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l’on considère en effet l’homme moderne, l’homme
sans
mesure naturelle : s’il ne retrouve pas de loi interne et de tension
2
de tension par le péché, il n’est plus qu’un être
sans
destinée, un « indiscret ». « Sa substance interne est crevassée et d
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divisée. Son œuvre souvent pleine de charme mais
sans
forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine ja
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œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et
sans
but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine jamais. Cet homm
5
l’intérieur. Il ne peut jamais sortir de son moi
sans
trahison et chaque manifestation de son essence intime ressemble par
6
e à ce seul philosophe le privilège d’avoir parlé
sans
complicité de ce qui nous détruit : Rudolf Kassner donne la sensation
7
ns un certain style. Car il n’est point de vérité
sans
forme. Quelques pages étranges et puissantes sur les chimères de Notr
8
t aux indiscrets de comprendre intellectuellement
sans
« réaliser ». Il faut que les pensées créées ne soient concevables qu
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humaine, une retenue presque solennelle mais qui
sans
cesse frôle l’humour, et parfois tourne en sournoise malice. On ne pe
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ein d’une nature hostile, de sorte qu’il lui faut
sans
cesse s’efforcer, ne connaissant que peu de repos de son adolescence
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omment Ramuz croirait-il à l’être collectif, être
sans
racines, mythe cérébral. « Je ne distingue l’être qu’aux racines de l
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ouvent rien de plus que leur propre rationalisme,
sans
tension ni grandeur : ils ne savent pas voir dans la sagesse faustien
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u long de l’œuvre, prouve que la question se pose
sans
cesse à nouveau et que sous l’apparence de plus en plus sereine, la t
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ésie. Le drame s’ouvre sur un réveil : l’exercice
sans
frein des arts occultes laisse l’esprit de Faust béant sur le vide :
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. Si Faust est le drame d’une formidable patience
sans
cesse remise en question, la Saison en enfer est le drame d’une puret
16
e puissante circonspection, pendant soixante ans,
sans
jamais s’abandonner aux bienheureuses violences de l’orage, au repos
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aute menace, invisible à tout autre, l’accompagne
sans
trêve, et c’est d’elle qu’il tire ses forces, toujours renouvelées. M
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cotte d’invisible silence. Vous pouvez lui parler
sans
le troubler : les mots n’atteignent plus son rêve profond. Et le céré
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aculer le réel. Au contraire l’on peut considérer
sans
paradoxe que la littérature de Goethe est un des moyens de silence do
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s mystères, et par là même l’occasion de réaliser
sans
cesse à nouveau l’exigence dernière de la magie : son reniement au pr
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ture enfin garde ses droits. Aussi n’est-ce point
sans
une gêne grandissante que l’on poursuit la lecture de ces pages où ma
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plus définir et assumer son bien ni son mal, — et
sans
cesse il en parle, car la Société vit sous le règne des jugements. Ma
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« nécessité » révolutionnaire dont l’ampleur est
sans
précédent. Ce n’est plus de conflits d’idées qu’il s’agit, ni même de
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til ». Théorie dont le fatalisme interne reparaît
sans
cesse dans les propos des marxistes les plus émancipés, les moins « m
25
’individu, de la « pensée » bourgeoise (la pensée
sans
douleur !), des méthodes policières grâce auxquelles se maintient le
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alculées jusqu’à restituer le naturel — tout cela
sans
effort, manifestant plutôt cette vivacité d’invention dont « l’écritu
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diverse et une) était homogène et souple, vivant,
sans
faux arrêt, sans cet arrêt d’illusoire devenu réel que font les actue
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tait homogène et souple, vivant, sans faux arrêt,
sans
cet arrêt d’illusoire devenu réel que font les actuels nationalismes,
29
assez bien le monde moderne, le monde des hommes
sans
responsabilité et sans résistance propre, le monde des hommes qui ne
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derne, le monde des hommes sans responsabilité et
sans
résistance propre, le monde des hommes qui ne sont plus présents à eu
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mes qui ne sont plus présents à eux-mêmes, hommes
sans
pesée, hommes de peu de poids, facilement entraînés. Une Main nous d
32
e parfois libre carrière, qu’il ne le garde point
sans
cesse à portée d’un coup de patte qu’il s’abandonne lui-même à sa fan
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act. Mais les faits, même en Russie, ne sont rien
sans
la mystique. La force et le charme de ce roman sont ceux mêmes d’une
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eoisie a choisi dès longtemps, pratiquement athée
sans
le savoir. Le marxisme est l’aveu de son choix. Mais Berdiaev parle e
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e, tout cela, ce n’est pas la « misère de l’homme
sans
Dieu », mais la misère de l’homme livré à un Dieu qu’il ne connaît pa
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ands mots d’ordre populaires, au nom de mystiques
sans
puissance contre les menaces réelles, — qui sont la guerre et l’étati
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avec plaisir dans ses baquets que vous emplissez
sans
relâche de l’eau du puits. J’apporte, moi aussi, quelques seaux. Puis
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— Par l’effort que je fais pour aimer les gens —
sans
y parvenir. » Ou encore : « Oh ! ne me donnez pas votre confiance — P
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des voisins inévitables. Voilà Lawrence, l’homme
sans
prochain. Car le prochain selon la définition évangélique, c’est just
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t oubli de nos limites, contre lesquels s’élèvent
sans
cesse les Prophètes et les Apôtres. Il faut reconnaître que les pages
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rspective spirituelle était la seule que dégageât
sans
équivoque la confrontation des mystiques et de la mentalité moderne.
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homme de droite. D’abord « impérialisme » : c’est
sans
nul doute « nationalisme » que voulait dire l’inspecteur (à moins qu’
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it jacobine si un humour très personnel ne venait
sans
cesse la rabattre au concret. On peut reprocher à l’auteur d’avoir pa
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té de le résumer à l’usage d’un public qu’il faut
sans
cesse prévenir contre les pires malentendus, l’on jugera mieux de la
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masques et pseudonymes, de là aussi l’impétuosité
sans
scrupules de ses dernières « attaques contre la chrétienté établie ».
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aussi dans la crainte et le tremblement d’une foi
sans
cesse combattue, d’une vraie foi. Publier maintenant, au hasard, des
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ment des Stades sur le chemin de la vie, et cela,
sans
déclarer avec toute l’instance que requérait une opération aussi risq
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ngue, je le crains, n’arrivera pas à la restituer
sans
bizarreries. Ceci suffit sans doute à excuser les obscurités, les gau
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s malentendus42. À ce prix, l’on nourrit une paix
sans
racines. (Alors que toute communauté réelle naît d’une entente passio
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nombre. Rendre au mot sa valeur d’appel, appeler
sans
cesse à grands cris l’univers (cette « version à l’unité »), la pléni
51
». Penser dans le train de la création, reformer
sans
cesse toutes les formes selon l’intention qu’elles expriment, c’est p
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dre librement ? 42. Tout le monde parle d’esprit
sans
nulle définition, sans déclarer ce que le mot sous-entend, et qui se
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ut le monde parle d’esprit sans nulle définition,
sans
déclarer ce que le mot sous-entend, et qui se révélerait le plus souv
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ans le système actuel, on perd celui qu’on avait,
sans
profiter de celui qu’on a détruit si dispendieusement. Compatriote de
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tient les gouvernants de suivre jusqu’au bout, et
sans
scrupules, la logique du capitalisme. Or, ce système étant de ceux qu
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appris que cette ville, au moins pour la jeunesse
sans
argent, est la ville des gérants ignobles et des concierges, des lieu
57
s livres. Mais aussi, je ne puis vivre nulle part
sans
me créer des possessions, appelant ainsi toute chose que je sais mett
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n décide d’envoyer le manuscrit comme échantillon
sans
valeur. Port : quatre francs soixante-quinze. Dans l’après-midi, tand
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’est une notification officielle d’avoir à verser
sans
délai la somme de francs 67,25, restant due sur l’envoi de ce matin.
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uefois. Mais il y a aussi des exceptions, des cas
sans
précédent, et des raisons toutes personnelles de ne pas appeler au se
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limites. Mais l’homme est ainsi fait qu’il désire
sans
cesse se risquer au-delà de ce qu’il peut, et franchir au moins en pe
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it venir aussi voir la machine. Je crois bien que
sans
cette machine, je n’arriverais jamais à leur prouver que je fais réel
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se remettent à raconter des anecdotes subitement
sans
intérêt. Je ne sens pas qu’ils se méfient de moi. Simplement, ils n’o
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e moyen de recueillir encore une vieille Bretonne
sans
ressources, qui aide un peu à la cuisine et casse beaucoup d’assiette
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qu’il doit le faire. Il m’a décrit son existence
sans
amertume. Il ne se plaint que de son isolement intellectuel. Il trouv
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e d’impatience me tarabustait encore, me ramenait
sans
cesse aux mêmes préoccupations. Ce n’était pas cette vacance où les i
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travers une brume lointaine agrandit les regards
sans
nourrir la vision. Pas de mouches dans la lumière au ras des landes.
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cidité stérile du bel hiver ! La colère y jaillit
sans
rencontrer personne. J’ai à craindre qu’elle ne m’attaque par désir f
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ée, héritée du propriétaire. Nous l’avons nourrie
sans
espoir pendant des mois, la croyant trop vieille pour être mangée, si
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comprises, mais au moins, en pensée, confrontées
sans
un ridicule angoissant avec la réalité des choses et des êtres dont e
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, rougissent, se durcissent. Je ne puis voir cela
sans
honte et sans révolte. Sensiblerie évidemment, mais qu’est-ce que cel
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se durcissent. Je ne puis voir cela sans honte et
sans
révolte. Sensiblerie évidemment, mais qu’est-ce que cela veut dire ?
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du tonneau de vin blanc, nous pourrions subsister
sans
argent pendant quelques semaines encore. Il me reste environ 300 fran
74
er. Et qui m’est octroyé pour un petit livre paru
sans
bruit il y a plus de dix-huit mois. Les hommes sont bons, du moins ce
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culé que cela nous permettait de passer l’été ici
sans
inquiétude. Ou encore, de le passer ailleurs, sans ennui. Cela probab
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ans inquiétude. Ou encore, de le passer ailleurs,
sans
ennui. Cela probablement parce que j’étais à bout de ressources, ne b
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ut sortir des villes où se font les « carrières »
sans
sortir de la vie véritable ; et qu’on peut vivre de très peu sans ces
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a vie véritable ; et qu’on peut vivre de très peu
sans
cesser de vivre son plein. Voici un an bientôt que j’ai quitté Paris.
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s. Voici un an que je dors bien, que je travaille
sans
fièvre et que je flâne sans vague à l’âme. C’est quelque chose. Je ne
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ien, que je travaille sans fièvre et que je flâne
sans
vague à l’âme. C’est quelque chose. Je ne dis pas que c’est le bonheu
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e vie qui en a grand besoin. Que cela n’aille pas
sans
risques, c’est l’évidence. Mais il s’agit de savoir ce que l’on révèr
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mais les lettres n’arrivent jamais, ou demeurent
sans
réponse. Le courrier qu’on lui adresse est retenu par les intendants,
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e le sent, tout le monde le craint — et le désire
sans
se l’avouer. Voilà pourquoi personne ne bouge. C’est effrayant, cette
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s nationalistes. En proie à des luttes intestines
sans
grandeur, les démocraties de l’Ouest ne surent tirer d’un événement a
85
. Elle peut devenir l’acte héroïque d’une loyauté
sans
scrupules, toutefois ressentie comme un crime, du fait qu’elle instit
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mais, digne enfin de sa vraie passion ! Il traque
sans
relâche tout ce qui bouge, tout ce qui s’arrête, tout ce qui fait min
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ternellement lointain. ⁂ Don Juan, tricheur, aime
sans
amour. S’il gagne, c’est en violant la vérité des êtres. Nietzsche po
88
prendrait-on position devant un homme qui récuse
sans
cesse tout parti pris, et d’abord, quant à soi ? On renonce aisément
89
l’œuvre : il faudrait s’imposer un rythme égal et
sans
lacunes, une relation automatique et monotone des petits faits, situa
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formation chrétienne ; ses lectures prolongées et
sans
cesse renouvelées de l’Écriture ; son amour pour le style biblique ;
91
n à un credo. J’en donne la preuve : avoir la foi
sans
être saint lui paraissait la tricherie même, tandis qu’il eût admis l
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richerie même, tandis qu’il eût admis la sainteté
sans
foi. Que dis-je ? Il l’a souhaitée expressément. Mais comment définir
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oi autant que de religion, ni chrétien ni hindou,
sans
mystique, ni mystère ? Ne serait-il pas un homme tout à fait plat, ré
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n’existe pas hors de lui, et n’est pas explicable
sans
lui. (Je ne dis pas qu’elle soit chrétienne pour autant.) Gide était
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essités de l’Histoire ? Il n’est pas de vraie foi
sans
vrai doute, plus qu’il n’est de lumière sans ombre. Et je n’entends p
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foi sans vrai doute, plus qu’il n’est de lumière
sans
ombre. Et je n’entends pas dire que Gide fut un croyant, mais il rest
97
stique, ou cellule transitoire d’un corps magique
sans
fin. Combien d’individus sont-ils donc nés et morts depuis qu’il y a
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tice d’autant plus scandaleuse qu’elle apparaît «
sans
précédent », vraiment nouvelle, et donc dénuée de sens. Contre le mal
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recours que d’attribuer un sens à ce qu’il subit
sans
l’avoir « mérité ». Au scandale des souffrances et de la mort, il ne
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le rêve universel du temps cyclique et du retour
sans
fin de toutes les situations dévalorise le temps vécu de la souffranc
101
soit manifesté comme une Personne ; par un geste
sans
précédent ; au temps choisi par lui ; « une fois pour toutes » — voic
102
temps permet d’assumer le temps dans sa réalité.
Sans
la Résurrection, l’homme n’aurait pas la preuve d’une existence qui é
103
distant de l’homme concret que Brahma d’un paria
sans
voie. Et l’Histoire, dans l’esprit de nos contemporains, prend la pla
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ée d’évolution balaie nos repères et nous emporte
sans
espoir à l’aventure. Devant le risque béant, soudain total, l’homme q
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l’agent. Cet abandon de l’être entier à la Maya,
sans
plus rêver la délivrance du nirvana, cet enlisement dans la forme du
106
u nirvana, cet enlisement dans la forme du monde,
sans
espoir de salut individuel58 — je pressens qu’ils trahissent un dépit
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igare, lier ensemble. 57. La nouveauté — le fait
sans
précédent archétypique — est la terreur de tous les « Moyen Âge ». Qu
108
eur. S’il est vrai que le langage courant confond
sans
l’ombre d’un scrupule la personne et tout ce qu’elle n’est pas — l’in
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fait, on ne voit pas les Sages de l’Asie dénoncer
sans
relâche, comme on pourrait s’y attendre, les croyances populaires de
110
tion, le devenir, la mort, et la roue des retours
sans
fin. « Inconnaissable est le commencement des êtres enveloppés par l’
111
composées sont souffrantes Toutes les choses sont
sans
moi.68) Si D. T. Suzuki peut écrire après cela : « On le voit, l’exp
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nation de l’ego qui veut durer au-delà de la mort
sans
rien comprendre aux conditions de cette survie, sans purifier d’avanc
113
s rien comprendre aux conditions de cette survie,
sans
purifier d’avance le jiva — sans s’ordonner d’avance, dirions-nous, a
114
de cette survie, sans purifier d’avance le jiva —
sans
s’ordonner d’avance, dirions-nous, aux exigences du vrai moi, qui est
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oi. Observons que les trois partent d’une dualité
sans
laquelle ni l’homme ni l’amour ne seraient même concevables. Il ne s’
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s. Et cela vaut d’abord pour l’amour de soi-même,
sans
lequel point d’amour du prochain. Tous les moralistes du monde s’acco
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scétisme non-transfigurant, Nietzsche n’écrit pas
sans
raison : « Il faut craindre celui qui se hait lui-même, car nous sero
118
ser dans l’illusoire multiplicité des « aventures
sans
lendemain ». Limitant son désir à ces désirs qu’une possession rapide
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aque amant… car il est impossible d’aimer un être
sans
se représenter en lui la divinité. Un être n’aime en réalité personne
120
urel, qui recherche la satisfaction de ses désirs
sans
souci de l’agrément de l’Aimé. « Et telle est hélas ! dit Ibn Arabi,
121
transfigurée ou glorifiée) pour atteindre le Soi
sans
distinction, la Réalité sans visage, qui n’est ni ceci ni cela, mais
122
our atteindre le Soi sans distinction, la Réalité
sans
visage, qui n’est ni ceci ni cela, mais qui est l’Immensité, disent l
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d’amour que parce qu’elle représente une volupté
sans
mélange… Le désir du luxurieux pour la femme n’existe que parce qu’il
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qui est ton devoir, car en accomplissant l’action
sans
attachement, l’homme obtient le but suprême. (III, 19) Notre propre d
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vie n’a servi de rien à celui qui quitte ce monde
sans
avoir réalisé son propre monde intérieur. Elle reste invécue, comme l
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la n’est pas contradictoire, dans une philosophie
sans
dogmatique. Nous parlerons alors d’inconséquence logique ? Mais notre
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Le point du dialogue est ici. Un point seulement,
sans
étendue, mais selon le regard que nous portons sur lui, il en jaillit
128
l, et qui lui survivra dans le cours des siècles,
sans
surprises et mille fois réincarné — la vue juste imagine — au sens fo
129
smos et les dieux seront résorbés dans l’Un seul,
sans
laisser aucune trace, comme n’ayant pas eu lieu. Le triomphe de ces s
130
t il est vrai qu’on ne saurait guère le concevoir
sans
une vision de sa fin anticipée. La petite phrase de saint Paul au déb
131
emps, pas même le Soi qui dormira dans un sommeil
sans
rêves — leur idée du bonheur — entre deux Créations totalement insens
132
pas tué l’illusion du moi ; au contraire, ce moi
sans
valeur est en train de faire valoir ses revendications, par plusieurs
133
dèle, c’est son corps même, et l’enfer de l’homme
sans
foi ni connaissance c’est également son corps même. » (Cit. par H. Co