1
qui ne travaille pas. » Qu’il exprime la religion
du
travail, ou la superstition du loisir — c’est affaire d’accent mis su
2
xprime la religion du travail, ou la superstition
du
loisir — c’est affaire d’accent mis sur le premier ou sur le second m
3
occasion de critiquer dans cette revue la morale
du
travail sur laquelle le monde bourgeois prétend fonder la dignité hum
4
e de l’heure rend particulièrement concret, celui
du
chômage, bornons-nous à montrer les conséquences fatales d’une erreur
5
Cette assimilation en dit long sur la conception
du
travail qui domine aujourd’hui. Elle en fait d’ailleurs immédiatement
6
. Le machinisme est, en principe, destiné à créer
du
loisir, dans une société dont la religion dominante est la religion d
7
ociété dont la religion dominante est la religion
du
travail mécanique. Cette société n’accorde pas au loisir, but secret1
8
u lieu de créer de la liberté, le machinisme crée
du
chômage. Ce paradoxe est lié à l’essence même de la société capitalis
9
le est la véritable fin, tel est le véritable nom
du
Progrès, dans un monde dont le matérialisme foncier ne pourra plus êt
10
récipité brusquement les conséquences nécessaires
du
machinisme en régime capitaliste. Si nous examinons les courbes d’acc
11
nombre des employés. Il n’y a pas lieu de douter
du
Progrès. Il y a plutôt lieu d’augmenter les salaires, preuves grossiè
12
omme se met à croître avec une rapidité qui tient
du
fantastique. L’index général passe de 104 en 1919 à 125 en 1923. Si l
13
ster maintenant que sur son caractère de jugement
du
système. Les circonstances actuelles y prêtent, il faut le dire, plus
14
e technologique provoqué par l’augmentation folle
du
pouvoir productif se manifeste dès l’année 1923, il est neutralisé ju
15
ême les premières atteintes réelles à sa religion
du
progrès. Il freine partout la rationalisation et rachète les brevets
16
rait aussi, par exemple, de faire sauter le tabou
du
profit, lequel ne tarderait pas à entraîner dans la ruine le tabou du
17
tarderait pas à entraîner dans la ruine le tabou
du
crédit. Mais il faudrait auparavant qu’il ait pris une conscience vra
18
affecte dès l’origine sa conception de la valeur
du
travail et conséquemment du loisir. Il ne semble pas que rien l’y aid
19
nception de la valeur du travail et conséquemment
du
loisir. Il ne semble pas que rien l’y aide, dans l’époque. C’est qu’i
20
tout infecté, ou presque. La mystique bourgeoise
du
travail-vertu, associée à une conception purement quantitative de l’a
21
e, voilà qui ne scandalise les masses qu’à partir
du
jour où elles constatent que « ça ne rend plus ». Et pour cette seule
22
teur, seul travail qui n’implique pas la négation
du
loisir, qui ne vide pas le loisir de toute signification positive mai
23
és, soustraits, multipliés et divisés à l’infini.
Du
peuple on a fait une masse, — comme de la personne un numéro. De la p
24
t des attachements humains, des chaînes sociales.
Du
travailleur on a fait un salarié, — et de sa liberté on a fait le chô
25
’ailleurs de plus en plus irréel, car la mystique
du
travail quantitatif tend à vider le loisir de tout contenu concret.
26
obile. 4. Car la protestation contre le scandale
du
profit patronal s’émousse d’autant plus que la misère grandit. C’est
27
rgent recruteur. Le sujet est plus grave. Non pas
du
point de vue de la politique, car les partis de gauche ne prennent gu
28
ennent guère au sérieux leur intelligentsia, mais
du
point de vue plus profond de l’activité propre des intellectuels. L’a
29
che, il est vrai, de personnes que leur ignorance
du
marxisme excusait en partie. On croit toujours vrai ce qui a l’air si
30
qu’il est simple. Il n’entraîne pas même l’achat
du
Capital. Quantité de petits catéchismes du marxiste amateur fourniron
31
’achat du Capital. Quantité de petits catéchismes
du
marxiste amateur fourniront le bagage d’arguments nécessaires. Et voi
32
ariés, ceux qui prennent au sérieux la mythologie
du
déterminisme historique et économique, dépôt honteux du xixe siècle.
33
erminisme historique et économique, dépôt honteux
du
xixe siècle. Philosophiquement, ils n’ont aucune raison sérieuse pou
34
berté, pour l’esprit de ses inventeurs, que celle
du
renoncement et du suicide. La plupart de ces fabricants de « forces é
35
it de ses inventeurs, que celle du renoncement et
du
suicide. La plupart de ces fabricants de « forces économiques » sont
36
ous libérer de leurs inéluctables conséquences. »
Du
bourgeois positiviste au marxiste orthodoxe, on passe sans heurt ni s
37
les camarades qui s’excitent sur les mots d’ordre
du
parti, et avec pitié les idéalistes qui parlent encore de l’esprit et
38
ues : c’est encore la tristesse de la retraite et
du
désistement de l’esprit. Défaitisme, essentielle inactualité de la pe
39
s des intellectuels qui se prétendent « aux côtés
du
prolétariat ». Nous leur dirons : « Non seulement vous trahissez votr
40
.) Il y a quantité de gens que l’aspect financier
du
capitalisme effraye ou indigne, mais qui ne veulent pas pour autant r
41
ils. Entendons — et c’est la véritable définition
du
centrisme — qu’ils se tiennent à égale distance de la participation e
42
temps pour voir se fermer les guichets, aux sons
du
Horst-Wessel-Lied. c. Rougemont Denis de, « Pourquoi ils sont soci
43
Ce n’est pas encore s’attaquer aux racines vives
du
désordre. La seule rupture véritable, efficace, est celle que nous op
44
efficace, est celle que nous opérons au cœur même
du
système régnant. Que trouvons-nous, à l’origine permanente des erreur
45
ette forteresse protégée, qui ne risque plus rien
du
charnel et du temporel, qui ne veut, qui ne peut plus rien risquer. E
46
e protégée, qui ne risque plus rien du charnel et
du
temporel, qui ne veut, qui ne peut plus rien risquer. Entre le spirit
47
A) si l’on ne part pas de l’acte, on ne part pas
du
tout ; B) si l’on ne part pas tout de suite de l’acte, on ne partira
48
rquoi n’en use-t-il pas ? Il paraît maître absolu
du
pays, mais la violence spirituelle est du côté de Hitler, et c’est el
49
jusqu’au bout des faits, si nous restons au cœur
du
spirituel. IX. Que d’autres nous reprochent, maintenant, de vouloir
50
e à l’État, c’est ce que nous appelons le domaine
du
plan ; de l’autre, il a à protéger l’action de tout ce qui n’est pas
51
t, ce qui a permis de ne pas percevoir le passage
du
temps où tout le inonde l’était au temps où personne ne l’est plus),
52
l’entente franco-anglaise établie dans le silence
du
cabinet de Delcassé, l’organisation scolaire élaborée par des fonctio
53
our chaque chose, une loi sanctionnait le travail
du
dehors, mais arrachée en fin de séance par un député obscur, ami du c
54
rachée en fin de séance par un député obscur, ami
du
colonial, du fonctionnaire ou du banquier, après la grande lutte laïq
55
de séance par un député obscur, ami du colonial,
du
fonctionnaire ou du banquier, après la grande lutte laïque et obligat
56
puté obscur, ami du colonial, du fonctionnaire ou
du
banquier, après la grande lutte laïque et obligatoire, à dix congénèr
57
al est chaque jour un peu plus dans la dépendance
du
préfet, lequel obéit aveuglément aux députés de son département. Les
58
même elle est nécessaire comme toute autre pièce
du
dossier. Le Parlement ! Qu’a-t-il fait des hommes les plus nobles ? D
59
dialectique historique ne peut que rendre compte
du
passé — mais seul l’acte créateur opère le changement de plan et perm
60
jeu normal la disparition des cadres de l’État et
du
statut des classes, c’est-à-dire : l’élimination des facteurs décisif
61
élimination des facteurs décisifs de l’inflation,
du
chômage et de la guerre moderne économique et militaire. 8° C’est au
62
ire. La paix n’est pas une occupation, ni un but.
Du
moins pour notre civilisation, elle n’est rien que l’absence obsédant
63
t que la guerre est une des pièces indispensables
du
système capitaliste. Mais ils s’arrêtent à la dénonciation des moyens
64
comme il était, en régime capitaliste, la guerre
du
droit et de la justice. Ces simplifications résument des études que n
65
ment cette notion a passé dans les mœurs au cours
du
xviiie siècle, à la faveur des théories rationalistes et matérialist
66
ipal facteur de différenciation entre les hommes.
Du
moins le plus visible. Il se peut que ce fait ait contribué à dégrade
67
ns, à ses désirs réels, et s’hypnotisa sur l’idée
du
standing de vie, défini par comparaison avec « les autres », détermin
68
urs plus ou moins abstraits, artificiels, imposés
du
dehors, et de plus en plus inhumains. Le lien entre les hommes ne rep
69
pital, police, lutte de classes, guerre. Primauté
du
paraître sur l’être. ⁂ Définitions. — La personne, c’est l’homme con
70
e rendre les antagonismes féconds pour l’ensemble
du
corps social. Elles cherchent à humaniser les hommes. Elles veulent
71
on et le syndicat d’une part, le centre directeur
du
service civil de l’autre. Tension organique entre la commune et la ré
72
en aide à l’autre (c’est la définition chrétienne
du
« prochain »), soit que tous deux, apportant des aptitudes différente
73
gradante. Mais elle ne l’est guère plus que celle
du
bourgeois attaché à son bas de laine ou prisonnier des assurances. Po
74
Destin
du
siècle ou destin de l’homme ? (mai 1934)k Qu’un homme perde le sen
75
nymes et collectifs. C’est ainsi qu’on nous parle
du
« destin du siècle » avec des yeux hors de la tête, sans se poser jam
76
lectifs. C’est ainsi qu’on nous parle du « destin
du
siècle » avec des yeux hors de la tête, sans se poser jamais cette qu
77
c’est le fait d’une personne. Croire à la réalité
du
« destin » souverain de la masse, de la classe, de la nation, du capi
78
ouverain de la masse, de la classe, de la nation,
du
capital ou de l’État — car c’est de tout cela que se compose le desti
79
— car c’est de tout cela que se compose le destin
du
siècle —, c’est témoigner tout simplement de son abdication personnel
80
sme, contre le fascisme, contre toutes les formes
du
« matérialisme » contemporain, nous disons simplement ceci : nous vou
81
haque homme est plus grand que tous les « destins
du
siècle » inventés par nos lâchetés. ⁂ Le banquier croit aux fatalit
82
nos lâchetés. ⁂ Le banquier croit aux fatalités
du
Capital. Le bourgeois croit aux fatalités de l’Opinion publique. Le c
83
s par l’individualisme bourgeois et les scandales
du
temps, et qui ne se rallieront jamais qu’à une révolution triomphante
84
uelle des dictatures dans un fléchissement en eux
du
sens de leur destinée personnelle. À l’origine de tout, il y a une at
85
r comble, se croient seuls éveillés et conscients
du
réel ! Il serait bien facile de faire la même démonstration à propos
86
à fondent en eux-mêmes, hic et nunc, la dictature
du
nombre et de l’irresponsable. La personne, au contraire de l’individu
87
rifient leur impuissance sous le nom de « volonté
du
pays », ou de « marxisme ». 11. « La légion étrangère soviétique »,
88
1933, p. 19-23. k. Rougemont Denis de, « Destin
du
siècle ou destin de l’homme ? », L’Ordre nouveau, Paris, mai 1934, p.
89
nouveau, Paris, mai 1934, p. 3-7. l. En page II
du
n° 12 de L’Ordre nouveau , du 15 juin 1934, Rougemont apporte la pré
90
-7. l. En page II du n° 12 de L’Ordre nouveau ,
du
15 juin 1934, Rougemont apporte la précision suivante : « On a pu cro
91
n suivante : « On a pu croire, à lire mon article
du
numéro 11, que je m’en prenais au livre de M. Jean-Richard Bloch inti
92
au livre de M. Jean-Richard Bloch intitulé Destin
du
siècle. Il n’en est rien. C’est au succès significatif de ce titre, p
93
ait un peu bien jeune à ces Messieurs. L’incident
du
6 février les a fait réfléchir, semble-t-il. Nous serons bien les der
94
qu’en tant qu’illustration de la crise doctrinale
du
marxisme. Cette crise, c’est Montagnon qui la décrit le plus franchem
95
ise des vieilles formules », « tragique faiblesse
du
socialisme international », « échecs en Allemagne » et ailleurs ; éch
96
rait bien des choses à compléter dans la critique
du
marxisme par Déat, qui d’ailleurs reste négative. Quant à nous, nous
97
rrémédiable impuissance des socialistes vis-à-vis
du
fascisme. Nous craignons donc que Déat ne soit prophète après coup. D
98
t, ils nous rejoindront… peut-être. 2. Le Plan
du
9 Juillet Changeons-nous ici d’atmosphère ? On peut le croire, lor
99
es ». Difficultés politiques ensuite. Les auteurs
du
plan commencent par condamner le Parlement, « dont le fonctionnement
100
et régional ». Nous avons parlé dans Nous voulons
du
Conseil économique fédéral dont nous avons même essayé de déterminer,
101
n avec le vague fantôme qu’évoquent les magiciens
du
Plan. Enfin, le Plan préconise un renforcement de l’exécutif et une p
102
e un renforcement de l’exécutif et une présidence
du
Conseil « permanente » (?). Lisons plus loin. « La France sera divisé
103
ptions administratives et politiques essentielles
du
pays, en même temps que des centres économiques et intellectuels. » N
104
trop grave pour que nous ne la dénoncions point.
Du
chapitre sur l’Éducation, je retiens cette phrase : « La véritable cu
105
« La véritable culture ne s’acquiert qu’à partir
du
moment où l’homme entre en contact avec les réalités. C’est pourquoi
106
ommerciales. » C’est l’amorce de notre conception
du
service civil, mais entreprise à rebours, et dans un sens qui ne peut
107
n de la France. Ce n’est pas avec cela qu’on fera
du
nouveau. Le début du chapitre sur l’économie s’inspire — du moins en
108
est pas avec cela qu’on fera du nouveau. Le début
du
chapitre sur l’économie s’inspire — du moins en apparence — presque t
109
. Le début du chapitre sur l’économie s’inspire —
du
moins en apparence — presque textuellement de nos doctrines (p. 42 à
110
cations de la Nature et de ménager les ressources
du
Trésor » ; ou encore : « Le problème consiste simplement (sic) à crée
111
députés ont participé aux séances (de préparation
du
plan) ; l’un d’eux très régulièrement. On les traitait en camarades18
112
s où il semble s’inspirer sinon toujours de nous,
du
moins de préoccupations qui sont les nôtres, et qui sont aussi celles
113
entends, par sens social, la connaissance vivante
du
principe spirituel, affectif et communautaire de la nation. Qu’est-ce
114
qui s’abstrait ainsi lui-même de la vie profonde
du
peuple et de l’activité créatrice des élites ? Ni le pouvoir ni les l
115
ferment révolutionnaire, qui fait défaut au Plan
du
9 juillet et le condamne à n’aboutir, pratiquement, et si justes que
116
e — qui pourraient être dégagés des deux discours
du
président sont tirés en effet du Plan du 9 juillet. Emprunts timides
117
es deux discours du président sont tirés en effet
du
Plan du 9 juillet. Emprunts timides à un plan trop prudent pour être
118
discours du président sont tirés en effet du Plan
du
9 juillet. Emprunts timides à un plan trop prudent pour être honnête.
119
discours ne rend que plus sensible l’impuissance
du
régime à se sauver par ses propres moyens. Le plan Doumergue est pure
120
oint de vue économique, il se réduit à la défense
du
bas de laine. Mais on ne se défend bien qu’en attaquant. Les discours
121
mais d’une doctrine — la seule — qui nous sortira
du
pétrin. La raison de l’avance que nous gardons sur tous les groupes q
122
des journaux italiens pour combattre les erreurs
du
corporatisme fasciste. 14. Cf. Décadence de la nation française, par
123
it., appendice, p. vii. 17. Voir aussi, au sujet
du
service civil, les propositions du Plan, p. 46. 18. Nous les aurions
124
ussi, au sujet du service civil, les propositions
du
Plan, p. 46. 18. Nous les aurions mis à la porte. m. Rougemont Den
125
où l’engouement pour les formes les plus étroites
du
praticisme va de pair avec la propagande de l’opportunisme. » 3. « No
126
mistes au congrès de Bruxelles en 1903 (fondation
du
parti bolchévique, c’est-à-dire majoritaire) ; puis à se séparer de P
127
de l’ouvriérisme intégral et exclusif (l’attitude
du
PC français jusqu’à cette année) Lénine n’a pas cessé de se répandre
128
rien de « marxiste » au sens courant et vulgarisé
du
terme, — alors que la tactique proprement marxiste, qui fut celle du
129
ue la tactique proprement marxiste, qui fut celle
du
communisme allemand, a conduit au triomphe… d’Hitler ! 2° Les « homme
130
ste a conduit 16o millions d’hommes à l’esclavage
du
travail étatique. Nous répondrons d’abord que les méthodes de Lénine
131
nt la prise de pouvoir et les buts collectivistes
du
gouvernement conquis, qui est à l’origine de la crise étatiste de l’U
132
tion dans leur vie, qui souffrent à cause de cela
du
désordre établi autour d’eux, et qui ne peuvent [faire] autrement que
133
tiques était l’homme dans la cité ; que la mesure
du
monde capitaliste est l’argent, qui est une fausse mesure ; que la me
134
argent, qui est une fausse mesure ; que la mesure
du
monde socialiste serait la production quantitative ou statistique, me
135
t féconde. Nous voyons aussitôt que la « mesure »
du
monde de l’argent est une fausse mesure culturelle. Car c’est ici d’u
136
iété personnaliste a pour fin l’extension maximum
du
phénomène de la personne. On peut concevoir et souhaiter une « person
137
soit de s’agréger le plus grand nombre d’hommes,
du
seul fait de leur accession à la personne. La plupart des institution
138
le rôle de la culture est bientôt ravalé au rôle
du
règlement de service dans les casernes. Dans le monde capitaliste, la
139
a culture n’est plus guère qu’un luxe injustifié.
Du
simple fait qu’il y a des « masses », la culture se trouve isolée de
140
sme d’appel et de vigilance doctrinale, gardienne
du
statut de la personne ». Nietzsche, me semble-t-il, avait prévu et pr
141
lutter contre la tendance naturelle à la division
du
travail. Il faut créer des êtres dirigeants qui conservent une vue d’
142
t manifeste : il a conçu sa nouvelle culture hors
du
cadre communautaire. Or nous considérons ce cadre comme immédiat à la
143
entre cité et humanité ? (Archives de philosophie
du
droit, 1933, p. 212.) 23. L’Ordre nouveau, Paris, n° 9, p. vii. 24
144
ion décrétée au nom du même ordre et pour le bien
du
même État, mais on invoque cette fois les droits sacrés de la conscie
145
ongtemps avait « déchiré » sa conscience, l’homme
du
« Paris vaut bien une messe ! », c’est encore l’homme de l’Édit. À to
146
des chambres mi-parties, ou la délégation auprès
du
roi), exaspère les catholiques en même temps qu’il oblige les églises
147
arti politique. D’autre part, limitant l’exercice
du
culte (qui ne peut être célébré que hors les murs, et qui souffre par
148
oins réelles, pour être plus brutales, que celles
du
pape. La légende de la paix religieuse établie par l’édit de Nantes,
149
s porter sur les grands faits moraux et matériels
du
temps. Les mémoires et la correspondance du sinistre Ubaldini, nonce
150
riels du temps. Les mémoires et la correspondance
du
sinistre Ubaldini, nonce papal, les seize attentats perpétrés contre
151
ur conflit. Si l’on rappelle en outre les guerres
du
Languedoc entre Rohan et Richelieu — dernières luttes du fédéralisme
152
uedoc entre Rohan et Richelieu — dernières luttes
du
fédéralisme contre la conception maniaque de l’unité —, on est fondé
153
au contraire, pour la vie politique et économique
du
pays. b) Le conflit spirituel étouffé par la force, sans être en rien
154
ntion de l’État dans des domaines qui ne sont pas
du
ressort de la politique. L’explosion révolutionnaire, dans ce qu’elle
155
pinion est clairement exprimée par les assemblées
du
clergé réclamant à grands cris la destruction des réformés (1660) et
156
énergiquement à se laisser imposer « la religion
du
roi » ; — la faction « étatiste », plus ou moins contrôlée par le par
157
doctrine davantage que le mot peut-être apocryphe
du
souverain : l’État, c’est moi. Voici cette phrase, dont on croirait q
158
le qui a su l’appliquer conformément à la logique
du
régime. C’est elle qui doit fatalement triompher. Cependant une diffi
159
itable est celui de l’État, plus encore que celui
du
pape. C’est l’évolution étatiste qui permet aux ultramontains d’obten
160
Simon) « ce complot affreux qui dépeupla un quart
du
royaume, qui ruina son commerce, qui l’affaiblit dans toutes ses part
161
s, fit fleurir et regorger leurs états aux dépens
du
nôtre et leur fit bâtir de nouvelles villes, qui leur donna le specta
162
de toutes horreurs, remplit toutes les provinces
du
Royaume de parjures et de sacrilèges, où tout retentissait de hurleme
163
on époque une tournure moins fatale pour l’avenir
du
pays. (Nous nous sommes contenté d’indiquer au passage l’exemple des
164
rtement, par un exemple à peu près idéal, le sens
du
déterminisme inhérent à tout étatisme. Il a fallu toute l’inconscient
165
tout simplement l’affligeante absence de rigueur
du
système parlementaire qui leur permet de glorifier ce « moins » — d’é
166
s » — d’étiquette vaguement jacobine — aux dépens
du
« plus » réalisé par Louis XIV ? En vérité, l’on est en droit de dout
167
tructeur de la liberté des personnes, destructeur
du
sentiment patriotique, destructeur à gauche et à droite des forces vi
168
destructeur à gauche et à droite des forces vives
du
pays. À l’heure présente, une chose est claire : le Front populaire t
169
voit la gauche et la droite proclamer la priorité
du
« plan d’action » sur la doctrine, on est sûr que cette gauche et cet
170
uillet–août 1935, p. II. r. Le texte est précédé
du
chapeau suivant : « Quoique nous ayons pour habitude de séparer nette
171
lié par Denis de Rougemont dans le dernier numéro
du
Bulletin. »
172
le conflit mal dissimulé de l’Action française et
du
comte de Paris, la décomposition du parti radical, les dissidences co
173
française et du comte de Paris, la décomposition
du
parti radical, les dissidences communistes, l’apparition de formation
174
peu béate que l’on mettait dans l’immobilité même
du
centre. Quand l’électeur comprend « qu’il faut faire quelque chose »
175
t la vieille opposition des blancs et des rouges,
du
châtelain et du métayer. C’est par rapport à la menace ou à l’espoir
176
osition des blancs et des rouges, du châtelain et
du
métayer. C’est par rapport à la menace ou à l’espoir du fascisme, que
177
ayer. C’est par rapport à la menace ou à l’espoir
du
fascisme, que les positions se dessinent. Mais alors, si la droite et
178
fameuse dictature de transition, masque étatiste
du
désordre social. Le génie de la confusion qui détient la présidence e
179
taliste (en théorie), M. de la Rocque ne condamne
du
capitalisme que ses « parasites ». Enfin, le fascisme est un mouvemen
180
eté civique qui constitue la force la plus réelle
du
mouvement des Croix-de-Feu. Tirons notre chapeau aux lieux communs do
181
courage de rappeler la vertu, rions à notre tour
du
reproche de fascisme dont on veut accabler tant de braves républicain
182
quelque autre réponse directe à la fière question
du
début : « De quoi s’agit-il ? » « Les programmes sont des aboutissem
183
, celle-là même que défendirent les intellectuels
du
dernier siècle, et qui nous vaut la Grande Presse, l’éloquence parlem
184
ent pas les leviers de l’action : c’est l’affaire
du
Parti communiste. Or, ce parti veut bien la liberté, mais d’une maniè
185
qu’en somme il n’a pas de programme. La situation
du
monde est peut-être tragique. Celle de nos chefs de gauche est certai
186
inon l’issue — de la lutte qui les opposera. Mais
du
choc de deux fronts derrière lesquels on n’arrive pas à distinguer de
187
elle ? Je me bornerai à citer un fait symbolique.
Du
point de vue de la tactique révolutionnaire, il est clair que la seul
188
ir été plus loin que la simple position théorique
du
problème — et nos expériences de cet été le prouvent. Mais il n’est p
189
de gauche29, nous voyons apparaître une critique
du
stalinisme considéré comme une forme de capitalisme d’État et de nati
190
ui nous est familier. Dans certaines déclarations
du
Front paysan, nous distinguons les germes d’une conscience fédéralist
191
nombre de Croix-de-Feu, et dans l’antisoviétisme
du
Front social de Bergery, des tendances qui préparent un grand nombre
192
aire comprendre, hors d’Allemagne, que votre goût
du
décor guerrier est un goût pacifique, somme toute, sportif, artistiqu
193
politiques, à tout propos. J’admire votre « Œuvre
du
secours d’hiver »32 mais je remarque que toutes les banderoles rouges
194
voilà. Je ne vais pas combattre votre conception
du
monde dans la mesure où elle se veut héroïque, comme celle des fascis
195
prouesses « sportives » des autres — des coureurs
du
Tour de France par exemple ; nous aussi, nous avons eu, à notre heure
196
déalisme lamentable. La guerre actuelle n’est pas
du
tout un appel à la virilité. Nous ne sommes plus au temps de Frédéric
197
s ne sommes plus au temps de Frédéric le Grand et
du
maréchal de Saxe. La guerre actuelle n’est pas une éducation de la vi
198
canique, un point c’est tout. Le tout au bénéfice
du
trust des armements, vous le savez bien. Je ne comprends pas, mais pa
199
vous le savez bien. Je ne comprends pas, mais pas
du
tout, votre jalousie à l’endroit des Anciens Combattants. Ils ont sub
200
eau ? Égaliser toutes les différences, le système
du
rouleau compresseur ? Vous n’êtes pas trop réalistes, en France. Moi
201
une force, à l’intérieur, pour assurer la défense
du
régime. Moi. — J’en reviens à notre problème de la guerre en soi. Qu
202
Et, de plus, vous laissez de côté cette nécessité
du
déploiement physique de l’homme… Moi. — Nous ne la laissons pas de c
203
er. C’est actuellement l’activité la plus visible
du
Parti N.-S. dans la rue. 33. ? (Réd.) 34. Je vois le sourire de mes
204
en détachons ces pages qui se rattachent au sujet
du
présent numéro. »
205
une revue « de jeunes » doit parler de Rimbaud et
du
surréalisme. Tout le reste est charabia. L’ON, par exemple, qui « par
206
uveaux (suivent les noms). Ainsi, en 5 ans, plus
du
quart de l’effectif des Quarante s’est trouvé renouvelé. » On ignore
207
problème de Critique littéraire : calculer l’âge
du
capitaine, — un certain Doumic. ⁂ À propos d’une conversation avec
208
eux espèces : manque d’argent ou insuccès (auprès
du
public, de la critique, des éditeurs). La pauvreté et l’obscurité son
209
lle exprime un conflit permanent et fécond, celui
du
créateur et du monde tel qu’il est ou tel qu’il fut créé par d’autres
210
conflit permanent et fécond, celui du créateur et
du
monde tel qu’il est ou tel qu’il fut créé par d’autres, celui de l’av
211
ublicité, de la distribution et de la rentabilité
du
capital investi dans la maison obligent l’éditeur à n’accepter que de
212
ire organisé par l’éditeur, ce mauvais livre aura
du
succès. Et ce bon auteur finira par croire que ses bons livres sont m
213
l explique à lui seul l’abaissement très frappant
du
niveau de notre production intellectuelle, depuis quelques années. À
214
nts de publicité des grandes maisons. Ils parlent
du
« livre dont on parle ». Et pourquoi « parle »-t-on de ce livre ? Par
215
e spéculation adroite sur le goût de la rareté ou
du
scandale, et sur la mode qui était aux moins de trente ans. La crise
216
e où se trouvent pris les éditeurs : 1. Les lois
du
capitalisme et l’importance sans cesse accrue des frais généraux obli
217
t d’après la consommation possible et les besoins
du
public, mais d’après le budget de la maison. 2. Le déluge de livres q
218
insi l’éditeur cesse d’être un artisan au service
du
livre. Il met le livre au service de trusts industriels. Il entre dan
219
rtains scandales trop visibles (et cela n’est pas
du
tout souhaitable, il vaudrait mieux réveiller l’opinion) rien ne perm
220
Moscou. ⁂ Sans vouloir préciser ici les modalités
du
régime de l’édition dans une société ON, rappelons cependant les prin
221
38. Je n’insiste pas sur l’abaissement immédiat
du
niveau des maisons passées aux mains des Messageries. La loi des gros
222
u moins superflue. Les « élections » au Reichstag
du
29 mars ne consistaient nullement en une concurrence libre de groupes
223
La « lutte électorale » revenait ainsi à la lutte
du
parti au pouvoir contre l’opposition secrète, informulée, des ennemis
224
tre l’opposition secrète, informulée, des ennemis
du
régime, et contre l’inertie des citoyens et citoyennes qui eussent né
225
vote. Ceci posé, la technique de la propagande et
du
vote lui-même était indiquée par la nature du but visé, et il n’y a p
226
et du vote lui-même était indiquée par la nature
du
but visé, et il n’y a pas lieu de chicaner sur ce point, encore que c
227
hicaner sur ce point, encore que certains membres
du
parti N.-S. reconnaissent qu’on a été « un peu fort » dans l’applicat
228
éalité que des oligarchies. Le peuple y est privé
du
pouvoir de trancher les questions importantes. Entre lui et le gouver
229
e comme un somnambule aux ordres de la Providence
du
peuple allemand. ») Et il terminait d’une voix tonnante : « Voilà ce
230
cher bien loin : si vous n’étiez pas sûr d’avance
du
résultat de votre plébiscite, vous sauriez fort bien gouverner sans r
231
teur est beaucoup plus sensible à la dénonciation
du
sophisme contraire, parce qu’il en a souffert pendant les années d’in
232
ires qui appellent « démocratie » le gouvernement
du
peuple par des députés livrés à toutes les intrigues des puissances o
233
ritable démocratie, définie comme le gouvernement
du
peuple par lui-même. Ce régime idéal, la démocratie pure, n’a jamais
234
la dizaine de milliers. Dès lors, la « délégation
du
pouvoir » s’impose pour des raisons pratiques — dans les États centra
235
ontrôle de pouvoir par le peuple. 3. Nécessité
du
plébiscite Le plébiscite est donc un référendum contrôlé, — pratiq
236
qu’il s’agit de donner un aspect légal à la prise
du
pouvoir par un seul homme. (Plébiscites sur les noms de Bonaparte, de
237
ès généralement approuvé même par les adversaires
du
régime. (Les 3 plébiscites hitlériens.) Dans les deux cas, il s’agit
238
lle, dans certains cas, excellente.) La nécessité
du
plébiscite se confond avec celle de l’État-nation, c’est-à-dire du «
239
confond avec celle de l’État-nation, c’est-à-dire
du
« fascisme ». Et tant qu’on admettra la nécessité de l’État-nation, t
240
ni d’un grade, ni d’une tradition, ni de la force
du
nombre, ou d’un tyran, ou de l’argent ; ni de la police, ni de la maj
241
ous pourrez toujours distinguer l’autorité réelle
du
pouvoir mécanique, à ce seul signe : les meilleurs obéissent à l’auto
242
s récités par le pouvoir subsistant. 3. Le propre
du
pouvoir, c’est d’être institué ; le propre de l’autorité, c’est d’êtr
243
s plus lucratifs ; s’il est vrai que les journaux
du
Comité des forges font profession de défendre le « spirituel » ; s’il
244
court, il s’agit bien d’autorité concrète : celle
du
génie créateur, certes, mais aussi celle qui rassemble une armée, et
245
e n’est plus une arme entre les mains déficientes
du
chef. Car les insignes du pouvoir n’ont aucune force dès que défaille
246
e les mains déficientes du chef. Car les insignes
du
pouvoir n’ont aucune force dès que défaille la confiance dans l’homme
247
fiance est une réalité spirituelle, au plein sens
du
mot, cette fois. (Il est toujours désagréable de se citer soi-même :
248
donne à penser qu’on n’a pas su se faire entendre
du
premier coup. Voici donc une formule très voisine des nôtres, mais qu
249
ffrayante. (On a toujours beaucoup plus peur loin
du
combat qu’en pleine lutte.) Il n’ose plus intervenir en force, s’impo
250
modifier ou adapter aux faits nouveaux l’appareil
du
pouvoir devenu trop rigide. Il s’en remet aux mécanismes qui roulent
251
de la « force », de l’armée et de la police, bref
du
pouvoir dont ils étaient les chefs, contre une autorité proclamée au-
252
ceux de la grande féodalité guerrière, le pillage
du
pays par les barons. Je dis que pratiquement — donc en laissant de cô
253
, eux aussi, à des débauches de mensonges haineux
du
même calibre, du moins sait-on que la dictature en est seule responsa
254
s débauches de mensonges haineux du même calibre,
du
moins sait-on que la dictature en est seule responsable. La honte n’e
255
us intelligent, se doit de n’y pas tremper fût-ce
du
bout de son stylo. c) Justement écœurés par les politiciens, comitar
256
plus rigoureusement matérialiste. d) À l’inverse
du
désir de ces nouveaux « physiocrates », nous voyons, depuis peu, la p
257
ysticisme, et cela surtout chez les intellectuels
du
Front populaire. On attend d’elle la création d’un « homme nouveau »,
258
que, et comme délivrée par l’État de l’oppression
du
péché originel, sombre invention « réactionnaire ». On s’exalte à qui
259
énonce les obscurantistes, on prophétise le règne
du
Bonheur, de la Raison, de la Richesse et du Progrès. Et l’on se croit
260
règne du Bonheur, de la Raison, de la Richesse et
du
Progrès. Et l’on se croit pour autant « révolutionnaire » ou simpleme
261
mythes bourgeois : 1° n’est qu’un mauvais négatif
du
christianisme ; 2° ne peut mener qu’à une forme avachie de fascisme,
262
té des citoyens de se désintéresser, en pratique,
du
bien commun. Et l’on admet alors qu’il existe deux morales, l’une pri
263
base matérielle de départ. (D’où notre définition
du
rôle de l’État, limité et fort, et l’institution du service civil.) C
264
rôle de l’État, limité et fort, et l’institution
du
service civil.) C’est en vertu de notre conception de la personne que
265
par excellence, au sens que nous venons de donner
du
politique. Elle consiste à faire la part, dans l’activité des personn
266
ais pratiqué une telle politique, dans l’histoire
du
monde ? La politique, voyez-vous, c’est un jeu beaucoup plus impur, c
267
tournent avec dégoût et font de la littérature ou
du
commerce, les autres s’y abandonnent avec délices et deviennent ces ê
268
mensonge a plus de succès, croit-on que c’est là
du
« réalisme » ? Oui ou non, sommes-nous en pleine crise ? Oui ou non,
269
n contribuant à l’élaboration d’un nouveau régime
du
travail, voilà l’un des aspects de notre « intellectualisme » En véri
270
aux, des requins d’affaires ou des vieux routiers
du
parlementarisme. Et encore moins de chefs de partis aveuglés par les
271
de moins à ses ingénieurs que d’établir les plans
du
paradis terrestre ; il y a le puissant mouvement panafricain, si mal
272
ui leur donneront une réponse efficace, donneront
du
même coup un but commun aux efforts de tous les citoyens, par-dessus
273
les canons inoffensifs : c’est l’instrument même
du
parti qui est meurtrier. 42. Le gouvernement soviétique lutte contre
274
s un certain groupe — mais bien les buts positifs
du
marxisme stalinien, que je vise ici. 44. Et en Belgique, Suisse, Esp
275
Du
danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)aa
276
alinisme (juillet 1936)aa À propos de la Crise
du
Progrès, de M. Georges Friedmann (Gallimard), nous avons un petit com
277
ce catastrophique de l’idée de Progrès aux débuts
du
xxe siècle. Il analyse quelques-unes de ses causes. Enfin, il défini
278
sion de la condition prolétarienne. L’institution
du
Service civil, dont nous avons donné le plan général, et que notre ex
279
ne l’est au matérialisme ; que notre condamnation
du
régime soviétique ne repose pas sur une prétendue « défiance vis-à-vi
280
alisation », mais sur un réel dégoût pour l’idéal
du
servage industriel que Staline impose au peuple russe ; que l’alterna
281
pas « favorables au fascisme », mais adversaires
du
fascisme, qu’il soit hitlérien (rural) ou stalinien (industrialiste)
282
’un livre qui porte un pareil titre. Car la crise
du
Progrès n’est rien que la crise du rationalisme « plat », et l’histoi
283
. Car la crise du Progrès n’est rien que la crise
du
rationalisme « plat », et l’histoire de ses démêlés avec le capitalis
284
date de 1935 — ou cette fausse honte à l’endroit
du
matérialisme « grossier » ne sont là que pour rassurer l’intelligents
285
nt là que pour rassurer l’intelligentsia radicale
du
Front populaire. La manœuvre, elle, est carrément « grossière ». Elle
286
marxisme révisé par M. Staline, seule « technique
du
progrès humain ». Nous saurons désormais ce que signifie pour l’auteu
287
(Esprit, juin 1936.) aa. Rougemont Denis de, «
Du
danger de confondre la bonne foi et le stalinisme », L’Ordre nouveau,
288
Manifeste au service
du
personnalisme par Emmanuel Mounier (octobre 1936)ab Ce texte marqu
289
xte marquera un moment important dans l’évolution
du
personnalisme : le moment du regroupement doctrinal, après quelques a
290
ant dans l’évolution du personnalisme : le moment
du
regroupement doctrinal, après quelques années de recherches « plurali
291
le de l’État — en quoi Mounier voit le « garant »
du
statut de la personne ! — et l’emploi équivoque de termes tels que «
292
pte rendu] Emmanuel Mounier, Manifeste au service
du
personnalisme », L’Ordre nouveau, Paris, octobre 1936, p. 64.
293
Du
socialisme au fascisme (novembre 1936)ac Erreur française sur le
294
on et le combisme derrière lui ; cela ne dit rien
du
tout à l’Allemand. (Il n’en va pas de même en Espagne, mais c’est à c
295
ce qu’on lui a dit que le fascisme le « sauverait
du
communisme ». (Il aura l’occasion de se détromper, le jour où un État
296
ngers et sur le tiers de ses revenus, sans parler
du
travail obligatoire et de la démagogie populiste.) L’homme de gauche
297
rise paraît difficile. Les chances de l’erreur et
du
mensonge paraissent toujours plus prochaines que celles de la simple
298
ines que celles de la simple vérité. Mais il y va
du
succès même de la révolution personnaliste. Désespérer de faire compr
299
socialiste des fascismes. Origines socialistes
du
fascisme Le cas de l’Italie est des plus clairs. Tout le monde sai
300
us clairs. Tout le monde sait que Mussolini vient
du
syndicalisme, et qu’il fut l’un des chefs du parti socialiste. On sai
301
ient du syndicalisme, et qu’il fut l’un des chefs
du
parti socialiste. On sait aussi quelles influences déterminantes exer
302
pouvoir peut-il ne pas trahir le socialisme ? Et
du
moment qu’il le trahit, peut-il faire autre chose que du fascisme ? R
303
nt qu’il le trahit, peut-il faire autre chose que
du
fascisme ? Regardons l’Europe d’après-guerre. Lénine fonde un régime
304
ême d’assez inattendues, aux yeux des socialistes
du
moins. Remarquons tout d’abord qu’aucun gouvernement socialiste n’a r
305
pes ; et cela, quelles que fussent les conditions
du
pays au début de l’expérience, et quel que fût le degré de sincérité
306
de guerre, l’étatisme a pu — et même dû — devenir
du
premier coup totalitaire. L’économie et l’opinion totalement étatisée
307
ppliqué ou, ce qui revient au même, de tout échec
du
socialisme en tant que tel. Historiquement (sinon théoriquement) les
308
tel que le rêvent les socialistes, sans étatiser
du
même coup les forces morales du pays. Ils ont tiré la grande leçon de
309
es, sans étatiser du même coup les forces morales
du
pays. Ils ont tiré la grande leçon de la guerre : pour réussir à conc
310
En vérité, les deux termes dont se compose le nom
du
parti hitlérien n’ont rien d’antinomique. Ils sont exactement complém
311
nomie ; le nationalisme est une « socialisation »
du
sentiment patriotique. L’un n’est pas possible sans l’autre. Tout éta
312
ganisait le Moyen Âge. Combat de malades atteints
du
même mal : mais les uns n’en sont encore qu’au deuxième degré, les au
313
ous voir prendre parti ? L’aboutissement pratique
du
socialisme56 — dans un ordre non fédéraliste — ne peut être, n’a jama
314
ns — me comprendront… ac. Rougemont Denis de, «
Du
socialisme au fascisme », L’Ordre nouveau, Paris, novembre 1936, p. 1
315
tional-socialisme, il n’est pas rare qu’un membre
du
parti d’Hitler réponde : « Vous êtes bien mal venu à critiquer ce qui
316
itaire qui s’appuiera sur une mystique renouvelée
du
pangermanisme. C’est ici que s’insère le racisme. Et l’on ira recherc
317
au qui sont bien loin des préoccupations urgentes
du
peuple allemand, mais qui fournissent des bases idéologiques à la lut
318
léités d’autonomie locale réveillées par la chute
du
régime monarchique, et de « totaliser » le pouvoir dans leurs mains p
319
ainsi que les Juifs deviendront les 200 familles
du
racisme57, les « ennemis de la nation ». 2° Lutte contre l’étranger.
320
se, ne s’est pas proposé d’abord une modification
du
corps social et de la structure des classes, mais bien le balayage d’
321
la même de part et d’autre. C’est le bras vengeur
du
justicier, du pur des purs, qui s’abat sans scrupule humain sur les e
322
t et d’autre. C’est le bras vengeur du justicier,
du
pur des purs, qui s’abat sans scrupule humain sur les ennemis de la n
323
démontré, dans la plupart des cas, l’inexistence
du
complot !) Il faut éviter à tout prix qu’une discussion publique prol
324
ierre ; fête des Moissons, fête de la jeunesse ou
du
Solstice d’été, culte des morts de la Révolution, sous Hitler. (Je ne
325
Staline : était-ce la peine de dénoncer la peste
du
capitalisme, pour déclarer, aussitôt au pouvoir : « Nous ferons mieux
326
us dirons donc : si l’Allemagne a commis l’erreur
du
centralisme jacobin, c’est en partie l’exemple de la France qui l’exp
327
si les leçons négatives que comporte l’expérience
du
centralisme. Mais il faut voir que la carence française, la fossilisa
328
isseront engager dans des imitations monstrueuses
du
jacobinisme. C’est à la France d’allumer le signal rouge qui indique
329
uerre, nous pouvons affirmer qu’une idéologie née
du
seul combat (Mein Kampf) sera forcément d’allure totalitaire. ad. R
330
Historique
du
mal capitaliste (janvier 1937)ae af On a voulu, parfois, identifie
331
nd commerce, qui est l’une des causes principales
du
capitalisme, étant au moins aussi oriental qu’occidental. Ce qu’on pe
332
activités humaines. D’où, à chaque fois, au terme
du
processus, la guerre civile et étrangère, la stérilisation de la cult
333
Le capitalisme des Romains C’est par l’usage
du
prêt à intérêt que le capitalisme s’est introduit à Rome, et cela dès
334
sentiel de la civilisation romaine se voit menacé
du
jour où le laboureur-soldat, type Cincinnatus, est exproprié par le n
335
er non seulement les terres mais la personne même
du
débiteur insolvable, qui tombe en esclavage. Après quelques campagnes
336
éviter cette extrémité qu’en devenant le métayer
du
sénateur, ou bien — c’est le cas le plus fréquent — en allant grossir
337
es rangs de la plèbe urbaine61. Cet accroissement
du
prolétariat, résultant de la concentration des richesses terriennes e
338
ntration des richesses terriennes entre les mains
du
patriciat, posa très vite de graves problèmes. Toute société qui sécr
339
’appelait l’aumône. On distribuait au prolétariat
du
blé à prix réduit, ou gratuit. Mais le territoire romain ne pouvait a
340
t Carthaginois. C’est ainsi que la logique rigide
du
système devait conduire au conflit armé avec Carthage, source profond
341
grava le mal. Les terres de l’Italie du Centre et
du
Nord ne pouvant fournir le blé aux bas prix de l’Afrique, il fallut s
342
nts et des fermiers de services publics. À partir
du
iie siècle, les « chevaliers » (ou bourgeois) font des fortunes énor
343
lus tard les prêteurs et « financiers » des rois,
du
xve au xviiie siècle de notre ère. Les classes moyennes se voient é
344
ui vivent dans leurs palais urbains. Ces rentiers
du
sol pratiquent une politique d’égoïsme social et d’impérialisme. L’im
345
mense prolétariat des villes vit en grande partie
du
trafic de son droit de vote, acheté tour à tour par les patriciens et
346
refaire aux dépens des peuples vaincus. À partir
du
iie siècle, les conquêtes extérieures n’ont plus d’autres causes. L’
347
entes, c’est-à-dire de l’exploitation capitaliste
du
monde qu’elle a conquis. Or cette exploitation de l’Empire ne reste p
348
e public, la richesse acquise, et la misère dorée
du
prolétariat. Mais la pax romana coûte de plus en plus cher. Et le sys
349
capitalisme parvenu — relativement à la technique
du
temps –, il ne subsiste plus aucun lien de solidarité humaine authent
350
la forme de l’État. De là aussi l’intérêt morbide
du
« public » pour les dérèglements insensés et les sanglantes intrigues
351
dérèglements insensés et les sanglantes intrigues
du
Palatin. L’immense majorité des citoyens, n’ayant plus de vie propre,
352
ie et à l’action les courtisans, les « vedettes »
du
moment. La foule croit vivre en eux, et par eux, les risques et les p
353
plus en plus viles de part et d’autre. Il a fait
du
peuple romain un peuple d’exploiteurs impérialistes et de rentiers. E
354
La réapparition, au début de notre xiie siècle,
du
phénomène capitaliste, se signale par une transformation immédiatemen
355
dans la civilisation médiévale. Le développement
du
transit65 apporta un incontestable élargissement à la vie des hommes
356
arde contre les famines locales. Développé en vue
du
bien commun, le commerce renaissant pouvait amener une spécialisation
357
ion relative de la production, source d’élévation
du
niveau matériel général et fondement économique d’une Europe fédérée.
358
ides fortunes des fournisseurs de grains au début
du
xiie siècle.) Dès ce moment, les marchands pour payer leurs services
359
sse des commerçants tend à se fermer : dès la fin
du
xiie , les marchands de Londres refusent l’entrée de leurs guildes au
360
dès lors les méthodes capitalistes de la division
du
travail et du salariat. Ils font travailler à domicile tout un prolét
361
éthodes capitalistes de la division du travail et
du
salariat. Ils font travailler à domicile tout un prolétariat de tisse
362
ouvrière réduite, dès ce moment, à tous les aléas
du
prolétariat industriel moderne : salaire de famine, chômage, nomadism
363
ire de famine, chômage, nomadisme. Vers le milieu
du
xiiie siècle, cette classe, rivée sans espoir à sa misérable conditi
364
le nom de takehen. En Flandres — l’un des centres
du
capitalisme, avec l’Italie —, la fin du xiiie et tout le xive siècl
365
s centres du capitalisme, avec l’Italie —, la fin
du
xiiie et tout le xive siècle ne sont qu’une longue suite de luttes
366
ns et les aide à conquérir le pouvoir, aux dépens
du
patriciat fermé. Mais ces « révolutions » corporatives restent d’ordr
367
ance « collectiviste ». Aussi voit-on vers la fin
du
xive siècle un retournement des alliances : les corporations font bl
368
t les princes, écrasent dans le sang les révoltes
du
prolétariat. Celui-ci, de son côté, trouve un nouvel appui dans la cl
369
nne réduite au servage ou au nomadisme. En effet,
du
xiiie au xive siècle, le développement capitaliste a modifié la con
370
gneuriales »66 pour les faire valoir par le moyen
du
fermage ou métayage. La ferme ainsi établie sur la réserve s’accroît
371
ui des communaux, désormais envahis par le bétail
du
seigneur au grand dam des paysans. D’où prolétarisation de ces dernie
372
t devenus — comme on le vit à Rome — des rentiers
du
sol, des exploiteurs, et non plus des protecteurs responsables. Sans
373
ire des anciens seigneurs de simples usufruitiers
du
sol, rendant inutile leur devoir de protection. Il n’empêche que c’es
374
on. De cette époque datent à la fois la formation
du
prolétariat agricole et la séparation brutale, visible, du châtelain
375
ariat agricole et la séparation brutale, visible,
du
châtelain et du paysan. Les révoltes conjuguées des prolétaires urbai
376
t la séparation brutale, visible, du châtelain et
du
paysan. Les révoltes conjuguées des prolétaires urbains et agricoles,
377
si la première crise économique « fonctionnelle »
du
système capitaliste. Les marchés connus et exploités sont saturés. Le
378
nnes sautent l’une après l’autre : l’effondrement
du
crédit a toujours marqué le début des crises économiques. La traite q
379
omptées et déjà mises en circulation. Cette crise
du
xive siècle eut, entre autres conséquences graves, celle de faire en
380
nnent ainsi les nouveaux centres de développement
du
capitalisme. Sous leur protection se fondent de nouvelles industries
381
ions et infiltrations des économies centralisées.
Du
xive à la fin du xvie siècle, on assiste donc au passage de l’écono
382
ons des économies centralisées. Du xive à la fin
du
xvie siècle, on assiste donc au passage de l’économie urbaine multip
383
de Bien commun national s’est substituée à celle
du
bien particulier de la corporation, de la classe ou de la ville. Mais
384
t entendu au sens de Bien de l’État, c’est-à-dire
du
Prince. Et ce dernier arbitre toujours en faveur des producteurs (don
385
dépendent ses revenus). Rois et capitalistes font
du
prolétariat une armée industrielle soumise à une rude discipline : le
386
interdites, et la fixation des salaires maxima !
Du
xvie siècle à la Révolution se forment la théorie et la pratique du
387
a Révolution se forment la théorie et la pratique
du
mercantilisme, qui donne pour buts principaux à l’économie de faire v
388
rte : « autarchie » qui fait de l’appauvrissement
du
voisin la cause même de l’enrichissement national. Une fois de plus,
389
nanciers — devenus les symboles de l’injustice et
du
vol — animée par une volonté de retour à l’économique fut condamnée à
390
économique fut condamnée à l’échec dès le départ,
du
simple fait qu’elle se poursuivit dans les cadres du mercantilisme. L
391
simple fait qu’elle se poursuivit dans les cadres
du
mercantilisme. La division profonde des classes, l’élévation sociale
392
omie par les finances et l’État, le développement
du
protectionnisme et des privilèges, la hausse constante du prix de la
393
ctionnisme et des privilèges, la hausse constante
du
prix de la vie depuis le xviie siècle, tout cela exigeait un changem
394
ormes économiques de l’antiquité, et souvent même
du
Moyen Âge. Mais ils varient considérablement dès qu’il s’agit de fixe
395
teur important quelle date il assigne à l’origine
du
phénomène capitaliste. Une lecture superficielle risquerait d’induire
396
pendent uniquement de définitions contradictoires
du
capitalisme. Pour nous, qui caractérisons le capitalisme comme un phé
397
habile à concilier les nécessités contradictoires
du
Progrès et de l’Épargne71. Son rationalisme est le reflet idéologique
398
éfinir comme une méfiance à l’égard du concret et
du
risque spirituel, créateur. Sous l’impulsion puissante de ce rational
399
xviiie . C’est elle qui appelle sinon l’invention
du
moins l’utilisation immédiate et sans scrupule humain des machines. L
400
oncurrence extraeuropéenne, condamnant l’économie
du
continent à se replier sur une exploitation artificielle des marchés
401
pas sans rappeler le repliement des municipalités
du
xive siècle.) À ce stade d’autarchisme panique, l’on peut bien dire
402
forment aux dépens de l’ager publicus, qui dépend
du
Sénat. Quant à la propriété mobilière, elle se forme surtout à partir
403
ne vinrent pas pour détruire, mais pour profiter
du
régime. Les rois francs et ostrogoths n’eurent rien de plus pressé qu
404
ent en France, sous une forme légale, qu’au cours
du
Second Empire. 71. L’épargne est un phénomène secondaire du processu
405
mpire. 71. L’épargne est un phénomène secondaire
du
processus capitaliste, et dans un certain sens, décadent. (De même qu
406
ce point. ae. Rougemont Denis de, « Historique
du
mal capitaliste », L’Ordre nouveau, Paris, janvier 1937, p. 1-13. af
407
De l’abstrait, considéré comme la condition même
du
concret, c’est-à-dire de l’action créatrice. Et de la distinction rig
408
éussi de l’art, — c’est-à-dire d’une technique («
du
beau travail »). L’art est alors une rhétorique, non pas au sens inju
409
rme réalisante, d’expression de la profondeur… 3.
Du
capitalisme, considéré comme la maladie spirituelle, et par suite éco
410
ite économique, produite en Occident par le refus
du
concret et de l’acte, avec ce que tout acte comporte de risque dans l
411
la création. 4. De la philosophie, qu’à la suite
du
Dr Minkowski, l’on serait tout disposé à traiter comme une « traducti
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la cosmologie. (J’en passe.) 7. D’une philosophie
du
jeu, et de l’attitude du sérieux… Arrêtons-nous à ce chiffre sacré, à
413
e.) 7. D’une philosophie du jeu, et de l’attitude
du
sérieux… Arrêtons-nous à ce chiffre sacré, à ces sept jours qui nous
414
gagnent toujours. » Deuxième figure. — L’ironie
du
metteur en scène s’exerce aux dépens des uns et des autres : Franco e
415
sauver la guerre en même temps. La Russie envoie
du
matériel, des techniciens et un ambassadeur chargé de conduire la gue
416
ention. Elle y retrouve l’Allemagne, qui a envoyé
du
matériel, des techniciens et un ambassadeur qui est un général. L’Ita
417
t des plus pessimistes au Führer sur le rendement
du
matériel allemand. Des volontaires anglais, qui ont enfin compris, se
418
le conflit espagnol ? Combats, sinon d’aveugles,
du
moins de borgnes. Et les Français se contentent de loucher vers les b
419
ons dire : d’un problème qui se pose actuellement
du
fait de la carence des tentatives de solutions qu’on a voulu historiq
420
part, s’en remettre délibérément à l’inspiration
du
moment, attendre passivement la venue d’on ne sait quelle lame de fon
421
comme un élément « donné » (au sens philosophique
du
mot), mais comme un élément créé, ou en voie de création. En effet, l
422
nalité qui exprime la communion entre les membres
du
corps social, agissant et créant en tant que personnes dans une persp
423
hématiquement, en nous basant sur les expériences
du
passé et sur les nécessités du futur, quelles sont les grandes lignes
424
ur les expériences du passé et sur les nécessités
du
futur, quelles sont les grandes lignes du rôle que doit jouer cette a
425
essités du futur, quelles sont les grandes lignes
du
rôle que doit jouer cette autorité76. ⁂ Le fait certain, c’est que la
426
us clairement que la voie de l’étatisme est celle
du
réformisme, donc, du laisser-aller et de l’abandon, — et, finalement,
427
voie de l’étatisme est celle du réformisme, donc,
du
laisser-aller et de l’abandon, — et, finalement, de l’appel à la dict
428
, jusqu’à l’explosion qui ramène au premier terme
du
dilemme. Et ainsi de suite : ce petit jeu dure en France depuis un si
429
t sera donc, en certains points, analogue à celui
du
Conseil d’État actuel. Mais, si nous faisons ce rapprochement, c’est
430
toute espèce d’orientation politique (au bon sens
du
mot). Cette carence le subordonne finalement à la politique de l’État
431
le Conseil suprême sera orienté vers la création
du
régime personnaliste. Il devra donc essentiellement veiller à ce que
432
rative de membres chargés d’y assurer l’influence
du
dynamisme révolutionnaire — ou encore, l’envoi de « représentants en
433
it pas ici de décrire en détail le fonctionnement
du
système, mais de montrer que les moyens d’action du Conseil suprême d
434
système, mais de montrer que les moyens d’action
du
Conseil suprême doivent être aussi souples, aussi directs et aussi va
435
ossibilité de principe de réclamer l’intervention
du
Conseil suprême en toute circonstance où il estimera que tels ou tels
436
vont à l’encontre des principes révolutionnaires
du
personnalisme, tout de même qu’un citoyen américain peut demander à l
437
orité purement spirituelle (au sens le plus actif
du
mot, d’ailleurs) ne pourra pas se faire respecter et obéir s’il ne di
438
istoire démontre le contraire. Toute l’expérience
du
commandement démontre qu’on n’obéit volontairement et normalement qu’
439
s seraient sans défense spirituelle ni matérielle
du
moment qu’ils auraient abdiqué leur raison d’être spirituelle. L’acti
440
abdiqué leur raison d’être spirituelle. L’action
du
Conseil suprême ne sera pas unificatrice — et, en cela, elle se disti
441
ie que constitue pour nous l’autorité spirituelle
du
Conseil suprême. Toutes les constructions sociales « Ordre nouveau »
442
» reposent en fin de compte sur la reconnaissance
du
fait capital de la polarité et du conflit multiformes de l’homme avec
443
reconnaissance du fait capital de la polarité et
du
conflit multiformes de l’homme avec le monde et avec lui-même77, conf
444
tratifs centralisés. Or, l’existence concomitante
du
Conseil suprême et de l’État est la manifestation la plus pure et la
445
ssentielle. C’est dire que la conception générale
du
Conseil suprême, telle que nous l’avons décrite dans ses grandes lign
446
e l’autorité spirituelle dans la société, séparée
du
pouvoir matériel. Et quiconque sait interpréter les faits historiques
447
e, irresponsable par définition. Il n’y a pas que
du
mal à en dire : cela nous a valu quelques œuvres durables, mineures s
448
oudain que les positions intellectuelles héritées
du
libéralisme conduisaient à ce régime de faillite qu’on nomme l’État t
449
de à celui d’une tactique politique. Ce n’est pas
du
tout devenir esclave d’une doctrine, mais au contraire, c’est se libé
450
es ennemis que les libéraux ; sinon en intention,
du
moins en fait. Les penseurs les plus violemment libres du xixe siècl
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en fait. Les penseurs les plus violemment libres
du
xixe siècle, un Nietzsche, un Kierkegaard, un Baudelaire78, ont été
452
nsable, ne devient pas libératrice et responsable
du
seul fait qu’elle se met « au service » d’une doctrine de lutte polit
453
écise contre les libertés françaises ! Le réflexe
du
libéral devant le péril, c’est de faire un fascisme. Fût-ce même pour
454
e faire un fascisme. Fût-ce même pour se défendre
du
fascisme. Et peut-être surtout dans ce cas ! La panique de « l’union
455
fler sur notre élite en est l’ahurissant exemple.
Du
moins a-t-elle eu cela de bon : les écrivains qui ont décidé tout réc