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e — se mesure au pouvoir d’incarner sa vérité, le
mal
du siècle c’est l’impuissance. La proie de désirs divergents qui pren
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indiscret nous vaut une description inégalable du
mal
du siècle. Ici le mépris ne porte aucune atteinte à la perspicacité p
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e accablante simplicité. Me tromperais-je ? Ai-je
mal
su lire tant de brillants essais sur le monde actuel et futur ? Est-c
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aits forcenés, de ces ricanements d’intellectuels
mal
guéris. Certes Ramuz attend beaucoup du peuple russe, de « cette imme
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Où tendent nos métaphysiques et nos philosophies
mal
embrayées ?… Nous voici ramenés aux questions simples, et réputées gr
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d’un classicisme nettement pessimiste, s’accorde
mal
avec l’impénitente foi dans le genre humain que M. Duhamel ne cesse d
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écrits de notre temps il est question de bien, de
mal
, de vice et de vertu, de péché même, parfois, quels sont les écrivain
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ou n’ose plus définir et assumer son bien ni son
mal
, — et sans cesse il en parle, car la Société vit sous le règne des ju
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. Mais d’autre part, peut-on parler réellement du
mal
, quand presque plus personne n’y croit avec sérieux, ni à l’enfer ? Q
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espèce de « dialectique » formelle du bien et du
mal
qu’il publie en marge de son œuvre romanesque. Un Kierkegaard critiqu
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se place dans ces marches extrêmes du bien et du
mal
où l’apologie de l’un équivaut presque à celle de l’autre. C’est là q
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e, mais que dans chaque instant de l’existence le
mal
et le bien conservent toutes leurs chances d’être préférés, et toutes
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té toujours plus folle dans le bien comme dans le
mal
. « Je mettrais volontiers dans le même sac honnêtes et malhonnêtes ge
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st qu’ils supposent l’existence d’un bien et d’un
mal
concrets dont les Binche ou M. Godeau ou plus récemment les héros de
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complexités. Il s’agit, on le sait, du bien et du
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selon l’Église. Mais l’émouvante et ironique dialectique de Jouhandea
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? La dialectique paulinienne postule que bien et
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appartiennent au règne de la loi (de la morale). Et c’est la foi qui
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eloppe tout ensemble les catégories du bien et du
mal
: le péché. Le contraire d’un péché, c’est-à-dire ce qui le supprime,
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ien vulgaire des moralistes, Jouhandeau oppose le
mal
; à celui-ci le Bien ; d’où naissent le désir et la nécessité du Mal
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Bien ; d’où naissent le désir et la nécessité du
Mal
absolu ; sur quoi il reste béant. Mais la réalité de la foi est inver
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réalité de la foi est inverse. Elle fait voir le
mal
comme donnée immédiate ; puis le bien ; puis le péché et le pardon. E
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déjà dans l’œil qui sait voir le péché au sein du
mal
et du bien à la fois. « Mal » ou « péché » — le débat se ramène sur c
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r le péché au sein du mal et du bien à la fois. «
Mal
» ou « péché » — le débat se ramène sur cette page, à une question de
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pour autre chose, dans une société organisée (et
mal
) contre les « risques-vie », livrée aux basses rigueurs d’un cadre po
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son » déjà qui se trouvait à l’origine de tout le
mal
? Telles sont les composantes de notre situation. Nous sommes là :
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en voie de réalisation en URSS, la seconde encore
mal
dégagée de sa période de gestation doctrinale. Tout le monde sait ce
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nfidence encore contrainte : « Ah ! comme je suis
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fait pour ma part, si j’ose ainsi parler de moi, mais je ne parle pas
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parle pas que de moi, parce que nous sommes tous
mal
faits. » On n’attendait pas de Ramuz un examen de conscience. S’il s’
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on s’ingénie à allumer dans une cheminée qui tire
mal
. J’aime les choses qui sont à leur façon, tandis que je suis à la mie
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on hésite à le suivre, — et que peut-être il sert
mal
sa pensée. Car cette définition ne vaut, précisément, que pour la foi
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rté en préparant la dictature. Jamais on n’a plus
mal
menti, jamais avec plus d’enthousiasme. Ni la gauche ni la droite ne
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de cuisine, son grec allégorique et son allemand
mal
accordé pour fabriquer ce petit nègre médical et philosophique dont l
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langage en effet renvoie à l’origine cosmique du
mal
, où se trouve aussi le remède. Pour connaître et guérir une maladie,
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r de classification35. Par exemple, je m’explique
mal
l’omission de Hamann qui eût avantageusement remplacé la visionnaire
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ment niés, on a incité le lecteur, non prévenu ou
mal
prévenu, à tenir Kierkegaard pour une espèce d’esthète du paradoxe mo
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à Paris. Ces deux derniers jours déjà, j’arrivais
mal
à prendre au sérieux l’actualité de ce que j’écrivais. Il faut avouer
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ne et impérieuse raison d’abandonner cette partie
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engagée, ma vie, et de se retrouver neuf, enfantin, ou tout simplemen
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e me sens et me connais participant de ce monde «
mal
compassé ». 16 avril La poule noire couve depuis hier ses treize œu
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les problématiques nécessités du commerce le plus
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compris. 48. Descriptions, rétrospections, coups de théâtre, contras
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es mesurait n’existe plus. Par-delà le bien et le
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, par-delà toutes les règles du jeu, il faut qu’une passion se révèle
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penser ou de parfaire ce qui n’a pas été vécu, ou
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vécu. (« J’avais besoin de lui pour me ressaisir ».) La vie réelle n’
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nt promis. Il dit encore (mais vraiment j’entends
mal
) : « Vous cherchez un studio ? » — « Oui, c’est exactement ce qu’il m
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pé par le ton de confession, par le ton « c’était
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» de ses propos.) Et, subitement, après un silence : « C’est ainsi qu
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a cessé d’occuper sa pensée. Et j’ignore si c’est
mal
ou bien : je constate simplement le phénomène. Je ne tiens pas la foi
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rit : « Ne jugez pas ! » J’avoue que je comprends
mal
, ou plutôt que je réprouve, ces discussions sur la croyance ou non d’
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e Occident-Orient (avril 1961)av Un dialogue
mal
engagé L’Occident découvre le zen au moment où les couvents zen se
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logue nécessaire et désormais inévitable, pour si
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engagé qu’il soit, porte sur l’homme et sa définition. S’il est vrai
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la secte (638-713) : « Ne pense pas au bien ni au
mal
, mais regarde ce qu’est, au moment présent, ta physionomie originelle
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acilement nommé manichéen, opposant le Bien et le
Mal
comme deux principes préexistants ; ni tout à fait des « deux hommes
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vidu et le « vrai moi ». (L’individu n’est pas le
mal
en soi : il ne devient mauvais que dans la seule mesure où il se refe
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blèmes occidentaux, posés à tous par les rigueurs
mal
tolérées de dogmes et de doctrines impératives, cependant que les voi
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me Soi véritable, qui seul importe. « Surmonte le
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par le bien », dit le Bouddha. « Que ceux qui me calomnient, me nuise