1
s créatures très silencieuses, comme les belettes
ou
les étoiles filantes. ») Mais plus encore que leur conception de l’«
2
propre, il les mine et les ruine intérieurement ;
ou
encore les dissout dans une réalité plus absolue. Telle est la forme
3
’est sans doute l’atrocité de la « vie normale »,
ou
si l’on préfère, l’amertume du cœur humain découvrant son impuissance
4
faits lorsque l’esprit s’y attache et que l’amour
ou
la pitié essaient sur eux leurs forces. Le monde est habité par des ê
5
s) l’on assiste à un réveil, explosion de révolte
ou
de joie, tellement incompatible avec les « conditions » de la vie que
6
n question, posent eux-mêmes si peu de questions,
ou
de si minimes. Je lis un article récent de Ramuz (sur le Travail), qu
7
ent à formuler le dilemme sociologie-métaphysique
ou
si l’on veut marxisme-christianisme, qui se trouve être le dilemme ur
8
e nous plongent dans l’humiliation, dans l’effroi
ou
dans la violence ? Le temps vient cependant où la métaphysique se pos
9
emps vient cependant où la métaphysique se posera
ou
sera niée en termes concrets, en termes de nourriture par exemple, no
10
ourriture par exemple, non plus en termes curieux
ou
convenables. Nous rechercherons désormais ceux qui savent dévisager n
11
t le titre du journal grâce auquel chaque semaine
ou
presque, il reprend le dialogue avec son public et l’époque, de ce to
12
ment irrité (comme un Bloy), nullement moralisant
ou
jacobin (comme les marxistes), ni victime ni juge d’une bourgeoisie à
13
n même langage, qu’ils l’inscrivent sur le papier
ou
dans la terre. Un tel sens de la communauté put induire certains à pa
14
lière d’un tel livre. Il y a des sujets éternels,
ou
mieux, perpétuels — sujets d’étonnement perpétuel — et la Fin du Mond
15
ue et spirituel. Que les échanges se ralentissent
ou
cessent : aussitôt perce l’interrogation que la réussite couvrait. Où
16
lors est fatal. « Moi ! moi qui me suis dit mage
ou
ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir
17
fameux de la Saison : « moi qui me suis dit mage
ou
ange… » rappelle étrangement ces vers du Premier Faust que l’on citai
18
de des sciences naturelles, la régie d’un théâtre
ou
l’administration du Grand-Duché. « J’ai toujours considéré mon activi
19
il m’est assez indifférent d’avoir fait des pots
ou
des assiettes »10. Si tout de même il a peiné sur la composition d’Ip
20
de même il a peiné sur la composition d’Iphigénie
ou
des Ballades, c’est que l’art est pour lui la tentation la plus aiguë
21
e vie-ci. Et tout le reste, qu’elle soit marxiste
ou
nietzschéenne, elle l’appelle « l’arrière-monde » et le rejette, en c
22
932)e L’ambiguïté, c’est du paradoxe détendu ;
ou
si l’on veut, c’est une contradiction intérieure dont les deux termes
23
ir adopté pour cette fois un style conventionnel,
ou
plus exactement une certaine rhétorique de l’indignation dont les fig
24
féremment à des fins électorales, journalistiques
ou
philanthropiques. Il faut avouer que l’instrument révèle son insuffis
25
tion dont on refuserait de dénoncer les principes
ou
plutôt la carence de principes directeurs dignes de ce nom ? Serait-c
26
fois coupée, Dieu merci, d’un monologue financier
ou
de hoquets publicitaires. “De la musique avant toute chose…” Oh ! vou
27
l’anarchie nominaliste la plus grave : il ne sait
ou
n’ose plus définir et assumer son bien ni son mal, — et sans cesse il
28
ses canons donnés d’avance. L’audace du « choix »
ou
du « dépassement », cette vertu qui « supprime la morale », Jouhandea
29
rime la morale », Jouhandeau l’appelle imprudence
ou
générosité. Et ces mots ne désignent pas autre chose qu’une intensité
30
ots ne désignent pas autre chose qu’une intensité
ou
une pureté toujours plus folle dans le bien comme dans le mal. « Je m
31
ce d’un bien et d’un mal concrets dont les Binche
ou
M. Godeau ou plus récemment les héros de l’Amateur d’imprudence incar
32
et d’un mal concrets dont les Binche ou M. Godeau
ou
plus récemment les héros de l’Amateur d’imprudence incarnèrent ailleu
33
alectique de Jouhandeau est-elle très catholique,
ou
même très chrétienne ? La dialectique paulinienne postule que bien et
34
éché au sein du mal et du bien à la fois. « Mal »
ou
« péché » — le débat se ramène sur cette page, à une question de voca
35
À prendre
ou
à tuer (décembre 1932)j Nous avons choisi de vivre — telle est not
36
d’autre que de ceci : s’entendre sur le meilleur
ou
sur le seul moyen d’en réchapper, — l’imposer. Ce n’est plus pour que
37
». Nous ne sommes pas des « bourgeois-dégoûtés »
ou
des « prolétaires-avides-des-richesses-d’autrui », mais des hommes me
38
s membres d’Esprit, de Combat, de L’Ordre nouveau
ou
de Réaction, pour n’être pas entièrement originales18, ne peuvent man
39
nt de choix possible qu’entre un capitalisme plus
ou
moins fascistisé, et le communisme (plus ou moins fordisé). Les marxi
40
plus ou moins fascistisé, et le communisme (plus
ou
moins fordisé). Les marxistes détiennent l’avantage certain de tabler
41
aire et vital. Il n’y a pas de troisième terme, —
ou
c’est la mort19. Mais la coefficience de deux termes vrais, et assumé
42
aient des vues parfois proches de celles d’Esprit
ou
de Combat, il réduit l’aventure humaine à un déroulement indéfini de
43
elles, je le crois, de L’Ordre nouveau, de Combat
ou
d’Esprit) c’est une violence spirituelle qui existe déjà au-delà des
44
aris, n° 1). j. Rougemont Denis de, « À prendre
ou
à tuer », La Nouvelle Revue française, Paris, décembre 1932, p. 838-8
45
ainsi parler de moi, mais je ne parle pas de moi,
ou
je ne parle pas que de moi, parce que nous sommes tous mal faits. » O
46
n pouvoir créateur. C’est le priver de sa main, —
ou
asservir cette main. Est-ce que ma main n’a pas sa vocation ? Est-ce
47
Saint-Évremond
ou
L’humaniste impur, par Albert-Marie Schmidt (octobre 1933)m Il est
48
ser sous cette forme : la vérité est-elle en déca
ou
au-delà du désespoir, dans les mesures humaines ou dans la folie divi
49
u au-delà du désespoir, dans les mesures humaines
ou
dans la folie divine ? Il semble bien que Saint-Évremond ait jusqu’au
50
peut faire que les tyrannies sociales, mondaines
ou
politiques, trahissent par leur raffinement, par leur perfection même
51
ompte rendu] Albert-Marie Schmidt, Saint-Évremond
ou
L’humaniste impur », La Nouvelle Revue française, Paris, octobre 193
52
liste. Tous deux savent qu’il faut être pour Dieu
ou
contre Dieu. La bourgeoisie a choisi dès longtemps, pratiquement athé
53
ureaux sont installés dans des faubourgs ignobles
ou
des greniers. Jamais K… ne parvient à l’instance suprême ; jamais per
54
irait-on se battre au nom de la liberté nationale
ou
au nom de la liberté populaire ! Flatus vocis ! Il n’y a qu’une seule
55
septembre 1935)r Paracelse ne fut pas un mage,
ou
plutôt si l’on veut qu’il l’ait été, au sens où l’on dirait qu’Einste
56
es les autres, et qui sont, comme nul ne l’ignore
ou
ne pourra l’ignorer longtemps, l’astrologie et la théologie. Un grand
57
istoire de la connaissance du monde par le corps,
ou
si l’on veut, du corps par le monde. « L’homme ne saura jamais assez
58
able, des imprudences passionnées, des « essais »
ou
des hardiesses simplificatrices. Philosopher signifie chercher et non
59
aliser, c’est s’engager dans l’aventure politique
ou
religieuse. Au grand Hegel qui philosophe « au dimanche de la vie » a
60
ctuels révolutionnaires, qu’ils soient humanistes
ou
chrétiens, marxistes ou personnalistes. Désormais, la philosophie ces
61
qu’ils soient humanistes ou chrétiens, marxistes
ou
personnalistes. Désormais, la philosophie cessera d’être une simple d
62
ra celui du spirituel décisif. La seule doctrine,
ou
pour mieux dire, la seule attitude de pensée qui tienne compte de cet
63
vec son métier, ses voisins, sa femme, son argent
ou
son manque d’argent ; avec des ustensiles, une scie, un cheval ; avec
64
je fais pour aimer les gens — sans y parvenir. »
Ou
encore : « Oh ! ne me donnez pas votre confiance — Pour me charger du
65
e les témoignages écrits de la mystique médiévale
ou
renaissante. Notre optique actuelle doit fatalement les déformer. C’e
66
Il y a donc de l’équivoque dans notre admiration (
ou
notre déception) devant les témoignages qu’on nous propose. Un peu pl
67
la puissance de tromper (art inclus) pour jouir,
ou
la puissance de fixer le vrai par convention ou décret scientifique,
68
, ou la puissance de fixer le vrai par convention
ou
décret scientifique, pour agir. (Il y a d’autres exigences possibles
69
’article du Temps, à un cerveau d’homme de gauche
ou
d’homme de droite. D’abord « impérialisme » : c’est sans nul doute «
70
ectuelles, singulièrement des études théologiques
ou
simplement logiques ». S’il m’est permis de faire ici un peu de théol
71
prendre à son compte cette erreur de vocabulaire,
ou
en langage théologique, ce blasphème ; 3° si l’incarnation de l’Espri
72
on (mars 1936)y « J’aime les titres mystérieux
ou
pétard », disait Baudelaire. Celui d’Aron unit ces deux vertus, par u
73
discipline rigoureuse des activités automatiques,
ou
« indifférenciées », et non pas au sens purement politique de tyranni
74
t beaucoup à dire sur ce point, mais bien l’ordre
ou
plutôt la succession désordonnée des œuvres qu’on nous a traduites. K
75
ièrement commandée par son terme, tout en taisant
ou
niant ce terme, cela revient littéralement à priver l’œuvre, et ces f
76
alement niés, on a incité le lecteur, non prévenu
ou
mal prévenu, à tenir Kierkegaard pour une espèce d’esthète du paradox
77
gaard s’est occupé à décrire les formes déclarées
ou
déguisées que revêt le désespoir fondamental du pécheur ; s’il est vr
78
cœurante facilité avec laquelle tant de phraseurs
ou
de braves gens se réclament de la foi chrétienne — « chose inquiète,
79
le fait de réaliser la vérité que l’on connaît ;
ou
encore, de la prendre au sérieux et de la vouloir uniquement. Mais on
80
ère et directe, tandis que ses écrits littéraires
ou
philosophiques ont pour dessein, plus ou moins déguisé, de pousser à
81
téraires ou philosophiques ont pour dessein, plus
ou
moins déguisé, de pousser à l’absurde les attitudes de vie ou de pens
82
uisé, de pousser à l’absurde les attitudes de vie
ou
de pensée qui ne se fondent pas dans cette vision centrale et unitive
83
tous nos sérieux, poses et amusettes, une ironie,
ou
ce qui est pire, un soupçon d’insondable ironie. Un soupçon : car peu
84
ure de rhétorique pieuse, une illusion, un mythe,
ou
encore un saut dans le vide ? Et alors il n’y aurait nulle part de vr
85
ns ce passage perpétuel de l’abstrait au concret,
ou
plutôt dans cette mêlée shakespearienne de logique impitoyable et de
86
38. Le droit de mourir pour la vérité, p. 57.
Ou
encore : « La supériorité véritable produit elle-même la provision de
87
L’Art poétique
ou
Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936)aa De l’Art poétiq
88
ore avant qu’elle n’aille aussi s’embouteiller41.
Ou
encore essayons de la traduire. Les modes, l’usage, l’usure des mots
89
importe moins que son humanité, que son lyrisme,
ou
que ce je ne sais quoi de bouleversant, obscurément, qui saisit l’aud
90
ui saisit l’auditeur le plus profane de Tête d’Or
ou
de l’Annonce. Ce serait aggraver d’une sottise cette Séparation, notr
91
st pas. « Tout cherche partout sa fin, complément
ou
efférence, sa part dans la composition de l’image, le mot qui profère
92
et à l’extension de ses mains, à la facilité plus
ou
moindre grande qu’il éprouve à se servir des instruments dont il a la
93
êlent, et viennent « mettre au pas » le langage —
ou
saurons-nous à temps nous débrouiller et nous entendre librement ? 4
94
ugemont Denis de, « [Compte rendu] L’Art poétique
ou
Qu’il faut penser avec les mains », La Nouvelle Revue française, Pari
95
gues, les maladies. Ainsi, la destruction directe
ou
indirecte d’un soldat allemand nous coûte 20 000 livres, sans compter
96
l’honneur. Car il est clair que l’honneur seul —
ou
du moins ce qu’il nous en reste, et ce n’est qu’une caricature — reti
97
i ne se peuvent soutenir que si rien d’arbitraire
ou
d’humain ne vient déranger les calculs, l’on voit qu’en vérité, ce qu
98
té contre les mauvaises raisons des capitalistes,
ou
comme il dit : « libérer de la dialectique des propriétaires les vale
99
it et anonyme à un mode personnel et responsable,
ou
encore, d’un mode matérialiste et tyrannique à un mode spirituel, don
100
en cherchez une, et vous en trouverez pour rien,
ou
pas grand-chose. Encore faut-il savoir comment on y peut « vivre » ?
101
e devient impropre. Je n’hérite pas même de moi !
Ou
alors, l’héritage est cela dont on ne peut pas se délivrer à temps, e
102
tre défini franchement comme ce qui est incommode
ou
impropre, et dont il faut tâcher de se délivrer coûte que coûte.) Mon
103
s peu de meubles, comme j’aime. Des murs blanchis
ou
teintés de bleu clair, des planchers rudes. Décor candide et gai, oui
104
les faits précis qui me paraîtront frappants ici
ou
là, c’est une sorte de contrôle amusant et utile — pour plus tard — e
105
articles, de ce que les gens croient être actuel,
ou
sont censés croire actuel, dans la littérature ou les idées. C’est ce
106
ou sont censés croire actuel, dans la littérature
ou
les idées. C’est cela qui paie, et qui m’ennuie. Après quoi, je pourr
107
s de bienfaisance fondées par le docteur lui-même
ou
tout au moins à son instigation. Enfin, et cela nous sera des plus ut
108
la gauche, et une certaine espèce d’intelligence,
ou
d’ironie… Pour de tels hommes, certes il n’est pas deux France ! Ou p
109
de tels hommes, certes il n’est pas deux France !
Ou
plutôt elles se mêlent dans un combat indivisible et nécessaire au cœ
110
, peintes en tons clairs et simples, blanc, jaune
ou
vert. La couleur des volets s’harmonise avec chaque façade d’une mani
111
s. Le sentiment de dépendre entièrement de bonnes
ou
de mauvaises volontés lointaines, et du hasard, éveille par résonnanc
112
. Mon sort ne dépend plus de ce que je puis faire
ou
imaginer : libération. Il faut qu’il arrive quelque chose. Et s’il n’
113
se, et je m’y intéresse avec eux. Mais je ne puis
ou
ne sais pas encore leur parler de ce qui moi, m’intéresse : je sens t
114
comme tout le monde ; de leur travail aux champs
ou
à la côte, et je les écoute avec toute l’attention d’un apprenti ; de
115
ures, les journaux qu’ils achètent, la politique,
ou
la religion qu’ils suivent, ils se taisent bien vite, ou se remettent
116
eligion qu’ils suivent, ils se taisent bien vite,
ou
se remettent à raconter des anecdotes subitement sans intérêt. Je ne
117
qu’ils se méfient de moi en tant qu’intellectuel
ou
« spécialiste », mais encore je devine qu’ils n’estiment pas que je p
118
nne ne pense à la dire… Peut-être, dans un siècle
ou
deux, se demandera-t-on comment nous avons pu rester si parfaitement
119
peut-être prouver qu’on ignore l’une et l’autre ?
Ou
témoigner d’une naïveté impardonnable ? — Pourtant, je ne suis pas pr
120
dizaine au culte. Les autres habitent trop loin,
ou
sont indifférents. Il me raconte les efforts qu’il a faits, pendant s
121
est tout juste si elles ont compensé les abandons
ou
les départs. (Les protestants qui sont souvent l’élément le plus acti
122
s actif de la population s’expatrient volontiers,
ou
vont habiter les villes.) En été, la petite ville se remplit de baign
123
e du loisir. Je m’aperçois que je ne savais plus,
ou
ne pouvais plus, « perdre » une soirée, depuis six mois que je n’ai p
124
gagée, ma vie, et de se retrouver neuf, enfantin,
ou
tout simplement jeune devant un présent ouvert de tous côtés… Une seu
125
à. Elles ne sont que symboles, invites angoissées
ou
séductions tentées dans l’inconnu. Autrement, comment supporter leur
126
se de la cultureaf — pour causer avec la laitière
ou
la factrice, ou le postier, ou un Renaud, j’éprouve une brève angoiss
127
af — pour causer avec la laitière ou la factrice,
ou
le postier, ou un Renaud, j’éprouve une brève angoisse : quel rapport
128
r avec la laitière ou la factrice, ou le postier,
ou
un Renaud, j’éprouve une brève angoisse : quel rapport entre cet homm
129
ent rien de ce qui les « soucie », amuse, occupe,
ou
intéresse. Vraiment non, ce chapitre sur « l’origine rationaliste de
130
s concepts alors se combinent selon des affinités
ou
répulsions que les faits ou les êtres qu’ils sont censés représenter
131
t selon des affinités ou répulsions que les faits
ou
les êtres qu’ils sont censés représenter n’ont pas dans la réalité. À
132
non de raisons formulables, du moins… d’angoisse,
ou
de vision finale, qu’il s’agit de maintenir par un constant effort en
133
et l’égoutter. On ramène un paquet de varech, un
ou
deux crabes tout terreux, et parfois en se penchant sur la treille, o
134
d’un bord à l’autre quelque chose de transparent,
ou
de rosé, ou de verdâtre, qu’il faut attraper comme une mouche et qui
135
l’autre quelque chose de transparent, ou de rosé,
ou
de verdâtre, qu’il faut attraper comme une mouche et qui vous saute e
136
u qui bout. Après des soubresauts terribles — une
ou
deux sautent hors de la casserole —, elles se recroquevillent, rougis
137
s permettait de passer l’été ici sans inquiétude.
Ou
encore, de le passer ailleurs, sans ennui. Cela probablement parce qu
138
sonne. Je crois à la valeur d’appel de l’absence,
ou
plutôt du retrait. (Il ne faut pas que ce soit une feinte, bien enten
139
d’autres personnes dans la salle quand ils payent
ou
quand ils touchent de l’argent ! C’est qu’ils sont très spéciaux les
140
d’ici. Il faut admettre que pour eux, une pudeur,
ou
une honte tout à fait particulière s’attache au commerce de l’argent.
141
s et les choux sont brûlés, la terre se craquèle,
ou
devient poussiéreuse. Il n’y a plus que quelques roses aux pétales fa
142
e plus, comme à vingt ans, rencontrer le « réel »
ou
la « vraie vie » dans je ne sais quelle embuscade du destin, comme qu
143
se de cette main. C’est l’affaire d’une patience,
ou
d’une impatience dominée, — et sans doute qu’une certaine pauvreté po
144
bonne espièglerie, pour vous laisser à votre joie
ou
à vos larmes. Il y a quelque chose de « glorieux » — au sens baroque,
145
alices de ce génie de la fable nordique. Lagerlöf
ou
la gloire de conter ! Jusqu’au moment où l’imagination, ranimant les
146
vantardises en service commandé d’oudarnikis plus
ou
moins décorés. Selma Lagerlöf est la seule femme de la littérature eu
147
ros, épousant des benêts, vieux pasteurs ivrognes
ou
avares, demoiselles de compagnie sentimentales, maîtres de forges ven
148
La Logique observe à propos du premier dilemme —
ou
sophisme — « qu’il n’est point fâcheux d’offenser les hommes, quand o
149
s’agit de savoir ce que l’on révère, de la vérité
ou
de la sécurité. Ce serait une raison bien débile, qui n’oserait s’exe
150
lque part du rationnel (que ce soit dans le monde
ou
dans l’esprit) c’est que la raison s’est bel et bien risquée et se ri
151
me, insaisissable et saisissant : qu’un innocent,
ou
qui se croit tel, se voie privé de sa liberté pour des « raisons » co
152
de son état : mais les lettres n’arrivent jamais,
ou
demeurent sans réponse. Le courrier qu’on lui adresse est retenu par
153
e nouveau, et chaque fois elle se sent plus forte
ou
plus faible que les règles sociales admises. Supposées « justes » pou
154
quand une des règles principales du jeu est omise
ou
inobservée. (Ainsi la partie de croquet, la discussion avec le bourre
155
n libérer dès que l’absurdité devient intolérable
ou
menaçante. D’ailleurs, on pourrait proposer une explication parallèle
156
our me paraît scrupuleuse, encore que déparée ici
ou
là par des préciosités indéfendables. Les dessins sont d’une meilleur
157
dictature totalitaire : l’impérialisme religieux,
ou
sacral. Il exigea d’entrer en armes et sur le champ dans les territoi
158
était le fondateur voulait le sacrifice sanglant (
ou
son symbole), le viol de la victime, la « libération » violente de la
159
ur les avantages et inconvénients des « preuves »
ou
de l’absence de preuves en matière de « croyance », débat dont je ne
160
vent justes, ne portent guère que sur les résidus
ou
les empreintes psychologiques et historiques du catholicisme français
161
de maintenir, cet équilibre étant d’ailleurs bon
ou
mauvais.) C’est que le désir de nouveauté et de changement perpétuel,
162
défi en défi, excité puis exaspéré par le silence
ou
les lâchetés de l’adversaire. Les idées se retournent au caprice de l
163
plus de vérité qui tienne. Les hommes se rendent
ou
tombent dans le doute à la première séduction d’une hypothèse scienti
164
règles du jeu, il faut qu’une passion se révèle ;
ou
la mort, ou la vie éternelle. Il faut donc que Don Juan disparaisse (
165
u, il faut qu’une passion se révèle ; ou la mort,
ou
la vie éternelle. Il faut donc que Don Juan disparaisse (car Don Juan
166
ère nourrissant la seconde de tentations fécondes
ou
grotesques. Qui sait où cela nous eut menés ? Le livre de Schmidt inv
167
à soi ? On renonce aisément à le fixer dans l’une
ou
l’autre des figures qu’il nous révèle au cours de ce Journal ; mais l
168
ause des plus étranges contradictions qu’il subit
ou
qu’il entretient. (Jusqu’à masquer parfois de vraies fenêtres par exc
169
séparément — style, sujets abordés, rythme, idées
ou
lyrisme —, mais bien plutôt c’est la complexité secrètement significa
170
’exemple de Goethe, dont ce n’est pas telle œuvre
ou
telle action que j’aime, mais bien le paysage vital, avec ses temps v
171
t pour le diminuer qu’il anticipe sur ce risque ?
Ou
pour déconcerter ses juges, qu’il leur rend par avance toutes ses arm
172
sait plus si le journal est en marge de l’œuvre,
ou
si l’œuvre n’est qu’un moment privilégié de ce journal. Alors le vrai
173
tout ce qui peut entrer en jeu de bonté naturelle
ou
de sociabilité, disons mieux : d’amabilité ; ou mieux encore : du dés
174
e ou de sociabilité, disons mieux : d’amabilité ;
ou
mieux encore : du désir de paraître aimable. Mais à trop se regarder,
175
, situant exactement l’apparition de telle pensée
ou
de tel acte exceptionnel… ⁂ Les journaux d’écrivains sont vrais, mais
176
vécue qui s’y traduit, que le désir de compenser
ou
de parfaire ce qui n’a pas été vécu, ou mal vécu. (« J’avais besoin d
177
compenser ou de parfaire ce qui n’a pas été vécu,
ou
mal vécu. (« J’avais besoin de lui pour me ressaisir ».) La vie réell
178
de savoir si la vraie vie est dans ce qu’on fait,
ou
dans ce qu’on pense de ses actions. (Voir là-dessus la note dramatiqu
179
roblème négatif du refus de la fausse conversion,
ou
de la conversion trop « facile ». « Je ne suis ni protestant ni catho
180
opre qui est moins évangélique qu’individualiste,
ou
même rationaliste ? Certes, je m’en voudrais de critiquer une exigenc
181
est aussi choquant que le serait pour un Anglais
ou
un Scandinave le dilemme entre l’anarchie et l’étatisme totalitaire.
182
e danger de didactisme que nous courons tous plus
ou
moins. À cet égard, il m’apparaît que la leçon de Gide, pour ceux de
183
. Besoin si contagieux, lorsqu’on parle avec lui,
ou
qu’on écrit à son propos, qu’il faut se forcer pour n’abandonner poin
184
Le plus intéressant dans un recueil de mélanges
ou
d’hommages, c’est en général le sommaire : cette fois encore. Voici l
185
ientera la conversation vers des sujets religieux
ou
même théologiques, comme si c’était précisément pour m’en parler qu’i
186
fier, et j’ai vite refermé la couverture. Pudeur,
ou
répugnance à donner dans le piège ? Les deux sans doute. Combien de f
187
t ses constants sujets d’irritation, de nostalgie
ou
de perplexité ? Le paradoxe n’est qu’apparent. Qu’on n’oublie pas sa
188
her la religion que dans ce drame. Ainsi, devenir
ou
redevenir chrétien, ne pouvait signifier pour lui que la sainteté, no
189
son seul sens éthique. Penchant bien protestant,
ou
simplement rançon d’une sobriété stricte. Ses connaissances bibliques
190
« Ne jugez pas ! » J’avoue que je comprends mal,
ou
plutôt que je réprouve, ces discussions sur la croyance ou non d’un h
191
que je réprouve, ces discussions sur la croyance
ou
non d’un homme connu, multipliées et prolongées après sa mort, dans n
192
ment et nous rassurer curieusement dans notre foi
ou
dans notre incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer notre pa
193
le premier venu. C’est usurper la place du Juge,
ou
mêler vanités et salut. Si Gide a refusé totalement quelque chose, c’
194
La découverte du temps
ou
l’aventure occidentale (mars 1957)au Pourquoi l’Europe a-t-elle
195
ppement de la technique, par exemple) une origine
ou
une visée communes, révélant un principe de cohérence parmi tant de c
196
re par un consensus délibéré de tous ses peuples,
ou
par quelque essence éternelle, comme on l’a cru de l’unité de nos nat
197
a création de l’homme, il ne s’est écoulé que six
ou
huit-mille ans. » Cuvier partage ces vues, que Schelling suit encore
198
’Orient. Pour l’Inde, l’unité de temps — le Kalpa
ou
Jour de Brahma — est de quatre-milliards-trois-cent-vingt-millions d’
199
ui dans le sixième millénaire d’un quatrième âge,
ou
Kaliyuga, lequel a commencé à minuit précise, le 18 février 3102 avan
200
de l’Histoire qui négligerait d’en rendre compte
ou
s’en révélerait incapable apparaîtrait inadéquate à son sujet. On ver
201
univers absurde relevant de la pure statistique,
ou
cellule transitoire d’un corps magique sans fin. Combien d’individus
202
ions que nous avons exhumées du passé de la Terre
ou
qui survivent dans notre siècle ont enseigné des théories du temps, e
203
rte des paradis — Eden, âge d’or, enfance — vécus
ou
imaginaires. Et il est lié à la menace toujours instante des catastro
204
ne révolte vaine, pure démence à ses yeux de Grec
ou
d’Oriental, mais par le rêve immense des religions, transformant le r
205
it pour se rassurer que « l’histoire se répète »,
ou
plus familièrement « Plus ça change, plus c’est la même chose. ») L’i
206
ne à toutes les hérésies gnostiques, manichéennes
ou
docétistes. Plus tard, au Moyen Âge, la théorie des cycles et des ryt
207
Joachim de Flore, dont les écrits sont condamnés
ou
falsifiés. Dans la conscience populaire médiévale, comme aujourd’hui
208
e semblable à celui des saisons, de la végétation
ou
des étoiles. Et peut-être faut-il rattacher à cette même tendance nat
209
ne. Ceci pose un problème encore neuf. 4. Être
ou
non dans l’Histoire Tout d’un coup (dans l’espace d’une quarantain
210
nt-mille. Et que la Terre, avec ses quelque trois
ou
quatre milliards d’années, aurait déjà vécu presque un « jour de Brah
211
es pouvoirs. En présence d’une doctrine politique
ou
sociale, de l’action d’un pays ou de l’option d’un homme, il n’est do
212
trine politique ou sociale, de l’action d’un pays
ou
de l’option d’un homme, il n’est donc plus question de demander si c’
213
t « vrai ». C’est « dans le sens de l’Histoire »,
ou
ce n’est rien qui vaille… Suis-je dans l’Histoire ? Es-tu dans l’Hist
214
vrai sens de nos vies. Nul scrupule de conscience
ou
sursaut de belle âme ne saurait écarter cette conséquence, sans doute
215
Est-elle le signe annonciateur d’une fin lugubre,
ou
seulement d’une crise de croissance ? On a vu que la croyance à l’His
216
ous parlent de Sumer, du paléolithique, des Mayas
ou
du vase de Vix, les mémoires font fureur, les biographies s’arrachent
217
de toute façon je n’y puis rien. Que le dictateur
ou
le Parti décrètent le vrai sens de ma vie, de toute façon je ne pourr
218
ue je suis, de ce que j’attends, de mes croyances
ou
de mon incroyance, ou même de ces raisons de désespérer auxquelles je
219
j’attends, de mes croyances ou de mon incroyance,
ou
même de ces raisons de désespérer auxquelles je tiens contre le monde
220
licitent. Et les unes comme les autres, redoutées
ou
voulues, ne se confondent pas seulement dans leur vision précise d’un
221
e christianisme : il suffit que la foi faiblisse,
ou
que le défi du temps paraisse insurmontable. L’utopie est recul devan
222
-t-il se mettre hors d’état de faire l’Histoire ?
Ou
, surmontant le vertige cosmique et temporel où l’a plongé sa science
223
ant ce que nous sommes disposés à laisser arriver
ou
à faire arriver ; la question n’est pas de supputer le sens probable
224
n se voit contraint d’innover pour sauver sa peau
ou
pour vaincre, on s’empresse d’en appeler à la coutume, et l’on préten
225
’une charte, une coutume, un usage ait vingt-cinq
ou
trente ans, au Moyen Âge, pour qu’on l’invoque sous le nom de « tradi
226
’il tienne lieu de but suprême. Succès individuel
ou
collectif d’ailleurs ; mais le premier sent la tricherie. 59. Lits d
227
ts de Procuste des utopies toujours trop pauvres,
ou
de ces plans qui prévoient tout sauf l’essentiel humain, parce qu’on
228
au. Rougemont Denis de, « La découverte du temps
ou
l’aventure occidentale », La Nouvelle Revue française, Paris, mars 19
229
La personne, l’ange et l’absolu,
ou
le dialogue Occident-Orient (avril 1961)av Un dialogue mal engag
230
nt il vivait, c’est ce qui manquait à nos élites,
ou
qu’elles ne savaient plus trouver dans notre foi. Ce que le tiers-mon
231
eliées. D’où la définition de la personne humaine
ou
du vrai moi, reprise et précisée par toutes les grandes époques de la
232
t toujours opposée à l’homme naturel, animal plus
ou
moins raisonnable et simple exemplaire de l’espèce. Pour saint Paul,
233
lectif (l’inconscient, le surmoi, les archétypes)
ou
au biologique (l’hérédité, l’équilibre endocrinien), et nous le montr
234
phie et le portrait, la prière pour un tel vivant
ou
pour les morts… Comme l’attestent non moins la mauvaise réputation qu
235
ndamnation par nos critiques du style impersonnel
ou
de la banalité, la dénonciation de l’on par nos philosophes, et les d
236
s psychologues ? Une projection du moi individuel
ou
collectif. Pour les sages de l’Iran, il est ce moi. Barakat, juif pas
237
écrit en 1165 : « … pour chaque âme individuelle,
ou
peut-être pour plusieurs ayant même nature ou affinité, il y a un êtr
238
le, ou peut-être pour plusieurs ayant même nature
ou
affinité, il y a un être spirituel qui tout au long de leur existence
239
au long de leur existence assume envers cette âme
ou
ce groupe d’âmes une sollicitude et tendresse spéciales ; c’est lui q
240
lus : selon le mazdéisme « chaque entité physique
ou
morale, chaque être complet ou chaque groupe d’êtres appartenant au m
241
ue entité physique ou morale, chaque être complet
ou
chaque groupe d’êtres appartenant au monde de Lumière a sa Fravarti »
242
st ailleurs, mais son drame ici-bas. L’absolu,
ou
la négation du moi Les peuples des régions que l’Europe nomme Asie
243
voilà précisément ce que les doctrines de l’Inde,
ou
nées en Inde comme le bouddhisme, dénoncent depuis des millénaires co
244
mps anciens où nos affirmations n’existaient pas,
ou
leur demeuraient inconnues. Dès les premiers commentaires aux Vedas,
245
solu, l’ego d’après l’expérience illuminante.67 »
Ou
dans le sanscrit du Bouddha : Sabbe sankhara anicca Sabbe sankhara
246
de chacun se confond avec le Soi de l’Immensité,
ou
du Brahma. Qu’est-ce que l’âme ? Une monade, disent les uns. Un refle
247
tres. Non, répondent les advaïtins : c’est Brahma
ou
ce n’est rien. Et tu n’es rien. Et de leur côté les bouddhistes (mais
248
git d’une seule quête de l’esprit, dont le Graal,
ou
l’Ange, est : toi-même. ⁂ Les différences ne sont donc pas où l’on cr
249
n bien. Tandis qu’au plan de l’anthropologie plus
ou
moins « scientifique » de ce siècle, il semblerait que les négations
250
es » qui menacent l’intégrité du moi et qui nient
ou
détruisent la personne… Mais l’Oriental sourit et nous laisse « nos »
251
selon (cet amour) se fait son ciel, s’il est bon,
ou
son enfer, s’il est mauvais », dit Swedenborg dans La Nouvelle Jérusa
252
e autant de modèles d’une énergétique de l’amour,
ou
comme autant d’effets de son action configurante et composante. Et no
253
n moi à son vrai moi, — l’ordonner à sa vocation.
Ou
c’est encore se sacrifier tel que l’on est, à soi-même tel qu’on va l
254
deux exemples extrêmes. Le masochisme religieux,
ou
haine de soi. Dans son langage dramatique, saint Paul parle parfois d
255
t l’innocent les premières chances de l’esprit, —
ou
mettant à l’abri des atteintes de l’esprit l’indispensable tissu conj
256
ête de l’être dont elle découvre en elle l’Image,
ou
dont elle se découvre comme étant l’Image » ; enfin l’amour naturel,
257
l’amour.77 » Comment réconcilier l’amour naturel (
ou
physique, comme on le dit improprement) avec l’amour spirituel ? Qui
258
ent tous les termes à la fois dans le surnaturel (
ou
monde céleste) et dans le sensible terrestre, la structure des relati
259
l’ultime secret. (Ici, donc, toute morale commune
ou
rationnelle, non strictement personnaliste, ne peut évidemment que se
260
s bouddhistes, comme on l’a vu, nient la personne
ou
la survolent, ne connaissent que l’ego tout transitoire et le Soi tou
261
e exténuée méthodiquement (non point transfigurée
ou
glorifiée) pour atteindre le Soi sans distinction, la Réalité sans vi
262
en réels, ces problèmes ne sauraient avoir lieu. (
Ou
tout au moins, pris au sérieux.) L’amour même est évacué. Il n’est pl
263
lité qu’après avoir détruit tout attachement inné
ou
acquis, pour ses semblables…84 » Et le Bouddha lui-même : « Qui a cen
264
s humaines : sociales, économiques et politiques,
ou
même morales. D’une part (en tant que religions), elles expriment ces
265
osées, — à quelques-uns. Les recettes de plaisir,
ou
d’immortalité par la rétention du semen, sont liées en Asie à la piét
266
du christianisme et de la nature de l’hindouisme
ou
du bouddhisme, la vie réelle de l’Occident est en conflit avec la foi
267
se contente de proposer des voies aux Renonçants (
ou
sannyasins) qui ont épuisé la coupe, ou la dédaignent. Pas de drame,
268
nonçants (ou sannyasins) qui ont épuisé la coupe,
ou
la dédaignent. Pas de drame, encore moins de tragique, et surtout pas
269
encore moins de tragique, et surtout pas de tout
ou
rien, mais d’innombrables variétés dans l’approche de l’ultime réalit
270
affirmer, par exemple, la réalité de la personne
ou
du prochain) on n’en saurait déduire qu’elles excluent leur contraire
271
saurait déduire qu’elles excluent leur contraire,
ou
que l’on s’était mépris sur le vrai sens de leurs affirmations répété
272
Elle reste invécue, comme les Vedas non récités,
ou
toute action non accomplie. (Brihad-âranyaka Up.) La notion de l’amou
273
, et l’aider à prendre conscience de ce qu’il est
ou
peut devenir. N’est-ce pas l’aider à réfléchir la lumière de l’amour
274
u’avant : amour mutuel. L’expérience est la même,
ou
du moins je la sens telle. Mais la lumière ? Est-ce le Nom qu’on lui
275
re ? Est-ce le Nom qu’on lui donne qui diffère, —
ou
quoi d’autre ? Le point du dialogue est ici. Un point seulement, sans
276
que nous portons sur lui, il en jaillit un monde
ou
l’autre : l’Occidental ou l’Oriental. Tous les risques d’erreur sont
277
il en jaillit un monde ou l’autre : l’Occidental
ou
l’Oriental. Tous les risques d’erreur sont de notre côté, nous les pa
278
t de notre côté, nous les payons par les névroses
ou
l’abêtissement spirituel. Eux sont tellement en garde contre l’illusi
279
que nous croyons aimer en elle, est-ce elle-même
ou
l’image de notre ange ? Ce que nous avons cru voir en elle, et que no
280
ne violence faite à l’âme de l’autre, à son corps
ou
à son esprit — ou encore à son moi total non reconnu, non respecté da
281
à l’âme de l’autre, à son corps ou à son esprit —
ou
encore à son moi total non reconnu, non respecté dans son autonomie.
282
mais ne peut pas nier le trouble. Dans ce moi peu
ou
point différencié que la vie nous offre, avec son programme génétique
283
avec l’erreur, mais aimer mieux. Non pas éteindre
ou
dépasser, mais transmuter, transfigurer ! Aimer mieux, c’est apprendr
284
de ce qu’ils croient, bien qu’ils en vivent plus
ou
moins bien, et même qu’ils meurent parfois pour leurs croyances. Nou
285
au roman autobiographique : la fraîcheur poétique
ou
mieux, l’euphorie spirituelle qui baigne l’œuvre, situe dans la réali
286
mont Denis de, « La personne, l’ange et l’absolu,
ou
le dialogue Occident-Orient », La Nouvelle Revue française, Paris, av