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ment de notre action est la liberté, le risque. L’
autorité
vient de la personne, non de ce qui lui est le plus opposé. Il n’y a
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e et pour des fins dernières identiques. 4. — L’
autorité
culturelle ne sera pas l’État, mais la Révolution elle-même. La Révo
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s’il est réel, n’a rien à faire avec l’argent : l’
autorité
ne se monnaye pas. Et la richesse matérielle n’est pas un élément con
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le fédéralisme communaliste, pour l’exercice de l’
autorité
sur place, par des hommes responsables et qui savent ce qu’ils font,
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l’idée de poser cette question dans un temps où l’
autorité
existerait. Mais il est urgent de la poser et de la résoudre dans not
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it autoritaire ! Est-ce que la mode n’est pas à l’
autorité
? Notre belle jeunesse réclame l’autorité dans tous les domaines. M.
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pas à l’autorité ? Notre belle jeunesse réclame l’
autorité
dans tous les domaines. M. Tardieu lui-même… » Justement, Madame : qu
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même… » Justement, Madame : quand la mode est à l’
autorité
, c’est qu’il n’y a plus d’autorité. Et quand M. Tardieu lui-même…, eh
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a mode est à l’autorité, c’est qu’il n’y a plus d’
autorité
. Et quand M. Tardieu lui-même…, eh bien, c’est qu’il est temps d’inte
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coup de personnes que notre siècle est celui de l’
autorité
, c’est l’abondance de pouvoirs tyranniques qui s’établissent autour d
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un pouvoir grandit exactement dans la mesure où l’
autorité
diminue. C’est cela qu’il nous faut expliquer. 2. Qu’est-ce que l’aut
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ela qu’il nous faut expliquer. 2. Qu’est-ce que l’
autorité
? N’est-ce pas tout simplement « ce qui commande », ou ce qui a le dr
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r, et qui commandent, et qui pourtant n’ont pas d’
autorité
. Certain gouvernement d’une certaine République nous en donne un exem
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ne République nous en donne un exemple typique. L’
autorité
serait-elle mieux définie comme « ce à quoi l’on obéit » ? — Non : ca
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ssent à certains ordres qui leur sont donnés sans
autorité
, mais qui sont appuyés mécaniquement, par les gardiens de l’ordre, ou
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uxquelles l’individu ne peut pas se soustraire. L’
autorité
n’est le fait ni d’une institution en soi, ni d’une charge, ni d’un g
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s, ni imposée par la brutalité. Autrement dit : l’
autorité
n’est pas le pouvoir. Elle ne se confond jamais avec aucun pouvoir i
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é, parce qu’elle est au-dessus de tout pouvoir. L’
autorité
est ce qui fait qu’un pouvoir qui lui est soumis, s’exerce en réalité
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ouvoir n’est jamais qu’un instrument créé par une
autorité
en exercice. Il arrive certes qu’un pouvoir institué survive à l’abdi
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u’un pouvoir institué survive à l’abdication de l’
autorité
qui l’avait créé. Mais ce n’est là qu’une survivance, justement, et c
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inefficace sitôt que se manifestera une nouvelle
autorité
. Dans les périodes de crise, où tout se brouille et se confond, vous
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et se confond, vous pourrez toujours distinguer l’
autorité
réelle du pouvoir mécanique, à ce seul signe : les meilleurs obéissen
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ue, à ce seul signe : les meilleurs obéissent à l’
autorité
nouvelle, tandis que les prudents, les médiocres, les indécis, les lâ
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u pouvoir, c’est d’être institué ; le propre de l’
autorité
, c’est d’être instituante. Le pouvoir, en tant qu’institution, est na
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ant qu’institution, est naturellement matériel. L’
autorité
, au contraire, en tant que créatrice et initiatrice, est essentiellem
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n ordre neuf à l’anarchie. Cet esprit-là, c’est l’
autorité
même. C’est l’acte même d’un créateur dont notre pensée se forme en p
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e en puissance d’acte. Ainsi quand nous parlons d’
autorité
spirituelle, ou mieux d’autorité tout court, il s’agit bien d’autorit
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d nous parlons d’autorité spirituelle, ou mieux d’
autorité
tout court, il s’agit bien d’autorité concrète : celle du génie créat
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ou mieux d’autorité tout court, il s’agit bien d’
autorité
concrète : celle du génie créateur, certes, mais aussi celle qui rass
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Nous l’avons déjà dit dans cette revue : quand l’
autorité
disparaît, l’armée n’est plus une arme entre les mains déficientes du
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ement, ou une personne, en viennent à perdre leur
autorité
? Autrement dit, comment se fait-il qu’une autorité cesse de croire e
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torité ? Autrement dit, comment se fait-il qu’une
autorité
cesse de croire en elle-même ? (Car toute autorité qui croit en elle-
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utorité cesse de croire en elle-même ? (Car toute
autorité
qui croit en elle-même est invincible, c’est là un des axiomes de l’H
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ttait pas la distinction que nous proposons entre
autorité
et pouvoir. Une autorité cesse de croire en elle-même dès l’instant q
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que nous proposons entre autorité et pouvoir. Une
autorité
cesse de croire en elle-même dès l’instant qu’elle cesse de créer. Or
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essaie de l’illustrer en remplaçant « esprit ou «
autorité
» par nation française, et « pouvoirs institués » par Conseil des min
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par Conseil des ministres et Parlement.) Mais une
autorité
qui prétend échapper aux risques inséparables de son exercice, a déjà
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du pouvoir dont ils étaient les chefs, contre une
autorité
proclamée au-dehors, très inférieure en puissance matérielle, mais dé
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est essentiellement l’affirmation d’une nouvelle
autorité
. Elle devient pratiquement inévitable lorsque l’autorité réelle n’est
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é. Elle devient pratiquement inévitable lorsque l’
autorité
réelle n’est plus derrière le pouvoir établi, mais en face de lui. To
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encore le budget de l’État, quand il n’y a plus d’
autorité
au-dessus de l’État.) 39. Voir le n° 5 de L’Ordre nouveau : « Spiri
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une valeur spirituelle. » Nous dirions évidemment
autorité
au lieu de pouvoir, dans ce cas. y. Rougemont Denis de, « Qu’est-ce
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e cas. y. Rougemont Denis de, « Qu’est-ce que l’
autorité
? », L’Ordre nouveau, Paris, mai 1936, p. 2-5.
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de Conseil suprême enfin, et la distinction entre
autorité
et pouvoir. Nous voulions simplement, à la dernière minute, souligner
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mmence à poindre la conscience d’un problème de l’
autorité
et de la liberté, — nous voulons dire : d’un problème qui se pose act
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cisif pour la suite des événements, — une prise d’
autorité
par certains hommes. Quel sera le lieu d’élection de la prise d’autor
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ommes. Quel sera le lieu d’élection de la prise d’
autorité
dans la nouvelle Révolution française qui approche ? Il serait malais
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n, — et, finalement, de l’appel à la dictature. L’
autorité
nouvelle prendra donc naissance en dehors de l’État, et probablement
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est pas au niveau de cet État administratif que l’
autorité
pourra valablement s’exercer. Nous avons déjà insisté dans cette revu
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te revue sur la nécessité de la distinction entre
autorité
et Pouvoir (voir le n° 31) : cette nécessité sera plus pressante que
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s administratifs. En effet, toutes les fois que l’
autorité
sur laquelle repose, en fin de compte, l’organisme social, se trouve
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des choses : 1. On nous dit : ce Conseil suprême,
autorité
purement spirituelle (au sens le plus actif du mot, d’ailleurs) ne po
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at. Nous répondrons en renvoyant nos études sur l’
autorité
et le pouvoir (voir le n° 31, déjà cité, de cette revue). Il n’est pa
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jà cité, de cette revue). Il n’est pas vrai que l’
autorité
spirituelle dépende d’un pouvoir matériel de contrainte, et ne puisse
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rement et normalement qu’à ceux qui font preuve d’
autorité
réelle (spirituelle), fussent-ils totalement dépourvus de moyens léga
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ou juridiques) de pression. C’est en vertu de son
autorité
purement spirituelle qu’un Calvin domina Genève, dont il n’était même
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tait même pas citoyen légal. C’est en vertu d’une
autorité
purement doctrinale et personnelle qu’un Lénine s’imposa aux masses r
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ffectivement ces moyens que dans la mesure où une
autorité
contraire ne se manifeste pas. Dans la réalité, c’est donc le contrai
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i se produit : c’est le pouvoir qui a besoin de l’
autorité
pour fonctionner. Autrement, il n’est plus que tyrannie, c’est-à-dire
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ssance des buts de la Révolution personnaliste. L’
autorité
réelle étant pour nous l’émanation de la personne, se trahirait elle-
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’espèce de contrepartie que constitue pour nous l’
autorité
spirituelle du Conseil suprême. Toutes les constructions sociales « O
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rsonne humaine » doit constater la nécessité de l’
autorité
spirituelle dans la société, séparée du pouvoir matériel. Et quiconqu
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anquer de reconnaître l’existence d’une semblable
autorité
dans les communautés humaines réelles et fécondes. 75. Sur la notio
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s , Albin-Michel, 1936. 76. Sur la question de l’
autorité
, voir le n° 31 (mai 1936) de L’Ordre nouveau , intitulé : Autorité e
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n° 31 (mai 1936) de L’Ordre nouveau , intitulé :
Autorité
et pouvoir. 77. Voir : « De la méthode dichotomique », par C. Cheval
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’ON , n° 37 et 38). ai. Rougemont Denis de, « L’
autorité
assure les libertés », L’Ordre nouveau, Paris, mai 1937, p. 42-50. a
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location. Ce n’est pas « prêter » son nom ou son
autorité
. Ce n’est pas faire payer sa prose par Ce Soir plutôt que par l’Intra