Et Staline, disent les
32
es ; et c’est à cause de la mystique. Et Staline,
disent
les droites, a tort : car nous voulons une armée forte, mais non pas
33
tôt si l’on veut qu’il l’ait été, au sens où l’on
dirait
qu’Einstein, interprète du cosmos, est un mage, il ne fut pas un magi
34
te accablante pour l’expression des choses jamais
dites
». Paracelse a vu plus de choses qu’il ne pouvait en exprimer. Son de
35
s que par le nom de leur remède. « Il ne faut pas
dire
que tel état est colérique, tel autre mélancolique, mais que ceci est
36
nature unique de la maladie, ouvrage dont on peut
dire
qu’il marque une date dans l’histoire de la connaissance du monde par
37
ura jamais assez combien il est anthropomorphe »,
dit
Goethe. Il faudrait dire aussi, à la suite de Paracelse : l’homme ne
38
il est anthropomorphe », dit Goethe. Il faudrait
dire
aussi, à la suite de Paracelse : l’homme ne saura jamais assez à quel
39
30. « La monumentale grossièreté luthérienne »,
dit
Gundolf. 31. Gundolf écrit : « Il ne s’intéressait pas seulement aux
40
x deux sens du mot achèvement. À partir de Hegel,
dit
-il, le philosophe n’aura plus d’autre possibilité que celle de « réal
41
extérieure et intérieure, de l’homme ». Et je ne
dis
pas que le parallèle Marx-Kierkegaard n’ait entraîné l’auteur à déshu
42
irituel décisif. La seule doctrine, ou pour mieux
dire
, la seule attitude de pensée qui tienne compte de cette crise essenti
43
dans la restauration d’un langage efficace. C’est
dire
l’intérêt, au sens fort, de l’apport des poètes à la philosophie et à
44
ns son ranch mexicain (c’est à Lawrence que Brett
dit
« vous » tout le long du livre) : Jour de lessive ; à nouveau Frieda
45
s, et moi taper à la machine. À déjeuner, vous me
dites
que Clarence avait eu une conversation avec Tony au cours de laquelle
46
de toute expression. Vous êtes très peiné, et je
dis
, moi, qu’on ne devrait pas raconter de pareilles histoires à Tony. Vo
47
ur : « Oui, c’est vrai, on ne devrait pas les lui
dire
» et vous soupirez profondément. Vous ne vous sentez pas bien, aussi
48
humeur des Lawrence, leur humeur rageuse, faut-il
dire
, coupée d’accès de malice saugrenue. Les Pansies confirment d’ailleur
49
ue. Les Pansies confirment d’ailleurs ce que nous
disent
Brett et les autres de cet état d’irritation perpétuelle où vivait La
50
nte et exigeante personnalité. » L’homme moderne,
dit
Keyserling, n’a pas de prochains ; il n’a que des voisins inévitables
51
relève d’un nationalisme de manuels, pour ne pas
dire
, avec E. R. Curtius, d’une « propagande de guerre » qu’on aimait à cr
52
» (octobre 1935)w Toujours ces mots. Quand je
dis
qu’ils ont perdu leur sens, il faut ajouter aussitôt qu’on a le tort
53
mmunes. (Gazette de Francfort, du 31 juillet). On
dirait
une « histoire idiote ». Tout y est faux. C’est incroyable à quel poi
54
voilà les hitlériens qui trouvent très bon qu’on
dise
que l’Angleterre est le plus beau pays du monde ? Cela du moins ne ma
55
’aime mon pays. L’amour exclut toute comparaison.
Dire
que tel pays « est le plus beau du monde », ce n’est pas dire qu’aprè
56
pays « est le plus beau du monde », ce n’est pas
dire
qu’après enquête on aboutit à cette conclusion : il y a dans ce pays
57
même il le rend absurde. Il le « mystifie ». Qui
dit
discours dit raison ; qui dit raison suppose comparaison, et rien n’e
58
end absurde. Il le « mystifie ». Qui dit discours
dit
raison ; qui dit raison suppose comparaison, et rien n’est plus absur
59
e « mystifie ». Qui dit discours dit raison ; qui
dit
raison suppose comparaison, et rien n’est plus absurde que de compare
60
)y « J’aime les titres mystérieux ou pétard »,
disait
Baudelaire. Celui d’Aron unit ces deux vertus, par une sorte d’ellips
61
liberté. Mais c’est encore là une ellipse ; l’on
dira
qu’une liberté organisée n’en est plus une. Expliquons-nous ; il faut
62
ils prétendent nous en tirer en parant, comme ils
disent
, au plus pressé, c’est-à-dire en organisant l’État, l’économie et les
63
n qui d’ailleurs n’exclut pas une éloquence qu’on
dirait
jacobine si un humour très personnel ne venait sans cesse la rabattre
64
ue des traductions, encore qu’il y ait beaucoup à
dire
sur ce point, mais bien l’ordre ou plutôt la succession désordonnée d
65
rsonne peut-être n’a si jalousement pris souci de
dire
au bon moment ses vérités inactuelles. De là le rythme singulier de s
66
nt de « métaphysicien du néant », ils oublient de
dire
que le néant, dont ils lui prêtent ainsi le goût, est justement celui
67
foi chrétienne — « chose inquiète, inquiétante »,
disait
Luther — il a voulu poser honnêtement la question tragique et réelle
68
hes de l’orage, ainsi, flairant le danger », il a
dit
: Je n’ai pas la foi, — certains pensent qu’au fond, il n’a jamais pu
69
non pas seulement son admirateur enthousiaste. On
dirait
, dans le langage d’aujourd’hui : c’est le fait de réaliser la vérité
70
ien c’est l’ornement de nos loisirs. Mais Claudel
dit
: l’art poétique est art de faire. Un gémissement célèbre, chez les c
71
s, combien accepteraient l’inquisition ? Qu’on ne
dise
pas que la philosophie d’un grand poète importe moins que son humanit
72
Cratyle qu’il donne dans l’Art poétique (p. 172)
dit
exactement le contraire. 41. On pourrait en tirer d’autres suites :
73
s mauvaises raisons des capitalistes, ou comme il
dit
: « libérer de la dialectique des propriétaires les valeurs de propri
74
e de Mounier peut y contribuer largement. Faut-il
dire
que tout usager de la culture, si apolitique qu’il se veuille, se tro
75
rtaines traditions catholiques. Ainsi « le riche,
dit
Bossuet, n’est toléré dans l’Église que pour servir le pauvre ». Et s
76
e et la petite enveloppe à la main. Tant d’autres
disent
: allons-nous-en, et restent faute d’imagination. Et pourtant il suff
77
rtir : la France a des milliers de maisons vides.
Dites
autour de vous que vous en cherchez une, et vous en trouverez pour ri
78
ue façade d’une manière subtile et précise qui en
dit
long sur l’âme de ce peuple discret. C’est l’impression que je veux r
79
trant chez l’autre. Mais c’est prudent, on me l’a
dit
. Car elles ne baisseront pas leurs prix pour garder un client, elles
80
rien ? « On ne meurt pas de faim dans nos pays »,
dit
-on, et je crois bien que je l’ai dit quelquefois. Mais il y a aussi d
81
nos pays », dit-on, et je crois bien que je l’ai
dit
quelquefois. Mais il y a aussi des exceptions, des cas sans précédent
82
uché par le gâtisme, mais agréablement si je puis
dire
. Cela met un peu de fantaisie dans ses souvenirs, trop souvent racont
83
bsurdité, et si énorme que personne ne pense à la
dire
… Peut-être, dans un siècle ou deux, se demandera-t-on comment nous av
84
rtage de bibles de porte en porte. On ne peut pas
dire
que tout ce travail épuisant dans l’inertie soit resté absolument vai
85
printemps qui viendra. C’est pour gagner ma vie,
dit
une raison borgne ; c’est aussi pour gagner ma mort, je le sais bien.
86
yer de les rendre telles qu’elles puissent, je ne
dis
pas être comprises, mais au moins, en pensée, confrontées sans un rid
87
ient. Il me semble aussi que c’est concret. Je me
dis
que cette impression et celle de tout à l’heure s’excluent en fait. M
88
. Je suis dans le faux et tout y est correct : je
dis
que la thèse que je défends est vraie !… Il y aurait de quoi s’arrête
89
moi, toute machinale et tout obscure. 24 mai On
dirait
que l’homme n’est pas fait pour durer : la vie étale nous ennuie, c’e
90
je commence à les connaître. Je pourrais vous en
dire
. C’est partout différent, pour l’argent. Si vous prenez N. par exempl
91
ne sans vague à l’âme. C’est quelque chose. Je ne
dis
pas que c’est le bonheur, je n’ai jamais très bien compris ce mot, qu
92
je ne sais quelle embuscade du destin, comme qui
dirait
au coin d’un bois. Je crois que le réel est à portée de la main, et n
93
es affaires de la République. Si on y agit bien —
disait
-il — on offensera les dieux ; donc on ne s’en doit point mêler. » Mai
94
’est pas seulement celle du prisonnier proprement
dit
, mais, peu ou prou, de chaque individu soumis aux lois d’une collecti
95
bert Aron (février 1938)ak « Soudain joyeux il
dit
: Grouchy ! — C’était Grouchy. » Et Waterloo fut une victoire. Mais N
96
Le grand étonnement que peut provoquer ce livre,
dit
la préface, est que pour transformer une défaite en victoire et une a
97
se d’Aron. 50. Jean-Paul rapporte un rêve où il
disait
à Napoléon : « Je ne suis jamais plus intelligent qu’au lit, quand je
98
un mathématicien —, et d’Alice en particulier. On
dit
à l’enfant : mange ta soupe et tu deviendras grand. Donc il peut exis
99
lu. Seul, le Premier ministre anglais sut voir et
dire
qu’il y avait là un fait nouveau, le signe d’une volonté d’hégémonie.
100
nu. « La vraie religion est le culte des morts »,
dit
-il après Auguste Comte. Je le pense aussi. (Voyez le racisme.) Mais p
101
sa foi : tout ce qui n’est que sociologie. (Je ne
dis
pas que ce soit négligeable.) Pour situer la sagesse d’Alain, qu’on s
102
sager. Le sérieux même du christianisme.51 Alain
dit
quelque part n’avoir jamais connu de « vrai croyant » qui ne vive « s
103
faisait les demandes et les réponses. 51. On me
dira
que mon point de vue est partiel, dogmatique, confessionnel, etc. Bie
104
’envie de nier des règles que personne n’ose plus
dire
inviolables ! Qui donc se ferait tuer pour une vertu dont on ne sait
105
n Fils. Déjà « le Dieu moral est réfuté ». Que va
dire
l’Autre ? C’est, dans la vie du Don Juan des vérités, l’heure de l’in
106
pas la victoire sur le temps… Mais dans le temps,
disait
-il, Dieu est mort. Si Dieu est mort, c’est donc qu’il a vécu ? Dieu r
107
rlais de ces choses à une amie : « J’ai connu, me
dit
-elle, un homme marié avec lequel ayant été coquette en vain, il me di
108
rié avec lequel ayant été coquette en vain, il me
dit
en me quittant : “Je vous ajoute à ma liste des mille e tre”. » C’éta
109
rtir de Hamann et de Herder. La création entière,
disait
Hamann, est « un discours adressé à la créature au moyen de la créatu
110
livre de lui-même53 —, il se peut qu’elles soient
dites
dans Les Cahiers d’André Walter, et surtout dans La Porte étroite, ce
111
seul journal. « Les choses les plus importantes à
dire
sont celles que souvent je n’ai pas cru devoir dire — parce qu’elles
112
t ses journées, comment ne serait-on pas tenté de
dire
surtout ce qui a frappé, ce qui est bizarre, ce qui fait exception ju
113
trer en jeu de bonté naturelle ou de sociabilité,
disons
mieux : d’amabilité ; ou mieux encore : du désir de paraître aimable.
114
se développa au siècle dernier. « Je l’ai souvent
dit
à Claudel : Ce qui me retient [d’entrer dans l’église], ce n’est pas
115
s protestants. Tout ce que je me sens le droit de
dire
ici, c’est que la Réforme a rejeté les prétentions du pape de Rome no
116
s — n’oubliez pas le ladin des Grisons — viennent
dire
au dessert leur couplet. Ce complexe de mystique paysanne, de goût de
117
int l’universel par les racines. C’est, comme ils
disent
, de la vraie « culture ». Il faut mettre hors de pair, dans ce recuei
118
ologie. « N’allez pas chercher derrière la forme,
disait
Goethe, elle est elle-même enseignement. » as. Rougemont Denis de,
119
ermain. Les autos passent tout près. Je l’entends
dire
, dans le bruit : « Où habitez-vous maintenant ? » Je crie que je l’ig
120
cela ne va plus » pour un appartement promis. Il
dit
encore (mais vraiment j’entends mal) : « Vous cherchez un studio ? »
121
us ? » Alors, seulement, je comprends qu’il avait
dit
: « J’ai un studio… » Le lendemain matin, très tôt, nous arrivons che
122
lises. « Tout cela s’est arrangé si soudainement,
dit
-il, c’est inquiétant. Cela me ferait presque croire à la Providence !
123
me ferait presque croire à la Providence !… Mais
dites
-moi, Rougemont, quand on saura que vous habitez ici, qu’est-ce qu’on
124
on saura que vous habitez ici, qu’est-ce qu’on va
dire
?… » Et il répète, à travers ses dents serrées : « Qu’est-ce qu’on va
125
travers ses dents serrées : « Qu’est-ce qu’on va
dire
?… » avec un sourire inquisiteur. Je me garde de répondre. Finalement
126
de répondre. Finalement, Gide en riant : « On va
dire
que c’est un complot de protestants ! » Le mot ne manque pas de perti
127
re ne songe-t-il qu’à la morale ? « En somme, lui
dis
-je, vous vous en tenez au protestantisme libéral de la fin du xixe s
128
ue Gide passait la prudence dans l’aveu, qu’il me
disait
ce qu’il ne pouvait dire, et n’a peut-être jamais répété. La conversa
129
dans l’aveu, qu’il me disait ce qu’il ne pouvait
dire
, et n’a peut-être jamais répété. La conversation s’engage sur L’Amou
130
ose de morbide. “Cela recommence tout le temps !”
disaient
-elles ». Il hoche la tête, trouve cela très curieux, n’est-ce pas ? —
131
remment contradictoires avec ce qu’il vient de me
dire
: « J’ai trop longtemps gardé cette illusion que la femme n’avait pas
132
cela ! Il ne faut jamais croire ce qu’elles nous
disent
. » Il a pris une expression angoissée et crispée. « Je vous parle trè
133
ui concerne intimement sa femme — « le seul être,
dit
-il, que j’ai vraiment aimé » — tous ces passages ont été coupés. On l
134
s ; et chez les autres résolu, croient-ils. Je ne
dis
pas qu’il torturait Gide, hors quelques crises dont nous avons les té
135
tandis qu’il eût admis la sainteté sans foi. Que
dis
-je ? Il l’a souhaitée expressément. Mais comment définir un saint qui
136
e s’il en refusait les dimensions profondes. J’ai
dit
qu’il se méfiait d’une certaine « profondeur » qui mesure parfois la
137
de s’arrêter à la logique exotérique d’un texte,
disons
à son seul sens éthique. Penchant bien protestant, ou simplement ranç
138
de lui, et n’est pas explicable sans lui. (Je ne
dis
pas qu’elle soit chrétienne pour autant.) Gide était individualiste.
139
honnêtes. « Le Seigneur seul connaît les siens »,
dit
l’Écriture : si l’on est chrétien, qu’on croie cela, laissant aux inc
140
croyant demain, ne sera-t-il pas celui qui osera
dire
: « Je ne crois pas ! » quand l’État contre l’homme invoquera les Néc
141
n’est de lumière sans ombre. Et je n’entends pas
dire
que Gide fut un croyant, mais il reste un douteur exemplaire. at.
142
t-mille ans. Aux toutes dernières nouvelles — qui
dira
mieux ? — c’est au moins six-cent-mille qu’il conviendrait d’admettre
143
te planète ? Si un démographe génial pouvait nous
dire
demain que la réponse est « de l’ordre de trois-cents-milliards », no
144
ore ce mouvement de la sagesse mythique, quand il
dit
pour se rassurer que « l’histoire se répète », ou plus familièrement
145
ion introduit dans le monde par l’Évangile. (J’ai
dit
plus haut que le Moyen Âge fut la période « orientale » de l’Europe.)
146
e un « jour de Brahma » dans le cosmos actuel. Je
dis
« cosmos actuel », car de nombreux savants nous parlent déjà d’un mou
147
ecours ? « Au monde comme n’étant pas du monde »,
disait
saint Paul. Mais l’Histoire absolue veut que l’homme tout entier soit
148
tte Histoire dans le « sens » de laquelle on nous
dit
qu’il faut « être » de toute nécessité, sous peine de n’être pas. Cel
149
lution, et je n’ai plus d’autre choix que de m’en
dire
l’agent. Cet abandon de l’être entier à la Maya, sans plus rêver la d
150
intellectuels et spirituels ? Presque rien, sinon
dire
l’essentiel, qui n’agira guère sur l’histoire dans son devenir immédi
151
une femme d’une beauté resplendissante et qui lui
dit
: — Je suis toi-même ! Mais si l’homme sur la Terre a maltraité son m
152
ous apprendre le moyen de ne pas renaître », nous
dit
une moderne interprète du bouddhisme tibétain66. À l’autre extrémité
153
fier d’avance le jiva — sans s’ordonner d’avance,
dirions
-nous, aux exigences du vrai moi, qui est notre répondant céleste. Et
154
, ou du Brahma. Qu’est-ce que l’âme ? Une monade,
disent
les uns. Un reflet du Brahma, disent les autres. Non, répondent les a
155
Une monade, disent les uns. Un reflet du Brahma,
disent
les autres. Non, répondent les advaïtins : c’est Brahma ou ce n’est r
156
ddhistes (mais le tao chinois et le shinto nippon
disent
à peu près les mêmes phrases) : « Nagasena, existe-t-il un être qui t
157
c’est possible. » Voici l’explication : « Le Roi
dit
: Nagasena, y a-t-il quelqu’un qui ne reprenne point l’individualité
158
ndividualité, mais non un être pur. — Ô Nagasena,
dis
-moi s’il existe rien de semblable à l’âme ? — Il n’y a rien de sembla
159
cherchent l’extase. Quant aux bouddhistes zen, on
dirait
qu’ils s’en tiennent à la stase pure et simple : faire face au fait,
160
la vision. Tout l’Orient exagère ses formules. Il
dit
cent-mille-millions pour dire beaucoup ; absolue négation, pour dire
161
ère ses formules. Il dit cent-mille-millions pour
dire
beaucoup ; absolue négation, pour dire qu’il faut se méfier, et immor
162
lions pour dire beaucoup ; absolue négation, pour
dire
qu’il faut se méfier, et immortalité pour dire longévité. Notre hygiè
163
ur dire qu’il faut se méfier, et immortalité pour
dire
longévité. Notre hygiène, augmentant de cinquante ans la durée moyenn
164
’est de voir sa propre Physionomie. » Or comme le
disait
le sixième Patriarche de la secte (638-713) : « Ne pense pas au bien
165
, s’il est bon, ou son enfer, s’il est mauvais »,
dit
Swedenborg dans La Nouvelle Jérusalem. Et dans De Coelo, il ajoute :
166
venir un monstre.) Pour aimer, il faut être deux,
dit
la sagesse des nations. Et cela vaut d’abord pour l’amour de soi-même
167
, deviner, porter le meilleur de ce qu’on aime »,
disait
Alain. Or le meilleur de l’autre — comme de soi — est sa vocation sin
168
relations s’empoisonnent. La plupart des névroses
dites
« sexuelles » ont leur genèse dans cette discorde permanente, dans ce
169
i de l’agrément de l’Aimé. « Et telle est hélas !
dit
Ibn Arabi, la manière dont la plupart des gens d’aujourd’hui comprenn
170
ncilier l’amour naturel (ou physique, comme on le
dit
improprement) avec l’amour spirituel ? Qui aime en nous, et pour qui
171
ue l’image sensible, — et c’est pourquoi j’ai osé
dire
que Tristan n’aimait pas Iseut — cette passion n’est-elle pas mieux v
172
r séparation, parce que « leur engagement — comme
dira
Novalis — n’était pas pris pour cette vie », mais pour l’autre ? S’il
173
n’est ni ceci ni cela, mais qui est l’Immensité,
disent
les hindous, et qui est le Vide, disent les bouddhistes. Du même coup
174
mmensité, disent les hindous, et qui est le Vide,
disent
les bouddhistes. Du même coup se trouvent évacués les problèmes de l’
175
a d’accès que dans la pensée des sots », comme le
dit
un texte tibétain, la notion de Toi ne vaut pas mieux. « La morale bo
176
-passion, et même l’amour matrimonial. Mais on me
dira
que l’Asie n’est pas toute spirituelle, et que la vie ne s’en tient p
177
ns à quel point Kierkegaard voyait juste quand il
disait
que le christianisme, en condamnant la sensualité au nom de l’esprit,
178
e infinie bibliographie rameutée à l’appui de mes
dires
, cette notation plaisante dans un roman moderne, dont l’auteur se tro
179
ui seul importe. « Surmonte le mal par le bien »,
dit
le Bouddha. « Que ceux qui me calomnient, me nuisent, me raillent, et
180
autres, obtiennent l’illumination spirituelle »,
dit
Shantideva. Et Suzuki, qui enseigna le zen à toutes les Amériques dég
181
cident, et de plus en plus à l’Europe, va jusqu’à
dire
que la méthode bouddhiste « consiste à transformer Éros en Agapè »90.
182
? Et qui, précisément, ici, touche à sa fin ?) Je
disais
que l’amour vrai, c’est discerner dans l’autre — pour l’avoir reconnu
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ière de l’amour créateur ? Non, ce serait là trop
dire
, et pas assez. Aimer, c’est aider l’autre à se situer de telle manièr
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ima projetée ? Tous les psychanalystes nous l’ont
dit
: l’erreur sur la personne de l’être aimé est la source des pires con
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permanence et t’exerces aux « vues justes » comme
disait
le Bouddha, — qui était l’un des nôtres, un Indien — si tu vois bien
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ssenti par l’amour seul, et qui est elle-même. Tu
dis
le Soi, ce n’est personne. — Il n’y a personne. Personne ne peut aime
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ue ton « Dieu » dans ses créatures, puisqu’il est
dit
de Lui qu’il est amour. — Mais Dieu pour nous est une Personne, et no