1
de sa rareté et de son aristocratisme essentiel —
mais
non de moindre profondeur, manifeste elle aussi l’emprise de l’« Exis
2
oint de vue littéraire comme on le fit en France,
mais
du point de vue des valeurs vitales (problème que notre xviie siècle
3
que le péché crée une tension entre lui et Dieu.
Mais
le péché ne devient réalité que pour le converti ; c’est donc la conv
4
n’est pour lui ni mesure, ni grandeur, ni forme,
mais
seulement chimères et incohérence. Que l’on considère en effet l’homm
5
ée et divisée. Son œuvre souvent pleine de charme
mais
sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermi
6
sans forme et sans but, peut bien nous stimuler,
mais
ne nous détermine jamais. Cet homme indiscret est distrait, et sa dis
7
ngénier sur des idées et des combinaisons d’idées
mais
créer de tout son être spirituel des faits nouveaux et vrais, dans un
8
deux. Car il ne s’agit pas de professer une chose
mais
d’être la chose. Le rare, c’est que chez Kassner comme chez Kierkegaa
9
s, comme les belettes ou les étoiles filantes. »)
Mais
plus encore que leur conception de l’« existence » et que leur ironie
10
de pitié humaine, une retenue presque solennelle
mais
qui sans cesse frôle l’humour, et parfois tourne en sournoise malice.
11
d en particulier, dans Christ et l’âme du monde —
mais
bien plutôt qu’à force d’approfondir leur domaine propre, il les mine
12
ne qualité d’émotion vraiment pure et insistante.
Mais
le mérite original et important d’un tel livre me paraît résider avan
13
i (antimarxiste) qu’elles déterminent chez Ramuz,
mais
bien au contraire de ceci : qu’il me semble entendre pour la première
14
euvent tirer de nous rien d’exquis ni d’original,
mais
au contraire nous plongent dans l’humiliation, dans l’effroi ou dans
15
agique du sort de l’homme suffirait à l’attester.
Mais
plus sûrement encore son acceptation profonde d’aujourd’hui. Aujourd’
16
mais craint de tirer sur ces racines, fortement :
mais
il a vu qu’elles tenaient bon, qu’elles tenaient trop de terre embras
17
on utile. Ce n’est pas un art d’après le peuple4,
mais
on dirait presque : d’avant. Il n’est pas jusqu’à son Antiquité qui n
18
non pas la grecque, qui est scolaire — pour eux —
mais
la biblique, qui est vivante. Ainsi tous parlent un même langage, qu’
19
duire certains à parler de l’unanimisme de Ramuz.
Mais
comment Ramuz croirait-il à l’être collectif, être sans racines, myth
20
communisme », nullement collectiviste d’ailleurs,
mais
originel et spirituel. (La révolution russe en tournant au marxisme,
21
ins de l’URSS, je ne les retrouve que chez Ramuz.
Mais
purifiés de toute brutalité, de ces traits forcenés, de ces ricanemen
22
ortira le peuple-poète, « le peuple tous en un ».
Mais
son œuvre est bien au-delà de l’ère machiniste que traverse l’URSS, a
23
er. À tous il tend la Parole « morte aux pages »,
mais
voici que de toutes parts les Signes paraissent sur la terre, les mal
24
i dans l’ingéniosité, ni dans l’harmonie de sons,
mais
bien dans la pesée. Tous les procédés ramuziens, juxtapositions bruta
25
urs d’une phrase, sont ici largement mis en œuvre
mais
toujours avec une probité singulière. La surimpression par exemple n’
26
yen de créer du mystère en brouillant les plans ;
mais
un moyen de rendre plus totale la vision. Tout, par ailleurs, indique
27
auts, le poncif ; ces détails par trop détaillés.
Mais
l’important, je pense, c’est qu’une page de Ramuz — même pas très réu
28
n grande et efficace des choses les plus simples.
Mais
il faut dire maintenant l’actualité tout à fait singulière d’un tel l
29
é7 et une réalité véritables du fait de la crise.
Mais
cet affleurement mystérieux de la forme mythique, le poète en tout te
30
ans sa jeunesse, commence d’écrire vers ce temps,
mais
, la fièvre tombée, poursuivra durant toute sa vie une « activité litt
31
, la confrontation serait absurde, j’en conviens.
Mais
notre optique n’est-elle point faussée par un état d’esprit qui voudr
32
êtres que l’on connaît par leurs écrits d’abord.
Mais
, pour en tenir un juste compte, il s’agit de le subordonner au problè
33
ucial, je veux croire qu’on ne le contestera pas.
Mais
ce qu’on voudrait dire maintenant, ce qui ne cesse de provoquer dans
34
imilation eût exaspéré Goethe autant que Rimbaud,
mais
, croyons-nous, dans leur habitus individuel bien plus que dans leur c
35
de la sage et très fervente Mlle de Klettenberg.
Mais
bien plus que dans une spiritualité facilement épurée, le mysticisme
36
es essais d’alchimie. Coquetteries, a-t-on dit, —
mais
il n’est point de sentiments intermédiaires qui ne conduisent réellem
37
en raccourci tout le drame dialectique de sa vie.
Mais
cette maladie, et la convalescence, ont éveillé dans son esprit les p
38
onnante dont on devine chaque phrase sous-tendue.
Mais
rien ne la trahirait mieux que la retenue même de l’expression. C’est
39
s Affinités électives, d’une apparente platitude,
mais
translucide, que dans le Conte du Serpent Vert, trop visiblement ésot
40
le Jacob Boehme, et qui « contient l’élément pur,
mais
aussi l’être sombre dans le mystère de la fureur ». Cette complexe di
41
ut cela ! » Faust se reprend au seuil de la mort.
Mais
la vie ne lui sera plus qu’un profond renoncement ; même si la passio
42
le grand mot goethéen — qui triomphera désormais.
Mais
une action qui par avance désespère du seul succès qui pour Faust ser
43
ion bienheureuse de l’instant. Et lorsque, épuisé
mais
pacifié, il va quitter son corps aveugle pour d’autres formes d’exist
44
acrée de l’humain, comprenons qu’il y va de tout.
Mais
les anges enfin élèvent Faust au-dessus de cette agonie symbolique de
45
oureusement logique jusqu’au système de sa folie.
Mais
l’irruption de cette « magie » est si violente qu’elle a certainement
46
abuleux. » Il a brûlé les étapes de l’initiation.
Mais
on ne déchaîne pas de telles puissances impunément. « Ma santé fut me
47
ision du travail humain, inexorable et dégoûtant,
mais
comment échapper ? L’hallucination est tombée, faisant place à une st
48
s le péché, arrache-le et jette-le loin de toi ».
Mais
Rimbaud est d’une autre trempe : il a déjà prouvé en écrivant les Ill
49
elle qu’il tire ses forces, toujours renouvelées.
Mais
il y faut une prudence peu commune, et même tellement soutenue qu’ell
50
nde ont peu de consonance avec un tel pathétique,
mais
quel écho n’eût-il pas éveillé dans l’âme du jeune ministre de 32 ans
51
relâchée aux commissures, — tristesse et volupté.
Mais
le front d’une plénitude royale s’avance fortement contre la lumière,
52
es deux composantes dans l’aventure rimbaldienne.
Mais
chez Goethe, c’est la longueur du temps qui les dénoncera. Et cette f
53
de notre vie ne vaut pas en tant qu’il est vrai,
mais
en tant qu’il signifie quelque chose… Il est bien rare que l’on soit
54
st pas né pour résoudre le problème de l’univers,
mais
bien pour rechercher où tend ce problème, et ensuite se maintenir ent
55
surtout aux belles dames qui n’ont rien à faire.
Mais
un homme supérieur, qui a déjà conscience d’être quelque chose ici-ba
56
u des pages les plus égales et sereines du Faust.
Mais
, qu’à ce tempérament démoniaque l’on enlève la force plus grande enco
57
ù il se livre tout entier. Et c’est là sa pureté,
mais
c’est aussi ce qui l’accule en fin de compte à l’évasion. La rage ave
58
res, vers un « au-delà » des conditions de vivre.
Mais
notre époque voudra-t-elle encore de ces évasions ? Elle les reproche
59
on idée du christianisme). Plus goethéenne aussi.
Mais
gardons-nous de tirer de ceci je ne sais quel critère de « jugement »
60
autoriserait à des jugements de valeurs humaines.
Mais
il faudrait mettre en balance une longue fidélité peut-être orgueille
61
orterait vers Rimbaud, nous détournant de Goethe.
Mais
prenons garde de tomber dans un conformisme à rebours, victimes de va
62
e quand c’est un virtuose qui se mêle d’en jouer.
Mais
sans doute le but serait-il atteint si M. Duhamel, visiblement gêné,
63
lage » qui servira de modèle aux écoliers futurs.
Mais
lorsqu’il stigmatise les méfaits des « grandes brutes mécaniques », s
64
sa réaction de dégoût est véritablement profonde,
mais
alors elle implique la condamnation d’une conception du monde à la fo
65
néreusement libertaires, enraye la circulation, «
mais
traverse dans les clous ». 16. « La ménagère aux mains cuites qui r
66
, car la Société vit sous le règne des jugements.
Mais
d’autre part, peut-on parler réellement du mal, quand presque plus pe
67
e à la tentation, un choix universel et abstrait,
mais
des choix qui s’imposent avec une violence égale à celle de la tentat
68
’est-à-dire facile, accordée au Bien par exemple,
mais
que dans chaque instant de l’existence le mal et le bien conservent t
69
rs dans le même sac honnêtes et malhonnêtes gens,
mais
non pas le généreux avec le pleutre, une âme triste avec une âme joye
70
it, on le sait, du bien et du mal selon l’Église.
Mais
l’émouvante et ironique dialectique de Jouhandeau est-elle très catho
71
-dire ce qui le supprime, ce n’est pas une vertu,
mais
le pardon. La vertu comme le vice naît de la loi et s’y réfère. Mais
72
vertu comme le vice naît de la loi et s’y réfère.
Mais
le péché naît où meurt la foi, et meurt là où vit la foi. Au bien vul
73
écessité du Mal absolu ; sur quoi il reste béant.
Mais
la réalité de la foi est inverse. Elle fait voir le mal comme donnée
74
e 1932)h Ce n’est pas pour l’amour du laurier,
mais
pour l’amour de son ami Clitus, poète abstrait à la mode de 1920, qu’
75
ées qu’il s’agit, ni même de conflits d’intérêts.
Mais
pour nous, entrés dans la vie sous le coup d’une menace de faillite p
76
ue « idéal » que nous avons à lutter hic et nunc,
mais
pour que les hommes vivent et demeurent des hommes. Il y a deux camp
77
ngtemps. Masse de sourds, de muets et d’aveugles,
mais
pas si sourds qu’ils ne s’irritent de nos cris. Il est vrai que certa
78
dre l’entreprise sur des bases plus rationnelles.
Mais
si c’était cette « raison » déjà qui se trouvait à l’origine de tout
79
es « prolétaires-avides-des-richesses-d’autrui »,
mais
des hommes menacés, qui dévisagent la menace et contre-attaquent. Et
80
gument contre les révolutionnaires non marxistes.
Mais
comment nous laisser convaincre par une réussite matérielle, temporai
81
e aux invites de ces parents naguère inavouables,
mais
qui soudain font mine de « réussir ». N’est-ce donc plus, comme le ma
82
y a pas de troisième terme, — ou c’est la mort19.
Mais
la coefficience de deux termes vrais, et assumés comme tels, c’est la
83
ons collectivistes et des patries personnalistes.
Mais
où sont les motifs de notre choix ? J’en indiquerai trois. 1° — La se
84
terminent entièrement le devenir révolutionnaire.
Mais
c’est de la mythomanie ; les « Forces économiques », dont ils parlent
85
e » de la personne, c’est désarmer la révolution.
Mais
il y a plus. Si la personne est véritablement l’élément décisif de la
86
e croire. Une révolution n’agit pas dans le vide,
mais
contre quelque chose : elle se fera contre ces faits. Elle sera « act
87
s, justiciables tout au plus de la statistique. ⁂
Mais
les marxistes répugnent à nous suivre sur ce terrain. Suivons-les don
88
deux millions de membres sévèrement contrôlés. «
Mais
, nous dit-on, les constructions d’un Lénine n’étaient pas songes, ell
89
sur des apparences, voire sur des faits actuels,
mais
insuffisamment analysés. Les faits, demain, seront pour nous. L’Ordre
90
rupture, affirmée par les politiciens marxistes,
mais
niée en sous-main par leur doctrine, est de leur part une duperie man
91
manifeste. Je les entends menacer le bourgeois :
mais
je ne vois pas en quoi la tyrannie du matériel qu’ils prônent est mei
92
de leurs griefs, — dont beaucoup sont les nôtres,
mais
nous en avons davantage. Je vois clairement que leurs buts provoquent
93
ur une révolte des hommes contre le capitalisme :
mais
cette révolte va se tourner contre eux. On va voir qu’ils font la mêm
94
vérité humaine de nos doctrines antibourgeoises.
Mais
ils ne donnent pas de pain. Ceux qui ne promettent que du pain, final
95
grâce auxquelles se maintient le désordre établi.
Mais
nous allons plus loin dans la critique de ce désordre : jusqu’à ce po
96
» n’est pas à débattre sur le plan de l’humanité,
mais
entre l’homme, entre tel homme et la Réalité qui seule peut garantir
97
révolution nouvelle. Ici, je ne dirai plus nous,
mais
je. À la question « Prenez-vous au sérieux vos idées, y croyez-vous ?
98
de ce suprême « choix » qui ne vient pas de moi,
mais
qui soudain me choisit, me saisit. Je parle de cette seule chose au m
99
ce ne serait pas crever bassement dans la haine,
mais
ce serait un acte enfin dans lequel je posséderais toute ma vie, d’un
100
e n’ai pas à sauver quoi que ce soit de la terre,
mais
seulement à recevoir le pardon. Or il n’est de pardon que pour celui
101
isme, l’ironie, le scepticisme, le pompiérisme, —
mais
ils savent que cela est antipathique, alors ils émettent on ne sait q
102
ronique — comme elles le sont toutes, d’ailleurs,
mais
ridiculement quand elles ne l’avouent pas — se veut constamment signi
103
e et avantageuse », et le nationalisme artificiel
mais
régnant qui fait de la chose publique la chose désavantageuse 25, que
104
savoureuse dans le rendu de l’esprit d’un texte,
mais
cela toujours grâce à des inventions poétiques jouant sur la lettre m
105
indignation morale aux sursauts fréquents. 25. «
Mais
cela (les patriotismes de l’Europe diverse et une) était homogène et
106
Et cela ne se passe plus dans le canton de Vaud,
mais
dans le domaine propre de Ramuz qui est l’élémentaire. Jamais il ne f
107
fait pour ma part, si j’ose ainsi parler de moi,
mais
je ne parle pas de moi, ou je ne parle pas que de moi, parce que nous
108
un humanisme que l’on croyait tempéré et limpide,
mais
que l’on voit « s’échauffer, se brouiller » aux premières instances d
109
well, religion du travail. On a l’air d’ironiser,
mais
lisez donc : vous serez pris, vous donnerez tort au traître, c’est-à-
110
s grand tort à l’ouvrage. Il est cependant exact.
Mais
les faits, même en Russie, ne sont rien sans la mystique. La force et
111
s montrent une jeunesse russe assez peu marxiste,
mais
encore moins révolutionnaire. Saine, orgueilleuse, zélée, optimiste,
112
peut-être. Tout cela est en pleine métamorphose.
Mais
voici un fait plus inquiétant : ce livre montre, par vingt exemples i
113
ne humeur, il y a une question. Non pas un doute,
mais
quelque chose qui veut une réponse, et qui est d’autant plus tragique
114
et Raison d’Être, voici encore un essai de Ramuz,
mais
de tous le moins ramuzien : il s’agit cette fois d’idées, et même d’i
115
n’ébranleront pas, dans leur foi, les marxistes.
Mais
ce qu’il décrit avec une véritable puissance, c’est l’aboutissement d
116
écadente, tout occupée à calculer sa propre mort.
Mais
Ramuz n’est pas un bourgeois. Il peut attendre : son attente est prés
117
ux de leur espèce. On ne calcule pas avec la vie,
mais
avec des quantités mortes. Ceux qui se vantent d’être calculables ont
118
de décès spirituel, à peine anticipée peut-être.
Mais
ils se trompent tout à fait quand ils se croient matérialistes28. Ils
119
s dialecticiens. On parle encore du « diamat »29,
mais
ce n’est plus qu’un conformisme d’État. C’est, à peu près, l’ukase en
120
s le savoir. Le marxisme est l’aveu de son choix.
Mais
Berdiaev parle en chrétien, et Ramuz ne veut encore parler qu’en homm
121
le ? Et peut-il y croire ? Il a bien vu le choix,
mais
l’a-t-il fait ? Il veut un monde à la taille de l’homme. Il sait auss
122
is pas si le Procès est le chef-d’œuvre de Kafka,
mais
il est difficile d’imaginer un livre plus profond. On a même l’impres
123
. Ces messieurs lui apprennent qu’il est inculpé,
mais
ils ne savent pas de quoi et n’ont pas qualité pour le savoir. Puis,
124
ra celle, non pas du procès, qui n’a jamais lieu,
mais
des préliminaires, des démarches que tente l’accusé auprès d’une just
125
ce n’est pas la « misère de l’homme sans Dieu »,
mais
la misère de l’homme livré à un Dieu qu’il ne connaît pas, parce qu’i
126
par le Fils que Dieu devient pour nous le Père ;
mais
alors, l’acquittement est possible. « Je suis le chemin » — mais alor
127
cquittement est possible. « Je suis le chemin » —
mais
alors l’acte aussi est possible. Ainsi, la foi au Christ est la seule
128
à l’homme de marcher, d’échapper à l’« arrêt » ;
mais
c’est aussi par cette foi, et parce qu’elle nous permet de faire un p
129
s entre le peuple et la nation — entre les noms —
mais
entre « national » et « populaire », c’est-à-dire entre les adjectifs
130
traduis : l’opposition n’est pas dans les faits,
mais
dans les mystiques. Que valent ces mystiques détachées du réel ? Je v
131
taline a raison », affirme l’affiche communiste ;
mais
alors La Rocque n’a pas tort ? — Certes, il a tort disent les gauches
132
oites, a tort : car nous voulons une armée forte,
mais
non pas en vertu d’un conseil bolcheviste. La question se ramène à ce
133
rait d’abord rendre aux mots-clés un sens commun.
Mais
il me semble qu’on a fait tout autre chose, au Palais de la Mutualité
134
en morceaux et enterrer par son fidèle serviteur.
Mais
celui-ci, impatient, ouvrit la tombe deux jours trop tôt. Paracelse y
135
dure, c’est un des thèmes favoris de notre temps.
Mais
combien, parmi nous, se sont fait déterrer deux jours trop tôt ! L’au
136
tôt ! L’auteur de l’anecdote était bon prophète,
mais
il n’a rien compris à Paracelse. Théophraste Paracelse Bombaste de Ho
137
é en Suisse allemande, n’était pas un énergumène,
mais
un savant complet comme il faut espérer que nous en reverrons bientôt
138
oût de l’expérience et de l’application concrète.
Mais
justement cette fringale d’expérience qu’il promena par toute l’Europ
139
en de la science. Les historiens font la grimace,
mais
les lettrés et les médecins de la jeune école seront comblés. Gundolf
140
it dû le contraindre à l’invention de métaphores.
Mais
Paracelse justement se méfie de ce mode — de cette mode — d’expressio
141
e tel état est colérique, tel autre mélancolique,
mais
que ceci est arsenical, que telle chose est aluminale, telle autre sa
142
ut-être allons-nous revenir non pas à l’humanisme
mais
à l’homme, considéré comme un miroir du ciel entier. Certes, elle n’e
143
sionnelle ». Voilà qui l’honore en tant qu’homme.
Mais
on se représente aisément l’embarras qui eût été le sien si l’on eût
144
de Marx à la doctrine hégélienne de la médiation.
Mais
ce qui me paraît important, c’est que Löwith dégage puissamment l’ori
145
e temps paraîtront par endroits un peu sommaires,
mais
ce défaut procède de la vigueur joyeuse dont l’auteur fait preuve dan
146
riode et n’irrite pas, ne passionne pas non plus,
mais
nous intéresse longuement et gagne en somme notre complicité. Elle a
147
rien cacher tout en restant d’une exacte pudeur.
Mais
enfin, c’est tout de même pour Lawrence qu’on lit ces dames. Pour que
148
exceptions, de la statistique et du pittoresque.
Mais
où trouver la description des journées, des occupations, des manières
149
Finalement, nous les pourchassons dans le corral,
mais
nous sommes plus éreintés que jamais. Puis Poppy se cabre au-dessus d
150
es sont sellées et nous partons chercher le lait,
mais
vous êtes blême et fatigué. Un trait qui manque par hasard dans cett
151
de. (Un sous-produit et un moyen pris pour fins.)
Mais
justement Lawrence ne croyait ni à l’un ni à l’autre. Sa susceptibili
152
ité vient sans doute de son infériorité physique.
Mais
non moins de son obstination absurde et touchante à vouloir « les gen
153
34 C’est son meilleur prétexte à fuir les hommes.
Mais
après tout, qui donc vint à son aide, à lui ? Il n’avait que la natur
154
qu’il est le premier défenseur de l’expériencev.
Mais
la beauté des textes cités fait pardonner bien volontiers cette erreu
155
s de figurer parmi les grands mystiques modernes.
Mais
sans doute M. Chuzeville s’est-il laissé guider dans son choix par un
156
Bombast ». Or Paracelse n’est pas un pseudonyme,
mais
un des trois prénoms du médecin, qui se nommait, « en réalité », Théo
157
c’est un jugement qui conclut d’une comparaison.
Mais
en réalité, lorsque la petite Alice écrit que l’Angleterre est le plu
158
trer dans le monde, non point pour s’y soumettre,
mais
pour le transformer en vérité. Mission que l’Évangile et la théologie
159
vi sur ce point par ses contradicteurs de droite.
Mais
alors son dernier article est trop clair. Il n’y manque plus qu’une é
160
le principe !). La liberté condamne la dictature,
mais
dès qu’elle la supprime pratiquement, elle perd tout point d’appui, s
161
« crève les yeux ». Il faut organiser la liberté.
Mais
c’est encore là une ellipse ; l’on dira qu’une liberté organisée n’en
162
r le matériel — la dictature36 seule y parvient —
mais
au profit de la liberté, et à seule fin de la laisser s’épanouir. Il
163
cle. Ceci admis, et comment ne point l’admettre —
mais
c’est admettre la révolution — se posent toutes les questions « prati
164
sens dernier de la liberté humaine, par exemple).
Mais
si l’on considère l’ampleur du dessein de L’Ordre nouveau, et la diff
165
ât » l’importation des mystiques étrangères. Oui,
mais
on ne se défend qu’en attaquant. Sachons gré à ce livre de poser enfi
166
de. On m’assure qu’il a même un public passionné.
Mais
si l’on juge de la façon dont il est lu par la façon dont il est trop
167
encore qu’il y ait beaucoup à dire sur ce point,
mais
bien l’ordre ou plutôt la succession désordonnée des œuvres qu’on nou
168
rtée de ces attaques, avec une patience ironique,
mais
aussi dans la crainte et le tremblement d’une foi sans cesse combattu
169
e sa foi. (Encore qu’il s’en défende avec vigueur
mais
son action même témoigne contre l’humilité de son retrait.) La questi
170
direction ; tu restes animé de la même décision,
mais
tu te rends aussi rebutant que tu as été attirant ; alors tu verras t
171
a prendre au sérieux et de la vouloir uniquement.
Mais
on ne peut vouloir d’une manière totale et unique que ce qui est vrai
172
it apparaître comme une espèce d’ironie cruelle ;
mais
du point de vue de l’éternité, le sérieux humain apparaît affecté d’u
173
ue part, dans une vie, le hic et nunc de la foi ?
Mais
alors il n’y a pas de vrai sérieux dans ma vie, tant qu’il n’y a pas
174
e Fondane : « Ils suivent Kierkegaard du regard —
mais
où en sont-ils de leur propre démarche ? » Oui, cette question est gê
175
c’est aussi pourquoi je la retourne à son auteur.
Mais
peut-on y répondre par des mots ? Plusieurs des Discours religieux ay
176
évidemment, « admiration » et non « imitation ».
Mais
peut-on publier autre chose que ce reste ? 38. Le droit de mourir
177
aimable. Ou bien c’est l’ornement de nos loisirs.
Mais
Claudel dit : l’art poétique est art de faire. Un gémissement célèbre
178
lectique, on a tiré quelques rayons d’in-octavos.
Mais
Claudel : « Vivre, c’est connaître », « Se connaître, c’est faire naî
179
l qui détient la méthode efficace pour en sortir.
Mais
quittons là cette métaphore avant qu’elle n’aille aussi s’embouteille
180
r à l’ouvrage de Dieu, et recréer la catholicité.
Mais
c’est aussi, dans le monde d’aujourd’hui, se condamner à n’être pas c
181
olicité ! ⁂ Non qu’il soit « méconnu », bien sûr.
Mais
parmi tant d’admirateurs, combien co-naissent à la raison de ses beau
182
localisation du spirituel, ne connaît pas de lois
mais
seulement des formes. C’est un monde en recréation perpétuelle, et to
183
glorifie. Ce n’est pas notre monde tel qu’il est,
mais
notre monde tel qu’il est sauvé, relié solidement par la Promesse et
184
fin lui fut en effet donnée » — qui est sa mort.
Mais
l’œuvre du poète, la vocation de l’homme, la charité cosmique du chré
185
e. Qu’on parle alors de procédé, si l’on y tient,
mais
il faut en comprendre l’office. Traiter chaque mot selon la chose qu’
186
conséquence, tout appelle, et d’abord la parole !
Mais
l’usure des mots les édente, notre langage est débrayé. Comment rétab
187
ira pas : je vais vous expliquer cela clairement,
mais
: « Tel est le mystère qu’il s’agit présentement de reporter sur le p
188
t ils ne sont pas tous aussi chers, comme on sait
mais
enfin, il y aurait encore moitié à gagner en finance et tout en popul
189
nt « couper l’herbe sous les pieds » à la guerre.
Mais
le geste du capitaliste, qui eût été la plus belle farce de l’Histoir
190
pas de morale : je veux le croire pour la morale.
Mais
ils permettent d’entrevoir l’une des raisons de notre anarchie économ
191
pu reprocher aux précédents ouvrages de l’auteur.
Mais
c’est la méthode qui doit retenir ici : il s’agissait pour Mounier de
192
« retour » de plus à quelque médiévisme d’utopie,
mais
au contraire on actualise, et enfin l’on prend au sérieux les admirab
193
que la propriété n’est pas un instinct permanent,
mais
au contraire un besoin de l’esprit — le nécessaire vital une fois ass
194
nt les bourgeois, qui n’est pas celui de Staline…
Mais
si vigoureuse que soit cette analyse — et si utile sa lecture pour to
195
é du spirituel et de l’humain, c’était fasciste !
Mais
voici que quatre ans plus tard, le porte-parole officiel du parti com
196
gent de l’autre devient dans ce cas bien commun.)
Mais
je ne sache pas qu’on ait jamais songé à des théories de ce genre pou
197
dans une liberté naïve et nue, pauvre et joyeuse.
Mais
je vois bien qu’il me faut expliquer pourquoi nous venions dans cette
198
es valises, de quoi me vêtir, et quelques livres.
Mais
aussi, je ne puis vivre nulle part sans me créer des possessions, app
199
pas même avoir l’usage éventuel de quelque chose.
Mais
c’est user en fait de cette chose-là. C’est donc un acte et pas du to
200
ité de travail dans le silence à peu près absolu.
Mais
aussi j’ai l’impression nette d’utiliser la fin de l’élan intellectue
201
icelle et du kilo de riz. Mes vêtements, citadins
mais
râpés, ne la renseignent pas clairement. Et que penser d’un « Parisie
202
mment observer. — Je le sais bien, madame Aujard,
mais
je ne viens pas pour mes vacances ! J’ai du travail à faire chez moi,
203
signifie ? Écrire pour les journaux, sans doute,
mais
il n’y en a pas tant à raconter sur ce pays. Je l’ai laissée en plein
204
éviter d’être vu par l’une, entrant chez l’autre.
Mais
c’est prudent, on me l’a dit. Car elles ne baisseront pas leurs prix
205
accours : elle me tend une formule de télégramme,
mais
ce n’est pas un télégramme, c’est une notification officielle d’avoir
206
on, et je crois bien que je l’ai dit quelquefois.
Mais
il y a aussi des exceptions, des cas sans précédent, et des raisons t
207
e et nous ramène tous physiquement à nos limites.
Mais
l’homme est ainsi fait qu’il désire sans cesse se risquer au-delà de
208
je ne souffre pas dans ma vanité, c’est entendu,
mais
bien dans mon désir de sympathie humaine, d’échange direct sur pied d
209
marin, barbu, jovial, déjà touché par le gâtisme,
mais
agréablement si je puis dire. Cela met un peu de fantaisie dans ses s
210
qui les intéresse, et je m’y intéresse avec eux.
Mais
je ne puis ou ne sais pas encore leur parler de ce qui moi, m’intéres
211
s pour moi d’un monde non pas absolument nouveau,
mais
nouvellement intéressant. Et quand nous sommes en confiance, si j’ess
212
e moi en tant qu’intellectuel ou « spécialiste »,
mais
encore je devine qu’ils n’estiment pas que je puisse avoir une opinio
213
te, chez M. Palut. Il n’est pas pasteur en titre,
mais
seulement « évangéliste » au service d’une œuvre missionnaire. Les év
214
absolument vain : il y a eu quelques conversions.
Mais
c’est tout juste si elles ont compensé les abandons ou les départs. (
215
bsurde. Non qu’il n’en distingue pas l’absurdité,
mais
simplement il sait pourquoi il la subit. Fils d’un petit hôtelier bre
216
nit psychologiquement non par rapport au travail,
mais
par rapport à la sécurité matérielle qu’assurent soit le travail, soi
217
ofondément d’un chômeur industriel, par exemple —
mais
il ne connaît plus de vrais loisirs. 23 janvier (écrit sur la dune)
218
imer des paysages qui ne sont pas mon état d’âme,
mais
une parole à déchiffrer. L’humilité m’apporte des nouvelles du monde.
219
de l’impasse : non pas en changeant ses données,
mais
soi-même. 28 février Gens. Il est très impressionnant de se demand
220
ulaire, d’une certaine technique des idées, etc.,
mais
encore ils ne comprendraient pas même de quoi il s’agit quand je parl
221
qu’elles puissent, je ne dis pas être comprises,
mais
au moins, en pensée, confrontées sans un ridicule angoissant avec la
222
on et celle de tout à l’heure s’excluent en fait.
Mais
je n’arrive plus du tout à retrouver ce sentiment d’absurdité que pro
223
À la fin on obtient l’absurdité que j’éprouvais,
mais
aussi l’impossibilité de la sentir avec quelque vivacité, sauf par éc
224
enfance… Je ne me sens plus « éloigné de Paris »,
mais
au centre de mon domaine ; et c’est Paris qui est loin maintenant, pe
225
ns honte et sans révolte. Sensiblerie évidemment,
mais
qu’est-ce que cela veut dire ? Je parlais de « l’attente ardente » de
226
r ses victimes : « Je regrette vraiment beaucoup,
mais
il faut que je vous mange. Dure nécessité, et croyez que cela me fend
227
s satisfaisants que nos rapports avec les hommes.
Mais
attention. C’est uniquement s’il y a dans l’homme une vocation surnat
228
tendre, et les choux n’ont que quelques feuilles.
Mais
avec le produit de nos pêches, les bons de pain, le reste du tonneau
229
semaines encore. Il me reste environ 300 francs.
Mais
de nouveau plus rien à espérer avant longtemps en fait de « rentrées
230
e par la force centrifuge, il ne faut pas freiner
mais
peser à fond sur l’accélérateur. Je suis allé à A. acheter des cigare
231
ne sais combien de temps, je n’ai pas de montre,
mais
c’est très long. Aucun bruit de voix dans la salle de la caisse. Le c
232
d’ici ! Moi je n’y viens qu’une fois par semaine,
mais
je commence à les connaître. Je pourrais vous en dire. C’est partout
233
xceptionnel. Pour faire vrai, ils imitent la vie.
Mais
la vie est toujours ailleurs, en train de s’inventer différente. Elle
234
e convention romantique, populaire carte postale.
Mais
voici que la vie s’y prend, fait sauter le cadre, envahit tout à gran
235
leur façon « les riches alternances de la vie ».
Mais
c’est aussi au peuple entier qu’ils ont appris sa gloire quotidienne.
236
ales et politiques où leur raison a tout à perdre
mais
que s’ils s’y trouvent mêlés, comme il arrive parfois aux plus pruden
237
a les dieux ; donc on ne s’en doit point mêler. »
Mais
Aristote témoigne qu’on lui répondit : « Si on s’y gouverne selon les
238
: non point pour qu’elle y reçoive des outrages,
mais
pour qu’elle-même en fasse subir de salutaires à une vie qui en a gra
239
cela n’aille pas sans risques, c’est l’évidence.
Mais
il s’agit de savoir ce que l’on révère, de la vérité ou de la sécurit
240
quence entre mille, d’une virulence particulière,
mais
au moins déclarée. Je veux parler du mythe de l’arrestation, de la ps
241
pas seulement celle du prisonnier proprement dit,
mais
, peu ou prou, de chaque individu soumis aux lois d’une collectivité d
242
es haut placés pour leur faire part de son état :
mais
les lettres n’arrivent jamais, ou demeurent sans réponse. Le courrier
243
tout, et qui doit être réel puisqu’on en souffre,
mais
dont on ne sait rien de précis, ni l’enjeu ni les causes véritables.
244
ue rien ne dépend plus de personnes responsables,
mais
que tout le monde se trouve secrètement impliqué dans une atroce et l
245
ttribuer au Procès une signification théologique.
Mais
ce n’est pas la seule possible. Il y a aussi dans ce livre une parabo
246
C’était Grouchy. » Et Waterloo fut une victoire.
Mais
Napoléon abdiqua et termina ses jours à Sainte-Hélène. Tel est le suj
247
cher, ce hasard, que l’empereur devait succomber.
Mais
pourquoi cette victoire à Waterloo ? Parce qu’au cours des journées q
248
aterloo parce qu’il retrouve le « personnalisme »
mais
cela même dénonce son pouvoir, préfiguration des fascismes. (Lui auss
249
périence : il s’agissait d’affirmer une mystique,
mais
de ne faire que les réformes qu’imposait la pression des « masses ».
250
lution est capable de faire aboutir des réformes.
Mais
personne ne la prépare. M. Staline a d’autres plans, et Ce soir a d’a
251
tion lorsqu’elle est nécessaire, et c’est le cas.
Mais
il arrive qu’on la dénature en la refoulant trop longtemps. Elle cher
252
la Distraction, la Laidification et la Dérision.
Mais
ici se poserait le problème de la version française du conte ; celle
253
ut créé l’État tchèque, au nom du second, la SDN.
Mais
le jacobinisme des démocraties (centralisation rigide, confusion de l
254
subitement ? — Le litige était réglé en principe.
Mais
alors (entrevue de Godesberg), Hitler démasqua l’aspect original (et
255
le problème à l’avantage matériel de l’Allemagne,
mais
sur une base d’arbitrage international préfigurant ainsi un statut fé
256
s, auxquels ils empruntaient leurs vieux systèmes
mais
pour les appliquer avec rigueur. Personne ne sut opposer au Führer l’
257
9)ao Ces « propos » s’égrènent de 1908 à 1935,
mais
la position de l’auteur n’a pas varié durant ce temps. Elle se ramène
258
, le salut, le drame de la révolte et de l’amour.
Mais
elle spécule volontiers sur les avantages et inconvénients des « preu
259
est nullement le contraire du doute intellectuel,
mais
le contraire du péché, lequel n’est nullement une erreur morale, mais
260
péché, lequel n’est nullement une erreur morale,
mais
un état de révolte active de la créature (même lorsqu’il se déguise e
261
ste Comte. Je le pense aussi. (Voyez le racisme.)
Mais
pour le chrétien, « la foi est la substance des choses espérées ». Ce
262
espèce d’animalité véhémente, et comme innocente…
Mais
jamais la Nature n’a rien produit de pareil. Vous sentez bien qu’il y
263
rnier acte de Mozart. Non, ce n’est pas l’animal,
mais
l’homme ; et non d’avant, mais d’après la morale. Point de Don Juan n
264
’est pas l’animal, mais l’homme ; et non d’avant,
mais
d’après la morale. Point de Don Juan ni chez les « bons sauvages » ni
265
e, cent ans plus tard, renouveler ce défi mortel.
Mais
quoi ? Faut-il aller si haut ? La recherche « toute naturelle » de l’
266
le tyran de notre âme », écrit le vieux Casanova.
Mais
déjà ce n’est plus l’homme du plaisir qui parle ainsi. La volupté du
267
tous les hommes, n’évoque pas une idée de santé.
Mais
dans cette furie insolente, dans cette jactance batailleuse et joyeus
268
l soit ? Celui qui cherche, c’est qu’il n’a pas ;
mais
peut-être aussi qu’il n’est pas ? Celui qui a, vit de sa possession e
269
t pour choisir il faudrait être, et il n’est pas.
Mais
le contraire n’est pas moins vraisemblable : Don Juan cherchant parto
270
évélation d’amour, se muer en l’image de Tristan.
Mais
il ne trouvera pas. Il est Don Juan parce qu’on sait qu’il ne peut tr
271
symbole dont il nous donne maintes fois la clé.)
Mais
une tricherie constante est moins dangereuse que les faiblesses subit
272
sprit que par la fausse vertu qu’on leur prêtait.
Mais
aussitôt qu’elles ont trahi leur commune vulgarité, le triomphe perd
273
t secrète, d’une Vérité qui ne se rendrait point,
mais
qui le posséderait à tout jamais, digne enfin de sa vraie passion ! I
274
des temps ; et non pas la victoire sur le temps…
Mais
dans le temps, disait-il, Dieu est mort. Si Dieu est mort, c’est donc
275
des valeurs qui détruisent les règles anciennes,
mais
qui ne valent que par ces règles et dans la mesure où l’on sent qu’el
276
ns condamnés, ou bien nous recevrons notre grâce.
Mais
Nietzsche et Don Juan doutent de leur grâce. Les voici donc contraint
277
solides géométriques à partir du point originel.
Mais
qui oserait encore envisager l’ambition d’un Guillaume du Bartas, d’u
278
udel, parfois même dans celui de tel surréaliste.
Mais
notre monde est-il encore formulable en noms et en rythmes ? La scien
279
igures qu’il nous révèle au cours de ce Journal ;
mais
le malaise du critique commence au-delà de ce premier piège évité. Il
280
tyle, sujets abordés, rythme, idées ou lyrisme —,
mais
bien plutôt c’est la complexité secrètement significative de l’ensemb
281
n’est pas telle œuvre ou telle action que j’aime,
mais
bien le paysage vital, avec ses temps voilés et ses soleils, ses parc
282
age restera d’ordre essentiellement biographique.
Mais
ici se pose le problème de la vérité du portrait, Gide note lui-même
283
gues périodes d’équilibre, de santé, de bonheur ;
mais
bien durant ces périodes de dépression où j’avais besoin de lui pour
284
es, qu’il leur rend par avance toutes ses armes ?
Mais
ce serait un mauvais calcul. Aux yeux d’un lecteur prévenu, tant de n
285
explications qui menacent d’aggraver l’équivoque.
Mais
alors cela devient exemplaire. L’effort gidien pour échapper aux trom
286
complètement vrai finit par altérer le naturel ;
mais
par son excès même, elle nous rend attentifs aux défauts réguliers de
287
uteur n’est plus dans l’œuvre ni dans le journal,
mais
dans leur mutuelle réfraction. Et par exemple, les choses tues dans c
288
; ou mieux encore : du désir de paraître aimable.
Mais
à trop se regarder, on ne vit plus. Le regard, ici, crée ce qu’il che
289
eptionnel… ⁂ Les journaux d’écrivains sont vrais,
mais
d’une vérité indirecte, et parfois même négative. C’est moins la vie
290
us la note dramatique datée du 5 janvier 1902.) ⁂
Mais
voici qu’à mon tour je succombe au désir de marquer les seules différ
291
musicien comme Goethe encore se voulait peintre (
mais
Gide est, je crois, plus doué). On l’y découvre enfin, et cela me par
292
uveau, constamment occupé de problèmes religieux.
Mais
d’une manière qu’il importerait de spécifier. ⁂ A-t-on remarqué jusqu
293
ons quotidiennes, fussent-elles non conformistes.
Mais
toute morale a bientôt fait de se muer à son tour en dogme, et la mor
294
un catholique à un pasteur : « Vous, vous croyez,
mais
nous savons ! ») Ceci explique que le souci central de Gide ait été d
295
ce n’est pas la libre pensée, c’est l’Évangile. »
Mais
n’y a-t-il pas, à l’origine de ce refus de toute église (tant reformé
296
d, lui aussi, répétait : je ne suis pas chrétien.
Mais
c’était par désir de sauver une conception pure de la foi, dont il ne
297
oxie qui ne prétende pas s’emparer de l’Évangile,
mais
au contraire s’y ordonner. « Orthodoxie protestante — écrit Gide —, c
298
pape de Rome non par dégoût de l’autorité en soi,
mais
au contraire par grande fidélité à l’autorité de l’Évangile, fondemen
299
littéraire. Non point par préférence, loin de là.
Mais
les problèmes qui se posent à nous, nous n’avons pas pu les choisir,
300
mot. Conclusion provisoire, paradoxale peut-être,
mais
somme toute, assez gidienne encore. Elle n’exclut aucun revirement da
301
de cosmopolitisme non pas à la manière de Genève
mais
à celle des troubadours, voilà bien la constellation ramuzienne. Rien
302
pet, Bâle au temps de Burckhardt et de Nietzsche…
Mais
le centre vaudois s’est distingué par sa méfiance à l’égard des « idé
303
plus » pour un appartement promis. Il dit encore (
mais
vraiment j’entends mal) : « Vous cherchez un studio ? » — « Oui, c’es
304
Cela me ferait presque croire à la Providence !…
Mais
dites-moi, Rougemont, quand on saura que vous habitez ici, qu’est-ce
305
Variations de Bossuet, avec une vive admiration,
mais
se refuse à Kierkegaard, qu’il juge « trop long ». Marquant ainsi bie
306
’avertir qu’il compte s’absenter pour huit jours.
Mais
son studio me restera ouvert ; que j’y vienne prendre tous les livres
307
Vaneau », près de Lausanne, à Neuchâtel, à Berne.
Mais
je n’ai plus souvenir d’aucune conversation qui mérite d’être rapport
308
de phrases, Littré. Et quelquefois, littérature. (
Mais
il s’en détachait visiblement, n’admirant plus, avec quelque ferveur,
309
quelques crises dont nous avons les témoignages,
mais
il restait, pour lui, problème. Gide avait peu d’instinct religieux,
310
foi. Que dis-je ? Il l’a souhaitée expressément.
Mais
comment définir un saint qui ne croit pas ? Un saint privé de foi aut
311
rfois la distance entre l’éthique et la mystique,
mais
qui souvent n’est qu’un concept bâtard, engendré par le romantisme. G
312
les années où il doutait de l’existence de Dieu.
Mais
il croyait à l’homme individuel, et cette croyance est née de la synt
313
e les hérétiques », toujours soucieux de différer
mais
de légitimer sa différence, on ne pouvait être plus occidental. On ne
314
ste en droit de juger au nom des normes établies.
Mais
la foi, le salut personnel n’ont rien à voir avec la bienséance, et n
315
Et je n’entends pas dire que Gide fut un croyant,
mais
il reste un douteur exemplaire. at. Rougemont Denis de, « Un compl
316
ures et civilisations ont trouvé mieux peut-être,
mais
pas cela. Est-il possible d’attribuer aux « inventions » les plus typ
317
manité peut paraître une révolution considérable.
Mais
ce n’est guère qu’un détail dénué d’intérêt pour peu que l’on considè
318
es saisons, il n’appartiendrait pas à l’Histoire,
mais
au Mythe. De même l’individu ne devient une personne que par l’unicit
319
ards », nous en serions moins étourdis que gênés.
Mais
d’où viendrait notre malaise ? Comment ne pas voir qu’il serait intim
320
us des astres ni d’un cours calculable des temps,
mais
d’une intention personnelle, inscrutable et pourtant manifestée par u
321
qui est victoire sur le temps comme sur la mort.
Mais
c’est bien à partir de là que les hommes touchés par le message évang
322
: les Confessions. 3. Du Mythe à l’Histoire
Mais
il reste à mieux voir comment l’homme, délivré des « religions » par
323
e, pure démence à ses yeux de Grec ou d’Oriental,
mais
par le rêve immense des religions, transformant le réel insensé en un
324
s qu’elle prend un sens exemplaire dans le Mythe,
mais
c’est le temps lui-même qui perd sa réalité, puisqu’il n’apporte plus
325
l’imprévisible, c’est-à-dire à la grâce de Dieu,
mais
aussi à la liberté ; il devient responsable de son temps sur la Terre
326
e lui appartient que par la chair (étant au monde
mais
non du monde) et qu’un terme est promis à l’Histoire, encore que nul
327
est vaine et vous êtes encore dans vos péchés. »
Mais
cette preuve n’est valable que pour la foi parfaite, et ce recours au
328
ncore « un peu de temps » et le Christ reviendra.
Mais
Rome s’écroule, l’Église s’installe, et les Barbares se convertissent
329
aucoup plus loin, non pas dans le sens du risque,
mais
dans celui des normes. C’est une vision réduite et limitée de l’Histo
330
plus pour lui le commencement du temps de la Fin,
mais
le « milieu des temps », symbole archétypique. Les temps sont rétréci
331
a Renaissance. Et dès lors elle ira se précisant,
mais
dans le même cadre indiscuté (d’où les excès qu’on signalait plus hau
332
ate de la Passion unique : « sous Ponce Pilate »,
mais
il se tait sur celle du Jugement dernier, « car nous ne savons ni le
333
tre humanité n’a pas derrière elle six-mille ans,
mais
probablement six-cent-mille. Et que la Terre, avec ses quelque trois
334
te une suite de conséquences qui jouent en fait —
mais
je ne pense pas en droit — contre l’idée occidentale de l’homme. L’im
335
de la morale, et sa réalité celle d’un discours.
Mais
l’Histoire aujourd’hui n’est plus un conte, elle se distingue absolum
336
de but connaissable, on ne peut savoir son sens,
mais
seulement l’épouser, et l’on ne peut le penser qu’en s’y abandonnant.
337
voit qu’il s’agit d’autre chose : non de mémoire
mais
d’attitude actuelle, et non d’une discipline de l’intellect mais bien
338
actuelle, et non d’une discipline de l’intellect
mais
bien d’une conception de l’Existence. Cette Histoire absolutisée, qui
339
, qui n’est plus connaissance des actes du passé,
mais
flux irrésistible entraînant à la fois ceux qui lui cèdent et ceux qu
340
comme n’étant pas du monde », disait saint Paul.
Mais
l’Histoire absolue veut que l’homme tout entier soit uniquement du mo
341
it écarter cette conséquence, sans doute pénible,
mais
normale. 5. Le refus moderne du temps Cette description rapide
342
e me semble incontestable en tant que diagnostic.
Mais
comment la situer dans l’ensemble de l’Aventure occidentale ? Est-ell
343
nt nées en même temps d’un même acte libérateur ?
Mais
, d’abord, est-il sûr que la croyance moderne à l’Histoire comme deven
344
nquantaine pour se mettre au passé dans un livre.
Mais
la réponse est non s’il s’agit de cette Histoire dans le « sens » de
345
. Et sa fin seule était certaine et serait bonne.
Mais
encore fallait-il croire à l’Apocalypse. D’ici là, nul soutien que la
346
tion du temps a pour effet d’éliminer le devenir.
Mais
la Renaissance et les siècles suivants découvrent l’infini et le réin
347
plus le distinguer. Je ne suis plus responsable,
mais
c’est l’Évolution, et je n’ai plus d’autre choix que de m’en dire l’a
348
librement, ni vraiment qu’on renie la personne :
mais
on ne croit plus, on n’ose plus croire qu’elle puisse répondre, c’est
349
ns de koulaks qui vivaient par hasard en travers.
Mais
les « lois » révélées par Karl Marx n’ont jamais prévu rien de tel ;
350
alité des utopies au nom desquelles on l’a versé.
Mais
d’où vient cette fureur d’anticiper l’avenir jusqu’à l’hypothéquer su
351
mistes chez les totalitaires : ce sont les mêmes,
mais
ils s’en félicitent. Et les unes comme les autres, redoutées ou voulu
352
leur vision précise d’un avenir donné pour fatal,
mais
dans une seule et même démission de la personne, qui désespère de ses
353
tion béante qui fut celle des premiers chrétiens,
mais
elle en reste tributaire — et c’est pourquoi l’Orient ne produit pas
354
herche historique projette nos désirs en arrière,
mais
les « leçons du passé » ont rarement justifié d’autres délits que ceu
355
nt point marqués par nos hypothèses même exactes,
mais
par nos choix fondamentaux. Car la question n’est pas de savoir « ce
356
question n’est pas de savoir « ce qui arrivera »,
mais
de savoir dès maintenant ce que nous sommes disposés à laisser arrive
357
enir fatal, pour nous « ajuster » à ses « lois »,
mais
au contraire d’affronter le temps au nom d’un sens qui ne peut s’orig
358
ref, la question n’est pas de deviner l’Histoire,
mais
de la faire. Seules nos options présentes préparent un sens, ménagent
359
e prises de position calculées dans l’abstrait59,
mais
par cette sorte de fascination qu’exerce sur l’avenir encore intact,
360
rême. Succès individuel ou collectif d’ailleurs ;
mais
le premier sent la tricherie. 59. Lits de Procuste des utopies toujo
361
arce qu’on les a conçus non comme des directives,
mais
comme des cadres rassurants ; d’autant plus rassurants qu’ils sont ri
362
s ; d’autant plus rassurants qu’ils sont rigides,
mais
de là vient précisément leur malfaisance. au. Rougemont Denis de, «
363
u moment où les couvents zen se vident au Japon. (
Mais
il y a beaucoup plus de chrétiens japonais que de sectateurs du Dr Su
364
es qu’en donnent les successeurs de Râmakrishna ;
mais
déjà l’intelligentsia de l’Inde se préoccupe des problèmes qui lui so
365
et publie les grands textes des mystiques soufis,
mais
l’Iran et l’Arabie sont en pleine crise d’adaptation à l’habitus capi
366
nde nous emprunte, ce n’est pas notre créativité,
mais
ses produits. Nous découvrons leurs secrets spirituels en même temps
367
, nos procédés de gouvernement et nos techniques,
mais
non pas les tensions spirituelles qui en étaient le moteur secret. Ce
368
poussées et résistances, malaisément équilibrées
mais
lentement accoutumées, devient pour eux bouleversements soudains. Que
369
a guère sur l’histoire dans son devenir immédiat,
mais
peut orienter la conscience de quelques-uns de ceux qui la feront dem
370
les domaines du réel, du spirituel au politique ;
mais
dans quelle mesure est-ce vrai ? Quel est le moi qui s’affirme d’une
371
rel. Pour Descartes, le vrai moi c’est « l’âme »,
mais
il s’agit d’une âme tout intellectuelle, dont « la nature n’est que d
372
oi — et tant de réalités « bien vues » à l’Ouest,
mais
que l’Est se devait d’ignorer, voire de condamner, telles que l’origi
373
ant libérée du monde, où elle vit encore en exil,
mais
« héritière du Royaume », dès maintenant « portant l’image céleste »,
374
zdéisme et des mystiques soufis, proche de l’Inde
mais
enté sur le tronc abrahamique, d’où sont issus les juifs, les chrétie
375
rdres, ni de l’idée courante de l’Ange gardien »,
mais
de ceci : « que la Forme sous laquelle chacun des spirituels connaît
376
ui demeure cachée en Dieu selon le christianisme,
mais
encore, et d’une manière plus précise dans l’homologie, ces entités c
377
comme la contrepartie visible du monde invisible,
mais
premier, des archétypes. L’événement majeur, la scène capitale du dra
378
lendissante et qui lui dit : — Je suis toi-même !
Mais
si l’homme sur la Terre a maltraité son moi, au lieu de la Fravarti,
379
itable, ne demande pas d’abord ce qu’est l’homme,
mais
qui es-tu ? Toute réalité dernière est personnelle. Le vrai moi est a
380
rnière est personnelle. Le vrai moi est ailleurs,
mais
son drame ici-bas. L’absolu, ou la négation du moi Les peuples
381
bien plus entre eux que les peuples de l’Europe,
mais
s’il est une croyance qu’ils ont tous en commun c’est la croyance à l
382
le moi n’existe pas, qu’est-ce qui transmigre64 ?
Mais
ce moi, cet ego, cette entité distincte, voilà précisément ce que les
383
hivaïtes, en Inde, admettent une âme individuelle
mais
« obscurcie » par son union avec le corps. Elle doit tendre à se libé
384
ers bouddhistes, ce n’est pas encore la personne,
mais
l’obstination de l’ego qui veut durer au-delà de la mort sans rien co
385
spirituelles soit de l’empêcher de renaître69 !
Mais
vient le second stade, où les spirituels s’opposent même à l’ego abso
386
Et tu n’es rien. Et de leur côté les bouddhistes (
mais
le tao chinois et le shinto nippon disent à peu près les mêmes phrase
387
it : Celui qui a péché reprend une individualité,
mais
non un être pur. — Ô Nagasena, dis-moi s’il existe rien de semblable
388
sprit, ni Bouddha, ni aucune chose qui existe. » (
Mais
on ne donne jamais au peuple cette leçon. On s’en garde !) Les spirit
389
des peuples et sa croyance en la transmigration…
Mais
voici le moment d’ajuster la vision. Tout l’Orient exagère ses formul
390
ui cite ce koan : Parfois, j’arrache la personne
mais
sauve l’objet. Parfois j’arrache l’objet, mais sauve la personne. Par
391
ne mais sauve l’objet. Parfois j’arrache l’objet,
mais
sauve la personne. Parfois, j’arrache en même temps l’objet et la per
392
cte (638-713) : « Ne pense pas au bien ni au mal,
mais
regarde ce qu’est, au moment présent, ta physionomie originelle, cell
393
té du moi et qui nient ou détruisent la personne…
Mais
l’Oriental sourit et nous laisse « nos » problèmes. Trois écoles d
394
ur est le premier moteur non seulement de l’homme
mais
du monde, c’est son action qui configure l’idée du moi que nous nous
395
Et nous les voyons différer d’une manière subtile
mais
précise par la forme des rapports qu’elles imaginent entre le moi nat
396
es en moi » dont la lutte fait gémir saint Paul ;
mais
, préalablement à tout jugement moral, il s’agit de la reconnaissance
397
isme de l’ego naturel et sa fermeture autarcique.
Mais
les motifs de cette condamnation ne sont pas les mêmes : les moralist
398
au spirituel, va toujours de personne à personne.
Mais
alors, d’où vient la personne ? Quel que soit le nom que lui ont donn
399
ident chrétien n’est pas la connaissance détachée
mais
le sacrifice personnel, et si le sacrifice diffère du suicide — la na
400
taines tendances morbides peut-être universelles,
mais
ici spécifiées à tel point qu’il devient parfois impossible d’en reco
401
e sais bien que la haine est l’envers de l’amour,
mais
comment l’amour fasciné par le désir de ce qu’il aime peut-il haïr vr
402
de son amour, l’âme l’accuse de volonté mauvaise.
Mais
elle sait bien qu’ils ont partie liée, et qu’elle mourra si elle le t
403
i terrestre et temporel à la vocation de l’amour.
Mais
celui qui se hait de cette manière ne peut pas aimer le prochain : il
404
uel est l’autre extrême où se porte l’âme irritée
mais
non pas convertie par l’esprit — comme l’a si bien vu Kierkegaard. To
405
rai moi et se dirige vers le vrai moi de l’autre.
Mais
il peut arriver qu’il s’arrête en chemin, que son élan vers la person
406
u’il est déjà trop « spirituel » pour respecter —
mais
aussi contre le respect du mystère exigeant de l’Autre qu’il n’est pa
407
qu’il n’est pas assez « spirituel » pour aimer. (
Mais
s’il l’était assez, il retrouverait aussi la justification de certain
408
et de l’amour homologues aux notions chrétiennes,
mais
comme transposées terme à terme d’un degré vers le « ciel » des arché
409
— comme il est pour l’amour naturel, possessif —
mais
une virtualité divine que l’amant « imagine » (dont il devine l’Image
410
tes » de l’amour du prochain selon Kierkegaard79,
mais
aussi selon Swedenborg : Comme tout bien procède du Seigneur, le Seig
411
formes de l’amour que manifeste cette structure.
Mais
« l’Imagination créatrice » des soufis, comme l’angélologie du mazdéi
412
dira Novalis — n’était pas pris pour cette vie »,
mais
pour l’autre ? S’il est une « erreur de Tristan », motivant le malheu
413
a Réalité sans visage, qui n’est ni ceci ni cela,
mais
qui est l’Immensité, disent les hindous, et qui est le Vide, disent l
414
amne radicalement l’adultère de la femme mariée ;
mais
ce n’est pas au nom de l’amour, on le pense bien.) « Écarte les chose
415
in, l’amour-passion, et même l’amour matrimonial.
Mais
on me dira que l’Asie n’est pas toute spirituelle, et que la vie ne s
416
ssance, tout plaisir est une expérience du divin…
Mais
l’amour parfait est celui dont l’objet n’est pas limité. C’est cet am
417
ibérer l’esprit du désir… Ce n’est pas le plaisir
mais
le désir qui lie l’homme et qui est un obstacle à son progrès spiritu
418
accepte les plaisirs sensuels quand ils viennent,
mais
avec un cœur détaché. Il n’est pas victime du désir.88 » Ce « détache
419
elles, et qui font l’intérêt de sa vie amoureuse.
Mais
l’Orient se contente de proposer des voies aux Renonçants (ou sannyas
420
oins de tragique, et surtout pas de tout ou rien,
mais
d’innombrables variétés dans l’approche de l’ultime réalité. Où nous
421
ontent pas sur leurs grands chevaux théologiques,
mais
chacun suit sa voie, son « svadharma », sa religion particulière. C’e
422
e. Nous parlerons alors d’inconséquence logique ?
Mais
notre science n’a-t-elle pas inventé plusieurs logiques, aussi valabl
423
r d’un mari pour sa femme ? Non point à la femme,
mais
en vérité au Soi qui est en elle.91 En présence d’une telle phrase,
424
s, qui est personnel. On connaît les définitions.
Mais
je retrouve ici mon expérience. C’est seulement à partir de là que no
425
es re-connues, on pourrait écrire tout un livre. (
Mais
si c’était celui que je suis en train d’écrire ? Et qui, précisément,
426
r de telle manière que la lumière se voie en lui,
mais
qu’en même temps le vrai moi de l’amant s’y découvre, autrement éclai
427
rience est la même, ou du moins je la sens telle.
Mais
la lumière ? Est-ce le Nom qu’on lui donne qui diffère, — ou quoi d’a
428
alogue est ici. Un point seulement, sans étendue,
mais
selon le regard que nous portons sur lui, il en jaillit un monde ou l
429
sages — d’une gigantesque schizophrénie du Soi. (
Mais
il sera finalement résorbé, tout s’arrangera.) Ils en ont fait autant
430
ela ». Le drame individuel est noyé dans le Tout.
Mais
le Tout est le contraire du drame. Tous les risques d’erreur sont lié
431
Comme le moi. — La vue juste distingue et juge,
mais
ne peut pas nier le trouble. Dans ce moi peu ou point différencié que
432
sonne. Il ne faut pas jeter la vie avec l’erreur,
mais
aimer mieux. Non pas éteindre ou dépasser, mais transmuter, transfigu
433
, mais aimer mieux. Non pas éteindre ou dépasser,
mais
transmuter, transfigurer ! Aimer mieux, c’est apprendre à discerner l
434
onnaître le monde et à l’anéantir en l’absorbant.
Mais
que nous devenions Shiva, la femme est dissoute et le monde avec elle
435
e avec elle. Car le monde ne doit pas être refusé
mais
dissous.92 — Je veux voir l’autre en sa réalité, qui est unique. J’a
436
ures, puisqu’il est dit de Lui qu’il est amour. —
Mais
Dieu pour nous est une Personne, et nous crée comme personnes bien di
437
ent matériel calculé par la science occidentale :
mais
personne ne sera là pour constater que leurs doctrines sur la Lumière
438
ssion qui a produit la technique et les sciences,
mais
aussi nos structures sociales et politiques, les droits de l’homme et
439
personnes que nous tentons d’écouter la Personne,
mais
c’est dans la matière que nous cherchons le Soi. La création tout ent
440
La création tout entière, « soumise à la vanité »
mais
travaillée par « un ardent désir, attend la révélation des fils de Di
441
erche pas seulement à dévoiler ses lois secrètes,
mais
à se transformer lui-même, en tant qu’il participe au mystère du créé
442
par un psychanalyste assez proche de C. G. Jung.
Mais
si Ch. Baudoin me paraît un peu trop pessimiste, de son propre point
443
ui n’est tel qu’aux yeux de celui qui nie l’âme ;
mais
alors, d’où viendrait cet amour, à qui irait-il ? La passion de Trist
444
resse et de rigueur l’Est et l’Ouest. Lire aussi,
mais
c’est beaucoup moins tendre pour les deux, c’est même féroce, le chef
445
a « vie ») en termes de métaphysique occidentale.
Mais
Stéphane Lupasco y aura sans doute pensé. av. Rougemont Denis de, «