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taire à toute description, car elle opère sur des
mythes
concrets plutôt que sur des formules explicites. Même dans son essai
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roirait-il à l’être collectif, être sans racines,
mythe
cérébral. « Je ne distingue l’être qu’aux racines de l’élémentaire »,
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tuel — et la Fin du Monde est l’un d’eux. Un vrai
mythe
, c’est-à-dire un événement perpétuellement possible, qui reçoit la vi
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nt » dans l’Histoire sont celles où la forme d’un
mythe
affleure, s’incarne et devient visible. Ce sont les périodes de crise
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e, Ramuz, l’homme qui vit concrètement les grands
mythes
et les réalise dans sa vision, cet homme sera toujours en puissance d
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u’à l’explosion, l’histoire se purifiera jusqu’au
mythe
. La donnée initiale est bien la même : c’est l’attrait d’une vision q
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n’est pas donné à beaucoup d’hommes de devenir un
mythe
à force de pureté dans la réalisation de leur destin. Rimbaud est not
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la réalisation de leur destin. Rimbaud est notre
mythe
occidental : mythe faustien. Il a vécu tragiquement la tentation orie
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leur destin. Rimbaud est notre mythe occidental :
mythe
faustien. Il a vécu tragiquement la tentation orientale, l’a condamné
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effort particulier. Ce renoncement à un Orient de
mythe
, c’est cela même qui constitue l’Occident spirituel. C’est le refus d
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la vie se détend, le tragique s’évanouit. Que ce
mythe
dialectique soit profondément constitutif de notre être, l’extension
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rémonieux silence du ministre renouvelle le vieux
mythe
germanique de la « Tarnkappe », du manteau qui rend invisible. ⁂ Cett
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une figure de rhétorique pieuse, une illusion, un
mythe
, ou encore un saut dans le vide ? Et alors il n’y aurait nulle part d
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ulière, mais au moins déclarée. Je veux parler du
mythe
de l’arrestation, de la psychose créée dans le monde actuel par ce ph
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u Procès de Kafka, la plus géniale description du
mythe
de l’arrestationaj. On se rappelle que c’était l’histoire d’un homme
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au sens des religions traditionnelles, au sens du
mythe
, des astres et de l’ordre cosmique, ou bien encore au sens de lois fa
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ristianisé, et à lui seul, libéré de l’empire des
mythes
, n’a cessé d’occuper sa pensée. Et j’ignore si c’est mal ou bien : je
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ns, il n’appartiendrait pas à l’Histoire, mais au
Mythe
. De même l’individu ne devient une personne que par l’unicité que lui
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raphie de sa personne : les Confessions. 3. Du
Mythe
à l’Histoire Mais il reste à mieux voir comment l’homme, délivré d
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s les religions traditionnelles ont développé des
mythes
du temps cyclique et de l’éternel retour, c’est parce que l’homme a p
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dès lors qu’elle prend un sens exemplaire dans le
Mythe
, mais c’est le temps lui-même qui perd sa réalité, puisqu’il n’apport
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faite, et ce recours au Transcendant, non plus au
Mythe
, contre la dictature du temps, n’est effectif que pour celui qui croi
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pportable l’idée d’un temps vidé de rythmes et de
mythes
, c’est la croyance à la Fin imminente : encore « un peu de temps » et
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orme de plus en plus, à mesure qu’il s’éloigne du
mythe
. Il n’en reste pas moins que l’extension soudaine des dimensions de l
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-être aussi nous fera-t-elle entrevoir comment le
mythe
de Tristan — en dépit du pseudo-bouddhisme tardivement emprunté par W
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igurer la vie concrète, l’Occident répond par des
mythes
symbolisant ses résistances naturelles, et qui font l’intérêt de sa v