1 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
1 ment pessimiste, s’accorde mal avec l’impénitente foi dans le genre humain que M. Duhamel ne cesse d’entretenir17. Ce malai
2 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
2 nt au règne de la loi (de la morale). Et c’est la foi qui en libère, non pas cette « générosité » malgré tout équivoque. La
3 as cette « générosité » malgré tout équivoque. La foi révèle une réalité essentiellement différente et qui enveloppe tout e
4 loi et s’y réfère. Mais le péché naît où meurt la foi , et meurt là où vit la foi. Au bien vulgaire des moralistes, Jouhande
5 péché naît où meurt la foi, et meurt là où vit la foi . Au bien vulgaire des moralistes, Jouhandeau oppose le mal ; à celui-
6  ; sur quoi il reste béant. Mais la réalité de la foi est inverse. Elle fait voir le mal comme donnée immédiate ; puis le b
3 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
7 la lutte des classes, ce pragmatisme, cet acte de foi optimiste dans le cours « dialectique » de l’Histoire, qui caractéris
8 matérialiste n’exige rien de moins qu’un acte de foi . Un tel mysticisme a-t-il en France la moindre chance de succès ? Où
9 s une masse volontaire, une pesante contrainte de foi , une pureté terrible et humble. Loin de moi la pensée que par des arg
10 ndre ce mutisme formidable. Je crois que seule la foi peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienn
11 n donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienne où je veux être, de ce suprême « choix » qui ne vient pas
4 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
12 n, et qui d’ailleurs n’ébranleront pas, dans leur foi , les marxistes. Mais ce qu’il décrit avec une véritable puissance, c’
13 aussi que la mesure de cette taille est dans une foi , dans « quelque chose qui dépasse l’homme et le suppose en même temps
14 mps », écrit-il. C’est lorsqu’il définit ainsi la foi qu’on hésite à le suivre, — et que peut-être il sert mal sa pensée. C
15 ette définition ne vaut, précisément, que pour la foi marxiste-dialectique. Le « dépassement » peut aussi bien se faire dan
16 t » peut aussi bien se faire dans l’immanence. La foi chrétienne dépasse-t-elle vraiment l’homme ? N’est-elle pas bien plut
5 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Procès, par Franz Kafka (mai 1934)
17 — mais alors l’acte aussi est possible. Ainsi, la foi au Christ est la seule possibilité qui soit donnée à l’homme de march
18 happer à l’« arrêt » ; mais c’est aussi par cette foi , et parce qu’elle nous permet de faire un pas et « d’en sortir » que
6 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
19 e qui était lié chez les mystiques : la vision de foi et les symboles concrets qui essaient de l’envelopper pour la transme
20 e que je viens d’indiquer ne se pose plus. Car la foi n’est pas davantage une évasion hors de ce monde qu’une limitation de
21 onde qu’une limitation de l’homme au temporel. La foi réelle, c’est la puissance active de l’Éternel dans ce temps. Cette d
7 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
22 ais aussi dans la crainte et le tremblement d’une foi sans cesse combattue, d’une vraie foi. Publier maintenant, au hasard,
23 ement d’une foi sans cesse combattue, d’une vraie foi . Publier maintenant, au hasard, des fragments de cette œuvre entièrem
24 éché, la seule maladie vraiment mortelle, dont la foi seule, non la vertu, peut nous guérir. Quant à ceux qui le qualifient
25 de phraseurs ou de braves gens se réclament de la foi chrétienne — « chose inquiète, inquiétante », disait Luther — il a vo
26 ion tragique et réelle du doute inséparable de la foi  ; parce que, « comme un oiseau s’envole anxieux aux approches de l’or
27 , flairant le danger », il a dit : Je n’ai pas la foi , — certains pensent qu’au fond, il n’a jamais pu croire. Et pourtant,
28 pu croire. Et pourtant, la définition même de la foi dans l’Évangile n’est-elle pas justement ce cri : « Je crois, Seigneu
29 limite, le martyre — la preuve irréfutable de sa foi . (Encore qu’il s’en défende avec vigueur mais son action même témoign
30 tant qu’elle n’est pas actualisée dans l’acte de foi . Il n’y eut jamais de sérieux absolu39 que dans la vie et dans la mor
31 tant lui-même la vérité. C’est pourquoi l’acte de foi , qui saisit dans ce temps l’éternel paradoxe de la vie et de la mort
32 ble ironie. Un soupçon : car peut-être, l’acte de foi n’existe pas ? Peut-être n’est-ce qu’une figure de rhétorique pieuse,
33 quelque part, dans une vie, le hic et nunc de la foi  ? Mais alors il n’y a pas de vrai sérieux dans ma vie, tant qu’il n’y
34 dans ma vie, tant qu’il n’y a pas eu cet acte de foi , ce renversement du désespoir qui s’ignore en certitude combattante —
8 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
35 e entendre, si le seul espoir vrai réside dans la foi , qui ordonne de parler quand même ?   Janvier (à T…) Ce séjour, par a
9 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
36 ines, ses légendes, son histoire, sa morale et sa foi . On peut penser que l’inscription qu’on lit au Pavillon de la Suède é
10 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938)
37 mis aux lois d’une collectivité délirante. Sur la foi d’affiches officielles promettant aux internés une libération rapide,
11 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Propos sur la religion, par Alain (avril 1939)
38 , qui est celle de l’autorité (p. 72). La « vraie foi  », vous la trouverez donc aujourd’hui chez l’instituteur laïque. Cett
39 ève d’un malentendu, courant sur le sens du mot «  foi  ». Je voudrais au moins l’indiquer. Un chrétien sait que sa foi n’es
40 ais au moins l’indiquer. Un chrétien sait que sa foi n’est nullement le contraire du doute intellectuel, mais le contraire
41 squ’il se déguise en bonne volonté souriante). La foi , au sens biblique, s’oppose expressément à la religion en général, av
42 . (Voyez le racisme.) Mais pour le chrétien, « la foi est la substance des choses espérées ». Ce qu’un esprit comme celui d
43 ue Kierkegaard, par exemple, rejette au nom de sa foi  : tout ce qui n’est que sociologie. (Je ne dis pas que ce soit néglig
44 late le conflit véritable entre l’humanisme et la foi , le scandale au sens paulinien, tout ce que le sage jugera toujours «
45 « religieux », non des chrétiens vivant selon la foi et capables de lui faire pressentir que ses observations toujours ing
46 du catholicisme français, en tant que, vidé de la foi , il demeure une « religion » ? Qu’il poursuive donc son enquête, si t
12 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
47 on d’une hypothèse scientifique. Il n’y a plus de foi qui affirme et qui maintienne en vertu de l’absurde. Ah ! comme on se
13 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
48 ait par désir de sauver une conception pure de la foi , dont il ne s’estimait pas digne, et qu’il confessait par là même. Gi
49 nt, s’éprouve complexe et réticente. Et l’acte de foi consistera toujours à passer outre au doute naturel, à confesser ce q
14 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
50 ésion à un credo. J’en donne la preuve : avoir la foi sans être saint lui paraissait la tricherie même, tandis qu’il eût ad
51 rie même, tandis qu’il eût admis la sainteté sans foi . Que dis-je ? Il l’a souhaitée expressément. Mais comment définir un
52 nir un saint qui ne croit pas ? Un saint privé de foi autant que de religion, ni chrétien ni hindou, sans mystique, ni myst
53 state simplement le phénomène. Je ne tiens pas la foi pour une vertu plus que l’absence de foi pour une preuve de courage.
54 s pas la foi pour une vertu plus que l’absence de foi pour une preuve de courage. Des vertus et des vices, dans un milieu d
55 roit de juger au nom des normes établies. Mais la foi , le salut personnel n’ont rien à voir avec la bienséance, et ne sont
56 argument et nous rassurer curieusement dans notre foi ou dans notre incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer notre
57 Nécessités de l’Histoire ? Il n’est pas de vraie foi sans vrai doute, plus qu’il n’est de lumière sans ombre. Et je n’ente
15 1957, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La découverte du temps ou l’aventure occidentale (mars 1957)
58 ’attente active, de l’espérance patiente et de la foi dans un retour unique du Christ glorieux. Et, dans ce temps nouveau,
59 comment l’homme, délivré des « religions » par la foi , trouve alors le courage exceptionnel d’accepter le temps et l’Histoi
60 mort. « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine et vous êtes encore dans vos péchés. » Mais cette preuve n’
61 és. » Mais cette preuve n’est valable que pour la foi parfaite, et ce recours au Transcendant, non plus au Mythe, contre la
62 t instant », ainsi que l’écrit Kierkegaard. Or la foi n’est jamais parfaite, et dans l’homme converti persiste « le vieil h
63 oire à l’Apocalypse. D’ici là, nul soutien que la foi . À ce risque du temps, le Moyen Âge résiste par un retour aux concept
64 sque béant, soudain total, l’homme qui n’a pas de foi cède au vertige. Sa dernière résistance à l’angoisse du temps se mani
65 é initiée par le christianisme : il suffit que la foi faiblisse, ou que le défi du temps paraisse insurmontable. L’utopie e
16 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
66 , ou qu’elles ne savaient plus trouver dans notre foi . Ce que le tiers-monde nous emprunte, ce n’est pas notre créativité,
67 a vie réelle de l’Occident est en conflit avec la foi , tandis que la vie réelle de l’Asie est en symbiose avec ses religion
68 c’est son corps même, et l’enfer de l’homme sans foi ni connaissance c’est également son corps même. » (Cit. par H. Corbin