1 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Liberté ou chômage ? (mai 1933)
1 le zinc : « Le travail, c’est la liberté, — pour celui qui ne travaille pas. » Qu’il exprime la religion du travail, ou la s
2 ngoisse de l’heure rend particulièrement concret, celui du chômage, bornons-nous à montrer les conséquences fatales d’une err
3 me. Seuls sauront y répondre en pleine efficacité ceux pour lesquels il n’est pas de salut hors de cette réalité perpétuelle
4 réation d’innombrables industries, accessoires de celle de l’automobile. 4. Car la protestation contre le scandale du profit
2 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La Légion étrangère soviétique (juin 1933)
5 quoi ? les hommes qu’il faut aimer sont toujours ceux d’ici, et c’est cela qui serait nouveau. On pourrait toutefois défend
6 abord l’esprit au service de l’État ; puis Marx à celui des « faits » et de la « matière » ; enfin Staline le réduit à un rôl
7 ique. Nombreux sont, parmi nos penseurs salariés, ceux qui prennent au sérieux la mythologie du déterminisme historique et é
8 tre liberté, pour l’esprit de ses inventeurs, que celle du renoncement et du suicide. La plupart de ces fabricants de « force
3 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Spirituel d’abord (juillet 1933)
9 ctuelles ». Contre ce désordre notre attitude est celle d’un refus total. Mais rompre avec ces apparences, ce n’est pas encor
10 sordre. La seule rupture véritable, efficace, est celle que nous opérons au cœur même du système régnant. Que trouvons-nous,
11 entendons pas le pouvoir des « idées », mais bien celui de la personne, de l’acte qui la pose et qui l’oppose aux résistances
4 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les parlementaires contre le Parlement (octobre 1933)
12 ne part, coordonner le travail de tous et diriger celui qui, dans une société équilibrée, incombe à l’État, c’est ce que nous
13 e plus en harmonie avec les réalités françaises : celui d’un maire et de son conseil municipal est chaque jour un peu plus da
14 eut bien représenter un parlementaire aux yeux de celui qui le nomme ? Plus rien qu’une machine à recommandation inutile et n
5 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Communauté révolutionnaire (février 1934)
15 une opposition d’apparence toute philosophique : celle de l’individu et de la personne. Thèse I. — Considérer l’homme en t
16 e tel qu’il est, un principe entre tous néfaste : celui de la comparaison perpétuelle. À qui fallait-il être égal ? Sur le pl
17 nomie et de la vie politique ON sont identiques à ceux qui seront à la base de la vie sociale quotidienne. Nous n’établisson
18 créatrices. Le type même d’une telle tension est celle qui s’établit entre deux hommes qui se rencontrent pour exécuter une
19 est dégradante. Mais elle ne l’est guère plus que celle du bourgeois attaché à son bas de laine ou prisonnier des assurances.
6 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Destin du siècle ou destin de l’homme ? (mai 1934)
20 éciser ici un point fondamental de nos doctrines. Ceux qui nous posent la « colle » que je viens de résumer sont de deux sor
21 us, nous n’avons pas à perdre notre temps. Mais à ceux qui sont prêts à travailler à nos côtés, et que retiennent encore des
22 fs, comme tous les fantômes, n’ont de réalité que celle qu’on leur prête. Si personne n’y croyait, ils n’existeraient pas. Dè
23 i décrit, à propos des marxistes11, l’attitude de ceux qui se réfugient dans l’Histoire, qui pensent par périodes de mille a
24 ortent. Nous n’avons pas une autre orthodoxie que celle de l’homme exerçant librement sa vocation dans la communauté. Telle e
25 n courante, que j’en avais. M. Bloch n’est pas de ceux pour qui la démission de la personne devant les déterminismes histori
7 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plans de réforme (octobre 1934)
26 faillite. Et combien de formules dans le genre de celles -ci : « Dans une telle atmosphère on pourra envisager une large politi
27 ccupations qui sont les nôtres, et qui sont aussi celles de certains des « néos », c’est pour montrer que les amorces de la pl
28 sissent, ce ne sera que leur réussite, et non pas celle de la révolution qu’il faut à tous : la révolution des mœurs et de la
29 réformisme craintif, limité, purement défensif — celui même de M. Doumergue : c’est d’ailleurs ce dernier qui a porté sur le
30 solides des constructions qu’on nous propose sont ceux que L’Ordre nouveau a définis non seulement avant tous ces « plans »
8 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Un exemple de tactique révolutionnaire chez Lénine (janvier 1935)
31 de pamphlets dont le ton rappelle à s’y méprendre celui des attaques dont nous sommes l’objet de la part de certains intellec
32 lors que la tactique proprement marxiste, qui fut celle du communisme allemand, a conduit au triomphe… d’Hitler ! 2° Les « ho
33 première condition de toute révolution vraie, que ceux qui luttent pour elle témoignent tout d’abord de leur humanité, c’est
34 t, les bases concrètes de l’Ordre nouveau. Avis à ceux , de gauche ou de droite, qui se vantent imprudemment de ne pas savoir
9 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Quatre indications pour une culture personnaliste (février 1935)
35 etc.). — Et d’autre part, voici les dilettantes : ceux qui refusent d’enseigner quoi que ce soit, et même de savoir ce qu’il
36 erté : nous entendons la seule liberté effective, celle d’accéder à l’exercice de la personne, — d’obéir à sa vocation. 22.
10 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
37 e l’édit est-elle vraiment une doctrine opposée à celle qui préside à sa promulgation ? I On sait par quel coup de force
38 t pas moins réelles, pour être plus brutales, que celles du pape. La légende de la paix religieuse établie par l’édit de Nante
39 u Clergé. Mais de fait, le triomphe véritable est celui de l’État, plus encore que celui du pape. C’est l’évolution étatiste
40 he véritable est celui de l’État, plus encore que celui du pape. C’est l’évolution étatiste qui permet aux ultramontains d’ob
11 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La situation politique en France (octobre 1935)
41 me. La situation du monde est peut-être tragique. Celle de nos chefs de gauche est certainement tragi-comique, et même à un d
42 iner. C’est un spectacle vraiment consternant que celui de ces hommes de bonne volonté sans volonté, se lançant, par amour d’
43 t opposer aux entreprises de M. de Wendel comme à celles de M. Litvinoff. Et c’est ainsi que se dessine dans les faits l’appel
12 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Conversation avec un SA (décembre 1935)
44 de dans la mesure où elle se veut héroïque, comme celle des fascistes d’ailleurs, ou même comme celle des jeunes Russes commu
45 mme celle des fascistes d’ailleurs, ou même comme celle des jeunes Russes communistes. Je voudrais bien que la jeunesse franç
46 Nous voulons la transposer sur un plan autre que celui de la guerre moderne. Nous nions que la guerre soit jamais une soluti
47 rutal que la bataille d’hommes. » Lui. — Et pour ceux qui n’arrivent pas si haut ? Pour la grande masse des hommes qui ne c
48 ez-vous au moins réserver un terrain, un pays, où ceux qui en auront envie pourront… comment dites-vous en français « Sich a
13 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Précisions utiles sur l’industrie des navets (mars 1936)
49 e qu’elle exprime un conflit permanent et fécond, celui du créateur et du monde tel qu’il est ou tel qu’il fut créé par d’aut
50 tel qu’il est ou tel qu’il fut créé par d’autres, celui de l’aventure et des routines, celui de la personne et de l’impersonn
51 ar d’autres, celui de l’aventure et des routines, celui de la personne et de l’impersonnel. Mais, depuis peu, les écrivains s
52 e la révolution ne pourra plus être faite que par ceux qui en auront les moyens financiers : ainsi se forment les fascismes.
14 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plébiscite et démocratie (avril 1936)
53 amais pu s’exercer qu’à une très petite échelle : celle de certains petits cantons suisses où les affaires publiques sont dis
54 ente.) La nécessité du plébiscite se confond avec celle de l’État-nation, c’est-à-dire du « fascisme ». Et tant qu’on admettr
15 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que l’autorité ? (mai 1936)
55 oire à beaucoup de personnes que notre siècle est celui de l’autorité, c’est l’abondance de pouvoirs tyranniques qui s’établi
56 tout court, il s’agit bien d’autorité concrète : celle du génie créateur, certes, mais aussi celle qui rassemble une armée,
57 ète : celle du génie créateur, certes, mais aussi celle qui rassemble une armée, et trouve l’argent pour payer les soldats. N
16 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que la politique ? (juin 1936)
58 à la cité dont ils sont membres. Leur émotion est celle d’une découverte. Ils découvrent que le droit de se plaindre, dont il
59 des formes beaucoup plus variées et complexes que celles qu’on lui voit prendre dans les États totalitaires (URSS et fascismes
60 e scrupules qui rappelle des temps fort décriés : ceux de la grande féodalité guerrière, le pillage du pays par les barons.
61 e chose que les potins de sa circonscription ; et celui des finances par un homme honnête ; et celui des affaires étrangères
62 ; et celui des finances par un homme honnête ; et celui des affaires étrangères par un homme qui connaisse la langue des pays
63 s voisins et l’esprit de leurs institutions. Mais ceux qui veulent des techniciens, des ingénieurs et des banquiers dans les
64 qui pensent que dès lors tout marcherait de soi, ceux qui envient le brain trust de Roosevelt, oublient que la mission d’un
65 t eux aussi toutes ces « valeurs », et y ajoutent celles de la race et de la nation, qui donnent à l’ensemble un dynamisme phy
66 déologies à idéologies, sur un plan qui n’est pas celui des intérêts vraiment humains, ni surtout de l’intelligence, mais bie
67 égradantes. Bien peu y échappent : ce ne sont pas ceux qui réussissent. Dans le cas d’autres pays, qui auraient conservé la
68 lons subordonner l’État à la liberté créatrice de ceux qui forment la nation46. C’est en vertu de notre conception de la per
69 dans l’activité des personnes aussi bien que dans celle des peuples, de ce qui est organisation et de ce qui est création ; e
70 plesse la technique aux buts qu’elle doit servir. Celui qui a compris cela, a compris l’Ordre nouveau. 6. On nous dira : tout
71 dira aussi : vous n’êtes que des intellectuels… À ceux qui nous diront cela, je demande : 1° Est-ce une raison, parce que pe
72 tique » des « réalistes » ? Nous nous adressons à ceux qui veulent en sortir, et non pas aux syndics de faillites, ni aux fa
73 que les gens « pratiques » et les opportunistes, ceux qui prétendent connaître les hommes et savoir les mener — à quoi ? — 
74  ? — ont suffisamment fait leurs preuves. Quant à ceux qui nous reprocheraient d’être ce qu’on appelle « de purs intellectue
75 droite. 7. Nous dirons, encore plus simplement, à ceux qui nous reprochent de vouloir une politique vraie, et même intellige
76 s de vie ou de mort pour l’ensemble de la nation. Ceux qui leur donneront une réponse efficace, donneront du même coup un bu
17 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
77 a même » dans laquelle on pousse l’ouvrier, c’est celle de l’État totalitaire stalino-fasciste. Ces criminelles foutaises ins
78 s » enfin, c’est de traiter de « fascistes » tous ceux qui ne se laissent pas impressionner par la puissance offensive de l’
18 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du socialisme au fascisme (novembre 1936)
79 mensonge paraissent toujours plus prochaines que celles de la simple vérité. Mais il y va du succès même de la révolution per
80 son idéologie les ouvrages de Marx, non moins que ceux de Sorel. Jusqu’au lendemain de la guerre, il était difficile de mett
19 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les jacobins en chemise brune (décembre 1936)
81 ntérêts de leur parti ou de leurs personnes avant ceux de la nation et de son « honneur ». Cette situation dicte à Hitler le
82 le. Au fond le problème n’est pas si différent de celui qui se posait aux jacobins, mais les moyens de le résoudre seront néc
83 fonde à ses yeux l’unité de la nation allemande : celle de la race. Mais pour la rendre populaire, il faut la lier à des pass
84 ur le reste, la tactique d’Hitler rappelle plutôt celle des léninistes en 1919 : c’est la même lutte sur le double front de l
85 de l’Allemagne par des arguments très voisins de ceux qu’utiliserait Staline pour justifier son « américanisme ». Ils diron
86 our la révolution européenne. C’est de la part de ceux qui l’inventèrent que l’Europe attend le dépassement de l’étatisme ce
20 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Historique du mal capitaliste (janvier 1937)
87 a plus puissante des civilisations de l’Occident. Celles -ci n’ont pas su lui faire sa part, le subordonner, l’utiliser au prof
88 it de l’extension, une nouvelle classe se forma : celle des commerçants et des fermiers de services publics. À partir du iie
89 voir, dont vit la plèbe, épuisent les fortunes de ceux qui briguent : il faut les refaire aux dépens des peuples vaincus. À
90 nt de fonctionnaires : nombre qui égalera presque celui des citoyens au ive siècle ! Dans ce monde issu directement d’un cap
91 eurs guildes aux « ongles bleus », c’est-à-dire à ceux de la profession qui travaillent de leurs mains. C’est déjà le commer
92 t de leurs mains. C’est déjà le commerce de gros, celui où la possession de capitaux financiers l’emporte sur l’activité créa
93 e s’accroît ou détriment des manses, mais aussi à celui des communaux, désormais envahis par le bétail du seigneur au grand d
94 ve siècle eut, entre autres conséquences graves, celle de faire entrer la corporation de métier dans le cycle d’exploitation
95 notion de Bien commun national s’est substituée à celle du bien particulier de la corporation, de la classe ou de la ville. M
96 ffet jouer qu’à l’intérieur d’empires analogues à celui des Anglais. Cette emprise étatique, d’ailleurs, nous apparaît déjà c
97 de Marx (Capital, I, 2a, chap. IV) qui est aussi celle de Sombart, en l’occurrence. 65. À peu près totalement disparu depui
21 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’autorité assure les libertés (mai 1937)
98 xé une fois pour toutes de manière statique, mais celui de symbole d’une création qui se fait jour, d’une création permanente
99 mes donc aussi loin que possible de l’attitude de ceux qui se penchent vers le peuple comme vers un abîme insondable pour y
100 en plus clairement que la voie de l’étatisme est celle du réformisme, donc, du laisser-aller et de l’abandon, — et, finaleme
101 nnement sera donc, en certains points, analogue à celui du Conseil d’État actuel. Mais, si nous faisons ce rapprochement, c’e
102 qu’on n’obéit volontairement et normalement qu’à ceux qui font preuve d’autorité réelle (spirituelle), fussent-ils totaleme
103 , un État fort. Puis, et surtout, nous poserons à ceux qui font cette objection, la question préalable suivante : confondent
104 Conseil suprême deviendrait la suprême tyrannie, celle qui contraint les esprits et non plus seulement les corps. Nous répon
105 ce — et, en cela, elle se distingue absolument de celle des clubs jacobins ou d’un Saint-Just, représentant en mission — ; el
106 ion entre secteur libre et secteur plané que dans celle entre service civil et travail qualifié ou dans la tension entre comm
22 1938, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Trop d’irresponsables s’engagent ! (Responsabilité des intellectuels) (juin 1938)
107 . Ce n’est pas passer de l’esclavage d’une mode à celui d’une tactique politique. Ce n’est pas du tout devenir esclave d’une
108 ait que la critique des poètes — qu’il opposait à celle des philosophes libéraux — fût partiale, pleine de partis pris, et mê