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sprit. Hegel met d’abord l’esprit au service de l’
État
; puis Marx à celui des « faits » et de la « matière » ; enfin Stalin
2
à gauche, on arrive fatalement devant la Banque d’
État
. Juste à temps pour voir se fermer les guichets, aux sons du Horst-We
3
r jusqu’au monstrueux la puissance abstraite de l’
État
. Le fondement de notre action est la liberté, le risque. L’autorité v
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lui qui, dans une société équilibrée, incombe à l’
État
, c’est ce que nous appelons le domaine du plan ; de l’autre, il a à p
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a à protéger l’action de tout ce qui n’est pas l’
État
: départements, communes, corporations, familles, individus. Dans le
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par son jeu normal la disparition des cadres de l’
État
et du statut des classes, c’est-à-dire : l’élimination des facteurs d
7
ond : il est dans la conception rationaliste de l’
État
moderne et dans la conception abstraite de l’homme considéré comme in
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perdit de vue les hommes, dans leur diversité. L’
État
devint une réalité indépendante, l’expression de la collectivité des
9
u moment même où elle l’imposait sur le plan de l’
État
. On ne le vit pas tout de suite : l’État commença par détruire certai
10
lan de l’État. On ne le vit pas tout de suite : l’
État
commença par détruire certaines injustices criantes, détournant l’att
11
n publique, c’est-à-dire à la Presse (payée par l’
État
, les banques et le capital) et à la Publicité. L’homme n’eut plus de
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bilité de chacun, mais par le cadre policier de l’
État
, par l’ambiance morale que créent la Presse et la Publicité, et par l
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homme dans le groupe pour le plus grand bien de l’
État
. Cette inversion flagrante ne nous empêchera pas de prononcer un mot
14
dations que le milieu inerte lui propose ou que l’
État
veut lui imposer. Le héros véritable, la personne dans sa pureté, c’e
15
e, de la classe, de la nation, du capital ou de l’
État
— car c’est de tout cela que se compose le destin du siècle —, c’est
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us croient, comme le fasciste, aux fatalités de l’
État
. Nous croyons à la liberté de la Personne. Je connais bien la réactio
17
tonomie, et qui remet aux mythes collectifs — à l’
État
en définitive — le soin de garantir sa « matérielle ». Nous disons qu
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ar il n’y a pas d’exemple, dans l’histoire, que l’
État
ait pu assurer la vie d’une collectivité dont chaque membre se déclar
19
s modernes, dont l’expression suprême s’appelle l’
État
. Là où l’homme veut être total, l’État ne sera jamais totalitaire.
20
’appelle l’État. Là où l’homme veut être total, l’
État
ne sera jamais totalitaire. 10. Et parmi eux, la majorité des intel
21
ous l’apprend, lorsqu’il fait un panégyrique de l’
État
fort. Certes, nous sommes d’accord avec Max Bonnafous, qui écrit dans
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cet ordre est défini par la seule puissance de l’
État
, nous crions au « fascisme » et à la contre-révolution. Tout élan rév
23
out élan révolutionnaire qui veut s’appuyer sur l’
État
aboutit à la dictature, s’arrête à mi-chemin de sa course, et par là
24
bien étrange de voir des socialistes réclamer un
État
renforcé, alors que leur doctrine a toujours défini l’État comme l’or
25
orcé, alors que leur doctrine a toujours défini l’
État
comme l’organe d’oppression d’une classe sur toutes les autres. Nous
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inexorable, en l’adoptant. 3. La réforme de l’
État
selon Doumergue Les seuls éléments constructifs — si l’on peut dir
27
rien enseigner, rien savoir d’autre que ce que l’
État
, la classe, ou le parti dont ils dépendent les paie pour enseigner ou
28
’ordre culturel ou moral ont été supprimées par l’
État
soviétique, plus rigoureux dans son application d’une erreur initiale
29
iques. 4. — L’autorité culturelle ne sera pas l’
État
, mais la Révolution elle-même. La Révolution appartient à la premièr
30
hirent », tous les édits « apaisent », si c’est l’
État
qui les a promulgués. On célèbre l’édit de Nantes au nom de l’ordre d
31
célèbre l’édit de Nantes au nom de l’ordre dans l’
État
. On flétrit la révocation décrétée au nom du même ordre et pour le bi
32
étée au nom du même ordre et pour le bien du même
État
, mais on invoque cette fois les droits sacrés de la conscience. Telle
33
qu’une réédition de la boutade, sur le plan de l’
État
. La paix d’abord, à n’importe quel prix. On ne saurait proclamer plus
34
ux fois, qu’il subordonne au raffermissement de l’
État
. Que peut valoir un « ordre » imposé brutalement de l’extérieur à deu
35
r une paix vivante. C’est l’éternelle erreur de l’
État
policier. D’ailleurs, cet « ordre », qui se fonde sur la méconnaissan
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ela suffit à qualifier l’espèce de « paix » que l’
État
prétend assurer au mépris des réalités spirituelles, et sous prétexte
37
s qui en résultent, créés par l’intervention de l’
État
dans des domaines qui ne sont pas du ressort de la politique. L’explo
38
s se trouvant liées bon gré mal gré au cadre de l’
État
, la France est divisée pendant un siècle en trois factions : — la fac
39
e que le mot peut-être apocryphe du souverain : l’
État
, c’est moi. Voici cette phrase, dont on croirait qu’elle concerne que
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concerne quelque Führer, et non le roi : « Tout l’
État
est en lui, en lui est la puissance, en lui est la volonté de tout le
41
ais de fait, le triomphe véritable est celui de l’
État
, plus encore que celui du pape. C’est l’évolution étatiste qui permet
42
té n’est inscrite dans les faits ! La raison de l’
État
est une raison abstraite, — nous croyons l’avoir dit suffisamment. Ma
43
inisme considéré comme une forme de capitalisme d’
État
et de nationalisme russe, et là encore nous reconnaissons un point de
44
» s’impose pour des raisons pratiques — dans les
États
centralisés — et il ne reste plus qu’un seul moyen de la contrôler «
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en œuvre d’une propagande de masse dirigée par l’
État
. Et il y a lieu de poser la fameuse question de Voltaire : Jusqu’à qu
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pour son bien… On voit très clairement pourquoi l’
État
national-socialiste ne peut pas appliquer le système de référendum, e
47
le référendum suisse est toujours dirigé contre l’
État
. C’est-à-dire que toute loi proposée par l’État et soumise au référen
48
l’État. C’est-à-dire que toute loi proposée par l’
État
et soumise au référendum se voit ipso facto repoussée par la majorité
49
mesure où le fédéralisme suisse subsiste, et où l’
État
centralisé n’a que des pouvoirs limités et ne « fait » pas l’opinion
50
ment révolutionnaire, c’est encore le budget de l’
État
, quand il n’y a plus d’autorité au-dessus de l’État.) 39. Voir le n
51
at, quand il n’y a plus d’autorité au-dessus de l’
État
.) 39. Voir le n° 5 de L’Ordre nouveau : « Spirituel d’abord », et l
52
plexes que celles qu’on lui voit prendre dans les
États
totalitaires (URSS et fascismes). J’essaierai de la définir par quatr
53
pas d’abord d’assurer le bon fonctionnement de l’
État
, la paix publique, la grandeur morale de la nation et le libre déploi
54
ngénieurs et des banquiers dans les conseils de l’
État
et qui pensent que dès lors tout marcherait de soi, ceux qui envient
55
libérée de tout tragique, et comme délivrée par l’
État
de l’oppression du péché originel, sombre invention « réactionnaire »
56
de spoliation des libertés de la personne43 par l’
État
(que ce soit au nom d’une classe ou de la race n’y change rien), j’es
57
art la science des rapports de l’individu et de l’
État
— politique intérieure —, d’autre part la science des rapports de la
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civique par devoir, au nom des « intérêts » de l’
État
, ou au nom des « intérêts » de la nation. La politique reste quelque
59
auté. Elle n’est pas une obligation imposée par l’
État
ou la nation, mais au contraire, l’État et la nation ne sont que les
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sée par l’État ou la nation, mais au contraire, l’
État
et la nation ne sont que les émanations, les représentations extérieu
61
Cette double activité aboutit à la création de l’
État
— secteur organisé — et de la nation, idéal commun. Elle implique une
62
t il a besoin de la base matérielle assurée par l’
État
, d’autre part il ne peut créer dans le vide, et sa création, quelle q
63
ion de la personne que nous voulons subordonner l’
État
à la liberté créatrice de ceux qui forment la nation46. C’est en vert
64
le de départ. (D’où notre définition du rôle de l’
État
, limité et fort, et l’institution du service civil.) C’est en vertu d
65
nismes matériels aux œuvres spirituelles, enfin l’
État
à la nation. Dès lors il ne peut plus y avoir d’opposition entre la m
66
fascistes » des hommes qui veulent subordonner l’
État
aux libertés — ce qui est l’inverse de l’effort fasciste — ni de comm
67
agne qui dresse toute sa jeunesse au service de l’
État
le mieux « entraîné » qu’on ait vu dans l’histoire… Que va faire la F
68
ns laquelle on pousse l’ouvrier, c’est celle de l’
État
totalitaire stalino-fasciste. Ces criminelles foutaises inspirent à n
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gies de propagande ; et la raison par la raison d’
État
. Le « progrès » enfin, c’est de traiter de « fascistes » tous ceux qu
70
est maniée par un vrai marxiste, au service d’un
État
« dialectiquement » totalitaire. Tout notre honneur est de défendre i
71
vail « obligation universelle », sur le rôle de l’
État
— en quoi Mounier voit le « garant » du statut de la personne ! — et
72
Il aura l’occasion de se détromper, le jour où un
État
fasciste fera main-basse sur ses capitaux étrangers et sur le tiers d
73
ts de plus en plus semblables d’une même folie, l’
État
totalitaire ? L’entreprise paraît difficile. Les chances de l’erreur
74
nnées, et selon son propre aveu, au capitalisme d’
État
. Mussolini fonde un régime antimarxiste, qui est dès le début un capi
75
timarxiste, qui est dès le début un capitalisme d’
État
. Les socialistes scandinaves parviennent légalement au pouvoir, et co
76
listes français les imitent, créent des offices d’
État
, et « nationalisent »54 ce qu’ils peuvent. Quant aux socialistes alle
77
stes et les séparatistes — également ennemis de l’
État
— avant de céder la place aux bourgeois, qui à leur tour… Est-il poss
78
nce générale : remettre le soin de gouverner à un
État
de plus en plus rigoureusement centralisé. Seul le rythme de l’étatis
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trine. Ils ont compris qu’on ne peut pas fonder l’
État
, tel que le rêvent les socialistes, sans étatiser du même coup les fo
80
ssir à concentrer l’économie entre les mains de l’
État
, il faut l’appui d’une mystique qui paralyse les éléments d’oppositio
81
un bel exemple.) Mais pour devenir totalitaire, l’
État
ne peut se fonder sur des bases purement matérielles. Il lui faut la
82
donnera. Ainsi la formule socialiste : tout par l’
État
, ne peut se réaliser dans l’histoire qu’en devenant la formule fascis
83
qu’en devenant la formule fasciste : tout pour l’
État
. La fameuse croisade des démocraties socialistes contre les dictature
84
tique : c’est d’une part la dislocation en petits
États
autonomes, dont certains risquent d’être entraînés dans des orbites é
85
re catholique se rapprocherait de l’Autriche, les
États
rhénans, de la France) ; c’est d’autre part la pression des Alliés, q
86
r, contre la fatalité belliciste que représente l’
État
totalitaire. Tant qu’on n’a pas détruit cette racine de la guerre, on
87
sme. 59. De même que nous écrivions ici même : l’
État
totalitaire, c’est l’état de guerre, nous pouvons affirmer qu’une idé
88
tique monstrueuse que nous appelons aujourd’hui l’
État
totalitaire, et à la fonctionnarisation intégrale de toutes les activ
89
ploitation de l’Empire ne reste possible que si l’
État
devient ce qu’on appelle « un État fort ». César, puis Auguste et ses
90
sible que si l’État devient ce qu’on appelle « un
État
fort ». César, puis Auguste et ses successeurs immédiats l’ont compri
91
« classique ») de la dictature « nécessaire ». L’
État
, déifié, devient l’État totalitaire, providence de tous les sujets, à
92
ctature « nécessaire ». L’État, déifié, devient l’
État
totalitaire, providence de tous les sujets, à charge d’une obéissance
93
s les contraintes et les avantages procurés par l’
État
font qu’il existe encore un monde romain : ce n’est qu’une organisati
94
les populations de l’Empire assistent aux coups d’
État
incessants, qui font et renversent les empereurs, mais sans jamais to
95
pereurs, mais sans jamais toucher à la forme de l’
État
. De là aussi l’intérêt morbide du « public » pour les dérèglements in
96
tiers. Enfin, il a nécessité l’établissement de l’
État
totalitaire, qui à son tour a sécrété une civilisation dont la seule
97
n moins concrets (de classe à classe, plus tard d’
État
à État). C’est par le grand commerce64, des choses d’abord, puis de l
98
concrets (de classe à classe, plus tard d’État à
État
). C’est par le grand commerce64, des choses d’abord, puis de l’argent
99
le protectionnisme municipal, au bénéfice de « l’
État
». Ainsi naissent les affaires « nationales » (étatiques). Gens d’aff
100
la chose des seuls capitalistes, mais aussi de l’
État
, qui lui impose des lois générales. L’État est devenu l’arbitre souve
101
i de l’État, qui lui impose des lois générales. L’
État
est devenu l’arbitre souverain des conflits sociaux, et la notion de
102
s ce Bien commun est entendu au sens de Bien de l’
État
, c’est-à-dire du Prince. Et ce dernier arbitre toujours en faveur des
103
grande source des revenus ou disponibilités de l’
État
, celui-ci favorise l’enrichissement des bourgeois, grands acheteurs d
104
é, le pillage de l’économie par les finances et l’
État
, le développement du protectionnisme et des privilèges, la hausse con
105
ils veulent les uns et les autres la même forme d’
État
totalitaire, notons que la prise de parti des fascistes pour Franco,
106
té nouvelle prendra donc naissance en dehors de l’
État
, et probablement contre lui, tel qu’il est conçu de nos jours. Ce qui
107
, ou doive tendre à l’abolition de toute espèce d’
État
. Tout au contraire — comme nous l’avons dit plus d’une fois dans cett
108
e fonctionneront que si elles sont servies par un
État
aussi bien organisé et puissant dans son domaine limité qu’il est pos
109
pas moins vrai que ce n’est pas au niveau de cet
État
administratif que l’autorité pourra valablement s’exercer. Nous avons
110
avoir assez. Tous les programmes de réforme de l’
État
qu’on nous propose à droite et à gauche depuis quelques années échoue
111
le Conseil suprême sera absolument distinct de l’
État
, lui permettra de jouer le rôle de garant des libertés personnelles c
112
en certains points, analogue à celui du Conseil d’
État
actuel. Mais, si nous faisons ce rapprochement, c’est pour marquer au
113
ble impossible de concevoir que les conseillers d’
État
forment une communauté, et, encore bien moins, une communauté révolut
114
aire. Il n’apparaît pas en effet que le Conseil d’
État
soit le représentant d’une doctrine spécifique. S’il est vrai que ses
115
érale de la séparation des pouvoirs, le Conseil d’
État
manque de toute espèce d’orientation politique (au bon sens du mot).
116
ence le subordonne finalement à la politique de l’
État
. Tout au contraire, le Conseil suprême sera orienté vers la création
117
rvice civil, minimum vital… — soient gérées par l’
État
de manière à fonctionner effectivement dans le sens où elles ont été
118
t dire que le Conseil suprême sera la raison de l’
État
, qui ne possède par lui-même qu’une « raison d’État » toujours prête
119
at, qui ne possède par lui-même qu’une « raison d’
État
» toujours prête à se transformer en une raison au service de l’État
120
te à se transformer en une raison au service de l’
État
et en une déviation impérialiste des institutions révolutionnaires. C
121
ie, nous rappellerons d’abord que l’ON prévoit un
État
qui soit, dans son domaine administratif, un État fort. Puis, et surt
122
État qui soit, dans son domaine administratif, un
État
fort. Puis, et surtout, nous poserons à ceux qui font cette objection
123
existence concomitante du Conseil suprême et de l’
État
est la manifestation la plus pure et la plus dynamique de cette polar
124
onduisaient à ce régime de faillite qu’on nomme l’
État
totalitaire. Nous avons constaté que rien, ni la pensée, ni l’acte in