1 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
1 l’on considère en effet l’homme moderne, l’homme sans mesure naturelle : s’il ne retrouve pas de loi interne et de tension
2 de tension par le péché, il n’est plus qu’un être sans destinée, un « indiscret ». « Sa substance interne est crevassée et d
3 divisée. Son œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine ja
4 œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine jamais. Cet homm
5 l’intérieur. Il ne peut jamais sortir de son moi sans trahison et chaque manifestation de son essence intime ressemble par
6 e à ce seul philosophe le privilège d’avoir parlé sans complicité de ce qui nous détruit : Rudolf Kassner donne la sensation
7 ns un certain style. Car il n’est point de vérité sans forme. Quelques pages étranges et puissantes sur les chimères de Notr
8 t aux indiscrets de comprendre intellectuellement sans « réaliser ». Il faut que les pensées créées ne soient concevables qu
9 humaine, une retenue presque solennelle mais qui sans cesse frôle l’humour, et parfois tourne en sournoise malice. On ne pe
2 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
10 ein d’une nature hostile, de sorte qu’il lui faut sans cesse s’efforcer, ne connaissant que peu de repos de son adolescence
11 omment Ramuz croirait-il à l’être collectif, être sans racines, mythe cérébral. « Je ne distingue l’être qu’aux racines de l
3 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
12 ouvent rien de plus que leur propre rationalisme, sans tension ni grandeur : ils ne savent pas voir dans la sagesse faustien
13 u long de l’œuvre, prouve que la question se pose sans cesse à nouveau et que sous l’apparence de plus en plus sereine, la t
14 ésie. Le drame s’ouvre sur un réveil : l’exercice sans frein des arts occultes laisse l’esprit de Faust béant sur le vide :
15 . Si Faust est le drame d’une formidable patience sans cesse remise en question, la Saison en enfer est le drame d’une puret
16 e puissante circonspection, pendant soixante ans, sans jamais s’abandonner aux bienheureuses violences de l’orage, au repos
17 aute menace, invisible à tout autre, l’accompagne sans trêve, et c’est d’elle qu’il tire ses forces, toujours renouvelées. M
18 cotte d’invisible silence. Vous pouvez lui parler sans le troubler : les mots n’atteignent plus son rêve profond. Et le céré
19 aculer le réel. Au contraire l’on peut considérer sans paradoxe que la littérature de Goethe est un des moyens de silence do
20 s mystères, et par là même l’occasion de réaliser sans cesse à nouveau l’exigence dernière de la magie : son reniement au pr
4 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
21 ture enfin garde ses droits. Aussi n’est-ce point sans une gêne grandissante que l’on poursuit la lecture de ces pages où ma
5 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
22 plus définir et assumer son bien ni son mal, — et sans cesse il en parle, car la Société vit sous le règne des jugements. Ma
6 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
23 « nécessité » révolutionnaire dont l’ampleur est sans précédent. Ce n’est plus de conflits d’idées qu’il s’agit, ni même de
24 til ». Théorie dont le fatalisme interne reparaît sans cesse dans les propos des marxistes les plus émancipés, les moins « m
25 ’individu, de la « pensée » bourgeoise (la pensée sans douleur !), des méthodes policières grâce auxquelles se maintient le
7 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril 1933)
26 alculées jusqu’à restituer le naturel — tout cela sans effort, manifestant plutôt cette vivacité d’invention dont « l’écritu
27 diverse et une) était homogène et souple, vivant, sans faux arrêt, sans cet arrêt d’illusoire devenu réel que font les actue
28 tait homogène et souple, vivant, sans faux arrêt, sans cet arrêt d’illusoire devenu réel que font les actuels nationalismes,
8 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)
29 assez bien le monde moderne, le monde des hommes sans responsabilité et sans résistance propre, le monde des hommes qui ne
30 derne, le monde des hommes sans responsabilité et sans résistance propre, le monde des hommes qui ne sont plus présents à eu
31 mes qui ne sont plus présents à eux-mêmes, hommes sans pesée, hommes de peu de poids, facilement entraînés. Une Main nous d
9 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Saint-Évremond ou L’humaniste impur, par Albert-Marie Schmidt (octobre 1933)
32 e parfois libre carrière, qu’il ne le garde point sans cesse à portée d’un coup de patte qu’il s’abandonne lui-même à sa fan
10 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Deuxième Jour de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre 1933)
33 act. Mais les faits, même en Russie, ne sont rien sans la mystique. La force et le charme de ce roman sont ceux mêmes d’une
11 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
34 eoisie a choisi dès longtemps, pratiquement athée sans le savoir. Le marxisme est l’aveu de son choix. Mais Berdiaev parle e
12 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Procès, par Franz Kafka (mai 1934)
35 e, tout cela, ce n’est pas la « misère de l’homme sans Dieu », mais la misère de l’homme livré à un Dieu qu’il ne connaît pa
13 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ni gauche ni droite (août 1935)
36 ands mots d’ordre populaires, au nom de mystiques sans puissance contre les menaces réelles, — qui sont la guerre et l’étati
14 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Lawrence et Brett par Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)
37 avec plaisir dans ses baquets que vous emplissez sans relâche de l’eau du puits. J’apporte, moi aussi, quelques seaux. Puis
38 — Par l’effort que je fais pour aimer les gens — sans y parvenir. » Ou encore : « Oh ! ne me donnez pas votre confiance — P
39 des voisins inévitables. Voilà Lawrence, l’homme sans prochain. Car le prochain selon la définition évangélique, c’est just
15 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
40 t oubli de nos limites, contre lesquels s’élèvent sans cesse les Prophètes et les Apôtres. Il faut reconnaître que les pages
41 rspective spirituelle était la seule que dégageât sans équivoque la confrontation des mystiques et de la mentalité moderne.
16 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). « Le plus beau pays du monde » (octobre 1935)
42 homme de droite. D’abord « impérialisme » : c’est sans nul doute « nationalisme » que voulait dire l’inspecteur (à moins qu’
17 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936)
43 it jacobine si un humour très personnel ne venait sans cesse la rabattre au concret. On peut reprocher à l’auteur d’avoir pa
44 té de le résumer à l’usage d’un public qu’il faut sans cesse prévenir contre les pires malentendus, l’on jugera mieux de la
18 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
45 masques et pseudonymes, de là aussi l’impétuosité sans scrupules de ses dernières « attaques contre la chrétienté établie ».
46 aussi dans la crainte et le tremblement d’une foi sans cesse combattue, d’une vraie foi. Publier maintenant, au hasard, des
47 ment des Stades sur le chemin de la vie, et cela, sans déclarer avec toute l’instance que requérait une opération aussi risq
48 ngue, je le crains, n’arrivera pas à la restituer sans bizarreries. Ceci suffit sans doute à excuser les obscurités, les gau
19 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). L’Art poétique ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936)
49 s malentendus42. À ce prix, l’on nourrit une paix sans racines. (Alors que toute communauté réelle naît d’une entente passio
50 nombre. Rendre au mot sa valeur d’appel, appeler sans cesse à grands cris l’univers (cette « version à l’unité »), la pléni
51  ». Penser dans le train de la création, reformer sans cesse toutes les formes selon l’intention qu’elles expriment, c’est p
52 dre librement ? 42. Tout le monde parle d’esprit sans nulle définition, sans déclarer ce que le mot sous-entend, et qui se
53 ut le monde parle d’esprit sans nulle définition, sans déclarer ce que le mot sous-entend, et qui se révélerait le plus souv
20 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une idée de Law (janvier 1937)
54 ans le système actuel, on perd celui qu’on avait, sans profiter de celui qu’on a détruit si dispendieusement. Compatriote de
55 tient les gouvernants de suivre jusqu’au bout, et sans scrupules, la logique du capitalisme. Or, ce système étant de ceux qu
21 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
56 appris que cette ville, au moins pour la jeunesse sans argent, est la ville des gérants ignobles et des concierges, des lieu
57 s livres. Mais aussi, je ne puis vivre nulle part sans me créer des possessions, appelant ainsi toute chose que je sais mett
58 n décide d’envoyer le manuscrit comme échantillon sans valeur. Port : quatre francs soixante-quinze. Dans l’après-midi, tand
59 ’est une notification officielle d’avoir à verser sans délai la somme de francs 67,25, restant due sur l’envoi de ce matin.
60 uefois. Mais il y a aussi des exceptions, des cas sans précédent, et des raisons toutes personnelles de ne pas appeler au se
61 limites. Mais l’homme est ainsi fait qu’il désire sans cesse se risquer au-delà de ce qu’il peut, et franchir au moins en pe
62 it venir aussi voir la machine. Je crois bien que sans cette machine, je n’arriverais jamais à leur prouver que je fais réel
63 se remettent à raconter des anecdotes subitement sans intérêt. Je ne sens pas qu’ils se méfient de moi. Simplement, ils n’o
64 e moyen de recueillir encore une vieille Bretonne sans ressources, qui aide un peu à la cuisine et casse beaucoup d’assiette
65 qu’il doit le faire. Il m’a décrit son existence sans amertume. Il ne se plaint que de son isolement intellectuel. Il trouv
66 e d’impatience me tarabustait encore, me ramenait sans cesse aux mêmes préoccupations. Ce n’était pas cette vacance où les i
67 travers une brume lointaine agrandit les regards sans nourrir la vision. Pas de mouches dans la lumière au ras des landes.
68 cidité stérile du bel hiver ! La colère y jaillit sans rencontrer personne. J’ai à craindre qu’elle ne m’attaque par désir f
69 ée, héritée du propriétaire. Nous l’avons nourrie sans espoir pendant des mois, la croyant trop vieille pour être mangée, si
70 comprises, mais au moins, en pensée, confrontées sans un ridicule angoissant avec la réalité des choses et des êtres dont e
71 , rougissent, se durcissent. Je ne puis voir cela sans honte et sans révolte. Sensiblerie évidemment, mais qu’est-ce que cel
72 se durcissent. Je ne puis voir cela sans honte et sans révolte. Sensiblerie évidemment, mais qu’est-ce que cela veut dire ?
73 du tonneau de vin blanc, nous pourrions subsister sans argent pendant quelques semaines encore. Il me reste environ 300 fran
74 er. Et qui m’est octroyé pour un petit livre paru sans bruit il y a plus de dix-huit mois. Les hommes sont bons, du moins ce
75 culé que cela nous permettait de passer l’été ici sans inquiétude. Ou encore, de le passer ailleurs, sans ennui. Cela probab
76 ans inquiétude. Ou encore, de le passer ailleurs, sans ennui. Cela probablement parce que j’étais à bout de ressources, ne b
77 ut sortir des villes où se font les « carrières » sans sortir de la vie véritable ; et qu’on peut vivre de très peu sans ces
78 a vie véritable ; et qu’on peut vivre de très peu sans cesser de vivre son plein. Voici un an bientôt que j’ai quitté Paris.
79 s. Voici un an que je dors bien, que je travaille sans fièvre et que je flâne sans vague à l’âme. C’est quelque chose. Je ne
80 ien, que je travaille sans fièvre et que je flâne sans vague à l’âme. C’est quelque chose. Je ne dis pas que c’est le bonheu
22 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au dossier d’une vieille querelle (novembre 1937)
81 e vie qui en a grand besoin. Que cela n’aille pas sans risques, c’est l’évidence. Mais il s’agit de savoir ce que l’on révèr
23 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938)
82 mais les lettres n’arrivent jamais, ou demeurent sans réponse. Le courrier qu’on lui adresse est retenu par les intendants,
24 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une révolution refoulée (juillet 1938)
83 e le sent, tout le monde le craint — et le désire sans se l’avouer. Voilà pourquoi personne ne bouge. C’est effrayant, cette
25 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Page d’histoire (novembre 1938)
84 s nationalistes. En proie à des luttes intestines sans grandeur, les démocraties de l’Ouest ne surent tirer d’un événement a
26 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
85 . Elle peut devenir l’acte héroïque d’une loyauté sans scrupules, toutefois ressentie comme un crime, du fait qu’elle instit
86 mais, digne enfin de sa vraie passion ! Il traque sans relâche tout ce qui bouge, tout ce qui s’arrête, tout ce qui fait min
87 ternellement lointain. ⁂ Don Juan, tricheur, aime sans amour. S’il gagne, c’est en violant la vérité des êtres. Nietzsche po
27 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
88 prendrait-on position devant un homme qui récuse sans cesse tout parti pris, et d’abord, quant à soi ? On renonce aisément
89 l’œuvre : il faudrait s’imposer un rythme égal et sans lacunes, une relation automatique et monotone des petits faits, situa
28 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
90 formation chrétienne ; ses lectures prolongées et sans cesse renouvelées de l’Écriture ; son amour pour le style biblique ;
91 n à un credo. J’en donne la preuve : avoir la foi sans être saint lui paraissait la tricherie même, tandis qu’il eût admis l
92 richerie même, tandis qu’il eût admis la sainteté sans foi. Que dis-je ? Il l’a souhaitée expressément. Mais comment définir
93 oi autant que de religion, ni chrétien ni hindou, sans mystique, ni mystère ? Ne serait-il pas un homme tout à fait plat, ré
94 n’existe pas hors de lui, et n’est pas explicable sans lui. (Je ne dis pas qu’elle soit chrétienne pour autant.) Gide était
95 essités de l’Histoire ? Il n’est pas de vraie foi sans vrai doute, plus qu’il n’est de lumière sans ombre. Et je n’entends p
96 foi sans vrai doute, plus qu’il n’est de lumière sans ombre. Et je n’entends pas dire que Gide fut un croyant, mais il rest
29 1957, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La découverte du temps ou l’aventure occidentale (mars 1957)
97 stique, ou cellule transitoire d’un corps magique sans fin. Combien d’individus sont-ils donc nés et morts depuis qu’il y a
98 tice d’autant plus scandaleuse qu’elle apparaît «  sans précédent », vraiment nouvelle, et donc dénuée de sens. Contre le mal
99 recours que d’attribuer un sens à ce qu’il subit sans l’avoir « mérité ». Au scandale des souffrances et de la mort, il ne
100 le rêve universel du temps cyclique et du retour sans fin de toutes les situations dévalorise le temps vécu de la souffranc
101 soit manifesté comme une Personne ; par un geste sans précédent ; au temps choisi par lui ; « une fois pour toutes » — voic
102 temps permet d’assumer le temps dans sa réalité. Sans la Résurrection, l’homme n’aurait pas la preuve d’une existence qui é
103 distant de l’homme concret que Brahma d’un paria sans voie. Et l’Histoire, dans l’esprit de nos contemporains, prend la pla
104 ée d’évolution balaie nos repères et nous emporte sans espoir à l’aventure. Devant le risque béant, soudain total, l’homme q
105 l’agent. Cet abandon de l’être entier à la Maya, sans plus rêver la délivrance du nirvana, cet enlisement dans la forme du
106 u nirvana, cet enlisement dans la forme du monde, sans espoir de salut individuel58 — je pressens qu’ils trahissent un dépit
107 igare, lier ensemble. 57. La nouveauté — le fait sans précédent archétypique — est la terreur de tous les « Moyen Âge ». Qu
30 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
108 eur. S’il est vrai que le langage courant confond sans l’ombre d’un scrupule la personne et tout ce qu’elle n’est pas — l’in
109 fait, on ne voit pas les Sages de l’Asie dénoncer sans relâche, comme on pourrait s’y attendre, les croyances populaires de
110 tion, le devenir, la mort, et la roue des retours sans fin. « Inconnaissable est le commencement des êtres enveloppés par l’
111 composées sont souffrantes Toutes les choses sont sans moi.68) Si D. T. Suzuki peut écrire après cela : « On le voit, l’exp
112 nation de l’ego qui veut durer au-delà de la mort sans rien comprendre aux conditions de cette survie, sans purifier d’avanc
113 s rien comprendre aux conditions de cette survie, sans purifier d’avance le jiva — sans s’ordonner d’avance, dirions-nous, a
114 de cette survie, sans purifier d’avance le jiva — sans s’ordonner d’avance, dirions-nous, aux exigences du vrai moi, qui est
115 oi. Observons que les trois partent d’une dualité sans laquelle ni l’homme ni l’amour ne seraient même concevables. Il ne s’
116 s. Et cela vaut d’abord pour l’amour de soi-même, sans lequel point d’amour du prochain. Tous les moralistes du monde s’acco
117 scétisme non-transfigurant, Nietzsche n’écrit pas sans raison : « Il faut craindre celui qui se hait lui-même, car nous sero
118 ser dans l’illusoire multiplicité des « aventures sans lendemain ». Limitant son désir à ces désirs qu’une possession rapide
119 aque amant… car il est impossible d’aimer un être sans se représenter en lui la divinité. Un être n’aime en réalité personne
120 urel, qui recherche la satisfaction de ses désirs sans souci de l’agrément de l’Aimé. « Et telle est hélas ! dit Ibn Arabi,
121 transfigurée ou glorifiée) pour atteindre le Soi sans distinction, la Réalité sans visage, qui n’est ni ceci ni cela, mais
122 our atteindre le Soi sans distinction, la Réalité sans visage, qui n’est ni ceci ni cela, mais qui est l’Immensité, disent l
123 d’amour que parce qu’elle représente une volupté sans mélange… Le désir du luxurieux pour la femme n’existe que parce qu’il
124 qui est ton devoir, car en accomplissant l’action sans attachement, l’homme obtient le but suprême. (III, 19) Notre propre d
125 vie n’a servi de rien à celui qui quitte ce monde sans avoir réalisé son propre monde intérieur. Elle reste invécue, comme l
126 la n’est pas contradictoire, dans une philosophie sans dogmatique. Nous parlerons alors d’inconséquence logique ? Mais notre
127 Le point du dialogue est ici. Un point seulement, sans étendue, mais selon le regard que nous portons sur lui, il en jaillit
128 l, et qui lui survivra dans le cours des siècles, sans surprises et mille fois réincarné — la vue juste imagine — au sens fo
129 smos et les dieux seront résorbés dans l’Un seul, sans laisser aucune trace, comme n’ayant pas eu lieu. Le triomphe de ces s
130 t il est vrai qu’on ne saurait guère le concevoir sans une vision de sa fin anticipée. La petite phrase de saint Paul au déb
131 emps, pas même le Soi qui dormira dans un sommeil sans rêves — leur idée du bonheur — entre deux Créations totalement insens
132 pas tué l’illusion du moi ; au contraire, ce moi sans valeur est en train de faire valoir ses revendications, par plusieurs
133 dèle, c’est son corps même, et l’enfer de l’homme sans foi ni connaissance c’est également son corps même. » (Cit. par H. Co