1
Liberté ou chômage ? (mai 1933)a
Nous
entendions l’autre jour, en buvant un café sur le zinc : « Le travail
2
ment mêlées dans les pauvres cervelles citadines.
Nous
ne manquerons aucune occasion de critiquer dans cette revue la morale
3
onde bourgeois prétend fonder la dignité humaine.
Nous
dénoncerons sans cesse l’hypocrisie plus ou moins consciente de cette
4
rticulièrement concret, celui du chômage, bornons-
nous
à montrer les conséquences fatales d’une erreur à peu près universell
5
té que récemment, à la suite de circonstances que
nous
préciserons tout à l’heure. Durant plusieurs décades, la production a
6
cessaires du machinisme en régime capitaliste. Si
nous
examinons les courbes d’accroissement de la productivité par homme de
7
ment de la productivité par homme de 1899 à 1919,
nous
voyons que leur ascension est relativement lente et passe, par exempl
8
prévoir ce que réservait l’année 1921. Reprenons
notre
courbe de productivité. À partir de 1921, et sans qu’aucun fait nouve
9
peut bien dire sans précédent dans l’histoire de
notre
civilisation, et que son apparence irrationnelle devrait contribuer à
10
civilisation, et que son apparence irrationnelle
devrait
contribuer à rendre plus frappant, nous comptons tirer, dans nos proc
11
nnelle devrait contribuer à rendre plus frappant,
nous
comptons tirer, dans nos prochains numéros, les conclusions pratiques
12
à rendre plus frappant, nous comptons tirer, dans
nos
prochains numéros, les conclusions pratiques et les significations ré
13
u contraire la contre-épreuve éclatante de ce que
nous
venons d’avancer : parce que le champ d’absorption est loin d’être co
14
nu concret. 2. Après avoir touché à 107 en 1914.
Nous
utilisons les chiffres donnés par le Federal Reserve Board d’une part
15
re grandit. C’est une des leçons de la crise. 5.
Nos
écrivains courent admirer là-bas la fabrication d’une casserole en tr
16
abrication d’une casserole en treize minutes. — «
Nous
ferons mieux que l’Amérique ! » a. Rougemont Denis de, « Liberté ou
17
certain nombre d’« hommes de pensée » résulte, à
notre
sens, d’une psychose de démission. Survenant au moment précis de l’hi
18
venant au moment précis de l’histoire où l’esprit
doit
entrer en force dans un monde abandonné depuis des siècles à l’oppres
19
lques-unes des raisons, fort complexes, de ce que
nous
nommerons le défaitisme révolutionnaire en France. 1° Raisons senti
20
faut un élan créateur. Mais cet acte, dans lequel
nous
voyons l’essentiel de la révolution, suppose et pose la personne, déf
21
le conflit créateur6. À cet engagement personnel,
nos
révoltés préfèrent l’engagement dans un parti. C’est bien plus sûr et
22
a l’air simple, et le moins qu’on puisse dire de
notre
syllogisme, c’est qu’il est simple. Il n’entraîne pas même l’achat du
23
e sympathie. Les classes 18 à 20, en particulier,
nous
offrent de fréquents exemples de « conversion » au soviétisme considé
24
is formules une démarche qui entraîne à l’origine
notre
adhésion profonde. Ils n’ont cure des doctrines, disent-ils, ils cher
25
bilités de contact humain dont le monde bourgeois
nous
prive. Mais quoi ? les hommes qu’il faut aimer sont toujours ceux d’i
26
ques », à peine dignes d’une bourgeoise Sorbonne,
devra-t
-on faire appel pour nous persuader que la religion de la matière intr
27
bourgeoise Sorbonne, devra-t-on faire appel pour
nous
persuader que la religion de la matière introduit à la connaissance d
28
la démission philosophique. Nombreux sont, parmi
nos
penseurs salariés, ceux qui prennent au sérieux la mythologie du déte
29
t les faits, et aucune idéologie ne pourra jamais
nous
libérer de leurs inéluctables conséquences. » Du bourgeois positivist
30
ité. La matière, à les entendre, n’est pas ce que
nous
croyons. C’est quelque chose comme… ce que nous appelions l’esprit, l
31
e nous croyons. C’est quelque chose comme… ce que
nous
appelions l’esprit, la réalité réelle. Ils sont tolérants et doux, no
32
us de ce sadisme qui marque les humanitaires. Ils
nous
traitent d’idéalistes. En réalité, ils rêvent. Leurs esprits se perde
33
cessaire, assumé en pleine conscience. Telle sera
notre
position d’attaque vis-à-vis des intellectuels qui se prétendent « au
34
s qui se prétendent « aux côtés du prolétariat ».
Nous
leur dirons : « Non seulement vous trahissez votre mission particuliè
35
s de L’Ordre nouveau, voir les développements que
nous
donnerons prochainement dans un volume sur L’Acte et la Personne. b.
36
u. (Qu’ils prennent rendez-vous au plus vite avec
nous
, 23 ter, boulevard Brune.) Il y a quantité de gens que l’aspect finan
37
oise ni au pavillon de banlieue. « Avec ce que je
dois
au proprio, je pourrais payer des études à mon fils ! » Or le fils rê
38
cte qui libère. Le désordre dont souffre le monde
nous
apparaît d’abord tout matériel. Il est dans « les apparences actuelle
39
« les apparences actuelles ». Contre ce désordre
notre
attitude est celle d’un refus total. Mais rompre avec ces apparences,
40
seule rupture véritable, efficace, est celle que
nous
opérons au cœur même du système régnant. Que trouvons-nous, à l’origi
41
ons au cœur même du système régnant. Que trouvons-
nous
, à l’origine permanente des erreurs qui, depuis vingt, ans, nous ont
42
ne permanente des erreurs qui, depuis vingt, ans,
nous
ont valu la guerre, le chômage et les dictatures ? Nous trouvons une
43
nt valu la guerre, le chômage et les dictatures ?
Nous
trouvons une certaine attitude humaine. Cette attitude, qu’on appelle
44
qu’une « civilisation » ait imposée à l’homme. Si
nous
refusons « l’ordre » établi, nous ne refusons pas moins les « révolut
45
e à l’homme. Si nous refusons « l’ordre » établi,
nous
ne refusons pas moins les « révolutions » établies, également soumise
46
l’anonymat et aux puissances de la matière. Pour
nous
l’homme est autre chose qu’une unité de compte, un ventre ou un élect
47
rsonne, il est nécessaire de rompre. Tel est pour
nous
le premier acte : spirituel. II. — Quand nous disons « spirituel
48
nous le premier acte : spirituel. II. — Quand
nous
disons « spirituel d’abord », nous n’entendons pas échapper à des res
49
II. — Quand nous disons « spirituel d’abord »,
nous
n’entendons pas échapper à des responsabilités, à toutes nos responsa
50
dons pas échapper à des responsabilités, à toutes
nos
responsabilités. Bien au contraire. Il y a eu, en ce domaine, de gran
51
c le statu quo. L’esprit n’est pas non plus pour
nous
cette forteresse protégée, qui ne risque plus rien du charnel et du t
52
. Entre le spirituel et le temporel, il y a, pour
nous
, le lien d’une totale responsabilité. Quand nous disons « spirituel d
53
nous, le lien d’une totale responsabilité. Quand
nous
disons « spirituel d’abord », nous ne voulons pas qu’on entende intel
54
abilité. Quand nous disons « spirituel d’abord »,
nous
ne voulons pas qu’on entende intellectuel, idéaliste, clérical, ni su
55
clérical, ni surtout « spiritualiste ». III. —
Nous
ne disons pas : « Esprit ! Esprit ! » Nous disons « spirituel ». Cet
56
III. — Nous ne disons pas : « Esprit ! Esprit ! »
Nous
disons « spirituel ». Cet adjectif qualifie l’acte personnel, c’est-à
57
hiérarchies, le fondement réel de sa liberté. On
nous
a reproché de ne pas définir la personne qui est à l’origine de toute
58
définir la personne qui est à l’origine de toute
notre
construction. Répétons donc que pour nous : la personne c’est l’indiv
59
toute notre construction. Répétons donc que pour
nous
: la personne c’est l’individu engagé dans le conflit créateur. Confl
60
le fondement de toute dignité humaine. Ceci posé,
nous
constatons immédiatement que, lorsqu’on édifie un système et un ordre
61
t de la révolution de L’Ordre nouveau. D’une part
nous
sommes convaincus que si le principe de toute liberté humaine ne se t
62
tiques ; d’autre part, en vertu des évidences que
nous
venons de poser, ce principe ne sera jamais effectif s’il n’entre pas
63
ffectif s’il n’entre pas immédiatement en action.
Nous
tenons donc pour une nécessité vitale de passer, dès maintenant, à la
64
lique la rupture totale avec le désordre régnant.
Nous
nous engageons donc dans une lutte réelle dont l’objet n’est autre qu
65
la rupture totale avec le désordre régnant. Nous
nous
engageons donc dans une lutte réelle dont l’objet n’est autre que de
66
la personne concrète. IV — Aucune confusion ne
nous
paraît dès lors possible entre le ressort spirituel de L’Ordre nouvea
67
onfusion non plus, entre le spirituel chrétien et
notre
personnalisme. Le spirituel de L’Ordre nouveau veut être humain et ri
68
tribuer une confusion entre le spirituel, tel que
nous
venons de le définir, et le Saint-Esprit dont parle la théologie, réa
69
alement hétérogène à tout ordre terrestre. V. —
Nous
n’ignorons pas que l’expression de « révolution spirituelle » a le pr
70
ge de scandaliser les « petits purs » marxisants.
Nous
laissons volontiers à ces honnêtes fonctionnaires le monopole de leur
71
tionnaires le monopole de leurs révolutions. Pour
nous
, elles ne sont que des trahisons, les caricatures, parfois comiques,
72
e de l’homme sur la terre ne s’identifie pas pour
nous
à sa fonction sociale, ni à son utilité productive, ni à ses qualités
73
els suivant une autre méthode que la capitaliste.
Nous
ne sommes pas disposés à défendre la répartition actuelle des richess
74
endre la répartition actuelle des richesses, mais
nous
exigeons que, sous le prétexte, trop souvent fallacieux, de doter l’h
75
tuel à la von Papen, ou le matériel à la Staline,
nous
paraissent également attenter aux véritables valeurs spirituelles. Un
76
la puissance abstraite de l’État. Le fondement de
notre
action est la liberté, le risque. L’autorité vient de la personne, no
77
démissionnaires d’une Démocratie fatiguée ! Quand
nous
parlons d’un pouvoir « spirituel », nous n’entendons pas le pouvoir d
78
! Quand nous parlons d’un pouvoir « spirituel »,
nous
n’entendons pas le pouvoir des « idées », mais bien celui de la perso
79
a pose et qui l’oppose aux résistances ambiantes.
Nous
disons que le spirituel est le pouvoir sur les choses, et qu’il n’y e
80
t, pesant de tout leur poids ? Il se passe ce que
nous
voyons en France : la police seule protège encore la mécanique, la po
81
la seule valable, mais encore la seule effective,
nous
voulons dire : la seule qui passe dans les faits sans avorter en dict
82
lus violent. Elle ira jusqu’au bout des faits, si
nous
restons au cœur du spirituel. IX. Que d’autres nous reprochent, mai
83
restons au cœur du spirituel. IX. Que d’autres
nous
reprochent, maintenant, de vouloir sauvegarder des situations acquise
84
t-être ce qu’ils disent, mais sûrement pas ce que
nous
faisons. d. Rougemont Denis de, « Spirituel d’abord », L’Ordre nou
85
ociété équilibrée, incombe à l’État, c’est ce que
nous
appelons le domaine du plan ; de l’autre, il a à protéger l’action de
86
ions, familles, individus. Dans le premier cas il
doit
accomplir un travail constructif, dans le deuxième il doit défendre d
87
mplir un travail constructif, dans le deuxième il
doit
défendre des libertés. Or non seulement le Parlement actuel (depuis q
88
n mot, au désordre. D’abord dans le domaine où il
devrait
agir, non seulement le Parlement n’agit pas, non seulement il laisse
89
ue, en quelques pages, une histoire pertinente de
notre
parlement. Aux républicains (mais personne n’emploie ce mot, ce qui a
90
onial, elle a constitué un système d’alliance qui
nous
a sauvés en 1914 et on lui doit, pour ne citer que trois choses, une
91
me d’alliance qui nous a sauvés en 1914 et on lui
doit
, pour ne citer que trois choses, une organisation scolaire qu’on peut
92
lecteurs exigeants que le cadre de cet article ne
nous
permet pas de satisfaire nous promettons d’envoyer, sur demande, des
93
e de cet article ne nous permet pas de satisfaire
nous
promettons d’envoyer, sur demande, des précisions et les numéros de l
94
parti et sur le seul terrain objectif des faits —
notre
meilleur armement construit, avant-guerre, par des officiers « démiss
95
Désordre ! Dans le domaine enfin où le Parlement
devrait
protéger et défendre les libertés locales, corporatives, familiales,
96
rporatives, familiales, individuelles, que voyons-
nous
au contraire ? une action précise mais par là même meurtrière et dest
97
conditions sont comme ce poisson qui, expédié de
nos
ports à Paris, revient, pour être consommé, dépourvu de fraîcheur et
98
elle elle-même enfin, tout effort constructif qui
devrait
être protégé est en fait empêché par le Parlement. Sous le coup d’une
99
goûte, mais je m’y plais parce que c’est un club.
Nous
conclurons sur cet aveu. L’ayant lu, peut-on encore attendre quelque
100
ituer un ordre nouveau. 4° Cet acte créateur dont
nous
faisons dépendre tout l’ordre nouveau, cette « source d’énergie » per
101
a révolution, c’est la personne humaine telle que
nous
l’avons définie. 5° Dans l’« Ordre nouveau », les institutions reprod
102
contrôle économique et statistique. 7° Ce régime
doit
entraîner par son jeu normal la disparition des cadres de l’État et d
103
d’antagonismes naturels féconds et créateurs que
nous
voulons éliminer les antagonismes artificiels et destructeurs que fai
104
s que fait naître le capitalisme matérialiste. 9°
Nous
sommes avec le prolétariat, par-dessus la tête de ses vieux meneurs,
105
té révolutionnaire (février 1934)j L’époque où
nous
vivons cherche la paix comme d’autres ont cherché la puissance, ou l’
106
’est pas une occupation, ni un but. Du moins pour
notre
civilisation, elle n’est rien que l’absence obsédante de la guerre. T
107
nnu, mais peu de personnes en tiennent compte. Si
nous
le répétons, c’est afin d’insister, une fois de plus, sur cette absen
108
e vivant d’unité et d’union, qui est la marque de
notre
temps, et la cause de notre psychose de sécurité. Tant que cette care
109
qui est la marque de notre temps, et la cause de
notre
psychose de sécurité. Tant que cette carence fondamentale ne sera pas
110
que dans le système parlementaire. C’est pourquoi
nous
considérons le communisme comme l’agent le plus perfectionné de la dé
111
plus perfectionné de la désagrégation atomique de
notre
monde, — désagrégation dont l’aboutissement fatal serait la ruine de
112
tice. Ces simplifications résument des études que
nous
avons, ailleurs, poussées dans le détail. Elles nous permettent de si
113
s avons, ailleurs, poussées dans le détail. Elles
nous
permettent de situer notre opposition au monde actuel. Elles nous per
114
s dans le détail. Elles nous permettent de situer
notre
opposition au monde actuel. Elles nous permettent aussi de donner sa
115
de situer notre opposition au monde actuel. Elles
nous
permettent aussi de donner sa réelle et pratique importance, dans l’o
116
me en soi, d’homme type, est trop connue pour que
nous
la reprenions ici. On sait comment cette notion a passé dans les mœur
117
rnité véritable. Elle introduisait en effet, dans
notre
monde tel qu’il est, un principe entre tous néfaste : celui de la com
118
mépriser. Ainsi, la revendication égalitaire, qui
devait
dans l’esprit des théoriciens supprimer les conflits en supprimant le
119
tte constatation : c’est qu’il ne s’agit pas pour
nous
d’établir les équilibres stériles ou forcés, ni des compromis dégrada
120
ne et l’autre partie, mais des tensions normales.
Nous
avons expliqué déjà, dans d’autres travaux, et nous y reviendrons sou
121
us avons expliqué déjà, dans d’autres travaux, et
nous
y reviendrons souvent, comment nous entendons sauvegarder et orienter
122
s travaux, et nous y reviendrons souvent, comment
nous
entendons sauvegarder et orienter ces tensions créatrices, sur le pla
123
i seront à la base de la vie sociale quotidienne.
Nous
n’établissons pas de distinction théorique et inopérante entre la vie
124
nopérante entre la vie privée et la vie publique.
Nous
n’avons pas deux morales. Tout ce que nous allons dire sur la morale
125
lique. Nous n’avons pas deux morales. Tout ce que
nous
allons dire sur la morale sociale ON peut être traduit immédiatement
126
ent en institutions économiques par exemple. Pour
nous
, la véritable cellule sociale, c’est la personne, et non point la fam
127
, qui lui est subordonnée. La personne, telle que
nous
venons de la définir9, n’est pas un état, mais un acte. L’homme devie
128
n bas de laine ou prisonnier des assurances. Pour
nous
, la liberté ne consistera jamais dans la suppression des obligations,
129
de la personne, c’est, à la limite, l’héroïsme.
Nous
savons bien que ce mot introduit une équivoque grave. Les fascismes r
130
rand bien de l’État. Cette inversion flagrante ne
nous
empêchera pas de prononcer un mot auquel il est urgent de rendre son
131
sement systématique des antagonismes. La paix que
nous
voulons, l’ordre que nous voulons, la solidarité que nous voulons se
132
tagonismes. La paix que nous voulons, l’ordre que
nous
voulons, la solidarité que nous voulons se fondera sur cette affirmat
133
lons, l’ordre que nous voulons, la solidarité que
nous
voulons se fondera sur cette affirmation antiégalitaire, personnalist
134
rop simple pour les évasifs et les désespérés qui
nous
entourent ? Est-ce « trop subtil », trop « intellectuel », trop « thé
135
p « théorique » pour les assis et les vautrés qui
nous
ressassent les droits de l’homme et savent si bien l’empêcher d’en us
136
ent si bien l’empêcher d’en user ? Sans doute. Et
nos
« valeurs » ne seront jamais cotées sur leurs marchés. Mais nous nous
137
» ne seront jamais cotées sur leurs marchés. Mais
nous
nous adressons à des hommes réveillés. Nous n’appelons pas un chef, n
138
seront jamais cotées sur leurs marchés. Mais nous
nous
adressons à des hommes réveillés. Nous n’appelons pas un chef, ni des
139
Mais nous nous adressons à des hommes réveillés.
Nous
n’appelons pas un chef, ni des meneurs, mais des hommes humains. On n
140
un abîme entre la vie privée et la vie publique.
Nous
en voyons les conséquences, ces jours-ci. 9. Nous reviendrons beauco
141
ous en voyons les conséquences, ces jours-ci. 9.
Nous
reviendrons beaucoup plus longuement sur ce sujet dans un volume d’es
142
destins anonymes et collectifs. C’est ainsi qu’on
nous
parle du « destin du siècle » avec des yeux hors de la tête, sans se
143
ve des mythes irresponsables de l’époque. Lorsque
nous
disons que nous sommes contre la bourgeoisie, contre le communisme, c
144
responsables de l’époque. Lorsque nous disons que
nous
sommes contre la bourgeoisie, contre le communisme, contre le fascism
145
utes les formes du « matérialisme » contemporain,
nous
disons simplement ceci : nous voulons que l’homme redevienne responsa
146
sme » contemporain, nous disons simplement ceci :
nous
voulons que l’homme redevienne responsable de son destin particulier.
147
is pu concevoir d’être libres. Tel est le sens de
notre
personnalisme. Nous n’insisterons jamais assez sur ces constatations
148
e libres. Tel est le sens de notre personnalisme.
Nous
n’insisterons jamais assez sur ces constatations fondamentales. Toute
149
d que tous les « destins du siècle » inventés par
nos
lâchetés. ⁂ Le banquier croit aux fatalités du Capital. Le bourgeoi
150
ient, comme le fasciste, aux fatalités de l’État.
Nous
croyons à la liberté de la Personne. Je connais bien la réaction qui
151
onnais bien la réaction qui accueille d’ordinaire
nos
déclarations personnalistes. « Hé ! quoi, nous dit-on, en face de tou
152
ire nos déclarations personnalistes. « Hé ! quoi,
nous
dit-on, en face de tous ces monstres menaçants et criminels, nous le
153
face de tous ces monstres menaçants et criminels,
nous
le reconnaissons, mais qui dominent notre siècle, vous n’avez rien à
154
iminels, nous le reconnaissons, mais qui dominent
notre
siècle, vous n’avez rien à proposer que votre chétive personne ? Vous
155
’ailleurs, qu’est-ce que cette personne dont vous
nous
rebattez les oreilles ? » J’ai vu de jeunes sympathisants de nos idée
156
s oreilles ? » J’ai vu de jeunes sympathisants de
nos
idées déconcertés par cette attaque. C’est à leur intention que je ve
157
que je veux préciser ici un point fondamental de
nos
doctrines. Ceux qui nous posent la « colle » que je viens de résumer
158
i un point fondamental de nos doctrines. Ceux qui
nous
posent la « colle » que je viens de résumer sont de deux sortes : des
159
là un problème de rééducation qui fait l’objet de
nos
travaux dans le domaine pédagogique. Les cyniques sont plus dangereux
160
cyniques sont plus dangereux. Ils croient pouvoir
nous
traiter de révolutionnaires en peau de lapin, sous le pauvre prétexte
161
comment garantis ? C’est un paradoxe curieux que
devoir
en 1934, en pleine crise économique, des garçons qui se croient « réa
162
plus en plus fantomatique. Avec ceux-là non plus,
nous
n’avons pas à perdre notre temps. Mais à ceux qui sont prêts à travai
163
Avec ceux-là non plus, nous n’avons pas à perdre
notre
temps. Mais à ceux qui sont prêts à travailler à nos côtés, et que re
164
temps. Mais à ceux qui sont prêts à travailler à
nos
côtés, et que retiennent encore des indécisions juvéniles, voici ce q
165
nt encore des indécisions juvéniles, voici ce que
nous
avons à dire : Retournez la question qu’on vous pose, cessez de vous
166
es mythes collectifs sous lesquels vous prétendez
nous
courber ? » La classe, le capital, la nation, les fameux « déterminis
167
finitive — le soin de garantir sa « matérielle ».
Nous
disons que cet être-là n’a plus de vie spirituelle. Car nous croyons
168
que cet être-là n’a plus de vie spirituelle. Car
nous
croyons que le spirituel, c’est l’engagement total de l’homme dans la
169
rette, ou dans les rêveries d’un cerveau délicat.
Nous
disons ensuite que cet « individu » est un esclave et une dupe, car i
170
ls tremblent et s’agenouillent un grand nombre de
nos
contemporains10 n’expriment rien de plus qu’une certaine attitude de
171
le cette réalité de la personne responsable. Tout
notre
système en découle, toutes nos revendications s’y rapportent. Nous n’
172
esponsable. Tout notre système en découle, toutes
nos
revendications s’y rapportent. Nous n’avons pas une autre orthodoxie
173
écoule, toutes nos revendications s’y rapportent.
Nous
n’avons pas une autre orthodoxie que celle de l’homme exerçant librem
174
brement sa vocation dans la communauté. Telle est
notre
Révolution, la seule réelle, la seule totale, et la seule qui s’attaq
175
J’ai un plan, tu as un plan, a-t-il un plan ?
Nous
avons tous un plan. Ran tan plan. Il y a trois ans, quand nous parlio
176
us un plan. Ran tan plan. Il y a trois ans, quand
nous
parlions de la nécessité d’un « ordre nouveau », cela paraissait un p
177
t du 6 février les a fait réfléchir, semble-t-il.
Nous
serons bien les derniers à nous en plaindre. Nous avons pris un peu d
178
hir, semble-t-il. Nous serons bien les derniers à
nous
en plaindre. Nous avons pris un peu d’avance : ils rejoindront. Voici
179
Nous serons bien les derniers à nous en plaindre.
Nous
avons pris un peu d’avance : ils rejoindront. Voici trois manifestes
180
lque chose à cette mécanique qu’hier encore… Mais
nous
ne voulons pas ironiser trop facilement. Prenons-les à titre d’exempl
181
manifestations d’inquiétude. C’est bien pourquoi
nous
en parlons. 1. Les discours des « Néos »12 Inutile de rappeler
182
t vu naître ce mouvement, voici un an déjà. Il ne
nous
intéresse qu’en tant qu’illustration de la crise doctrinale du marxis
183
illeurs ; échec auprès de la jeunesse « parce que
nous
n’avons pas dans notre action ce dynamisme qui pourrait l’attirer ».
184
de la jeunesse « parce que nous n’avons pas dans
notre
action ce dynamisme qui pourrait l’attirer ». Mais il y a plus. Monta
185
illeurs à une évolution actuelle générale ? Avons-
nous
étudié comme il eût fallu ce mouvement prodigieux, redoutable, de l’h
186
ertes des questions embarrassantes pour les SFIO.
Nous
sera-t-il permis de signaler en passant que L’Ordre nouveau serait en
187
e résigner à cette espèce de fatalisme par lequel
nous
serions entraînés… sans que nous ayons la possibilité de faire au moi
188
lisme par lequel nous serions entraînés… sans que
nous
ayons la possibilité de faire au moins un effort pour pétrir le desti
189
l’histoire dans un sens plutôt que dans l’autre.
Nous
ne sentons plus comme cela ; nous ne voulons plus de cette résignatio
190
e dans l’autre. Nous ne sentons plus comme cela ;
nous
ne voulons plus de cette résignation. » Il y aurait bien des choses à
191
par Déat, qui d’ailleurs reste négative. Quant à
nous
, nous n’avons pas attendu la victoire de Hitler pour dénoncer l’irrém
192
éat, qui d’ailleurs reste négative. Quant à nous,
nous
n’avons pas attendu la victoire de Hitler pour dénoncer l’irrémédiabl
193
mpuissance des socialistes vis-à-vis du fascisme.
Nous
craignons donc que Déat ne soit prophète après coup. Déat demande qu’
194
ce fait. Mais, ici déjà, le vague de ces formules
nous
fait crier casse-cou : « compter avec le fait-nation », « se replier
195
ascisme », et surtout les confusions doctrinales.
Nos
doutes se précisent en méfiance lorsque Marquet parle de l’ordre néce
196
cessaire. De quel ordre s’agit-il ici ? Montagnon
nous
l’apprend, lorsqu’il fait un panégyrique de l’État fort. Certes, nous
197
qu’il fait un panégyrique de l’État fort. Certes,
nous
sommes d’accord avec Max Bonnafous, qui écrit dans ses commentaires :
198
rdre est défini par la seule puissance de l’État,
nous
crions au « fascisme » et à la contre-révolution. Tout élan révolutio
199
d’oppression d’une classe sur toutes les autres.
Nous
attendons avec une méfiance motivée, je le répète, les prochaines évo
200
ort doctrinal qu’il faudrait, — celui-là même que
nous
poursuivons. S’ils le font, ils nous rejoindront… peut-être. 2. Le
201
-là même que nous poursuivons. S’ils le font, ils
nous
rejoindront… peut-être. 2. Le Plan du 9 Juillet Changeons-nous
202
eut-être. 2. Le Plan du 9 Juillet Changeons-
nous
ici d’atmosphère ? On peut le croire, lorsqu’on lit, sous la plume de
203
« foncer sur les problèmes » ! Allons, voilà qui
devrait
rassurer M. Thibaudet, lequel craignait que ce plan ne fût qu’une œuv
204
ici trois phrases qu’on pourrait croire tirées de
nos
propres manifestes s’ils n’étaient privés de cet accent de sincérité
205
pe pas. « L’effort de reconstruction qui s’impose
doit
donc être entrepris dans le respect de toutes les diversités d’opinio
206
roupés dans le cadre professionnel et régional ».
Nous
avons parlé dans Nous voulons du Conseil économique fédéral dont nous
207
rofessionnel et régional ». Nous avons parlé dans
Nous
voulons du Conseil économique fédéral dont nous avons même essayé de
208
s Nous voulons du Conseil économique fédéral dont
nous
avons même essayé de déterminer, dans les grandes lignes, les attribu
209
et les modalités de fonctionnement15. Empressons-
nous
de dire qu’il n’a rien de commun avec le vague fantôme qu’évoquent le
210
oses ? Et peut-être une dangereuse confusion, que
nous
avions pris soin d’éviter16, entre l’économique, le politique et le s
211
inconsciente ou voulue, mais trop grave pour que
nous
ne la dénoncions point. Du chapitre sur l’Éducation, je retiens cette
212
. C’est pourquoi une expérience de travail manuel
devra
être instituée… pour tous les jeunes gens se destinant à des carrière
213
ndustrielles et commerciales. » C’est l’amorce de
notre
conception du service civil, mais entreprise à rebours, et dans un se
214
faires étrangères, qui sent son député radical. «
Nous
savons trop qu’au point où on a laissé aller les choses, il n’y a plu
215
du moins en apparence — presque textuellement de
nos
doctrines (p. 42 à 46 sauf le dernier alinéa). Mais il y manque l’ess
216
points où il semble s’inspirer sinon toujours de
nous
, du moins de préoccupations qui sont les nôtres, et qui sont aussi ce
217
ours de nous, du moins de préoccupations qui sont
les nôtres
, et qui sont aussi celles de certains des « néos », c’est pour montre
218
est pour montrer que les amorces de la plupart de
nos
institutions qu’on y trouve sont autant de caricatures ou de trahison
219
ou de trahisons. La critique plus générale qu’il
nous
faut faire de ce plan est la suivante : c’est un plan réformiste, tou
220
ste : ce plan n’est qu’un programme minimum. Mais
nous
voulons, nous, un programme maximum ! Nous voulons une reprise à la b
221
n’est qu’un programme minimum. Mais nous voulons,
nous
, un programme maximum ! Nous voulons une reprise à la base, à la raci
222
. Mais nous voulons, nous, un programme maximum !
Nous
voulons une reprise à la base, à la racine de tous les problèmes. Nou
223
ise à la base, à la racine de tous les problèmes.
Nous
savons bien que seules les révolutions font aboutir les réformes véri
224
dire beaucoup plus, et attaquer plus franchement
nos
désordres dans leurs racines spirituelles, il faudrait surtout être,
225
l, tout simplement. Mais il manque à presque tous
nos
contemporains. J’entends, par sens social, la connaissance vivante du
226
qu’en attaquant. Les discours de Doumergue sont à
nos
yeux les plus claires déclarations de cette démission de la France qu
227
arations de cette démission de la France que, dès
notre
premier numéro, nous dénoncions. Qu’allons-nous retenir de tous ces p
228
ssion de la France que, dès notre premier numéro,
nous
dénoncions. Qu’allons-nous retenir de tous ces plans dont la critique
229
notre premier numéro, nous dénoncions. Qu’allons-
nous
retenir de tous ces plans dont la critique est, hélas ! trop aisée ?
230
construction nouvelle ; elle travaille donc pour
nous
. 2° Les éléments les plus solides des constructions qu’on nous propo
231
éléments les plus solides des constructions qu’on
nous
propose sont ceux que L’Ordre nouveau a définis non seulement avant t
232
écisément et plus radicalement qu’ils ne le font.
Nous
ne disons pas cela pour faire les malins, mais parce que c’est. Il ne
233
malins, mais parce que c’est. Il ne s’agit pas de
nous
, mais d’une doctrine — la seule — qui nous sortira du pétrin. La rais
234
pas de nous, mais d’une doctrine — la seule — qui
nous
sortira du pétrin. La raison de l’avance que nous gardons sur tous le
235
nous sortira du pétrin. La raison de l’avance que
nous
gardons sur tous les groupes qu’on voit surgir un peu partout est aus
236
Déat : Néo-Socialisme ? (Grasset, 1933). 13. Cf.
notre
Lettre à Hitler (n° 5) et les articles que nous avons publiés jusque
237
notre Lettre à Hitler (n° 5) et les articles que
nous
avons publiés jusque dans des journaux italiens pour combattre les er
238
se, par Aron et Dandieu, et les dissociations que
nous
faisons sans cesse de patrie et de nation, de nationalisme et d’impér
239
tion, de nationalisme et d’impérialisme. 15. Cf.
Nous
voulons, n° 9 de L’Ordre nouveau, appendice, p. v et vi. 16. Cf. Nou
240
L’Ordre nouveau, appendice, p. v et vi. 16. Cf.
Nous
voulons, op. cit., appendice, p. vii. 17. Voir aussi, au sujet du se
241
vice civil, les propositions du Plan, p. 46. 18.
Nous
les aurions mis à la porte. m. Rougemont Denis de, « Plans de réfor
242
ez Lénine (janvier 1935)n 1. « Groupe compact,
nous
cheminons par une voie escarpée et difficile, nous tenant fortement p
243
ous cheminons par une voie escarpée et difficile,
nous
tenant fortement par la main. Nous sommes entourés d’ennemis de toute
244
et difficile, nous tenant fortement par la main.
Nous
sommes entourés d’ennemis de toutes parts et il nous faut marcher pre
245
s sommes entourés d’ennemis de toutes parts et il
nous
faut marcher presque constamment sous le feu. Nous nous sommes unis e
246
ous faut marcher presque constamment sous le feu.
Nous
nous sommes unis en vertu d’une décision librement consentie, afin de
247
aut marcher presque constamment sous le feu. Nous
nous
sommes unis en vertu d’une décision librement consentie, afin de comb
248
e décision librement consentie, afin de combattre
nos
ennemis et de ne pas tomber dans le marais voisin, dont les hôtes n’o
249
s le marais voisin, dont les hôtes n’ont cessé de
nous
blâmer d’avoir constitué un groupe spécial et préféré la lutte à la c
250
pair avec la propagande de l’opportunisme. » 3. «
Notre
mouvement ne fait encore que se constituer, qu’élaborer sa physionomi
251
rappelle à s’y méprendre celui des attaques dont
nous
sommes l’objet de la part de certains intellectuels stalinisants. « L
252
ane révolutionnaire, déclarait Martinov, flagelle
notre
régime et principalement notre régime politique, dans la mesure où il
253
Martinov, flagelle notre régime et principalement
notre
régime politique, dans la mesure où il heurte les intérêts des catégo
254
ories les plus diverses de la population. Quant à
nous
, nous travaillons et travaillerons pour la seule cause ouvrière, en l
255
les plus diverses de la population. Quant à nous,
nous
travaillons et travaillerons pour la seule cause ouvrière, en liaison
256
é raison. Il ne s’agit pas ici de tirer Lénine de
notre
côté. Ni de faire nôtre ses déclarations plus ou moins sincères (dans
257
as ici de tirer Lénine de notre côté. Ni de faire
nôtre
ses déclarations plus ou moins sincères (dans le contexte) concernant
258
la lutte des classes20. Mais les cinq phrases que
nous
citons ci-dessus définissent une tactique de groupe dont il est impos
259
ude avec la tactique de l’Ordre nouveau Quand on
nous
reproche, de divers côtés, de nous limiter volontairement en nombre,
260
veau Quand on nous reproche, de divers côtés, de
nous
limiter volontairement en nombre, de faire trop de théorie21 ; d’être
261
trop avancées pour l’époque » ; enfin, de ne pas
nous
appuyer sur les seules organisations ouvrières, — quand on nous repro
262
ur les seules organisations ouvrières, — quand on
nous
reproche tout cela, on ignore et on oublie que le premier « théoricie
263
par point les phrases citées de Que faire ?) D’où
nous
pouvons déduire deux conclusions critiques : 1° Lénine a triomphé en
264
talinisants qui se croient plus « pratiques » que
nous
quand ils renvoient aux calendes grecques les tâches « spirituelles »
265
l succès enregistré par le marxisme léniniste. On
nous
dira maintenant que cette tactique léniniste a conduit 16o millions d
266
lions d’hommes à l’esclavage du travail étatique.
Nous
répondrons d’abord que les méthodes de Lénine ont été manifestement t
267
ponsable de l’état présent de la Russie. Ensuite,
nous
ferons observer que Lénine, le premier, a trahi sa tactique dès qu’il
268
u au peuple russe la dictature de transition dont
nous
ne cesserons de dénoncer les sophismes et les trahisons. À nous de re
269
ons de dénoncer les sophismes et les trahisons. À
nous
de reprendre maintenant une tactique qui n’est défendable jusqu’au bo
270
re de la vocation humaine, c’est L’Ordre nouveau.
Nos
fondements spirituels, personnalistes, nous permettront, nous obliger
271
uveau. Nos fondements spirituels, personnalistes,
nous
permettront, nous obligeront même à corriger les déviations que son m
272
nts spirituels, personnalistes, nous permettront,
nous
obligeront même à corriger les déviations que son mépris de l’homme c
273
les déviations que son mépris de l’homme concret
devait
imprimer à la tactique de Lénine. C’est ainsi — pour ne mentionner qu
274
st ainsi — pour ne mentionner qu’un exemple — que
nous
ne demanderons pas à nos adhérents de devenir des « révolutionnaires
275
ner qu’un exemple — que nous ne demanderons pas à
nos
adhérents de devenir des « révolutionnaires professionnels », c’est-à
276
t isolés des contingences humaines. Au contraire,
nous
poserons comme première condition de toute révolution vraie, que ceux
277
t tout d’abord de leur humanité, c’est-à-dire que
nous
exigerons qu’ils fassent dans leur vie la première révolution, la seu
278
e révolution, la seule totale. La révolution pour
nous
n’est pas une profession, mais une attitude pleinement humaine. Elle
279
nduira nécessairement à changer les institutions.
Nous
ne sommes pas un groupe d’agitateurs ou d’hommes de main au service d
280
service d’un idéal mythique et vaguement défini.
Nous
voulons être, et nous serons de plus en plus, un ordre, une communaut
281
thique et vaguement défini. Nous voulons être, et
nous
serons de plus en plus, un ordre, une communauté de personnes qui ont
282
orts pour démontrer théoriquement que sa tactique
devait
en fin de compte favoriser la lutte des classes. Mais on ne peut oubl
283
rsonnaliste (février 1935)o 1. — La culture ne
doit
pas tendre à former des personnes. Mais elle doit être formée par des
284
doit pas tendre à former des personnes. Mais elle
doit
être formée par des personnes dans l’exercice de leur vocation. La p
285
jours latente chez tout homme, de la personne. Or
nous
voyons la culture actuelle constituée et transmise par deux espèces d
286
ent, à tant l’article ou à tant l’heure de cours.
Nous
disons qu’une culture constituée et transmise par des hommes qui refu
287
sure vivante d’une civilisation. Par « mesure »,
nous
voulons désigner le principe normatif d’une civilisation ; non point
288
namique, c’est une tension permanente et féconde.
Nous
voyons aussitôt que la « mesure » du monde de l’argent est une fausse
289
d’une chose morte, quand leur essence est vie. Or
nous
voyons la même erreur héritée par le socialisme. La fausseté, la stér
290
e par le socialisme. La fausseté, la stérilité de
notre
mesure culturelle devait provoquer l’invention d’une série de pseudo-
291
fausseté, la stérilité de notre mesure culturelle
devait
provoquer l’invention d’une série de pseudo-mesures que le libéralism
292
nauté est la Révolution, sans nul autre attribut.
Nous
avons défini dans Nous voulons 23 le rôle de cette cellule-mère, « or
293
, sans nul autre attribut. Nous avons défini dans
Nous
voulons 23 le rôle de cette cellule-mère, « organisme d’appel et de v
294
rême » de la révolution : « La nouvelle éducation
devra
éviter que les hommes deviennent des victimes d’une seule tendance et
295
seul but à l’exclusion de tout autre24. » Mais il
nous
faut arrêter là cette citation : Nietzsche, en effet, exprime tôt apr
296
nouvelle culture hors du cadre communautaire. Or
nous
considérons ce cadre comme immédiat à la révolution. Si elle échoue à
297
es dictatures qu’on a jamais créé de la liberté :
nous
entendons la seule liberté effective, celle d’accéder à l’exercice de
298
ce lors de l’avènement de Henri IV. Ainsi parlent
nos
manuels. Car selon les manuels, tous les conflits « déchirent », tous
299
ée officielle, le point de vue de l’Ordre nouveau
nous
oblige à poser les deux questions suivantes : 1. L’édit de Nantes a-t
300
bles qu’ont laissés les protestants de l’époque25
nous
montrent par ailleurs que les « crucifixions » qu’ils ont souffertes
301
oisième République, cède aux premiers regards que
nous
pouvons porter sur les grands faits moraux et matériels du temps. Les
302
i, une loi, une foi » — formule fasciste, dirions-
nous
aujourd’hui –, les intrigues « légales » pour faire raser les temples
303
n « application », sont bel et bien les mêmes qui
devaient
aboutir logiquement à la révocation de cet édit, au terme de l’évolut
304
sera l’expression achevée. Une phrase de Bossuet
nous
en apprend sur cette doctrine davantage que le mot peut-être apocryph
305
nformément à la logique du régime. C’est elle qui
doit
fatalement triompher. Cependant une difficulté subsiste. L’édit a été
306
! La raison de l’État est une raison abstraite, —
nous
croyons l’avoir dit suffisamment. Mais on peut reconnaître son œuvre
307
ocents de tous sexes par milliers… qui fit passer
nos
manufactures aux étrangers, fit fleurir et regorger leurs états aux d
308
fit fleurir et regorger leurs états aux dépens du
nôtre
et leur fit bâtir de nouvelles villes, qui leur donna le spectacle d’
309
lculs et des desseins politiques les plus clairs.
Notre
intention, dans cette brève note, n’est pas évidemment de déplorer ce
310
une tournure moins fatale pour l’avenir du pays. (
Nous
nous sommes contenté d’indiquer au passage l’exemple des solutions fé
311
ournure moins fatale pour l’avenir du pays. (Nous
nous
sommes contenté d’indiquer au passage l’exemple des solutions fédéral
312
ralistes qui furent réalisées à l’étranger.) Mais
nous
avons voulu souligner fortement, par un exemple à peu près idéal, le
313
tant décriée. On se demande par quelle aberration
nos
manuels d’histoire — le très piteux Malet au premier rang — peuvent r
314
? En vérité, l’on est en droit de douter que tous
nos
petits Richelieu avortés ou montés en graine (disons : un Mandel, un
315
que leur énervement n’aurait pas osé déclencher.
Nous
vivons bel et bien sous le régime de la révocation des droits de la P
316
propos du 14 juillet (juillet-août 1935)q r …
Nous
nous battrons le jour où le peuple français aura compris que l’advers
317
os du 14 juillet (juillet-août 1935)q r … Nous
nous
battrons le jour où le peuple français aura compris que l’adversaire
318
re des centaines de Français. Au bénéfice de qui,
nous
l’avons dit. Quand les droites auront compris que la Banque de France
319
texte est précédé du chapeau suivant : « Quoique
nous
ayons pour habitude de séparer nettement les articles qui paraissent
320
le Bulletin de liaison des groupes Ordre nouveau,
nous
tenons exceptionnellement à citer un fragment de l’article extrêmemen
321
e (octobre 1935)s 1. — Les partis bougent
Nous
n’avons guère parlé de la politique des partis, dans cette revue : c’
322
es journaux dont l’éloge n’est plus à faire. Mais
nous
sommes en train d’assister depuis un an à un phénomène nouveau, et do
323
les suites pourront avoir un certain intérêt pour
notre
action. Soit qu’ils reprennent quelque vitalité, soit qu’ils subissen
324
etit volume paru l’hiver dernier, Service public,
nous
l’a malheureusement appris. Ayant groupé cent-cinquante-mille hommes,
325
ier temps : En avant ! Deuxième temps : Où allons-
nous
? Des exemples récents et assez éclatants nous ont appris qu’à la que
326
ns-nous ? Des exemples récents et assez éclatants
nous
ont appris qu’à la question « Où allons-nous ? », lorsqu’elle est pos
327
ants nous ont appris qu’à la question « Où allons-
nous
? », lorsqu’elle est posée après coup, après que l’on s’est mis en ma
328
ion qui détient la présidence effective de toutes
nos
réunions publiques, se hâte de proposer ici le terme de fascisme. Mai
329
l’apparition de Service public — et son succès —
devraient
suffire à mettre fin aux craintes qu’avait pu faire naître le silence
330
est une mystique de la jeunesse ; Service public
nous
propose, au contraire, une mystique d’anciens combattants. Le fascism
331
amilles », morale bourgeoise révigorée, en vérité
nous
sommes encore bien loin de toute espèce de fascisme, « larvé » comme
332
e fascisme, « larvé » comme l’on dit, ou déclaré.
Nous
n’avons pas l’intention de faire ici le procès de la morale que défen
333
rocès de la morale que défend M. de la Rocque, et
nous
rendrons bien volontiers l’hommage qu’elle réclame à cette honnêteté
334
plus réelle du mouvement des Croix-de-Feu. Tirons
notre
chapeau aux lieux communs dont le livre de M. de la Rocque a le coura
335
Rocque a le courage de rappeler la vertu, rions à
notre
tour du reproche de fascisme dont on veut accabler tant de braves rép
336
accabler tant de braves républicains. Ceci fait,
nous
pourrons sans équivoque ni subtilités, dire pourquoi ce livre est mau
337
es dont se hérissent les pages de Service public.
Nos
Morts, les Martyrs de la Passion française, la Bonne Nouvelle des Vol
338
La plupart des critiques — les plus graves — que
nous
faisons au mouvement Croix-de-Feu valent aussi pour l’état-major des
339
irent les intellectuels du dernier siècle, et qui
nous
vaut la Grande Presse, l’éloquence parlementaire et la jungle capital
340
r et la destruction de l’armée française. Car, si
nous
comprenons ses manifestes, placardés sur les voies publiques, « Stali
341
tuation du monde est peut-être tragique. Celle de
nos
chefs de gauche est certainement tragi-comique, et même à un degré qu
342
un programme extrêmement cohérent, mais le temps
nous
manque, il faut parer au plus pressé ; « priorité au plan d’action ».
343
on surestime de part et d’autre les forces. Mais
nous
sommes payés pour savoir que la confusion politique, en temps de cris
344
ations ouvrières et des revendications paysannes.
Notre
projet de service civil en liaison avec les corporations locales est
345
Ordre nouveau. 5. — Les faits travaillent pour
nous
Ce n’est pas à notre propagande, certes, qu’il faut attribuer l’év
346
Les faits travaillent pour nous Ce n’est pas à
notre
propagande, certes, qu’il faut attribuer l’évolution d’une partie de
347
approchent de plus en plus des nôtres, telles que
nous
les avons exposées dans ce bulletin et dans nos livres. Mais à la seu
348
nous les avons exposées dans ce bulletin et dans
nos
livres. Mais à la seule leçon des faits. Quelques exemples. La nécess
349
fabricants de « plans ». C’est l’amorce de ce que
nous
appelons la dichotomie, principe de notre service civil. Nous pensons
350
e ce que nous appelons la dichotomie, principe de
notre
service civil. Nous pensons avoir été plus loin que la simple positio
351
s la dichotomie, principe de notre service civil.
Nous
pensons avoir été plus loin que la simple position théorique du probl
352
que la simple position théorique du problème — et
nos
expériences de cet été le prouvent. Mais il n’est pas indifférent de
353
nt. Dans divers milieux de droite et de gauche29,
nous
voyons apparaître une critique du stalinisme considéré comme une form
354
sme d’État et de nationalisme russe, et là encore
nous
reconnaissons un point de vue qui nous est familier. Dans certaines d
355
là encore nous reconnaissons un point de vue qui
nous
est familier. Dans certaines déclarations du Front paysan, nous disti
356
ier. Dans certaines déclarations du Front paysan,
nous
distinguons les germes d’une conscience fédéraliste qui appelle des i
357
ntellectuels. D’une façon beaucoup plus générale,
nous
reconnaissons dans l’anticapitalisme d’un grand nombre de Croix-de-Fe
358
e d’esprits à mieux saisir la portée véritable de
nos
thèses constructives30. Cette dernière remarque est importante. La gr
359
ière remarque est importante. La grande leçon que
nous
avons tirée des confuses excitations de juillet, c’est qu’en dépit de
360
ctrine personnaliste que la jeunesse française se
doit
de donner en exemple à l’Europe. 27. Et aussi sur M. de la Rocque.
361
sur le Front populaire. 30. Ce qui d’ailleurs ne
nous
empêchera pas de constater que dans la plupart des cas, ces tendances
362
e centralisateur. Il faut avouer que sur ce point
nous
n’enregistrons pour le moment qu’un recul des idées que nous défendon
363
gistrons pour le moment qu’un recul des idées que
nous
défendons. Quelles catastrophes faudra-t-il donc pour détruire cette
364
)t u Un jeune allemand. — Quoi de neuf depuis
notre
dernière rencontre ? Moi. — Quelques observations, en flânant dans v
365
que ce n’est là, tout simplement, qu’un goût que
nous
avons, cela n’a rien à voir avec la guerre, la guerre contre un pays
366
urs voisins. Moi. — Bon. Admettons. C’est là que
nous
en étions restés. Je vous avais dit pour conclure : Souhaitons que vo
367
uente : « La lutte contre la faim et le froid est
notre
guerre. » Je sais bien ce que vous entendez par là : « Les autres peu
368
autres peuples en sont encore à la guerre armée,
nous
, nous luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre
369
s peuples en sont encore à la guerre armée, nous,
nous
luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre ! » En
370
luttons pour édifier un monde sans misère : voilà
notre
guerre ! » En somme, si le mot n’était pas interdit, je dirais que c’
371
cilement : c’est le Führer qui l’a introduit dans
nos
habitudes de langage, avec sa fameuse autobiographie. Mais peu import
372
iographie. Mais peu importe. La vérité, c’est que
nous
avons une conception héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. —
373
héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. —
Nous
y voilà. Je ne vais pas combattre votre conception du monde dans la m
374
es — des coureurs du Tour de France par exemple ;
nous
aussi, nous avons eu, à notre heure, une idée nationale de l’héroïsme
375
reurs du Tour de France par exemple ; nous aussi,
nous
avons eu, à notre heure, une idée nationale de l’héroïsme. Pas seulem
376
France par exemple ; nous aussi, nous avons eu, à
notre
heure, une idée nationale de l’héroïsme. Pas seulement sous Napoléon.
377
ien. Mais c’est trop loin. Posons le problème sur
notre
plan concret : vous êtes SA, c’est-à-dire « fasciste » comme nous dis
378
t : vous êtes SA, c’est-à-dire « fasciste » comme
nous
disons en France. Je suis Ordre nouveau. Mais nous reconnaissons l’un
379
ous disons en France. Je suis Ordre nouveau. Mais
nous
reconnaissons l’un et l’autre la nécessité d’une éthique héroïque. Se
380
e la nécessité d’une éthique héroïque. Seulement,
nous
avons deux conceptions radicalement opposées de l’héroïsme. Vous mett
381
n générale et stérile qui caractérise ces années.
Nous
avons à construire un ordre. Cela me paraît bien plus urgent que d’al
382
x aussi. Lui. — Bien sûr. Mais n’oubliez pas que
nous
avons fait notre révolution, nous33. Nous avons un autre problème à r
383
Bien sûr. Mais n’oubliez pas que nous avons fait
notre
révolution, nous33. Nous avons un autre problème à résoudre maintenan
384
pas que nous avons fait notre révolution, nous33.
Nous
avons un autre problème à résoudre maintenant. Le spirituel est réglé
385
aintenant. Le spirituel est réglé. Mais qu’allons-
nous
faire de notre énergie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-v
386
spirituel est réglé. Mais qu’allons-nous faire de
notre
énergie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous, nous ne po
387
hysique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous,
nous
ne pouvons pas échapper à cette espèce de hantise, comme vous dites :
388
me vous dites : les Anciens Combattants à côté de
nous
. Ils ont subi une épreuve formidable, ils ont fait une expérience max
389
se d’extrême, et rien ne peut remplacer cela pour
nous
. Nous avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais
390
xtrême, et rien ne peut remplacer cela pour nous.
Nous
avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais allés
391
acer cela pour nous. Nous avons honte devant eux.
Nous
sentons que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces.
392
us. Nous avons honte devant eux. Nous sentons que
nous
ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces. Il y a un instinc
393
que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de
nos
forces. Il y a un instinct profond, dans tout homme, qui réclame cett
394
n’est pas un vrai adversaire, comme à la guerre.
Nous
avons besoin de sentir devant nous un adversaire vraiment dangereux,
395
e à la guerre. Nous avons besoin de sentir devant
nous
un adversaire vraiment dangereux, il nous faut cela pour provoquer le
396
devant nous un adversaire vraiment dangereux, il
nous
faut cela pour provoquer le déploiement de toutes nos forces viriles.
397
faut cela pour provoquer le déploiement de toutes
nos
forces viriles. On ne peut pourtant pas le nier, purement et simpleme
398
ctuelle n’est pas du tout un appel à la virilité.
Nous
ne sommes plus au temps de Frédéric le Grand et du maréchal de Saxe.
399
Moi. — Vous savez que l’ON n’est pas pacifiste.
Nous
reconnaissons la réalité et la nécessité des conflits humains. Mais i
400
ment à une destruction matérielle. Au contraire :
nous
avons un trop grand besoin des différences et des oppositions naturel
401
oppositions naturelles pour vouloir les anéantir.
Nous
sommes fédéralistes, c’est-à-dire que nous voulons que toutes les dif
402
antir. Nous sommes fédéralistes, c’est-à-dire que
nous
voulons que toutes les différences s’exaltent mutuellement par leur o
403
uliez ou non. Lui. — Ach ! C’est uniquement pour
notre
éducation intérieure ! Vous savez bien que nous n’avons aucune raison
404
notre éducation intérieure ! Vous savez bien que
nous
n’avons aucune raison de vouloir la guerre contre la France. Qu’aurio
405
de vouloir la guerre contre la France. Qu’aurions-
nous
à y gagner, je vous le demande ? Moi. — En effet. Mais contre la Rus
406
u’il y ait la Pologne entre deux. Mais surtout il
nous
faut une force, à l’intérieur, pour assurer la défense du régime. Mo
407
urer la défense du régime. Moi. — J’en reviens à
notre
problème de la guerre en soi. Quelle solution donnez-vous à cette que
408
ssité du déploiement physique de l’homme… Moi. —
Nous
ne la laissons pas de côté. Nous voulons la transposer sur un plan au
409
l’homme… Moi. — Nous ne la laissons pas de côté.
Nous
voulons la transposer sur un plan autre que celui de la guerre modern
410
sur un plan autre que celui de la guerre moderne.
Nous
nions que la guerre soit jamais une solution, étant donnés ses instru
411
e solution, étant donnés ses instruments actuels.
Nous
voulons une guerre créatrice, et non pas destructrice. Tout l’effort
412
ue le mot civilisation est mal vu chez vous. Mais
nous
ne renoncerons pas à la civilisation sous prétexte que les juifs alle
413
nt donné, selon vous, une caricature. Il faut que
nos
luttes deviennent des luttes spirituelles, dans le sens où Rimbaud a
414
n seul mot : c’est une question d’éducation. Pour
nous
, éduquer les hommes, ce n’est pas leur bourrer le crâne de notions in
415
us souhaite bonne chance ! Moi. — Voulez-vous que
nous
parlions, une autre fois, de la nécessité d’une morale héroïque ? Il
416
d’héroïsme collectif, par groupe ? Il faudra que
nous
y réfléchissions, chacun de notre côté. 31. Wehrsport : sport des
417
? Il faudra que nous y réfléchissions, chacun de
notre
côté. 31. Wehrsport : sport des armes. Exercices de marche en camp
418
XXX », est précédé de la note suivante : « Un de
nos
amis, retour d’Allemagne, nous communique des notes sur ses entretien
419
suivante : « Un de nos amis, retour d’Allemagne,
nous
communique des notes sur ses entretiens avec de jeunes hitlériens. No
420
tes sur ses entretiens avec de jeunes hitlériens.
Nous
en détachons ces pages qui se rattachent au sujet du présent numéro.
421
baud ? Nul n’ignore qu’une revue « de jeunes »
doit
parler de Rimbaud et du surréalisme. Tout le reste est charabia. L’ON
422
mes pour trouver ça plutôt nigaud. Mais puisqu’on
nous
invite à parler de Rimbaud, saisissons l’occasion pour dénoncer sa pa
423
pu lire récemment dans le plus « littéraire » de
nos
hebdomadaires, l’écho suivant, intitulé Les Anciens et les Jeunes. «
424
d’une conversation avec un SA D. de Rougemont
nous
écrit d’Allemagne : « L’ami XXX n’a pas dû lire Mein Kampf. Ce n’est
425
mont nous écrit d’Allemagne : « L’ami XXX n’a pas
dû
lire Mein Kampf. Ce n’est pas une “autobiographie” mais un ouvrage de
426
olstoï, qui paraissent contredire cette remarque,
nous
dirons que leur œuvre est un hommage que la richesse rend à la pauvre
427
s. Donc, jusqu’à ces dernières années, l’écrivain
doit
se battre sur deux fronts : il doit gagner son pain, et il doit triom
428
s, l’écrivain doit se battre sur deux fronts : il
doit
gagner son pain, et il doit triompher des conformismes et des « cabal
429
sur deux fronts : il doit gagner son pain, et il
doit
triompher des conformismes et des « cabales ». Certains périssent dan
430
précédentes n’avaient pas même soupçonné, et que
notre
époque confuse n’a pas encore su distinguer assez clairement pour rip
431
il faut définir brièvement cette menace imprévue,
nous
dirons : de même que la production industrielle et l’invention techni
432
de plus en plus à des nécessités commerciales qui
devraient
normalement leur être subordonnées. Exemple : un éditeur refuse un li
433
lui seul l’abaissement très frappant du niveau de
notre
production intellectuelle, depuis quelques années. À qui la faute ? À
434
utes les nuances intermédiaires, mais aujourd’hui
nous
sommes en présence d’un fait nouveau, qui est la systématisation des
435
ès vite pour un raseur. Or lui aussi, après tout,
doit
« se défendre ». On hésite donc à l’accuser de simonie intellectuelle
436
r rôle comme un service de l’art et de la pensée.
Nous
dirons tout à l’heure comment s’appelle l’agent qui a su concrétiser,
437
missionnaires (40 ou 45 %, suivant les cas) qu’il
doit
ristourner aux Messageries sur le prix des exemplaires vendus, l’édit
438
e diffuser 1000 ou 10 000 exemplaires d’un livre,
doit
s’engager à payer une somme forfaitaire37 par kilo de livres transpor
439
nhumaine, qui sont les véritables responsables de
notre
décadence culturelle, — si toutefois l’on n’en considère que les agen
440
propagande au service d’un parti ou d’une ligue. (
Nous
voyons s’amorcer ce réflexe de défense depuis un an.) C’est dire que
441
les récentes « élections » nationales-socialistes
doivent
logiquement apparaître soit comme un truquage monumental, soit comme
442
oyens mis en œuvre. L’indignation d’une partie de
notre
presse contre les procédés de pression utilisés par le parti N.-S. vi
443
nt d’un malentendu sur le mot élections, lié chez
nous
au régime parlementaire, c’est-à-dire à la « libre » concurrence des
444
e peut pas appliquer le système de référendum, et
doit
se borner au plébiscite, malgré ses prétentions récentes à la « vraie
445
Dans le système de l’État-nation, tout référendum
doit
nécessairement se ramener, d’une façon ouverte ou voilée, à un plébis
446
rte d’insister sur cette conclusion, au moment où
nous
critiquons le système apparemment tout contraire des élections partis
447
mment tout contraire des élections partisanes. Si
nous
sommes antiparlementaires, nous ne souffrirons pas que la paresse d’e
448
ns partisanes. Si nous sommes antiparlementaires,
nous
ne souffrirons pas que la paresse d’esprit ou la mauvaise foi de nos
449
pas que la paresse d’esprit ou la mauvaise foi de
nos
adversaires nous assimilent pour autant à un « fascisme » contre lequ
450
se d’esprit ou la mauvaise foi de nos adversaires
nous
assimilent pour autant à un « fascisme » contre lequel toute la doctr
451
sentielle. L’État-nation, voilà l’ennemi ; et peu
nous
importe que ce soit un pseudo-fascisme de droite ou un pseudo-démocra
452
ives ne seront jamais que des trahisons jumelles.
Nous
sommes contre la centralisation, contre l’étatisme, contre le nationa
453
espèce de fascisme « à la française ». Parce que
nous
sommes pour le fédéralisme communaliste, pour l’exercice de l’autorit
454
me, — pour la seule vraie « démocratie », dirions-
nous
volontiers, si le mot ne couvrait aujourd’hui les plus flagrantes tra
455
il est urgent de la poser et de la résoudre dans
notre
temps. Tout de suite, une dame m’interrompt : « Je croyais que notre
456
e suite, une dame m’interrompt : « Je croyais que
notre
époque était autoritaire ! Est-ce que la mode n’est pas à l’autorité
457
ire ! Est-ce que la mode n’est pas à l’autorité ?
Notre
belle jeunesse réclame l’autorité dans tous les domaines. M. Tardieu
458
r. Ce qui fait croire à beaucoup de personnes que
notre
siècle est celui de l’autorité, c’est l’abondance de pouvoirs tyranni
459
pouvoirs tyranniques qui s’établissent autour de
nous
. Or la tyrannie d’un pouvoir grandit exactement dans la mesure où l’a
460
la mesure où l’autorité diminue. C’est cela qu’il
nous
faut expliquer. 2. Qu’est-ce que l’autorité ? N’est-ce pas tout simpl
461
é. Certain gouvernement d’une certaine République
nous
en donne un exemple typique. L’autorité serait-elle mieux définie com
462
er un vieux dicton : l’abus n’enlève pas l’usage.
Nous
nous sommes expliqués dès le début de notre action sur le sens que no
463
vieux dicton : l’abus n’enlève pas l’usage. Nous
nous
sommes expliqués dès le début de notre action sur le sens que nous at
464
usage. Nous nous sommes expliqués dès le début de
notre
action sur le sens que nous attribuons aux mots « esprit » et « spiri
465
qués dès le début de notre action sur le sens que
nous
attribuons aux mots « esprit » et « spirituel »39. Mens agitat molem.
466
torité même. C’est l’acte même d’un créateur dont
notre
pensée se forme en puissance d’acte. Ainsi quand nous parlons d’autor
467
pensée se forme en puissance d’acte. Ainsi quand
nous
parlons d’autorité spirituelle, ou mieux d’autorité tout court, il s’
468
armée, et trouve l’argent pour payer les soldats.
Nous
l’avons déjà dit dans cette revue : quand l’autorité disparaît, l’arm
469
oluble si l’on n’admettait pas la distinction que
nous
proposons entre autorité et pouvoir. Une autorité cesse de croire en
470
u le contact avec les résistances concrètes qu’il
devait
ordonner et commander, la réalité lui devient effrayante. (On a toujo
471
core grâce à l’élan acquis. (Si le lecteur trouve
notre
description un peu abstraite, qu’il essaie de l’illustrer en remplaça
472
ce, est essentiellement une valeur spirituelle. »
Nous
dirions évidemment autorité au lieu de pouvoir, dans ce cas. y. Rou
473
s, vont mal. Ainsi parle un grossier bon sens. 2.
Nous
voyons aujourd’hui un nombre grandissant d’intellectuels proclamer av
474
indre, dont ils avaient toujours usé, entraîne le
devoir
de modifier la situation dont ils se plaignent. Cette conséquence est
475
e donner, non sans maladresse, avant d’assumer un
devoir
qui paraîtrait, en temps normaux, incomber à tout homme normal, enfin
476
nfin ces débats enfiévrés pour savoir si le clerc
doit
être un citoyen tout comme les autres, s’il doit « faire de la politi
477
doit être un citoyen tout comme les autres, s’il
doit
« faire de la politique », — ce malaise irritant révèle une profonde
478
intelligent, honnête et doué de sens critique, se
devrait
en tout temps de participer à la chose civique ; mais on sent aussi q
479
litique, telle qu’elle est conçue et pratiquée de
nos
jours, est une menace sérieuse pour l’intégrité de l’homme, son intel
480
e peste, et tous les raisonnements qui voudraient
nous
y engager sont de misérables sophismes. Mais si la politique devient
481
es sophismes. Mais si la politique devient ce que
nous
voulons qu’elle soit, la question d’en faire ou de n’en pas faire ne
482
uite qu’un honnête homme, et de plus patriote, se
doit
de rejeter tous les partis41. Et que dans la mesure où la politique s
483
se confond avec le jeu et la lutte des partis, il
doit
se déclarer de toutes ses forces antipolitique. b) On appelle aussi
484
e l’homme sain qui osera faire leur éloge ! Elles
nous
présentent chaque semaine dans leurs échos et leurs leaders l’antholo
485
es plaisanteries à tant la ligne la plus propre à
nous
faire envier la suppression des libertés de la presse. (Si les journa
486
France de véritable idéologie politique. Ce qu’on
nous
offre sous ce nom n’est qu’un lamentable ramassis de phrases emprunté
487
u’un honnête homme, et au surplus intelligent, se
doit
de n’y pas tremper fût-ce du bout de son stylo. c) Justement écœurés
488
nverse du désir de ces nouveaux « physiocrates »,
nous
voyons, depuis peu, la politique prendre l’aspect d’un mysticisme, et
489
ement antipolitique. 4. Mais — la politique est à
nos
yeux toute autre chose que ce que l’on a coutume d’appeler ainsi, qua
490
l’homme se voit entraîné dans la vie civique par
devoir
, au nom des « intérêts » de l’État, ou au nom des « intérêts » de la
491
es, ou en tous cas, sans commune mesure. 5. Pour
nous
, personnalistes, c’est tout le contraire : la vraie politique ne saur
492
se trouvent ainsi déterminées. C’est en vertu de
notre
conception de la personne que nous voulons subordonner l’État à la li
493
t en vertu de notre conception de la personne que
nous
voulons subordonner l’État à la liberté créatrice de ceux qui forment
494
e ceux qui forment la nation46. C’est en vertu de
notre
conception de la personne que nous voulons assurer à chacun un « mini
495
t en vertu de notre conception de la personne que
nous
voulons assurer à chacun un « minimum vital », c’est-à-dire une base
496
c’est-à-dire une base matérielle de départ. (D’où
notre
définition du rôle de l’État, limité et fort, et l’institution du ser
497
’institution du service civil.) C’est en vertu de
notre
conception de la personne que nous voulons restaurer le sens de la mi
498
t en vertu de notre conception de la personne que
nous
voulons restaurer le sens de la mission nationale des Français47. C’e
499
ssion nationale des Français47. C’est en vertu de
notre
conception de la personne, enfin, que nous jugeons désirable et fécon
500
tu de notre conception de la personne, enfin, que
nous
jugeons désirable et féconde la pluralité des vocations, des idéaux e
501
leur fédération sur pied d’égalité. Ainsi encore,
notre
méthode dichotomique — que beaucoup ont tant de peine à comprendre —
502
la méthode politique par excellence, au sens que
nous
venons de donner du politique. Elle consiste à faire la part, dans l’
503
pter avec souplesse la technique aux buts qu’elle
doit
servir. Celui qui a compris cela, a compris l’Ordre nouveau. 6. On no
504
a compris cela, a compris l’Ordre nouveau. 6. On
nous
dira : tout cela est bien beau, bien cohérent, — trop cohérent… Quel
505
s maniaques qu’on nomme des vieux militants. — On
nous
dira aussi : vous n’êtes que des intellectuels… À ceux qui nous diron
506
i : vous n’êtes que des intellectuels… À ceux qui
nous
diront cela, je demande : 1° Est-ce une raison, parce que personne au
507
traire pour commettre cette espèce de suicide que
nous
recommandent les clercs purs ? Le but et l’utilité pratique d’une doc
508
que c’est là du « réalisme » ? Oui ou non, sommes-
nous
en pleine crise ? Oui ou non, cette crise couronne-t-elle la « politi
509
ronne-t-elle la « politique » des « réalistes » ?
Nous
nous adressons à ceux qui veulent en sortir, et non pas aux syndics d
510
-t-elle la « politique » des « réalistes » ? Nous
nous
adressons à ceux qui veulent en sortir, et non pas aux syndics de fai
511
, ni aux faillis qui se réjouissent de l’être. 2°
Nous
sommes « intellectuels », certes, dans ce sens que nous voulons nous
512
ommes « intellectuels », certes, dans ce sens que
nous
voulons nous servir aussi de notre intelligence pour travailler à met
513
lectuels », certes, dans ce sens que nous voulons
nous
servir aussi de notre intelligence pour travailler à mettre en marche
514
ans ce sens que nous voulons nous servir aussi de
notre
intelligence pour travailler à mettre en marche un ordre neuf. Nous s
515
pour travailler à mettre en marche un ordre neuf.
Nous
sommes « intellectuels », certes, dans ce sens que nous croyons la vé
516
ommes « intellectuels », certes, dans ce sens que
nous
croyons la vérité plus utile que les mensonges intéressés, au bout du
517
que les mensonges intéressés, au bout du compte.
Nous
sommes « intellectuels », certes, parce que nous croyons qu’un effort
518
Nous sommes « intellectuels », certes, parce que
nous
croyons qu’un effort de la raison et de l’imagination est pratiquemen
519
ion est pratiquement nécessaire, dans la crise où
nous
sommes, pour dépasser le cercle vicieux des intérêts étroits, partiel
520
olitique » des « réalistes » à la petite semaine.
Nous
sommes « intellectuels » enfin, parce que nous croyons que les gens «
521
e. Nous sommes « intellectuels » enfin, parce que
nous
croyons que les gens « pratiques » et les opportunistes, ceux qui pré
522
suffisamment fait leurs preuves. Quant à ceux qui
nous
reprocheraient d’être ce qu’on appelle « de purs intellectuels », c’e
523
ants des conditions concrètes de la vie actuelle,
nous
les invitons cordialement à participer à notre prochaine expérience d
524
le, nous les invitons cordialement à participer à
notre
prochaine expérience de service civil : remplacer un manœuvre dans un
525
veau régime du travail, voilà l’un des aspects de
notre
« intellectualisme » En vérité, il serait temps que les hommes, doués
526
, la timidité, la puérilité des réformes que l’on
nous
propose à gauche et à droite. 7. Nous dirons, encore plus simplement,
527
es que l’on nous propose à gauche et à droite. 7.
Nous
dirons, encore plus simplement, à ceux qui nous reprochent de vouloir
528
. Nous dirons, encore plus simplement, à ceux qui
nous
reprochent de vouloir une politique vraie, et même intelligente : — C
529
dedans. Mais alors, ne vous plaignez plus. Et si
notre
mariée vous paraît trop belle, nous la réserverons pour une nouvelle
530
plus. Et si notre mariée vous paraît trop belle,
nous
la réserverons pour une nouvelle jeunesse. — Mais si vous n’aimez pas
531
si vous voulez en sortir, réfléchissez, examinez
notre
doctrine. Et ne vous contentez pas de traiter de « fascistes » des ho
532
viétique lutte contre le divorce, alors que toute
notre
presse bourgeoise lui fait une publicité tapageuse. Et l’adultère, Me
533
i se garderont-ils d’eux-mêmes de donner à ce que
nous
disons ici de la nation un sens absolu de nationalisme autarchique qu
534
de nationalisme autarchique qui est à l’opposé de
notre
pensée. 46. Cf. Dictature de la liberté, de Robert Aron. On sait que
535
ure (ou état) au service de la liberté. 47. Voir
notre
premier numéro et Mission ou démission de la France (Fustier, 1936).
536
du Progrès, de M. Georges Friedmann (Gallimard),
nous
avons un petit compte à régler avec le groupe des écrivains qui parta
537
posée par le néo-marxisme à cette crise. En gros,
nous
ne pouvons qu’approuver la description donnée par l’auteur. Il est bi
538
, et non pas le machinisme et l’électricité. Tous
nos
lecteurs savent que ces thèses sont pour nous fondamentales. Nous pen
539
Tous nos lecteurs savent que ces thèses sont pour
nous
fondamentales. Nous pensons, comme l’auteur, — à qui prend-il sa form
540
vent que ces thèses sont pour nous fondamentales.
Nous
pensons, comme l’auteur, — à qui prend-il sa formule ? — que ce sont
541
les circonstances », et non les lois économiques.
Nous
pensons donc que le progrès mécanique ne comporte pas en soi de fatal
542
nt de réaliser la libération correspondante »48.
Nous
pensons, comme l’auteur, que le premier objectif de la révolution néc
543
olétarienne. L’institution du Service civil, dont
nous
avons donné le plan général, et que notre expérience de l’été 1935 am
544
il, dont nous avons donné le plan général, et que
notre
expérience de l’été 1935 amorça dans la pratique, n’a pas d’autre but
545
(C’est sans doute une lecture « dialectique » de
nos
textes qui permet à l’auteur d’affirmer que « toute l’idéologie corpo
546
essaie de préciser les perspectives pratiques que
nous
réserve un renouveau de l’idée de Progrès selon son cœur, nous tombon
547
un renouveau de l’idée de Progrès selon son cœur,
nous
tombons dans le confusionnisme délibéré, dans la calomnie en service
548
-Guterman, que la personne, c’est le serf, et que
notre
but est la restauration de l’esclavage, sous le couvert des fameuses
549
le couvert des fameuses « valeurs spirituelles ».
Nous
ne dirons pas avec M. Aragon l’ancien : « Moscou la gâteuse », — car
550
ar Moscou est encore un peu mieux que cela — mais
nous
signalerons à M. Bouglé le cas de cet ancien Normalien qui ne sait pl
551
ne. Mais qu’est-ce que « donner davantage », pour
notre
auteur ? C’est « produire » 1000 tonnes de charbon en un jour. — Merc
552
1000 tonnes de charbon en un jour. — Merci bien.
Nous
voilà fixés. Voilà qui légitime tout le reste ! On perdrait son temps
553
temps, après cela, à expliquer à M. Friedmann que
nous
sommes beaucoup plus opposés au spiritualisme qu’il ne l’est au matér
554
piritualisme qu’il ne l’est au matérialisme ; que
notre
condamnation du régime soviétique ne repose pas sur une prétendue « d
555
isanat, mais dignité de l’homme ou étatisme ; que
nous
ne sommes pas « favorables au fascisme », mais adversaires du fascism
556
o-fasciste. Ces criminelles foutaises inspirent à
notre
idéaliste impénitent une confiance sereine dans le marxisme révisé pa
557
. Staline, seule « technique du progrès humain ».
Nous
saurons désormais ce que signifie pour l’auteur le progrès : c’est de
558
e d’un État « dialectiquement » totalitaire. Tout
notre
honneur est de défendre ici, depuis quatre ans, une tout autre techni
559
isme avec tant de camps de concentration derrière
nous
? », écrit le communiste Victor Serge. (Esprit, juin 1936.) aa. Rou
560
euil d’une action plus vivement engagée, que tout
nous
porte à souhaiter commune. Quelle que soit notre méfiance à l’endroit
561
t nous porte à souhaiter commune. Quelle que soit
notre
méfiance à l’endroit des synthèses tactiques ou doctrinales, nous ne
562
l’endroit des synthèses tactiques ou doctrinales,
nous
ne pouvons formuler ici que des réserves provisoires : les passages s
563
ermes tels que « décentralisation » ou « région »
doivent
être considérés, croyons-nous, comme de simples inconséquences, si no
564
» ou « région » doivent être considérés, croyons-
nous
, comme de simples inconséquences, si nous comprenons le contexte. (Il
565
croyons-nous, comme de simples inconséquences, si
nous
comprenons le contexte. (Il faudrait prendre garde de cultiver certai
566
ans doute une garantie d’efficacité.) Mais ce qui
nous
importe, avant tout, c’est de retrouver intégrées à la position d’Esp
567
fin, et la distinction entre autorité et pouvoir.
Nous
voulions simplement, à la dernière minute, souligner des promesses d’
568
ère ne suppose pas, en France, la connaissance de
nos
voisins : elle ne suppose que la lecture des journaux. (Bien sûr que
569
ce et de sa mission en Europe ; et ce serait pour
nous
désespérer de nos positions les plus fondamentales. Tout nous porte d
570
en Europe ; et ce serait pour nous désespérer de
nos
positions les plus fondamentales. Tout nous porte d’ailleurs à croire
571
rer de nos positions les plus fondamentales. Tout
nous
porte d’ailleurs à croire que les yeux de beaucoup vont s’ouvrir sur
572
en doute la sincérité de son attachement à ce que
nous
nommons la « gauche ». Mais peut-on se fonder sur ces seuls faits, hi
573
ntinué. La question véritable n’est pas là. Elle
doit
se poser dans ces termes : un chef socialiste qui veut exercer le pou
574
nc d’un état de guerre, l’étatisme a pu — et même
dû
— devenir du premier coup totalitaire. L’économie et l’opinion totale
575
chement totalitaire, sinon c’est l’échec assuré. (
Nous
sommes en train d’en voir un bel exemple.) Mais pour devenir totalita
576
é, les autres déjà au troisième. Et l’on voudrait
nous
voir prendre parti ? L’aboutissement pratique du socialisme56 — dans
577
rte quoi, et d’être « socialistes » sérieusement,
nous
nous ferions tout de suite fascistes. Ne fût-ce que pour cette seule
578
uoi, et d’être « socialistes » sérieusement, nous
nous
ferions tout de suite fascistes. Ne fût-ce que pour cette seule raiso
579
fascistes. Ne fût-ce que pour cette seule raison,
nous
serons donc fédéralistes. 53. Comme l’a fort bien montré M. André
580
son Tableau des partis en France. 54. Qui pourra
nous
expliquer en quoi la « nationalisation » diffère de l’étatisation pur
581
u à critiquer ce qui se fait ici ! Vous condamnez
notre
centralisme, notre nationalisme, notre passion unitaire, notre éloque
582
i se fait ici ! Vous condamnez notre centralisme,
notre
nationalisme, notre passion unitaire, notre éloquence démagogique, et
583
condamnez notre centralisme, notre nationalisme,
notre
passion unitaire, notre éloquence démagogique, et vous ne voyez même
584
isme, notre nationalisme, notre passion unitaire,
notre
éloquence démagogique, et vous ne voyez même pas que tout cela, chez
585
ne n’a pas eu de Révolution française, et qu’elle
doit
rattraper son retard, à tout prix. Vous avez, vous Français une consc
586
us Français une conscience nationale unitaire qui
nous
a toujours fait défaut. Tous vos manuels et tous vos historiens vante
587
istes). Seulement, faute de bases historiques, il
doit
recourir à une propagande d’autant plus virulente et démagogique. Une
588
et les spectacles jacobins, qu’on a pu lire dans
notre
numéro d’avril 1936.) L’analogie est à peu près parfaite, à ceci près
589
s erreurs, dans un pays qui s’y prêtait moins que
le nôtre
? (Ou bien, contre Staline : était-ce la peine de dénoncer la peste d
590
pitalisme, pour déclarer, aussitôt au pouvoir : «
Nous
ferons mieux que l’Amérique » ?) Mais on ne peut pas refaire l’histoi
591
ique » ?) Mais on ne peut pas refaire l’histoire.
Nous
sommes là pour la créer. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne pouvon
592
s là pour la créer. Vis-à-vis des jacobins bruns,
nous
ne pouvons nous en tenir à des critiques rétrospectives. Tournés vers
593
er. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne pouvons
nous
en tenir à des critiques rétrospectives. Tournés vers l’avenir procha
594
s rétrospectives. Tournés vers l’avenir prochain,
nous
dirons donc : si l’Allemagne a commis l’erreur du centralisme jacobin
595
e » mais communaliste. Il n’y va pas seulement de
nos
libertés civiques à venir, mais de la paix européenne. Car il est cla
596
pour empêcher la guerre par tout autre moyen, que
nous
devons faire cette révolution-là. 57. L’opération a si bien réussi
597
empêcher la guerre par tout autre moyen, que nous
devons
faire cette révolution-là. 57. L’opération a si bien réussi qu’on e
598
esprit jacobin sur l’hitlérisme. 59. De même que
nous
écrivions ici même : l’État totalitaire, c’est l’état de guerre, nous
599
ême : l’État totalitaire, c’est l’état de guerre,
nous
pouvons affirmer qu’une idéologie née du seul combat (Mein Kampf) ser
600
on générale, à la forme politique monstrueuse que
nous
appelons aujourd’hui l’État totalitaire, et à la fonctionnarisation i
601
ématique des exemples d’évolution capitaliste que
nous
donnerons. Le capitalisme des Romains C’est par l’usage du prêt
602
ois. C’est ainsi que la logique rigide du système
devait
conduire au conflit armé avec Carthage, source profonde, si indirecte
603
nanciers » des rois, du xve au xviiie siècle de
notre
ère. Les classes moyennes se voient écrasées entre les ploutocrates p
604
finiment sans quelque intervention de l’homme. Il
devait
arriver un temps où il ne se trouverait même plus de brutes intellige
605
isme et féodalité La réapparition, au début de
notre
xiie siècle, du phénomène capitaliste, se signale par une transforma
606
lasse (c’est-à-dire par une névrose de sécurité ;
nous
reviendrons sur ce point important). La spécialisation tourna à l’ava
607
simples usufruitiers du sol, rendant inutile leur
devoir
de protection. Il n’empêche que c’est l’arrivée des parvenus qui fit
608
ques de cette évolution sont trop connus pour que
nous
ayons à les rappeler ici. Notons simplement que la lutte de Colbert c
609
définitions contradictoires du capitalisme. Pour
nous
, qui caractérisons le capitalisme comme un phénomène de dissociation
610
é par la déconcrétisation des rapports humains69,
nous
constaterons à l’inverse des économistes, que le xixe siècle n’a pas
611
e, sur le plan économique, le capitalisme, et que
nous
pouvons, dès maintenant, définir comme une méfiance à l’égard du conc
612
des Anglais. Cette emprise étatique, d’ailleurs,
nous
apparaît déjà conditionnée par la mentalité même de la bourgeoisie, c
613
étisation des rapports humains par le capitalisme
devait
entraîner nécessairement l’indépendance croissante des rythmes de pro
614
our vivre, de faire autre chose… 64. On voit que
nous
suivons ici, grosso modo, et dans une intention générale d’ailleurs t
615
s à des familles de serfs, à charge de redevances
dues
au seigneur. 67. Le salaire étant fixé au gré des parties. 68. Qui
616
uels se réduisent aux signes qui, normalement, ne
devraient
que les représenter. 70. Elles n’apparaissent en France, sous une fo
617
des deux adversaires simultanément. D’autres que
nous
ont dit le nécessaire sur ce point. ae. Rougemont Denis de, « Histo
618
», — les deux hypothèses classiques ne sauraient
nous
tenter sérieusement. Le réel sera donc construit ! Et l’on met le pie
619
créatrice. Et de la distinction rigoureuse qu’il
nous
faudra maintenir entre l’abstrait ainsi défini, et le « moindre concr
620
hie du jeu, et de l’attitude du sérieux… Arrêtons-
nous
à ce chiffre sacré, à ces sept jours qui nous menèrent à la nouvelle
621
ons-nous à ce chiffre sacré, à ces sept jours qui
nous
menèrent à la nouvelle année tandis que se découvraient de tous côtés
622
s côtés les horizons d’une nouvelle encyclopédie,
notre
enjeu révolutionnaire. ag. Rougemont Denis de, « Chançay », L’Ordr
623
dans le Jour, c’est qu’au moins avec ce journal,
les nôtres
gagnent toujours. » Deuxième figure. — L’ironie du metteur en scène
624
le chef-d’œuvre de l’art humain ». Voilà qui met
notre
art bien bas. Et ce n’est pas seulement une politique qui se trouve j
625
l’Espagne fédéraliste. Ce ne peut être encore de
notre
part qu’un vœu. Mais qui engage toute notre doctrine et ses réalisati
626
re de notre part qu’un vœu. Mais qui engage toute
notre
doctrine et ses réalisations à venir. 73. Cette irrégularité dans l
627
e d’un problème de l’autorité et de la liberté, —
nous
voulons dire : d’un problème qui se pose actuellement du fait de la c
628
ette situation révolutionnaire que la vocation de
notre
pays pourra, d’un seul coup, apparaître comme une évidence à tous et
629
ionnaires qui incarneront dans la réalité sociale
notre
« commune mesure »75. Prévoir dès aujourd’hui ce que seront ces actes
630
venue d’on ne sait quelle lame de fond, ce serait
nous
condamner à la stérilité d’une action bâclée, donc au triomphe rapide
631
ictatoriale. Entre ces deux déficiences opposées,
nous
pouvons dès maintenant chercher à comprendre quelles seront la nature
632
e et l’efficacité de ces actes révolutionnaires ;
nous
pouvons en tous cas préciser le climat de finalité dans lequel ils ap
633
limat de finalité dans lequel ils apparaîtront. ⁂
Nous
avons dit que l’acte révolutionnaire devrait rendre manifeste l’exist
634
ront. ⁂ Nous avons dit que l’acte révolutionnaire
devrait
rendre manifeste l’existence d’une commune mesure dans la société. Sa
635
ée de cette idée de commune mesure, pour laquelle
nous
renvoyons à l’ouvrage déjà cité (voir note 1), indiquons cependant qu
636
caractéristiques. La commune mesure d’une société
doit
être considérée non comme un élément « donné » (au sens philosophique
637
e sont ni spontanés, ni donnés !). C’est dire que
nous
récusons par avance toute tentative d’ordination de la société à un p
638
is). D’une manière générale, la commune mesure ne
doit
pas être considérée comme une vis a tergo qui pousserait la société d
639
mes de la vie politique. Toute déclaration écrite
doit
à nos yeux jouer le rôle non pas d’une sorte de résultat acquis ou de
640
la vie politique. Toute déclaration écrite doit à
nos
yeux jouer le rôle non pas d’une sorte de résultat acquis ou de progr
641
plus plat et à l’idéologie la plus stérile, comme
notre
expérience à tous permet aujourd’hui d’en témoigner. Le principe de l
642
i ne sont, socialement, que des masses d’inertie.
Nous
sommes donc aussi loin que possible de l’attitude de ceux qui se penc
643
rdre nouveau ? Autant de questions par lesquelles
nous
touchons à la marge d’imprévisible, d’indéterminable à priori, que co
644
-il possible d’indiquer assez schématiquement, en
nous
basant sur les expériences du passé et sur les nécessités du futur, q
645
utur, quelles sont les grandes lignes du rôle que
doit
jouer cette autorité76. ⁂ Le fait certain, c’est que la Révolution de
646
t probablement contre lui, tel qu’il est conçu de
nos
jours. Ce qui ne signifie pas qu’elle sera pure subversion, ou doive
647
ne signifie pas qu’elle sera pure subversion, ou
doive
tendre à l’abolition de toute espèce d’État. Tout au contraire — comm
648
de toute espèce d’État. Tout au contraire — comme
nous
l’avons dit plus d’une fois dans cette revue —, les institutions de l
649
atif que l’autorité pourra valablement s’exercer.
Nous
avons déjà insisté dans cette revue sur la nécessité de la distinctio
650
la Révolution, c’est-à-dire les membres de ce que
nous
appelons le conseil suprême, ne seront pas les chefs de l’État. Et c’
651
z. Tous les programmes de réforme de l’État qu’on
nous
propose à droite et à gauche depuis quelques années échouent contre c
652
alogue à celui du Conseil d’État actuel. Mais, si
nous
faisons ce rapprochement, c’est pour marquer aussitôt les différences
653
enté vers la création du régime personnaliste. Il
devra
donc essentiellement veiller à ce que les institutions principales —
654
ontrer que les moyens d’action du Conseil suprême
doivent
être aussi souples, aussi directs et aussi variés que possible. Il s’
655
par un fonctionnement normal des institutions. Il
devra
également être en mesure d’intervenir dans les cas « particuliers ».
656
telles. Plus encore tout membre de la fédération
devra
avoir la possibilité de principe de réclamer l’intervention du Consei
657
dération ON. Elles suffisent aussi — l’expérience
nous
l’a souvent prouvé — à soulever deux types d’objections fondamentales
658
naturelles dans l’état actuel des choses : 1. On
nous
dit : ce Conseil suprême, autorité purement spirituelle (au sens le p
659
ent, par la force des choses, avec un super-État.
Nous
répondrons en renvoyant nos études sur l’autorité et le pouvoir (voir
660
avec un super-État. Nous répondrons en renvoyant
nos
études sur l’autorité et le pouvoir (voir le n° 31, déjà cité, de cet
661
’objection connexe relative au danger d’anarchie,
nous
rappellerons d’abord que l’ON prévoit un État qui soit, dans son doma
662
ne administratif, un État fort. Puis, et surtout,
nous
poserons à ceux qui font cette objection, la question préalable suiva
663
est évidemment inutile d’aller plus avant. 2. On
nous
fait aussi une objection inverse : le Conseil suprême deviendrait la
664
aint les esprits et non plus seulement les corps.
Nous
répondons que cette objection prouve une totale méconnaissance des bu
665
ution personnaliste. L’autorité réelle étant pour
nous
l’émanation de la personne, se trahirait elle-même et cesserait d’exi
666
les unes des autres les diverses institutions que
nous
préconisons, on ne peut envisager leur fonctionnement commun sans l’e
667
sans l’espèce de contrepartie que constitue pour
nous
l’autorité spirituelle du Conseil suprême. Toutes les constructions s
668
conception générale du Conseil suprême, telle que
nous
l’avons décrite dans ses grandes lignes, est intimement liée à l’ense
669
andes lignes, est intimement liée à l’ensemble de
notre
attitude révolutionnaire personnaliste. Quiconque a compris ce que no
670
onnaire personnaliste. Quiconque a compris ce que
nous
entendons par « personne humaine » doit constater la nécessité de l’a
671
is ce que nous entendons par « personne humaine »
doit
constater la nécessité de l’autorité spirituelle dans la société, sép
672
inition. Il n’y a pas que du mal à en dire : cela
nous
a valu quelques œuvres durables, mineures sans doute, mais délicates
673
ieuses. Cependant, les temps ont changé. La crise
nous
a fait voir soudain que les positions intellectuelles héritées du lib
674
égime de faillite qu’on nomme l’État totalitaire.
Nous
avons constaté que rien, ni la pensée, ni l’acte individuel, n’est en
675
, n’est en réalité gratuit. Que tout se paye. Que
notre
liberté de penser n’importe quoi, sans tenir compte de l’époque, étai
676
« désintéressée ». C’est alors qu’on lança parmi
nous
le mot d’ordre : « Défense de la culture ». Toute la confusion vient
677
te la confusion vient de là. Car la culture qu’on
nous
propose de défendre, c’est elle, précisément, qui est responsable de
678
i est responsable de la brutalité totalitaire. On
nous
propose donc de défendre une maladie contre la mort à quoi elle mène
679
mort à quoi elle mène nécessairement. Au lieu de
nous
refaire une santé. Au lieu de nous proposer une cure de désintoxicati
680
nt. Au lieu de nous refaire une santé. Au lieu de
nous
proposer une cure de désintoxication énergique. Au lieu de rechercher
681
ité. Et cela suffirait bien à définir le sens que
nous
donnons à ce mot d’engagement. ⁂ Je l’ai dit ailleurs : un gant qui s
682
me. Et c’est la pensée libérale. Voyez donc comme
nos
libéraux se mettent d’eux-mêmes en rangs et marquent le pas dès qu’un
683
e de « l’union sacrée » qui vient de souffler sur
notre
élite en est l’ahurissant exemple. Du moins a-t-elle eu cela de bon :