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prolétariat ». Nous leur dirons : « Non seulement
vous
trahissez votre mission particulière, mais encore vous trahissez le p
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Nous leur dirons : « Non seulement vous trahissez
votre
mission particulière, mais encore vous trahissez le prolétariat. Il é
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trahissez votre mission particulière, mais encore
vous
trahissez le prolétariat. Il était en droit d’attendre de vous cette
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z le prolétariat. Il était en droit d’attendre de
vous
cette puissance libératrice dont la bourgeoisie l’a frustré : l’espri
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é : l’esprit de création, l’esprit de liberté. Et
vous
venez lui dire que ça n’existe pas. À vous voir, on le croirait presq
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té. Et vous venez lui dire que ça n’existe pas. À
vous
voir, on le croirait presque ! Votre démission est acceptée. » 6.
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existe pas. À vous voir, on le croirait presque !
Votre
démission est acceptée. » 6. Sur ces fondements philosophiques de
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ns : c’est un malentendu. (Qu’ils prennent rendez-
vous
au plus vite avec nous, 23 ter, boulevard Brune.) Il y a quantité de
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le reconnaissons, mais qui dominent notre siècle,
vous
n’avez rien à proposer que votre chétive personne ? Vous serez emport
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ent notre siècle, vous n’avez rien à proposer que
votre
chétive personne ? Vous serez emportés comme les autres. Votre réacti
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avez rien à proposer que votre chétive personne ?
Vous
serez emportés comme les autres. Votre réaction “révolutionnaire” est
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personne ? Vous serez emportés comme les autres.
Votre
réaction “révolutionnaire” est disproportionnée aux dangers que vous
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lutionnaire” est disproportionnée aux dangers que
vous
dénoncez. Et d’ailleurs, qu’est-ce que cette personne dont vous nous
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Et d’ailleurs, qu’est-ce que cette personne dont
vous
nous rebattez les oreilles ? » J’ai vu de jeunes sympathisants de nos
15
e nous avons à dire : Retournez la question qu’on
vous
pose, cessez de vous défendre, attaquez. On vous dit : « Qu’est-ce qu
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Retournez la question qu’on vous pose, cessez de
vous
défendre, attaquez. On vous dit : « Qu’est-ce que la personne ? » Rép
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vous pose, cessez de vous défendre, attaquez. On
vous
dit : « Qu’est-ce que la personne ? » Répondez : « Que sont ces mythe
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: « Que sont ces mythes collectifs sous lesquels
vous
prétendez nous courber ? » La classe, le capital, la nation, les fame
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ste « meurt d’ignorance », et il s’écrie : « Avez-
vous
étudié complètement, froidement, ce genre de corporatisme (fasciste)
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. Le vote sera obligatoire sous peine d’amende. »
Vous
voyez d’ici ! À ces deux Chambres (dont je ne comprends pas très bien
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le savoir ou de Cachin qui n’ose pas le dire, je
vous
laisse à juger lequel est le plus dangereux ; ou encore le moins effi
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? Moi. — Quelques observations, en flânant dans
vos
rues… Flâner, c’est une activité plutôt « réactionnaire », n’est-ce p
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oui… (silence poli). Moi. — Allons au fait. Je
vous
disais l’autre jour : Comment voulez-vous que les Français ne vous ac
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ait. Je vous disais l’autre jour : Comment voulez-
vous
que les Français ne vous accusent pas d’ardeur belliqueuse, quand ils
25
re jour : Comment voulez-vous que les Français ne
vous
accusent pas d’ardeur belliqueuse, quand ils voient vos jeunes gens s
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cusent pas d’ardeur belliqueuse, quand ils voient
vos
jeunes gens se passionner pour le « Wehrsport »31 ? Cette manie de po
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heval, ces uniformes, ces poignards qui pendent à
vos
ceinturons, ces défilés farouches — tout cela signifie guerre en fran
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ais. Il n’y a rien à faire contre ce jugement. Je
vous
le disais : quand des Français voient des jeunes gens marcher au pas
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ue ces types se préparent à la guerre. Lui. — Je
vous
répète que ce n’est là, tout simplement, qu’un goût que nous avons, c
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les Suisses se passionnent pour le tir au fusil.
Vous
n’irez pas leur reprocher, tout de même, d’être un danger pour leurs
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Admettons. C’est là que nous en étions restés. Je
vous
avais dit pour conclure : Souhaitons que vous arriviez à faire compre
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Je vous avais dit pour conclure : Souhaitons que
vous
arriviez à faire comprendre, hors d’Allemagne, que votre goût du déco
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rriviez à faire comprendre, hors d’Allemagne, que
votre
goût du décor guerrier est un goût pacifique, somme toute, sportif, a
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les discours politiques, à tout propos. J’admire
votre
« Œuvre du secours d’hiver »32 mais je remarque que toutes les bander
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le froid est notre guerre. » Je sais bien ce que
vous
entendez par là : « Les autres peuples en sont encore à la guerre arm
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mot n’était pas interdit, je dirais que c’est de
votre
part une déclaration « pacifiste » ! Mais pourquoi faut-il que votre
37
aration « pacifiste » ! Mais pourquoi faut-il que
votre
paix soit encore une guerre ? Ne pouvez-vous vraiment enthousiasmer v
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que votre paix soit encore une guerre ? Ne pouvez-
vous
vraiment enthousiasmer vos concitoyens qu’en les appelant à la guerre
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ne guerre ? Ne pouvez-vous vraiment enthousiasmer
vos
concitoyens qu’en les appelant à la guerre, même si c’est pour la pai
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is pour le croire. Et cela ne gênait pas beaucoup
votre
Comité des forges. Parlons sérieusement. D’abord, l’abus de ce mot Ka
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a. Moi. — Nous y voilà. Je ne vais pas combattre
votre
conception du monde dans la mesure où elle se veut héroïque, comme ce
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loin. Posons le problème sur notre plan concret :
vous
êtes SA, c’est-à-dire « fasciste » comme nous disons en France. Je su
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conceptions radicalement opposées de l’héroïsme.
Vous
mettez vos bottes et vous allez faire l’exercice dans la campagne. Bo
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radicalement opposées de l’héroïsme. Vous mettez
vos
bottes et vous allez faire l’exercice dans la campagne. Bon, voilà qu
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opposées de l’héroïsme. Vous mettez vos bottes et
vous
allez faire l’exercice dans la campagne. Bon, voilà qui est simple. M
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rgie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-
vous
, nous ne pouvons pas échapper à cette espèce de hantise, comme vous d
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ons pas échapper à cette espèce de hantise, comme
vous
dites : les Anciens Combattants à côté de nous. Ils ont subi une épre
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de ses forces. Comment le satisfaire ? Moi. — Je
vous
aurais dit, il y a dix ans : le sport… Lui. — C’est quelque chose. Ce
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ne théorie quelconque… Moi. — Admettons même que
votre
Wehrsport développe réellement votre virilité34. À quoi cela vous mèn
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ons même que votre Wehrsport développe réellement
votre
virilité34. À quoi cela vous mènera-t-il, sinon à la guerre ? Lui. —
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éveloppe réellement votre virilité34. À quoi cela
vous
mènera-t-il, sinon à la guerre ? Lui. — Peut-être qu’il faut cela…
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erre ? Lui. — Peut-être qu’il faut cela… Moi. —
Vous
ne le disiez pas tout à l’heure ! Je vais sans doute vous étonner. Ce
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le disiez pas tout à l’heure ! Je vais sans doute
vous
étonner. Ce que je reproche à votre « peut-être qu’il faut cela », ce
54
ais sans doute vous étonner. Ce que je reproche à
votre
« peut-être qu’il faut cela », ce n’est pas son cynisme, c’est bien p
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tout. Le tout au bénéfice du trust des armements,
vous
le savez bien. Je ne comprends pas, mais pas du tout, votre jalousie
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avez bien. Je ne comprends pas, mais pas du tout,
votre
jalousie à l’endroit des Anciens Combattants. Ils ont subi une épreuv
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avalanche qui passe sur un village des Alpes : je
vous
demande un peu quelle gloire et quel bénéfice en retirent les surviva
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quel bénéfice en retirent les survivants ! Allez-
vous
déclencher exprès une nouvelle avalanche pour vivre aussi cela, cette
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cile ? Lui. — Et alors, quelle solution proposez-
vous
? Écrire des articles pacifistes, ou traîner dans les cafés, ou gagne
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différences, le système du rouleau compresseur ?
Vous
n’êtes pas trop réalistes, en France. Moi. — Vous savez que l’ON n’e
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ous n’êtes pas trop réalistes, en France. Moi. —
Vous
savez que l’ON n’est pas pacifiste. Nous reconnaissons la réalité et
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ante ». Lui. — Belle composition esthétique ! Je
vous
dis que vous manquez de réalisme. Vous êtes encore disciples de Rouss
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— Belle composition esthétique ! Je vous dis que
vous
manquez de réalisme. Vous êtes encore disciples de Rousseau plus que
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tique ! Je vous dis que vous manquez de réalisme.
Vous
êtes encore disciples de Rousseau plus que vous ne le croyez ! Dans l
65
. Vous êtes encore disciples de Rousseau plus que
vous
ne le croyez ! Dans la réalité humaine, l’exaltation des différences
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nces aboutit à la guerre, forcément. Moi. — Dans
votre
optique, oui ! Parce que vous placez tous les conflits dans le cadre
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ment. Moi. — Dans votre optique, oui ! Parce que
vous
placez tous les conflits dans le cadre rigide des nations. La nation-
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dre rigide des nations. La nation-bloc, telle que
vous
la concevez, est un danger dès qu’elle est forte et armée. C’est bien
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forte et armée. C’est bien pourquoi j’estime que
votre
« sport armé » est une menace pour la paix, que vous le vouliez ou no
70
e « sport armé » est une menace pour la paix, que
vous
le vouliez ou non. Lui. — Ach ! C’est uniquement pour notre éducatio
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’est uniquement pour notre éducation intérieure !
Vous
savez bien que nous n’avons aucune raison de vouloir la guerre contre
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contre la France. Qu’aurions-nous à y gagner, je
vous
le demande ? Moi. — En effet. Mais contre la Russie ? Lui. — C’est
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blème de la guerre en soi. Quelle solution donnez-
vous
à cette question de l’utilisation des forces obscures, brutales, de l
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l’homme ? La préparation à la guerre. Et quand je
vous
dis que c’est un danger européen, vous le niez, avec une sincérité qu
75
t quand je vous dis que c’est un danger européen,
vous
le niez, avec une sincérité que je ne puis mettre en doute, mais que
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iculté. Mais est-ce qu’il n’y en a pas aussi dans
votre
système « fédéraliste » ? Et, de plus, vous laissez de côté cette néc
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dans votre système « fédéraliste » ? Et, de plus,
vous
laissez de côté cette nécessité du déploiement physique de l’homme…
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sais bien que le mot civilisation est mal vu chez
vous
. Mais nous ne renoncerons pas à la civilisation sous prétexte que les
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texte que les juifs allemands en ont donné, selon
vous
, une caricature. Il faut que nos luttes deviennent des luttes spiritu
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violence que sous ses formes physiques, que ferez-
vous
? Allez-vous au moins réserver un terrain, un pays, où ceux qui en au
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sous ses formes physiques, que ferez-vous ? Allez-
vous
au moins réserver un terrain, un pays, où ceux qui en auront envie po
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ceux qui en auront envie pourront… comment dites-
vous
en français « Sich austoben ? » Moi. — S’en donner à cœur joie ! Ou à
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ien, pourvu que ce ne soit pas en France. Mais je
vous
répondrai plus sérieusement, d’un seul mot : c’est une question d’édu
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des domaines où elle devienne féconde. Lui. — Je
vous
souhaite bonne chance ! Moi. — Voulez-vous que nous parlions, une aut
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. — Je vous souhaite bonne chance ! Moi. — Voulez-
vous
que nous parlions, une autre fois, de la nécessité d’une morale héroï
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on… Pour moi, ajoutait-il, je viens faire appel à
vous
tous pour la troisième fois en trois ans. Je ne puis rien sans votre
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troisième fois en trois ans. Je ne puis rien sans
votre
approbation, sans votre confiance. Je ne suis pas un usurpateur, ni u
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ans. Je ne puis rien sans votre approbation, sans
votre
confiance. Je ne suis pas un usurpateur, ni un dictateur, mais je sui
89
t » peuvent répondre sans chercher bien loin : si
vous
n’étiez pas sûr d’avance du résultat de votre plébiscite, vous saurie
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: si vous n’étiez pas sûr d’avance du résultat de
votre
plébiscite, vous sauriez fort bien gouverner sans recourir à cette «
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pas sûr d’avance du résultat de votre plébiscite,
vous
sauriez fort bien gouverner sans recourir à cette « Providence » orga
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ganisée, et qui a commencé par suivre aveuglément
vos
ordres avant que l’idée vous vien[ne] de lui demander les siens. Mais
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ar suivre aveuglément vos ordres avant que l’idée
vous
vien[ne] de lui demander les siens. Mais le Führer a prévu l’objectio
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faut que cette opinion existe. Or comment voulez-
vous
vous faire une opinion quand il y a 46 partis qui sollicitent vos suf
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que cette opinion existe. Or comment voulez-vous
vous
faire une opinion quand il y a 46 partis qui sollicitent vos suffrage
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ne opinion quand il y a 46 partis qui sollicitent
vos
suffrages ? C’est difficile de faire comprendre complètement le progr
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odes de crise, où tout se brouille et se confond,
vous
pourrez toujours distinguer l’autorité réelle du pouvoir mécanique, à
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3. Valéry écrit au même endroit : « … je voudrais
vous
montrer comment le pouvoir lui-même, qui passe pour un effet de la fo
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e, dans l’histoire du monde ? La politique, voyez-
vous
, c’est un jeu beaucoup plus impur, c’est la bataille des intérêts, de
100
nomme des vieux militants. — On nous dira aussi :
vous
n’êtes que des intellectuels… À ceux qui nous diront cela, je demande
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ne et de toute réalité européenne et mondiale. Si
vous
aimez ça, restez dedans. Mais alors, ne vous plaignez plus. Et si not
102
. Si vous aimez ça, restez dedans. Mais alors, ne
vous
plaignez plus. Et si notre mariée vous paraît trop belle, nous la rés
103
alors, ne vous plaignez plus. Et si notre mariée
vous
paraît trop belle, nous la réserverons pour une nouvelle jeunesse. —
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réserverons pour une nouvelle jeunesse. — Mais si
vous
n’aimez pas ça, si vous voulez en sortir, réfléchissez, examinez notr
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velle jeunesse. — Mais si vous n’aimez pas ça, si
vous
voulez en sortir, réfléchissez, examinez notre doctrine. Et ne vous c
106
tir, réfléchissez, examinez notre doctrine. Et ne
vous
contentez pas de traiter de « fascistes » des hommes qui veulent subo
107
noncer cette phrase en Italie ou en Allemagne, si
vous
voulez amuser le monde. Mais la politique étrangère ne suppose pas, e
108
s rare qu’un membre du parti d’Hitler réponde : «
Vous
êtes bien mal venu à critiquer ce qui se fait ici ! Vous condamnez no
109
es bien mal venu à critiquer ce qui se fait ici !
Vous
condamnez notre centralisme, notre nationalisme, notre passion unitai
110
passion unitaire, notre éloquence démagogique, et
vous
ne voyez même pas que tout cela, chez vous, existe pareillement, sino
111
ue, et vous ne voyez même pas que tout cela, chez
vous
, existe pareillement, sinon à un plus haut degré, depuis votre Révolu
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pareillement, sinon à un plus haut degré, depuis
votre
Révolution de 89 ! Tâchez donc de comprendre une bonne fois que l’All
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t qu’elle doit rattraper son retard, à tout prix.
Vous
avez, vous Français une conscience nationale unitaire qui nous a touj
114
oit rattraper son retard, à tout prix. Vous avez,
vous
Français une conscience nationale unitaire qui nous a toujours fait d
115
le unitaire qui nous a toujours fait défaut. Tous
vos
manuels et tous vos historiens vantent les bienfaits de cette unité.
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a toujours fait défaut. Tous vos manuels et tous
vos
historiens vantent les bienfaits de cette unité. Elle est passée dans
117
es bienfaits de cette unité. Elle est passée dans
vos
mœurs, à tel point que vous n’en êtes même plus conscients. Vous crie
118
. Elle est passée dans vos mœurs, à tel point que
vous
n’en êtes même plus conscients. Vous criez au nationalisme, c’est-à-d
119
el point que vous n’en êtes même plus conscients.
Vous
criez au nationalisme, c’est-à-dire à l’orgueil impérialiste je pense
120
impérialiste je pense, dès qu’un peuple à côté de
vous
, que ce soit l’Italie ou l’Allemagne, essaie de faire ce que vous ave
121
t l’Italie ou l’Allemagne, essaie de faire ce que
vous
avez fait, et dont vous paraissez si fiers ! » Je note d’abord que ce
122
e, essaie de faire ce que vous avez fait, et dont
vous
paraissez si fiers ! » Je note d’abord que ces propos m’ont été tenus
123
omme ». C’est une rencontre improvisée, un rendez-
vous
de chasse philosophique. Mieux comparé : tout ce que l’on voudra qui
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il ne dispose d’aucun moyen de coercition. Or, si
vous
lui en donnez, il se confondra nécessairement, par la force des chose