1 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Spirituel d’abord (juillet 1933)
1 ment de notre action est la liberté, le risque. L’ autorité vient de la personne, non de ce qui lui est le plus opposé. Il n’y a
2 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Quatre indications pour une culture personnaliste (février 1935)
2 e et pour des fins dernières identiques.   4. — L’ autorité culturelle ne sera pas l’État, mais la Révolution elle-même. La Révo
3 s’il est réel, n’a rien à faire avec l’argent : l’ autorité ne se monnaye pas. Et la richesse matérielle n’est pas un élément con
3 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plébiscite et démocratie (avril 1936)
4 le fédéralisme communaliste, pour l’exercice de l’ autorité sur place, par des hommes responsables et qui savent ce qu’ils font,
4 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que l’autorité ? (mai 1936)
5 Qu’est-ce que l’ autorité  ? (mai 1936)y 1. Personne n’aurait l’idée de poser cette question
6 l’idée de poser cette question dans un temps où l’ autorité existerait. Mais il est urgent de la poser et de la résoudre dans not
7 it autoritaire ! Est-ce que la mode n’est pas à l’ autorité  ? Notre belle jeunesse réclame l’autorité dans tous les domaines. M.
8 pas à l’autorité ? Notre belle jeunesse réclame l’ autorité dans tous les domaines. M. Tardieu lui-même… » Justement, Madame : qu
9 même… » Justement, Madame : quand la mode est à l’ autorité , c’est qu’il n’y a plus d’autorité. Et quand M. Tardieu lui-même…, eh
10 a mode est à l’autorité, c’est qu’il n’y a plus d’ autorité . Et quand M. Tardieu lui-même…, eh bien, c’est qu’il est temps d’inte
11 coup de personnes que notre siècle est celui de l’ autorité , c’est l’abondance de pouvoirs tyranniques qui s’établissent autour d
12 un pouvoir grandit exactement dans la mesure où l’ autorité diminue. C’est cela qu’il nous faut expliquer. 2. Qu’est-ce que l’aut
13 ela qu’il nous faut expliquer. 2. Qu’est-ce que l’ autorité  ? N’est-ce pas tout simplement « ce qui commande », ou ce qui a le dr
14 r, et qui commandent, et qui pourtant n’ont pas d’ autorité . Certain gouvernement d’une certaine République nous en donne un exem
15 ne République nous en donne un exemple typique. L’ autorité serait-elle mieux définie comme « ce à quoi l’on obéit » ? — Non : ca
16 ssent à certains ordres qui leur sont donnés sans autorité , mais qui sont appuyés mécaniquement, par les gardiens de l’ordre, ou
17 uxquelles l’individu ne peut pas se soustraire. L’ autorité n’est le fait ni d’une institution en soi, ni d’une charge, ni d’un g
18 s, ni imposée par la brutalité. Autrement dit : l’ autorité n’est pas le pouvoir. Elle ne se confond jamais avec aucun pouvoir i
19 é, parce qu’elle est au-dessus de tout pouvoir. L’ autorité est ce qui fait qu’un pouvoir qui lui est soumis, s’exerce en réalité
20 ouvoir n’est jamais qu’un instrument créé par une autorité en exercice. Il arrive certes qu’un pouvoir institué survive à l’abdi
21 u’un pouvoir institué survive à l’abdication de l’ autorité qui l’avait créé. Mais ce n’est là qu’une survivance, justement, et c
22 inefficace sitôt que se manifestera une nouvelle autorité . Dans les périodes de crise, où tout se brouille et se confond, vous
23 et se confond, vous pourrez toujours distinguer l’ autorité réelle du pouvoir mécanique, à ce seul signe : les meilleurs obéissen
24 ue, à ce seul signe : les meilleurs obéissent à l’ autorité nouvelle, tandis que les prudents, les médiocres, les indécis, les lâ
25 u pouvoir, c’est d’être institué ; le propre de l’ autorité , c’est d’être instituante. Le pouvoir, en tant qu’institution, est na
26 ant qu’institution, est naturellement matériel. L’ autorité , au contraire, en tant que créatrice et initiatrice, est essentiellem
27 n ordre neuf à l’anarchie. Cet esprit-là, c’est l’ autorité même. C’est l’acte même d’un créateur dont notre pensée se forme en p
28 e en puissance d’acte. Ainsi quand nous parlons d’ autorité spirituelle, ou mieux d’autorité tout court, il s’agit bien d’autorit
29 d nous parlons d’autorité spirituelle, ou mieux d’ autorité tout court, il s’agit bien d’autorité concrète : celle du génie créat
30 ou mieux d’autorité tout court, il s’agit bien d’ autorité concrète : celle du génie créateur, certes, mais aussi celle qui rass
31 Nous l’avons déjà dit dans cette revue : quand l’ autorité disparaît, l’armée n’est plus une arme entre les mains déficientes du
32 ement, ou une personne, en viennent à perdre leur autorité  ? Autrement dit, comment se fait-il qu’une autorité cesse de croire e
33 torité ? Autrement dit, comment se fait-il qu’une autorité cesse de croire en elle-même ? (Car toute autorité qui croit en elle-
34 utorité cesse de croire en elle-même ? (Car toute autorité qui croit en elle-même est invincible, c’est là un des axiomes de l’H
35 ttait pas la distinction que nous proposons entre autorité et pouvoir. Une autorité cesse de croire en elle-même dès l’instant q
36 que nous proposons entre autorité et pouvoir. Une autorité cesse de croire en elle-même dès l’instant qu’elle cesse de créer. Or
37 essaie de l’illustrer en remplaçant « esprit ou «  autorité  » par nation française, et « pouvoirs institués » par Conseil des min
38 par Conseil des ministres et Parlement.) Mais une autorité qui prétend échapper aux risques inséparables de son exercice, a déjà
39 du pouvoir dont ils étaient les chefs, contre une autorité proclamée au-dehors, très inférieure en puissance matérielle, mais dé
40 est essentiellement l’affirmation d’une nouvelle autorité . Elle devient pratiquement inévitable lorsque l’autorité réelle n’est
41 é. Elle devient pratiquement inévitable lorsque l’ autorité réelle n’est plus derrière le pouvoir établi, mais en face de lui. To
42 encore le budget de l’État, quand il n’y a plus d’ autorité au-dessus de l’État.) 39. Voir le n° 5 de L’Ordre nouveau : « Spiri
43 une valeur spirituelle. » Nous dirions évidemment autorité au lieu de pouvoir, dans ce cas. y. Rougemont Denis de, « Qu’est-ce
44 e cas. y. Rougemont Denis de, « Qu’est-ce que l’ autorité  ? », L’Ordre nouveau, Paris, mai 1936, p. 2-5.
5 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Manifeste au service du personnalisme par Emmanuel Mounier (octobre 1936)
45 de Conseil suprême enfin, et la distinction entre autorité et pouvoir. Nous voulions simplement, à la dernière minute, souligner
6 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’autorité assure les libertés (mai 1937)
46 L’ autorité assure les libertés (mai 1937)ai aj Si l’hypocrisie est un hommage
47 mmence à poindre la conscience d’un problème de l’ autorité et de la liberté, — nous voulons dire : d’un problème qui se pose act
48 cisif pour la suite des événements, — une prise d’ autorité par certains hommes. Quel sera le lieu d’élection de la prise d’autor
49 ommes. Quel sera le lieu d’élection de la prise d’ autorité dans la nouvelle Révolution française qui approche ? Il serait malais
50 n, — et, finalement, de l’appel à la dictature. L’ autorité nouvelle prendra donc naissance en dehors de l’État, et probablement
51 est pas au niveau de cet État administratif que l’ autorité pourra valablement s’exercer. Nous avons déjà insisté dans cette revu
52 te revue sur la nécessité de la distinction entre autorité et Pouvoir (voir le n° 31) : cette nécessité sera plus pressante que
53 s administratifs. En effet, toutes les fois que l’ autorité sur laquelle repose, en fin de compte, l’organisme social, se trouve
54 des choses : 1. On nous dit : ce Conseil suprême, autorité purement spirituelle (au sens le plus actif du mot, d’ailleurs) ne po
55 at. Nous répondrons en renvoyant nos études sur l’ autorité et le pouvoir (voir le n° 31, déjà cité, de cette revue). Il n’est pa
56 jà cité, de cette revue). Il n’est pas vrai que l’ autorité spirituelle dépende d’un pouvoir matériel de contrainte, et ne puisse
57 rement et normalement qu’à ceux qui font preuve d’ autorité réelle (spirituelle), fussent-ils totalement dépourvus de moyens léga
58 ou juridiques) de pression. C’est en vertu de son autorité purement spirituelle qu’un Calvin domina Genève, dont il n’était même
59 tait même pas citoyen légal. C’est en vertu d’une autorité purement doctrinale et personnelle qu’un Lénine s’imposa aux masses r
60 ffectivement ces moyens que dans la mesure où une autorité contraire ne se manifeste pas. Dans la réalité, c’est donc le contrai
61 i se produit : c’est le pouvoir qui a besoin de l’ autorité pour fonctionner. Autrement, il n’est plus que tyrannie, c’est-à-dire
62 ssance des buts de la Révolution personnaliste. L’ autorité réelle étant pour nous l’émanation de la personne, se trahirait elle-
63 ’espèce de contrepartie que constitue pour nous l’ autorité spirituelle du Conseil suprême. Toutes les constructions sociales « O
64 rsonne humaine » doit constater la nécessité de l’ autorité spirituelle dans la société, séparée du pouvoir matériel. Et quiconqu
65 anquer de reconnaître l’existence d’une semblable autorité dans les communautés humaines réelles et fécondes. 75. Sur la notio
66 s , Albin-Michel, 1936. 76. Sur la question de l’ autorité , voir le n° 31 (mai 1936) de L’Ordre nouveau , intitulé : Autorité e
67 n° 31 (mai 1936) de L’Ordre nouveau , intitulé : Autorité et pouvoir. 77. Voir : « De la méthode dichotomique », par C. Cheval
68 ’ON , n° 37 et 38). ai. Rougemont Denis de, « L’ autorité assure les libertés », L’Ordre nouveau, Paris, mai 1937, p. 42-50. a
7 1938, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Trop d’irresponsables s’engagent ! (Responsabilité des intellectuels) (juin 1938)
69 location. Ce n’est pas « prêter » son nom ou son autorité . Ce n’est pas faire payer sa prose par Ce Soir plutôt que par l’Intra