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aard, le premier homme qui s’avisa de défendre la
religion
mériterait-il d’être appelé Judas numéro deux. Car il ne s’agit pas d
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ctif. Chanson de Roland, fair-play, Baden-Powell,
religion
du travail. On a l’air d’ironiser, mais lisez donc : vous serez pris,
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e sur des mots, et ces mots ne traduisent que des
religions
vagues, nées de la peur, et comme telles meurtrières. Les faits, ce s
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4. Je n’arrive pas à prendre au sérieux en soi la
religion
solaire que prêche Lawrence. C’est un rêve de compensation. C’est l’e
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ro de janvier de la NRF la phrase suivante : « La
religion
de l’esprit incarné est celle qui honore l’esprit en tant qu’il veut
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s églises établies, les évêques de la cour, et la
religion
bourgeoise qui veut prendre le christianisme « à bon marché » ; parce
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norvégiens, les flottes anglaises des guerres de
religion
et les expéditions de saumoniers. Une période héroïque sous Richelieu
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les journaux qu’ils achètent, la politique, ou la
religion
qu’ils suivent, ils se taisent bien vite, ou se remettent à raconter
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ment diplomatique n’eût pas compté à ses yeux. La
religion
dont il était le fondateur voulait le sacrifice sanglant (ou son symb
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s classiques la réalité pressentie de la nouvelle
religion
totalitaire. D’ailleurs, les réactions des masses ne tardèrent pas à
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emps. Elle se ramène, me semble-t-il, à ceci : la
religion
, c’est la pratique moyenne du catholicisme français. Il s’agit moins
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éricalisme, car « devant le regard positif, toute
religion
finit par être vraie », et même « l’obligation de croire ne digère pa
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foi, au sens biblique, s’oppose expressément à la
religion
en général, avec ses rites et ses croyances dont Alain respecte la fo
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specte la forme et laïcise le contenu. « La vraie
religion
est le culte des morts », dit-il après Auguste Comte. Je le pense aus
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is, en tant que, vidé de la foi, il demeure une «
religion
» ? Qu’il poursuive donc son enquête, si toutefois il ne tient pas à
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t Denis de, « [Compte rendu] Alain, Propos sur la
religion
», La Nouvelle Revue française, Paris, avril 1939, p. 704-705.
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catholiques. Gide fut élevé dans un milieu où la
religion
paraissait se réduire à ces deux éléments que Calvin considère comme
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connaissance pure, ni le mystère. Réduisait-il la
religion
à la morale ? Je pense plutôt que la morale était le lieu de son vrai
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son vrai drame, et qu’il ne pouvait approcher la
religion
que dans ce drame. Ainsi, devenir ou redevenir chrétien, ne pouvait s
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e croit pas ? Un saint privé de foi autant que de
religion
, ni chrétien ni hindou, sans mystique, ni mystère ? Ne serait-il pas
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al. On ne pouvait être moins mystique au sens des
religions
traditionnelles, au sens du mythe, des astres et de l’ordre cosmique,
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e parti logiquement développé. Et d’abord dans la
religion
. Le vrai croyant demain, ne sera-t-il pas celui qui osera dire : « Je
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igieusement différents, attribués par les grandes
religions
de l’Orient et de l’Occident au temps cosmique comme au temps des hum
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. Tout cela se tient et se relie, tout cela est «
religion
» au sens premier du terme56 — et ne laisse aucune place à l’Histoire
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l’Histoire, ni davantage à la personne. Seule la
religion
juive fait exception dans le monde antique. Ses prophètes ont cru que
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reste à mieux voir comment l’homme, délivré des «
religions
» par la foi, trouve alors le courage exceptionnel d’accepter le temp
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d’accepter le temps et l’Histoire. Si toutes les
religions
traditionnelles ont développé des mythes du temps cyclique et de l’ét
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Grec ou d’Oriental, mais par le rêve immense des
religions
, transformant le réel insensé en un poème de morts et de résurrection
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t la même chose. ») L’irruption dans ce monde des
religions
antiques du message de l’Incarnation figure donc le Scandale absolu,
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omologie, ces entités célestes, féminines, que la
religion
de Zarathoustra nommait les Fravartis, « celles qui ont choisi » (c’e
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mental entre les peuples et leurs sages, entre la
religion
des uns et la métaphysique des autres ? En fait, on ne voit pas les S
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Quel que soit le nom que lui ont donné les trois
religions
abrahamiques, le vrai moi est toujours suscité par l’Amour même : « D
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itiques, ou même morales. D’une part (en tant que
religions
), elles expriment ces réalités, elles les fixent et elles les consacr
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er en dérangeant le moins de choses possible. Les
religions
abrahamiques, au contraire, monothéistes et communautaires, attaquent
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la vie réelle de l’Asie est en symbiose avec ses
religions
. Et si la symétrie de ces formules inquiète, revenons au quotidien ba
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, mais chacun suit sa voie, son « svadharma », sa
religion
particulière. C’est pourquoi nos contradictions restent si faroucheme
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: “Que le salut soit sur quiconque suit la vraie
religion
.” (La vraie ! Aux autres, pas de bonjour.) » 86. Lingopasanârahasya