1 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
1 fèrent ; ils les reçoivent des prophètes ; s’il n’ y avait pas de prophètes, les bavards seraient peut-être des créatures
2 t-ou-rien moral qui caractérise Kierkegaard. L’on y trouvera moins de paradoxe et plus de délectation peut-être, une acui
2 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
3 qui se dégage de pareils faits lorsque l’esprit s’ y attache et que l’amour ou la pitié essaient sur eux leurs forces. Le
3 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
4 i « Pourquoi est-ce qu’on travaille ? parce qu’on y est forcé. Pourquoi y est-on forcé ? » Je vois que cet article en vie
5 ’on travaille ? parce qu’on y est forcé. Pourquoi y est-on forcé ? » Je vois que cet article en vient à formuler le dilem
6 ue c’est le pays des ressemblances. Regarde, tout y tient ensemble fortement, comme dans le tableau d’un grand peintre ».
7 scend pas au peuple, on devrait dire plutôt qu’il y remonte. Son art vient de plus bas, des origines, des éléments créate
8 ’une page de Ramuz — même pas très réussie, et il y en a qui ont un air raté, un air pastiche de Ramuz —, c’est qu’une se
9 uelque sorte le mettre en état de crise ; et il n’ y a de réalité que par et dans la crise… 7. On pourrait soutenir que l
4 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
10 eci : au seuil de l’initiation, chez Goethe, il n’ y a pas une révolte, il y a un péril conjuré. C’est contre ce qu’il nom
11 e une activité réelle, et même à double effet. Qu’ y a-t-il de plus agissant, dans une œuvre marquée du signe de la maturi
12 le ne parviendrait pas seule à le sauvegarder. Il y faudra le dressage de la souffrance. L’excès verbal de Werther couvre
13 en créant pouvoir jouir de la vie des dieux et m’ y égaler… combien je dois expier tout cela ! » Faust se reprend au seui
14 la catégorie sacrée de l’humain, comprenons qu’il y va de tout. Mais les anges enfin élèvent Faust au-dessus de cette ago
15 he est d’avoir su vieillir, celle de Rimbaud de s’ y être refusé. Transportez la dialectique faustienne dans la vie d’un ê
16 vision qui transcende la vie médiocre. Rimbaud s’ y lance avec l’emportement d’une révolte qui traduit d’abord un excès f
17 il tire ses forces, toujours renouvelées. Mais il y faut une prudence peu commune, et même tellement soutenue qu’elle inf
5 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
18 rivatif, assure son conformisme foncier ? Faut-il y voir une sorte de sublimation à rebours du sens de la révolte ? On se
6 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
19 réellement du mal, quand presque plus personne n’ y croit avec sérieux, ni à l’enfer ? Quand personne ne déclare un Bien
20 ardon. La vertu comme le vice naît de la loi et s’ y réfère. Mais le péché naît où meurt la foi, et meurt là où vit la foi
7 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Cahier de revendications [Présentation] (décembre 1932)
21 ses points de repère principaux. Il se peut qu’il y trouve quelques appuis occasionnels ; et certains de leurs objectifs
8 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
22 , et dans toute l’urgence du terme : actuelle. Il y va de la qualité même de notre vie ; de notre choix. Il y va de cette
23 la qualité même de notre vie ; de notre choix. Il y va de cette qualité même d’impossible qui seule rend la vie possible,
24 omposantes de notre situation. Nous sommes là : n’ y pouvant plus tenir longtemps ; ne pouvant accepter de nous battre pou
25 » que préconise Philippe Lamour, parce que nous n’ y voyons qu’une réalisation épurée, tyrannique et privée de toute résis
26 ire la révolution. Ni à gauche, ni à droite, il n’ y a rien pour nous. Nous nous plaçons à l’origine de quelque chose d’au
27 qui se révolte en nous contre le marxiste. Vous n’ y ferez rien. Et nous ne trahirons pas l’homme tel qu’il est, sous prét
28 ui consisterait à se laisser convaincre… Tout les y pousse, et l’on se demande en vain quelle idéologie les empêcherait e
29 on mécanique du conflit nécessaire et vital. Il n’ y a pas de troisième terme, — ou c’est la mort19. Mais la coefficience
30 t un monde tel qu’on ne voit pas où l’acte peut s’ y insérer. Comment croire que l’esprit puisse agir sur les faits autrem
31 À la question « Prenez-vous au sérieux vos idées, y croyez-vous ? », les hommes de ce temps n’aiment pas répondre, car c’
32 es vôtres ! Déjà les hommes le pressentent : il n’ y a rien d’autre à attendre que cette force surhumaine d’entrer dans l’
33 rien. Parce qu’on manque de chefs. Parce qu’il n’ y a plus de « personnes ». 23. Le succès du communisme serait-il « de
9 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril 1933)
34 à la manière antique ». Vous avez le ton. Ajoutez- y le plus excitant foisonnement de citations — poètes, chroniqueurs, mu
10 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)
35 ses œuvres mieux qu’Une Main n’en convaincra. On y sent, plus directe qu’ailleurs, sa pensée ; on y voit de tout près, d
36 y sent, plus directe qu’ailleurs, sa pensée ; on y voit de tout près, dans l’intimité d’une chambre, comment sa pensée m
37 ’élémentaire. Jamais il ne fut mieux lui-même. Il y fallait un cas très simple, un de ces cas où le mot « concret » devie
11 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Saint-Évremond ou L’humaniste impur, par Albert-Marie Schmidt (octobre 1933)
38 int-Évremond, expose ses idées sur la société. On y verra comment il se peut faire que les tyrannies sociales, mondaines
12 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Deuxième Jour de la Création, par Ilya Ehrenbourg (décembre 1933)
39 marquable absence d’imagination. Le prochain plan y pourvoira peut-être. Tout cela est en pleine métamorphose. Mais voici
40 e même rôle que la race chez les hitlériens. Il n’ y a pas plus de conversion possible au prolétariat qu’au germanisme. Vo
41 qu’ils ne savent plus le formuler. À nous de les y aider ; et de comprendre que seule cette question-là rétablit la comm
13 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
42 parler qu’en homme. Est-ce possible ? Et peut-il y croire ? Il a bien vu le choix, mais l’a-t-il fait ? Il veut un monde
14 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Procès, par Franz Kafka (mai 1934)
43 tance suprême ; jamais personne d’ailleurs n’a pu y parvenir. À la fin du cauchemar, on le tue dans des conditions trop d
44 ision métaphysique. Tous les efforts des hommes — y compris les philosophes — consistent peut-être à échapper à cette vis
15 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ni gauche ni droite (août 1935)
45 nom de la liberté populaire ! Flatus vocis ! Il n’ y a qu’une seule manière de tirer à la mitrailleuse et de se faire cass
16 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Paracelse, par Frédéric Gundolf (septembre 1935)
46 t, ouvrit la tombe deux jours trop tôt. Paracelse y gisait, métamorphosé en bel adolescent, le crâne seul n’avait pas tou
47 tant de phénomènes que son vocabulaire ne pouvait y suffire. Ce grand esprit qui savait voir de grandioses correspondance
17 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Lawrence et Brett par Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)
48 sont irritants à cause de cette Américaine qu’on y voit trop, et passionnants à cause du sujet, même maltraité. Miss Bre
49 r l’effort que je fais pour aimer les gens — sans y parvenir. » Ou encore : « Oh ! ne me donnez pas votre confiance — Pou
18 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
50 re périmée. M. Chuzeville a eu le tort de vouloir y réduire l’évolution du mysticisme allemand, qui justement lui inflige
19 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). « Le plus beau pays du monde » (octobre 1935)
51 juillet). On dirait une « histoire idiote ». Tout y est faux. C’est incroyable à quel point cela ressemble à la plupart d
52 dans quel pays. « Pacifiste » ? Aujourd’hui, il n’ y a plus que les pacifistes pour oser réclamer ouvertement la guerre (c
20 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sur l’esprit incarné (février 1936)
53 prit est d’entrer dans le monde, non point pour s’ y soumettre, mais pour le transformer en vérité. Mission que l’Évangile
54 s. Et je ne vois pas comment il serait possible d’ y échapper. Depuis huit ans que sa Trahison des Clercs est apparue, M.
55 ue sa Trahison des Clercs est apparue, M. Benda s’ y applique pourtant non sans bonheur, curieusement suivi sur ce point p
56 is alors son dernier article est trop clair. Il n’ y manque plus qu’une épigraphe, qui conviendrait d’ailleurs à tous ses
21 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936)
57 ctature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936) y « J’aime les titres mystérieux ou pétard », disait Baudelaire. Cel
58 faut organiser le matériel — la dictature36 seule y parvient — mais au profit de la liberté, et à seule fin de la laisser
59 cque, « cet en avant qui ne sait pas où aller ». y . Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Robert Aron, Dictature de la l
22 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
60 Kierkegaard publia sous son vrai nom, parce qu’il y exprimait directement son message décisif. Bien entendu, le « succès 
61 s écrits religieux entreprise par M. Paul Tisseau y contribuera certainement. Les graves malentendus que je signalais ont
62 lle n’est pas actualisée dans l’acte de foi. Il n’ y eut jamais de sérieux absolu39 que dans la vie et dans la mort du Chr
63 e, ou encore un saut dans le vide ? Et alors il n’ y aurait nulle part de vrai sérieux ? Peut-être aussi cet acte existe-t
64 e vie, le hic et nunc de la foi ? Mais alors il n’ y a pas de vrai sérieux dans ma vie, tant qu’il n’y a pas eu cet acte d
65 y a pas de vrai sérieux dans ma vie, tant qu’il n’ y a pas eu cet acte de foi, ce renversement du désespoir qui s’ignore e
66 ourquoi je la retourne à son auteur. Mais peut-on y répondre par des mots ? Plusieurs des Discours religieux ayant pour o
23 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). L’Art poétique ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936)
67 se sont jetés dans un énorme embouteillage, il n’ y a plus qu’à se laisser pousser dans le sens incertain de la masse. Or
68 est un monde en recréation perpétuelle, et tout s’ y tient parce que chaque être y agit pour tout ce qu’il n’est pas. « To
69 pétuelle, et tout s’y tient parce que chaque être y agit pour tout ce qu’il n’est pas. « Tout cherche partout sa fin, com
70 niverselle. Qu’on parle alors de procédé, si l’on y tient, mais il faut en comprendre l’office. Traiter chaque mot selon
71 ns l’acte conscient de la fin qui l’englobe, il n’ y a plus de distinction du matériel et du spirituel. L’homme « se conna
24 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). De la propriété capitaliste à la propriété humaine et Manifeste au service du personnalisme, par Emmanuel Mounier (février 1937)
72 ramme intitulé Au service de l’Esprit 46. Et l’on y lit que les fascistes sont les pires adversaires « de la personne hum
73 ous maintenant de rendre aux mots leur sens. Il n’ y a que cela de sérieux dans la politique moderne. Et le Manifeste de M
74 olitique moderne. Et le Manifeste de Mounier peut y contribuer largement. Faut-il dire que tout usager de la culture, si
75 e commerce des couvents anglais.) — Pendant que j’ y suis, une autre remarque : Mounier exagère l’importance économique de
25 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
76 pas grand-chose. Encore faut-il savoir comment on y peut « vivre » ? C’est à cette question judicieuse que j’ai voulu rép
77 t qui me commandera de les quitter le jour qu’ils y mettront obstacle. (Pour les bourgeois, l’idée de propriété est liée
78 ? Écrire pour les journaux, sans doute, mais il n’ y en a pas tant à raconter sur ce pays. Je l’ai laissée en plein mystèr
79 — Non. C’est tapé à la machine. — Est-ce qu’il n’ y a rien d’écrit à la main ? Si, il y a des corrections écrites à la ma
80 je m’exécute, sinon c’est lui qui sera forcé « d’ y aller de sa poche ». Me voilà courant à l’autobus pour arrêter le cou
81 e. Trouver son rythme naturel, et les moyens de s’ y réduire, voilà le but de toute morale car le « bien penser » en dépen
82 e Ils me parlent de ce qui les intéresse, et je m’ y intéresse avec eux. Mais je ne puis ou ne sais pas encore leur parler
83 chose qu’annoncer l’Évangile. Qu’importe qu’il n’ y ait « à vues humaines » aucun espoir de se faire entendre, si le seul
84 landes. Lucidité stérile du bel hiver ! La colère y jaillit sans rencontrer personne. J’ai à craindre qu’elle ne m’attaqu
85 le noire qui habite seule au bout du jardin. Elle y est pourtant depuis notre arrivée, héritée du propriétaire. Nous l’av
86 J’aurais beau leur expliquer chaque terme. Ils n’ y reconnaîtraient rien de ce qui les « soucie », amuse, occupe, ou inté
87 la « scission » entre cet homme et la culture ? N’ y a-t-il pas là deux mondes qui n’ont jamais eu de contact, ni jamais d
88 culture m’a repris. Je suis dans le faux et tout y est correct : je dis que la thèse que je défends est vraie !… Il y au
89 emaine. Ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai pu aller y négocier mon chèque. J’arrive devant la porte où il est écrit : Caiss
90 ’ils sont très spéciaux les gens d’ici ! Moi je n’ y viens qu’une fois par semaine, mais je commence à les connaître. Je p
91 euillette ce journal : voici des semaines qu’il n’ y est à peu près plus question des « gens ». En somme, je ne m’intéress
92 terre se craquèle, ou devient poussiéreuse. Il n’ y a plus que quelques roses aux pétales fatigués. — Et nous, nous n’avo
93 ns doute qu’une certaine pauvreté pouvait seule m’ y forcer utilement. ae. Rougemont Denis de, « N’habitez pas les vill
26 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
94 populaire carte postale. Mais voici que la vie s’ y prend, fait sauter le cadre, envahit tout à grands bonds émouvants, e
27 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au dossier d’une vieille querelle (novembre 1937)
95 s où leur raison a tout à perdre mais que s’ils s’ y trouvent mêlés, comme il arrive parfois aux plus prudents, ils feront
96 e parfois aux plus prudents, ils feront bien de s’ y comporter selon les usages du forum, et de crier avec les loups. « Pr
97 point mêler des affaires de la République. Si on y agit bien — disait-il — on offensera les dieux ; donc on ne s’en doit
98 Aristote témoigne qu’on lui répondit : « Si on s’ y gouverne selon les règles corrompues des hommes, on contentera les ho
99 mpues des hommes, on contentera les hommes. Si on y garde la vraie justice, on contentera les dieux. Donc on s’en doit mê
100 er la raison dans la vie : non point pour qu’elle y reçoive des outrages, mais pour qu’elle-même en fasse subir de saluta
101 t se risque encore dans le chaos, et qu’elle a su y prévaloir sur quelques points. On ne voit pas bien pourquoi il faudra
28 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le Monastère noir, par Aladár Kuncz (janvier 1938)
102 bassefosse par le jeu de l’état civil. Qu’il ne s’ y mêle aucune trace de hargne, c’est un miracle qui défie l’époque. M.
29 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Page d’histoire (novembre 1938)
103 rement « rituelle ». Les uns remarquaient qu’il n’ y avait guère de différence entre Berchtesgaden et Godesberg. Les autre
30 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
104 idées se retournent au caprice de l’esprit : il n’ y a plus de vérité qui tienne. Les hommes se rendent ou tombent dans le
105 ière séduction d’une hypothèse scientifique. Il n’ y a plus de foi qui affirme et qui maintienne en vertu de l’absurde. Ah
106 le ? Car si ce Dieu est mort à tout jamais, il n’ y a plus d’amour possible. Il faut inventer un amour qui permette au mo
107 car Don Juan ne gagnait qu’en trichant, et s’il n’ y a plus de règles, on ne peut plus tricher). Voici peut-être la clé du
31 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La Poésie scientifique en France au xvie siècle, par Albert-Marie Schmidt (septembre 1939)
108 vie siècle des incitations très fécondes. Encore y faudrait-il une passion de culture que les facilités de l’après-guerr
32 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
109 Si plus tard on publie mon journal… » Voilà qu’il y pourvoit lui-même. Et cependant, « donner de soi une idée fausse », c
110 e tout autoportrait. C’est nous donner le moyen d’ y porter nos retouches. ⁂ Parfois, le secret d’une vie s’épuise dans l’
111 qué qu’une grave lacune mutile l’image qu’il nous y livre de lui-même53 —, il se peut qu’elles soient dites dans Les Cahi
112 ois même négative. C’est moins la vie vécue qui s’ y traduit, que le désir de compenser ou de parfaire ce qui n’a pas été
113 soin de lui pour me ressaisir ».) La vie réelle n’ y figure souvent qu’à la manière dont elle figure dans les rêves. Compe
114 ’autoportrait de Gide est aussi ressemblant. On l’ y retrouve aussi au naturel, avec toutes ses curiosités, son admirable
115 ce besoin de donner raison à l’adversaire…54 On l’ y retrouve naturaliste à la manière goethéenne, et musicien comme Goeth
116 eintre (mais Gide est, je crois, plus doué). On l’ y découvre enfin, et cela me paraît nouveau, constamment occupé de prob
117 t pas la libre pensée, c’est l’Évangile. » Mais n’ y a-t-il pas, à l’origine de ce refus de toute église (tant reformée qu
118 pas s’emparer de l’Évangile, mais au contraire s’ y ordonner. « Orthodoxie protestante — écrit Gide —, ces mots n’ont pou
33 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Hommage à C. F. Ramuz (mai 1940)
119 eintre Auberjonois, Ansermet, Stravinsky. Claudel y touche de près. Cocteau y a des souvenirs, Maritain des amitiés. Pour
120 et, Stravinsky. Claudel y touche de près. Cocteau y a des souvenirs, Maritain des amitiés. Pour la fête, on a invité quel
121 entique, si caractéristique du cercle ramuzien, s’ y traduit en mirlitons acidulés et en mélodies savamment bêtifiantes de
34 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
122 ffre. Au milieu du studio pend un trapèze. Gide s’ y appuie des deux mains, se balance en regardant nos valises. « Tout ce
123 dont il me déclare, à ma profonde surprise, qu’il y trouve une explication des « erreurs de sa vie de jeune homme ». En p
124 était d’autant plus pur que rien de charnel ne s’ y mêlait. « C’est ainsi que je me suis complètement blousé », répète-t-
125 jours. Mais son studio me restera ouvert ; que j’ y vienne prendre tous les livres dont je pourrais avoir besoin… Dès le
126 ont je pourrais avoir besoin… Dès le lendemain, j’ y pénètre, bien sûr. Des housses couvrent les meubles, une sorte de vie
127 it bien personnel, et proposa des bouts-rimés. Il y excellait. ⁂ Peu d’hommes m’ont donné l’impression que le problème re
35 1957, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La découverte du temps ou l’aventure occidentale (mars 1957)
128 e est une longue aventure, et l’esprit d’aventure y paraît plus sensible que l’objet de la quête n’est clairement connais
129 Histoire est caractéristique de l’Occident, et il y tourne même à l’obsession si l’on en juge par notre siècle, tandis qu
130 ver les moyens de l’accepter progressivement et d’ y adapter ses conceptions. Pour les premiers chrétiens, ce qui rend sup
131 ient dans la seconde par des actes libres, elle n’ y détermine pas une loi d’évolution. Le Moyen Âge ira beaucoup plus loi
132 cycles du cosmos : les événements de l’Histoire s’ y trouvent tellement noyés que personne n’a le souci de les dater. C’es
133 le christianisme, comme beaucoup le craignent, s’ y conforme de plus en plus, à mesure qu’il s’éloigne du mythe. Il n’en
134 ment l’épouser, et l’on ne peut le penser qu’en s’ y abandonnant. Ce qui se place dans le sens de l’Histoire en reçoit l’a
135 l’Histoire décide à ma place, de toute façon je n’ y puis rien. Que le dictateur ou le Parti décrètent le vrai sens de ma
36 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
136 l’Asie dénoncer sans relâche, comme on pourrait s’ y attendre, les croyances populaires de leurs contrées ; c’est bien plu
137 ransmigre de ce corps dans un autre ? — Non, il n’ y en a point. — S’il n’y a pas de transmigration, peut-il y avoir une r
138 ans un autre ? — Non, il n’y en a point. — S’il n’ y a pas de transmigration, peut-il y avoir une réincarnation ? — Oui, c
139  » Voici l’explication : « Le Roi dit : Nagasena, y a-t-il quelqu’un qui ne reprenne point l’individualité après la mort 
140 oi s’il existe rien de semblable à l’âme ? — Il n’ y a rien de semblable à l’âme.70 » Un texte zen chinois surenchérit : «
141 à l’âme.70 » Un texte zen chinois surenchérit : «  Y a-t-il un enseignement à donner au peuple ? — Oui. Lequel ? — Il n’y
142 ement à donner au peuple ? — Oui. Lequel ? — Il n’ y a ni esprit, ni Bouddha, ni aucune chose qui existe. » (Mais on ne do
143  » des archétypes : ainsi la dualité ego-vrai moi y devient celle de l’âme et de son ange. Pour situer dans son vrai clim
144 e prochain de la même manière que l’autre… ; il n’ y a jamais chez deux personnes un bien absolument identique… C’est l’am
145 i, mais qu’en même temps le vrai moi de l’amant s’ y découvre, autrement éclairé, et par là subtilement changé, un peu plu
146 le-même. Tu dis le Soi, ce n’est personne. — Il n’ y a personne. Personne ne peut aimer, sauf l’égoïste. Il y a l’amour, e
147 venus s’introduisent dans l’assemblée, soit en s’ y glissant doucement, soit en enfonçant les portes. On remarque encore
148 e métaphysique occidentale. Mais Stéphane Lupasco y aura sans doute pensé. av. Rougemont Denis de, « La personne, l’ang