1
ents qui prennent rarement assez de violence pour
nous
déchirer jusqu’au salut, et dont la composante réelle tend vers zéro,
2
losophie de l’existence personnelle qu’avant tout
nous
avons besoin. Kierkegaard nous en propose le type le plus efficace. E
3
elle qu’avant tout nous avons besoin. Kierkegaard
nous
en propose le type le plus efficace. Et c’est ainsi par une nécessité
4
ace. Et c’est ainsi par une nécessité organique —
nous
sommes nécessiteux — que son œuvre entre en action parmi les forces s
5
ciple du Danois, et dont il est grand temps qu’on
nous
traduise quelques essais théologiques. L’œuvre de Rudolf Kassner, de
6
du point de vue des valeurs vitales (problème que
notre
xviie siècle se devait de ne pas poser). L’homme antique peut attein
7
de charme mais sans forme et sans but, peut bien
nous
stimuler, mais ne nous détermine jamais. Cet homme indiscret est dist
8
rme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne
nous
détermine jamais. Cet homme indiscret est distrait, et sa distraction
9
éfléchie qui préside à son analyse de l’indiscret
nous
vaut une description inégalable du mal du siècle. Ici le mépris ne po
10
privilège d’avoir parlé sans complicité de ce qui
nous
détruit : Rudolf Kassner donne la sensation à peu près unique en ce t
11
tions personnelles, parlementarisme intérieur qui
nous
mène lentement à l’impuissance. (Si Kassner exprime un tourment, c’es
12
aleurs, non de la seule exactitude des pensées —,
nous
connaissons le modèle immortel, le Livre de Job. Il serait curieux d’
13
bscurité : Kassner ne pose pas les problèmes dans
nos
catégories psychologiques. Il prend tout par des biais qui nous sont
14
s psychologiques. Il prend tout par des biais qui
nous
sont peu familiers. Et puis enfin, voilà une philosophie qui postule
15
vie est une espèce de marâtre et n’a que faire de
nos
tendresses. Les sujets de Jean Cassou sont très particuliers — jusqu’
16
i faire reproche, car ce qui lui importe, comme à
nous
, c’est précisément le sentiment d’absurdité qui se dégage de pareils
17
lleurs contes du volume sont ceux dont la lenteur
nous
retient. Ainsi Sarah, Monsieur Hoog, qui atteignent à une qualité d’é
18
Les Signes parmi
nous
, par C. F. Ramuz (janvier 1932)c Il est remarquable que ceux dont
19
uable que ceux dont la fonction serait d’exprimer
notre
civilisation, en un temps où elle se trouve brutalement mise en quest
20
le entendre pour la première fois la voix d’un de
nos
aînés, interrogeant notre destin, lui poser en face des questions d’u
21
ière fois la voix d’un de nos aînés, interrogeant
notre
destin, lui poser en face des questions d’une accablante simplicité.
22
rte qui pourrait poser et qui ne peuvent tirer de
nous
rien d’exquis ni d’original, mais au contraire nous plongent dans l’h
23
us rien d’exquis ni d’original, mais au contraire
nous
plongent dans l’humiliation, dans l’effroi ou dans la violence ? Le t
24
emple, non plus en termes curieux ou convenables.
Nous
rechercherons désormais ceux qui savent dévisager notre condition la
25
rechercherons désormais ceux qui savent dévisager
notre
condition la plus nue. « Alors on voit paraître le grand, c’est-à-dir
26
ur des choses. Cet art, le sujet des Signes parmi
nous
, par sa simplicité même, le met en valeur mieux que tout autre récit
27
e ce livre lue avec cette lenteur qu’elle impose,
nous
replace dans la vision grande et efficace des choses les plus simples
28
e l’interrogation que la réussite couvrait. Où va
notre
or, en réalité ? (Dans quelle direction principale.) Où tend notre ac
29
ité ? (Dans quelle direction principale.) Où tend
notre
action centuplée par les machines ? Où tendent nos métaphysiques et n
30
re action centuplée par les machines ? Où tendent
nos
métaphysiques et nos philosophies mal embrayées ?… Nous voici ramenés
31
ar les machines ? Où tendent nos métaphysiques et
nos
philosophies mal embrayées ?… Nous voici ramenés aux questions simple
32
étaphysiques et nos philosophies mal embrayées ?…
Nous
voici ramenés aux questions simples, et réputées grossières. Peut-êtr
33
n quelque sorte le contraire qui est vrai ; c’est
notre
temps qui revêt une actualité7 et une réalité véritables du fait de l
34
e, « [Compte rendu] C. F. Ramuz, Les Signes parmi
nous
», La Nouvelle Revue française, Paris, janvier 1932, p. 144-149.
35
frontation du Sage et du Fou — d’un fou qui reste
notre
intime tentation — permettra-t-elle, par la vivacité même du paradoxe
36
confrontation serait absurde, j’en conviens. Mais
notre
optique n’est-elle point faussée par un état d’esprit qui voudrait qu
37
ttéraire de leur expérience qui doit conditionner
notre
vision. Non point qu’il soit un seul instant négligeable, s’agissant
38
ire maintenant, ce qui ne cesse de provoquer dans
notre
esprit l’étonnement du premier regard, c’est la similitude de forme,
39
exaspéré Goethe autant que Rimbaud, mais, croyons-
nous
, dans leur habitus individuel bien plus que dans leur commune grandeu
40
aiblesse du corps le ramène à l’aspect concret de
notre
condition. Et c’est seulement en passant par une application matériel
41
es viennent de ne m’être pas figuré assez tôt que
nous
sommes à l’Occident. » L’Occident, c’est l’Esprit incarné. L’incarnat
42
tre. Sa vie en Afrique est un second renoncement.
Nous
aurions combiné tout cela avec de la littérature. Car il n’est pas do
43
é dans la réalisation de leur destin. Rimbaud est
notre
mythe occidental : mythe faustien. Il a vécu tragiquement la tentatio
44
t spirituel. C’est le refus de la magie qui fonde
notre
éthique, et ce dilemme est peut-être le plus important qui se pose à
45
ythe dialectique soit profondément constitutif de
notre
être, l’extension et la diversité de ses aspects le prouvent. C’est l
46
lus hautes de l’existence terrestre. « Un fait de
notre
vie ne vaut pas en tant qu’il est vrai, mais en tant qu’il signifie q
47
nte d’être actif et utile en celui-ci »13. À quoi
nous
saurons opposer cette confession mémorable : « Nous ne devons profére
48
us saurons opposer cette confession mémorable : «
Nous
ne devons proférer les plus hautes maximes qu’autant qu’elles sont ut
49
es sont utiles pour le bien du monde. Les autres,
nous
devons les garder pour nous ; elles seront toujours là pour diffuser
50
du monde. Les autres, nous devons les garder pour
nous
; elles seront toujours là pour diffuser leur éclat sur tout ce que n
51
jours là pour diffuser leur éclat sur tout ce que
nous
ferons, comme la douce lumière d’un soleil caché14. » Écrire, tout en
52
vers un « au-delà » des conditions de vivre. Mais
notre
époque voudra-t-elle encore de ces évasions ? Elle les reproche au ch
53
ristianisme). Plus goethéenne aussi. Mais gardons-
nous
de tirer de ceci je ne sais quel critère de « jugement » qui permettr
54
Rimbaud. C’est la pureté démesurée de Rimbaud qui
nous
juge, et la grandeur humaine de Goethe. Et qui voudrait les opposer ?
55
n resterait purement imaginaire et vaniteuse pour
nous
, tant que cette pureté et cette grandeur ne tenteront pas nos âmes ju
56
e cette pureté et cette grandeur ne tenteront pas
nos
âmes jusqu’à la mort ? L’homme ne peut juger que plus bas que lui. C’
57
sion qu’humains. La révélation chrétienne déborde
notre
condition, si elle la comble par ailleurs. Ce critère du salut, cette
58
rtes du Royaume des Cieux. Il reste que les temps
nous
pressent de toutes parts au choix, jusque dans nos admirations, nous
59
us pressent de toutes parts au choix, jusque dans
nos
admirations, nous pressent d’affecter toute chose, même spirituelle,
60
utes parts au choix, jusque dans nos admirations,
nous
pressent d’affecter toute chose, même spirituelle, d’une sorte de coe
61
des cadres d’une logique statique et cartésienne
nous
porte en des régions nouvelles de l’esprit où l’action redevient notr
62
gions nouvelles de l’esprit où l’action redevient
notre
seul critère de cohérence. C’est dire que nous demandons aux œuvres q
63
t notre seul critère de cohérence. C’est dire que
nous
demandons aux œuvres que nous aimons de témoigner d’une certaine forc
64
nce. C’est dire que nous demandons aux œuvres que
nous
aimons de témoigner d’une certaine force de révolte. Notre premier mo
65
ons de témoigner d’une certaine force de révolte.
Notre
premier mouvement nous porterait vers Rimbaud, nous détournant de Goe
66
ertaine force de révolte. Notre premier mouvement
nous
porterait vers Rimbaud, nous détournant de Goethe. Mais prenons garde
67
re premier mouvement nous porterait vers Rimbaud,
nous
détournant de Goethe. Mais prenons garde de tomber dans un conformism
68
ales héritées des temps révolus, prenons garde de
nous
laisser convaincre par les seuls éclats d’un fanatisme à vrai dire sp
69
ndre, que l’imprécation de Rimbaud : et tous deux
nous
contraignent aux tâches immédiates, c’est-à-dire : à l’actualisation
70
s immédiates, c’est-à-dire : à l’actualisation de
notre
réalité. « Il faut être absolument moderne ». 8. Conversations ave
71
nimum de cynisme et de fantaisie qui enflammerait
notre
indignation. C’est que l’expression traditionnelle de la mauvaise hum
72
u (septembre 1932)g Si dans tous les écrits de
notre
temps il est question de bien, de mal, de vice et de vertu, de péché
73
v de l’œuvre entière de Jouhandeau. Et soudain il
nous
apparaît que cette œuvre est une illustration, non dépourvue de compl
74
le ? Il semble que la solidarité du péril crée en
nous
une unité que n’ont su faire ni maîtres ni doctrines, unité de refus
75
ette vue qu’ont été réunies — rapidement car tout
nous
presse — les déclarations que l’on va lire. i. Rougemont Denis de,
76
À prendre ou à tuer (décembre 1932)j
Nous
avons choisi de vivre — telle est notre révolution — dans un monde qu
77
1932)j Nous avons choisi de vivre — telle est
notre
révolution — dans un monde qui nous préparait pour autre chose, dans
78
— telle est notre révolution — dans un monde qui
nous
préparait pour autre chose, dans une société organisée (et mal) contr
79
e qu’on paraît trop facilement admettre autour de
nous
. Voilà bien l’exigence que nous voulons rendre inconfortable, inadmis
80
dmettre autour de nous. Voilà bien l’exigence que
nous
voulons rendre inconfortable, inadmissible, et dans toute l’urgence d
81
u terme : actuelle. Il y va de la qualité même de
notre
vie ; de notre choix. Il y va de cette qualité même d’impossible qui
82
lle. Il y va de la qualité même de notre vie ; de
notre
choix. Il y va de cette qualité même d’impossible qui seule rend la v
83
, c’est-à-dire grande. Devant les solutions qu’on
nous
propose d’urgence, il est clair que toute impartialité serait hypocri
84
efus. Qu’on trouve donc ici une prise de parti.
Nous
sommes une génération comblée. Comblée de chances de grandeur, et com
85
s’agit, ni même de conflits d’intérêts. Mais pour
nous
, entrés dans la vie sous le coup d’une menace de faillite planétaire,
86
imposer. Ce n’est plus pour quelque « idéal » que
nous
avons à lutter hic et nunc, mais pour que les hommes vivent et demeur
87
ugles, mais pas si sourds qu’ils ne s’irritent de
nos
cris. Il est vrai que certains, au lendemain de la guerre, ont trop s
88
de tout le mal ? Telles sont les composantes de
notre
situation. Nous sommes là : n’y pouvant plus tenir longtemps ; ne pou
89
Telles sont les composantes de notre situation.
Nous
sommes là : n’y pouvant plus tenir longtemps ; ne pouvant accepter de
90
ant plus tenir longtemps ; ne pouvant accepter de
nous
battre pour un « ordre » et des « idéaux » criminels. Il y a la guerr
91
x » criminels. Il y a la guerre proche. La ferons-
nous
? pour qui ? Il y a la misère présente : pourquoi la supporterons-nou
92
y a la misère présente : pourquoi la supporterons-
nous
? La révolution, ce n’est plus un état d’esprit, ni un refus des tâch
93
e, et aussi à son sens de « misère qui appelle ».
Nous
ne sommes pas des « bourgeois-dégoûtés » ou des « prolétaires-avides-
94
audrait qu’elle le paie du prix de l’âme même. On
nous
donne à choisir entre un régime bourgeois odieux, raté, dont nous mou
95
isir entre un régime bourgeois odieux, raté, dont
nous
mourrons, — et d’autre part une espérance, une utopie, qu’il nous est
96
et d’autre part une espérance, une utopie, qu’il
nous
est impossible d’accepter avec le « bon cœur » que préconise Philippe
97
n cœur » que préconise Philippe Lamour, parce que
nous
n’y voyons qu’une réalisation épurée, tyrannique et privée de toute r
98
, de cela justement que dans le désordre régnant,
nous
détestons de toute la force de notre âme : la primauté du matériel. C
99
rdre régnant, nous détestons de toute la force de
notre
âme : la primauté du matériel. Comment penser — si « penser » est ins
100
ion. Ni à gauche, ni à droite, il n’y a rien pour
nous
. Nous nous plaçons à l’origine de quelque chose d’autre, dont la réal
101
i à gauche, ni à droite, il n’y a rien pour nous.
Nous
nous plaçons à l’origine de quelque chose d’autre, dont la réalité éc
102
auche, ni à droite, il n’y a rien pour nous. Nous
nous
plaçons à l’origine de quelque chose d’autre, dont la réalité échappe
103
les révolutionnaires non marxistes. Mais comment
nous
laisser convaincre par une réussite matérielle, temporaire, et d’aill
104
eurs discutable ? C’est l’homme qui se révolte en
nous
contre le marxiste. Vous n’y ferez rien. Et nous ne trahirons pas l’h
105
nous contre le marxiste. Vous n’y ferez rien. Et
nous
ne trahirons pas l’homme tel qu’il est, sous prétexte qu’il faut se h
106
hâter, et qu’en Russie c’est en train de marcher.
Nous
jouerons tout sur une révolution vraie. Les catastrophes sont proches
107
révolution vraie. Les catastrophes sont proches.
Nous
ne sommes plus les seuls à le dire. Beaucoup de capitalistes l’ont si
108
en sous-main des terrains d’entente avec l’URSS.
Nous
ne pensons pas que la guerre soit, comme l’écrit Lefebvre, la seule «
109
onflit d’intérêts ? Et d’intérêts qui ne sont pas
les nôtres
, qui ne sont pas les intérêts réels d’un être aux prises avec la cond
110
pour le mensonge d’hier, ni pour celui de demain
nous
ne verserons notre sang. Il y a une vérité qui domine et condamne tou
111
d’hier, ni pour celui de demain nous ne verserons
notre
sang. Il y a une vérité qui domine et condamne tout cela. Entre le co
112
atries personnalistes. Mais où sont les motifs de
notre
choix ? J’en indiquerai trois. 1° — La seule révolution qui nous impo
113
en indiquerai trois. 1° — La seule révolution qui
nous
importe concerne l’homme, exprime ses données élémentaires : elle n’e
114
ojection du conflit de la personne. Les marxistes
nous
accusent de mêler des notions « morales » — ainsi désignent-ils la no
115
si « ces faits sont les faits » comme on voudrait
nous
le faire croire. Une révolution n’agit pas dans le vide, mais contre
116
la statistique. ⁂ Mais les marxistes répugnent à
nous
suivre sur ce terrain. Suivons-les donc sur le leur. Ils opposent à n
117
ain. Suivons-les donc sur le leur. Ils opposent à
nos
« rêveries » l’action. Qu’appellent-ils l’action ? Est-ce un opportun
118
écrit Nizan. Voilà bien la suprême « évasion » de
nos
intellectuels, même marxistes. Abdication de la pensée entre les main
119
millions de membres sévèrement contrôlés. « Mais,
nous
dit-on, les constructions d’un Lénine n’étaient pas songes, elles s’a
120
es s’appuyaient sur le mouvement de l’histoire ».
Nous
avons affaire ici à un véritable mysticisme de la réussite, à un fata
121
isamment analysés. Les faits, demain, seront pour
nous
. L’Ordre nouveau, Combat, Esprit, travaillent dans la ligne des force
122
ne vois pas qu’ils connaissent l’homme mieux que
nous
. Je ne les vois pas plus forts. Je vois bien l’accumulation de leurs
123
ccumulation de leurs griefs, — dont beaucoup sont
les nôtres
, mais nous en avons davantage. Je vois clairement que leurs buts prov
124
urs griefs, — dont beaucoup sont les nôtres, mais
nous
en avons davantage. Je vois clairement que leurs buts provoquent le r
125
la fois des bourgeois, et de la vérité humaine de
nos
doctrines antibourgeoises. Mais ils ne donnent pas de pain. Ceux qui
126
tent que du pain, finalement n’en donnent jamais.
Nous
avons en commun avec eux certains mots d’ordre immédiats : lutte cont
127
auxquelles se maintient le désordre établi. Mais
nous
allons plus loin dans la critique de ce désordre : jusqu’à ce point o
128
te-matérialiste. Non, ce n’est pas une classe que
nous
devons sauver, c’est l’homme menacé dans son intégrité. Sauver l’homm
129
de la révolution nouvelle. Ici, je ne dirai plus
nous
, mais je. À la question « Prenez-vous au sérieux vos idées, y croyez-
130
mble. Loin de moi la pensée que par des arguments
nous
pourrons triompher d’autre chose que d’arguments. À l’effort admirabl
131
nt la grandeur des luttes élémentaires, n’aurions-
nous
à répondre qu’un dogmatique « Tu te trompes » ? Les hommes n’entendro
132
ue « Tu te trompes » ? Les hommes n’entendront de
nous
que notre volonté de sacrifice, de pauvreté. C’est dangereux, c’est g
133
e trompes » ? Les hommes n’entendront de nous que
notre
volonté de sacrifice, de pauvreté. C’est dangereux, c’est grave de pe
134
de penser juste. La vérité ne peut exister parmi
nous
que sous la forme d’une accusation personnelle. Il faut savoir entend
135
es ». 23. Le succès du communisme serait-il « de
nous
rendre la vie de caserne acceptable » ? (Roland de Pury, dans Hic et
136
rait l’Impartialité ? Ces gens-là voudraient bien
nous
faire croire qu’un texte est intéressant dans la mesure même où il es
137
aussitôt une citation, oublie d’avoir raison, et
nous
laisse admirer cette prose de la Renaissance où palpite, sous une sér
138
de moi, ou je ne parle pas que de moi, parce que
nous
sommes tous mal faits. » On n’attendait pas de Ramuz un examen de con
139
e. Par le choix même du prétexte de cet écrit, il
nous
donne ce genre de pensées pour ce qu’elles ont toujours été à ses yeu
140
de peu de poids, facilement entraînés. Une Main
nous
donne ainsi l’analyse élémentaire d’un des phénomènes les plus import
141
l est plaisant de voir un jeune auteur obtenir de
nos
jours un effet de surprise par l’emploi d’un style poli, nombreux, to
142
que je connaisse. Tel qu’il est, ce petit volume
nous
offre un jeu serré et subtil, et dont le spectacle n’est pas vain. M.
143
e de ce fait trop actuel, qu’Albert-Marie Schmidt
nous
restitue au cours de son essai de critique exemplaire. m. Rougemon
144
s parlent peut-être plus qu’ils ne devraient. Ils
nous
montrent une jeunesse russe assez peu marxiste, mais encore moins rév
145
lus tragique qu’ils ne savent plus le formuler. À
nous
de les y aider ; et de comprendre que seule cette question-là rétabli
146
figurent la réalité. Une œuvre comme Adam et Ève
nous
le fait voir tout aussi bien que cet essai : Ramuz est présent à ce m
147
’est-ce que le matériel peut bien précéder ? D’où
nous
viendrait alors ce « matériel » ? 29. Abréviation usuelle en URSS po
148
toutes les situations de ce livre ? Cette Loi qui
nous
condamne quoi que nous fassions, ce Juge impitoyable, cette instance
149
e ce livre ? Cette Loi qui nous condamne quoi que
nous
fassions, ce Juge impitoyable, cette instance suprême qu’on n’atteint
150
ar moi ». C’est par le Fils que Dieu devient pour
nous
le Père ; mais alors, l’acquittement est possible. « Je suis le chemi
151
mais c’est aussi par cette foi, et parce qu’elle
nous
permet de faire un pas et « d’en sortir » que nous connaissons notre
152
ous permet de faire un pas et « d’en sortir » que
nous
connaissons notre état, que nous mesurons le réel, et que nous pouvon
153
re un pas et « d’en sortir » que nous connaissons
notre
état, que nous mesurons le réel, et que nous pouvons l’avouer. p.
154
’en sortir » que nous connaissons notre état, que
nous
mesurons le réel, et que nous pouvons l’avouer. p. Rougemont Denis
155
ons notre état, que nous mesurons le réel, et que
nous
pouvons l’avouer. p. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Franz Ka
156
raient, non les faits : voilà bien le désordre où
nous
vivons. C’est une anarchie sémantique. On me fait observer que l’oppo
157
que. Et Staline, disent les droites, a tort : car
nous
voulons une armée forte, mais non pas en vertu d’un conseil bolchevis
158
faut se méfier de la gloire qu’on lui a faite. On
nous
rapporte par exemple que « déjà vieux et ne voulant pas mourir, il s’
159
âme par l’ordure, c’est un des thèmes favoris de
notre
temps. Mais combien, parmi nous, se sont fait déterrer deux jours tro
160
hèmes favoris de notre temps. Mais combien, parmi
nous
, se sont fait déterrer deux jours trop tôt ! L’auteur de l’anecdote é
161
mais un savant complet comme il faut espérer que
nous
en reverrons bientôt, un savant qui voulait harmoniser sa petite spéc
162
ndioses correspondances dans le détail bizarre de
notre
microcosme, manquait de la seule chose dont nous soyons abondamment f
163
notre microcosme, manquait de la seule chose dont
nous
soyons abondamment fournis : d’un attirail de concepts à tout faire31
164
pouvait en exprimer. Son destin fut l’inverse du
nôtre
. La technique nous masque le vrai, nous sommes en pleine scolastique
165
. Son destin fut l’inverse du nôtre. La technique
nous
masque le vrai, nous sommes en pleine scolastique (au sens vulgaire).
166
verse du nôtre. La technique nous masque le vrai,
nous
sommes en pleine scolastique (au sens vulgaire). Ce défaut de mots pr
167
aladresse en instrument de découvertes. Alors que
notre
étiologie se borne la plupart du temps à mettre un nom abstrait sur c
168
t organique (théologique-astrologique) à laquelle
notre
science est en train de revenir, après une sombre époque cérébrale et
169
on dont descend toute la science du xixe , et qui
nous
ont conduits à considérer notre corps comme une espèce de moteur démo
170
e du xixe , et qui nous ont conduits à considérer
notre
corps comme une espèce de moteur démontable. Ainsi le grand docteur «
171
est « cosmomorphe ». Le retour à Paracelse auquel
nous
assistons est un des signes marquants de ce temps-ci. Le symbole d’un
172
omique de la culture occidentale. Peut-être avons-
nous
passé l’âge de l’inhumaine, de la blasphématoire mécanisation de la v
173
hématoire mécanisation de la vie. Peut-être avons-
nous
passé l’âge des rationalismes trop courts, de la mythologie féroce de
174
es chiffres et des laboratoires. Peut-être allons-
nous
revenir non pas à l’humanisme mais à l’homme, considéré comme un miro
175
’est pas seulement cruelle et folle, l’époque qui
nous
offre de si grandes chances. Et c’est une ère favorable qui s’ouvre,
176
mmât l’activité qu’il découvrait. Qui ne sait, de
nos
jours, parler d’« hygiène professionnelle » ? 32. Euphémisme résuman
177
et n’irrite pas, ne passionne pas non plus, mais
nous
intéresse longuement et gagne en somme notre complicité. Elle a l’hum
178
mais nous intéresse longuement et gagne en somme
notre
complicité. Elle a l’humour discret, sensible, qui convient à la conf
179
e plus vif que réserve ce genre d’écrit, c’est de
nous
laisser lire dans le jeu d’un être humain : rien ne flatte mieux notr
180
ns le jeu d’un être humain : rien ne flatte mieux
notre
désir d’ubiquité. À cet égard, le livre de Dorothy Brett est beaucoup
181
documents accessibles sur la manière de vivre de
nos
contemporains ? Nous avons des reportages et des biographies, c’est-à
182
es sur la manière de vivre de nos contemporains ?
Nous
avons des reportages et des biographies, c’est-à-dire des moyennes et
183
lavez des choses toute la journée. À cinq heures
nous
allons chercher les chevaux qui se cachent tout au bout du champ de p
184
erre, là-bas près de la barrière sud. Finalement,
nous
les pourchassons dans le corral, mais nous sommes plus éreintés que j
185
ement, nous les pourchassons dans le corral, mais
nous
sommes plus éreintés que jamais. Puis Poppy se cabre au-dessus du dos
186
Puis Poppy se cabre au-dessus du dos de Bessie et
nous
la perdons presque. Enfin nos montures sont sellées et nous partons c
187
u dos de Bessie et nous la perdons presque. Enfin
nos
montures sont sellées et nous partons chercher le lait, mais vous ête
188
rdons presque. Enfin nos montures sont sellées et
nous
partons chercher le lait, mais vous êtes blême et fatigué. Un trait
189
ugrenue. Les Pansies confirment d’ailleurs ce que
nous
disent Brett et les autres de cet état d’irritation perpétuelle où vi
190
s écrits de la mystique médiévale ou renaissante.
Notre
optique actuelle doit fatalement les déformer. C’est qu’elle est géné
191
. C’est qu’elle est généralement conditionnée par
notre
romantisme littéraire en même temps que par notre scepticisme religie
192
notre romantisme littéraire en même temps que par
notre
scepticisme religieux. Une telle disposition d’esprit nous incite à s
193
ticisme religieux. Une telle disposition d’esprit
nous
incite à séparer ce qui était lié chez les mystiques : la vision de f
194
qui essaient de l’envelopper pour la transmettre.
Nous
estimons alors les mystiques selon les critères du lyrisme moderne, q
195
ins de sa vérité. Il y a donc de l’équivoque dans
notre
admiration (ou notre déception) devant les témoignages qu’on nous pro
196
y a donc de l’équivoque dans notre admiration (ou
notre
déception) devant les témoignages qu’on nous propose. Un peu plus d’e
197
(ou notre déception) devant les témoignages qu’on
nous
propose. Un peu plus d’exigence philosophique conduirait certainement
198
phique conduirait certainement la plupart d’entre
nous
à récuser la Vérité que les mystiques ont prétendu traduire, ce qui r
199
autres exigences possibles : ces deux-là dominent
notre
siècle.) Du point de vue strictement théologique, qui est tout de mêm
200
soit pas cette « transgression » et cet oubli de
nos
limites, contre lesquels s’élèvent sans cesse les Prophètes et les Ap
201
éserve, il convient de remercier M. Chuzeville de
nous
avoir ouvert par son anthologie tout un monde spirituel et poétique p
202
lante. La plupart des mystiques que M. Chuzeville
nous
présente sont inconnus du public français, Novalis et Ruysbroeck mis
203
alogie des monstres germaniques obsède décidément
nos
universitaires. Elle relève d’un nationalisme de manuels, pour ne pas
204
t certaines indications fécondes de sa préface et
nous
donnait une bonne étude sur le lyrisme romantique considéré comme une
205
à « décourager l’orgueil patriotique », où allons-
nous
? Quelqu’un qui est bien content, dans cette affaire, c’est le journa
206
ntre ces deux nécessités dont la première exprime
notre
condition matérielle, et la seconde notre mission spirituelle. La dic
207
exprime notre condition matérielle, et la seconde
notre
mission spirituelle. La dictature tue la liberté pour assurer l’ordre
208
e liberté organisée n’en est plus une. Expliquons-
nous
; il faut organiser le matériel — la dictature36 seule y parvient — m
209
ent les fins. Cette erreur des fameux techniciens
nous
vaut les tyrannies actuelles. Considérant le désordre où nous sommes,
210
s tyrannies actuelles. Considérant le désordre où
nous
sommes, ils prétendent nous en tirer en parant, comme ils disent, au
211
dérant le désordre où nous sommes, ils prétendent
nous
en tirer en parant, comme ils disent, au plus pressé, c’est-à-dire en
212
ue des plus courantes à Rome, à Berlin, à Moscou,
nous
vaut diverses dictatures, lesquelles, pour n’avoir pas été soumises d
213
nche sur le verbiage technico-humanitaire de tous
nos
fabricants de « plans d’urgence ». Précision qui d’ailleurs n’exclut
214
en train de devenir une sorte de pont aux ânes de
nos
philosophies politiques (Berdiaev, Maritain, Dandieu, Mounier, préfac
215
qu’il fût traduit : c’était une des nécessités de
notre
état spirituel. Seulement, il eût fallu le traduire autrement, pour p
216
plutôt la succession désordonnée des œuvres qu’on
nous
a traduites. Kierkegaard donne l’exemple unique, je crois bien, d’un
217
ralement à priver l’œuvre, et ces fragments qu’on
nous
en donne, de toute espèce de sens réel, — par quoi j’entends d’orient
218
t mortelle, dont la foi seule, non la vertu, peut
nous
guérir. Quant à ceux qui le qualifient de « métaphysicien du néant »,
219
rompeurs lui apparaîtraient encore plus fortes de
nos
jours. Il se peut qu’il se fût réjoui de la maldonne. Que voulait don
220
t juste que ce destin se répète aujourd’hui parmi
nous
. Et la publication des écrits religieux entreprise par M. Paul Tissea
221
de la vie et de la mort du Christ, jette sur tous
nos
sérieux, poses et amusettes, une ironie, ou ce qui est pire, un soupç
222
la Parole) une appréhension si totale du réel que
notre
langue, je le crains, n’arrivera pas à la restituer sans bizarreries.
223
Alcan) Jean Wahl écrit de même : « Remarquons que
nous
ne devons prendre au sérieux que le sérieux, que la personne, tout le
224
a personne, tout le reste peut devenir l’objet de
notre
jeu. » p. 26. z. Rougemont Denis de, « Kierkegaard en France », La
225
it, s’il est aimable. Ou bien c’est l’ornement de
nos
loisirs. Mais Claudel dit : l’art poétique est art de faire. Un gémis
226
rmi d’autres fonctions, a celle-là de permettre à
nos
pensées de circuler. Claudel se donne un règlement, et il observe les
227
e serait aggraver d’une sottise cette Séparation,
notre
péché, contre laquelle toute l’œuvre de Claudel se soulève à l’appel
228
que de la fin totale qu’il glorifie. Ce n’est pas
notre
monde tel qu’il est, mais notre monde tel qu’il est sauvé, relié soli
229
fie. Ce n’est pas notre monde tel qu’il est, mais
notre
monde tel qu’il est sauvé, relié solidement par la Promesse et remis
230
ole. Comment cela ? « Le mot appelle, provoque en
nous
l’état de co-naissance qui répond à la présence sensible des choses m
231
ète l’ordre qui l’a créée, s’appelle la parole. »
Nous
voici donc « chargés du rôle d’origine ». L’homme est « le sceau de l
232
iennent « mettre au pas » le langage — ou saurons-
nous
à temps nous débrouiller et nous entendre librement ? 42. Tout le mo
233
tre au pas » le langage — ou saurons-nous à temps
nous
débrouiller et nous entendre librement ? 42. Tout le monde parle d’e
234
age — ou saurons-nous à temps nous débrouiller et
nous
entendre librement ? 42. Tout le monde parle d’esprit sans nulle déf
235
ord la parole ! Mais l’usure des mots les édente,
notre
langage est débrayé. Comment rétablir le contact ? Claudel n’écrira p
236
llions par an ; c’est 2 milliards pour vingt ans.
Nous
n’avons pas plus de cinq ans de guerre chaque vingt ans, et cette gue
237
erre chaque vingt ans, et cette guerre, en outre,
nous
met en arrière de 1 milliard au moins. Voilà donc 3 milliards qu’il n
238
1 milliard au moins. Voilà donc 3 milliards qu’il
nous
en coûte pour guerroyer cinq ans. Quel en est le résultat ? car le su
239
ruction directe ou indirecte d’un soldat allemand
nous
coûte 20 000 livres, sans compter la perte sur notre population, qui
240
us coûte 20 000 livres, sans compter la perte sur
notre
population, qui n’est réparée qu’au bout de vingt-cinq ans. Au lieu d
241
s ils permettent d’entrevoir l’une des raisons de
notre
anarchie économique. Le capitalisme ne serait peut-être pas un trop m
242
t clair que l’honneur seul — ou du moins ce qu’il
nous
en reste, et ce n’est qu’une caricature — retient les gouvernants de
243
anger les calculs, l’on voit qu’en vérité, ce qui
nous
ruine, c’est bien l’honneur — le budget de l’honneur — et non pas je
244
rd, celles de Thomas d’Aquin et de Cajetan. On ne
nous
propose pas un « retour » de plus à quelque médiévisme d’utopie, mais
245
tes dans l’embrouillamini politico-sentimental où
nous
ont plongés les doctrines et les ressentiments secrétés par le capita
246
ments fort instructifs. Ce terme de personne, que
nous
jetions alors dans le débat politique et culturel, et qu’on nous repr
247
ors dans le débat politique et culturel, et qu’on
nous
reprochait non sans aigreur, quand il ne faisait pas sourire les réal
248
a liberté et du pain des hommes »ad. À vrai dire,
nous
n’espérions pas un triomphe si rapide — ni de cette qualité… À nous m
249
as un triomphe si rapide — ni de cette qualité… À
nous
maintenant de rendre aux mots leur sens. Il n’y a que cela de sérieux
250
ais je vois bien qu’il me faut expliquer pourquoi
nous
venions dans cette île à la saison où il convient plutôt de la quitte
251
tion est d’ailleurs excellente pour l’instant. Il
nous
reste encore de quoi vivre pendant six semaines environ, si du moins
252
i vivre pendant six semaines environ, si du moins
nos
calculs sont justes : 900 francs, un bon toit, et le temps de voir ve
253
u tout au moins à son instigation. Enfin, et cela
nous
sera des plus utiles, une minutieuse description de la faune et de la
254
avec les gens. — Le village se termine au bout de
notre
jardin. Passée la porte, on enfile une petite rue toute blanche qui c
255
i. Elle corrige la mauvaise humeur que m’a donnée
notre
épicière. Car il faut bien, hélas, commencer par l’épicière, quand on
256
ut l’hiver ? C’est plutôt en été qu’on vient chez
nous
, me fait-elle prudemment observer. — Je le sais bien, madame Aujard,
257
il n’arrive rien ? « On ne meurt pas de faim dans
nos
pays », dit-on, et je crois bien que je l’ai dit quelquefois. Mais il
258
absolument. C’est peut-être à cause du bonheur de
notre
vie. Trouver son rythme naturel, et les moyens de s’y réduire, voilà
259
a racine de cet esprit d’abstraction égoïste dont
nous
souffrons tous ? Pourquoi les hommes vivent-ils sur des îles ? Quand
260
urquoi les hommes vivent-ils sur des îles ? Quand
nous
sortons pour une promenade et que nous mesurons toute l’étroitesse de
261
es ? Quand nous sortons pour une promenade et que
nous
mesurons toute l’étroitesse de notre domaine, la mer partout à dix mi
262
menade et que nous mesurons toute l’étroitesse de
notre
domaine, la mer partout à dix minutes et ces marécages hostiles, nous
263
partout à dix minutes et ces marécages hostiles,
nous
souffrons de ne pouvoir prolonger en pensée notre marche jusqu’au pay
264
nous souffrons de ne pouvoir prolonger en pensée
notre
marche jusqu’au pays voisin. Cette liberté insulaire est une liberté
265
liberté insulaire est une liberté négative. Elle
nous
met à l’abri du monde et nous ramène tous physiquement à nos limites.
266
erté négative. Elle nous met à l’abri du monde et
nous
ramène tous physiquement à nos limites. Mais l’homme est ainsi fait q
267
’abri du monde et nous ramène tous physiquement à
nos
limites. Mais l’homme est ainsi fait qu’il désire sans cesse se risqu
268
je travaille vraiment en écrivant, cela met entre
nous
une barrière sentimentale, une gêne constamment sensible. Et je n’ai
269
ud, qui est une vieille amie des propriétaires de
notre
maison, est venue plusieurs fois nous voir. Hier, elle m’a demandé av
270
étaires de notre maison, est venue plusieurs fois
nous
voir. Hier, elle m’a demandé avec toutes sortes de précautions oratoi
271
ns ses souvenirs, trop souvent racontés. (« Quand
nous
étions devant Tamatave, en 1886. ») Il s’occupe maintenant à fabrique
272
nouveau, mais nouvellement intéressant. Et quand
nous
sommes en confiance, si j’essaie d’amener l’entretien sur leurs lectu
273
dans un siècle ou deux, se demandera-t-on comment
nous
avons pu rester si parfaitement aveugles ? Ou bien est-ce ma gêne qui
274
ouvert de tous côtés… Une seule vertu peut alors
nous
sauver de cette tentation du désespoir, et c’est l’humilité. Si je ne
275
es ? 3 avril La solitude est une jeunesse. Elle
nous
apprend cette chose nouvelle que nous savions déjà, c’est vrai, quand
276
nesse. Elle nous apprend cette chose nouvelle que
nous
savions déjà, c’est vrai, quand nous étions adolescents, chose nouvel
277
nouvelle que nous savions déjà, c’est vrai, quand
nous
étions adolescents, chose nouvelle au goût du souvenir, que trop de t
278
endez-vous, d’indifférence avaient repoussée dans
nos
lombes ; cette chose toujours neuve et nouvelle qu’est l’attente d’on
279
aussi pour gagner ma mort, je le sais bien. Toute
notre
attente imagine l’avenir — et l’imagine nécessairement sur fond de mo
280
aussi l’âge le plus familier avec la mort.) Ainsi
nos
gestes se prolongent, et leur grandeur est dans l’attente qu’ils trah
281
écrit cela, je me le rappelle, peu de temps après
notre
arrivée, au haut d’une page que je retrouve dans une pile de notes. L
282
ule au bout du jardin. Elle y est pourtant depuis
notre
arrivée, héritée du propriétaire. Nous l’avons nourrie sans espoir pe
283
nt depuis notre arrivée, héritée du propriétaire.
Nous
l’avons nourrie sans espoir pendant des mois, la croyant trop vieille
284
te. Il y a probablement une fatalité interne dans
notre
culture : elle s’enchante, se critique, se légitime elle-même. Elle a
285
s’agit de maintenir par un constant effort entre
nos
belles séries de pensées et la diversité désordonnée des êtres et des
286
diversité désordonnée des êtres et des choses, où
nous
vivons ? « Je pense, donc j’en suis ». Et je ne suis guère, si je n’e
287
mières roses au soleil, le long des murs du chai.
Nous
déjeunons sous les tilleuls. Il y a un grand bonheur dans la lumière
288
Armés de treilles à long manche, les jambes nues,
nous
courons sur les roches tapissées d’algues sombres dont le crépitement
289
pissées d’algues sombres dont le crépitement sous
nos
pas fait fuir et choir de tous côtés de petits crabes. Des ruisseaux,
290
s impétueuses parcourent ce territoire compliqué.
Nous
les suivons, dans l’eau jusqu’aux genoux, les jambes caressées de cou
291
s rougeâtres et doucement mouvantes. C’est là que
nous
commençons la pêche. Il faut se planter au centre du bassin, et fouil
292
la ceinture et qui se remplit de tressaillements.
Nous
ne gardons que les plus belles crevettes, grosses comme le doigt, d’u
293
» des créatures, songeant au passage où l’Apôtre
nous
fait entendre ce soupir de toute la Création vers la révélation des «
294
là la dernière trace de la conscience cosmique en
nous
, de la conscience de notre royauté nécessaire et réparatrice. Il est
295
conscience cosmique en nous, de la conscience de
notre
royauté nécessaire et réparatrice. Il est probable que le tigre en tr
296
igne de l’homme que ces vertus de carnassiers que
nous
partageons, d’ailleurs maladroitement, avec le tigre et le requin. J’
297
, avec le tigre et le requin. J’allais conclure :
nos
rapports avec la nature ne sont guère plus satisfaisants que nos rapp
298
ec la nature ne sont guère plus satisfaisants que
nos
rapports avec les hommes. Mais attention. C’est uniquement s’il y a d
299
l’homme n’est pas fait pour durer : la vie étale
nous
ennuie, c’est ce qui naît et ce qui meurt qui nous émeut. Cette nuit,
300
ous ennuie, c’est ce qui naît et ce qui meurt qui
nous
émeut. Cette nuit, avant d’aller me coucher, j’ai été voir au poulail
301
d’aller me coucher, j’ai été voir au poulailler. (
Nous
attendions depuis deux jours l’éclosion des œufs.) Il me semble qu’il
302
e vais chercher une bougie, je réveille ma femme.
Nous
essayons de soulever par les ailes la poule qui fait un caquet déchir
303
Il faut penser à eux quand on juge « le monde »…
Nous
mangeons les premiers légumes du jardin : salades et radis. Pour les
304
nt que quelques feuilles. Mais avec le produit de
nos
pêches, les bons de pain, le reste du tonneau de vin blanc, nous pour
305
s bons de pain, le reste du tonneau de vin blanc,
nous
pourrions subsister sans argent pendant quelques semaines encore. Il
306
uin Hier soir, j’avais fait une dernière revue de
nos
possibilités de subsister pendant les semaines qui viennent. Articles
307
ressources : néant. Reste : 90 francs. Ce matin,
nous
avons décidé de réagir. Quand une auto risque de rater le tournant em
308
eur. Je suis allé à A. acheter des cigarettes. Et
nous
allions nous mettre à table pour manger le canard des grandes occasio
309
allé à A. acheter des cigarettes. Et nous allions
nous
mettre à table pour manger le canard des grandes occasions, quand la
310
se payait ma tête. Ensuite j’ai calculé que cela
nous
permettait de passer l’été ici sans inquiétude. Ou encore, de le pass
311
tends qu’on sort, et le gérant vient me chercher.
Notre
affaire réglée, il croit devoir s’excuser de m’avoir fait passer à cô
312
fférent et cordial qui a fini par s’établir entre
nous
: et il ne reste que l’ennui de nos conversations toujours pareilles.
313
tablir entre nous : et il ne reste que l’ennui de
nos
conversations toujours pareilles. Grande différence entre eux et moi
314
uillet La sécheresse a été la plus forte : malgré
nos
arrosages, les salades et les choux sont brûlés, la terre se craquèle
315
lus que quelques roses aux pétales fatigués. — Et
nous
, nous n’avons plus la même patience, depuis qu’il y a de l’argent dan
316
e quelques roses aux pétales fatigués. — Et nous,
nous
n’avons plus la même patience, depuis qu’il y a de l’argent dans un t
317
Kipling mort, il ne reste que Selma Lagerlöf pour
nous
raconter des histoires, des histoires inventées, impossibles, caracol
318
oires que l’on croit intégralement parce qu’elles
nous
sont données pour ce qu’elles sont, des fables. Nos romanciers, terro
319
s sont données pour ce qu’elles sont, des fables.
Nos
romanciers, terrorisés par une sadique « défense d’inventer », s’épui
320
rtus et les vices des entraves du respect humain,
nous
jette dans le grand jeu du péché et de la grâce, et se confond avec l
321
la joie dans le pays du fer, à l’époque du fer »
nous
ont appris à leur façon « les riches alternances de la vie ». Mais c’
322
abrégée, selon la coutume détestable qu’appuient
nos
préjugés classiques et les problématiques nécessités du commerce le p
323
nace plus générale encore, qui concerne chacun de
nous
, et dont l’internement de guerre n’est qu’une conséquence entre mille
324
ar les tyrannies anonymes qui se multiplient dans
notre
siècle49, et tendent à faire du moindre d’entre nous un prévenu. C’es
325
e siècle49, et tendent à faire du moindre d’entre
nous
un prévenu. C’est le cauchemar du xxe siècle. Le triomphe de l’État
326
ien voir de tout cela dans le livre de Kuncz : il
nous
apporte un document bien assez émouvant comme tel. Et la preuve, une
327
ne moins, l’auteur annule le facteur Waterloo, et
nous
démontre que l’équation Napoléon n’en doit pas moins avoir pour secon
328
on » profonde du destin de Napoléon, voilà ce que
nous
propose Robert Aron50. Il a pensé qu’il valait mieux tirer de faits f
329
ez conscience, Messieurs, que depuis vingt années
nous
vivons et nous gouvernons en pleine idéologie. Nous avons fait un emp
330
Messieurs, que depuis vingt années nous vivons et
nous
gouvernons en pleine idéologie. Nous avons fait un empire géant pour
331
us vivons et nous gouvernons en pleine idéologie.
Nous
avons fait un empire géant pour n’avoir pas été capables de fédérer n
332
re géant pour n’avoir pas été capables de fédérer
nos
communes. » Voilà l’épigraphe de l’ouvrage, qui par ailleurs compose
333
e de l’échec du Front populaire ? La psychanalyse
nous
propose un type d’explication qui me paraît bien tentant : c’est le m
334
ment de toute mathématique. Ces remarques peuvent
nous
orienter vers une compréhension nouvelle des contes de Lewis Carroll
335
t-il ? Le rêve logique qu’est le conte de Carroll
nous
apparaît alors comme une série de variations sur le thème de la relat
336
premiers à s’apercevoir du paradoxe politique que
nous
venons de définir. Ils eurent l’habileté de baser leurs revendication
337
« bons sauvages » ni chez les « primitifs » qu’on
nous
décrit. Don Juan suppose une société encombrée de règles précises don
338
es inventerait pour les violer. Et c’est cela qui
nous
fait pressentir la nature spirituelle de son secret, si bien masqué p
339
citante victoire ? « La nouveauté est le tyran de
notre
âme », écrit le vieux Casanova. Mais déjà ce n’est plus l’homme du pl
340
isme est une passion de l’esprit et non pas comme
nous
aimions le croire, une exultation de l’instinct, tout porte à suppose
341
unique des revenus de Casanova : symbole dont il
nous
donne maintes fois la clé.) Mais une tricherie constante est moins da
342
e qu’il s’est choisi, c’est l’esprit de lourdeur,
notre
poids naturel, notre faculté naturelle de retombement dans la coutume
343
c’est l’esprit de lourdeur, notre poids naturel,
notre
faculté naturelle de retombement dans la coutume. L’immoraliste est c
344
stère : c’est qu’en respectant toutes les règles,
nous
ne pourrons jamais que perdre. Alors : ou bien nous serons condamnés,
345
us ne pourrons jamais que perdre. Alors : ou bien
nous
serons condamnés, ou bien nous recevrons notre grâce. Mais Nietzsche
346
e. Alors : ou bien nous serons condamnés, ou bien
nous
recevrons notre grâce. Mais Nietzsche et Don Juan doutent de leur grâ
347
ien nous serons condamnés, ou bien nous recevrons
notre
grâce. Mais Nietzsche et Don Juan doutent de leur grâce. Les voici do
348
nimaux étranges, bariolés et quasi monstrueux que
nous
ramène du fond du xvie siècle le coup de filet très savamment préméd
349
s poètes ont l’air plus authentiques que ceux que
nous
pensions connaître. Ils n’ont pas été restaurés par les auteurs de ma
350
taurés par les auteurs de manuels, ni patinés par
nos
lectures. Les voici avec toutes leurs barbes et verrues, incongrus et
351
ntations fécondes ou grotesques. Qui sait où cela
nous
eut menés ? Le livre de Schmidt inventorie, avec une sorte d’ardente
352
it être Schmidt pour découvrir dans ce grenier de
notre
poésie tant de possibles, tant d’intentions52, tant de correspondance
353
fèvrerie, à la mécanique, à l’astronomie. Schmidt
nous
aide à concevoir l’espèce de fureur titanique qui animait ces Renaiss
354
ces. C’est l’ambition que refoulera trop aisément
notre
âge classique, et que ressusciteront les romantiques allemands, à par
355
, et l’on perçoit sa voix dans chaque dialecte ».
Nous
l’avons perçue de nos jours, dans le dialecte d’un Claudel, parfois m
356
ix dans chaque dialecte ». Nous l’avons perçue de
nos
jours, dans le dialecte d’un Claudel, parfois même dans celui de tel
357
parfois même dans celui de tel surréaliste. Mais
notre
monde est-il encore formulable en noms et en rythmes ? La science mod
358
rythmes ? La science moderne ne tend-elle point à
nous
le rendre proprement inimaginable ? N’a-t-elle pas dissocié Nombre et
359
ocié Nombre et Verbe au point de rendre puérile à
nos
yeux l’ambition d’un lyrisme cosmique ? 52. Un exemple au hasard. C
360
le fixer dans l’une ou l’autre des figures qu’il
nous
révèle au cours de ce Journal ; mais le malaise du critique commence
361
pages s’appliquent à dénoncer d’avance, réduisons-
nous
à des notes de lecture, à quelques réactions impressionnistes. ⁂ Ce q
362
ltérer le naturel ; mais par son excès même, elle
nous
rend attentifs aux défauts réguliers de tout autoportrait. C’est nous
363
aux défauts réguliers de tout autoportrait. C’est
nous
donner le moyen d’y porter nos retouches. ⁂ Parfois, le secret d’une
364
toportrait. C’est nous donner le moyen d’y porter
nos
retouches. ⁂ Parfois, le secret d’une vie s’épuise dans l’œuvre ; il
365
a marqué qu’une grave lacune mutile l’image qu’il
nous
y livre de lui-même53 —, il se peut qu’elles soient dites dans Les Ca
366
lettre du dogme l’esprit qui inspire et qualifie
nos
actions quotidiennes, fussent-elles non conformistes. Mais toute mora
367
tholique à un pasteur : « Vous, vous croyez, mais
nous
savons ! ») Ceci explique que le souci central de Gide ait été de déb
368
qui sépare de la sienne ma génération littéraire.
Notre
culture est beaucoup plus philosophique — je simplifie — que littérai
369
e, loin de là. Mais les problèmes qui se posent à
nous
, nous n’avons pas pu les choisir, et encore moins les circonscrire da
370
n de là. Mais les problèmes qui se posent à nous,
nous
n’avons pas pu les choisir, et encore moins les circonscrire dans un
371
les circonscrire dans un domaine privilégié. Ils
nous
contraignent parfois davantage qu’ils ne servent nos goûts naturels,
372
contraignent parfois davantage qu’ils ne servent
nos
goûts naturels, d’où le danger de didactisme que nous courons tous pl
373
goûts naturels, d’où le danger de didactisme que
nous
courons tous plus ou moins. À cet égard, il m’apparaît que la leçon d
374
artisan de la langue, plus que l’immoraliste, qui
nous
importe, et qui nous intéresse au double sens du mot. Conclusion prov
375
plus que l’immoraliste, qui nous importe, et qui
nous
intéresse au double sens du mot. Conclusion provisoire, paradoxale pe
376
’exclut aucun revirement dans les générations qui
nous
suivront : je prévois le jour où nos cadets nous opposeront l’exemple
377
rations qui nous suivront : je prévois le jour où
nos
cadets nous opposeront l’exemple du probe adversaire des orthodoxies
378
nous suivront : je prévois le jour où nos cadets
nous
opposeront l’exemple du probe adversaire des orthodoxies orgueilleuse
379
rotestants (novembre 1951)at Tout compte fait,
nous
nous connaissions peu, ce jour de juin 39 où dans le hall de la rue S
380
tants (novembre 1951)at Tout compte fait, nous
nous
connaissions peu, ce jour de juin 39 où dans le hall de la rue Sébast
381
rête, il paraît attendre. Je pose le récepteur et
nous
sortons. Nous voici sur un banc du boulevard Saint-Germain. Les autos
382
t attendre. Je pose le récepteur et nous sortons.
Nous
voici sur un banc du boulevard Saint-Germain. Les autos passent tout
383
« J’ai un studio… » Le lendemain matin, très tôt,
nous
arrivons chez lui, ma femme et moi. Le studio est vaste et plaisant,
384
e ses poches, il tire deux bouteilles de bière et
nous
les offre. Au milieu du studio pend un trapèze. Gide s’y appuie des d
385
’y appuie des deux mains, se balance en regardant
nos
valises. « Tout cela s’est arrangé si soudainement, dit-il, c’est inq
386
avait pas besoin du commerce physique, autant que
nous
. Hélas, je ne voyais pas clair. On se trompe ainsi, et les conséquenc
387
roire cela ! Il ne faut jamais croire ce qu’elles
nous
disent. » Il a pris une expression angoissée et crispée. « Je vous pa
388
e moins du monde l’image que l’on connaît de lui.
Nous
parlions style, tournures de phrases, Littré. Et quelquefois, littéra
389
s qu’il torturait Gide, hors quelques crises dont
nous
avons les témoignages, mais il restait, pour lui, problème. Gide avai
390
réduit à quelques partis pris éthiques ? Ce débat
nous
éloignerait de la réalité de Gide. Une intense affectivité le liait,
391
ait, s’émouvait… Peu d’écrivains, même chrétiens,
nous
ont montré pareil amour pour l’Évangile, et cela jusque dans les anné
392
e pour autant.) Gide était individualiste. Savons-
nous
encore mesurer le sens et la portée de cette banalité, en vérité biza
393
nu, multipliées et prolongées après sa mort, dans
notre
siècle. Elles ne sont ni chrétiennes ni simplement honnêtes. « Le Sei
394
de mieux savoir. Et qu’est-ce que cela peut bien
nous
faire ? Sinon nous servir d’argument et nous rassurer curieusement da
395
t qu’est-ce que cela peut bien nous faire ? Sinon
nous
servir d’argument et nous rassurer curieusement dans notre foi ou dan
396
bien nous faire ? Sinon nous servir d’argument et
nous
rassurer curieusement dans notre foi ou dans notre incroyance, — parc
397
vir d’argument et nous rassurer curieusement dans
notre
foi ou dans notre incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer n
398
nous rassurer curieusement dans notre foi ou dans
notre
incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer notre parti, et qu’
399
incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer
notre
parti, et qu’il n’est pas le premier venu. C’est usurper la place du
400
essence éternelle, comme on l’a cru de l’unité de
nos
nations à partir du xixe siècle. L’Europe est une longue aventure, e
401
s ne cesseront d’enseigner à des générations dont
notre
enfance a connu les derniers représentants. Cependant, vers 1950, nul
402
, et ainsi de suite à l’infini. Quant au temps de
notre
humanité : chaque Jour de Brahma se divise en mille éons de quatre-mi
403
subdivise en quatre âges de durées décroissantes.
Nous
vivons aujourd’hui dans le sixième millénaire d’un quatrième âge, ou
404
l y tourne même à l’obsession si l’on en juge par
notre
siècle, tandis qu’il a toujours manqué aux Orientaux avant qu’ils aie
405
ours manqué aux Orientaux avant qu’ils aient subi
notre
influence55. Toute réflexion sur l’Aventure occidentale se doit d’aff
406
r cette planète ? Si un démographe génial pouvait
nous
dire demain que la réponse est « de l’ordre de trois-cents-milliards
407
onse est « de l’ordre de trois-cents-milliards »,
nous
en serions moins étourdis que gênés. Mais d’où viendrait notre malais
408
ons moins étourdis que gênés. Mais d’où viendrait
notre
malaise ? Comment ne pas voir qu’il serait intimement lié, chez ceux
409
Presque toutes les cultures et civilisations que
nous
avons exhumées du passé de la Terre ou qui survivent dans notre siècl
410
humées du passé de la Terre ou qui survivent dans
notre
siècle ont enseigné des théories du temps, et presque toutes décriven
411
en ce temps, attestent l’historicité57. Tout ceci
nous
confirme dans la vue que le Moyen Âge, loin de représenter je ne sais
412
s il se tait sur celle du Jugement dernier, « car
nous
ne savons ni le jour ni l’heure ». Et c’est pourquoi le progrès de la
413
pace d’une quarantaine d’années) il se révèle que
notre
humanité n’a pas derrière elle six-mille ans, mais probablement six-c
414
Je dis « cosmos actuel », car de nombreux savants
nous
parlent déjà d’un mouvement de diastole et de systole de l’Univers, q
415
tole de l’Univers, qui se répéterait à l’infini :
nous
serions dans une phase d’expansion. La cosmologie des hindous paraît
416
les étendus, négligent l’action de la personne et
nous
inclinent à douter de sa réalité. Le « réel historique », ainsi confi
417
paria sans voie. Et l’Histoire, dans l’esprit de
nos
contemporains, prend la place de la Providence, bien qu’elle n’en rev
418
. Bossuet, dans l’Abrégé de l’Histoire de France,
nous
parle déjà d’une Histoire « maîtresse de la vie humaine et de la poli
419
ose : le devenir présent. Elle est plus vraie que
nous
, qui ne faisons que l’habiter pour un atome de temps insignifiant. El
420
ferme à toute transcendance, et qui du même coup
nous
enferme et nous interdit tout recours ? « Au monde comme n’étant pas
421
ranscendance, et qui du même coup nous enferme et
nous
interdit tout recours ? « Au monde comme n’étant pas du monde », disa
422
politique du César détient seule le vrai sens de
nos
vies. Nul scrupule de conscience ou sursaut de belle âme ne saurait é
423
La personne est agent de liberté. Cette Histoire
nous
conduit au fatalisme. Comment l’Histoire et la personne ont-elles pu
424
bligée de l’attitude chrétienne devant le temps ?
Notre
époque aurait-elle simplement l’esprit « plus historique » que toutes
425
Toynbee est best-seller, les revues et la presse
nous
parlent de Sumer, du paléolithique, des Mayas ou du vase de Vix, les
426
de cette Histoire dans le « sens » de laquelle on
nous
dit qu’il faut « être » de toute nécessité, sous peine de n’être pas.
427
le ils se dilatent soudain au-delà de tout ce que
notre
esprit peut se figurer, l’idée d’évolution balaie nos repères et nous
428
esprit peut se figurer, l’idée d’évolution balaie
nos
repères et nous emporte sans espoir à l’aventure. Devant le risque bé
429
figurer, l’idée d’évolution balaie nos repères et
nous
emporte sans espoir à l’aventure. Devant le risque béant, soudain tot
430
héquer sur des millions de crimes ? Elle vient de
notre
angoisse devant le temps. Anticiper l’avenir, c’est tenter de se conv
431
pour hâter sa venue bienfaisante, c’est projeter
notre
angoisse en avant, pour tenter d’asservir l’imprévu. Bien souvent la
432
vu. Bien souvent la recherche historique projette
nos
désirs en arrière, mais les « leçons du passé » ont rarement justifié
433
ieu Huitzilopochtli. 6. Dilemme La crise de
notre
sens du temps pose un dilemme. L’Occident, succombant au Devenir déif
434
on que j’ai décrite si j’essayais d’anticiper sur
nos
lendemains, et ceux-ci ne seront point marqués par nos hypothèses mêm
435
endemains, et ceux-ci ne seront point marqués par
nos
hypothèses même exactes, mais par nos choix fondamentaux. Car la ques
436
marqués par nos hypothèses même exactes, mais par
nos
choix fondamentaux. Car la question n’est pas de savoir « ce qui arri
437
arrivera », mais de savoir dès maintenant ce que
nous
sommes disposés à laisser arriver ou à faire arriver ; la question n’
438
upputer le sens probable d’un devenir fatal, pour
nous
« ajuster » à ses « lois », mais au contraire d’affronter le temps au
439
s de deviner l’Histoire, mais de la faire. Seules
nos
options présentes préparent un sens, ménagent d’avance une significat
440
signification aux surprises du temps qui vient à
nous
. Et ces options n’agiront point par la violence de prises de position
441
ng, tandis que la Chine s’industrialise, s’impose
notre
marxisme et oblitère son mandarinat. Enfin, l’Occident n’a pas plus t
442
r elle-même de ses ressources matérielles. Ce que
nous
découvrons avec passion dans le Tiers Monde, ce n’est pas ce dont il
443
st pas ce dont il vivait, c’est ce qui manquait à
nos
élites, ou qu’elles ne savaient plus trouver dans notre foi. Ce que l
444
élites, ou qu’elles ne savaient plus trouver dans
notre
foi. Ce que le tiers-monde nous emprunte, ce n’est pas notre créativi
445
lus trouver dans notre foi. Ce que le tiers-monde
nous
emprunte, ce n’est pas notre créativité, mais ses produits. Nous déco
446
Ce que le tiers-monde nous emprunte, ce n’est pas
notre
créativité, mais ses produits. Nous découvrons leurs secrets spiritue
447
ce n’est pas notre créativité, mais ses produits.
Nous
découvrons leurs secrets spirituels en même temps que leur misère, qu
448
leur misère, qui en était la rançon. Ils adoptent
nos
formes sociales, nos procédés de gouvernement et nos techniques, mais
449
tait la rançon. Ils adoptent nos formes sociales,
nos
procédés de gouvernement et nos techniques, mais non pas les tensions
450
formes sociales, nos procédés de gouvernement et
nos
techniques, mais non pas les tensions spirituelles qui en étaient le
451
ui en étaient le moteur secret. Ce qui était pour
nous
résultantes d’innombrables poussées et résistances, malaisément équil
452
logique (l’hérédité, l’équilibre endocrinien), et
nous
le montre d’autant plus distinct, dans sa fonction centrale, totalisa
453
l’attestent non moins la mauvaise réputation que
nous
faisons à l’anonyme, la condamnation par nos critiques du style imper
454
que nous faisons à l’anonyme, la condamnation par
nos
critiques du style impersonnel ou de la banalité, la dénonciation de
455
el ou de la banalité, la dénonciation de l’on par
nos
philosophes, et les diatribes marxistes contre l’aliénation. Et comme
456
tes contre l’aliénation. Et comme l’atteste enfin
notre
notion de l’amour, — à quoi j’entends venir plus loin. L’ange Q
457
les chrétiens, et l’islam. Que serait l’Ange pour
nos
psychologues ? Une projection du moi individuel ou collectif. Pour le
458
selon les admirables commentaires qu’Henry Corbin
nous
donne de la mystique soufi, « la totalité de notre être, ce n’est pas
459
nous donne de la mystique soufi, « la totalité de
notre
être, ce n’est pas seulement cette partie que nous appelons présentem
460
tre être, ce n’est pas seulement cette partie que
nous
appelons présentement notre personne, car cette totalité inclut égale
461
ement cette partie que nous appelons présentement
notre
personne, car cette totalité inclut également une autre personne, une
462
utre personne, une contrepartie transcendante qui
nous
demeure invisible, ce qu’Ibn Arabi désigne comme notre “individualité
463
demeure invisible, ce qu’Ibn Arabi désigne comme
notre
“individualité éternelle”, notre “Nom divin”, ce que le vieil Iran dé
464
bi désigne comme notre “individualité éternelle”,
notre
“Nom divin”, ce que le vieil Iran désignait comme Fravarti 62. » L’An
465
tempsycose, à la transmigration des âmes. Or elle
nous
semble à première vue impliquer comme allant de soi la croyance en un
466
opulaires de leurs contrées ; c’est bien plutôt à
notre
idée de la personne qu’ils opposent leur idée du non-moi. Le vrai mal
467
rai malentendu se serait-il instauré entre eux et
nous
? Entre cela qu’ils pensent que nous croyons lorsque nous affirmons l
468
entre eux et nous ? Entre cela qu’ils pensent que
nous
croyons lorsque nous affirmons le moi réel, et cela que nous pensons
469
ntre cela qu’ils pensent que nous croyons lorsque
nous
affirmons le moi réel, et cela que nous pensons qu’ils croient en le
470
s lorsque nous affirmons le moi réel, et cela que
nous
pensons qu’ils croient en le niant ? Nous avancerons peut-être un peu
471
ela que nous pensons qu’ils croient en le niant ?
Nous
avancerons peut-être un peu en cherchant à nous représenter contre qu
472
? Nous avancerons peut-être un peu en cherchant à
nous
représenter contre quoi se dirigeaient leurs négations, aux temps anc
473
dirigeaient leurs négations, aux temps anciens où
nos
affirmations n’existaient pas, ou leur demeuraient inconnues. Dès les
474
riminelles renaissances.65 » Le but est donc « de
nous
apprendre le moyen de ne pas renaître », nous dit une moderne interpr
475
de nous apprendre le moyen de ne pas renaître »,
nous
dit une moderne interprète du bouddhisme tibétain66. À l’autre extrém
476
vance le jiva — sans s’ordonner d’avance, dirions-
nous
, aux exigences du vrai moi, qui est notre répondant céleste. Et faut-
477
dirions-nous, aux exigences du vrai moi, qui est
notre
répondant céleste. Et faut-il qu’il existe et qu’il soit fort, ce moi
478
Cela qui n’est pas personnel et se joue à travers
notre
moi. Ainsi tout l’Orient des doctrines, — et en même temps l’Orient d
479
ut se méfier, et immortalité pour dire longévité.
Notre
hygiène, augmentant de cinquante ans la durée moyenne de la vie, sera
480
négation du moi », ajoute trois pages plus loin «
Nous
devenons vraies personnes dans la mesure où nous faisons face à l’Un
481
Nous devenons vraies personnes dans la mesure où
nous
faisons face à l’Un tout-transcendant.71 » (Ce qui est chrétien.) Le
482
lle que tu avais avant même d’être né.72 » Par où
nous
rejoignons un certain christianisme — à partir d’un certain bouddhism
483
ne sont jamais exactement ce que l’on croyait. Si
nous
souhaitons préciser leur nature, c’est dans les notions de l’amour tr
484
de l’amour traduisant ces trois conceptions, que
nous
avons les plus grandes chances de les trouver. Dans ce domaine, toute
485
détruisent la personne… Mais l’Oriental sourit et
nous
laisse « nos » problèmes. Trois écoles de l’amour Si l’amour es
486
personne… Mais l’Oriental sourit et nous laisse «
nos
» problèmes. Trois écoles de l’amour Si l’amour est le premier
487
c’est son action qui configure l’idée du moi que
nous
nous faisons, et cette idée du moi révèle l’amour, comme la structure
488
t son action qui configure l’idée du moi que nous
nous
faisons, et cette idée du moi révèle l’amour, comme la structure de l
489
trois notions de l’homme que l’on vient d’évoquer
nous
apparaissent alors comme autant de modèles d’une énergétique de l’amo
490
fets de son action configurante et composante. Et
nous
les voyons différer d’une manière subtile mais précise par la forme d
491
de la société, les spirituels au nom de l’amour.
Nous
n’invoquerons ici que les seconds. L’école chrétienne Dans une
492
oi est toujours suscité par l’Amour même : « Dieu
nous
a aimés le premier. » Pour le chrétien, c’est parce que Dieu, qui est
493
Il faut craindre celui qui se hait lui-même, car
nous
serons les victimes de sa colère et de sa vengeance. Ayons donc soin
494
mproprement) avec l’amour spirituel ? Qui aime en
nous
, et pour qui ? « Ibn Arabi observe que les plus parfaits amants mysti
495
e » des soufis, comme l’angélologie du mazdéisme,
nous
fait voir combien plus vivement l’unité première et finale de tout am
496
remière et finale de tout amour ! Peut-être aussi
nous
fera-t-elle entrevoir comment le mythe de Tristan — en dépit du pseud
497
sorte d’hygiène spirituelle, tend à détruire, en
nous
, les causes de souffrance pour autrui.83 » « On ne peut comprendre la
498
oins à la doctrine que ce n’était le cas, jusqu’à
nos
jours, en Asie. Prenons l’exemple de l’érotisme. Le shivaïsme expliqu
499
e sexualité : il pose le désir à la base de tout.
Nous
ne désirons des choses que dans la mesure où elles nous procurent une
500
e désirons des choses que dans la mesure où elles
nous
procurent une jouissance. La divinité n’est un objet d’amour que parc
501
s de l’Église sur l’ascèse et sur la chasteté, et
nous
comprendrons à quel point Kierkegaard voyait juste quand il disait qu
502
— pour ma part, je n’en connais point — de ce que
nous
baptisons amour-passion, et l’on sait à quel point cette forme de l’a
503
semen, sont liées en Asie à la piété, tandis que
nos
coutumes viennent d’un vieux fond païen et que notre hygiène moderne
504
os coutumes viennent d’un vieux fond païen et que
notre
hygiène moderne se veut « scientifique ». À cause de la nature du chr
505
variétés dans l’approche de l’ultime réalité. Où
nous
verrions contradiction, antinomie, ils ne montent pas sur leurs grand
506
harma », sa religion particulière. C’est pourquoi
nos
contradictions restent si farouchement liées au dogme, tandis que leu
507
e leurs croyances semblent bien se confondre avec
les nôtres
(semblent bien affirmer, par exemple, la réalité de la personne ou du
508
hement, l’homme obtient le but suprême. (III, 19)
Notre
propre devoir, si humble qu’il soit, vaut mieux que le devoir parfait
509
radictoire, dans une philosophie sans dogmatique.
Nous
parlerons alors d’inconséquence logique ? Mais notre science n’a-t-el
510
us parlerons alors d’inconséquence logique ? Mais
notre
science n’a-t-elle pas inventé plusieurs logiques, aussi valables l’u
511
on expérience. C’est seulement à partir de là que
nos
questions deviennent capables de réponses. Sur cette phrase des upani
512
seulement, sans étendue, mais selon le regard que
nous
portons sur lui, il en jaillit un monde ou l’autre : l’Occidental ou
513
ou l’Oriental. Tous les risques d’erreur sont de
notre
côté, nous les payons par les névroses ou l’abêtissement spirituel. E
514
al. Tous les risques d’erreur sont de notre côté,
nous
les payons par les névroses ou l’abêtissement spirituel. Eux sont tel
515
l fait d’exister devient pour eux l’équivalent de
notre
péché originel). Ils en ont fait autant pour les névroses qui s’attaq
516
t fait autant pour les névroses qui s’attaquent à
nos
« agrégats » individuels : le cosmos actuel tout entier semble résult
517
e du drame. Tous les risques d’erreur sont liés à
notre
amour ; et plus l’amour est passionné, exigeant, singulier, plus gran
518
exigeant, singulier, plus grand le risque. Ce que
nous
croyons aimer en elle, est-ce elle-même ou l’image de notre ange ? Ce
519
ons aimer en elle, est-ce elle-même ou l’image de
notre
ange ? Ce que nous avons cru voir en elle, et que nous déifions peut-
520
st-ce elle-même ou l’image de notre ange ? Ce que
nous
avons cru voir en elle, et que nous déifions peut-être à ses dépens,
521
ange ? Ce que nous avons cru voir en elle, et que
nous
déifions peut-être à ses dépens, est-ce notre anima projetée ? Tous l
522
que nous déifions peut-être à ses dépens, est-ce
notre
anima projetée ? Tous les psychanalystes nous l’ont dit : l’erreur su
523
ce notre anima projetée ? Tous les psychanalystes
nous
l’ont dit : l’erreur sur la personne de l’être aimé est la source des
524
. Dans ce moi peu ou point différencié que la vie
nous
offre, avec son programme génétique insondablement plus ancien que no
525
rogramme génétique insondablement plus ancien que
notre
individu naturel, et qui lui survivra dans le cours des siècles, sans
526
me a besoin pour s’accomplir, et par ce culte que
nous
lui rendons, nous arrivons à connaître le monde et à l’anéantir en l’
527
’accomplir, et par ce culte que nous lui rendons,
nous
arrivons à connaître le monde et à l’anéantir en l’absorbant. Mais qu
528
le monde et à l’anéantir en l’absorbant. Mais que
nous
devenions Shiva, la femme est dissoute et le monde avec elle. Car le
529
ne peut aimer, sauf l’égoïste. Il y a l’amour, et
nous
pouvons seulement devenir amour. Et tu sais bien que tu ne dois aimer
530
est dit de Lui qu’il est amour. — Mais Dieu pour
nous
est une Personne, et nous crée comme personnes bien distinctes. Tu ne
531
amour. — Mais Dieu pour nous est une Personne, et
nous
crée comme personnes bien distinctes. Tu ne vois pas la femme que tu
532
produit la technique et les sciences, mais aussi
nos
structures sociales et politiques, les droits de l’homme et une extra
533
cipée. La petite phrase de saint Paul au début de
notre
ère, « Dieu tout en tous », d’un seul trait fulgurant décrit cette fi
534
La doctrine qui peut devenir vraie sera celle que
nous
choisirons, en vérité vécue de conscience et d’action. Les résultats
535
uels et historiques sont ambigus à l’infini, pour
nos
mesures. Les peuples sont dans l’ignorance malheureuse des origines e
536
ême qu’ils meurent parfois pour leurs croyances.
Nous
voyons ce que l’Orient est resté jusqu’ici, et que ces doctrines d’ex
537
uches à nourrir, et demain de cerveaux à diriger.
Nous
pressentons dans la terreur et l’espérance ce que l’Occident peut dev
538
niverselle. Car c’est au secret des personnes que
nous
tentons d’écouter la Personne, mais c’est dans la matière que nous ch
539
outer la Personne, mais c’est dans la matière que
nous
cherchons le Soi. La création tout entière, « soumise à la vanité » m
540
t mentaux qui constituent la “personne” ; ce sont
nos
instincts, nos tendances, nos idées, nos croyances, nos désirs, etc.
541
onstituent la “personne” ; ce sont nos instincts,
nos
tendances, nos idées, nos croyances, nos désirs, etc. Chacun de ceux-
542
personne” ; ce sont nos instincts, nos tendances,
nos
idées, nos croyances, nos désirs, etc. Chacun de ceux-ci se trouve êt
543
ce sont nos instincts, nos tendances, nos idées,
nos
croyances, nos désirs, etc. Chacun de ceux-ci se trouve être, de par
544
stincts, nos tendances, nos idées, nos croyances,
nos
désirs, etc. Chacun de ceux-ci se trouve être, de par les causes qui
545
se perdent dans les profondeurs de l’éternité. »
Nous
connaissons assez bien cela en Occident. Bismarck écrit : « Faust se