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ment pessimiste, s’accorde mal avec l’impénitente
foi
dans le genre humain que M. Duhamel ne cesse d’entretenir17. Ce malai
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nt au règne de la loi (de la morale). Et c’est la
foi
qui en libère, non pas cette « générosité » malgré tout équivoque. La
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as cette « générosité » malgré tout équivoque. La
foi
révèle une réalité essentiellement différente et qui enveloppe tout e
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loi et s’y réfère. Mais le péché naît où meurt la
foi
, et meurt là où vit la foi. Au bien vulgaire des moralistes, Jouhande
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péché naît où meurt la foi, et meurt là où vit la
foi
. Au bien vulgaire des moralistes, Jouhandeau oppose le mal ; à celui-
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; sur quoi il reste béant. Mais la réalité de la
foi
est inverse. Elle fait voir le mal comme donnée immédiate ; puis le b
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la lutte des classes, ce pragmatisme, cet acte de
foi
optimiste dans le cours « dialectique » de l’Histoire, qui caractéris
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matérialiste n’exige rien de moins qu’un acte de
foi
. Un tel mysticisme a-t-il en France la moindre chance de succès ? Où
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s une masse volontaire, une pesante contrainte de
foi
, une pureté terrible et humble. Loin de moi la pensée que par des arg
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ndre ce mutisme formidable. Je crois que seule la
foi
peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la foi chrétienn
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n donner jusqu’au bout le courage. Je parle de la
foi
chrétienne où je veux être, de ce suprême « choix » qui ne vient pas
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n, et qui d’ailleurs n’ébranleront pas, dans leur
foi
, les marxistes. Mais ce qu’il décrit avec une véritable puissance, c’
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aussi que la mesure de cette taille est dans une
foi
, dans « quelque chose qui dépasse l’homme et le suppose en même temps
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mps », écrit-il. C’est lorsqu’il définit ainsi la
foi
qu’on hésite à le suivre, — et que peut-être il sert mal sa pensée. C
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ette définition ne vaut, précisément, que pour la
foi
marxiste-dialectique. Le « dépassement » peut aussi bien se faire dan
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t » peut aussi bien se faire dans l’immanence. La
foi
chrétienne dépasse-t-elle vraiment l’homme ? N’est-elle pas bien plut
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— mais alors l’acte aussi est possible. Ainsi, la
foi
au Christ est la seule possibilité qui soit donnée à l’homme de march
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happer à l’« arrêt » ; mais c’est aussi par cette
foi
, et parce qu’elle nous permet de faire un pas et « d’en sortir » que
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e qui était lié chez les mystiques : la vision de
foi
et les symboles concrets qui essaient de l’envelopper pour la transme
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e que je viens d’indiquer ne se pose plus. Car la
foi
n’est pas davantage une évasion hors de ce monde qu’une limitation de
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onde qu’une limitation de l’homme au temporel. La
foi
réelle, c’est la puissance active de l’Éternel dans ce temps. Cette d
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ais aussi dans la crainte et le tremblement d’une
foi
sans cesse combattue, d’une vraie foi. Publier maintenant, au hasard,
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ement d’une foi sans cesse combattue, d’une vraie
foi
. Publier maintenant, au hasard, des fragments de cette œuvre entièrem
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éché, la seule maladie vraiment mortelle, dont la
foi
seule, non la vertu, peut nous guérir. Quant à ceux qui le qualifient
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de phraseurs ou de braves gens se réclament de la
foi
chrétienne — « chose inquiète, inquiétante », disait Luther — il a vo
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ion tragique et réelle du doute inséparable de la
foi
; parce que, « comme un oiseau s’envole anxieux aux approches de l’or
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, flairant le danger », il a dit : Je n’ai pas la
foi
, — certains pensent qu’au fond, il n’a jamais pu croire. Et pourtant,
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pu croire. Et pourtant, la définition même de la
foi
dans l’Évangile n’est-elle pas justement ce cri : « Je crois, Seigneu
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limite, le martyre — la preuve irréfutable de sa
foi
. (Encore qu’il s’en défende avec vigueur mais son action même témoign
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tant qu’elle n’est pas actualisée dans l’acte de
foi
. Il n’y eut jamais de sérieux absolu39 que dans la vie et dans la mor
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tant lui-même la vérité. C’est pourquoi l’acte de
foi
, qui saisit dans ce temps l’éternel paradoxe de la vie et de la mort
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ble ironie. Un soupçon : car peut-être, l’acte de
foi
n’existe pas ? Peut-être n’est-ce qu’une figure de rhétorique pieuse,
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quelque part, dans une vie, le hic et nunc de la
foi
? Mais alors il n’y a pas de vrai sérieux dans ma vie, tant qu’il n’y
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dans ma vie, tant qu’il n’y a pas eu cet acte de
foi
, ce renversement du désespoir qui s’ignore en certitude combattante —
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e entendre, si le seul espoir vrai réside dans la
foi
, qui ordonne de parler quand même ? Janvier (à T…) Ce séjour, par a
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ines, ses légendes, son histoire, sa morale et sa
foi
. On peut penser que l’inscription qu’on lit au Pavillon de la Suède é
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mis aux lois d’une collectivité délirante. Sur la
foi
d’affiches officielles promettant aux internés une libération rapide,
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, qui est celle de l’autorité (p. 72). La « vraie
foi
», vous la trouverez donc aujourd’hui chez l’instituteur laïque. Cett
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ève d’un malentendu, courant sur le sens du mot «
foi
». Je voudrais au moins l’indiquer. Un chrétien sait que sa foi n’es
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ais au moins l’indiquer. Un chrétien sait que sa
foi
n’est nullement le contraire du doute intellectuel, mais le contraire
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squ’il se déguise en bonne volonté souriante). La
foi
, au sens biblique, s’oppose expressément à la religion en général, av
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. (Voyez le racisme.) Mais pour le chrétien, « la
foi
est la substance des choses espérées ». Ce qu’un esprit comme celui d
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ue Kierkegaard, par exemple, rejette au nom de sa
foi
: tout ce qui n’est que sociologie. (Je ne dis pas que ce soit néglig
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late le conflit véritable entre l’humanisme et la
foi
, le scandale au sens paulinien, tout ce que le sage jugera toujours «
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« religieux », non des chrétiens vivant selon la
foi
et capables de lui faire pressentir que ses observations toujours ing
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du catholicisme français, en tant que, vidé de la
foi
, il demeure une « religion » ? Qu’il poursuive donc son enquête, si t
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on d’une hypothèse scientifique. Il n’y a plus de
foi
qui affirme et qui maintienne en vertu de l’absurde. Ah ! comme on se
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ait par désir de sauver une conception pure de la
foi
, dont il ne s’estimait pas digne, et qu’il confessait par là même. Gi
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nt, s’éprouve complexe et réticente. Et l’acte de
foi
consistera toujours à passer outre au doute naturel, à confesser ce q
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ésion à un credo. J’en donne la preuve : avoir la
foi
sans être saint lui paraissait la tricherie même, tandis qu’il eût ad
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rie même, tandis qu’il eût admis la sainteté sans
foi
. Que dis-je ? Il l’a souhaitée expressément. Mais comment définir un
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nir un saint qui ne croit pas ? Un saint privé de
foi
autant que de religion, ni chrétien ni hindou, sans mystique, ni myst
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state simplement le phénomène. Je ne tiens pas la
foi
pour une vertu plus que l’absence de foi pour une preuve de courage.
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s pas la foi pour une vertu plus que l’absence de
foi
pour une preuve de courage. Des vertus et des vices, dans un milieu d
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roit de juger au nom des normes établies. Mais la
foi
, le salut personnel n’ont rien à voir avec la bienséance, et ne sont
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argument et nous rassurer curieusement dans notre
foi
ou dans notre incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer notre
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Nécessités de l’Histoire ? Il n’est pas de vraie
foi
sans vrai doute, plus qu’il n’est de lumière sans ombre. Et je n’ente
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’attente active, de l’espérance patiente et de la
foi
dans un retour unique du Christ glorieux. Et, dans ce temps nouveau,
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comment l’homme, délivré des « religions » par la
foi
, trouve alors le courage exceptionnel d’accepter le temps et l’Histoi
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mort. « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre
foi
est vaine et vous êtes encore dans vos péchés. » Mais cette preuve n’
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és. » Mais cette preuve n’est valable que pour la
foi
parfaite, et ce recours au Transcendant, non plus au Mythe, contre la
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t instant », ainsi que l’écrit Kierkegaard. Or la
foi
n’est jamais parfaite, et dans l’homme converti persiste « le vieil h
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oire à l’Apocalypse. D’ici là, nul soutien que la
foi
. À ce risque du temps, le Moyen Âge résiste par un retour aux concept
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sque béant, soudain total, l’homme qui n’a pas de
foi
cède au vertige. Sa dernière résistance à l’angoisse du temps se mani
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é initiée par le christianisme : il suffit que la
foi
faiblisse, ou que le défi du temps paraisse insurmontable. L’utopie e
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, ou qu’elles ne savaient plus trouver dans notre
foi
. Ce que le tiers-monde nous emprunte, ce n’est pas notre créativité,
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a vie réelle de l’Occident est en conflit avec la
foi
, tandis que la vie réelle de l’Asie est en symbiose avec ses religion
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c’est son corps même, et l’enfer de l’homme sans
foi
ni connaissance c’est également son corps même. » (Cit. par H. Corbin