1
Les Éléments de la grandeur humaine,
par
Rudolf Kassner (octobre 1931)a Si l’existence — le degré d’être —
2
propose le type le plus efficace. Et c’est ainsi
par
une nécessité organique — nous sommes nécessiteux — que son œuvre ent
3
esure, forme, grandeur, ne sont guère définis que
par
leurs rapports mutuels et tirent de cette interdépendance leur valeur
4
même, il vise à la plénitude élémentaire, définie
par
la loi, par son astre. L’homme chrétien au contraire, l’homme qui doi
5
e à la plénitude élémentaire, définie par la loi,
par
son astre. L’homme chrétien au contraire, l’homme qui doit être surpa
6
s’il ne retrouve pas de loi interne et de tension
par
le péché, il n’est plus qu’un être sans destinée, un « indiscret ». «
7
que manifestation de son essence intime ressemble
par
quelque côté à un outrage, voire à une impudeur. » À l’opposition du
8
que et du moderne, Kassner répondrait aujourd’hui
par
l’opposition de la grandeur mesurée et de l’indiscrétion journalistiq
9
qu’en elles-mêmes et comme à l’état sauvage, non
par
une explication qui les réduise et qui les domestique. Une pensée neu
10
dans nos catégories psychologiques. Il prend tout
par
des biais qui nous sont peu familiers. Et puis enfin, voilà une philo
11
Sarah,
par
Jean Cassou (novembre 1931)b Quelque chose d’espagnol dans la déma
12
ssaient sur eux leurs forces. Le monde est habité
par
des êtres dont le « bonheur » consiste à ne pas se rendre compte de c
13
Les Signes parmi nous,
par
C. F. Ramuz (janvier 1932)c Il est remarquable que ceux dont la fo
14
bon, qu’elles tenaient trop de terre embrassée et
par
elle tout un pays et son peuple ; car « c’est ici le pays de la solid
15
teurs de sa race. Il a cette même lenteur imposée
par
la nature, ce même besoin de précision utile. Ce n’est pas un art d’a
16
choses. Cet art, le sujet des Signes parmi nous,
par
sa simplicité même, le met en valeur mieux que tout autre récit de Ra
17
t de toute explication intellectuelle, atteignant
par
la une unité de style tellement têtue qu’elle évoque peu à peu on ne
18
s, j’en vois les défauts, le poncif ; ces détails
par
trop détaillés. Mais l’important, je pense, c’est qu’une page de Ramu
19
ent6, — un « arrêt dans une forme ». Cela se voit
par
l’étymologie. Aussi, par le passage à la limite : car la plus grande
20
ne forme ». Cela se voit par l’étymologie. Aussi,
par
le passage à la limite : car la plus grande crise imaginable, c’est l
21
ction principale.) Où tend notre action centuplée
par
les machines ? Où tendent nos métaphysiques et nos philosophies mal e
22
tre en état de crise ; et il n’y a de réalité que
par
et dans la crise… 7. On pourrait soutenir que l’époque 1900-1910 fut
23
as, c’est que précisément cette défense a réussi.
Par
contre ils veulent bien voir la révolte chez ceux-là qui la crient, e
24
reste notre intime tentation — permettra-t-elle,
par
la vivacité même du paradoxe, une prise de conscience plus juste et p
25
iens. Mais notre optique n’est-elle point faussée
par
un état d’esprit qui voudrait que l’on considère ces deux hommes avan
26
eux hommes avant tout comme des écrivains ? C’est
par
la chose écrite, par la lettre justement qu’ils s’opposent le plus. P
27
comme des écrivains ? C’est par la chose écrite,
par
la lettre justement qu’ils s’opposent le plus. Pourtant Rimbaud ne fu
28
geable, s’agissant de deux êtres que l’on connaît
par
leurs écrits d’abord. Mais, pour en tenir un juste compte, il s’agit
29
événement qui ne peut normalement se traduire que
par
une qualité nouvelle de silence. Encore faut-il que le destin favoris
30
avorise concrètement cette assomption intérieure.
Par
quel « hasard » l’a-t-il provoquée chez Goethe ? Il est un fait de sa
31
s peu une grave maladie, dont il ne fut sauvé que
par
l’intervention d’un médecin « alchimiste ». Retenons ceci : au seuil
32
de notre condition. Et c’est seulement en passant
par
une application matérielle que la magie, se reniant en tant que spécu
33
aissance », à cet acte de fécondation spirituelle
par
où l’homme pénètre dans la réalité mystique. Et cet acte ne peut se p
34
n — qui triomphera désormais. Mais une action qui
par
avance désespère du seul succès qui pour Faust serait réel : la posse
35
gard. L’âme, purifiée de sa « vieille dépouille »
par
l’effort aveuglant de la vie, pénètre dans le Nouveau Jour et contemp
36
rès sévère ». Gagner 40 000 francs. Mourir obsédé
par
ce travail. Ainsi cette vie est bien d’un seul tenant ; une seule et
37
s philistins. Le somnambule est désormais protégé
par
une cotte d’invisible silence. Vous pouvez lui parler sans le trouble
38
ême d’un tel yoga. Tout savoir doit être confirmé
par
un faire, qui le tait et l’exprime à la fois. Le « faire » de Rimbaud
39
bat sur le travail « à mains », rage de revanche,
par
son excès même est encore une évasion hors du réel. En cela il est ro
40
révolus, prenons garde de nous laisser convaincre
par
les seuls éclats d’un fanatisme à vrai dire splendide. (Qui me guérir
41
Querelles de famille,
par
Georges Duhamel (mai 1932)e L’ambiguïté, c’est du paradoxe détendu
42
choquer un public, qui ne supporte que la mesure,
par
l’affirmation de prévisions horribles, et cependant conformes à la na
43
Ce chien, ton serviteur,
par
Rudyard Kipling (juillet 1932)f Traduit du chien par Kipling, et a
44
dyard Kipling (juillet 1932)f Traduit du chien
par
Kipling, et adapté, voire recréé par Jacques Valette dans une langue
45
uit du chien par Kipling, et adapté, voire recréé
par
Jacques Valette dans une langue insolite et touchante, ni petit nègre
46
des pauvres tout petits chiens qu’on habite tout
par
dehors et que personne s’occupe ». Dès la seconde page, c’est à pouss
47
Éloge de l’imprudence,
par
Marcel Jouhandeau (septembre 1932)g Si dans tous les écrits de not
48
Alexandre,
par
Klaus Mann (septembre 1932)h Ce n’est pas pour l’amour du laurier,
49
L’Ordre nouveau, Combat, Esprit, Plans, Réaction,
par
leur volonté proclamée de rupture, et plus encore par leurs revendica
50
leur volonté proclamée de rupture, et plus encore
par
leurs revendications constructives, révèlent peut-être, dans leur div
51
main de la guerre, ont trop souvent crié au loup,
par
goût des atmosphères tragiques. Littérature et mauvais caractère. Il
52
Histoire, qui caractérisent la position marxiste.
Par
contre, les bases doctrinales exposées ici par des membres d’Esprit,
53
e. Par contre, les bases doctrinales exposées ici
par
des membres d’Esprit, de Combat, de L’Ordre nouveau ou de Réaction, p
54
n marxistes. Mais comment nous laisser convaincre
par
une réussite matérielle, temporaire, et d’ailleurs discutable ? C’est
55
l’esprit puisse agir sur les faits autrement que
par
une suite de coups de force, d’actes créateurs, — révolutionnant le d
56
taire qui, justement, avait besoin d’être conduit
par
la pensée de quelques-uns22. Proposition antirévolutionnaire, il faut
57
ion antirévolutionnaire, il faut le dire, et niée
par
les faits dont elle se réclame implicitement, Lénine réussit une révo
58
. La volonté, la possibilité de rupture, affirmée
par
les politiciens marxistes, mais niée en sous-main par leur doctrine,
59
les politiciens marxistes, mais niée en sous-main
par
leur doctrine, est de leur part une duperie manifeste. Je les entends
60
eté terrible et humble. Loin de moi la pensée que
par
des arguments nous pourrons triompher d’autre chose que d’arguments.
61
une révolution contre la construction entreprise
par
le capitalisme d’État soviétique, contre la mystique productiviste dé
62
e, contre la mystique productiviste déjà « niée »
par
la crise américaine en particulier. 21. du Criterion. 22. Exemple f
63
i réunit toutes les conditions théoriques prévues
par
Marx pour qu’une révolution éclate. Il ne se passe rien. Parce qu’on
64
Pétrarque,
par
Charles-Albert Cingria (avril 1933)k « Les modernes qui écrivent d
65
Une main,
par
C. F. Ramuz (juin 1933)l Qu’on ait pris Ramuz pour un « régionalis
66
men forcé d’ailleurs, interrogation accidentelle.
Par
le choix même du prétexte de cet écrit, il nous donne ce genre de pen
67
Saint-Évremond ou L’humaniste impur,
par
Albert-Marie Schmidt (octobre 1933)m Il est plaisant de voir un je
68
auteur obtenir de nos jours un effet de surprise
par
l’emploi d’un style poli, nombreux, toujours plein d’onction, parfois
69
pas vain. M. Schmidt ne s’en laisse point imposer
par
la « réussite classique ». Il place Saint-Évremond, théoricien spirit
70
ies sociales, mondaines ou politiques, trahissent
par
leur raffinement, par leur perfection même, une anarchie spirituelle
71
s ou politiques, trahissent par leur raffinement,
par
leur perfection même, une anarchie spirituelle dont elles constituent
72
Le Deuxième Jour de la Création,
par
Ilya Ehrenbourg (décembre 1933)n Ce titre curieusement biblique dé
73
a Construction où il ne tarde pas à se distinguer
par
diverses actions d’éclat. Il devient brigadier de choc. Grave et rieu
74
voici un fait plus inquiétant : ce livre montre,
par
vingt exemples irréfutables, que la classe joue chez les jeunes russe
75
Taille de l’homme,
par
C. F. Ramuz (avril 1934)o Après Une Main, confession réticente, d’
76
fendait le marxisme, il n’en resterait pas moins,
par
le fait de son être même, une protestation contre le matérialisme dia
77
à tout « isme ». Quand on est à ce point possédé
par
la vie des choses et des êtres, on n’a pas besoin d’arguments pour fa
78
traint, pour en finir, de fixer la saine doctrine
par
un ukase condamnant à la fois les mécanistes et les dialecticiens. On
79
ure avec tout humanisme imaginable (l’homme sauvé
par
son progrès). 27. Pas la Nature de Rousseau, – la Nature des choses
80
Le Procès,
par
Franz Kafka (mai 1934)p Je ne sais pas si le Procès est le chef-d’
81
, c’est-à-dire à toutes les conventions inventées
par
les hommes pour étouffer le scandale. Josef K… fondé de pouvoir dans
82
oir dans une banque, se voit arrêté un beau matin
par
deux inspecteurs. Ces messieurs lui apprennent qu’il est inculpé, mai
83
connaît pas le Christ. « Nul ne vient au Père que
par
moi ». C’est par le Fils que Dieu devient pour nous le Père ; mais al
84
rist. « Nul ne vient au Père que par moi ». C’est
par
le Fils que Dieu devient pour nous le Père ; mais alors, l’acquitteme
85
cher, d’échapper à l’« arrêt » ; mais c’est aussi
par
cette foi, et parce qu’elle nous permet de faire un pas et « d’en sor
86
mène à ceci : si tout le monde était mis d’accord
par
une agression hitlérienne, irait-on se battre au nom de la liberté na
87
Paracelse,
par
Frédéric Gundolf (septembre 1935)r Paracelse ne fut pas un mage, o
88
homme. Il se fit tailler en morceaux et enterrer
par
son fidèle serviteur. Mais celui-ci, impatient, ouvrit la tombe deux
89
avoir ressuscité ». Rajeunir son corps et son âme
par
l’ordure, c’est un des thèmes favoris de notre temps. Mais combien, p
90
stement cette fringale d’expérience qu’il promena
par
toute l’Europe, et peut-être même chez les Turcs, le rendit attentif
91
mptôme, Paracelse ne veut nommer les maladies que
par
le nom de leur remède. « Il ne faut pas dire que tel état est colériq
92
à la base de l’homéopathie moderne, du traitement
par
la vaccination, et même de la psychanalyse. Paracelse s’était formé d
93
date dans l’histoire de la connaissance du monde
par
le corps, ou si l’on veut, du corps par le monde. « L’homme ne saura
94
du monde par le corps, ou si l’on veut, du corps
par
le monde. « L’homme ne saura jamais assez combien il est anthropomorp
95
tienne compte de cette crise essentielle révélée
par
l’échec des synthèses hégéliennes comme constitutive de l’humain, cer
96
situation de la personne dans le temps paraîtront
par
endroits un peu sommaires, mais ce défaut procède de la vigueur joyeu
97
ses de P. Klossowski sur Sade, où il est démontré
par
des voies imprévues, comment la négation de Dieu entraîne la négation
98
Lawrence et Brett
par
Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D.
99
; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes),
par
D. H. Lawrence (octobre 1935)t Les souvenirs de Mabel Dodge sur La
100
rpétuelle où vivait Lawrence : « Je suis épuisé —
Par
l’effort que je fais pour aimer les gens — sans y parvenir. » Ou enco
101
!) Il invente ses histoires, secrètement animées
par
« les battements du cœur sauvage de l’Espace », il s’amuse, il s’effr
102
es Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle,
par
Jean Chuzeville (octobre 1935)u C’est une entreprise incertaine qu
103
rmer. C’est qu’elle est généralement conditionnée
par
notre romantisme littéraire en même temps que par notre scepticisme r
104
par notre romantisme littéraire en même temps que
par
notre scepticisme religieux. Une telle disposition d’esprit nous inci
105
lus) pour jouir, ou la puissance de fixer le vrai
par
convention ou décret scientifique, pour agir. (Il y a d’autres exigen
106
veut M. Chuzeville, que la « recherche des moyens
par
lesquels l’âme arrive à transgresser ses limites charnelles et tempor
107
t de remercier M. Chuzeville de nous avoir ouvert
par
son anthologie tout un monde spirituel et poétique plein de dangereus
108
Chuzeville s’est-il laissé guider dans son choix
par
un préjugé historique que le « Mage du Nord » eût trop évidemment déc
109
la spiritualité allemandes, scission aboutissant
par
une série d’actions et de réactions dialectiques « au romantisme, au
110
à Boehme, ce défenseur du libre arbitre persécuté
par
les pasteurs. Et d’autre part, on sait quels liens unissent Luther à
111
uther, il le juge d’après un résumé, confectionné
par
Gonzague Truc, du pamphlet de Maritain, lequel s’appuie sur le P. Den
112
ttachement qui ne comporte pas de choix délibéré.
Par
malheur, l’enseignement s’empare du fait patriotique et tente de le r
113
. Mission que l’Évangile et la théologie résument
par
le seul mot de Rédemption, et que certains antichrétiens, plus pénétr
114
non sans bonheur, curieusement suivi sur ce point
par
ses contradicteurs de droite. Mais alors son dernier article est trop
115
Dictature de la liberté,
par
Robert Aron (mars 1936)y « J’aime les titres mystérieux ou pétard
116
it Baudelaire. Celui d’Aron unit ces deux vertus,
par
une sorte d’ellipse tout à fait révélatrice du mouvement de sa pensée
117
moderne, qui est celle des révolutions étranglées
par
l’État et sa police. Telles sont les bases — algébrisées — des recher
118
as au sens purement politique de tyrannie exercée
par
un seul homme dans tous les domaines. 37. Particulièrement efficace
119
et de Nietzsche. Aujourd’hui Kierkegaard est cité
par
tout le monde. On m’assure qu’il a même un public passionné. Mais si
120
nné. Mais si l’on juge de la façon dont il est lu
par
la façon dont il est trop souvent cité, l’on pensera qu’il eût mieux
121
es fragments de cette œuvre entièrement commandée
par
son terme, tout en taisant ou niant ce terme, cela revient littéralem
122
on nous en donne, de toute espèce de sens réel, —
par
quoi j’entends d’orientation intime, de fidélité essentielle, en un m
123
Et la publication des écrits religieux entreprise
par
M. Paul Tisseau y contribuera certainement. Les graves malentendus qu
124
tive. Il me semble que les neuf discours traduits
par
M. Paul Tisseau en reviennent tous à la même question, qui est celle
125
nterprétations de Kierkegaard proposées en France
par
Jean Wahl, par Mme R. Bespaloff, et par moi-même. Je ne trouve pas ce
126
de Kierkegaard proposées en France par Jean Wahl,
par
Mme R. Bespaloff, et par moi-même. Je ne trouve pas cette violence dé
127
en France par Jean Wahl, par Mme R. Bespaloff, et
par
moi-même. Je ne trouve pas cette violence déplacée, ni l’injustice qu
128
la retourne à son auteur. Mais peut-on y répondre
par
des mots ? Plusieurs des Discours religieux ayant pour objet de « pré
129
en est pas moins le sens « commun » — voire même,
par
antiphrase, le sens « courant ». Dans cette affaire, celui qui sait o
130
e. Les modes, l’usage, l’usure des mots aggravés
par
la presse et par la politique, ont peu à peu fait passer pour commune
131
usage, l’usure des mots aggravés par la presse et
par
la politique, ont peu à peu fait passer pour communes des significati
132
n génie catholique, isolé de la foule des hommes,
par
ce qui manifeste, justement, sa volonté de catholicité ! ⁂ Non qu’il
133
notre monde tel qu’il est sauvé, relié solidement
par
la Promesse et remis en marche vers elle, — le monde de la poésie. Di
134
ujettie à vanité » (Rom. 8, 19-20). Ne fût-ce que
par
son style, et l’intention, partout, qu’il manifeste avec puissance, C
135
i la vocation de l’homme qui le profère. « L’acte
par
lequel l’homme atteste la permanence des choses, par lequel, en dehor
136
lequel l’homme atteste la permanence des choses,
par
lequel, en dehors du temps, en dehors des circonstances et causes sec
137
e chose son droit de devenir présente à l’esprit,
par
lequel il la conçoit dans son cœur, et répète l’ordre qui l’a créée,
138
homme est « le sceau de l’authenticité ». Il est,
par
son action recréatrice, une étymologie vivante de tout ce qui est. Et
139
etient en France une armée qui coûte 100 millions
par
an ; c’est 2 milliards pour vingt ans. Nous n’avons pas plus de cinq
140
heur, on peut espérer de détruire 150 000 ennemis
par
le feu, le fer, l’eau, la faim, les fatigues, les maladies. Ainsi, la
141
ses entreprises n’étaient constamment traversées
par
celles d’une passion contraire, qui est l’honneur. Car il est clair q
142
humaine et Manifeste au service du personnalisme,
par
Emmanuel Mounier (février 1937)ac Des quatre essais publiés jusqu’
143
er 1937)ac Des quatre essais publiés jusqu’ici
par
Mounier, ce traité de la propriété est sans doute le mieux venu, le p
144
ilité précise de ses coupes, qualités nées, comme
par
décantation, des défauts mêmes qu’on a pu reprocher aux précédents ou
145
ongés les doctrines et les ressentiments secrétés
par
le capitalisme. Mounier part d’une phénoménologie de la possession —
146
nologie de la possession — presque trop brillante
par
endroits —, s’engage dans un exposé synthétique des doctrines thomist
147
stes, le voilà repris et galvaudé depuis deux ans
par
toutes les ligues et partis, de La Rocque à Vaillant-Couturier ! (Je
148
eu décisif, du capitalisme. 45. Le Précis publié
par
L’Ordre nouveau dans son numéro d’octobre 1936 en comble d’ailleurs q
149
bre 1936 en comble d’ailleurs quelques-unes. 46.
Par
Paul Vaillant-Couturier, Paris, Éditions ESI, octobre 1936. ac. Rou
150
ul Vaillant-Couturier est plus amplement commenté
par
Rougemont dans le numéro d’Esprit de février 1937 : « Paul Vaillant-C
151
onvient plutôt de la quitter quand on le peut. Si
par
cette aube de novembre, sur les grands quais de ce port atlantique, j
152
tlantique, j’en étais à considérer d’un œil brûlé
par
l’insomnie les flots de l’océan maussade et les pauvres rivages du dé
153
oulu répondre. Début de novembre Je commencerai
par
l’inventaire de mon domaine. Je ne suis pas propriétaire, c’est enten
154
l’idée de propriété est liée à l’idée d’héritage.
Par
quelle folie pensent-ils pouvoir « hériter » des biens de leurs pères
155
une porte de bois à deux battants, à demi cachée
par
des lauriers épais. De hauts murs blancs enclosent de tous côtés ce j
156
n ciel lavé, tissé d’oiseaux, et parfois traversé
par
un nuage rapide. La maison compte deux chambres au rez-de-chaussée, s
157
ambres au rez-de-chaussée, séparées de la cuisine
par
un couloir dallé. À l’étage, où l’on parvient par un petit escalier q
158
par un couloir dallé. À l’étage, où l’on parvient
par
un petit escalier qui prend au fond de la cuisine, deux autres chambr
159
i passé tout l’après-midi dessus. — Cela commence
par
une chronique historique dont l’essentiel est naturellement l’énuméra
160
monument au point où il toucha terre — en passant
par
les drakkars norvégiens, les flottes anglaises des guerres de religio
161
urs des discours de leurs chefs ont été consignés
par
miracle : ils ne le cèdent en rien pour l’ampleur de leurs vues sur l
162
ires sur les institutions de bienfaisance fondées
par
le docteur lui-même ou tout au moins à son instigation. Enfin, et cel
163
otre épicière. Car il faut bien, hélas, commencer
par
l’épicière, quand on aborde le village où l’on va vivre. Celle-ci est
164
hez Mélie. Ce n’est pas simple d’éviter d’être vu
par
l’une, entrant chez l’autre. Mais c’est prudent, on me l’a dit. Car e
165
ace. Sans compter qu’on n’aime pas être accueilli
par
la réprobation sournoise d’une épicière. 20 novembre Le bureau de p
166
ulu en avoir le cœur net, a pris des instructions
par
téléphone au chef-lieu. Son supérieur lui a confirmé qu’un manuscrit
167
re à titre de dédommagement. Salaire : 280 francs
par
mois « en comptant tout ». Sa femme fait des lessives. En été ils pêc
168
vaises volontés lointaines, et du hasard, éveille
par
résonnance un sentiment de liberté, de gratuité aventureuse. Mon sort
169
d est un ancien marin, barbu, jovial, déjà touché
par
le gâtisme, mais agréablement si je puis dire. Cela met un peu de fan
170
us de travail fixe. Quand je m’arrêtais d’écrire,
par
fatigue, je ne me sentais pas la bonne conscience de l’employé qui a
171
er personne. J’ai à craindre qu’elle ne m’attaque
par
désir famélique de créer du nouveau. Car c’est une consolation aussi
172
sibilité de la sentir avec quelque vivacité, sauf
par
éclairs, dans la rue, par exemple. Déjà je ne puis en retrouver le so
173
je ne puis en retrouver le souvenir autrement que
par
un effort de réflexion qui me laisse assez froid. La culture m’a repr
174
e, ou de vision finale, qu’il s’agit de maintenir
par
un constant effort entre nos belles séries de pensées et la diversité
175
, je réveille ma femme. Nous essayons de soulever
par
les ailes la poule qui fait un caquet déchirant : elle serre entre se
176
and une auto risque de rater le tournant emportée
par
la force centrifuge, il ne faut pas freiner mais peser à fond sur l’a
177
s occasions, quand la chose est arrivée. Apportée
par
la factrice. Une grosse enveloppe cachetée, venant de l’étranger. En-
178
16 juin La banque d’A. n’est ouverte qu’un jour
par
semaine. Ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai pu aller y négocier mon chè
179
e cet équilibre indifférent et cordial qui a fini
par
s’établir entre nous : et il ne reste que l’ennui de nos conversation
180
Gösta Berling,
par
Selma Lagerlöf (novembre 1937)ag Le monde entier connaît la geste
181
lles sont, des fables. Nos romanciers, terrorisés
par
une sadique « défense d’inventer », s’épuisent à rechercher le vraise
182
löf s’amuse à rajeunir tour à tour : une au moins
par
chapitre48, et à chaque fois le coup est bon. Vous partez en pleine c
183
’obsession de vivre. Cette année folle, inaugurée
par
un traité avec le diable, vient mourir dans la nuit de Noël au rythme
184
rolls, sorcières, belles jeunes filles courtisées
par
des héros, épousant des benêts, vieux pasteurs ivrognes ou avares, de
185
que de Port-Royal, un dilemme assez comparable, «
par
lequel un ancien Philosophe prouvait qu’on ne se devait point mêler d
186
ux : celui de laisser perdre le peu qui fut gagné
par
d’autres, et dont on vit. ah. Rougemont Denis de, « Au dossier d’u
187
Le Monastère noir,
par
Aladár Kuncz (janvier 1938)ai Professeur, écrivain, traducteur d’o
188
e cet intellectuel jeté dans un cul de bassefosse
par
le jeu de l’état civil. Qu’il ne s’y mêle aucune trace de hargne, c’e
189
tation, de la psychose créée dans le monde actuel
par
ce phénomène multiforme, insaisissable et saisissant : qu’un innocent
190
réponse. Le courrier qu’on lui adresse est retenu
par
les intendants, les paquets vidés. Le régime disciplinaire est aggrav
191
aggravé de temps à autre, on ne sait pourquoi, «
par
représailles ». Puis c’est le départ brusqué « pour X… ». Ni raisons
192
’était l’histoire d’un homme qui se voit inculpé,
par
une justice inaccessible, d’une faute indéterminée. Il faut sans dout
193
ussi dans ce livre une parabole de l’homme traqué
par
les tyrannies anonymes qui se multiplient dans notre siècle49, et ten
194
s le numéro de mai 1934 de la NRF : « Le Procès,
par
Franz Kafka, traduit par A. Vialatte (Gallimard) ».
195
e la NRF : « Le Procès, par Franz Kafka, traduit
par
A. Vialatte (Gallimard) ».
196
Victoire à Waterloo,
par
Robert Aron (février 1938)ak « Soudain joyeux il dit : Grouchy ! —
197
Alice au pays des merveilles,
par
Lewis Carroll (août 1938)am Si l’on songe que le conte est par ess
198
ls ont tous ! », gémit Alice, constamment réfutée
par
un formalisme délirant. Le pire, c’est que la plupart des discussions
199
ire, c’est que la plupart des discussions pèchent
par
l’absence d’un élément de commune mesure : d’où l’impression d’entrav
200
s, on pourrait proposer une explication parallèle
par
le langage, autre problème fondamental pour un enfant. Les deux hypot
201
arfois les pièges logiques ont une double détente
par
calembour. Tout cela est assez bien symbolisé par la déclaration de l
202
par calembour. Tout cela est assez bien symbolisé
par
la déclaration de la Tortue à Tête de Veau, qui croit que les quatre
203
paraît scrupuleuse, encore que déparée ici ou là
par
des préciosités indéfendables. Les dessins sont d’une meilleure plume
204
ns, que les démocraties se laissassent convaincre
par
le « bon droit » des exigences allemandes. Et c’est pourquoi, lorsqu’
205
pe ? — L’opinion démocratique apparut désorientée
par
cette exigence purement « rituelle ». Les uns remarquaient qu’il n’y
206
olique du principe fédératif ne fut pas exploitée
par
les nations qui l’avaient remportée comme malgré elles et en dépit de
207
Propos sur la religion,
par
Alain (avril 1939)ao Ces « propos » s’égrènent de 1908 à 1935, mai
208
lique radicale. Ainsi le catholicisme, interprété
par
Alain, serait une sagesse éternelle qu’il s’agirait de remettre à jou
209
« devant le regard positif, toute religion finit
par
être vraie », et même « l’obligation de croire ne digère pas beaucoup
210
ère pas beaucoup du devoir de penser » (commencez
par
croire, vous finirez par penser)… Comme toute sagesse qui se respecte
211
r de penser » (commencez par croire, vous finirez
par
penser)… Comme toute sagesse qui se respecte, celle d’Alain ne peut p
212
ste perpétuel, il se trouve entièrement déterminé
par
le bon et le juste — contre eux. Si les lois de la morale n’existaien
213
nature spirituelle de son secret, si bien masqué
par
le prétexte de l’instinct. Aux sommets de l’esprit révolté, on verra
214
uvenir inconscient de la mère) — trop vite séduit
par
la plus fugitive ressemblance, toujours déçu par la réalité dès qu’il
215
par la plus fugitive ressemblance, toujours déçu
par
la réalité dès qu’il l’approche, et déjà s’élançant vers d’autres app
216
d’une timidité, et fasciné pour la première fois
par
la révélation d’amour, se muer en l’image de Tristan. Mais il ne trou
217
un crime, du fait qu’elle institue un ordre neuf
par
le décret de sa rigueur. ⁂ Nietzsche s’est dressé face au siècle. Et
218
gilant de l’instinct : car s’il le glorifie c’est
par
esprit de polémique, c’est qu’il veut forcer la nature autrement qu’o
219
pétuel, Nietzsche se trouve entièrement déterminé
par
le bon et le juste — contre eux. Il va de défi en défi, excité puis e
220
eux. Il va de défi en défi, excité puis exaspéré
par
le silence ou les lâchetés de l’adversaire. Les idées se retournent a
221
il ? Elles n’étaient excitantes pour l’esprit que
par
la fausse vertu qu’on leur prêtait. Mais aussitôt qu’elles ont trahi
222
veurs, des successeurs, de ces disciples enhardis
par
le triomphe ardent d’un autre, et qui déjà croient pouvoir abuser de
223
leur, et dans l’angoisse d’une puissance anéantie
par
son succès, que Nietzsche a rencontré soudain la fascinante idée du R
224
le Tristan d’un Destin qu’il ne peut posséder que
par
l’amour éternellement lointain. ⁂ Don Juan, tricheur, aime sans amour
225
sent les règles anciennes, mais qui ne valent que
par
ces règles et dans la mesure où l’on sent qu’elles les violent. Pour
226
”. » C’étaient les femmes qu’il n’avait pas eues,
par
fidélité à la sienne. Où est la tricherie ? Dans ce défi installée au
227
La Poésie scientifique en France au xvie siècle,
par
Albert-Marie Schmidt (septembre 1939)aq Ronsard évoquant les démon
228
s pensions connaître. Ils n’ont pas été restaurés
par
les auteurs de manuels, ni patinés par nos lectures. Les voici avec t
229
restaurés par les auteurs de manuels, ni patinés
par
nos lectures. Les voici avec toutes leurs barbes et verrues, incongru
230
thmes et les lois cosmiques, afin de les parfaire
par
le Verbe et, finalement, de s’en rendre maîtres. Tous sont soutenus p
231
ement, de s’en rendre maîtres. Tous sont soutenus
par
une double croyance dans le pouvoir magique du langage, et dans la li
232
e comme un condensateur du fluide vital circulant
par
l’univers ». Voilà de la belle érudition qui signifie. C’est une mani
233
Gide a tant répété : Ne jugez pas ! qu’il a fini
par
se rendre lui-même littéralement « inestimable ». Comment prendrait-o
234
ient. (Jusqu’à masquer parfois de vraies fenêtres
par
excessive défiance d’une symétrie où l’on serait tenté de s’arrêter…)
235
d’art, que limité au récit d’une crise, et soumis
par
lui-même à une sorte d’unité qui fait nécessairement défaut à la chro
236
? Ou pour déconcerter ses juges, qu’il leur rend
par
avance toutes ses armes ? Mais ce serait un mauvais calcul. Aux yeux
237
ffinée. J’imaginerais plutôt que Gide est fasciné
par
l’obstacle qu’il veut éviter. Son horreur du malentendu l’entraîne à
238
culier. La passion d’être complètement vrai finit
par
altérer le naturel ; mais par son excès même, elle nous rend attentif
239
lètement vrai finit par altérer le naturel ; mais
par
son excès même, elle nous rend attentifs aux défauts réguliers de tou
240
-même plus perspicace, et l’on a grande tendance,
par
contre, à négliger, de peur de se surfaire, tout ce qui peut entrer e
241
répétait : je ne suis pas chrétien. Mais c’était
par
désir de sauver une conception pure de la foi, dont il ne s’estimait
242
e naturel, à confesser ce que la chair ni le sang
par
eux-mêmes ne sauraient confesser. Alors seulement pourrait se poser e
243
orme a rejeté les prétentions du pape de Rome non
par
dégoût de l’autorité en soi, mais au contraire par grande fidélité à
244
ar dégoût de l’autorité en soi, mais au contraire
par
grande fidélité à l’autorité de l’Évangile, fondement unique et suffi
245
nisme, naguère), je pense qu’on le peut expliquer
par
une certaine défiance d’artiste à l’égard des « idées » en soi, et de
246
phique — je simplifie — que littéraire. Non point
par
préférence, loin de là. Mais les problèmes qui se posent à nous, nous
247
Nietzsche… Mais le centre vaudois s’est distingué
par
sa méfiance à l’égard des « idées ». Son particularisme approfondi re
248
Son particularisme approfondi rejoint l’universel
par
les racines. C’est, comme ils disent, de la vraie « culture ». Il fau
249
samment travaillé et simplifié, cet œil halluciné
par
le réel, c’est tout l’art de Ramuz exposé. Ici, tout le mystère se mu
250
nté d’un escalier conduisant à une large galerie.
Par
une porte capitonnée qui donne sur la bibliothèque où il travaille, G
251
ra entrouvrir la porte capitonnée, en s’annonçant
par
un profond « Allô ! Allô ! » et me demandera de passer chez lui pour
252
pasteur Roberty, que j’aimais bien. » Vite lassé
par
les débats d’idées, il semble répugner à toute pensée qui par le styl
253
ts d’idées, il semble répugner à toute pensée qui
par
le style d’abord ne l’ait séduit. Il me parle souvent des Variations
254
nt joué un rôle très grave dans ma vie. » (Frappé
par
le ton de confession, par le ton « c’était mal » de ses propos.) Et,
255
dans ma vie. » (Frappé par le ton de confession,
par
le ton « c’était mal » de ses propos.) Et, subitement, après un silen
256
traindre. Les jours suivants, il me donne à lire,
par
paquets, les épreuves de son Journal en cours d’impression, et sur le
257
c’est ainsi qu’il réussit à remplacer le tragique
par
la perplexité. Tout cela peut éclairer son attitude envers le christi
258
lle qu’il l’imaginait et dans laquelle il voyait (
par
erreur) la sanction d’une certaine éthique ; la conversion de quelque
259
qui souvent n’est qu’un concept bâtard, engendré
par
le romantisme. Gide recherchait plutôt la rectitude, qu’il tenait pou
260
sens de lois fatales et collectives interprétées
par
un Parti. C’est pourquoi le problème religieux, tel qu’il se pose au
261
ions ? L’unité de l’Europe n’est pas définissable
par
un contour géographique, moins encore par un consensus délibéré de to
262
issable par un contour géographique, moins encore
par
un consensus délibéré de tous ses peuples, ou par quelque essence éte
263
par un consensus délibéré de tous ses peuples, ou
par
quelque essence éternelle, comme on l’a cru de l’unité de nos nations
264
cette recherche d’un principe de cohérence révélé
par
la nature même des péripéties de l’Aventure, je détache ici le moment
265
e l’on considère les dimensions du temps décrites
par
les anciennes cosmologies de l’Orient. Pour l’Inde, l’unité de temps
266
avant J.-C., et doit se terminer dans 426 941 ans
par
la destruction du monde et sa reconstruction, qui sera l’œuvre de Kal
267
randeur, si prodigieusement différents, attribués
par
les grandes religions de l’Orient et de l’Occident au temps cosmique
268
et il y tourne même à l’obsession si l’on en juge
par
notre siècle, tandis qu’il a toujours manqué aux Orientaux avant qu’i
269
inadéquate à son sujet. On verra mieux pourquoi,
par
la suite de ce chapitre. 2. Co-naissance de l’Histoire et de la Pe
270
e. De même l’individu ne devient une personne que
par
l’unicité que lui confère sa vocation, autrement il est vu comme une
271
ique. Ses prophètes ont cru que Iahvé intervenait
par
de libres actions dans l’existence terrestre du peuple élu : dès lors
272
n personnelle, inscrutable et pourtant manifestée
par
une suite d’événements révélateurs. L’incarnation du Christ vint acco
273
c’est bien à partir de là que les hommes touchés
par
le message évangélique ont découvert le temps irréversible de l’Histo
274
x voir comment l’homme, délivré des « religions »
par
la foi, trouve alors le courage exceptionnel d’accepter le temps et l
275
s souffrances et de la mort, il ne répondra point
par
une révolte vaine, pure démence à ses yeux de Grec ou d’Oriental, mai
276
re démence à ses yeux de Grec ou d’Oriental, mais
par
le rêve immense des religions, transformant le réel insensé en un poè
277
en un poème de morts et de résurrections dominées
par
des rythmes et par des archétypes qui s’accordent à ceux de l’âme. Ai
278
s et de résurrections dominées par des rythmes et
par
des archétypes qui s’accordent à ceux de l’âme. Ainsi le rêve univers
279
. Que Dieu se soit manifesté comme une Personne ;
par
un geste sans précédent ; au temps choisi par lui ; « une fois pour t
280
e ; par un geste sans précédent ; au temps choisi
par
lui ; « une fois pour toutes » — voici ruiné d’un coup tout l’édifice
281
atin de Pâques, que l’homme ne lui appartient que
par
la chair (étant au monde mais non du monde) et qu’un terme est promis
282
stoire sera reprise — contre l’esprit des Pères —
par
les plus grands docteurs occidentaux, tant orthodoxes que semi-héréti
283
ès continu de l’Histoire n’est guère soutenue que
par
un Joachim de Flore, dont les écrits sont condamnés ou falsifiés. Dan
284
évisible et progressive est généralement éliminée
par
des représentations archétypiques et mythiques du cours des choses hu
285
le ferment de révolution introduit dans le monde
par
l’Évangile. (J’ai dit plus haut que le Moyen Âge fut la période « ori
286
orientale » de l’Europe.) Touchée en premier lieu
par
le message chrétien, l’humanité occidentale a dû trouver les moyens d
287
mes, et si la première intervient dans la seconde
par
des actes libres, elle n’y détermine pas une loi d’évolution. Le Moye
288
u’on ne peut pas « être » dans l’Histoire rédigée
par
les historiens, on voit qu’il s’agit d’autre chose : non de mémoire m
289
r. Le droit d’opposition se justifiait, en effet,
par
la seule conviction que la vocation d’un homme peut être plus vraie q
290
a foi. À ce risque du temps, le Moyen Âge résiste
par
un retour aux conceptions cycliques et par une nette limitation des d
291
ésiste par un retour aux conceptions cycliques et
par
une nette limitation des dimensions du passé et de l’avenir : cette e
292
sistance à l’angoisse du temps se manifeste alors
par
la manière dont il décide d’identifier au devenir l’être et la vérité
293
par hasard en travers. Mais les « lois » révélées
par
Karl Marx n’ont jamais prévu rien de tel ; elles permettent simplemen
294
l’instauration prochaine du contrôle des pensées
par
le Pouvoir. Utopies optimistes chez les totalitaires : ce sont les mê
295
, sans doute inséparable de l’historicité initiée
par
le christianisme : il suffit que la foi faiblisse, ou que le défi du
296
ige cosmique et temporel où l’a plongé sa science
par
une mutation brusque, saura-t-il en tirer une liberté nouvelle ? Je c
297
os lendemains, et ceux-ci ne seront point marqués
par
nos hypothèses même exactes, mais par nos choix fondamentaux. Car la
298
int marqués par nos hypothèses même exactes, mais
par
nos choix fondamentaux. Car la question n’est pas de savoir « ce qui
299
qui vient à nous. Et ces options n’agiront point
par
la violence de prises de position calculées dans l’abstrait59, mais p
300
ses de position calculées dans l’abstrait59, mais
par
cette sorte de fascination qu’exerce sur l’avenir encore intact, fois
301
toire connue en Orient fut fondée au xixe siècle
par
un Anglais, sir William Jones : la Société asiatique du Bengale. Et c
302
e se préoccupe des problèmes qui lui sont imposés
par
la technique et par l’hygiène occidentales, et cherche à les résoudre
303
roblèmes qui lui sont imposés par la technique et
par
l’hygiène occidentales, et cherche à les résoudre à l’aide d’un socia
304
lisme, les jeux parlementaires, et l’exploitation
par
elle-même de ses ressources matérielles. Ce que nous découvrons avec
305
sonne humaine ou du vrai moi, reprise et précisée
par
toutes les grandes époques de la théologie et de la philosophie, et t
306
Paul, le vrai moi est l’homme nouveau, « appelé »
par
un Dieu personnel, donc créé par une vocation, et il ne tombe pas sou
307
veau, « appelé » par un Dieu personnel, donc créé
par
une vocation, et il ne tombe pas sous le sens comme le « vieil homme
308
s le monde et hors du monde, à la fois manifestée
par
son amour (Agapè) et « cachée avec le Christ en Dieu ». (Colossiens,
309
olution du concept et du terme de personne, forgé
par
la doctrine trinitaire ; il s’appliquera de mieux en mieux à l’homme
310
en mieux à l’homme nouveau, à l’ens sibi suscité
par
l’esprit dans l’individu naturel. Pour Descartes, le vrai moi c’est «
311
es qui l’assiègent de toutes parts, et retrouvent
par
le détour de leurs descriptions « objectives » l’opposition paulinien
312
s en moi » : le naturel tyrannisant (et tyrannisé
par
la Loi) et le spirituel libérateur. S’il est vrai que le langage cour
313
ion que nous faisons à l’anonyme, la condamnation
par
nos critiques du style impersonnel ou de la banalité, la dénonciation
314
sonnel ou de la banalité, la dénonciation de l’on
par
nos philosophes, et les diatribes marxistes contre l’aliénation. Et c
315
admettent une âme individuelle mais « obscurcie »
par
son union avec le corps. Elle doit tendre à se libérer du phénomène i
316
aissable est le commencement des êtres enveloppés
par
l’ignorance, et que le désir conduit à de criminelles renaissances.65
317
zen fait écho : « La négation de l’Atman énoncée
par
les premiers bouddhistes porte sur l’Atman de l’ego relatif, non sur
318
lle, celle que tu avais avant même d’être né.72 »
Par
où nous rejoignons un certain christianisme — à partir d’un certain b
319
ine, toute différence reconnue peut être vérifiée
par
l’expérience intime, et promet au dialogue des spirituels un élargiss
320
oyons différer d’une manière subtile mais précise
par
la forme des rapports qu’elles imaginent entre le moi naturel et le v
321
oi spirituel et se laisse transformer, réorienter
par
lui. C’est le vrai moi qui aime, qui est l’agent de l’amour. Ce vrai
322
ns abrahamiques, le vrai moi est toujours suscité
par
l’Amour même : « Dieu nous a aimés le premier. » Pour le chrétien, c’
323
que l’on est, à soi-même tel qu’on va le devenir
par
l’esprit. C’est rejoindre la forme immortelle de son être au travers
324
de soi-même, formule reprise au pied de la lettre
par
tous les spirituels de tendance ascétique, avec une complaisance croi
325
l’envers de l’amour, mais comment l’amour fasciné
par
le désir de ce qu’il aime peut-il haïr vraiment ce qu’il lui sacrifie
326
la mystique de l’ascèse autopunitive, elle finit
par
confondre avec les exigences de la mort au faux-moi, l’instinct de mo
327
où se porte l’âme irritée mais non pas convertie
par
l’esprit — comme l’a si bien vu Kierkegaard. Tout amour véritable pro
328
ombe au plan de l’individuel, du générique. Capté
par
l’instinct qu’il excite au-delà des exigences naturelles, il ira fata
329
nnelle par excellence, et s’épuise à s’en libérer
par
le changement de l’excitation, par le défi perpétuel aux attachements
330
à s’en libérer par le changement de l’excitation,
par
le défi perpétuel aux attachements. C’est la liberté négative revendi
331
tachements. C’est la liberté négative revendiquée
par
Don Juan contre les conventions de la morale commune — qu’il est déjà
332
’origine en Dieu, qui l’a créée afin d’être connu
par
elle et de « devenir en elle l’objet de sa propre connaissance.75 » C
333
) et qu’il tend à faire exister dans l’être aimé,
par
l’efficace de son amour préfigurant. C’est précisément là que s’origi
334
nsi en a-t-il été des Figures féminines célébrées
par
les Fedeli d’amore, compagnons de Dante ; ainsi en a-t-il été de cell
335
n dépit du pseudo-bouddhisme tardivement emprunté
par
Wagner à Schopenhauer — participe du climat spirituel « iranien » et
336
alités, elles les fixent et elles les consacrent (
par
les idoles et les yantras — signes magiques et invariables —, par les
337
t les yantras — signes magiques et invariables —,
par
les rites quotidiens omniprésents, par le régime des castes et la con
338
riables —, par les rites quotidiens omniprésents,
par
le régime des castes et la condamnation de toute curiosité du monde)
339
86 Kâma, le dieu du plaisir érotique, est vénéré
par
les yogis, « car c’est lui seul, lorsqu’il est satisfait, qui peut li
340
ain, sont des problèmes occidentaux, posés à tous
par
les rigueurs mal tolérées de dogmes et de doctrines impératives, cepe
341
es-uns. Les recettes de plaisir, ou d’immortalité
par
la rétention du semen, sont liées en Asie à la piété, tandis que nos
342
t transfigurer la vie concrète, l’Occident répond
par
des mythes symbolisant ses résistances naturelles, et qui font l’inté
343
ddhisme car l’ennemi et toi-même ne diffèrent que
par
les attachements du moi phénoménal, tandis qu’ils participent du même
344
oi véritable, qui seul importe. « Surmonte le mal
par
le bien », dit le Bouddha. « Que ceux qui me calomnient, me nuisent,
345
rés d’éveil de la conscience… 2. Mise en question
par
l’expérience vécue. — Dans le roman de Raja Rao qu’on vient de citer,
346
ute vérité sur l’amour est immédiatement reconnue
par
celui qui s’est mis en quête d’un savoir de l’amour qu’il vit. N’impo
347
ques d’erreur sont de notre côté, nous les payons
par
les névroses ou l’abêtissement spirituel. Eux sont tellement en garde
348
ation dont la femme a besoin pour s’accomplir, et
par
ce culte que nous lui rendons, nous arrivons à connaître le monde et
349
ait que je la vois unique : ce vrai moi pressenti
par
l’amour seul, et qui est elle-même. Tu dis le Soi, ce n’est personne.
350
ement d’un processus entièrement matériel calculé
par
la science occidentale : mais personne ne sera là pour constater que
351
mort et transfiguration ; — à l’individuel aboli
par
une longue aspiration de l’Atman, le personnel éternisé par l’effort
352
ngue aspiration de l’Atman, le personnel éternisé
par
l’effort vivifiant de l’Imagination. Ce sont là deux doctrines, deux
353
est en train de faire valoir ses revendications,
par
plusieurs centaines de millions de bouches à nourrir, et demain de ce
354
entière, « soumise à la vanité » mais travaillée
par
« un ardent désir, attend la révélation des fils de Dieu ». (Romains
355
force de l’étreindre de ses mains, de la mesurer
par
la vue, de la dissoudre et de la recomposer, de l’épier dans sa vie s
356
ce choix est celui de l’amour, de la connaissance
par
l’amour, car tout ce qui existe est unique, à voir de près, comme voi
357
est le meilleur exposé du personnalisme moderne,
par
un psychanalyste assez proche de C. G. Jung. Mais si Ch. Baudoin me p
358
1. 64. Sur les solutions proposées à ce problème
par
l’Inde, le taoïsme, et le bouddhisme tibétain, voir Alexandra David-N
359
ehors et d’autres, encore, sont expulsés de force
par
leurs collègues. Pendant ce temps, de nouveaux venus s’introduisent d
360
nt lentement ; leur voix devient faible, on finit
par
ne plus l’entendre. Au contraire, d’autres qui étaient débiles et tim
361
des se fortifient et s’enhardissent, et finissent
par
s’instituer dictateurs. Les membres de cette assemblée, ce sont les é
362
À regarder ainsi le moi, on le perd assurément et
par
méthode. Car il est forme dominante et gouvernante. Si on tentait de
363
naissance c’est également son corps même. » (Cit.
par
H. Corbin, Terre céleste, p. 161.) 74. Aurore, 517. 75. Henry Corb