1 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
1 anuels, tous les conflits « déchirent », tous les édits « apaisent », si c’est l’État qui les a promulgués. On célèbre l’édit
2 ? 2. La doctrine qui préside à la révocation de l’ édit est-elle vraiment une doctrine opposée à celle qui préside à sa promu
3 c’est encore l’homme de l’Édit. À tout prendre, l’ édit n’est qu’une réédition de la boutade, sur le plan de l’État. La paix
4 préférer la possession de la capitale. De même, l’ édit est injurieux pour les deux fois, qu’il subordonne au raffermissement
5 vinistes ? Le libre exercice de leur culte. Or, l’ édit , en donnant cent places fortes aux réformés, et certains privilèges t
6 revendication des calvinistes. En apprenant que l’ édit vient d’être proclamé, le pape s’écrie : « Cela me crucifie ! » Et le
7 ire que les principes qui furent à l’origine de l’ édit , clairement manifestés par son « application », sont bel et bien les
8 vaient aboutir logiquement à la révocation de cet édit , au terme de l’évolution centralisatrice et unitaire qu’ils avaient j
9 Rien n’étant résolu, sur le plan spirituel, par l’ édit , mais les parties se trouvant liées bon gré mal gré au cadre de l’Éta
10 t triompher. Cependant une difficulté subsiste. L’ édit a été donné comme « perpétuel et irrévocable ». Il s’agira de tourner
11 s’agira de tourner cet obstacle légal. En fait, l’ édit a été appliqué de telle sorte qu’on a déjà ruiné les églises protesta
12 tants en France ». Pourquoi maintenir dès lors un édit sans objet ? Ce délicat souci de légalité, si l’on ne peut aller jusq
13 qu’ils n’ont pas pu obtenir un siècle plus tôt. L’ édit fut révoqué, dit Saint-Simon, « sans le moindre prétexte et sans aucu
14 de des intentions qui présidèrent à l’octroi de l’ édit aussi bien qu’à sa révocation tant décriée. On se demande par quelle