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ité parce qu’il est vraiment souverain. Peut-être
faut
-il reconnaître à ce seul philosophe le privilège d’avoir parlé sans c
2
sner, comme aussi de son apparente obscurité1. Il
faut
savoir être secret pour penser avec autorité. Il faut savoir taire ce
3
savoir être secret pour penser avec autorité. Il
faut
savoir taire ce qui permettrait aux indiscrets de comprendre intellec
4
mprendre intellectuellement sans « réaliser ». Il
faut
que les pensées créées ne soient concevables qu’en elles-mêmes et com
5
au sein d’une nature hostile, de sorte qu’il lui
faut
sans cesse s’efforcer, ne connaissant que peu de repos de son adolesc
6
re des Écritures. La Fin des Temps est proche, il
faut
en témoigner. À tous il tend la Parole « morte aux pages », mais voic
7
et efficace des choses les plus simples. Mais il
faut
dire maintenant l’actualité tout à fait singulière d’un tel livre. Il
8
e que par une qualité nouvelle de silence. Encore
faut
-il que le destin favorise concrètement cette assomption intérieure. P
9
ment le choix de Goethe a trouvé sa forme. Il lui
faudra
maintenant le renouveler perpétuellement durant toute sa vie. Et comp
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ne parviendrait pas seule à le sauvegarder. Il y
faudra
le dressage de la souffrance. L’excès verbal de Werther couvre d’abor
11
e à étreindre. » C’est le cri même de Faust. « Il
faut
être absolument moderne. » Travailler. Se donner à l’instant, à cette
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tire ses forces, toujours renouvelées. Mais il y
faut
une prudence peu commune, et même tellement soutenue qu’elle informe
13
pour soi et de n’en découvrir que juste ce qu’il
faut
pour qu’elles puissent être de quelque avantage aux autres11… L’homme
14
rait à des jugements de valeurs humaines. Mais il
faudrait
mettre en balance une longue fidélité peut-être orgueilleuse, puisque
15
onte de n’être pas Rimbaud ?) Plus que jamais, il
faudrait
s’appliquer à distinguer dans ce vertige la réelle puissance d’une vo
16
à-dire : à l’actualisation de notre réalité. « Il
faut
être absolument moderne ». 8. Conversations avec Eckermann, 4 févr
17
ctorales, journalistiques ou philanthropiques. Il
faut
avouer que l’instrument révèle son insuffisance quand c’est un virtuo
18
comme dérivatif, assure son conformisme foncier ?
Faut
-il y voir une sorte de sublimation à rebours du sens de la révolte ?
19
ir ?… — Paralysie. — Le salut qu’on lui offre, il
faudrait
qu’elle le paie du prix de l’âme même. On nous donne à choisir entre
20
ns pas l’homme tel qu’il est, sous prétexte qu’il
faut
se hâter, et qu’en Russie c’est en train de marcher. Nous jouerons to
21
illeurs la conception historique que l’on ait, il
faut
pourtant reconnaître que la personne est un facteur « décisif », sino
22
elques-uns22. Proposition antirévolutionnaire, il
faut
le dire, et niée par les faits dont elle se réclame implicitement, Lé
23
éalité qui seule peut garantir son être. — Encore
faut
-il que les conditions matérielles permettent à ce suprême et quotidie
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mise en question réelle. Je la cherche. Ce qu’il
faut
pour légitimer un système d’idées en elles-mêmes justes et opportunes
25
es hommes éprouvent dans le fond de leur être. Il
faut
derrière ces idées une masse volontaire, une pesante contrainte de fo
26
ue sous la forme d’une accusation personnelle. Il
faut
savoir entendre ce mutisme formidable. Je crois que seule la foi peut
27
eur d’Adam et Ève qu’une sorte de folkloriste, il
faudra
considérer l’auteur de Phèdre comme un archéologue, auteur de drames
28
lémentaire. Jamais il ne fut mieux lui-même. Il y
fallait
un cas très simple, un de ces cas où le mot « concret » devient presq
29
arti pris de bonne humeur héroïque. Tout ce qu’il
faut
pour entraîner l’adolescence avide de servir une grande cause et de s
30
ompris que l’autre « n’est pas né quand il aurait
fallu
». L’Histoire a de ces exigences. On conseille à Volodia de se brûler
31
quoi refroidir les sympathies trop spontanées. Il
faudra
, je crois, passer outre. Dans ce déchaînement d’orgueil humain, de sc
32
ceux qui croient aux fatalités de l’Histoire, il
faut
dire simplement qu’elles sont vraies pour eux-mêmes et pour tous ceux
33
rit bourgeois-capitaliste. Tous deux savent qu’il
faut
être pour Dieu ou contre Dieu. La bourgeoisie a choisi dès longtemps,
34
national » et un front qui se dit « populaire ».
Faudrait
-il en déduire que le peuple et la nation s’opposent ? Les mots l’indi
35
her, dans un allemand populaire et grossier30. Il
faut
se méfier de la gloire qu’on lui a faite. On nous rapporte par exempl
36
as un énergumène, mais un savant complet comme il
faut
espérer que nous en reverrons bientôt, un savant qui voulait harmonis
37
is : d’un attirail de concepts à tout faire31. Il
faut
voir comme il se débat avec son latin de cuisine, son grec allégoriqu
38
s maladies que par le nom de leur remède. « Il ne
faut
pas dire que tel état est colérique, tel autre mélancolique, mais que
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ladie, il ne suffit pas de voir l’homme seul ; il
faut
considérer sa relation avec le monde, dont il n’est qu’un membre, un
40
z combien il est anthropomorphe », dit Goethe. Il
faudrait
dire aussi, à la suite de Paracelse : l’homme ne saura jamais assez à
41
auvaise humeur des Lawrence, leur humeur rageuse,
faut
-il dire, coupée d’accès de malice saugrenue. Les Pansies confirment d
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èvent sans cesse les Prophètes et les Apôtres. Il
faut
reconnaître que les pages les plus « belles » — du point de vue de l’
43
mots. Quand je dis qu’ils ont perdu leur sens, il
faut
ajouter aussitôt qu’on a le tort de leur en accorder bien davantage q
44
triotique » — c’est de nouveau nationaliste qu’il
faudrait
. Précisons, cela en vaut la peine. Le nationalisme existe parce qu’on
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existe dans la seule mesure où il va de soi ; il
faut
qu’il reste un lien obscur, informulé, un fait sentimental et telluri
46
vue jusqu’à présent : elle « crève les yeux ». Il
faut
organiser la liberté. Mais c’est encore là une ellipse ; l’on dira qu
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organisée n’en est plus une. Expliquons-nous ; il
faut
organiser le matériel — la dictature36 seule y parvient — mais au pro
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erté, et à seule fin de la laisser s’épanouir. Il
faut
soumettre la dictature à la liberté, il faut une dictature pour la li
49
. Il faut soumettre la dictature à la liberté, il
faut
une dictature pour la liberté — une dictature de la liberté. Ce serai
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ficulté de le résumer à l’usage d’un public qu’il
faut
sans cesse prévenir contre les pires malentendus, l’on jugera mieux d
51
a les mêmes dates que la crise : 1930-1935. Il a
fallu
bien près d’un siècle, il a fallu surtout le double truchement de Hei
52
1930-1935. Il a fallu bien près d’un siècle, il a
fallu
surtout le double truchement de Heidegger et de Karl Barth pour impos
53
er plus de prudence à le répandre. Et pourtant il
fallait
qu’il fût traduit : c’était une des nécessités de notre état spiritue
54
ssités de notre état spirituel. Seulement, il eût
fallu
le traduire autrement, pour prévenir certains malentendus inévitables
55
éloquence chaude et entraînante. Pour cela, il te
faut
de la force et du talent. Qu’arrive-t-il ? Tout simplement ceci : l’é
56
ion est gênante et sérieuse, et c’est pourquoi il
fallait
la poser. Et c’est aussi pourquoi je la retourne à son auteur. Mais p
57
L’Art poétique ou Qu’il
faut
penser avec les mains (décembre 1936)aa De l’Art poétique de Claud
58
e. Connaître, de cognoscere, sera : co-naître. Il
faut
savoir ce que parler veut dire. (D’où l’on vient, où l’on va : tel es
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parle alors de procédé, si l’on y tient, mais il
faut
en comprendre l’office. Traiter chaque mot selon la chose qu’il re-pr
60
aire. 41. On pourrait en tirer d’autres suites :
faut
-il attendre que les flics s’en mêlent, et viennent « mettre au pas »
61
enis de, « [Compte rendu] L’Art poétique ou Qu’il
faut
penser avec les mains », La Nouvelle Revue française, Paris, décembre
62
Manifeste de Mounier peut y contribuer largement.
Faut
-il dire que tout usager de la culture, si apolitique qu’il se veuille
63
ue, pauvre et joyeuse. Mais je vois bien qu’il me
faut
expliquer pourquoi nous venions dans cette île à la saison où il conv
64
s concierges, des lieux-sombres-et-populeux où il
faut
pénétrer l’âme basse et la petite enveloppe à la main. Tant d’autres
65
n trouverez pour rien, ou pas grand-chose. Encore
faut
-il savoir comment on y peut « vivre » ? C’est à cette question judici
66
pouvoir « hériter » des biens de leurs pères ? Il
faut
tout ignorer de la vraie possession ! Une chose n’est mienne que pour
67
omme ce qui est incommode ou impropre, et dont il
faut
tâcher de se délivrer coûte que coûte.) Mon domaine, c’est ce que j’a
68
e au sérieux l’actualité de ce que j’écrivais. Il
faut
avouer qu’il s’agissait, dans ces articles, de ce que les gens croien
69
éclame de petits faits vrais. Elle tend aussi, il
faut
l’avouer, à ne tenir pour vrai que ce qui est petit. Laissons donc de
70
aise humeur que m’a donnée notre épicière. Car il
faut
bien, hélas, commencer par l’épicière, quand on aborde le village où
71
la mercerie, des lainages et des épices. Alors il
faut
aller de l’autre côté de la place, chez Mélie. Ce n’est pas simple d’
72
ffirme avec vivacité que ça ne peut pas aller. Il
faut
tout recommencer. Finalement l’on décide d’envoyer le manuscrit comme
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qu’un manuscrit s’affranchit comme une lettre. Il
faut
donc que je m’exécute, sinon c’est lui qui sera forcé « d’y aller de
74
rrêter le courrier. L’autobus vient de partir. Il
faut
téléphoner au chef-lieu, faire rouvrir au passage le sac postal, disc
75
ce que je puis faire ou imaginer : libération. Il
faut
qu’il arrive quelque chose. Et s’il n’arrive rien ? « On ne meurt pas
76
s loisirs. 23 janvier (écrit sur la dune) Il ne
faut
pas se mettre en colère au mois de janvier. C’est une saison abstrait
77
vantes. C’est là que nous commençons la pêche. Il
faut
se planter au centre du bassin, et fouiller et racler sous les bords,
78
de transparent, ou de rosé, ou de verdâtre, qu’il
faut
attraper comme une mouche et qui vous saute encore dans la main et vo
79
ctimes : « Je regrette vraiment beaucoup, mais il
faut
que je vous mange. Dure nécessité, et croyez que cela me fend le cœur
80
a sur toute la terre de ces moments de pureté. Il
faut
penser à eux quand on juge « le monde »… Nous mangeons les premiers l
81
jardin : salades et radis. Pour les carottes, il
faut
encore attendre, et les choux n’ont que quelques feuilles. Mais avec
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tournant emportée par la force centrifuge, il ne
faut
pas freiner mais peser à fond sur l’accélérateur. Je suis allé à A. a
83
’étranger. En-tête d’une fondation littéraire. Il
faut
d’abord signer, c’est recommandé. Ensuite, il faut comprendre : c’est
84
aut d’abord signer, c’est recommandé. Ensuite, il
faut
comprendre : c’est une lettre et un chèque. C’est un prix. Un prix do
85
’appel de l’absence, ou plutôt du retrait. (Il ne
faut
pas que ce soit une feinte, bien entendu, cela ferait tout rater ; il
86
feinte, bien entendu, cela ferait tout rater ; il
faut
un véritable non-espoir). Équivalent, pour la façon de traiter la vie
87
peut expliquer le comportement des gens d’ici. Il
faut
admettre que pour eux, une pudeur, ou une honte tout à fait particuli
88
é d’être chômeur. Le départ est fixé au 10. Il va
falloir
vendre la poule noire et les poulets encore trop jeunes pour être man
89
mbre 1937)ah Un clerc écrivait récemment qu’il
faut
se garder d’engager la raison dans une aventure — la vie — « où elle
90
quelques points. On ne voit pas bien pourquoi il
faudrait
s’arrêter. Et même, à faire le petit rentier du rationnel, on court l
91
ustice inaccessible, d’une faute indéterminée. Il
faut
sans doute attribuer au Procès une signification théologique. Mais ce
92
bdication forcée en abdication volontaire, il ait
fallu
si peu changer et si peu imaginer. Il faut vraiment que dans l’histoi
93
l ait fallu si peu changer et si peu imaginer. Il
faut
vraiment que dans l’histoire des hommes les faits interviennent moins
94
nterviennent moins qu’on ne croit communément. Il
faut
vraiment que d’autres facteurs prédominent, facteurs moraux et psychi
95
« perd le sentiment », celui d’une société qu’il
faut
bâtir « à hauteur d’homme » et non pas à hauteur d’idéologies. Peut-ê
96
ssionnel, etc. Bien sûr. Je le donne pour tel. Il
faut
des repères pour juger. La critique moderne l’oublie un peu, animée d
97
plus tard, renouveler ce défi mortel. Mais quoi ?
Faut
-il aller si haut ? La recherche « toute naturelle » de l’intensité du
98
e ces moments que Don Juan fuit à peine atteints.
Faudra-t
-il se résoudre à soumettre le cas aux docteurs indiscrets de l’école
99
u’aimer c’est d’abord choisir, et pour choisir il
faudrait
être, et il n’est pas. Mais le contraire n’est pas moins vraisemblabl
100
ssion n’est pas toujours liée au sexe. Et même il
faut
se demander si la sensualité, précisément, ne serait pas le domaine o
101
espectaient, voyez comme elles ont vite cédé ! Il
faudra
donc s’en prendre à Dieu et à son Fils. Déjà « le Dieu moral est réfu
102
mune vulgarité, le triomphe perd toute saveur. Il
faut
détruire maintenant les valeurs neuves qu’on avait inventées pour la
103
rs neuves qu’on avait inventées pour la lutte. Il
faut
rejeter avec dégoût ce que l’on désirait de toute sa fougue ; et se r
104
à tout jamais, il n’y a plus d’amour possible. Il
faut
inventer un amour qui permette au moins de haïr tout ce qui passe, to
105
et le mal, par-delà toutes les règles du jeu, il
faut
qu’une passion se révèle ; ou la mort, ou la vie éternelle. Il faut d
106
n se révèle ; ou la mort, ou la vie éternelle. Il
faut
donc que Don Juan disparaisse (car Don Juan ne gagnait qu’en trichant
107
ne d’une suprême élégance, la plus discrète, il a
fallu
brûler le mobilier, les souvenirs de famille datant du Moyen Âge, un
108
que enfoui sous des amas d’abstruse érudition. Il
fallait
être Schmidt pour découvrir dans ce grenier de notre poésie tant de p
109
e siècle des incitations très fécondes. Encore y
faudrait
-il une passion de culture que les facilités de l’après-guerre ont pas
110
line plus grande encore que celle de l’œuvre : il
faudrait
s’imposer un rythme égal et sans lacunes, une relation automatique et
111
polémique contre les convertis-convertisseurs. Il
faudrait
voir que pour lui, le problème proprement religieux s’est posé, et se
112
arle avec lui, ou qu’on écrit à son propos, qu’il
faut
se forcer pour n’abandonner point les positions auxquelles on tient,
113
st, comme ils disent, de la vraie « culture ». Il
faut
mettre hors de pair, dans ce recueil, le Petit Ramusianum harmonique
114
studio ? » — « Oui, c’est exactement ce qu’il me
faut
. » Il a l’air étonné, puis amusé. Et, soudain, en se levant : « Eh bi
115
ces. J’ai été assez bête pour croire cela ! Il ne
faut
jamais croire ce qu’elles nous disent. » Il a pris une expression ang
116
ns, de la végétation ou des étoiles. Et peut-être
faut
-il rattacher à cette même tendance naturelle la propension croissante
117
installe, et les Barbares se convertissent. Il va
falloir
trouver les moyens de penser cette durée non prévue, désormais indéni
118
re dans le « sens » de laquelle on nous dit qu’il
faut
« être » de toute nécessité, sous peine de n’être pas. Celle-ci marqu
119
seule était certaine et serait bonne. Mais encore
fallait
-il croire à l’Apocalypse. D’ici là, nul soutien que la foi. À ce risq
120
n l’invoque sous le nom de « tradition ». 58. Il
faut
alors, de toute nécessité, que le succès temporel prenne la place du
121
les premiers écrits canoniques du bouddhisme : il
faut
éteindre le désir individuel, cause de l’erreur, des souffrances et d
122
du vrai moi, qui est notre répondant céleste. Et
faut
-il qu’il existe et qu’il soit fort, ce moi qu’on répute illusoire, po
123
dire beaucoup ; absolue négation, pour dire qu’il
faut
se méfier, et immortalité pour dire longévité. Notre hygiène, augment
124
, car il peut devenir un monstre.) Pour aimer, il
faut
être deux, dit la sagesse des nations. Et cela vaut d’abord pour l’am
125
igurant, Nietzsche n’écrit pas sans raison : « Il
faut
craindre celui qui se hait lui-même, car nous serons les victimes de
126
juste imagine — au sens fort — la personne. Il ne
faut
pas jeter la vie avec l’erreur, mais aimer mieux. Non pas éteindre ou