1 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
1 surtout une défense contre le Démon révolté et la Magie latente ; et s’ils ne le voient pas, c’est que précisément cette défe
2 voir la révolte chez ceux-là qui la crient, et la magie chez ceux qui vaticinent, ayant été moins loin que Goethe dans la dom
3 t écrit des poèmes « magiques » puis renonce à la magie , et se tait. Goethe, initié dans sa jeunesse, commence d’écrire vers
4 l’esprit dont procèdent à la fois le refus de la magie et le goût passionné de l’effort immédiat. Qu’un fait de cet ordre pu
5 mment dans son âme » qu’il appelle les arts d’une magie maîtrisée, c’est-à-dire incarnée. La question se pose pour lui, dès l
6 en passant par une application matérielle que la magie , se reniant en tant que spéculation extra-terrestre, peut s’intégrer
7 l’origine de son œuvre, voici donc le fait de la magie domptée ; conçue sous de tels auspices, c’est tout naturellement que
8 « substance » — à quel point le renoncement à la magie spéculative n’est, en fait, qu’un accomplissement, le plus difficile
9 ur, des conceptions s’opèrent. C’est ainsi que la magie reniée extérieurement au profit d’une expression « utile », renaît co
10 de la fureur ». Cette complexe dialectique de la magie , Goethe lui-même l’a stylisée en symboles concrets dans le Faust, œuv
11 ner à l’homme actif 8, l’on découvre que c’est la magie encore qui n’a cessé de l’entraver : Könnt ich Magie von meinem Pfad
12 e encore qui n’a cessé de l’entraver : Könnt ich Magie von meinem Pfad entfernen Die Zaübersprüche ganz und gar verlernen, S
13 ccueillent dans leur harmonie : c’est la « grande Magie  » que Faust enfin rejoint dans la pleine possession de ses forces et
14 système de sa folie. Mais l’irruption de cette «  magie  » est si violente qu’elle a certainement angoissé l’enfant : n’est-ce
15 que expérience la remplit : l’envahissement de la magie aboutissant au renoncement et à l’action. Le second Rimbaud est vraim
16 stitue l’Occident spirituel. C’est le refus de la magie qui fonde notre éthique, et ce dilemme est peut-être le plus importan
17 . ⁂ Cette similitude de forme dans le cours de la magie chez Goethe et chez Rimbaud, et d’autre part le contraste absolu des
18 er sans cesse à nouveau l’exigence dernière de la magie  : son reniement au profit de l’action. Insistons sur ce terme de prof
19 n, 4 février 1829. 9. Si je pouvais écarter la magie de mon chemin Oublier tout à fait les formules d’enchaînement Si j’ét
2 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La Poésie scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre 1939)
20 e Renaissance pré-baroque. C’était le temps où la magie et la raison illuminée collaboraient dans un pédant délire, la premiè
21 ssant tous les arts et les métiers humains, de la magie cérémonielle à l’anatomie, de la géographie à l’acuponcture, de la mu
3 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
22 s plus tôt découvert l’art nègre, les masques, la magie , le jazz, que l’Afrique noire se précipite dans le nationalisme, les