1 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
1 cette philosophie, ainsi qu’en témoigne l’accueil fait à la pensée d’un Karl Barth, génial disciple du Danois, et dont il es
2 derne, non du point de vue littéraire comme on le fit en France, mais du point de vue des valeurs vitales (problème que not
3 e d’une ironie qui chez d’autres serait plutôt le fait du détachement. Une ironie à l’intérieur des choses, qui les fouille
2 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
4 e chose d’espagnol dans la démarche ; un tour qui ferait penser aux conteurs de la fin du xviiie  ; des sujets dans le goût al
5 . Car la vie est une espèce de marâtre et n’a que faire de nos tendresses. Les sujets de Jean Cassou sont très particuliers —
6 à l’arbitraire parfois —, ce dont on hésite à lui faire reproche, car ce qui lui importe, comme à nous, c’est précisément le
7 donc un recueil de contes romantiques, cas tout à fait rare dans la littérature française, et qui comporte en soi quelque ch
3 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
8 s essais sur le monde actuel et futur ? Est-ce le fait d’une disposition trop romantique que d’avoir cru distinguer dans ces
9 ces œuvres je ne sais quelle complaisance qui les faisait éviter d’instinct tout point de vue pratiquement bouleversant ? D’aut
10 nt bouleversant ? D’autre part, n’est-ce point le fait d’un certain manque de tact intellectuel que de poser des questions s
11 ailleurs, indique chez Ramuz la volonté de ne pas faire prendre une chose pour une autre, ni certain aspect usuel de la chose
12 . Mais il faut dire maintenant l’actualité tout à fait singulière d’un tel livre. Il y a des sujets éternels, ou mieux, perp
13 t la matière en fusion et la réalise soudain — la fait chose — en lui donnant une forme ; l’actualise — la fait acte — en l’
14 ose — en lui donnant une forme ; l’actualise — la fait acte — en l’arrêtant dans cette forme et lui donnant une date. Les pé
15 revêt une actualité7 et une réalité véritables du fait de la crise. Mais cet affleurement mystérieux de la forme mythique, l
16 é M. Spaïer, que toute pensée est judicatoire, le fait même de penser devient fauteur de crise. Informer le réel, c’est en q
4 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
17 t n’apprécie que ce qu’il est lui-même en état de faire . » Telle est la cause du malentendu que soulèvera toujours à nouveau
18 et le goût passionné de l’effort immédiat. Qu’un fait de cet ordre puisse être tenu pour crucial, je veux croire qu’on ne l
19 sard » l’a-t-il provoquée chez Goethe ? Il est un fait de sa jeunesse dont on ne saurait exagérer l’importance à la fois his
20 éatrices. À l’origine de son œuvre, voici donc le fait de la magie domptée ; conçue sous de tels auspices, c’est tout nature
21 t le renoncement à la magie spéculative n’est, en fait , qu’un accomplissement, le plus difficile et le seul humainement féco
22 intérieure, la renie même bruyamment. C’est là le fait d’une âme qui se refuse encore à la souffrance et la crie sur la plac
23 phase plus « réalisée ». L’homme moderne est peu fait pour comprendre cela, de même qu’il est peu fait pour la grandeur et
24 fait pour comprendre cela, de même qu’il est peu fait pour la grandeur et la pureté, et pour des paroles comme « Si ton œil
25 pureté, et pour des paroles comme « Si ton œil te fait tomber dans le péché, arrache-le et jette-le loin de toi ». Mais Rimb
26 t les chœurs mystiques du Second Faust peut aussi faire figure de sage officiel parmi les philistins. Le somnambule est désor
27 n tel yoga. Tout savoir doit être confirmé par un faire , qui le tait et l’exprime à la fois. Le « faire » de Rimbaud ne peut
28 n faire, qui le tait et l’exprime à la fois. Le «  faire  » de Rimbaud ne peut être la littérature, puisque écrire signifie pou
29 , et, au fond, il m’est assez indifférent d’avoir fait des pots ou des assiettes »10. Si tout de même il a peiné sur la comp
30 ns les plus hautes de l’existence terrestre. « Un fait de notre vie ne vaut pas en tant qu’il est vrai, mais en tant qu’il s
31 agréger ce qui est supérieur. C’est pourquoi l’on fait bien, dans la vie ordinaire, de garder ces choses-là pour soi et de n
32 de l’étrange refus de Goethe, dès qu’il s’agit de faire état des causes premières, des fins dernières, en tant que telles. De
33 onde et surtout aux belles dames qui n’ont rien à faire . Mais un homme supérieur, qui a déjà conscience d’être quelque chose
34 là pour diffuser leur éclat sur tout ce que nous ferons , comme la douce lumière d’un soleil caché14. » Écrire, tout en se tai
35 ais écarter la magie de mon chemin Oublier tout à fait les formules d’enchaînement Si j’étais devant toi, ô nature un homme
5 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
36 critique l’abus des mécaniques, ce qui revient à faire le vain procès de la bêtise humaine. Ou bien sa réaction de dégoût es
37 distinguerait l’ordre de grandeur du grief qu’il fait à ce temps. C’est ce qu’en vain l’on cherche au cours de cette suite
38 au monde, c’est que, jusqu’à nouvel ordre, je lui fais encore confiance ». Ainsi se termine ce livre amer, sans qu’à vrai di
6 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
39 uand personne ne déclare un Bien si haut qu’on se fasse tuer pour ce Bien ? Ceci pour indiquer à la fois l’importance et les
40 éant. Mais la réalité de la foi est inverse. Elle fait voir le mal comme donnée immédiate ; puis le bien ; puis le péché et
7 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Cahier de revendications [Présentation] (décembre 1932)
41 rité du péril crée en nous une unité que n’ont su faire ni maîtres ni doctrines, unité de refus devant la consternante misère
8 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
42 ves gens, vous n’aviez après tout rien de mieux à faire . Et vous pensiez que la révolution, c’était une bande de méchants gar
43 « idéaux » criminels. Il y a la guerre proche. La ferons -nous ? pour qui ? Il y a la misère présente : pourquoi la supporteron
44 urgeoisie déchue et un marxisme faux ? Il reste à faire la révolution. Ni à gauche, ni à droite, il n’y a rien pour nous. Nou
45 i se révolte en nous contre le marxiste. Vous n’y ferez rien. Et nous ne trahirons pas l’homme tel qu’il est, sous prétexte q
46 faits sont les faits » comme on voudrait nous le faire croire. Une révolution n’agit pas dans le vide, mais contre quelque c
47 dans le vide, mais contre quelque chose : elle se fera contre ces faits. Elle sera « acte ». 2e — Le matérialisme décrit un
48 volte va se tourner contre eux. On va voir qu’ils font la même chose, c’est-à-dire qu’ils font pire que ceux qu’ils attaquen
49 ir qu’ils font la même chose, c’est-à-dire qu’ils font pire que ceux qu’ils attaquent. Cela commence à se savoir. Ils promet
50 e cette seule chose pour laquelle j’accepte de me faire tuer, parce que ce ne serait pas crever bassement dans la haine, mais
51 vaincra toutes les révolutions — après les avoir faites . 18. En Allemagne, un groupe en croissance rapide, le Gegner, s’eff
9 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril 1933)
52 ivent des livres sur Pétrarque voudraient pouvoir faire une part au Moyen Âge (qui les excite) et admirer en même temps le re
53 l’Impartialité ? Ces gens-là voudraient bien nous faire croire qu’un texte est intéressant dans la mesure même où il est dépo
54 », et le nationalisme artificiel mais régnant qui fait de la chose publique la chose désavantageuse 25, quelques pages brill
55 arrêt, sans cet arrêt d’illusoire devenu réel que font les actuels nationalismes, ayant pour effet qu’au lieu d’être avantag
10 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)
56 ence encore contrainte : « Ah ! comme je suis mal fait pour ma part, si j’ose ainsi parler de moi, mais je ne parle pas de m
57 pour ce qu’elles ont toujours été à ses yeux : le fait d’un défaut de présence au monde, d’une impuissance à saisir les chos
58 sa vocation ? Est-ce qu’elle n’a rien de mieux à faire que de se lever avec cent-mille autres, de faire le poing avec cent-m
59 faire que de se lever avec cent-mille autres, de faire le poing avec cent-mille autres ? Cent-mille mains saluent le tyran,
11 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Saint-Évremond ou L’humaniste impur, par Albert-Marie Schmidt (octobre 1933)
60 s dans les méandres de son éthique. Certes, il en fait valoir ainsi toutes les nuances, avec un art égal à son modèle. On vo
61 ées sur la société. On y verra comment il se peut faire que les tyrannies sociales, mondaines ou politiques, trahissent par l
62 comme la genèse individuelle et religieuse de ce fait trop actuel, qu’Albert-Marie Schmidt nous restitue au cours de son es
12 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Deuxième Jour de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre 1933)
63 a de se brûler la cervelle. Il se pend. Ce résumé fait le plus grand tort à l’ouvrage. Il est cependant exact. Mais les fait
64 ut cela est en pleine métamorphose. Mais voici un fait plus inquiétant : ce livre montre, par vingt exemples irréfutables, q
13 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
65 que du monde marxiste et du monde chrétien. Ramuz fait au communisme certains reproches que d’autres ont déjà formulés, avec
66 le marxisme, il n’en resterait pas moins, par le fait de son être même, une protestation contre le matérialisme dialectique
67 et des êtres, on n’a pas besoin d’arguments pour faire sentir l’absurdité des « lois » qui, pour certains intellectuels, fig
68 t la réalité. Une œuvre comme Adam et Ève nous le fait voir tout aussi bien que cet essai : Ramuz est présent à ce monde, — 
69 anticipée peut-être. Mais ils se trompent tout à fait quand ils se croient matérialistes28. Ils détestent la matière comme
70 l y croire ? Il a bien vu le choix, mais l’a-t-il fait  ? Il veut un monde à la taille de l’homme. Il sait aussi que la mesur
71 ialectique. Le « dépassement » peut aussi bien se faire dans l’immanence. La foi chrétienne dépasse-t-elle vraiment l’homme ?
14 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Procès, par Franz Kafka (mai 1934)
72 livre ? Cette Loi qui nous condamne quoi que nous fassions , ce Juge impitoyable, cette instance suprême qu’on n’atteint jamais,
73 si par cette foi, et parce qu’elle nous permet de faire un pas et « d’en sortir » que nous connaissons notre état, que nous m
15 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ni gauche ni droite (août 1935)
74 nous vivons. C’est une anarchie sémantique. On me fait observer que l’opposition n’est pas entre le peuple et la nation — en
75 seule manière de tirer à la mitrailleuse et de se faire casser la figure. On peut regretter que le Congrès pour la défense de
76 ts-clés un sens commun. Mais il me semble qu’on a fait tout autre chose, au Palais de la Mutualité. Il me semble qu’on s’est
77 liberté par exemple : c’était jusqu’à présent le fait des ligues que de proclamer la liberté en préparant la dictature. Jam
16 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Paracelse, par Frédéric Gundolf (septembre 1935)
78 ier30. Il faut se méfier de la gloire qu’on lui a faite . On nous rapporte par exemple que « déjà vieux et ne voulant pas mour
79 r, il s’adressa au diable qui lui conseilla de se faire enterrer pour une année, coupé en petits morceaux, dans du crottin de
80 petits morceaux, dans du crottin de cheval, et de faire subir à son corps toute la gamme des combinaisons alchimiques afin de
81 nsuite sous la forme d’un beau jeune homme. Il se fit tailler en morceaux et enterrer par son fidèle serviteur. Mais celui-
82 bel adolescent, le crâne seul n’avait pas tout à fait repoussé. Un peu d’air pénétra dans le cerveau et Paracelse dut mouri
83 de notre temps. Mais combien, parmi nous, se sont fait déterrer deux jours trop tôt ! L’auteur de l’anecdote était bon proph
84 er du côté des mystiques, où cependant il n’a que faire , avec son goût de l’expérience et de l’application concrète. Mais jus
85 que d’un historien de la science. Les historiens font la grimace, mais les lettrés et les médecins de la jeune école seront
17 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Recherches philosophiques (septembre 1935)
86 sion des réalités humaines élémentaires, voilà le fait historique capital sur lequel se fonde l’attitude commune des intelle
87 éfaut procède de la vigueur joyeuse dont l’auteur fait preuve dans l’attaque d’un problème entre tous urgent. Il se pourrait
88 parence brutale des thèses personnalistes soit le fait , provisoire, de toute philosophie naissante qui prétend restituer aux
89 ouvoir pratiquement bouleversant. À cet égard, on fera bien de lire l’essai de René Daumal sur les Limites du langage philos
18 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Lawrence et Brett par Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)
90 ourries. C’est cette vision de vous ainsi qui m’a fait peindre ces planchers, des années plus tard, pour que vous n’ayez plu
91 Lawrence : « Je suis épuisé — Par l’effort que je fais pour aimer les gens — sans y parvenir. » Ou encore : « Oh ! ne me don
92 d’écrire sur ses genoux. (Pendant que les autres font une carrière dans le « monde des lettres » et se composent un prestig
19 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
93 mythomanie. La ferveur littéraire indiscrète, qui fera sans doute le succès de ce volume, vaut-elle mieux que l’étroitesse p
94 de l’expériencev. Mais la beauté des textes cités fait pardonner bien volontiers cette erreur de classification35. Par exemp
20 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). « Le plus beau pays du monde » (octobre 1935)
95 il faut qu’il reste un lien obscur, informulé, un fait sentimental et tellurique, un ensemble de goûts et d’habitudes qui ne
96 nconditionnelle. C’est reconnaître et accepter le fait concret d’un attachement qui ne comporte pas de choix délibéré. Par m
97 délibéré. Par malheur, l’enseignement s’empare du fait patriotique et tente de le rationaliser : il en fait un objet de disc
98 t patriotique et tente de le rationaliser : il en fait un objet de discours. Par là même il le rend absurde. Il le « mystifi
99 omaine de l’incomparable. Si l’on tient compte du fait patriotique naturel, la seule formule « internationale » qui reste po
21 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sur l’esprit incarné (février 1936)
100 es ou simplement logiques ». S’il m’est permis de faire ici un peu de théologie et un peu de logique, je demanderai à M. Bend
101 ation » de l’esprit ; 2° au cas où ils l’auraient fait , ce que j’ignore car je les pratique peu : s’il y a lieu de reprendre
102 le clerc qui s’en lave les mains ne risque pas de faire le jeu des clercs qui crient avec les loups, et de trahir de la sorte
22 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936)
103 t ces deux vertus, par une sorte d’ellipse tout à fait révélatrice du mouvement de sa pensée, et à certains égards, du conte
104 ence de service civil, organisée l’été dernier, a fait voir que les ouvriers savent apprécier les conséquences concrètes d’u
23 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
105 lettre nietzschéenne. Admettons que la suite ait fait voir l’énormité de cette erreur. Je crains bien que ce n’ait été qu’a
106 grande mollesse spirituelle » l’amère passion de faire mourir un témoin de la vérité ? Si tu veux ce résultat… apprends d’ab
107 pouvait disposer d’elle-même. Ainsi bien informé, fais -toi alors le porte-parole des idées, des passions qui sont dans l’air
108 rets obstinés, de voies retorses. Si ces ouvrages font néanmoins quelque chemin, ce ne peut être qu’à contre-courant du snob
109 sme et l’anarchie, etc. La subjectivité, c’est le fait de devenir le sujet de la vérité, et non pas seulement son admirateur
110 dirait, dans le langage d’aujourd’hui : c’est le fait de réaliser la vérité que l’on connaît ; ou encore, de la prendre au
24 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). L’Art poétique ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936)
111 scrit à chaque page. La rumeur quotidienne tend à faire de « poète » une circonstance atténuante, au bénéfice du maladroit, s
112 irs. Mais Claudel dit : l’art poétique est art de faire . Un gémissement célèbre, chez les clercs, déplore l’antipathie tragiq
113 « Vivre, c’est connaître », « Se connaître, c’est faire naître avec soi »… Il ne s’agit évidemment, ici et là, ni de la même
114 a chose et du geste. Poésie, de poiein, ce sera : faire . Connaître, de cognoscere, sera : co-naître. Il faut savoir ce que pa
115 va risque encore d’augmenter l’embarras, et de se faire copieusement houspiller. Et pourtant, c’est lui seul qui détient la m
116 par la presse et par la politique, ont peu à peu fait passer pour communes des significations qui à vrai dire, et dans le f
117 es des significations qui à vrai dire, et dans le fait , ruinent les bases de la communauté. On convient de s’entendre sur de
118 et l’acte qu’il commande43, entre le parler et le faire , — entre la pensée et la main. Cependant que l’effort d’un Claudel, r
119  le monde de la poésie. Diviser, séparer, isoler, faire scission, ce n’est pas seulement cartésien ; et Descartes n’a fait qu
120 n’est pas seulement cartésien ; et Descartes n’a fait que constater les effets antipoétiques d’un relâchement originel. Rom
121 lle. Alors l’homme se complaît dans une fin qu’il fait sienne, c’est-à-dire qu’il s’isole et s’abstrait du mouvement de la C
122 » Toujours une chose-image, au lieu d’une formule faite , d’un terme abstrait. C’est le style du livre de Job. aa. Rougemon
25 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). De la propriété capitaliste à la propriété humaine et Manifeste au service du personnalisme, par Emmanuel Mounier (février 1937)
123 onc humain. Je sais gré à Mounier d’avoir, chemin faisant , démontré que la propriété n’est pas un instinct permanent, mais au c
124 ions, publié ici même en 1932, ne manquera pas de faire des rapprochements fort instructifs. Ce terme de personne, que nous j
125 ’on nous reprochait non sans aigreur, quand il ne faisait pas sourire les réalistes, le voilà repris et galvaudé depuis deux an
126 c’est à l’Esprit que le parti communiste français fait confiance pour l’aider à résoudre les problèmes de la paix, de la lib
127 ssiteux avec l’argent d’un autre, s’il ne peut le faire du sien ». (Car cet argent de l’autre devient dans ce cas bien commun
26 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
128 ien la traversée, cette étrange coupure qu’elle a faite dans ma vie, entre les derniers jours passés à Paris non sans fièvre,
129 t fort apparemment que je n’avais rien de mieux à faire . J’étais chômeur depuis trois mois. On m’offrait un abri quelque part
130 age éventuel de quelque chose. Mais c’est user en fait de cette chose-là. C’est donc un acte et pas du tout un droit. Et ce
131 iens selon la puissance avec laquelle j’en saurai faire usage, pour une fin qui leur est étrangère, et qui me commandera de l
132 tionneur. L’esprit fort et l’esprit de clocher se font une guerre acharnée dans ces pages et ils l’emportent tour à tour, ju
133 mettre en confiance. Je sens bien qu’elle veut me faire causer avant de fixer le prix du chou-fleur, des enveloppes jaunes, d
134 r ? C’est plutôt en été qu’on vient chez nous, me fait -elle prudemment observer. — Je le sais bien, madame Aujard, mais je n
135 e viens pas pour mes vacances ! J’ai du travail à faire chez moi, des tas de choses à écrire… Elle n’ose pas m’en demander da
136 n’a pas toujours ce qu’on voudrait. En hiver elle fait peu de réserves de produits alimentaires, les habitants n’achetant gu
137 . » Pédenaud relit pour la énième fois son tarif, fait son calcul sur un bout de papier, et conclut que j’ai à payer 72 fran
138 vient de partir. Il faut téléphoner au chef-lieu, faire rouvrir au passage le sac postal, discuter passionnément, trouver une
139 t ne rien payer de plus. Je cause un peu, pour me faire pardonner. Pédenaud est mutilé de guerre. Il boite. On lui a donné ce
140 80 francs par mois « en comptant tout ». Sa femme fait des lessives. En été ils pêchent des palourdes et les vendent aux bai
141 ureuse. Mon sort ne dépend plus de ce que je puis faire ou imaginer : libération. Il faut qu’il arrive quelque chose. Et s’il
142 hysiquement à nos limites. Mais l’homme est ainsi fait qu’il désire sans cesse se risquer au-delà de ce qu’il peut, et franc
143 tranger… Tout ici me ramène à moi seul. J’ai beau faire , je ne parviens pas à partager avec les hommes de ce village ce qui e
144 ui est essentiel et solide dans ma vie. Le simple fait que je ne puis pas les persuader que je travaille vraiment en écrivan
145 ine, je n’arriverais jamais à leur prouver que je fais réellement quelque chose. Quand je vais chez les Renaud, c’est tout l
146 e contraire. Ils m’expliquent en détail ce qu’ils font , et je puis le comprendre et l’admirer. Ils ont ainsi sur moi une sor
147 que c’est de cela précisément qu’un écrivain peut faire sa « spécialité ». Et rien ne les étonnerait davantage que d’apprendr
148 leur situation, à leurs problèmes, — et que j’en fais parfois la matière même de mon travail. J’ai quelque peine à exprimer
149 bon sens de l’époque présente. Il a trop souvent fait ses preuves.   15 décembre Déjeuné, après le culte, chez M. Palut. Il
150 se est de 10 000 francs, Mme Palut est obligée de faire , quand cela se trouve, des remplacements d’institutrices. Ils ont déj
151 t cependant de leur parler. Il n’a rien d’autre à faire , et il ne peut pas le faire. Et de plus, il est seul à croire qu’il d
152 Il n’a rien d’autre à faire, et il ne peut pas le faire . Et de plus, il est seul à croire qu’il doit le faire. Il m’a décrit
153 e. Et de plus, il est seul à croire qu’il doit le faire . Il m’a décrit son existence sans amertume. Il ne se plaint que de so
154 ans et depuis lors il n’a jamais songé qu’il pût faire autre chose qu’annoncer l’Évangile. Qu’importe qu’il n’y ait « à vues
155 il n’y ait « à vues humaines » aucun espoir de se faire entendre, si le seul espoir vrai réside dans la foi, qui ordonne de p
156 , par ailleurs plein d’agrément, ne m’a permis de faire jusqu’ici qu’une seule expérience précise et utile : celle du loisir.
157 entais pas la bonne conscience de l’employé qui a fait sa journée et qui pense maintenant à autre chose. Une sorte d’impatie
158 s. La page est restée blanche. Et toute réflexion faite , c’est bien ainsi, et très complet.)   10 avril Je n’ai pas encore pa
159 croyant trop vieille pour être mangée, sinon pour faire encore quelques œufs. Elle paraissait inguérissablement neurasthéniqu
160 ent ceux d’ici ne comprendraient rien à ce que je fais , et ce serait assez normal : il y a l’obstacle du vocabulaire, d’une
161 pression et celle de tout à l’heure s’excluent en fait . Mais je n’arrive plus du tout à retrouver ce sentiment d’absurdité q
162 d’algues sombres dont le crépitement sous nos pas fait fuir et choir de tous côtés de petits crabes. Des ruisseaux, des rivi
163 s créatures, songeant au passage où l’Apôtre nous fait entendre ce soupir de toute la Création vers la révélation des « enfa
164 igre en train de déchiqueter une jeune gazelle ne fait pas tant d’histoires, ne fait pas de sentiment. Et pourtant, ma sensi
165 ne jeune gazelle ne fait pas tant d’histoires, ne fait pas de sentiment. Et pourtant, ma sensiblerie n’est hypocrite que par
166 obscure.   24 mai On dirait que l’homme n’est pas fait pour durer : la vie étale nous ennuie, c’est ce qui naît et ce qui me
167 s essayons de soulever par les ailes la poule qui fait un caquet déchirant : elle serre entre ses pattes un œuf à demi ouver
168 lques mouvements, ramène deux œufs sous son aile, fait sortir une coque vide, et reprend, l’œil fixe, son travail invisible
169 de nouveau plus rien à espérer avant longtemps en fait de « rentrées ».   14 juin Hier soir, j’avais fait une dernière revue
170 ait de « rentrées ».   14 juin Hier soir, j’avais fait une dernière revue de nos possibilités de subsister pendant les semai
171 ut pas que ce soit une feinte, bien entendu, cela ferait tout rater ; il faut un véritable non-espoir). Équivalent, pour la fa
172 ché vers le guichet parle au gérant. Le gérant me fait un signe, et comme je ne comprends pas, il passe sa portette et vient
173 aire réglée, il croit devoir s’excuser de m’avoir fait passer à côté tout à l’heure. « Vous savez, c’est la coutume, ici ils
174 ont tout fiers de venir à la banque. Ici, on a dû faire cette salle d’attente… » Autant que j’en puis juger d’après les propo
175 tre que pour eux, une pudeur, ou une honte tout à fait particulière s’attache au commerce de l’argent.   20 juin Les gens.
176 ste à peu près deux heures, avant le départ, pour faire un peu de sentiment sur l’île, et le bilan de l’année écoulée. Bilan
177 ile de montrer qu’on peut sortir des villes où se font les « carrières » sans sortir de la vie véritable ; et qu’on peut viv
27 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
178 semblable, en même temps que l’exceptionnel. Pour faire vrai, ils imitent la vie. Mais la vie est toujours ailleurs, en train
179 n’aime que celui qui se moque d’elle et qui n’en fait qu’à ses façons. Elle aime les grands rhétoriciens de l’imagination f
180 e carte postale. Mais voici que la vie s’y prend, fait sauter le cadre, envahit tout à grands bonds émouvants, et l’auteur s
181 x de la forge rebâtie. Les Cavaliers, « appelés à faire vivre la joie dans le pays du fer, à l’époque du fer » nous ont appri
28 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au dossier d’une vieille querelle (novembre 1937)
182 s, comme il arrive parfois aux plus prudents, ils feront bien de s’y comporter selon les usages du forum, et de crier avec les
183 y reçoive des outrages, mais pour qu’elle-même en fasse subir de salutaires à une vie qui en a grand besoin. Que cela n’aille
184 qui n’oserait s’exercer que sur du rationnel tout fait . S’il y a quelque part du rationnel (que ce soit dans le monde ou dan
185 s bien pourquoi il faudrait s’arrêter. Et même, à faire le petit rentier du rationnel, on court le risque le plus onéreux : c
29 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938)
186 résentant cette œuvre au public français. Vous en ferez tous autant en lisant ce livre, en le faisant lire. Et vous ferez que
187 us en ferez tous autant en lisant ce livre, en le faisant lire. Et vous ferez quelque chose contre la guerre, ne fût-ce que de
188 t en lisant ce livre, en le faisant lire. Et vous ferez quelque chose contre la guerre, ne fût-ce que de la connaître mieux.
189 ivre de Kuncz tire son tragique le plus secret du fait qu’il symbolise, illustre et concrétise une condition qui n’est pas s
190 ncz écrit à des personnages haut placés pour leur faire part de son état : mais les lettres n’arrivent jamais, ou demeurent s
191 ure certitude, angoissante, que cette guerre « se fait toute seule », que rien ne dépend plus de personnes responsables, mai
192 se multiplient dans notre siècle49, et tendent à faire du moindre d’entre nous un prévenu. C’est le cauchemar du xxe siècle
30 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Victoire à Waterloo, par Robert Aron (février 1938)
193 t nous gouvernons en pleine idéologie. Nous avons fait un empire géant pour n’avoir pas été capables de fédérer nos communes
194 re, un des meilleurs romans de l’année, et qui se fait lire avec le plus constant plaisir, d’autant que l’on pouvait redoute
31 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une révolution refoulée (juillet 1938)
195 èrent. C’est tout ce que l’Histoire retiendra. Ce fait initial a déterminé la courbe de l’expérience : il s’agissait d’affir
196 il s’agissait d’affirmer une mystique, mais de ne faire que les réformes qu’imposait la pression des « masses ». Dans une tel
197 d chacun veut avoir plus qu’il ne peut et ne sait faire , seule une révolution est capable de faire aboutir des réformes. Mais
198 e sait faire, seule une révolution est capable de faire aboutir des réformes. Mais personne ne la prépare. M. Staline a d’aut
199 tres plans, et Ce soir a d’autres vertus. S’il se fait une révolution, elle sera donc improvisée, donc sanglante, donc desti
32 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Alice au pays des merveilles, par Lewis Carroll (août 1938)
200 es à lui opposer une logique qui, n’étant plus le fait des grandes personnes — « ce qui va de soi » — apparaît tantôt ridicu
201 s, annonce une psychologie post-einsteinienne, et fait songer au Temps vécu de Minkowski. « Cette façon d’ergoter qu’ils ont
33 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Page d’histoire (novembre 1938)
202 ion de l’État et de la Nation) s’opposait dans le fait à toute application honnête des deux principes. D’une part la SDN ne
203 endre, et sur le système qu’elles pratiquaient en fait . C’est ainsi que l’Allemagne exigea l’autonomie des Sudètes au nom du
204 stre anglais sut voir et dire qu’il y avait là un fait nouveau, le signe d’une volonté d’hégémonie. C’était traduire en term
205 pelait alors « réalistes », et qui se bornaient à faire état des pertes matérielles subies. Le bénéfice moral, incalculable,
206 rsonne ne sut opposer au Führer l’idéal qui avait fait jusqu’alors la force et l’équilibre dynamique de l’Occident : l’utopi
34 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Propos sur la religion, par Alain (avril 1939)
207 chrétiens vivant selon la foi et capables de lui faire pressentir que ses observations toujours ingénieuses, souvent justes,
208 l ne tient pas à avoir raison comme Napoléon, qui faisait les demandes et les réponses. 51. On me dira que mon point de vue e
35 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
209 aussitôt prises les rejette, comme si c’était le fait du crime et non le plaisir qu’il cherchait. Polémiste perpétuel, il s
210 venterait pour les violer. Et c’est cela qui nous fait pressentir la nature spirituelle de son secret, si bien masqué par le
211 scrupules, toutefois ressentie comme un crime, du fait qu’elle institue un ordre neuf par le décret de sa rigueur. ⁂ Nietzsc
212 u’il veut forcer la nature autrement qu’on ne l’a fait jusqu’à lui. Polémiste perpétuel, Nietzsche se trouve entièrement dét
213 ersonne n’ose plus dire inviolables ! Qui donc se ferait tuer pour une vertu dont on ne sait plus quelle est la fin ? Et toute
36 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La Poésie scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre 1939)
214 idité, les richesses dont l’ère classique a voulu faire le sacrifice. Ce n’est pas rien ! Cela donne à Phèdre un air de luxe
37 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
215 ils, certaines allusions, et beaucoup de silence, font pressentir un drame secret, un nœud vital où peut-être réside la caus
216 e, et soumis par lui-même à une sorte d’unité qui fait nécessairement défaut à la chronique intermittente d’une existence. M
217 rtout ce qui a frappé, ce qui est bizarre, ce qui fait exception justement. Et comment ne céderait-on pas à l’invite d’une f
218 c’est-à-dire ce qui frappe ce jour-là, et l’on se fait trop pittoresque. En somme, le journal exigerait une discipline plus
219 irait de savoir si la vraie vie est dans ce qu’on fait , ou dans ce qu’on pense de ses actions. (Voir là-dessus la note drama
220 les non conformistes. Mais toute morale a bientôt fait de se muer à son tour en dogme, et la morale protestante succombe à c
221 ubissant seulement la coutume d’un milieu. Tout à fait justifiée en soi, cette réaction gauchit parfois certains jugements d
38 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
222 t de protestants (novembre 1951)at Tout compte fait , nous nous connaissions peu, ce jour de juin 39 où dans le hall de la
223 barrée d’un sourire mince et pourtant amical. Il fait très chaud. De ses poches, il tire deux bouteilles de bière et nous l
224 i soudainement, dit-il, c’est inquiétant. Cela me ferait presque croire à la Providence !… Mais dites-moi, Rougemont, quand on
225 e il sait insister sur les suppressions qu’il y a faites . Tout ce qui concerne intimement sa femme — « le seul être, dit-il, q
226 sistance de mon opinion sur Strindberg, et je lui fis une réponse assez vague, m’étonnant surtout de la question. Huit jour
227 a piété de sa femme. Ces données biographiques ne font point une nature. Elles expliquent simplement l’insistance du problèm
228 ue, ni mystère ? Ne serait-il pas un homme tout à fait plat, réduit à quelques partis pris éthiques ? Ce débat nous éloigner
229 ances bibliques me stupéfiaient. L’usage qu’il en faisait me semblait décevant. Là où Claudel prend son élan pour caramboler de
230 ieux savoir. Et qu’est-ce que cela peut bien nous faire  ? Sinon nous servir d’argument et nous rassurer curieusement dans not
39 1957, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La découverte du temps ou l’aventure occidentale (mars 1957)
231 u temps des humains, plaçons maintenant ce double fait  : le sens de l’Histoire est caractéristique de l’Occident, et il y to
232 o-naissance de l’Histoire et de la Personne Un fait quelconque n’est historique au sens exact qu’en vertu de son unicité.
233 davantage à la personne. Seule la religion juive fait exception dans le monde antique. Ses prophètes ont cru que Iahvé inte
234 c’est parce que l’homme a peur du temps. Voilà le fait fondamental. Car le temps est lié à la mort comme à la perte des para
235 ontre le temps de l’Histoire. Il s’agit d’un vrai fait , non plus d’un avatar ni de l’épiphanie d’un archétype. Cette rupture
236 n résulte une suite de conséquences qui jouent en fait — mais je ne pense pas en droit — contre l’idée occidentale de l’homm
237 nir présent. Elle est plus vraie que nous, qui ne faisons que l’habiter pour un atome de temps insignifiant. Elle est devenue l
238 iquement du monde : elle le coupe de l’esprit. Ce faisant , elle nie la personne, car la personne se fonde dans ce qui juge le t
239 thique, des Mayas ou du vase de Vix, les mémoires font fureur, les biographies s’arrachent, et beaucoup n’attendent pas la c
240 Devenir déifié, va-t-il se mettre hors d’état de faire l’Histoire ? Ou, surmontant le vertige cosmique et temporel où l’a pl
241 e que nous sommes disposés à laisser arriver ou à faire arriver ; la question n’est pas de supputer le sens probable d’un dev
242 stion n’est pas de deviner l’Histoire, mais de la faire . Seules nos options présentes préparent un sens, ménagent d’avance un
243 e religare, lier ensemble. 57. La nouveauté — le fait sans précédent archétypique — est la terreur de tous les « Moyen Âge 
40 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
244 nter la conscience de quelques-uns de ceux qui la feront demain. L’essentiel du dialogue nécessaire et désormais inévitable, p
245 testent non moins la mauvaise réputation que nous faisons à l’anonyme, la condamnation par nos critiques du style impersonnel o
246 otège, les guide, les défend, les réconforte, les fait triompher, et c’est cet être qu’ils appelaient Nature parfaite. » C’e
247 ligion des uns et la métaphysique des autres ? En fait , on ne voit pas les Sages de l’Asie dénoncer sans relâche, comme on p
248 s spirituelle) du continent, un interprète du zen fait écho : « La négation de l’Atman énoncée par les premiers bouddhistes
249 iennent à la stase pure et simple : faire face au fait , signe du Tout, et donc du Vide. Leur satori est le contraire du sama
250 action qui configure l’idée du moi que nous nous faisons , et cette idée du moi révèle l’amour, comme la structure de l’atome t
251 riétés de l’énergie. « C’est l’amour dominant qui fait l’homme… L’homme est absolument tel qu’est l’amour dominant de sa vie
252 l’amour dominant de sa vie : selon (cet amour) se fait son ciel, s’il est bon, ou son enfer, s’il est mauvais », dit Swedenb
253 Mal comme deux principes préexistants ; ni tout à fait des « deux hommes en moi » dont la lutte fait gémir saint Paul ; mais
254 t à fait des « deux hommes en moi » dont la lutte fait gémir saint Paul ; mais, préalablement à tout jugement moral, il s’ag
255 la mystique des soufis, et pour cause. Si je les fais intervenir ici, c’est à titre d’évocation d’une dimension virtuelle,
256 magine » (dont il devine l’Image) et qu’il tend à faire exister dans l’être aimé, par l’efficace de son amour préfigurant. C’
257 mée terrestre, en l’adossant à une lumière qui en fasse éclore toutes les virtualités surhumaines, jusqu’à l’investir de la f
258 perpétuer la présence, son amour tend toujours à faire exister quelque chose qui n’est pas encore existant dans l’Aimé.78 O
259 s un bien absolument identique… C’est l’amour qui fait le prochain, et chacun est le prochain selon la qualité de son amour.
260 es soufis, comme l’angélologie du mazdéisme, nous fait voir combien plus vivement l’unité première et finale de tout amour !
261 re et finale de tout amour ! Peut-être aussi nous fera-t -elle entrevoir comment le mythe de Tristan — en dépit du pseudo-boudd
262 es symbolisant ses résistances naturelles, et qui font l’intérêt de sa vie amoureuse. Mais l’Orient se contente de proposer
263 ans tout ce qui existe ; (à tel point que le seul fait d’exister devient pour eux l’équivalent de notre péché originel). Ils
264 l’équivalent de notre péché originel). Ils en ont fait autant pour les névroses qui s’attaquent à nos « agrégats » individue
265 finalement résorbé, tout s’arrangera.) Ils en ont fait autant pour les personnes, potentialisées dans une seule Personne-cos
266 mé est la source des pires conflits, une violence faite à l’âme de l’autre, à son corps ou à son esprit — ou encore à son moi
267 J’aime en elle à la fois ce que je vois et ce qui fait que je la vois unique : ce vrai moi pressenti par l’amour seul, et qu
268 dre l’Un primordial. Quand ses dieux mêmes auront fait leur office et fait leur temps, il y aura le Soi seul en tout. À la c
269 Quand ses dieux mêmes auront fait leur office et fait leur temps, il y aura le Soi seul en tout. À la consommation des temp
270 au contraire, ce moi sans valeur est en train de faire valoir ses revendications, par plusieurs centaines de millions de bou
271 dente satisfaction : « La psychologie moderne, en fait , a éliminé l’ego comme entité. » (Mysticism : Christian and Bouddhist
272 ollègues l’approuvent et il est décidé qu’il sera fait suivant ce qu’il a proposé. D’autres fois, plusieurs membres de l’ass