1 ail, ou la superstition du loisir — c’est affaire d’ accent mis sur le premier ou sur le second membre de la phrase —, ce c

2 accent mis sur le premier ou sur le second membre de la phrase —, ce cri est significatif de l’étrange équivoque cultivée

3 nd membre de la phrase —, ce cri est significatif de l’étrange équivoque cultivée par la bourgeoisie capitaliste. De cette

4 quivoque cultivée par la bourgeoisie capitaliste. De cette équivoque, sans doute pensa-t-elle jusqu’à la guerre pouvoir re

5 mps la dernière à souffrir. Elle risque cependant de se voir bientôt réveillée par une brutalité dont elle est entièrement

6 sait en 1933 à quel morne cauchemar aux sursauts de mitraille conduisent ces deux revendications confusément mêlées dans

7 les citadines. Nous ne manquerons aucune occasion de critiquer dans cette revue la morale du travail sur laquelle le monde

8 sans cesse l’hypocrisie plus ou moins consciente de cette morale, que le soviétisme est en train de rajeunir, Staline pre

9 rajeunir, Staline prenant glorieusement la suite de Benjamin Franklin. Pour cette fois, utilisant un exemple que l’angois

10 r cette fois, utilisant un exemple que l’angoisse de l’heure rend particulièrement concret, celui du chômage, bornons-nous

11 , bornons-nous à montrer les conséquences fatales d’ une erreur à peu près universelle. ⁂ Le terme de « travailleur » est d

12 s d’une erreur à peu près universelle. ⁂ Le terme de « travailleur » est devenu dans le monde moderne à peu près synonyme

13 devenu dans le monde moderne à peu près synonyme de travailleur industriel. Le « travailleur » des réunions électorales,

14 lleur » des réunions électorales, c’est l’ouvrier d’ usine, l’homme lié à la machine. Cette assimilation en dit long sur la

15 ressortir le paradoxe. En effet, quel est le but de la machine ? Une économie de travail. Le machinisme est, en principe,

16 fet, quel est le but de la machine ? Une économie de travail. Le machinisme est, en principe, destiné à créer du loisir, d

17 ette société n’accorde pas au loisir, but secret1 de la plupart de ses membres, la dignité morale qu’elle attribue au trav

18 rt à créer des possibilités toujours plus grandes de loisir. C’est pourquoi elle est condamnée à une espèce de dégradation

19 r. C’est pourquoi elle est condamnée à une espèce de dégradation, dans la mesure même où son effort pratique aboutit : au

20 où son effort pratique aboutit : au lieu de créer de la liberté, le machinisme crée du chômage. Ce paradoxe est lié à l’es

21 du chômage. Ce paradoxe est lié à l’essence même de la société capitaliste-bourgeoise. On pouvait prévoir ses effets dès

22 absorbés par des activités nouvelles. À la faveur de l’optimisme puéril qui caractérise le xixe siècle, capitalistes et i

23 — comme se l’imaginent aujourd’hui les brigadiers de choc — que, le domaine de la production étant illimité, il n’y avait

24 ourd’hui les brigadiers de choc — que, le domaine de la production étant illimité, il n’y avait pas lieu de prévoir sérieu

25 production étant illimité, il n’y avait pas lieu de prévoir sérieusement le moment où, une certaine limite d’absorption é

26 ir sérieusement le moment où, une certaine limite d’ absorption étant atteinte, le machinisme développerait son pouvoir rée

27 nte, le machinisme développerait son pouvoir réel de « libération ». La liberté fait plus peur qu’envie au commun des mort

28 purement théorique, on la célébrait, sous le nom de Progrès, comme une possibilité perpétuellement future. Le jour où ell

29 é perpétuellement future. Le jour où elle a cessé d’ être illusoire, on s’est vu forcé de la baptiser chômage. Le chômage,

30 elle a cessé d’être illusoire, on s’est vu forcé de la baptiser chômage. Le chômage, telle est la véritable fin, tel est

31 bourgeois ou « quinquennal ». Il n’y aura jamais de liberté possible, efficace, pratique, que dans un monde où le spiritu

32 régime capitaliste. Si nous examinons les courbes d’ accroissement de la productivité par homme de 1899 à 1919, nous voyons

33 te. Si nous examinons les courbes d’accroissement de la productivité par homme de 1899 à 1919, nous voyons que leur ascens

34 rbes d’accroissement de la productivité par homme de 1899 à 1919, nous voyons que leur ascension est relativement lente et

35 lente et passe, par exemple, pour les États-Unis, de l’index 100 en 1899 à l’index 104 en 19192. Durant toute cette périod

36 4 en 19192. Durant toute cette période, la courbe de la production poursuit une ascension à peu près parallèle, de même qu

37 diquant le nombre des employés. Il n’y a pas lieu de douter du Progrès. Il y a plutôt lieu d’augmenter les salaires, preuv

38 pas lieu de douter du Progrès. Il y a plutôt lieu d’ augmenter les salaires, preuves grossières et démagogiques de l’excell

39 les salaires, preuves grossières et démagogiques de l’excellence d’un système dont il importe que les victimes ne mettent

40 reuves grossières et démagogiques de l’excellence d’ un système dont il importe que les victimes ne mettent jamais en quest

41 ue réservait l’année 1921. Reprenons notre courbe de productivité. À partir de 1921, et sans qu’aucun fait nouveau puisse

42 é qui tient du fantastique. L’index général passe de 104 en 1919 à 125 en 1923. Si l’on considère l’une après l’autre les

43 e. En prenant pour base l’année la plus favorable de la période précédente, c’est-à-dire 1914, on passe ainsi pour la méta

44 -à-dire 1914, on passe ainsi pour la métallurgie, de 100 en 1914 à 159 en 1925 ; pour le pétrole, de 100 à 183 ; enfin pou

45 , de 100 en 1914 à 159 en 1925 ; pour le pétrole, de 100 à 183 ; enfin pour le caoutchouc, de 100 à 311. D’un tel fait, qu

46 pétrole, de 100 à 183 ; enfin pour le caoutchouc, de 100 à 311. D’un tel fait, qu’on peut bien dire sans précédent dans l’

47 0 à 183 ; enfin pour le caoutchouc, de 100 à 311. D’ un tel fait, qu’on peut bien dire sans précédent dans l’histoire de no

48 ’on peut bien dire sans précédent dans l’histoire de notre civilisation, et que son apparence irrationnelle devrait contri

49 oudrais insister maintenant que sur son caractère de jugement du système. Les circonstances actuelles y prêtent, il faut l

50 e, plus qu’il ne serait nécessaire pour la clarté de la démonstration. Car si le chômage technologique provoqué par l’augm

51 30, dans une mesure à vrai dire décroissante, par de multiples facteurs temporaires3 qui en masquent les effets statistiqu

52 guère que depuis trois ou quatre ans que le saut de 1921 déploie tout son pouvoir « libérateur ». Et voici le capitalisme

53 dustriel, placé soudain devant le succès inespéré de ses efforts techniques, qui prend peur et porte lui-même les première

54 partout la rationalisation et rachète les brevets d’ invention comme autant d’emplâtres à coller sur sa jambe de bois. On s

55 n et rachète les brevets d’invention comme autant d’ emplâtres à coller sur sa jambe de bois. On se demande, non sans scept

56 on comme autant d’emplâtres à coller sur sa jambe de bois. On se demande, non sans scepticisme d’ailleurs, s’il admettra u

57 ra un jour qu’il conviendrait aussi, par exemple, de faire sauter le tabou du profit, lequel ne tarderait pas à entraîner

58 ait pris une conscience vraiment révolutionnaire de son vice interne, vice qui affecte dès l’origine sa conception de la

59 rne, vice qui affecte dès l’origine sa conception de la valeur du travail et conséquemment du loisir. Il ne semble pas que

60 , associée à une conception purement quantitative de l’activité, n’est plus une mystique de classe : elle est devenue quas

61 antitative de l’activité, n’est plus une mystique de classe : elle est devenue quasi universelle. Que le « travailleur » s

62 ière inerte, une quantité calculable, justiciable de la statistique, qu’on puisse en couper (ou en remettre si l’on est en

63 est en URSS) selon les seules nécessités internes de la production machiniste, et comme s’il s’agissait d’une espèce de ma

64 a production machiniste, et comme s’il s’agissait d’ une espèce de macaroni informe, voilà qui ne scandalise les masses qu’

65 machiniste, et comme s’il s’agissait d’une espèce de macaroni informe, voilà qui ne scandalise les masses qu’à partir du j

66 onstitue au contraire la contre-épreuve éclatante de ce que nous venons d’avancer : parce que le champ d’absorption est lo

67 la contre-épreuve éclatante de ce que nous venons d’ avancer : parce que le champ d’absorption est loin d’être couvert en R

68 ce que nous venons d’avancer : parce que le champ d’ absorption est loin d’être couvert en Russie, parce qu’on peut mettre

69 vancer : parce que le champ d’absorption est loin d’ être couvert en Russie, parce qu’on peut mettre tout le monde aux mach

70 à tous bouche bée devant la plus inhumaine erreur de l’Histoire. Tout a commencé par les philosophes, le jour où, à la per

71 nne créatrice, ils ont substitué pour les besoins de leurs systèmes l’individu abstrait, l’atome désigné par un chiffre et

72 trait, l’atome désigné par un chiffre et dépourvu de résistance active. Alors le travail créateur, seul travail qui n’impl

73 la négation du loisir, qui ne vide pas le loisir de toute signification positive mais bien au contraire en figure la plén

74 travail véritable a fait place dans les desseins de l’homme au labeur qu’on mesure et tarife. Et l’on s’est mis à calcule

75 l’infini. Du peuple on a fait une masse, — comme de la personne un numéro. De la patrie on a fait la nation, — et des att

76 fait une masse, — comme de la personne un numéro. De la patrie on a fait la nation, — et des attachements humains, des cha

77 ciales. Du travailleur on a fait un salarié, — et de sa liberté on a fait le chômage. Mais la misère présente est un appel

78 pleine efficacité ceux pour lesquels il n’est pas de salut hors de cette réalité perpétuellement réparatrice et proprement

79 que du travail quantitatif tend à vider le loisir de tout contenu concret. 2. Après avoir touché à 107 en 1914. Nous util

80 rd Economic Service. 3. Tels que l’accroissement de l’embauche dans le bâtiment, la construction des voies de communicati

81 auche dans le bâtiment, la construction des voies de communication, ou la création d’innombrables industries, accessoires

82 uction des voies de communication, ou la création d’ innombrables industries, accessoires de celle de l’automobile. 4. Car

83 a création d’innombrables industries, accessoires de celle de l’automobile. 4. Car la protestation contre le scandale du

84 n d’innombrables industries, accessoires de celle de l’automobile. 4. Car la protestation contre le scandale du profit pa

85 n contre le scandale du profit patronal s’émousse d’ autant plus que la misère grandit. C’est une des leçons de la crise.

86 plus que la misère grandit. C’est une des leçons de la crise. 5. Nos écrivains courent admirer là-bas la fabrication d’u

87 s écrivains courent admirer là-bas la fabrication d’ une casserole en treize minutes. — « Nous ferons mieux que l’Amérique 

88 ons mieux que l’Amérique ! » a. Rougemont Denis de , « Liberté ou chômage ? », L’Ordre nouveau, Paris, mai 1933, p. 10-15

89 angère soviétique (juin 1933)b Elle est formée d’ intellectuels français. On serait tenté de décrire les cadres de cette

90 formée d’intellectuels français. On serait tenté de décrire les cadres de cette confrérie dans un style trop facilement c

91 s français. On serait tenté de décrire les cadres de cette confrérie dans un style trop facilement comique : donner, par e

92 Le sujet est plus grave. Non pas du point de vue de la politique, car les partis de gauche ne prennent guère au sérieux l

93 s du point de vue de la politique, car les partis de gauche ne prennent guère au sérieux leur intelligentsia, mais du poin

94 intelligentsia, mais du point de vue plus profond de l’activité propre des intellectuels. L’adhésion au soviétisme d’un ce

95 ropre des intellectuels. L’adhésion au soviétisme d’ un certain nombre d’« hommes de pensée » résulte, à notre sens, d’une

96 els. L’adhésion au soviétisme d’un certain nombre d’ « hommes de pensée » résulte, à notre sens, d’une psychose de démissio

97 sion au soviétisme d’un certain nombre d’« hommes de pensée » résulte, à notre sens, d’une psychose de démission. Survenan

98 bre d’« hommes de pensée » résulte, à notre sens, d’ une psychose de démission. Survenant au moment précis de l’histoire où

99 de pensée » résulte, à notre sens, d’une psychose de démission. Survenant au moment précis de l’histoire où l’esprit doit

100 psychose de démission. Survenant au moment précis de l’histoire où l’esprit doit entrer en force dans un monde abandonné d

101 ionnaire. À ce titre, elle vaut l’examen. Tentons de formuler ici quelques-unes des raisons, fort complexes, de ce que nou

102 er ici quelques-unes des raisons, fort complexes, de ce que nous nommerons le défaitisme révolutionnaire en France. 1° R

103 jour témoins ou victimes révèlent un vice profond de la société actuelle. De là à se dire révolutionnaire, il n’y a qu’un

104 révèlent un vice profond de la société actuelle. De là à se dire révolutionnaire, il n’y a qu’un pas, qu’un accès de mauv

105 révolutionnaire, il n’y a qu’un pas, qu’un accès de mauvaise humeur. Mais de là à prendre une conscience active de la rév

106 a qu’un pas, qu’un accès de mauvaise humeur. Mais de là à prendre une conscience active de la révolution, de là à concevoi

107 umeur. Mais de là à prendre une conscience active de la révolution, de là à concevoir l’ordre nouveau, il y a un abîme. Ni

108 à prendre une conscience active de la révolution, de là à concevoir l’ordre nouveau, il y a un abîme. Ni science ni bon se

109 il y a un abîme. Ni science ni bon sens ne seront d’ aucune aide pour le traverser. Il faut un saut, il faut un acte, il fa

110 ais cet acte, dans lequel nous voyons l’essentiel de la révolution, suppose et pose la personne, définie comme l’individu

111 ois ce raisonnement, dans la bouche, il est vrai, de personnes que leur ignorance du marxisme excusait en partie. On croit

112 qui a l’air simple, et le moins qu’on puisse dire de notre syllogisme, c’est qu’il est simple. Il n’entraîne pas même l’ac

113 n’entraîne pas même l’achat du Capital. Quantité de petits catéchismes du marxiste amateur fourniront le bagage d’argumen

114 échismes du marxiste amateur fourniront le bagage d’ arguments nécessaires. Et voilà une question réglée, et une conscience

115 à ses petits papiers. Quitte à larder ses écrits de vocables orthodoxes tels que superstructure, prolétariat, koulak ou r

116 cor, on pourra revenir aux complaisances égoïstes de naguère et de toujours. Tout est pur aux « petits purs ». Laissons ce

117 revenir aux complaisances égoïstes de naguère et de toujours. Tout est pur aux « petits purs ». Laissons cela, on se guér

118  ». Laissons cela, on se guérit toujours trop tôt de ses vingt ans. Il y a plus grave, et chez des hommes dignes de sympat

119 ans. Il y a plus grave, et chez des hommes dignes de sympathie. Les classes 18 à 20, en particulier, nous offrent de fréqu

120 Les classes 18 à 20, en particulier, nous offrent de fréquents exemples de « conversion » au soviétisme considéré comme un

121 n particulier, nous offrent de fréquents exemples de « conversion » au soviétisme considéré comme une promesse nouvelle de

122 soviétisme considéré comme une promesse nouvelle de communion humaine. On s’en voudrait de condamner en trois formules un

123 e nouvelle de communion humaine. On s’en voudrait de condamner en trois formules une démarche qui entraîne à l’origine not

124 films, offre à leur rêve toutes les possibilités de contact humain dont le monde bourgeois nous prive. Mais quoi ? les ho

125 rrait toutefois défendre cet exotisme sentimental d’ un nouveau genre, si la nostalgie qu’il nourrit avait un objet réel ;

126 nt le communisme russe donnait aux hommes un lieu de communion. Mais il y a le marxisme. Le « communisant » français peut

127 munisant » français peut l’ignorer ; le brigadier de choc, non. Le marxisme est une soumission aux faits, aux faits matéri

128 nd, aux déterminismes matériels. Or, il n’y a pas de communion possible entre des objets. Communier est le fait des esprit

129 unier est le fait des esprits créateurs, c’est un mode de contact qui leur est propre, tout de même que le choc est le mode

130 est le fait des esprits créateurs, c’est un mode de contact qui leur est propre, tout de même que le choc est le mode de

131 leur est propre, tout de même que le choc est le mode de contact propre aux corps solides. À quelles subtilités « dialectiq

132 est propre, tout de même que le choc est le mode de contact propre aux corps solides. À quelles subtilités « dialectiques

133 elles subtilités « dialectiques », à peine dignes d’ une bourgeoise Sorbonne, devra-t-on faire appel pour nous persuader qu

134 n faire appel pour nous persuader que la religion de la matière introduit à la connaissance des cœurs ? 2° Raisons phil

135 ices, servitudes, déterminismes et autres déchets de l’intelligence créatrice. Tout cela jalonnant les étapes d’une retrai

136 ligence créatrice. Tout cela jalonnant les étapes d’ une retraite, prétendue stratégique, de l’esprit. Hegel met d’abord l’

137 les étapes d’une retraite, prétendue stratégique, de l’esprit. Hegel met d’abord l’esprit au service de l’État ; puis Marx

138 e l’esprit. Hegel met d’abord l’esprit au service de l’État ; puis Marx à celui des « faits » et de la « matière » ; enfin

139 ce de l’État ; puis Marx à celui des « faits » et de la « matière » ; enfin Staline le réduit à un rôle publicitaire, bien

140 ôle publicitaire, bientôt négligeable, au service de la Production divinisée. Telle est la « ligne générale » de la démiss

141 uction divinisée. Telle est la « ligne générale » de la démission philosophique. Nombreux sont, parmi nos penseurs salarié

142 par contre, ils en ont quelques-unes.) Le « monde d’ objets » dans lequel la philosophie moderne s’est enfermée ne comporte

143 ilosophie moderne s’est enfermée ne comporte plus d’ autre liberté, pour l’esprit de ses inventeurs, que celle du renonceme

144 e ne comporte plus d’autre liberté, pour l’esprit de ses inventeurs, que celle du renoncement et du suicide. La plupart de

145 ement et du suicide. La plupart de ces fabricants de « forces économiques » sont conscients de leur démission spirituelle.

146 ricants de « forces économiques » sont conscients de leur démission spirituelle. D’où la tristesse qu’ils répandent sur l’

147  » sont conscients de leur démission spirituelle. D’ où la tristesse qu’ils répandent sur l’époque. Et leur seul baume, c’e

148 répandent sur l’époque. Et leur seul baume, c’est de la voir partagée par tous les malheureux qui s’en vont répétant : « L

149 et aucune idéologie ne pourra jamais nous libérer de leurs inéluctables conséquences. » Du bourgeois positiviste au marxis

150 e sans heurt ni saut, par une simple accélération de chute. La trahison à l’esprit date peut-être de l’invention des lois

151 n de chute. La trahison à l’esprit date peut-être de l’invention des lois économiques ; assurément, de leur divinisation.

152 de l’invention des lois économiques ; assurément, de leur divinisation. Le marxisme a simplement tiré toutes les conséquen

153 simplement tiré toutes les conséquences pratiques de cette idéologie typiquement bourgeoise. C’est là ce qu’on appelle sa

154 , et avec pitié les idéalistes qui parlent encore de l’esprit et de la personne. Ils repoussent tout ce qui suppose une « 

155 les idéalistes qui parlent encore de l’esprit et de la personne. Ils repoussent tout ce qui suppose une « actualité » de

156 repoussent tout ce qui suppose une « actualité » de la pensée : ils croient à l’Histoire. Ils veulent que l’esprit se per

157 réelle. Ils sont tolérants et doux, non dépourvus de ce sadisme qui marque les humanitaires. Ils nous traitent d’idéaliste

158 me qui marque les humanitaires. Ils nous traitent d’ idéalistes. En réalité, ils rêvent. Leurs esprits se perdent dans un s

159 e radicalement inactuel. Ils pensent par périodes de mille ans. Ils sont mélancoliques : c’est encore la tristesse de la r

160 ls sont mélancoliques : c’est encore la tristesse de la retraite et du désistement de l’esprit. Défaitisme, essentielle in

161 ore la tristesse de la retraite et du désistement de l’esprit. Défaitisme, essentielle inactualité de la pensée, telles so

162 de l’esprit. Défaitisme, essentielle inactualité de la pensée, telles sont en définitive les caractéristiques de l’intell

163 e, telles sont en définitive les caractéristiques de l’intelligentsia communisante. Quand l’esprit ne croit plus à sa libe

164 telluriques » qu’elle avait pour mission héroïque de surmonter. Trop longtemps elle a cru pouvoir les ignorer (spiritualis

165 funeste et naturel retour elle risque aujourd’hui de succomber sous leur poids — littéralement —, terrassée (matérialisme)

166 é en pleine conscience. Telle sera notre position d’ attaque vis-à-vis des intellectuels qui se prétendent « aux côtés du p

167 vous trahissez le prolétariat. Il était en droit d’ attendre de vous cette puissance libératrice dont la bourgeoisie l’a f

168 ssez le prolétariat. Il était en droit d’attendre de vous cette puissance libératrice dont la bourgeoisie l’a frustré : l’

169 atrice dont la bourgeoisie l’a frustré : l’esprit de création, l’esprit de liberté. Et vous venez lui dire que ça n’existe

170 isie l’a frustré : l’esprit de création, l’esprit de liberté. Et vous venez lui dire que ça n’existe pas. À vous voir, on

171 ceptée. » 6. Sur ces fondements philosophiques de L’Ordre nouveau, voir les développements que nous donnerons prochaine

172 e sur L’Acte et la Personne. b. Rougemont Denis de , « La Légion étrangère soviétique », L’Ordre nouveau, Paris, juin 193

173 voir une indication politique : c’est une espèce de fétichisme sentimental. (Voir Lévy-Brühl : La Mentalité primitive.) I

174 c nous, 23 ter, boulevard Brune.) Il y a quantité de gens que l’aspect financier du capitalisme effraye ou indigne, mais q

175 noncer à la « culture » bourgeoise ni au pavillon de banlieue. « Avec ce que je dois au proprio, je pourrais payer des étu

176 s payer des études à mon fils ! » Or le fils rêve d’ être notaire. Ils souffrent de l’injustice, mais sans force pour conce

177 ! » Or le fils rêve d’être notaire. Ils souffrent de l’injustice, mais sans force pour concevoir l’ordre. Ni l’infamie, ni

178 u centrisme — qu’ils se tiennent à égale distance de la participation et de l’action, de l’assiette au beurre et de la rév

179 tiennent à égale distance de la participation et de l’action, de l’assiette au beurre et de la révolution. Seule position

180 gale distance de la participation et de l’action, de l’assiette au beurre et de la révolution. Seule position « pratique »

181 pation et de l’action, de l’assiette au beurre et de la révolution. Seule position « pratique », affirment-ils, non sans u

182 e parmi les camarades : quand on s’avance dans la vie politique sans autre intention claire que de prendre toujours à gauch

183 la vie politique sans autre intention claire que de prendre toujours à gauche, on arrive fatalement devant la Banque d’Ét

184 s à gauche, on arrive fatalement devant la Banque d’ État. Juste à temps pour voir se fermer les guichets, aux sons du Hors

185 sons du Horst-Wessel-Lied. c. Rougemont Denis de , « Pourquoi ils sont socialistes », L’Ordre nouveau, Paris, juillet 1

186 ement à ce que pense le grand public, le résultat d’ un déterminisme économique et social. Elle est, d’abord, l’acte qui cr

187 que et social. Elle est, d’abord, l’acte qui crée de nouvelles déterminations, qui, par suite, bouleverse les anciennes dé

188 es ». Contre ce désordre notre attitude est celle d’ un refus total. Mais rompre avec ces apparences, ce n’est pas encore f

189 olutions » établies, également soumises au primat de la masse, à l’anonymat et aux puissances de la matière. Pour nous l’h

190 rimat de la masse, à l’anonymat et aux puissances de la matière. Pour nous l’homme est autre chose qu’une unité de compte,

191 e. Pour nous l’homme est autre chose qu’une unité de compte, un ventre ou un électeur. Avec toute attitude idéologique qui

192 attitude idéologique qui entraîne la destruction de la personne, il est nécessaire de rompre. Tel est pour nous le premie

193 la destruction de la personne, il est nécessaire de rompre. Tel est pour nous le premier acte : spirituel.   II. — Quan

194 tés. Bien au contraire. Il y a eu, en ce domaine, de grandes trahisons. Ce mot d’esprit a couvert de douteuses marchandise

195 a eu, en ce domaine, de grandes trahisons. Ce mot d’ esprit a couvert de douteuses marchandises, et l’activité spirituelle

196 , de grandes trahisons. Ce mot d’esprit a couvert de douteuses marchandises, et l’activité spirituelle a pu paraître le pr

197 l’activité spirituelle a pu paraître le privilège d’ une caste, d’un niveau de fortune, d’une qualité de culture. L’esprit

198 irituelle a pu paraître le privilège d’une caste, d’ un niveau de fortune, d’une qualité de culture. L’esprit a fini par êt

199 pu paraître le privilège d’une caste, d’un niveau de fortune, d’une qualité de culture. L’esprit a fini par être conservat

200 le privilège d’une caste, d’un niveau de fortune, d’ une qualité de culture. L’esprit a fini par être conservateur. Trop on

201 ’une caste, d’un niveau de fortune, d’une qualité de culture. L’esprit a fini par être conservateur. Trop ont un intérêt p

202 rituel et le temporel, il y a, pour nous, le lien d’ une totale responsabilité. Quand nous disons « spirituel d’abord », no

203 qu’il y a de plus humain dans l’homme, le sommet de ses hiérarchies, le fondement réel de sa liberté. On nous a reproché

204 , le sommet de ses hiérarchies, le fondement réel de sa liberté. On nous a reproché de ne pas définir la personne qui est

205 fondement réel de sa liberté. On nous a reproché de ne pas définir la personne qui est à l’origine de toute notre constru

206 de ne pas définir la personne qui est à l’origine de toute notre construction. Répétons donc que pour nous : la personne c

207 ant un conflit et un risque nouveaux, générateurs de créations nouvelles. L’acte et la personne apparaissent ainsi indivis

208 raissent ainsi indivisibles. Tel est le fondement de toute dignité humaine. Ceci posé, nous constatons immédiatement que,

209 e un système et un ordre : A) si l’on ne part pas de l’acte, on ne part pas du tout ; B) si l’on ne part pas tout de suite

210 as du tout ; B) si l’on ne part pas tout de suite de l’acte, on ne partira jamais. Tel est le ressort de la révolution de

211 l’acte, on ne partira jamais. Tel est le ressort de la révolution de L’Ordre nouveau. D’une part nous sommes convaincus q

212 rtira jamais. Tel est le ressort de la révolution de L’Ordre nouveau. D’une part nous sommes convaincus que si le principe

213 ne part nous sommes convaincus que si le principe de toute liberté humaine ne se trouve pas à l’origine d’un système, il n

214 oute liberté humaine ne se trouve pas à l’origine d’ un système, il ne se trouvera pas non plus dans ses conséquences prati

215 ction. Nous tenons donc pour une nécessité vitale de passer, dès maintenant, à la construction d’un ordre qui implique la

216 tale de passer, dès maintenant, à la construction d’ un ordre qui implique la rupture totale avec le désordre régnant. Nous

217 ans une lutte réelle dont l’objet n’est autre que de soumettre les institutions aux exigences vitales de la personne concr

218 soumettre les institutions aux exigences vitales de la personne concrète.   IV — Aucune confusion ne nous paraît dès lors

219 raît dès lors possible entre le ressort spirituel de L’Ordre nouveau et l’esprit bourgeois ou libéral. Aucune confusion no

220 uel chrétien et notre personnalisme. Le spirituel de L’Ordre nouveau veut être humain et rien qu’humain. Certes, il transc

221 e l’égoïsme individuel, mais il ne s’agit pas ici de transcender le plan humain, la condition humaine. C’est donc faire le

222 st donc faire le plus grand tort au christianisme de certains membres de L’Ordre nouveau que de leur attribuer une confusi

223 s grand tort au christianisme de certains membres de L’Ordre nouveau que de leur attribuer une confusion entre le spiritue

224 anisme de certains membres de L’Ordre nouveau que de leur attribuer une confusion entre le spirituel, tel que nous venons

225 a théologie, réalité qui, pour le chrétien, reste d’ un ordre radicalement hétérogène à tout ordre terrestre.   V. — Nous n

226 stre.   V. — Nous n’ignorons pas que l’expression de « révolution spirituelle » a le privilège de scandaliser les « petits

227 sion de « révolution spirituelle » a le privilège de scandaliser les « petits purs » marxisants. Nous laissons volontiers

228 ontiers à ces honnêtes fonctionnaires le monopole de leurs révolutions. Pour nous, elles ne sont que des trahisons, les ca

229 caricatures, parfois comiques, parfois tragiques, de la véritable révolution où s’engage l’essentiel. Le rôle de l’homme s

230 table révolution où s’engage l’essentiel. Le rôle de l’homme sur la terre ne s’identifie pas pour nous à sa fonction socia

231 s que, sous le prétexte, trop souvent fallacieux, de doter l’homme de ces biens matériels, on ne le prive pas à jamais de

232 étexte, trop souvent fallacieux, de doter l’homme de ces biens matériels, on ne le prive pas à jamais de toute possibilité

233 ces biens matériels, on ne le prive pas à jamais de toute possibilité spirituelle, non seulement d’en posséder, mais d’en

234 s de toute possibilité spirituelle, non seulement d’ en posséder, mais d’en concevoir d’autres. Une révolution n’est pas no

235 té spirituelle, non seulement d’en posséder, mais d’ en concevoir d’autres. Une révolution n’est pas non plus une façon de

236 tres. Une révolution n’est pas non plus une façon de développer ce qui dans l’homme est le plus animal, le plus soumis aux

237 est le plus animal, le plus soumis aux instincts de brutalité. Le spirituel à la von Papen, ou le matériel à la Staline,

238 lopper jusqu’au monstrueux la puissance abstraite de l’État. Le fondement de notre action est la liberté, le risque. L’aut

239 ux la puissance abstraite de l’État. Le fondement de notre action est la liberté, le risque. L’autorité vient de la person

240 , le risque. L’autorité vient de la personne, non de ce qui lui est le plus opposé. Il n’y a pas d’autres révolutions que

241 sprit pur » n’est, en réalité, que la dégradation d’ un spirituel qui n’a pas voulu s’accomplir dans l’actualité concrète.

242 des Idées, dernier asile pour les démissionnaires d’ une Démocratie fatiguée ! Quand nous parlons d’un pouvoir « spirituel 

243 es d’une Démocratie fatiguée ! Quand nous parlons d’ un pouvoir « spirituel », nous n’entendons pas le pouvoir des « idées 

244 ons pas le pouvoir des « idées », mais bien celui de la personne, de l’acte qui la pose et qui l’oppose aux résistances am

245 ir des « idées », mais bien celui de la personne, de l’acte qui la pose et qui l’oppose aux résistances ambiantes. Nous di

246 lait l’aune.) Le spirituel, c’est l’acte créateur de rapports nouveaux dans la société, de forces sociales nouvelles. Le s

247 te créateur de rapports nouveaux dans la société, de forces sociales nouvelles. Le spirituel, c’est le mouvement, c’est le

248 e spirituel, c’est le mouvement, c’est le pouvoir de pousser, de renverser, de bouleverser pour ordonner à nouveau. C’est,

249 c’est le mouvement, c’est le pouvoir de pousser, de renverser, de bouleverser pour ordonner à nouveau. C’est, sous sa for

250 ement, c’est le pouvoir de pousser, de renverser, de bouleverser pour ordonner à nouveau. C’est, sous sa forme la plus imm

251 us la commander. Schleicher dispose contre Hitler de toute la Reichswehr et des Schupos. Pourquoi n’en use-t-il pas ? Il p

252 quelles il s’est jadis incarné subsistent, pesant de tout leur poids ? Il se passe ce que nous voyons en France : la polic

253 à-dire, psychologiquement, la peur. C’est un état de décadence caractérisée, l’état de démission de la personne devant les

254 . C’est un état de décadence caractérisée, l’état de démission de la personne devant les mécanismes créés par d’autres. Al

255 at de décadence caractérisée, l’état de démission de la personne devant les mécanismes créés par d’autres. Alors le pouvoi

256 révolutionnaire. En tant que tel, il appartient, de fait et de droit, à la plus grande violence spirituelle. L’ordre nouv

257 naire. En tant que tel, il appartient, de fait et de droit, à la plus grande violence spirituelle. L’ordre nouveau existe

258 sion essentielle — et c’est cela la vraie période de transition —, jusqu’au jour où les servants d’une mécanique parlement

259 de de transition —, jusqu’au jour où les servants d’ une mécanique parlementaire qui tourne à vide, vaincus par les événeme

260 ature. La dictature n’est que la fixation brutale d’ une révolution en pleine période de transition, d’un désordre dont l’a

261 xation brutale d’une révolution en pleine période de transition, d’un désordre dont l’acte ordonnateur n’a pas encore détr

262 d’une révolution en pleine période de transition, d’ un désordre dont l’acte ordonnateur n’a pas encore détruit le principe

263 dans la mesure où son privilège spirituel a rompu d’ avance la résistance : elle va d’autant plus loin que ce principe est

264 pirituel a rompu d’avance la résistance : elle va d’ autant plus loin que ce principe est plus violent. Elle ira jusqu’au b

265 .   IX. Que d’autres nous reprochent, maintenant, de vouloir sauvegarder des situations acquises, ou encore de vouloir « d

266 ir sauvegarder des situations acquises, ou encore de vouloir « détourner les forces prolétariennes », — ils savent peut-êt

267 nt pas ce que nous faisons. d. Rougemont Denis de , « Spirituel d’abord », L’Ordre nouveau, Paris, juillet 1933, p. 13-1

268 deux missions : d’une part, coordonner le travail de tous et diriger celui qui, dans une société équilibrée, incombe à l’É

269 , c’est ce que nous appelons le domaine du plan ; de l’autre, il a à protéger l’action de tout ce qui n’est pas l’État : d

270 ne du plan ; de l’autre, il a à protéger l’action de tout ce qui n’est pas l’État : départements, communes, corporations,

271 ient être des intérêts ont cédé la place aux gens de gauche qui défendent ce qu’ils croient être des idées) ne remplit pas

272 trahit, transportant, quand il agit, les méthodes de travail d’un domaine dans l’autre, aboutissant, en un mot, au désordr

273 nsportant, quand il agit, les méthodes de travail d’ un domaine dans l’autre, aboutissant, en un mot, au désordre. D’abord

274 ires qui se cachent pour agir, ce sont des hommes d’ affaires qui payent pour cela.) M. Daniel Halévy a fait naguère, de ce

275 yent pour cela.) M. Daniel Halévy a fait naguère, de ce point de vue, en quelques pages, une histoire pertinente de notre

276 e vue, en quelques pages, une histoire pertinente de notre parlement. Aux républicains (mais personne n’emploie ce mot, ce

277 (mais personne n’emploie ce mot, ce qui a permis de ne pas percevoir le passage du temps où tout le inonde l’était au tem

278 it l’Empire colonial, elle a constitué un système d’ alliance qui nous a sauvés en 1914 et on lui doit, pour ne citer que t

279 ranco-anglaise établie dans le silence du cabinet de Delcassé, l’organisation scolaire élaborée par des fonctionnaires lab

280 et sectaires derrière les cartonnages poussiéreux de la rue de Grenelle. Et toujours, pour chaque chose, une loi sanctionn

281 onnait le travail du dehors, mais arrachée en fin de séance par un député obscur, ami du colonial, du fonctionnaire ou du

282 res endormis. Aux lecteurs exigeants que le cadre de cet article ne nous permet pas de satisfaire nous promettons d’envoye

283 ts que le cadre de cet article ne nous permet pas de satisfaire nous promettons d’envoyer, sur demande, des précisions et

284 ne nous permet pas de satisfaire nous promettons d’ envoyer, sur demande, des précisions et les numéros de l’Officiel. D’a

285 voyer, sur demande, des précisions et les numéros de l’Officiel. D’ailleurs ce serait un jeu d’allonger la liste et de mon

286 uméros de l’Officiel. D’ailleurs ce serait un jeu d’ allonger la liste et de montrer — sans prendre parti et sur le seul te

287 ’ailleurs ce serait un jeu d’allonger la liste et de montrer — sans prendre parti et sur le seul terrain objectif des fait

288 en harmonie avec les réalités françaises : celui d’ un maire et de son conseil municipal est chaque jour un peu plus dans

289 vec les réalités françaises : celui d’un maire et de son conseil municipal est chaque jour un peu plus dans la dépendance

290 e du préfet, lequel obéit aveuglément aux députés de son département. Les initiatives locales dans ces conditions sont com

291 ces conditions sont comme ce poisson qui, expédié de nos ports à Paris, revient, pour être consommé, dépourvu de fraîcheur

292 ts à Paris, revient, pour être consommé, dépourvu de fraîcheur et grevé de frais de transport. Après leur examen par les C

293 our être consommé, dépourvu de fraîcheur et grevé de frais de transport. Après leur examen par les Chambres elles revienne

294 consommé, dépourvu de fraîcheur et grevé de frais de transport. Après leur examen par les Chambres elles reviennent elles

295 aine corporatif où l’homme, au lieu d’être chargé de sa propre protection, en collaboration avec ses pairs, est assuré mal

296 organisent tout sans satisfaire personne. Dans la vie familiale ou individuelle elle-même enfin, tout effort constructif qu

297 st en fait empêché par le Parlement. Sous le coup d’ une fiscalité toujours plus oppressive et des taxes successorales, la

298 e ruiner « anonymement » ou à thésauriser. Absent de sa tâche ou n’agissant que pour nuire, que peut bien représenter un p

299 égulière qu’on entreprenne sans la recommandation de son député. Elle est sans efficacité puisque tout le monde l’obtient,

300 les plus nobles ? Dans l’un des derniers cahiers de Maurice Barrès on trouve une triste et désarmante confidence. Barrès

301 mante confidence. Barrès l’exprime avec son génie de mélancolie, mais en substance et dans sa brutalité la voici : Bien sû

302 L’ayant lu, peut-on encore attendre quelque chose d’ un parlementaire, de quelques parlementaires ou d’un groupe de parleme

303 encore attendre quelque chose d’un parlementaire, de quelques parlementaires ou d’un groupe de parlementaires ? f. Roug

304 d’un parlementaire, de quelques parlementaires ou d’ un groupe de parlementaires ? f. Rougemont Denis de, « Les parlemen

305 ntaire, de quelques parlementaires ou d’un groupe de parlementaires ? f. Rougemont Denis de, « Les parlementaires contr

306 groupe de parlementaires ? f. Rougemont Denis de , « Les parlementaires contre le Parlement », L’Ordre nouveau, Paris,

307 Positions d’ attaque (décembre 1933)h i 1° Sans théorie révolutionnaire, pas d’a

308 1933)h i 1° Sans théorie révolutionnaire, pas d’ action révolutionnaire. 2° Dans l’état présent des choses, il n’y a pa

309 . 2° Dans l’état présent des choses, il n’y a pas d’ ordre concevable sur le plan capitaliste, au déterminisme duquel les s

310 é — mais seul l’acte créateur opère le changement de plan et permet d’instituer un ordre nouveau. 4° Cet acte créateur don

311 te créateur opère le changement de plan et permet d’ instituer un ordre nouveau. 4° Cet acte créateur dont nous faisons dép

312 ons dépendre tout l’ordre nouveau, cette « source d’ énergie » permanente de la révolution, c’est la personne humaine telle

313 re nouveau, cette « source d’énergie » permanente de la révolution, c’est la personne humaine telle que nous l’avons défin

314 : la petite patrie décentralisatrice et le centre de contrôle doctrinal et juridique ; — dans le domaine économique : les

315 dans le domaine économique : les syndicats libres de production et d’instruction professionnelles, d’une part, et de l’aut

316 conomique : les syndicats libres de production et d’ instruction professionnelles, d’une part, et de l’autre, le service pr

317 et d’instruction professionnelles, d’une part, et de l’autre, le service prolétarien collectif soumis directement à un cen

318 létarien collectif soumis directement à un centre de contrôle économique et statistique. 7° Ce régime doit entraîner par s

319 îner par son jeu normal la disparition des cadres de l’État et du statut des classes, c’est-à-dire : l’élimination des fac

320 ’est-à-dire : l’élimination des facteurs décisifs de l’inflation, du chômage et de la guerre moderne économique et militai

321 s facteurs décisifs de l’inflation, du chômage et de la guerre moderne économique et militaire. 8° C’est au nom d’antagoni

322 us sommes avec le prolétariat, par-dessus la tête de ses vieux meneurs, contre la condition prolétarienne. h. Rougemont

323 la condition prolétarienne. h. Rougemont Denis de , « Positions d’attaque », L’Ordre nouveau, Paris, décembre 1933, p. I

324 létarienne. h. Rougemont Denis de, « Positions d’ attaque », L’Ordre nouveau, Paris, décembre 1933, p. II-III. i. Texte

325 maladive. L’homme sain ne s’excite pas sur l’idée de sécurité. Il demande un principe de grandeur, ou simplement quelque c

326 as sur l’idée de sécurité. Il demande un principe de grandeur, ou simplement quelque chose à faire. La paix n’est pas une

327 lisation, elle n’est rien que l’absence obsédante de la guerre. Tout cela est assez connu, mais peu de personnes en tienne

328 n d’insister, une fois de plus, sur cette absence de tout principe vivant d’unité et d’union, qui est la marque de notre t

329 e plus, sur cette absence de tout principe vivant d’ unité et d’union, qui est la marque de notre temps, et la cause de not

330 cette absence de tout principe vivant d’unité et d’ union, qui est la marque de notre temps, et la cause de notre psychose

331 cipe vivant d’unité et d’union, qui est la marque de notre temps, et la cause de notre psychose de sécurité. Tant que cett

332 on, qui est la marque de notre temps, et la cause de notre psychose de sécurité. Tant que cette carence fondamentale ne se

333 que de notre temps, et la cause de notre psychose de sécurité. Tant que cette carence fondamentale ne sera pas dénoncée, r

334 n temps à dénoncer et à combattre les instruments de la guerre menaçante : politiciens, maîtres de forges, journalistes. L

335 nts de la guerre menaçante : politiciens, maîtres de forges, journalistes. La corruption est tellement générale que ces dé

336 a guerre. Les communistes ont parfaitement raison de soutenir que le régime est organiquement lié à la guerre, et que la g

337 profond : il est dans la conception rationaliste de l’État moderne et dans la conception abstraite de l’homme considéré c

338 de l’État moderne et dans la conception abstraite de l’homme considéré comme individu atomique. Or ces deux conceptions so

339 Or ces deux conceptions sont également à la base de tout le système marxiste-stalinien. Elles y sont même plus rigoureuse

340 le communisme comme l’agent le plus perfectionné de la désagrégation atomique de notre monde, — désagrégation dont l’abou

341 le plus perfectionné de la désagrégation atomique de notre monde, — désagrégation dont l’aboutissement fatal serait la rui

342 gation dont l’aboutissement fatal serait la ruine de toute vie organique et de toute solidarité réelle, comme il était, en

343 nt l’aboutissement fatal serait la ruine de toute vie organique et de toute solidarité réelle, comme il était, en régime ca

344 t fatal serait la ruine de toute vie organique et de toute solidarité réelle, comme il était, en régime capitaliste, la gu

345 ait, en régime capitaliste, la guerre du droit et de la justice. Ces simplifications résument des études que nous avons, a

346 s, poussées dans le détail. Elles nous permettent de situer notre opposition au monde actuel. Elles nous permettent aussi

347 tion au monde actuel. Elles nous permettent aussi de donner sa réelle et pratique importance, dans l’ordre des sanctions i

348 ’ordre des sanctions immédiates, à une opposition d’ apparence toute philosophique : celle de l’individu et de la personne.

349 pposition d’apparence toute philosophique : celle de l’individu et de la personne. Thèse I. — Considérer l’homme en tant

350 ence toute philosophique : celle de l’individu et de la personne. Thèse I. — Considérer l’homme en tant qu’individu abst

351 r l’homme en tant qu’individu abstrait (principes de 89 — marxisme) et fonder sur cet individu toutes les institutions, et

352 t la morale, c’est méconnaître la nature concrète de l’homme, qui comporte le conflit. Les institutions, n’ayant pas compt

353 ’homme concret, n’ont pas compté avec le principe de tout conflit, et sont sans forces contre les conflits qui surgissent.

354 les conflits qui surgissent. Elles essaient alors de déshumaniser les hommes. Elles cherchent la paix par la stérilisation

355 ts qui éclatent sont alors sanglants. L’évolution de la notion d’individu, d’homme en soi, d’homme type, est trop connue p

356 nt sont alors sanglants. L’évolution de la notion d’ individu, d’homme en soi, d’homme type, est trop connue pour que nous

357 s sanglants. L’évolution de la notion d’individu, d’ homme en soi, d’homme type, est trop connue pour que nous la reprenion

358 volution de la notion d’individu, d’homme en soi, d’ homme type, est trop connue pour que nous la reprenions ici. On sait c

359 aveur des théories rationalistes et matérialistes de l’Encyclopédie. Les théoriciens des droits de l’homme, ayant cru rema

360 férences entre les hommes, conçurent cette utopie de supprimer les différences. Ils se flattaient ainsi d’établir une paix

361 upprimer les différences. Ils se flattaient ainsi d’ établir une paix définitive. Ce qui leur permettait de croire possible

362 ablir une paix définitive. Ce qui leur permettait de croire possible une telle égalisation, c’était peut-être l’importance

363 l’argent. L’argent devenait le principal facteur de différenciation entre les hommes. Du moins le plus visible. Il se peu

364 lles et méprisables. Les premières revendications d’ égalité furent néanmoins d’ordre strictement politique. On voulait un

365 emières revendications d’égalité furent néanmoins d’ ordre strictement politique. On voulait un système fondé sur l’homme-e

366 battit pour ce système et on l’obtint. On perdit de vue les hommes, dans leur diversité. L’État devint une réalité indépe

367 tat devint une réalité indépendante, l’expression de la collectivité des égaux. Or ces égaux n’existaient pas. Il fallait

368 tout prix. À la fois pour dissimuler la brutalité de cette action, et pour la rendre populaire, on eut recours à des mots

369 ble au moment même où elle l’imposait sur le plan de l’État. On ne le vit pas tout de suite : l’État commença par détruire

370 aines injustices criantes, détournant l’attention de l’injustice permanente et sournoise qu’il établissait parmi les homme

371 qu’il est, un principe entre tous néfaste : celui de la comparaison perpétuelle. À qui fallait-il être égal ? Sur le plan

372 sfaisait pas le besoin qu’on avait créé8. Dans la vie de tous les jours, la revendication de l’égalité ne pouvait se tradui

373 sait pas le besoin qu’on avait créé8. Dans la vie de tous les jours, la revendication de l’égalité ne pouvait se traduire

374 . Dans la vie de tous les jours, la revendication de l’égalité ne pouvait se traduire que par un mécontentement confus et

375 n mécontentement confus et inextinguible. Le soin de fixer empiriquement le niveau de l’égalité idéale revint à l’Opinion

376 nguible. Le soin de fixer empiriquement le niveau de l’égalité idéale revint à l’Opinion publique, c’est-à-dire à la Press

377 le capital) et à la Publicité. L’homme n’eut plus de « prochain », mais seulement, comme le dit Keyserling, des « voisins

378 ces insupportables et scandaleuses. L’homme cessa de croire à ses besoins, à ses désirs réels, et s’hypnotisa sur l’idée d

379 sirs réels, et s’hypnotisa sur l’idée du standing de vie, défini par comparaison avec « les autres », déterminé par une sé

380 s réels, et s’hypnotisa sur l’idée du standing de vie , défini par comparaison avec « les autres », déterminé par une série

381 ison avec « les autres », déterminé par une série de facteurs plus ou moins abstraits, artificiels, imposés du dehors, et

382 homme. Il n’est plus assuré par la responsabilité de chacun, mais par le cadre policier de l’État, par l’ambiance morale q

383 ponsabilité de chacun, mais par le cadre policier de l’État, par l’ambiance morale que créent la Presse et la Publicité, e

384 et détruit la fraternité. Capital, police, lutte de classes, guerre. Primauté du paraître sur l’être. ⁂ Définitions. — L

385 nstitutions, c’est reconnaître la nature concrète de l’homme, qui comporte le conflit. Les institutions qui comptent avec

386 t avec l’homme concret, comptent avec le principe de tout conflit, et ont pour but de rendre les antagonismes féconds pour

387 avec le principe de tout conflit, et ont pour but de rendre les antagonismes féconds pour l’ensemble du corps social. Ell

388 ’union par et dans la diversité créatrice. Fortes de leur souplesse, elles empêchent les conflits de s’accumuler et d’écla

389 s de leur souplesse, elles empêchent les conflits de s’accumuler et d’éclater en désordres sanglants. Si le troisième para

390 e, elles empêchent les conflits de s’accumuler et d’ éclater en désordres sanglants. Si le troisième paragraphe de cette th

391 n désordres sanglants. Si le troisième paragraphe de cette thèse peut paraître encore utopique, remarquons toutefois qu’il

392 brimées. L’individu n’a jamais existé qu’à l’état de définition. Parti[r] des conflits quotidiens, des conflits d’intérêts

393 n. Parti[r] des conflits quotidiens, des conflits d’ intérêts et d’idéaux, des conflits qui naissent de la diversité des ré

394 s conflits quotidiens, des conflits d’intérêts et d’ idéaux, des conflits qui naissent de la diversité des régions et des r

395 d’intérêts et d’idéaux, des conflits qui naissent de la diversité des régions et des races, — pour les utiliser. Telle est

396 r les utiliser. Telle est la formule fondamentale de L’Ordre nouveau. Elle entraîne immédiatement cette constatation : c’e

397 onstatation : c’est qu’il ne s’agit pas pour nous d’ établir les équilibres stériles ou forcés, ni des compromis dégradants

398 d’une part, le centre directeur du service civil de l’autre. Tension organique entre la commune et la région d’une part,

399 commune et la région d’une part, et la fédération de l’autre.) Les principes qui sont à la base de l’économie et de la vi

400 on de l’autre.) Les principes qui sont à la base de l’économie et de la vie politique ON sont identiques à ceux qui seron

401 Les principes qui sont à la base de l’économie et de la vie politique ON sont identiques à ceux qui seront à la base de la

402 incipes qui sont à la base de l’économie et de la vie politique ON sont identiques à ceux qui seront à la base de la vie so

403 ue ON sont identiques à ceux qui seront à la base de la vie sociale quotidienne. Nous n’établissons pas de distinction thé

404 sont identiques à ceux qui seront à la base de la vie sociale quotidienne. Nous n’établissons pas de distinction théorique

405 a vie sociale quotidienne. Nous n’établissons pas de distinction théorique et inopérante entre la vie privée et la vie pub

406 théorique et inopérante entre la vie privée et la vie publique. Nous n’avons pas deux morales. Tout ce que nous allons dire

407 e dans la mesure où il se manifeste concrètement, d’ une façon qui lui est particulière, dans une tâche qui lui est propre

408 des théories dans le monde abstrait et juridique de l’égalité, la personne s’enracine au contraire dans le concret d’une

409 personne s’enracine au contraire dans le concret d’ une vocation. L’apparition de la personne est liée à l’apparition d’un

410 aire dans le concret d’une vocation. L’apparition de la personne est liée à l’apparition d’une tension. Car d’une part ell

411 apparition de la personne est liée à l’apparition d’ une tension. Car d’une part elle est déterminée par les conditions don

412 conditions données, d’autre part elle a pour but de les dépasser et de les rendre créatrices. Le type même d’une telle te

413 , d’autre part elle a pour but de les dépasser et de les rendre créatrices. Le type même d’une telle tension est celle qui

414 épasser et de les rendre créatrices. Le type même d’ une telle tension est celle qui s’établit entre deux hommes qui se ren

415 me n’est humain que lorsqu’il manifeste sa raison d’ être particulière. Mais dès qu’il la manifeste, il crée une nouveauté,

416 dignité consiste à assumer ce risque. La dignité de l’homme, c’est d’être responsable. Le monde actuel est peuplé d’irres

417 à assumer ce risque. La dignité de l’homme, c’est d’ être responsable. Le monde actuel est peuplé d’irresponsables. Le « pr

418 st d’être responsable. Le monde actuel est peuplé d’ irresponsables. Le « prolétaire » tel que le fabrique le capitalisme e

419 ère plus que celle du bourgeois attaché à son bas de laine ou prisonnier des assurances. Pour nous, la liberté ne consiste

420 obligations, mais dans la possibilité pour chacun de courir son risque propre. Ainsi, la valeur suprême de la personne, c’

421 ourir son risque propre. Ainsi, la valeur suprême de la personne, c’est, à la limite, l’héroïsme. Nous savons bien que ce

422 alifier. Ils ont assimilé l’héroïsme au sacrifice de toute vocation personnelle, à l’anéantissement de l’homme dans le gro

423 de toute vocation personnelle, à l’anéantissement de l’homme dans le groupe pour le plus grand bien de l’État. Cette inver

424 de l’homme dans le groupe pour le plus grand bien de l’État. Cette inversion flagrante ne nous empêchera pas de prononcer

425 . Cette inversion flagrante ne nous empêchera pas de prononcer un mot auquel il est urgent de rendre son prestige et sa va

426 hera pas de prononcer un mot auquel il est urgent de rendre son prestige et sa valeur d’appel. L’héroïsme véritable, c’est

427 il est urgent de rendre son prestige et sa valeur d’ appel. L’héroïsme véritable, c’est la pointe extrême de la vocation, c

428 el. L’héroïsme véritable, c’est la pointe extrême de la vocation, c’est-à-dire de la tendance profonde de l’homme à persév

429 st la pointe extrême de la vocation, c’est-à-dire de la tendance profonde de l’homme à persévérer dans son être particulie

430 la vocation, c’est-à-dire de la tendance profonde de l’homme à persévérer dans son être particulier, en dépit de toutes le

431 rréductible que rencontre le fascisme, qu’il soit de Berlin ou de Moscou. C’est l’homme le plus humain. C’est aussi l’homm

432 ue rencontre le fascisme, qu’il soit de Berlin ou de Moscou. C’est l’homme le plus humain. C’est aussi l’homme le plus uti

433 ain. C’est aussi l’homme le plus utile. La morale de l’Ordre nouveau, ce sera la morale de l’homme debout, de l’homme en a

434 . La morale de l’Ordre nouveau, ce sera la morale de l’homme debout, de l’homme en acte. Non pas une morale qui impose un

435 dre nouveau, ce sera la morale de l’homme debout, de l’homme en acte. Non pas une morale qui impose un certain nombre de v

436 . Non pas une morale qui impose un certain nombre de vertus officielles, et qui prenne pour modèle le Citoyen-Respectable

437 le Travailleur en soi. Mais une morale qui exige de chaque homme qu’il tienne sa place unique dans la communauté. Qu’il a

438 la communauté. Qu’il ait à en répondre. Il n’y a d’ ordre qu’à ce prix. Une paix véritable ne saurait résulter de l’affaib

439 à ce prix. Une paix véritable ne saurait résulter de l’affaiblissement systématique des antagonismes. La paix que nous vou

440 es droits de l’homme et savent si bien l’empêcher d’ en user ? Sans doute. Et nos « valeurs » ne seront jamais cotées sur l

441 r morale, crée un abîme entre la vie privée et la vie publique. Nous en voyons les conséquences, ces jours-ci. 9. Nous rev

442 ucoup plus longuement sur ce sujet dans un volume d’ essais philosophiques en préparation : L’Homme debout. j. Rougemont

443 éparation : L’Homme debout. j. Rougemont Denis de , « Communauté révolutionnaire », L’Ordre nouveau, Paris, février 1934

444 Destin du siècle ou destin de l’homme ? (mai 1934)k Qu’un homme perde le sens de son destin part

445 ’homme ? (mai 1934)k Qu’un homme perde le sens de son destin particulier, il se met fatalement à croire aux destins ano

446 t-il avoir un destin ?l Le destin, c’est le fait d’ une personne. Croire à la réalité du « destin » souverain de la masse,

447 onne. Croire à la réalité du « destin » souverain de la masse, de la classe, de la nation, du capital ou de l’État — car c

448 à la réalité du « destin » souverain de la masse, de la classe, de la nation, du capital ou de l’État — car c’est de tout

449 u « destin » souverain de la masse, de la classe, de la nation, du capital ou de l’État — car c’est de tout cela que se co

450 masse, de la classe, de la nation, du capital ou de l’État — car c’est de tout cela que se compose le destin du siècle —,

451 de la nation, du capital ou de l’État — car c’est de tout cela que se compose le destin du siècle —, c’est témoigner tout

452 stin du siècle —, c’est témoigner tout simplement de son abdication personnelle ; c’est se reconnaître esclave des mythes

453 se reconnaître esclave des mythes irresponsables de l’époque. Lorsque nous disons que nous sommes contre la bourgeoisie,

454 : nous voulons que l’homme redevienne responsable de son destin particulier. Avoir un destin propre, une vocation, c’est l

455 manière que les hommes aient jamais pu concevoir d’ être libres. Tel est le sens de notre personnalisme. Nous n’insisteron

456 amais pu concevoir d’être libres. Tel est le sens de notre personnalisme. Nous n’insisterons jamais assez sur ces constata

457 es constatations fondamentales. Toute la doctrine de l’Ordre nouveau tient dans ces quelques mots : le destin particulier

458 nt dans ces quelques mots : le destin particulier de chaque homme est plus grand que tous les « destins du siècle » invent

459 ités du Capital. Le bourgeois croit aux fatalités de l’Opinion publique. Le communiste croit aux fatalités de l’Histoire.

460 inion publique. Le communiste croit aux fatalités de l’Histoire. Et tous croient, comme le fasciste, aux fatalités de l’Ét

461 Et tous croient, comme le fasciste, aux fatalités de l’État. Nous croyons à la liberté de la Personne. Je connais bien la

462 ux fatalités de l’État. Nous croyons à la liberté de la Personne. Je connais bien la réaction qui accueille d’ordinaire no

463 rsonne. Je connais bien la réaction qui accueille d’ ordinaire nos déclarations personnalistes. « Hé ! quoi, nous dit-on, e

464 dont vous nous rebattez les oreilles ? » J’ai vu de jeunes sympathisants de nos idées déconcertés par cette attaque. C’es

465 les oreilles ? » J’ai vu de jeunes sympathisants de nos idées déconcertés par cette attaque. C’est à leur intention que j

466 ion que je veux préciser ici un point fondamental de nos doctrines. Ceux qui nous posent la « colle » que je viens de résu

467 posent la « colle » que je viens de résumer sont de deux sortes : des inquiets ou des cyniques. Les inquiets sont inquiet

468 s inquiets sont inquiets par tempérament. Ce sont de pauvres êtres démoralisés par l’individualisme bourgeois et les scand

469 volution triomphante. On perd son temps à essayer de les convaincre par des arguments : ils ne croient pas à eux-mêmes ; c

470 eux-mêmes ; comment croiraient-ils à la puissance de la personne ? C’est le « prolétariat » personnaliste. On s’occupera d

471 t le « prolétariat » personnaliste. On s’occupera d’ eux en temps voulu : il y a là un problème de rééducation qui fait l’o

472 pera d’eux en temps voulu : il y a là un problème de rééducation qui fait l’objet de nos travaux dans le domaine pédagogiq

473 a là un problème de rééducation qui fait l’objet de nos travaux dans le domaine pédagogique. Les cyniques sont plus dange

474 plus dangereux. Ils croient pouvoir nous traiter de révolutionnaires en peau de lapin, sous le pauvre prétexte qu’ils son

475 pouvoir nous traiter de révolutionnaires en peau de lapin, sous le pauvre prétexte qu’ils sont eux-mêmes des requins à l’

476 rétexte qu’ils sont eux-mêmes des requins à l’eau de Coty. « Les intérêts sont les intérêts », affirment-ils. Voire ! Les

477 s intérêts », affirment-ils. Voire ! Les intérêts de qui ? Pourquoi ? Et comment garantis ? C’est un paradoxe curieux que

478 e : Retournez la question qu’on vous pose, cessez de vous défendre, attaquez. On vous dit : « Qu’est-ce que la personne ? 

479 smes historiques » ne sont rien que des créations de l’homme. Et de quel homme ? De cet individu des libéraux rationaliste

480 s » ne sont rien que des créations de l’homme. Et de quel homme ? De cet individu des libéraux rationalistes, de cet être

481 que des créations de l’homme. Et de quel homme ? De cet individu des libéraux rationalistes, de cet être isolé dans sa pr

482 mme ? De cet individu des libéraux rationalistes, de cet être isolé dans sa prétendue « vie privée », de ce petit dieu rid

483 cet être isolé dans sa prétendue « vie privée », de ce petit dieu ridicule qui n’a d’autre pouvoir que d’adorer son illus

484 « vie privée », de ce petit dieu ridicule qui n’a d’ autre pouvoir que d’adorer son illusoire autonomie, et qui remet aux m

485 e petit dieu ridicule qui n’a d’autre pouvoir que d’ adorer son illusoire autonomie, et qui remet aux mythes collectifs — à

486 hes collectifs — à l’État en définitive — le soin de garantir sa « matérielle ». Nous disons que cet être-là n’a plus de v

487 atérielle ». Nous disons que cet être-là n’a plus de vie spirituelle. Car nous croyons que le spirituel, c’est l’engagemen

488 rielle ». Nous disons que cet être-là n’a plus de vie spirituelle. Car nous croyons que le spirituel, c’est l’engagement to

489 royons que le spirituel, c’est l’engagement total de l’homme dans la tâche concrète que lui désigne sa vocation particuliè

490 ère. Cela ne se passe point entre les quatre murs d’ une chambrette, ou dans les rêveries d’un cerveau délicat. Nous disons

491 uatre murs d’une chambrette, ou dans les rêveries d’ un cerveau délicat. Nous disons ensuite que cet « individu » est un es

492 du » est un esclave et une dupe, car il n’y a pas d’ exemple, dans l’histoire, que l’État ait pu assurer la vie d’une colle

493 le, dans l’histoire, que l’État ait pu assurer la vie d’une collectivité dont chaque membre se déclare irresponsable. Les m

494 dans l’histoire, que l’État ait pu assurer la vie d’ une collectivité dont chaque membre se déclare irresponsable. Les myth

495 quels tremblent et s’agenouillent un grand nombre de nos contemporains10 n’expriment rien de plus qu’une certaine attitude

496 n’expriment rien de plus qu’une certaine attitude de l’homme, l’attitude démissionnaire de l’homme en fuite devant sa voca

497 ne attitude de l’homme, l’attitude démissionnaire de l’homme en fuite devant sa vocation. Les fantômes collectifs, comme

498 ntômes collectifs, comme tous les fantômes, n’ont de réalité que celle qu’on leur prête. Si personne n’y croyait, ils n’ex

499 ces mythes représentent l’attitude démissionnaire de l’homme, la somme de toutes les démissions particulières, — la person

500 nt l’attitude démissionnaire de l’homme, la somme de toutes les démissions particulières, — la personne au contraire repré

501 aire représente l’attitude créatrice, la vocation de l’homme. Tout, en définitive, se joue dans l’homme et se rapporte à

502 eule réalité. Dans l’homme, la masse n’a pas plus de puissance que la personne. Et c’est dans l’homme qu’a lieu le choix,

503 rue, dans l’opinion, ni dans l’Histoire. Le lieu de toute décision qui crée, c’est la personne. Ici le rôle des jeunes in

504 s toute sa grandeur. C’est à eux qu’il appartient de rechercher dans leur pensée les origines concrètes des grands faits q

505 monde. C’est à eux qu’il appartient, par exemple, de déceler l’origine permanente et virtuelle des dictatures dans un fléc

506 s dictatures dans un fléchissement en eux du sens de leur destinée personnelle. À l’origine de tout, il y a une attitude d

507 du sens de leur destinée personnelle. À l’origine de tout, il y a une attitude de l’homme. J’ai décrit, à propos des marxi

508 onnelle. À l’origine de tout, il y a une attitude de l’homme. J’ai décrit, à propos des marxistes11, l’attitude de ceux qu

509 J’ai décrit, à propos des marxistes11, l’attitude de ceux qui se réfugient dans l’Histoire, qui pensent par périodes de mi

510 fugient dans l’Histoire, qui pensent par périodes de mille ans, qui rêvent, et qui, pour comble, se croient seuls éveillés

511 lés et conscients du réel ! Il serait bien facile de faire la même démonstration à propos des petits « réalistes » attroup

512 eux-mêmes, hic et nunc, la dictature du nombre et de l’irresponsable. La personne, au contraire de l’individu charrié par

513 les destins collectifs et par les prétendues lois de l’Histoire, vit d’instant en instant, d’une tâche à une autre, d’un a

514 ifs et par les prétendues lois de l’Histoire, vit d’ instant en instant, d’une tâche à une autre, d’un acte à un autre acte

515 ues lois de l’Histoire, vit d’instant en instant, d’ une tâche à une autre, d’un acte à un autre acte toujours imprévisible

516 it d’instant en instant, d’une tâche à une autre, d’ un acte à un autre acte toujours imprévisible, toujours aventureux. El

517 nouveau a pour mesure fondamentale cette réalité de la personne responsable. Tout notre système en découle, toutes nos re

518 . Nous n’avons pas une autre orthodoxie que celle de l’homme exerçant librement sa vocation dans la communauté. Telle est

519 armi eux, la majorité des intellectuels parisiens de droite et de gauche, qui glorifient leur impuissance sous le nom de «

520 majorité des intellectuels parisiens de droite et de gauche, qui glorifient leur impuissance sous le nom de « volonté du p

521 uche, qui glorifient leur impuissance sous le nom de « volonté du pays », ou de « marxisme ». 11. « La légion étrangère s

522 mpuissance sous le nom de « volonté du pays », ou de « marxisme ». 11. « La légion étrangère soviétique », L’Ordre nouvea

523 , n° 2, juin 1933, p. 19-23. k. Rougemont Denis de , « Destin du siècle ou destin de l’homme ? », L’Ordre nouveau, Paris,

524 Rougemont Denis de, « Destin du siècle ou destin de l’homme ? », L’Ordre nouveau, Paris, mai 1934, p. 3-7. l. En page II

525 Paris, mai 1934, p. 3-7. l. En page II du n° 12 de L’Ordre nouveau , du 15 juin 1934, Rougemont apporte la précision su

526 rticle du numéro 11, que je m’en prenais au livre de M. Jean-Richard Bloch intitulé Destin du siècle. Il n’en est rien. C’

527 e. Il n’en est rien. C’est au succès significatif de ce titre, passé à l’état de locution courante, que j’en avais. M. Blo

528 u succès significatif de ce titre, passé à l’état de locution courante, que j’en avais. M. Bloch n’est pas de ceux pour qu

529 tion courante, que j’en avais. M. Bloch n’est pas de ceux pour qui la démission de la personne devant les déterminismes hi

530 M. Bloch n’est pas de ceux pour qui la démission de la personne devant les déterminismes historiques tient lieu de méthod

531 e selon lui les « petits groupes » — qu’il a tort de juger « mal fondés en doctrine » — avait beaucoup plus de chances de

532 « mal fondés en doctrine » — avait beaucoup plus de chances de faire la trouée ? (cf. “Quand bien même c’eût été le pape”

533 és en doctrine » — avait beaucoup plus de chances de faire la trouée ? (cf. “Quand bien même c’eût été le pape”, dans Euro

534 Plans de réforme (octobre 1934)m J’ai un plan, tu as un plan, a-t-il un pla

535 n tan plan. Il y a trois ans, quand nous parlions de la nécessité d’un « ordre nouveau », cela paraissait un peu bien jeun

536 a trois ans, quand nous parlions de la nécessité d’ un « ordre nouveau », cela paraissait un peu bien jeune à ces Messieur

537 rniers à nous en plaindre. Nous avons pris un peu d’ avance : ils rejoindront. Voici trois manifestes qui, chacun selon ses

538 nifestes qui, chacun selon ses moyens, témoignent d’ un désir de changer quelque chose à cette mécanique qu’hier encore… Ma

539 i, chacun selon ses moyens, témoignent d’un désir de changer quelque chose à cette mécanique qu’hier encore… Mais nous ne

540 pas ironiser trop facilement. Prenons-les à titre d’ exemple, entre vingt autres, et lisons-les dans l’ordre chronologique,

541 ans l’ordre chronologique, qui n’est pas dépourvu d’ enseignement. Crise ! déclare le premier document ; rénovation mais sa

542 e progression à rebours est normale, dans le plan de la politique actuelle. Mais il y a certainement quelque chose de plus

543 verbiage habituel, dans ces trois manifestations d’ inquiétude. C’est bien pourquoi nous en parlons. 1. Les discours des

544 ons. 1. Les discours des « Néos »12 Inutile de rappeler les circonstances anecdotiques qui ont vu naître ce mouvemen

545 . Il ne nous intéresse qu’en tant qu’illustration de la crise doctrinale du marxisme. Cette crise, c’est Montagnon qui la

546 ’attirer ». Mais il y a plus. Montagnon se plaint de ce que le parti socialiste « meurt d’ignorance », et il s’écrie : « A

547 n se plaint de ce que le parti socialiste « meurt d’ ignorance », et il s’écrie : « Avez-vous étudié complètement, froideme

548 ez-vous étudié complètement, froidement, ce genre de corporatisme (fasciste) développé qui semble correspondre d’ailleurs

549 il eût fallu ce mouvement prodigieux, redoutable, de l’hitlérisme allemand ? » Voilà certes des questions embarrassantes p

550 barrassantes pour les SFIO. Nous sera-t-il permis de signaler en passant que L’Ordre nouveau serait en mesure d’y répondre

551 r en passant que L’Ordre nouveau serait en mesure d’ y répondre un peu mieux ?13 Montagnon constate le marasme. Déat fait

552 herche la cause, et il la trouve dans la doctrine de Marx, et plus précisément dans sa dialectique historique : « Je ne pu

553 torique : « Je ne puis me résigner à cette espèce de fatalisme par lequel nous serions entraînés… sans que nous ayons la p

554 ons entraînés… sans que nous ayons la possibilité de faire au moins un effort pour pétrir le destin, et pour orienter l’hi

555 ne sentons plus comme cela ; nous ne voulons plus de cette résignation. » Il y aurait bien des choses à compléter dans la

556 uant à nous, nous n’avons pas attendu la victoire de Hitler pour dénoncer l’irrémédiable impuissance des socialistes vis-à

557 des internationales qui n’ont pas su tenir compte de ce fait. Mais, ici déjà, le vague de ces formules nous fait crier cas

558 tenir compte de ce fait. Mais, ici déjà, le vague de ces formules nous fait crier casse-cou : « compter avec le fait-natio

559 Tout cela est très bien, si l’on a pris la peine d’ analyser d’abord ce « fait-nation », et si on ne confond pas nation et

560 oin cette analyse. Et alors on ne peut s’empêcher de partager dans une certaine mesure les craintes de Léon Blum car toute

561 de partager dans une certaine mesure les craintes de Léon Blum car toutes les confusions travaillent pour le « fascisme »,

562 es se précisent en méfiance lorsque Marquet parle de l’ordre nécessaire. De quel ordre s’agit-il ici ? Montagnon nous l’ap

563 ance lorsque Marquet parle de l’ordre nécessaire. De quel ordre s’agit-il ici ? Montagnon nous l’apprend, lorsqu’il fait u

564 non nous l’apprend, lorsqu’il fait un panégyrique de l’État fort. Certes, nous sommes d’accord avec Max Bonnafous, qui écr

565 aires : « La liberté ne se conçoit qu’en fonction d’ un ordre sur lequel elle s’appuie, par où seulement elle a une signifi

566 is si cet ordre est défini par la seule puissance de l’État, nous crions au « fascisme » et à la contre-révolution. Tout é

567 État aboutit à la dictature, s’arrête à mi-chemin de sa course, et par là même renforce le désordre établi. C’est très bie

568 même renforce le désordre établi. C’est très bien de critiquer le marxisme, mais il ne faudrait pas oublier ses leçons : o

569 t pas oublier ses leçons : or il est bien étrange de voir des socialistes réclamer un État renforcé, alors que leur doctri

570 doctrine a toujours défini l’État comme l’organe d’ oppression d’une classe sur toutes les autres. Nous attendons avec une

571 oujours défini l’État comme l’organe d’oppression d’ une classe sur toutes les autres. Nous attendons avec une méfiance mot

572 t bien que la condition nécessaire, c’est d’abord d’ oser rompre avec des confusions qui sont peut-être d’un bon rendement

573 ser rompre avec des confusions qui sont peut-être d’ un bon rendement électoral, mais qui empêtrent tout élan vers un ordre

574 2. Le Plan du 9 Juillet Changeons-nous ici d’ atmosphère ? On peut le croire, lorsqu’on lit, sous la plume de Jules

575 la plume de Jules Romains, que les jeunes auteurs de ce plan ont eu pour « méthode » de « foncer sur les problèmes » ! All

576 jeunes auteurs de ce plan ont eu pour « méthode » de « foncer sur les problèmes » ! Allons, voilà qui devrait rassurer M.

577 lequel craignait que ce plan ne fût qu’une œuvre d’ intellectuels ! Ce sont des hommes d’action qui « foncent » ainsi sur

578 qu’une œuvre d’intellectuels ! Ce sont des hommes d’ action qui « foncent » ainsi sur les difficultés. Voyons un peu sur qu

579 d. La France est démoralisée par une « oligarchie de profiteurs ». Mais les mystiques fascistes ne la sauveront pas : il f

580 ai ici trois phrases qu’on pourrait croire tirées de nos propres manifestes s’ils n’étaient privés de cet accent de sincér

581 de nos propres manifestes s’ils n’étaient privés de cet accent de sincérité qui ne trompe pas. « L’effort de reconstructi

582 s manifestes s’ils n’étaient privés de cet accent de sincérité qui ne trompe pas. « L’effort de reconstruction qui s’impos

583 accent de sincérité qui ne trompe pas. « L’effort de reconstruction qui s’impose doit donc être entrepris dans le respect

584 s’impose doit donc être entrepris dans le respect de toutes les diversités d’opinions, de mœurs, de traditions régionales.

585 ntrepris dans le respect de toutes les diversités d’ opinions, de mœurs, de traditions régionales. Il ne s’agit pas d’unifo

586 s le respect de toutes les diversités d’opinions, de mœurs, de traditions régionales. Il ne s’agit pas d’uniformiser, mais

587 ct de toutes les diversités d’opinions, de mœurs, de traditions régionales. Il ne s’agit pas d’uniformiser, mais d’opérer

588 mœurs, de traditions régionales. Il ne s’agit pas d’ uniformiser, mais d’opérer une synthèse. » — « Émanciper un individu,

589 régionales. Il ne s’agit pas d’uniformiser, mais d’ opérer une synthèse. » — « Émanciper un individu, c’est d’abord lui do

590 er un individu, c’est d’abord lui donner le moyen de vivre par son travail, dans un cadre qu’il connaît et qu’il accepte,

591 llaborer. » — Enfin le Plan réclame « la sanction de la responsabilité personnelle à tous les étages, dans les fonctions p

592 politique profonde ». Puis ils donnent un projet de constitution aux termes duquel « le pouvoir législatif sera exercé pa

593 nat ». Ils précisent : « La Chambre sera composée de 400 députés (?) élus au suffrage universel intégral (femmes comprises

594 versel intégral (femmes comprises) pour une durée de 6 ans. Le vote sera obligatoire sous peine d’amende. » Vous voyez d’i

595 rée de 6 ans. Le vote sera obligatoire sous peine d’ amende. » Vous voyez d’ici ! À ces deux Chambres (dont je ne comprends

596 as très bien, je l’avoue, en quoi elles cesseront de s’opposer à une « rénovation politique profonde ») on adjoindra un Co

597 joindra un Conseil national économique, « composé de représentants des intérêts économiques groupés dans le cadre professi

598 il économique fédéral dont nous avons même essayé de déterminer, dans les grandes lignes, les attributions et les modalité

599 grandes lignes, les attributions et les modalités de fonctionnement15. Empressons-nous de dire qu’il n’a rien de commun av

600 es modalités de fonctionnement15. Empressons-nous de dire qu’il n’a rien de commun avec le vague fantôme qu’évoquent les m

601 nnement15. Empressons-nous de dire qu’il n’a rien de commun avec le vague fantôme qu’évoquent les magiciens du Plan. Enfin

602 du Plan. Enfin, le Plan préconise un renforcement de l’exécutif et une présidence du Conseil « permanente » (?). Lisons pl

603 s loin. « La France sera divisée en une vingtaine de régions, qui deviendront les circonscriptions administratives et poli

604 iques et intellectuels. » N’y a-t-il pas ici trop de choses ? Et peut-être une dangereuse confusion, que nous avions pris

605 e dangereuse confusion, que nous avions pris soin d’ éviter16, entre l’économique, le politique et le spirituel, confusion

606 avec les réalités. C’est pourquoi une expérience de travail manuel devra être instituée… pour tous les jeunes gens se des

607 s industrielles et commerciales. » C’est l’amorce de notre conception du service civil, mais entreprise à rebours, et dans

608 sé aller les choses, il n’y a plus pour le moment d’ autre politique possible que l’opportunisme. » Politique à la remorque

609 ortunisme. » Politique à la remorque, — démission de la France. Ce n’est pas avec cela qu’on fera du nouveau. Le début du

610 e — du moins en apparence — presque textuellement de nos doctrines (p. 42 à 46 sauf le dernier alinéa). Mais il y manque l

611 que l’essentiel : une conception nette et honnête de la corporation. Je ne trouve là-dessus que six lignes très vagues et

612 s. Par contre, je trouve deux pages sur un projet d’ « extension africaine », qui me paraît une rêverie de capitaliste en f

613  extension africaine », qui me paraît une rêverie de capitaliste en faillite. Et combien de formules dans le genre de cell

614 ne rêverie de capitaliste en faillite. Et combien de formules dans le genre de celles-ci : « Dans une telle atmosphère on

615 en faillite. Et combien de formules dans le genre de celles-ci : « Dans une telle atmosphère on pourra envisager une large

616 ère on pourra envisager une large politique (sic) de dégrèvements fiscaux » ; ou « … un cours moyen qu’aurait fixé, après

617 s tâtonnements inévitables, un gouvernement épris d’ économie dirigée mais tenu de respecter les indications de la Nature e

618 n gouvernement épris d’économie dirigée mais tenu de respecter les indications de la Nature et de ménager les ressources d

619 ie dirigée mais tenu de respecter les indications de la Nature et de ménager les ressources du Trésor » ; ou encore : « Le

620 tenu de respecter les indications de la Nature et de ménager les ressources du Trésor » ; ou encore : « Le problème consis

621 consiste simplement (sic) à créer les conditions d’ une liberté réelle, et en attendant d’y parvenir, à ménager les mesure

622 conditions d’une liberté réelle, et en attendant d’ y parvenir, à ménager les mesures de transition qui paraîtront nécessa

623 en attendant d’y parvenir, à ménager les mesures de transition qui paraîtront nécessaires. » Est-ce là le langage des « h

624 nécessaires. » Est-ce là le langage des « hommes d’ action » dont Jules Romains se montre si fier ? N’est-ce pas plutôt le

625 u trois jeunes députés ont participé aux séances ( de préparation du plan) ; l’un d’eux très régulièrement. On les traitait

626 icipé aux séances (de préparation du plan) ; l’un d’ eux très régulièrement. On les traitait en camarades18. Eux-mêmes ne f

627 … » N’est-ce pas touchant ? Mais je m’en voudrais de chercher les poux dans ce Plan qui est condamné à sombrer dans l’inef

628 les points où il semble s’inspirer sinon toujours de nous, du moins de préoccupations qui sont les nôtres, et qui sont aus

629 emble s’inspirer sinon toujours de nous, du moins de préoccupations qui sont les nôtres, et qui sont aussi celles de certa

630 ons qui sont les nôtres, et qui sont aussi celles de certains des « néos », c’est pour montrer que les amorces de la plupa

631 des « néos », c’est pour montrer que les amorces de la plupart de nos institutions qu’on y trouve sont autant de caricatu

632 rt de nos institutions qu’on y trouve sont autant de caricatures ou de trahisons. La critique plus générale qu’il nous fau

633 ions qu’on y trouve sont autant de caricatures ou de trahisons. La critique plus générale qu’il nous faut faire de ce plan

634 . La critique plus générale qu’il nous faut faire de ce plan est la suivante : c’est un plan réformiste, tourné vers le pa

635 t un plan ingénieux, ce n’est pas un « changement de plan ». C’est un plan de bourgeois et même de capitalistes bourgeois.

636 ’est pas un « changement de plan ». C’est un plan de bourgeois et même de capitalistes bourgeois. Et tel qu’il est, il ne

637 ent de plan ». C’est un plan de bourgeois et même de capitalistes bourgeois. Et tel qu’il est, il ne peut aboutir qu’au « 

638 ! Nous voulons une reprise à la base, à la racine de tous les problèmes. Nous savons bien que seules les révolutions font

639 n’améliore pas la peste. Ces jeunes gens manquent d’ ambition et de folie. Ils appartiennent moralement et spirituellement

640 la peste. Ces jeunes gens manquent d’ambition et de folie. Ils appartiennent moralement et spirituellement au désordre an

641 ien qu’ils condamnent. Ils sont bien trop pressés de réussir, et si jamais ils réussissent, ce ne sera que leur réussite,

642 t, ce ne sera que leur réussite, et non pas celle de la révolution qu’il faut à tous : la révolution des mœurs et de la cu

643 on qu’il faut à tous : la révolution des mœurs et de la culture, la révolution antibourgeoise, anticapitaliste, antiétatis

644 du principe spirituel, affectif et communautaire de la nation. Qu’est-ce qu’un plan de gouvernement qui paraît ignorer ce

645 communautaire de la nation. Qu’est-ce qu’un plan de gouvernement qui paraît ignorer ce principe ? Qui ne le nomme pas, qu

646 cipe ? Qui ne le nomme pas, qui n’essaie même pas de le trouver, qui en fait purement et simplement abstraction, et qui s’

647 ent abstraction, et qui s’abstrait ainsi lui-même de la vie profonde du peuple et de l’activité créatrice des élites ? Ni

648 straction, et qui s’abstrait ainsi lui-même de la vie profonde du peuple et de l’activité créatrice des élites ? Ni le pouv

649 it ainsi lui-même de la vie profonde du peuple et de l’activité créatrice des élites ? Ni le pouvoir ni les lois ne peuven

650 uvent pas naturellement unis par cette communauté d’ affections et d’idées qui forme ce qu’on appelle l’esprit d’une nation

651 llement unis par cette communauté d’affections et d’ idées qui forme ce qu’on appelle l’esprit d’une nation, c’est-à-dire l

652 ns et d’idées qui forme ce qu’on appelle l’esprit d’ une nation, c’est-à-dire la nation elle-même. Or c’est bien le princip

653 re la nation elle-même. Or c’est bien le principe d’ une communauté nouvelle, ce ferment révolutionnaire, qui fait défaut a

654 craintif, limité, purement défensif — celui même de M. Doumergue : c’est d’ailleurs ce dernier qui a porté sur le fameux

655 plus inexorable, en l’adoptant. 3. La réforme de l’État selon Doumergue Les seuls éléments constructifs — si l’on p

656 sur des lésions qui réclameraient plutôt un coup de bistouri. La bonne volonté en service commandé qui éclate dans ces di

657 vue économique, il se réduit à la défense du bas de laine. Mais on ne se défend bien qu’en attaquant. Les discours de Dou

658 n ne se défend bien qu’en attaquant. Les discours de Doumergue sont à nos yeux les plus claires déclarations de cette démi

659 gue sont à nos yeux les plus claires déclarations de cette démission de la France que, dès notre premier numéro, nous déno

660 les plus claires déclarations de cette démission de la France que, dès notre premier numéro, nous dénoncions. Qu’allons-n

661 r numéro, nous dénoncions. Qu’allons-nous retenir de tous ces plans dont la critique est, hélas ! trop aisée ? Deux consta

662 formules marxistes ou libérales, et la nécessité d’ une construction nouvelle ; elle travaille donc pour nous. 2° Les élé

663 es malins, mais parce que c’est. Il ne s’agit pas de nous, mais d’une doctrine — la seule — qui nous sortira du pétrin. La

664 s parce que c’est. Il ne s’agit pas de nous, mais d’ une doctrine — la seule — qui nous sortira du pétrin. La raison de l’a

665 la seule — qui nous sortira du pétrin. La raison de l’avance que nous gardons sur tous les groupes qu’on voit surgir un p

666 construction, se fonde sur une conception totale de l’homme et sur une absolue intransigeance morale : en un mot, sur la

667 nes ; c’est que l’Ordre nouveau affirme avec plus de rigueur et plus de conséquence surtout que tous les autres « le prima

668 rdre nouveau affirme avec plus de rigueur et plus de conséquence surtout que tous les autres « le primat de la personne hu

669 nséquence surtout que tous les autres « le primat de la personne humaine sur toutes autres valeurs ou sur toutes nécessité

670 eurs du corporatisme fasciste. 14. Cf. Décadence de la nation française, par Aron et Dandieu, et les dissociations que no

671 et les dissociations que nous faisons sans cesse de patrie et de nation, de nationalisme et d’impérialisme. 15. Cf. Nous

672 ciations que nous faisons sans cesse de patrie et de nation, de nationalisme et d’impérialisme. 15. Cf. Nous voulons, n° 

673 e nous faisons sans cesse de patrie et de nation, de nationalisme et d’impérialisme. 15. Cf. Nous voulons, n° 9 de L’Ordr

674 cesse de patrie et de nation, de nationalisme et d’ impérialisme. 15. Cf. Nous voulons, n° 9 de L’Ordre nouveau, appendic

675 me et d’impérialisme. 15. Cf. Nous voulons, n° 9 de L’Ordre nouveau, appendice, p. v et vi. 16. Cf. Nous voulons, op. ci

676 les aurions mis à la porte. m. Rougemont Denis de , « Plans de réforme », L’Ordre nouveau, Paris, octobre 1934, p. 15-22

677 mis à la porte. m. Rougemont Denis de, « Plans de réforme », L’Ordre nouveau, Paris, octobre 1934, p. 15-22.

678 Un exemple de tactique révolutionnaire chez Lénine (janvier 1935)n 1. « Groupe c

679 enant fortement par la main. Nous sommes entourés d’ ennemis de toutes parts et il nous faut marcher presque constamment so

680 ement consentie, afin de combattre nos ennemis et de ne pas tomber dans le marais voisin, dont les hôtes n’ont cessé de no

681 dans le marais voisin, dont les hôtes n’ont cessé de nous blâmer d’avoir constitué un groupe spécial et préféré la lutte à

682 voisin, dont les hôtes n’ont cessé de nous blâmer d’ avoir constitué un groupe spécial et préféré la lutte à la conciliatio

683 liation. » 2. « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. On ne saurait trop insister sur cette véri

684 our les formes les plus étroites du praticisme va de pair avec la propagande de l’opportunisme. » 3. « Notre mouvement ne

685 oites du praticisme va de pair avec la propagande de l’opportunisme. » 3. « Notre mouvement ne fait encore que se constitu

686 tituer, qu’élaborer sa physionomie et il est loin d’ en avoir fini avec les courants de la pensée révolutionnaire qui menac

687 et il est loin d’en avoir fini avec les courants de la pensée révolutionnaire qui menacent de le faire dévier… Dans ces c

688 ourants de la pensée révolutionnaire qui menacent de le faire dévier… Dans ces conditions, une erreur “insignifiante” au p

689 comme inopportunes ou superflues les controverses de fractions et la délimitation rigoureuse des nuances. » 4. « Seul un m

690 . » 4. « Seul un mouvement dirigé par une théorie d’ avant-garde peut jouer le rôle de combattant d’avant-garde. » 5. « L’e

691 ie d’avant-garde peut jouer le rôle de combattant d’ avant-garde. » 5. « L’erreur fondamentale de tous les économistes, c’e

692 ttant d’avant-garde. » 5. « L’erreur fondamentale de tous les économistes, c’est leur conviction qu’on peut développer la

693 vriers ». Il faut aller « dans toutes les classes de la population ».   Ces phrases sont extraites d’une brochure de Lénin

694 de la population ».   Ces phrases sont extraites d’ une brochure de Lénine intitulée Que faire ?19 Elles combattent la dév

695 on ».   Ces phrases sont extraites d’une brochure de Lénine intitulée Que faire ?19 Elles combattent la déviation populist

696 arer des populistes et des économistes au congrès de Bruxelles en 1903 (fondation du parti bolchévique, c’est-à-dire major

697 ue, c’est-à-dire majoritaire) ; puis à se séparer de Plekhanov et des vieux marxistes au congrès de Londres en 1905. En d’

698 er de Plekhanov et des vieux marxistes au congrès de Londres en 1905. En d’autres termes, elles conduisent Lénine et ses t

699 et ses très rares adeptes à faire le vide autour d’ eux, malgré le nom de « majoritaires » que le hasard d’un scrutin leur

700 eptes à faire le vide autour d’eux, malgré le nom de « majoritaires » que le hasard d’un scrutin leur a fait attribuer. El

701 , malgré le nom de « majoritaires » que le hasard d’ un scrutin leur a fait attribuer. Elles préparent les années de solitu

702 leur a fait attribuer. Elles préparent les années de solitude à Paris, puis en Suisse pendant la guerre. Elles préparent a

703 endant la guerre. Elles préparent aussi le retour de Lénine en Russie, au début de 1917, à l’heure où ses adversaires soci

704 ent aussi le retour de Lénine en Russie, au début de 1917, à l’heure où ses adversaires socialistes triomphent apparemment

705 lles expriment, qui contiennent le secret décisif de la victoire des extrémistes en octobre 1917. Contre les partisans de

706 extrémistes en octobre 1917. Contre les partisans de l’ouvriérisme intégral et exclusif (l’attitude du PC français jusqu’à

707 rançais jusqu’à cette année) Lénine n’a pas cessé de se répandre en sarcasmes. Martinov, chef des populistes, avait écrit

708 t contre Lénine et son organe, l’Iskra, une série de pamphlets dont le ton rappelle à s’y méprendre celui des attaques don

709 rte les intérêts des catégories les plus diverses de la population. Quant à nous, nous travaillons et travaillerons pour l

710 faits lui ont donné raison. Il ne s’agit pas ici de tirer Lénine de notre côté. Ni de faire nôtre ses déclarations plus o

711 onné raison. Il ne s’agit pas ici de tirer Lénine de notre côté. Ni de faire nôtre ses déclarations plus ou moins sincères

712 s’agit pas ici de tirer Lénine de notre côté. Ni de faire nôtre ses déclarations plus ou moins sincères (dans le contexte

713 ue nous citons ci-dessus définissent une tactique de groupe dont il est impossible de ne pas souligner l’exacte similitude

714 ent une tactique de groupe dont il est impossible de ne pas souligner l’exacte similitude avec la tactique de l’Ordre nouv

715 as souligner l’exacte similitude avec la tactique de l’Ordre nouveau Quand on nous reproche, de divers côtés, de nous lim

716 tique de l’Ordre nouveau Quand on nous reproche, de divers côtés, de nous limiter volontairement en nombre, de faire trop

717 nouveau Quand on nous reproche, de divers côtés, de nous limiter volontairement en nombre, de faire trop de théorie21 ; d

718 côtés, de nous limiter volontairement en nombre, de faire trop de théorie21 ; d’être plus soucieux de rigueur doctrinale

719 s limiter volontairement en nombre, de faire trop de théorie21 ; d’être plus soucieux de rigueur doctrinale que de « vaste

720 tairement en nombre, de faire trop de théorie21 ; d’ être plus soucieux de rigueur doctrinale que de « vastes rassemblement

721 de faire trop de théorie21 ; d’être plus soucieux de rigueur doctrinale que de « vastes rassemblements » ; de soutenir des

722  ; d’être plus soucieux de rigueur doctrinale que de « vastes rassemblements » ; de soutenir des thèses constructives « tr

723 eur doctrinale que de « vastes rassemblements » ; de soutenir des thèses constructives « trop avancées pour l’époque » ; e

724 ructives « trop avancées pour l’époque » ; enfin, de ne pas nous appuyer sur les seules organisations ouvrières, — quand o

725 ne. (Reprendre point par point les phrases citées de Que faire ?) D’où nous pouvons déduire deux conclusions critiques : 1

726 oint par point les phrases citées de Que faire ?) D’ où nous pouvons déduire deux conclusions critiques : 1° Lénine a triom

727 triomphé en vertu d’une tactique qui n’avait rien de « marxiste » au sens courant et vulgarisé du terme, — alors que la ta

728 le du communisme allemand, a conduit au triomphe… d’ Hitler ! 2° Les « hommes d’action » de droite et les intellectuels sta

729 a conduit au triomphe… d’Hitler ! 2° Les « hommes d’ action » de droite et les intellectuels stalinisants qui se croient pl

730 u triomphe… d’Hitler ! 2° Les « hommes d’action » de droite et les intellectuels stalinisants qui se croient plus « pratiq

731 e cette tactique léniniste a conduit 16o millions d’ hommes à l’esclavage du travail étatique. Nous répondrons d’abord que

732 tatique. Nous répondrons d’abord que les méthodes de Lénine ont été manifestement trahies par le fascisme stalinien, vrai

733 ahies par le fascisme stalinien, vrai responsable de l’état présent de la Russie. Ensuite, nous ferons observer que Lénine

734 sme stalinien, vrai responsable de l’état présent de la Russie. Ensuite, nous ferons observer que Lénine, le premier, a tr

735 ique en effet, s’il faut le répéter, n’avait rien de spécifiquement marxiste. Elle commandait, bien au contraire, un dével

736 e commandait, bien au contraire, un développement de la révolution dans le sens personnaliste. C’est le hiatus entre la ta

737 personnaliste. C’est le hiatus entre la tactique de combat avant la prise de pouvoir et les buts collectivistes du gouver

738 hiatus entre la tactique de combat avant la prise de pouvoir et les buts collectivistes du gouvernement conquis, qui est à

739 stes du gouvernement conquis, qui est à l’origine de la crise étatiste de l’URSS. C’est ce hiatus qui a valu au peuple rus

740 conquis, qui est à l’origine de la crise étatiste de l’URSS. C’est ce hiatus qui a valu au peuple russe la dictature de tr

741 ce hiatus qui a valu au peuple russe la dictature de transition dont nous ne cesserons de dénoncer les sophismes et les tr

742 la dictature de transition dont nous ne cesserons de dénoncer les sophismes et les trahisons. À nous de reprendre maintena

743 e dénoncer les sophismes et les trahisons. À nous de reprendre maintenant une tactique qui n’est défendable jusqu’au bout

744 t quant à la doctrine, visant non pas au triomphe d’ une seule classe, mais à l’établissement d’un régime à la mesure de la

745 iomphe d’une seule classe, mais à l’établissement d’ un régime à la mesure de la vocation humaine, c’est L’Ordre nouveau. N

746 e, mais à l’établissement d’un régime à la mesure de la vocation humaine, c’est L’Ordre nouveau. Nos fondements spirituels

747 ont même à corriger les déviations que son mépris de l’homme concret devait imprimer à la tactique de Lénine. C’est ainsi

748 de l’homme concret devait imprimer à la tactique de Lénine. C’est ainsi — pour ne mentionner qu’un exemple — que nous ne

749 ple — que nous ne demanderons pas à nos adhérents de devenir des « révolutionnaires professionnels », c’est-à-dire des êtr

750 contraire, nous poserons comme première condition de toute révolution vraie, que ceux qui luttent pour elle témoignent tou

751 eux qui luttent pour elle témoignent tout d’abord de leur humanité, c’est-à-dire que nous exigerons qu’ils fassent dans le

752 -dire que nous exigerons qu’ils fassent dans leur vie la première révolution, la seule totale. La révolution pour nous n’es

753 inement humaine. Elle n’est pas d’abord une prise de pouvoir économique et politique, après quoi l’on verrait à vivre ; ma

754 rrait à vivre ; mais elle est d’abord une manière de vivre, qui conduira nécessairement à changer les institutions. Nous n

755 er les institutions. Nous ne sommes pas un groupe d’ agitateurs ou d’hommes de main au service d’un idéal mythique et vague

756 ons. Nous ne sommes pas un groupe d’agitateurs ou d’ hommes de main au service d’un idéal mythique et vaguement défini. Nou

757 ne sommes pas un groupe d’agitateurs ou d’hommes de main au service d’un idéal mythique et vaguement défini. Nous voulons

758 roupe d’agitateurs ou d’hommes de main au service d’ un idéal mythique et vaguement défini. Nous voulons être, et nous sero

759 serons de plus en plus, un ordre, une communauté de personnes qui ont fait la révolution dans leur vie, qui souffrent à c

760 de personnes qui ont fait la révolution dans leur vie , qui souffrent à cause de cela du désordre établi autour d’eux, et qu

761 uffrent à cause de cela du désordre établi autour d’ eux, et qui ne peuvent [faire] autrement que de combattre à chaque pas

762 ur d’eux, et qui ne peuvent [faire] autrement que de combattre à chaque pas ce désordre, pour instaurer, dès maintenant, l

763 ur instaurer, dès maintenant, les bases concrètes de l’Ordre nouveau. Avis à ceux, de gauche ou de droite, qui se vantent

764 bases concrètes de l’Ordre nouveau. Avis à ceux, de gauche ou de droite, qui se vantent imprudemment de ne pas savoir où

765 tes de l’Ordre nouveau. Avis à ceux, de gauche ou de droite, qui se vantent imprudemment de ne pas savoir où ils vont. 1

766 gauche ou de droite, qui se vantent imprudemment de ne pas savoir où ils vont. 19. Brochure écrite en 1901, publiée à G

767 en Russie en 1907. 20. Lénine, toujours soucieux d’ orthodoxie marxiste, a fait de grands efforts pour démontrer théorique

768 , toujours soucieux d’orthodoxie marxiste, a fait de grands efforts pour démontrer théoriquement que sa tactique devait en

769 que, pratiquement, son succès fut l’œuvre non pas d’ une classe, mais d’un groupe restreint et « compact » d’intellectuels

770 son succès fut l’œuvre non pas d’une classe, mais d’ un groupe restreint et « compact » d’intellectuels issus de la bourgeo

771 classe, mais d’un groupe restreint et « compact » d’ intellectuels issus de la bourgeoisie et de la noblesse. 21. M. de la

772 pe restreint et « compact » d’intellectuels issus de la bourgeoisie et de la noblesse. 21. M. de la Rocque se vante de n’

773 pact » d’intellectuels issus de la bourgeoisie et de la noblesse. 21. M. de la Rocque se vante de n’en avoir aucune. Pas

774 et de la noblesse. 21. M. de la Rocque se vante de n’en avoir aucune. Pas d’idées, pas de plan, pas de programme : c’est

775 . de la Rocque se vante de n’en avoir aucune. Pas d’ idées, pas de plan, pas de programme : c’est ce que les radicaux ont t

776 e se vante de n’en avoir aucune. Pas d’idées, pas de plan, pas de programme : c’est ce que les radicaux ont toujours trouv

777 n’en avoir aucune. Pas d’idées, pas de plan, pas de programme : c’est ce que les radicaux ont toujours trouvé « pratique 

778 oujours trouvé « pratique ». n. Rougemont Denis de , « Un exemple de tactique révolutionnaire chez Lénine », L’Ordre nouv

779 pratique ». n. Rougemont Denis de, « Un exemple de tactique révolutionnaire chez Lénine », L’Ordre nouveau, Paris, janvi

780 oit être formée par des personnes dans l’exercice de leur vocation. La personne est, ou n’est pas. (Le plus souvent, elle

781 Le plus souvent, elle n’est pas.) À la différence de ce qu’on appelait naguère personnalité, elle ne se cultive pas ; elle

782 e se cultive pas ; elle n’est pas un produit soit de l’éducation, soit de l’industrie pédagogique. Quand elle n’est pas, i

783 le n’est pas un produit soit de l’éducation, soit de l’industrie pédagogique. Quand elle n’est pas, il vaut mieux ne pas l

784 e. La seule question qui se pose, dès lors, c’est de savoir comment l’exercice d’une vocation peut être protégé, voire mêm

785 ose, dès lors, c’est de savoir comment l’exercice d’ une vocation peut être protégé, voire même favorisé, par l’instruction

786 l’atmosphère culturelle. La réponse ne peut faire de doute : seule une culture constituée et transmise par des personnes a

787 ransmise par des personnes assujetties aux ordres de leur vocation, et responsables de son exercice, peut sauvegarder natu

788 ties aux ordres de leur vocation, et responsables de son exercice, peut sauvegarder naturellement la possibilité, toujours

789 la possibilité, toujours latente chez tout homme, de la personne. Or nous voyons la culture actuelle constituée et transmi

790 actuelle constituée et transmise par deux espèces d’ hommes à vrai dire très différentes, mais cependant unies dans une mêm

791 ntes, mais cependant unies dans une même religion de l’irresponsabilité. Voici d’une part les fonctionnaires. Ils ne pense

792 pensent et ne veulent rien enseigner, rien savoir d’ autre que ce que l’État, la classe, ou le parti dont ils dépendent les

793 dépendent les paie pour enseigner ou leur impose de savoir (université, écoles normales, académies, éducation nationale,

794 n nationale, encyclopédies officielles, instituts de propagande, revues d’un certain monde ou même de deux, etc.). — Et d’

795 dies officielles, instituts de propagande, revues d’ un certain monde ou même de deux, etc.). — Et d’autre part, voici les

796 de propagande, revues d’un certain monde ou même de deux, etc.). — Et d’autre part, voici les dilettantes : ceux qui refu

797 e part, voici les dilettantes : ceux qui refusent d’ enseigner quoi que ce soit, et même de savoir ce qu’ils disent, par cr

798 ui refusent d’enseigner quoi que ce soit, et même de savoir ce qu’ils disent, par crainte de prendre parti. (Non-conformis

799 , par crainte de prendre parti. (Non-conformistes de style bourgeois, salonnards, romanciers, art-pour-l’artistes, antiqua

800 our-l’artistes, antiquaires, exotistes, maniaques de l’évasion, etc.) Les uns et les autres sont irresponsables de leur en

801 , etc.) Les uns et les autres sont irresponsables de leur enseignement ou de leurs fantaisies. Ce caractère les isole d’ab

802 utres sont irresponsables de leur enseignement ou de leurs fantaisies. Ce caractère les isole d’abord de toute communauté

803 leurs fantaisies. Ce caractère les isole d’abord de toute communauté sociale et organique. Car les uns nient cette commun

804 u nom d’une liberté dont ils négligent d’ailleurs de témoigner par des actes qu’ils l’ont, et les autres la nient d’une ma

805 ar des actes qu’ils l’ont, et les autres la nient d’ une manière plus subtile : en l’affirmant officiellement, à tant l’art

806 fficiellement, à tant l’article ou à tant l’heure de cours. Nous disons qu’une culture constituée et transmise par des hom

807 nstituée et transmise par des hommes qui refusent de rester responsables personnellement de leur activité constitue un obs

808 i refusent de rester responsables personnellement de leur activité constitue un obstacle et un principe de mort pour l’épa

809 eur activité constitue un obstacle et un principe de mort pour l’épanouissement et l’exercice de la personne. Car la perso

810 ncipe de mort pour l’épanouissement et l’exercice de la personne. Car la personne est choix, et donc prise de parti : or c

811 ersonne. Car la personne est choix, et donc prise de parti : or c’est là ce que raille l’équipe des dilettantes ; mais ell

812 e l’énergie éveille des énergies. Seul l’exercice d’ une vocation unique tolère et favorise l’exercice d’autres vocations.

813 ise l’exercice d’autres vocations.   2. — Le rôle de toute culture, c’est de monter la garde autour de la mesure vivante d

814 vocations.   2. — Le rôle de toute culture, c’est de monter la garde autour de la mesure vivante d’une civilisation. Par

815 st de monter la garde autour de la mesure vivante d’ une civilisation. Par « mesure », nous voulons désigner le principe n

816 ure », nous voulons désigner le principe normatif d’ une civilisation ; non point toujours son principe officiel, mais son

817 is son principe effectivement puissant, et honoré de sacrifices quotidiens. C’est ainsi que la mesure des civilisations an

818 n moins fausse que l’argent ; que la mesure enfin d’ une civilisation nouvelle ne peut être que la personne. Une mesure viv

819 . Nous voyons aussitôt que la « mesure » du monde de l’argent est une fausse mesure culturelle. Car c’est ici d’un chiffre

820 t est une fausse mesure culturelle. Car c’est ici d’ un chiffre que dépendent la puissance, et la vertu, et l’invention, et

821 l’amour même. Et ce chiffre n’est pas un « nombre d’ or », un secret de la vie, mais une convention de banquiers. Il est co

822 e chiffre n’est pas un « nombre d’or », un secret de la vie, mais une convention de banquiers. Il est contre nature que l’

823 fre n’est pas un « nombre d’or », un secret de la vie , mais une convention de banquiers. Il est contre nature que l’amour,

824 d’or », un secret de la vie, mais une convention de banquiers. Il est contre nature que l’amour, la puissance, dépendent

825 ontre nature que l’amour, la puissance, dépendent d’ une chose morte, quand leur essence est vie. Or nous voyons la même er

826 pendent d’une chose morte, quand leur essence est vie . Or nous voyons la même erreur héritée par le socialisme. La fausseté

827 itée par le socialisme. La fausseté, la stérilité de notre mesure culturelle devait provoquer l’invention d’une série de p

828 re mesure culturelle devait provoquer l’invention d’ une série de pseudo-mesures que le libéralisme et l’anarchie bourgeois

829 lturelle devait provoquer l’invention d’une série de pseudo-mesures que le libéralisme et l’anarchie bourgeoise ont toléré

830 narchie bourgeoise ont tolérées en marge du culte de l’argent : la passion, le bonheur, l’aventure, la sécurité, l’esthéti

831 , l’esthétisme… Presque toutes ces pseudo-mesures d’ ordre culturel ou moral ont été supprimées par l’État soviétique, plus

832 t soviétique, plus rigoureux dans son application d’ une erreur initiale identique, par là même plus apte à créer de la gra

833 initiale identique, par là même plus apte à créer de la grandeur — mais cette grandeur est inhumaine —, moins riche aussi

834 cette grandeur est inhumaine —, moins riche aussi de possibilités exceptionnelles. La mesure antique est vivante, mais ell

835 st vivante, mais elle porte en elle-même le germe de sa mort. Une fois toute la société adaptée au cadre fixe des cités, h

836 dre fixe des cités, hiérarchisée, soumise au bien d’ une élite plus jalouse de ses droits que de ses charges, la mesure meu

837 rchisée, soumise au bien d’une élite plus jalouse de ses droits que de ses charges, la mesure meurt, se mécanise, et toute

838 u bien d’une élite plus jalouse de ses droits que de ses charges, la mesure meurt, se mécanise, et toute tension disparaît

839 ienne recréer une tension par en bas22. La mesure d’ une société personnaliste est au contraire infiniment vivante : car la

840 réateur. La personne est par excellence la mesure d’ une société ouverte. La société personnaliste a pour fin l’extension m

841 liste a pour fin l’extension maximum du phénomène de la personne. On peut concevoir et souhaiter une « personnalisation »

842 oir et souhaiter une « personnalisation » infinie de l’humanité. Principe de la véritable « démocratie » culturelle : une

843 ersonnalisation » infinie de l’humanité. Principe de la véritable « démocratie » culturelle : une élite dont le sens et l’

844 urelle : une élite dont le sens et l’honneur soit de s’agréger le plus grand nombre d’hommes, du seul fait de leur accessi

845 l’honneur soit de s’agréger le plus grand nombre d’ hommes, du seul fait de leur accession à la personne. La plupart des i

846 réger le plus grand nombre d’hommes, du seul fait de leur accession à la personne. La plupart des institutions actuelles p

847 cice des vocations particulières. Les changements de détail à opérer seraient dans la plupart des cas facilement découvert

848 n concreto par des hommes que posséderait le sens de leur vocation enseignante. Or ces hommes sauraient, d’autre part, que

849 s une vraie culture ; elle n’est plus responsable de son action concrète. Dans un monde de « masses » — soviétiste ou fasc

850 responsable de son action concrète. Dans un monde de « masses » — soviétiste ou fasciste — le rôle de la culture est bient

851 de « masses » — soviétiste ou fasciste — le rôle de la culture est bientôt ravalé au rôle du règlement de service dans le

852 a culture est bientôt ravalé au rôle du règlement de service dans les casernes. Dans le monde capitaliste, la culture n’es

853 l y a des « masses », la culture se trouve isolée de la vie populaire et de la politique qui l’exploite. Mais un monde per

854 des « masses », la culture se trouve isolée de la vie populaire et de la politique qui l’exploite. Mais un monde personnali

855 a culture se trouve isolée de la vie populaire et de la politique qui l’exploite. Mais un monde personnaliste est un monde

856 n encore : en divergence féconde — avec les voies de développement des autres organismes producteurs. Non pas en vertu d’u

857 producteurs. Non pas en vertu d’une contrainte ou de quelque plan étatique, mais à partir d’une commune mesure et pour des

858 rainte ou de quelque plan étatique, mais à partir d’ une commune mesure et pour des fins dernières identiques.   4. — L’aut

859 ituée. Non seulement la Révolution « appartient » de fait et de droit à cette première communauté, mais il faut dire encor

860 seulement la Révolution « appartient » de fait et de droit à cette première communauté, mais il faut dire encore qu’une te

861 t. Nous avons défini dans Nous voulons 23 le rôle de cette cellule-mère, « organisme d’appel et de vigilance doctrinale, g

862 ons 23 le rôle de cette cellule-mère, « organisme d’ appel et de vigilance doctrinale, gardienne du statut de la personne »

863 ôle de cette cellule-mère, « organisme d’appel et de vigilance doctrinale, gardienne du statut de la personne ». Nietzsche

864 l et de vigilance doctrinale, gardienne du statut de la personne ». Nietzsche, me semble-t-il, avait prévu et précisé l’ac

865 t prévu et précisé l’action proprement culturelle de ce « conseil suprême » de la révolution : « La nouvelle éducation dev

866 n proprement culturelle de ce « conseil suprême » de la révolution : « La nouvelle éducation devra éviter que les hommes d

867 vra éviter que les hommes deviennent des victimes d’ une seule tendance et passent au rang d’organes ; il s’agit de lutter

868 victimes d’une seule tendance et passent au rang d’ organes ; il s’agit de lutter contre la tendance naturelle à la divisi

869 tendance et passent au rang d’organes ; il s’agit de lutter contre la tendance naturelle à la division du travail. Il faut

870 créer des êtres dirigeants qui conservent une vue d’ ensemble, qui contemplent le jeu de la vie et qui y participent, tantô

871 ervent une vue d’ensemble, qui contemplent le jeu de la vie et qui y participent, tantôt ici, tantôt [p  . 16] là, mais sa

872 une vue d’ensemble, qui contemplent le jeu de la vie et qui y participent, tantôt ici, tantôt [p  . 16] là, mais sans se l

873 la dirigeront pas vers un seul but à l’exclusion de tout autre24. » Mais il nous faut arrêter là cette citation : Nietzsc

874 est ridicule, et dont l’autre serait la négation de tout ce qui précède. Il demande que l’argent soit remis à son équipe

875 . Il demande que l’argent soit remis à son équipe d’ éducateurs, et ceci pour qu’elle s’institue en véritable « caste dirig

876 hesse matérielle n’est pas un élément constitutif de la personne, bien au contraire. Le révolutionnaire est pauvre, non ta

877 que par nécessité interne. Mais la revendication d’ une caste est plus grave. Elle contredit les fins de la révolution. El

878 une caste est plus grave. Elle contredit les fins de la révolution. Elle nie et ruine le fondement même de la personne, me

879 a révolution. Elle nie et ruine le fondement même de la personne, mesure par excellence d’une société ouverte. L’erreur de

880 dement même de la personne, mesure par excellence d’ une société ouverte. L’erreur de Nietzsche est manifeste : il a conçu

881 re par excellence d’une société ouverte. L’erreur de Nietzsche est manifeste : il a conçu sa nouvelle culture hors du cadr

882 n’est pas avec les dictatures qu’on a jamais créé de la liberté : nous entendons la seule liberté effective, celle d’accéd

883 nous entendons la seule liberté effective, celle d’ accéder à l’exercice de la personne, — d’obéir à sa vocation. 22. Cf

884 e liberté effective, celle d’accéder à l’exercice de la personne, — d’obéir à sa vocation. 22. Cf. Arnaud Dandieu : Y a-

885 e, celle d’accéder à l’exercice de la personne, —  d’ obéir à sa vocation. 22. Cf. Arnaud Dandieu : Y a-t-il un seuil entr

886 -t-il un seuil entre cité et humanité ? (Archives de philosophie du droit, 1933, p. 212.) 23. L’Ordre nouveau, Paris, n°

887 veau, Paris, n° 9, p. vii. 24. Œuvres posthumes de Nietzsche, p. 172. o. Rougemont Denis de, « Quatre indications pour

888 thumes de Nietzsche, p. 172. o. Rougemont Denis de , « Quatre indications pour une culture personnaliste », L’Ordre nouve

889 ligieux « déchire » la France lors de l’avènement de Henri IV. Ainsi parlent nos manuels. Car selon les manuels, tous les

890 tat, mais on invoque cette fois les droits sacrés de la conscience. Telle étant la pâtée officielle, le point de vue de l’

891 Telle étant la pâtée officielle, le point de vue de l’Ordre nouveau nous oblige à poser les deux questions suivantes : 1.

892 imposant à un conflit spirituel le cadre étatique d’ un décret destiné avant tout à raffermir le centralisme politique ? 2.

893 ique ? 2. La doctrine qui préside à la révocation de l’édit est-elle vraiment une doctrine opposée à celle qui préside à s

894 à sa promulgation ? I On sait par quel coup de force politique Henri IV prétendit mettre fin à la lutte des ligueurs

895 V prétendit mettre fin à la lutte des ligueurs et de l’Union calviniste. Il venait de se faire catholique et, mal assuré d

896 ses anciens amis l’abandonner. L’homme qui venait d’ « apaiser » par une boutade le conflit qui depuis longtemps avait « dé

897 ris vaut bien une messe ! », c’est encore l’homme de l’Édit. À tout prendre, l’édit n’est qu’une réédition de la boutade,

898 it. À tout prendre, l’édit n’est qu’une réédition de la boutade, sur le plan de l’État. La paix d’abord, à n’importe quel

899 n’est qu’une réédition de la boutade, sur le plan de l’État. La paix d’abord, à n’importe quel prix. On ne saurait proclam

900 t le prêche, qui se voient préférer la possession de la capitale. De même, l’édit est injurieux pour les deux fois, qu’il

901 es deux fois, qu’il subordonne au raffermissement de l’État. Que peut valoir un « ordre » imposé brutalement de l’extérieu

902 . Que peut valoir un « ordre » imposé brutalement de l’extérieur à deux partis, sans tenir compte des exigences spirituell

903 r compte des exigences spirituelles fondamentales de chacun des antagonistes ? Fixer, cristalliser de la sorte un conflit,

904 de chacun des antagonistes ? Fixer, cristalliser de la sorte un conflit, c’est fixer et cristalliser un désordre. C’est c

905 stalliser un désordre. C’est croire que l’absence de guerre suffit à établir une paix vivante. C’est l’éternelle erreur de

906 tablir une paix vivante. C’est l’éternelle erreur de l’État policier. D’ailleurs, cet « ordre », qui se fonde sur la mécon

907 entôt inefficace dans la pratique. Méconnaissance de réalités spirituelles. Que voulaient en effet les ligueurs ? L’anéant

908 oulaient en effet les ligueurs ? L’anéantissement de la puissance politique de la Réforme. Et que voulaient les calviniste

909 eurs ? L’anéantissement de la puissance politique de la Réforme. Et que voulaient les calvinistes ? Le libre exercice de l

910 que voulaient les calvinistes ? Le libre exercice de leur culte. Or, l’édit, en donnant cent places fortes aux réformés, e

911 on des calvinistes. En apprenant que l’édit vient d’ être proclamé, le pape s’écrie : « Cela me crucifie ! » Et les documen

912 ments innombrables qu’ont laissés les protestants de l’époque25 nous montrent par ailleurs que les « crucifixions » qu’ils

913 rs que les « crucifixions » qu’ils ont souffertes de 1598 à 1685 ne furent pas moins réelles, pour être plus brutales, que

914 tre plus brutales, que celles du pape. La légende de la paix religieuse établie par l’édit de Nantes, légende chère aux hi

915 ar l’édit de Nantes, légende chère aux historiens de la Troisième République, cède aux premiers regards que nous pouvons p

916 les » pour faire raser les temples — il suffisait de faire entrer par ruse un seul relaps dans un temple pour pouvoir décr

917 ellement instituée avec la Caisse des Conversions de Pellisson, tout cela suffit à qualifier l’espèce de « paix » que l’Ét

918 Pellisson, tout cela suffit à qualifier l’espèce de « paix » que l’État prétend assurer au mépris des réalités spirituell

919 épris des réalités spirituelles, et sous prétexte d’ apaiser leur conflit. Si l’on rappelle en outre les guerres du Langued

920 ttes du fédéralisme contre la conception maniaque de l’unité —, on est fondé à dire que les principes qui furent à l’origi

921 é à dire que les principes qui furent à l’origine de l’édit, clairement manifestés par son « application », sont bel et bi

922 qui devaient aboutir logiquement à la révocation de cet édit, au terme de l’évolution centralisatrice et unitaire qu’ils

923 logiquement à la révocation de cet édit, au terme de l’évolution centralisatrice et unitaire qu’ils avaient justement inst

924 , on cristallise ces antagonismes, on les empêche de mûrir et d’aboutir à une tension équilibrée et créatrice — comme ce f

925 lise ces antagonismes, on les empêche de mûrir et d’ aboutir à une tension équilibrée et créatrice — comme ce fut le cas en

926 qui seule eût pu permettre l’établissement normal de cette tension, sans détriment, bien au contraire, pour la vie politiq

927 nsion, sans détriment, bien au contraire, pour la vie politique et économique du pays. b) Le conflit spirituel étouffé par

928 ien résolu pour autant, fermente et empoisonne la vie morale de la nation. Il devient un foyer de fièvre et un facteur d’én

929 pour autant, fermente et empoisonne la vie morale de la nation. Il devient un foyer de fièvre et un facteur d’énervement.

930 e la vie morale de la nation. Il devient un foyer de fièvre et un facteur d’énervement. Les deux forces antagonistes artif

931 tion. Il devient un foyer de fièvre et un facteur d’ énervement. Les deux forces antagonistes artificiellement séparées se

932 e espérer pour l’ensemble, c’est la stérilisation de l’une ou de l’autre — mais qui peut mesurer l’appauvrissement concret

933 ur l’ensemble, c’est la stérilisation de l’une ou de l’autre — mais qui peut mesurer l’appauvrissement concret que représe

934 résente cette opération ? (Il y aurait une espèce de psychanalyse à inventer : l’étude des refoulements spirituels, et des

935 plexes qui en résultent, créés par l’intervention de l’État dans des domaines qui ne sont pas du ressort de la politique.

936 État dans des domaines qui ne sont pas du ressort de la politique. L’explosion révolutionnaire, dans ce qu’elle a de destr

937 e. L’explosion révolutionnaire, dans ce qu’elle a de destructeur, est l’expression de tels complexes). II Rien n’éta

938 ans ce qu’elle a de destructeur, est l’expression de tels complexes). II Rien n’étant résolu, sur le plan spirituel,

939 arties se trouvant liées bon gré mal gré au cadre de l’État, la France est divisée pendant un siècle en trois factions : —

940 à « terrasser d’un seul coup l’hydre monstrueuse de l’hérésie » (l’évêque d’Uzès en 1675) ; — la faction réformée, qui se

941 coup l’hydre monstrueuse de l’hérésie » (l’évêque d’ Uzès en 1675) ; — la faction réformée, qui se refuse énergiquement à s

942 par le parti ultramontain, et dont l’absolutisme de Louis XIV sera l’expression achevée. Une phrase de Bossuet nous en ap

943 e Louis XIV sera l’expression achevée. Une phrase de Bossuet nous en apprend sur cette doctrine davantage que le mot peut-

944 i, en lui est la puissance, en lui est la volonté de tout le peuple 26. » C’est cette troisième faction qui a bénéficié de

945 . » C’est cette troisième faction qui a bénéficié de l’édit de Nantes. C’est elle qui a su l’appliquer conformément à la l

946 né comme « perpétuel et irrévocable ». Il s’agira de tourner cet obstacle légal. En fait, l’édit a été appliqué de telle s

947 et obstacle légal. En fait, l’édit a été appliqué de telle sorte qu’on a déjà ruiné les églises protestantes, rasé la plup

948  converti » par la force 300 000 réformés, chassé de France les plus actifs d’entre eux. Les intendants peuvent envoyer au

949 au roi des rapports annonçant « qu’il n’y a plus de protestants en France ». Pourquoi maintenir dès lors un édit sans obj

950 ir dès lors un édit sans objet ? Ce délicat souci de légalité, si l’on ne peut aller jusqu’à dire qu’il honore Louis XIV,

951 ngue des fascistes contemporains. Certes, en tête de l’arrêt de révocation, rédigé par Michel Le Tellier, se retrouvent le

952 scistes contemporains. Certes, en tête de l’arrêt de révocation, rédigé par Michel Le Tellier, se retrouvent les considéra

953 Michel Le Tellier, se retrouvent les considérants de l’Assemblée du Clergé. Mais de fait, le triomphe véritable est celui

954 t les considérants de l’Assemblée du Clergé. Mais de fait, le triomphe véritable est celui de l’État, plus encore que celu

955 gé. Mais de fait, le triomphe véritable est celui de l’État, plus encore que celui du pape. C’est l’évolution étatiste qui

956 l’évolution étatiste qui permet aux ultramontains d’ obtenir ce qu’ils n’ont pas pu obtenir un siècle plus tôt. L’édit fut

957 cessité n’est inscrite dans les faits ! La raison de l’État est une raison abstraite, — nous croyons l’avoir dit suffisamm

958 t, qui ourdit (pour reprendre la citation fameuse de Saint-Simon) « ce complot affreux qui dépeupla un quart du royaume, q

959 s dans lesquels ils firent réellement mourir tant d’ innocents de tous sexes par milliers… qui fit passer nos manufactures

960 els ils firent réellement mourir tant d’innocents de tous sexes par milliers… qui fit passer nos manufactures aux étranger

961 leurs états aux dépens du nôtre et leur fit bâtir de nouvelles villes, qui leur donna le spectacle d’un si prodigieux peup

962 de nouvelles villes, qui leur donna le spectacle d’ un si prodigieux peuple proscrit, nu, fugitif, errant sans crime… enfi

963 ugitif, errant sans crime… enfin qui, pour comble de toutes horreurs, remplit toutes les provinces du Royaume de parjures

964 horreurs, remplit toutes les provinces du Royaume de parjures et de sacrilèges, où tout retentissait de hurlements de ces

965 it toutes les provinces du Royaume de parjures et de sacrilèges, où tout retentissait de hurlements de ces infortunées vic

966 e parjures et de sacrilèges, où tout retentissait de hurlements de ces infortunées victimes de l’erreur, pendant que tant

967 de sacrilèges, où tout retentissait de hurlements de ces infortunées victimes de l’erreur, pendant que tant d’autres sacri

968 tissait de hurlements de ces infortunées victimes de l’erreur, pendant que tant d’autres sacrifiaient leurs consciences à

969 ent l’un et l’autre par des abjurations simulées, d’ où, sans intervalles, on les traînait à adorer ce qu’il ne croyaient p

970 auté. » Cette dernière phrase est caractéristique de l’aveuglement de l’auteur, et la noblesse française ne tardera pas à

971 nière phrase est caractéristique de l’aveuglement de l’auteur, et la noblesse française ne tardera pas à payer ces illusio

972 as à payer ces illusions tenaces et cette absence de réalisme : attribuer à la « méchanceté » des hommes ce qui ressort to

973 ceté » des hommes ce qui ressort tout logiquement de leurs délibérés calculs et des desseins politiques les plus clairs. N

974 tion, dans cette brève note, n’est pas évidemment de déplorer ce qui s’est fait, ni de chercher par quels moyens Henri IV

975 pas évidemment de déplorer ce qui s’est fait, ni de chercher par quels moyens Henri IV eût pu donner au conflit politique

976 V eût pu donner au conflit politique et religieux de son époque une tournure moins fatale pour l’avenir du pays. (Nous nou

977 pour l’avenir du pays. (Nous nous sommes contenté d’ indiquer au passage l’exemple des solutions fédéralistes qui furent ré

978 e pacificatrice et pour dissimuler le fait patent de la similitude des intentions qui présidèrent à l’octroi de l’édit aus

979 ilitude des intentions qui présidèrent à l’octroi de l’édit aussi bien qu’à sa révocation tant décriée. On se demande par

980 . On se demande par quelle aberration nos manuels d’ histoire — le très piteux Malet au premier rang — peuvent réprouver l’

981 Malet au premier rang — peuvent réprouver l’acte de révocation, alors qu’ils aboutissent à la glorification sans réserve

982 u’ils aboutissent à la glorification sans réserve de l’écrasement de la Commune fédéraliste, et à l’exaltation de l’étatis

983 t à la glorification sans réserve de l’écrasement de la Commune fédéraliste, et à l’exaltation de l’étatisme actuel. Serai

984 ment de la Commune fédéraliste, et à l’exaltation de l’étatisme actuel. Serait-ce tout simplement l’affligeante absence de

985 . Serait-ce tout simplement l’affligeante absence de rigueur du système parlementaire qui leur permet de glorifier ce « mo

986 rigueur du système parlementaire qui leur permet de glorifier ce « moins » — d’étiquette vaguement jacobine — aux dépens

987 taire qui leur permet de glorifier ce « moins » — d’ étiquette vaguement jacobine — aux dépens du « plus » réalisé par Loui

988 lisé par Louis XIV ? En vérité, l’on est en droit de douter que tous nos petits Richelieu avortés ou montés en graine (dis

989 écessaire pour proclamer les quelques révocations de libertés personnelles encore possibles. Ils louchent vers Roosevelt o

990 éclencher. Nous vivons bel et bien sous le régime de la révocation des droits de la Personne. Et c’est pourquoi la considé

991 t bien sous le régime de la révocation des droits de la Personne. Et c’est pourquoi la considération de certains précédent

992 e la Personne. Et c’est pourquoi la considération de certains précédents, qui paraîtront, aux yeux des historiens futurs,

993 ser à l’action. 25. Voir l’excellente Histoire de la Réforme française, par John Viénot, t. II, chap. ii. 26. Politiq

994 hn Viénot, t. II, chap. ii. 26. Politique tirée de l’Écriture sainte, t. I, p. 6, article ier . p. Rougemont Denis de

995 , t. I, p. 6, article ier . p. Rougemont Denis de , « L’édit de Nantes et sa révocation », L’Ordre nouveau, Paris, mars–

996 — à gauche, dans l’un et l’autre cas destructeur de la liberté des personnes, destructeur du sentiment patriotique, destr

997 travaille pour M. de Wendel. Et si les militants de gauche et de droite l’ignorent encore, c’est en vertu d’une double er

998 ur M. de Wendel. Et si les militants de gauche et de droite l’ignorent encore, c’est en vertu d’une double erreur, que L’O

999 uche et la droite proclamer la priorité du « plan d’ action » sur la doctrine, on est sûr que cette gauche et cette droite

1000 pour le désordre, et que les seuls bénéficiaires de luttes civiles aussi mal orientées seront en fait les gros bailleurs

1001 i mal orientées seront en fait les gros bailleurs de fonds. Erreur sur la mystique : la lutte des « nationaux » contre le

1002 onger dans la rue l’opposition stérile et périmée de la droite et de la gauche parlementaires. Seulement, cela se compliqu

1003 e l’opposition stérile et périmée de la droite et de la gauche parlementaires. Seulement, cela se complique cette fois de

1004 entaires. Seulement, cela se complique cette fois de matraques et mitrailleuses. Au lieu de tomber un ministère quelconque

1005 uelconque, on s’apprête à descendre des centaines de Français. Au bénéfice de qui, nous l’avons dit. Quand les droites aur

1006 descendre des centaines de Français. Au bénéfice de qui, nous l’avons dit. Quand les droites auront compris que la Banque

1007 t. Quand les droites auront compris que la Banque de France est contre la patrie, quand les gauches auront compris que la

1008 rie, quand les gauches auront compris que la peur de Chiappe n’est pas un programme, sonnera l’heure de L’Ordre nouveau.

1009 e Chiappe n’est pas un programme, sonnera l’heure de L’Ordre nouveau. q. Rougemont Denis de, « À propos du 14 juillet »

1010 l’heure de L’Ordre nouveau. q. Rougemont Denis de , « À propos du 14 juillet », L’Ordre nouveau, Paris, juillet–août 193

1011 peau suivant : « Quoique nous ayons pour habitude de séparer nettement les articles qui paraissent dans L’Ordre nouveau et

1012 raissent dans L’Ordre nouveau et dans le Bulletin de liaison des groupes Ordre nouveau, nous tenons exceptionnellement à c

1013 ous tenons exceptionnellement à citer un fragment de l’article extrêmement important publié par Denis de Rougemont dans le

1014 — Les partis bougent Nous n’avons guère parlé de la politique des partis, dans cette revue : c’est le sujet le plus va

1015 le et le plus irritant qui soit, dès qu’on essaie d’ y réfléchir, au lieu de ressasser des opinions toutes faites prises à

1016 é, soit qu’ils subissent les derniers soubresauts d’ avant la mort, les partis se mettent à bouger. Ils se divisent, se déf

1017 isent, se déforment et se regroupent. À la faveur de ces opérations qui par elles-mêmes ne présentent pas grand intérêt, i

1018 ntérêt, il arrive qu’on distingue le retournement de certaines réalités vivantes. La vieille étoffe ternie et rapiécée se

1019 chire par là, et il arrive que l’on devine l’être de chair et de sang qu’elle déguisait, — le vrai pays. Il suffit d’indiq

1020 , et il arrive que l’on devine l’être de chair et de sang qu’elle déguisait, — le vrai pays. Il suffit d’indiquer pour mém

1021 sang qu’elle déguisait, — le vrai pays. Il suffit d’ indiquer pour mémoire : la scission socialiste, le conflit mal dissimu

1022 la scission socialiste, le conflit mal dissimulé de l’Action française et du comte de Paris, la décomposition du parti ra

1023 adical, les dissidences communistes, l’apparition de formations extra-parlementaires, Croix-de-Feu, Front paysan, Front so

1024 enfin tout le remue-ménage des « regroupements » de la gauche, aboutissant à cette union panique qui s’appelle le Front p

1025 œurante gauche-droite, droite-gauche, — et jamais d’ objectif en avant. Mais là encore, quelque chose bouge. Naguère, la dr

1026 taient deux oppositions nécessaires à l’équilibre d’ un centre qui seul était pris au sérieux par le pays. On l’a dit et re

1027 ’était la France politicienne. Car l’accélération de la crise a pour effet normal de ruiner la confiance un peu béate que

1028 ar l’accélération de la crise a pour effet normal de ruiner la confiance un peu béate que l’on mettait dans l’immobilité m

1029 insi que la gauche et la droite cessent lentement de jouer le rôle convenu d’opposition de sa Majesté le Radicalisme et de

1030 droite cessent lentement de jouer le rôle convenu d’ opposition de sa Majesté le Radicalisme et deviennent vraiment les deu

1031 t lentement de jouer le rôle convenu d’opposition de sa Majesté le Radicalisme et deviennent vraiment les deux pôles de la

1032 Radicalisme et deviennent vraiment les deux pôles de la nouvelle vie politique. La carte des partis parlementaires tend à

1033 deviennent vraiment les deux pôles de la nouvelle vie politique. La carte des partis parlementaires tend à recouvrir de plu

1034  réaliste » plus symboliques qu’efficaces, autour d’ un centre solidement établi sur les intrigues et les routines des comi

1035 es radicaux, en tout cas leur mauvaise conscience de centristes. Notons aussi que les Fronts de droite et de gauche ne tra

1036 cience de centristes. Notons aussi que les Fronts de droite et de gauche ne traduisent plus exactement la vieille oppositi

1037 tristes. Notons aussi que les Fronts de droite et de gauche ne traduisent plus exactement la vieille opposition des blancs

1038 a droite et la gauche deviennent les vrais foyers de la vie publique, et si d’autre part leurs mystiques se sont à ce poin

1039 te et la gauche deviennent les vrais foyers de la vie publique, et si d’autre part leurs mystiques se sont à ce point modif

1040 à ce point modifiées, il importe plus que jamais de définir les intérêts et les doctrines qui soutiennent et aggravent sa

1041 la majorité des moyens et petits commerçants, et d’ une façon générale tout ce qui, en France, a son petit magot à protége

1042 got à protéger, derrière les troupes disciplinées de M. de la Rocque. À vrai dire, on ne voit guère à droite que ce colone

1043 ue a jugé que l’heure était venue de réfléchir et de s’expliquer. La fatalité qui pèse sur son mouvement se trouve exprimé

1044 oup, après que l’on s’est mis en marche, il n’est d’ autre réponse, dans les faits, que la fameuse dictature de transition,

1045 réponse, dans les faits, que la fameuse dictature de transition, masque étatiste du désordre social. Le génie de la confus

1046 ion, masque étatiste du désordre social. Le génie de la confusion qui détient la présidence effective de toutes nos réunio

1047 la confusion qui détient la présidence effective de toutes nos réunions publiques, se hâte de proposer ici le terme de fa

1048 fective de toutes nos réunions publiques, se hâte de proposer ici le terme de fascisme. Mais l’apparition de Service publi

1049 nions publiques, se hâte de proposer ici le terme de fascisme. Mais l’apparition de Service public — et son succès — devra

1050 poser ici le terme de fascisme. Mais l’apparition de Service public — et son succès — devraient suffire à mettre fin aux c

1051 intes qu’avait pu faire naître le silence prudent de M. de la Rocque. Le fascisme, en effet, est une mystique de la jeunes

1052 a Rocque. Le fascisme, en effet, est une mystique de la jeunesse ; Service public nous propose, au contraire, une mystique

1053 e public nous propose, au contraire, une mystique d’ anciens combattants. Le fascisme est anticapitaliste (en théorie), M.

1054 valeurs morales les plus traditionnelles. Valeurs de « pères de familles », morale bourgeoise révigorée, en vérité nous so

1055 ales les plus traditionnelles. Valeurs de « pères de familles », morale bourgeoise révigorée, en vérité nous sommes encore

1056 rité nous sommes encore bien loin de toute espèce de fascisme, « larvé » comme l’on dit, ou déclaré. Nous n’avons pas l’in

1057 ’on dit, ou déclaré. Nous n’avons pas l’intention de faire ici le procès de la morale que défend M. de la Rocque, et nous

1058 us n’avons pas l’intention de faire ici le procès de la morale que défend M. de la Rocque, et nous rendrons bien volontier

1059 ons notre chapeau aux lieux communs dont le livre de M. de la Rocque a le courage de rappeler la vertu, rions à notre tour

1060 uns dont le livre de M. de la Rocque a le courage de rappeler la vertu, rions à notre tour du reproche de fascisme dont on

1061 rappeler la vertu, rions à notre tour du reproche de fascisme dont on veut accabler tant de braves républicains. Ceci fait

1062 sans logique : « J’ai imposé la priorité au plan d’ action ». Mais qu’est-ce qu’un plan d’action sans programme ? Qu’est-c

1063 ité au plan d’action ». Mais qu’est-ce qu’un plan d’ action sans programme ? Qu’est-ce que « cet en avant qui ne sait pas o

1064 omme il l’annonce, se borne à répéter à tout bout de chapitre qu’il n’est pas de ces « intellectuels » qui se perdent à re

1065 à répéter à tout bout de chapitre qu’il n’est pas de ces « intellectuels » qui se perdent à rechercher les Principes d’un

1066 tuels » qui se perdent à rechercher les Principes d’ un ordre nouveau. « Voyez net. Pensez simple. Soyez des réalisateurs,

1067 accord. À condition que tout cela ne dispense pas de voir loin et de penser juste ; à condition que les réalisateurs qu’ap

1068 ion que tout cela ne dispense pas de voir loin et de penser juste ; à condition que les réalisateurs qu’appelle M. de la R

1069 ration des majuscules dont se hérissent les pages de Service public. Nos Morts, les Martyrs de la Passion française, la Bo

1070 s pages de Service public. Nos Morts, les Martyrs de la Passion française, la Bonne Nouvelle des Volontaires Nationaux, le

1071 inflation typographique dispense vraiment un chef d’ énoncer un programme cohérent ? Sont-ce tous ces grands mots faussemen

1072 réponse directe à la fière question du début : «  De quoi s’agit-il ? » « Les programmes sont des aboutissements ». Pario

1073 s — répond : « Sans doctrine révolutionnaire, pas d’ action révolutionnaire ». M. de la Rocque haussera les épaules : il ne

1074 ement ce qu’il faut lui reprocher. C’est ce refus de prévoir jusqu’au bout les conséquences de son action, qui rend cette

1075 e refus de prévoir jusqu’au bout les conséquences de son action, qui rend cette action dangereuse. Car tout ce qu’il écrit

1076 upes — tout son langage militaire — cette manière de parler de ses « intentions » ou de les tenir secrètes, toute sa tacti

1077 t son langage militaire — cette manière de parler de ses « intentions » ou de les tenir secrètes, toute sa tactique enfin,

1078 cette manière de parler de ses « intentions » ou de les tenir secrètes, toute sa tactique enfin, s’oriente vers la batail

1079 ation ; et non pas vers la construction réfléchie d’ un ordre nouveau. Si bien que l’aboutissement nécessaire de son « plan

1080 e nouveau. Si bien que l’aboutissement nécessaire de son « plan d’action » ne peut être rien d’autre, et quoi qu’il veuill

1081 bien que l’aboutissement nécessaire de son « plan d’ action » ne peut être rien d’autre, et quoi qu’il veuille, qu’un secon

1082 ssaire de son « plan d’action » ne peut être rien d’ autre, et quoi qu’il veuille, qu’un second 6 février. Ce serait ici le

1083 le, qu’un second 6 février. Ce serait ici le lieu de rappeler le grand principe tactique et doctrinal — ces deux aspects r

1084 marchent des troupes disciplinées. Que dire alors de ce Front populaire constitué sous la seule menace d’un « fascisme » a

1085 ce Front populaire constitué sous la seule menace d’ un « fascisme » aussi mal défini ? La plupart des critiques — les plus

1086 état-major des gauches, Daladier, Blum, le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, Déat, Thorez, etc. Mais là

1087 s qu’ils se précisent, contradictoires. Le Comité de vigilance défend la liberté en soi, la liberté dite démocratique, cel

1088 mentaire et la jungle capitaliste. Mais le Comité de vigilance ne tient pas les leviers de l’action : c’est l’affaire du P

1089 s le Comité de vigilance ne tient pas les leviers de l’action : c’est l’affaire du Parti communiste. Or, ce parti veut bie

1090 mmuniste. Or, ce parti veut bien la liberté, mais d’ une manière tant soit peu différente. Il veut, sous le nom de liberté,

1091 re tant soit peu différente. Il veut, sous le nom de liberté, la dictature, l’étatisme et la guerre. La guerre et l’antimi

1092 militarisme. La guerre à Hitler et la destruction de l’armée française. Car, si nous comprenons ses manifestes, placardés

1093 mble et désespère devant la perspective prochaine d’ une prise de pouvoir légal, qui est le cauchemar de sa vie. Après avoi

1094 spère devant la perspective prochaine d’une prise de pouvoir légal, qui est le cauchemar de sa vie. Après avoir « milité »

1095 ’une prise de pouvoir légal, qui est le cauchemar de sa vie. Après avoir « milité » pendant quarante ans, ce prophète en C

1096 rise de pouvoir légal, qui est le cauchemar de sa vie . Après avoir « milité » pendant quarante ans, ce prophète en Chambre

1097 ophète en Chambre découvre qu’en somme il n’a pas de programme. La situation du monde est peut-être tragique. Celle de nos

1098 situation du monde est peut-être tragique. Celle de nos chefs de gauche est certainement tragi-comique, et même à un degr

1099 monde est peut-être tragique. Celle de nos chefs de gauche est certainement tragi-comique, et même à un degré que le simp

1100 comique, et même à un degré que le simple lecteur de journaux d’opinion, peu initié aux parlottes parisiennes, aux complot

1101 même à un degré que le simple lecteur de journaux d’ opinion, peu initié aux parlottes parisiennes, aux complots de salons,

1102 eu initié aux parlottes parisiennes, aux complots de salons, de bureaux ou de cafés, à l’agitation dramatique qui règne de

1103 ux parlottes parisiennes, aux complots de salons, de bureaux ou de cafés, à l’agitation dramatique qui règne depuis quelqu

1104 arisiennes, aux complots de salons, de bureaux ou de cafés, à l’agitation dramatique qui règne depuis quelques mois dans l

1105 C’est un spectacle vraiment consternant que celui de ces hommes de bonne volonté sans volonté, se lançant, par amour d’une

1106 acle vraiment consternant que celui de ces hommes de bonne volonté sans volonté, se lançant, par amour d’une idée, dans de

1107 bonne volonté sans volonté, se lançant, par amour d’ une idée, dans des complots dont ils ignorent le vrai but, dans une ac

1108 ts dont ils ignorent le vrai but, dans une action de défense qui n’ose pas préciser ce qu’elle défend, dans une ligue de b

1109 se pas préciser ce qu’elle défend, dans une ligue de brebis, de loups et de bergers provisoirement réconciliés par la pani

1110 iser ce qu’elle défend, dans une ligue de brebis, de loups et de bergers provisoirement réconciliés par la panique. Leur m

1111 lle défend, dans une ligue de brebis, de loups et de bergers provisoirement réconciliés par la panique. Leur masse, leur n

1112 menace qui les rassemble ? Si personne ne répond d’ urgence à la question, n’indique d’urgence une direction commune, les

1113 onne ne répond d’urgence à la question, n’indique d’ urgence une direction commune, les anciennes habitudes vont se réveill

1114 ennes habitudes vont se réveiller, et la houlette de Léon Blum n’empêchera pas les loups de dévorer les brebis. Mais dira-

1115 a houlette de Léon Blum n’empêchera pas les loups de dévorer les brebis. Mais dira-t-on, le Populaire n’a-t-il pas proposé

1116 Mais dira-t-on, le Populaire n’a-t-il pas proposé de nationaliser les banques ? Et l’Humanité, de confisquer les fortunes

1117 posé de nationaliser les banques ? Et l’Humanité, de confisquer les fortunes excessives ? Et l’Œuvre, de désarmer les ligu

1118 confisquer les fortunes excessives ? Et l’Œuvre, de désarmer les ligues fascistes ? Et l’AEAR de libérer Thaelman ? Et M.

1119 vre, de désarmer les ligues fascistes ? Et l’AEAR de libérer Thaelman ? Et M. Frossard de supprimer le chômage ? Tout cela

1120  ? Et l’AEAR de libérer Thaelman ? Et M. Frossard de supprimer le chômage ? Tout cela ne fait peut-être pas un programme e

1121 il faut parer au plus pressé ; « priorité au plan d’ action ». Seulement personne ne sait au juste comment cela se fait, la

1122 anques. Et l’on ne voit pas qui aurait le pouvoir de désarmer un colonel en civil, qui affirme au surplus n’avoir aucune e

1123 vil, qui affirme au surplus n’avoir aucune espèce d’ intention quelconque. Quant à M. Frossard, il signe des décrets-lois.

1124 des décrets-lois. Enfin, il est toujours possible d’ organiser des réunions de protestation contre Laval, il est beaucoup p

1125 il est toujours possible d’organiser des réunions de protestation contre Laval, il est beaucoup plus difficile de se prému

1126 tion contre Laval, il est beaucoup plus difficile de se prémunir contre la chute de Laval, et la prise de pouvoir par les

1127 oup plus difficile de se prémunir contre la chute de Laval, et la prise de pouvoir par les gauches qui s’en suivrait. La p

1128 se prémunir contre la chute de Laval, et la prise de pouvoir par les gauches qui s’en suivrait. La plus lourde menace qui

1129 èse sur le Front populaire27, c’est l’éventualité de son succès prochain. De Blum qui ne sait pas ce qu’il faut faire, de

1130 re27, c’est l’éventualité de son succès prochain. De Blum qui ne sait pas ce qu’il faut faire, de Daladier qui croit le sa

1131 ain. De Blum qui ne sait pas ce qu’il faut faire, de Daladier qui croit le savoir ou de Cachin qui n’ose pas le dire, je v

1132 il faut faire, de Daladier qui croit le savoir ou de Cachin qui n’ose pas le dire, je vous laisse à juger lequel est le pl

1133 jours prévoir la forme au moins — sinon l’issue — de la lutte qui les opposera. Mais du choc de deux fronts derrière lesqu

1134 ssue — de la lutte qui les opposera. Mais du choc de deux fronts derrière lesquels on n’arrive pas à distinguer de volonté

1135 ts derrière lesquels on n’arrive pas à distinguer de volonté, de passion nette, d’idée maîtresse, que pourra-t-il résulter

1136 lesquels on n’arrive pas à distinguer de volonté, de passion nette, d’idée maîtresse, que pourra-t-il résulter d’autre qu’

1137 ve pas à distinguer de volonté, de passion nette, d’ idée maîtresse, que pourra-t-il résulter d’autre qu’une confusion inde

1138 nette, d’idée maîtresse, que pourra-t-il résulter d’ autre qu’une confusion indescriptible ? Coup de force, guerre civile,

1139 er d’autre qu’une confusion indescriptible ? Coup de force, guerre civile, combinaisons imprévues d’éléments de gauche et

1140 p de force, guerre civile, combinaisons imprévues d’ éléments de gauche et d’éléments de droite28, ou simple déchaînement d

1141 guerre civile, combinaisons imprévues d’éléments de gauche et d’éléments de droite28, ou simple déchaînement de démagogie

1142 e, combinaisons imprévues d’éléments de gauche et d’ éléments de droite28, ou simple déchaînement de démagogies électorales

1143 sons imprévues d’éléments de gauche et d’éléments de droite28, ou simple déchaînement de démagogies électorales, tout cela

1144 et d’éléments de droite28, ou simple déchaînement de démagogies électorales, tout cela est également possible, et sera éga

1145 le. Tout cela se fera au hasard, sous la pression de la peur d’un adversaire dont on surestime de part et d’autre les forc

1146 la se fera au hasard, sous la pression de la peur d’ un adversaire dont on surestime de part et d’autre les forces. Mais no

1147 sion de la peur d’un adversaire dont on surestime de part et d’autre les forces. Mais nous sommes payés pour savoir que la

1148 peur d’un adversaire dont on surestime de part et d’ autre les forces. Mais nous sommes payés pour savoir que la confusion

1149 pour savoir que la confusion politique, en temps de crise, travaille pour la future dictature étatiste ; qu’elle se quali

1150 ictature étatiste ; qu’elle se qualifie elle-même de nationale ou de prolétarienne, peu importe, le danger est pareil. À m

1151 e ; qu’elle se qualifie elle-même de nationale ou de prolétarienne, peu importe, le danger est pareil. À moins qu’une forc

1152 u’une force nouvelle n’apparaisse, qui ne soit ni de droite ni de gauche, mais qui apporte la solution des problèmes qui s

1153 ouvelle n’apparaisse, qui ne soit ni de droite ni de gauche, mais qui apporte la solution des problèmes qui se posent conc

1154 perdre à rechercher d’abord si ces problèmes sont de droite ou de gauche. Cette troisième force existe-t-elle ? Je me born

1155 ercher d’abord si ces problèmes sont de droite ou de gauche. Cette troisième force existe-t-elle ? Je me bornerai à citer

1156 nerai à citer un fait symbolique. Du point de vue de la tactique révolutionnaire, il est clair que la seule question décis

1157 res et des revendications paysannes. Notre projet de service civil en liaison avec les corporations locales est la seule e

1158 cela paraisse, personne ne s’est encore préoccupé de ce problème tactique vraiment crucial, en dehors de L’Ordre nouveau.

1159 pagande, certes, qu’il faut attribuer l’évolution d’ une partie de l’opinion, ou de certains groupes, vers des idées qui se

1160 es, qu’il faut attribuer l’évolution d’une partie de l’opinion, ou de certains groupes, vers des idées qui se rapprochent

1161 tribuer l’évolution d’une partie de l’opinion, ou de certains groupes, vers des idées qui se rapprochent de plus en plus d

1162 leçon des faits. Quelques exemples. La nécessité de distinguer dans l’économie un secteur plané et un secteur libre comme

1163 mie un secteur plané et un secteur libre commence d’ apparaître aux yeux des syndicalistes, des néos, et d’une manière géné

1164 paraître aux yeux des syndicalistes, des néos, et d’ une manière générale de la plupart des fabricants de « plans ». C’est

1165 yndicalistes, des néos, et d’une manière générale de la plupart des fabricants de « plans ». C’est l’amorce de ce que nous

1166 une manière générale de la plupart des fabricants de « plans ». C’est l’amorce de ce que nous appelons la dichotomie, prin

1167 upart des fabricants de « plans ». C’est l’amorce de ce que nous appelons la dichotomie, principe de notre service civil.

1168 e de ce que nous appelons la dichotomie, principe de notre service civil. Nous pensons avoir été plus loin que la simple p

1169 sition théorique du problème — et nos expériences de cet été le prouvent. Mais il n’est pas indifférent de noter les conve

1170 et été le prouvent. Mais il n’est pas indifférent de noter les convergences qui se dessinent. Dans divers milieux de droit

1171 onvergences qui se dessinent. Dans divers milieux de droite et de gauche29, nous voyons apparaître une critique du stalini

1172 ui se dessinent. Dans divers milieux de droite et de gauche29, nous voyons apparaître une critique du stalinisme considéré

1173 critique du stalinisme considéré comme une forme de capitalisme d’État et de nationalisme russe, et là encore nous reconn

1174 alinisme considéré comme une forme de capitalisme d’ État et de nationalisme russe, et là encore nous reconnaissons un poin

1175 onsidéré comme une forme de capitalisme d’État et de nationalisme russe, et là encore nous reconnaissons un point de vue q

1176 ions du Front paysan, nous distinguons les germes d’ une conscience fédéraliste qui appelle des institutions Ordre nouveau.

1177 aut organiser les libertés se fait jour, et cesse d’ apparaître comme un simple paradoxe d’intellectuels. D’une façon beauc

1178 r, et cesse d’apparaître comme un simple paradoxe d’ intellectuels. D’une façon beaucoup plus générale, nous reconnaissons

1179 araître comme un simple paradoxe d’intellectuels. D’ une façon beaucoup plus générale, nous reconnaissons dans l’anticapita

1180 nérale, nous reconnaissons dans l’anticapitalisme d’ un grand nombre de Croix-de-Feu, et dans l’antisoviétisme du Front soc

1181 naissons dans l’anticapitalisme d’un grand nombre de Croix-de-Feu, et dans l’antisoviétisme du Front social de Bergery, de

1182 -de-Feu, et dans l’antisoviétisme du Front social de Bergery, des tendances qui préparent un grand nombre d’esprits à mieu

1183 gery, des tendances qui préparent un grand nombre d’ esprits à mieux saisir la portée véritable de nos thèses constructives

1184 mbre d’esprits à mieux saisir la portée véritable de nos thèses constructives30. Cette dernière remarque est importante. L

1185 çon que nous avons tirée des confuses excitations de juillet, c’est qu’en dépit de la carence et des pataquès doctrinaux q

1186 existe à gauche et à droite une masse croissante d’ hommes qui savent ce qu’ils ne veulent pas : la guerre, l’anarchie cap

1187 resse. Rien de plus frappant que cette communauté de refus à gauche et à droite, parmi les troupes. Il est temps de donne

1188 che et à droite, parmi les troupes. Il est temps de donner à ces troupes une volonté commune constructive, un programme q

1189 ogramme qu’elles puissent opposer aux entreprises de M. de Wendel comme à celles de M. Litvinoff. Et c’est ainsi que se de

1190 er aux entreprises de M. de Wendel comme à celles de M. Litvinoff. Et c’est ainsi que se dessine dans les faits l’appel à

1191 e personnaliste que la jeunesse française se doit de donner en exemple à l’Europe. 27. Et aussi sur M. de la Rocque. 2

1192 si sur M. de la Rocque. 28. Par exemple un essai de front commun allant des Volontaires nationaux à Doriot, en passant pa

1193 ationaux à Doriot, en passant par le front social de Bergery et les néo-socialistes. Ce serait une formule nationale-socia

1194 ou fasciste. 29. Voir les déclarations récentes de Bergery et de Doriot, l’enquête de Documents sur le Front populaire.

1195 29. Voir les déclarations récentes de Bergery et de Doriot, l’enquête de Documents sur le Front populaire. 30. Ce qui d’

1196 tions récentes de Bergery et de Doriot, l’enquête de Documents sur le Front populaire. 30. Ce qui d’ailleurs ne nous empê

1197 ire. 30. Ce qui d’ailleurs ne nous empêchera pas de constater que dans la plupart des cas, ces tendances sont encore cont

1198 riées par la croyance très générale aux bienfaits de l’étatisme centralisateur. Il faut avouer que sur ce point nous n’enr

1199 étruire cette superstition ? s. Rougemont Denis de , « La situation politique en France », L’Ordre nouveau, Paris, octobr

1200 (décembre 1935)t u Un jeune allemand. — Quoi de neuf depuis notre dernière rencontre ? Moi. — Quelques observations,

1201 voulez-vous que les Français ne vous accusent pas d’ ardeur belliqueuse, quand ils voient vos jeunes gens se passionner pou

1202 passionner pour le « Wehrsport »31 ? Cette manie de porter des bottes sans aller à cheval, ces uniformes, ces poignards q

1203 s voient des jeunes gens marcher au pas par rangs de quatre bien alignés, et surtout, faire cela pour le plaisir, il n’y a

1204 ec la guerre, la guerre contre un pays déterminé. De tous temps, les jeunes Allemands ont aimé la marche et le chant par g

1205 il. Vous n’irez pas leur reprocher, tout de même, d’ être un danger pour leurs voisins. Moi. — Bon. Admettons. C’est là qu

1206 aitons que vous arriviez à faire comprendre, hors d’ Allemagne, que votre goût du décor guerrier est un goût pacifique, som

1207 et qu’on lit partout, ici, dans tous les articles de journaux, dans tous les discours politiques, à tout propos. J’admire

1208 à tout propos. J’admire votre « Œuvre du secours d’ hiver »32 mais je remarque que toutes les banderoles rouges tendues au

1209 ues au-dessus des rues et qui portent des devises de propagande pour l’œuvre, contiennent le mot Kampf, quand ce n’est pas

1210 le mot n’était pas interdit, je dirais que c’est de votre part une déclaration « pacifiste » ! Mais pourquoi faut-il que

1211 des forges. Parlons sérieusement. D’abord, l’abus de ce mot Kampf s’explique facilement : c’est le Führer qui l’a introdui

1212 st le Führer qui l’a introduit dans nos habitudes de langage, avec sa fameuse autobiographie. Mais peu importe. La vérité,

1213 ité, c’est que nous avons une conception héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. — Nous y voilà. Je ne vais pas com

1214 ’est que nous avons une conception héroïque de la vie . Tout dépend de cela. Moi. — Nous y voilà. Je ne vais pas combattre

1215 ns une conception héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. — Nous y voilà. Je ne vais pas combattre votre conception

1216 s « sportives » des autres — des coureurs du Tour de France par exemple ; nous aussi, nous avons eu, à notre heure, une id

1217 nous avons eu, à notre heure, une idée nationale de l’héroïsme. Pas seulement sous Napoléon. Justement pas sous Napoléon,

1218 i-je. Un peu avant… Mais aujourd’hui, si je parle d’ héroïsme, je sais bien que je passerai pour « fasciste » aux yeux des

1219 t ainsi. Ils n’admettent plus qu’une seule espèce d’ héroïsme : la littérature de M. Malraux, qui se passe en Chine. C’est

1220 s qu’une seule espèce d’héroïsme : la littérature de M. Malraux, qui se passe en Chine. C’est peut-être mieux que le panac

1221 s nous reconnaissons l’un et l’autre la nécessité d’ une éthique héroïque. Seulement, nous avons deux conceptions radicalem

1222 nous avons deux conceptions radicalement opposées de l’héroïsme. Vous mettez vos bottes et vous allez faire l’exercice dan

1223 n régime économique et culturel, contre une masse de préjugés politiques antédiluviens qui encombrent la vie publique et q

1224 éjugés politiques antédiluviens qui encombrent la vie publique et qui empoisonnent la pensée. J’ai à lutter, aussi, contre

1225 ai à lutter, aussi, contre tous les entraînements de gauche ou de droite, pour avancer, pour dépasser ces vieilles hantise

1226 aussi, contre tous les entraînements de gauche ou de droite, pour avancer, pour dépasser ces vieilles hantises sentimental

1227 eilles hantises sentimentales, pour rester maître de ma pensée et de mes actes au milieu de l’excitation générale et stéri

1228 sentimentales, pour rester maître de ma pensée et de mes actes au milieu de l’excitation générale et stérile qui caractéri

1229 ire un ordre. Cela me paraît bien plus urgent que d’ aller faire la petite guerre dans les bois de Meudon. Et c’est plus da

1230 que d’aller faire la petite guerre dans les bois de Meudon. Et c’est plus dangereux aussi. Lui. — Bien sûr. Mais n’oubli

1231 Le spirituel est réglé. Mais qu’allons-nous faire de notre énergie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous, nous

1232 vous, nous ne pouvons pas échapper à cette espèce de hantise, comme vous dites : les Anciens Combattants à côté de nous. I

1233 ne expérience maximum, ils ont vécu quelque chose d’ extrême, et rien ne peut remplacer cela pour nous. Nous avons honte de

1234 dans tout homme, qui réclame cette épreuve totale de ses forces. Comment le satisfaire ? Moi. — Je vous aurais dit, il y

1235 adversaire, comme à la guerre. Nous avons besoin de sentir devant nous un adversaire vraiment dangereux, il nous faut cel

1236 , il nous faut cela pour provoquer le déploiement de toutes nos forces viriles. On ne peut pourtant pas le nier, purement

1237 plus au temps de Frédéric le Grand et du maréchal de Saxe. La guerre actuelle n’est pas une éducation de la violence physi

1238 Saxe. La guerre actuelle n’est pas une éducation de la violence physique, c’est une machine à tuer chimiquement, et à gra

1239 épreuve inutile et mauvaise. Ils ont été victimes d’ un effroyable accident. Une épreuve pareille n’est pas humaine, elle n

1240 n’est pas humaine, elle n’a aucune valeur pour la vie normale de l’homme. Et ils le disent bien ! C’est une mutilation. C’e

1241 maine, elle n’a aucune valeur pour la vie normale de l’homme. Et ils le disent bien ! C’est une mutilation. C’est une cata

1242 pacifistes, ou traîner dans les cafés, ou gagner de l’argent, ou même faire la théorie d’un ordre nouveau ? Égaliser tout

1243 , ou gagner de l’argent, ou même faire la théorie d’ un ordre nouveau ? Égaliser toutes les différences, le système du roul

1244 La civilisation et la culture naissent et vivent de tensions de ce genre. Prenez l’exemple d’un tableau. Il ne s’agit pas

1245 tion et la culture naissent et vivent de tensions de ce genre. Prenez l’exemple d’un tableau. Il ne s’agit pas de mélanger

1246 vivent de tensions de ce genre. Prenez l’exemple d’ un tableau. Il ne s’agit pas de mélanger toutes les couleurs pour abou

1247 . Prenez l’exemple d’un tableau. Il ne s’agit pas de mélanger toutes les couleurs pour aboutir à l’harmonie. Il faut au co

1248 r à l’harmonie. Il faut au contraire poser à côté d’ un rouge vif un vert violent pour que l’ensemble « chante ». Lui. — B

1249 osition esthétique ! Je vous dis que vous manquez de réalisme. Vous êtes encore disciples de Rousseau plus que vous ne le

1250 s manquez de réalisme. Vous êtes encore disciples de Rousseau plus que vous ne le croyez ! Dans la réalité humaine, l’exal

1251  ! Vous savez bien que nous n’avons aucune raison de vouloir la guerre contre la France. Qu’aurions-nous à y gagner, je vo

1252 du régime. Moi. — J’en reviens à notre problème de la guerre en soi. Quelle solution donnez-vous à cette question de l’u

1253 soi. Quelle solution donnez-vous à cette question de l’utilisation des forces obscures, brutales, de l’homme ? La préparat

1254 n de l’utilisation des forces obscures, brutales, de l’homme ? La préparation à la guerre. Et quand je vous dis que c’est

1255 stème « fédéraliste » ? Et, de plus, vous laissez de côté cette nécessité du déploiement physique de l’homme… Moi. — Nous

1256 z de côté cette nécessité du déploiement physique de l’homme… Moi. — Nous ne la laissons pas de côté. Nous voulons la tra

1257 sique de l’homme… Moi. — Nous ne la laissons pas de côté. Nous voulons la transposer sur un plan autre que celui de la gu

1258 voulons la transposer sur un plan autre que celui de la guerre moderne. Nous nions que la guerre soit jamais une solution,

1259 créatrice, et non pas destructrice. Tout l’effort de la civilisation est là : tirer des conflits naturels et nécessaires d

1260 es nouvelles, et non pas aboutir à la suppression d’ un des antagonistes. Je sais bien que le mot civilisation est mal vu c

1261 combat spirituel est aussi brutal que la bataille d’ hommes. » Lui. — Et pour ceux qui n’arrivent pas si haut ? Pour la gr

1262 France. Mais je vous répondrai plus sérieusement, d’ un seul mot : c’est une question d’éducation. Pour nous, éduquer les h

1263 sérieusement, d’un seul mot : c’est une question d’ éducation. Pour nous, éduquer les hommes, ce n’est pas leur bourrer le

1264 er les hommes, ce n’est pas leur bourrer le crâne de notions inutiles, ni même de notions dites pratiques. Mais c’est enco

1265 eur bourrer le crâne de notions inutiles, ni même de notions dites pratiques. Mais c’est encore moins les dresser à la bru

1266 hommes, c’est leur donner les moyens, justement, de transporter leur brutalité naturelle dans des domaines où elle devien

1267 — Voulez-vous que nous parlions, une autre fois, de la nécessité d’une morale héroïque ? Il m’est venu quelques doutes, p

1268 ue nous parlions, une autre fois, de la nécessité d’ une morale héroïque ? Il m’est venu quelques doutes, pendant cet entre

1269 ndant cet entretien : des vrais héros parlent-ils d’ héroïsme, ont-ils une théorie là-dessus, l’enseignent-ils ? Et surtout

1270 us, l’enseignent-ils ? Et surtout, peut-on parler d’ héroïsme collectif, par groupe ? Il faudra que nous y réfléchissions,

1271 upe ? Il faudra que nous y réfléchissions, chacun de notre côté. 31. Wehrsport : sport des armes. Exercices de marche e

1272 té. 31. Wehrsport : sport des armes. Exercices de marche en campagne auxquels se livrent une fois par semaine les SA (s

1273 se livrent une fois par semaine les SA (sections d’ assaut) en chemise brune. Presque tous les jeunes Allemands en font pa

1274 s 18 ans. 32. Winterhilfswerk. Vaste entreprise de collectes publiques et de récolte de vêtements et de nourriture desti

1275 swerk. Vaste entreprise de collectes publiques et de récolte de vêtements et de nourriture destinées à secourir les pauvre

1276 e entreprise de collectes publiques et de récolte de vêtements et de nourriture destinées à secourir les pauvres pendant l

1277 collectes publiques et de récolte de vêtements et de nourriture destinées à secourir les pauvres pendant l’hiver. C’est ac

1278 ans la rue. 33. ? (Réd.) 34. Je vois le sourire de mes amis français ! t. Rougemont Denis de, « Conversation avec un S

1279 urire de mes amis français ! t. Rougemont Denis de , « Conversation avec un SA », L’Ordre nouveau, Paris, décembre 1935,

1280 . 38-42. u. Ce texte, signé « XXX », est précédé de la note suivante : « Un de nos amis, retour d’Allemagne, nous communi

1281 é « XXX », est précédé de la note suivante : « Un de nos amis, retour d’Allemagne, nous communique des notes sur ses entre

1282 dé de la note suivante : « Un de nos amis, retour d’ Allemagne, nous communique des notes sur ses entretiens avec de jeunes

1283 nous communique des notes sur ses entretiens avec de jeunes hitlériens. Nous en détachons ces pages qui se rattachent au s

1284 Et Rimbaud ? Nul n’ignore qu’une revue «  de jeunes » doit parler de Rimbaud et du surréalisme. Tout le reste est

1285 l n’ignore qu’une revue « de jeunes » doit parler de Rimbaud et du surréalisme. Tout le reste est charabia. L’ON, par exem

1286 este est charabia. L’ON, par exemple, qui « parle de politique », et même d’économie, brouille absolument « le jeu ». M. L

1287 par exemple, qui « parle de politique », et même d’ économie, brouille absolument « le jeu ». M. Léon Pierre-Quint en pren

1288 ntiers son parti. M. Brasillach, lui, le déplore. De son temps, les jeunes parlaient de Rimbaud et allaient au Vieux-Colom

1289 i, le déplore. De son temps, les jeunes parlaient de Rimbaud et allaient au Vieux-Colombier. Faire de la politique, c’étai

1290 de Rimbaud et allaient au Vieux-Colombier. Faire de la politique, c’était porter une canne ferrée et louer la « rigueur »

1291 t porter une canne ferrée et louer la « rigueur » de Maurras. Hélas. Tout change ! Tout change ! comme disait avec beaucou

1292 racontait que sa maison de campagne, aux environs de Moscou, avait été transformée en bordel aux premiers jours de la révo

1293 vait été transformée en bordel aux premiers jours de la révolution : puis rasée par les communistes, et qu’à la place on é

1294 qu’à la place on élevait maintenant des milliers de poulets kolkhoziens. Elle souriait gentiment : tout change !… Il y a

1295 aura toujours des chroniqueurs qui auront besoin de parler de Rimbaud pour faire jeune. Il y aura toujours des conservate

1296 ours des chroniqueurs qui auront besoin de parler de Rimbaud pour faire jeune. Il y aura toujours des conservateurs qui tr

1297 toujours des conservateurs qui trouveront commode de vanter les révoltés de l’autre siècle. Et il y aura toujours quelques

1298 urs qui trouveront commode de vanter les révoltés de l’autre siècle. Et il y aura toujours quelques hommes pour trouver ça

1299 lutôt nigaud. Mais puisqu’on nous invite à parler de Rimbaud, saisissons l’occasion pour dénoncer sa participation à l’un

1300 er sa participation à l’un des plus grands crimes de l’Histoire, ce crime contre la civilisation latine que représente la

1301 ud vendit des fusils au négus, — et cela en temps de paix, comble d’hypocrisie ! ⁂ La littérature rajeunit On a pu l

1302 sils au négus, — et cela en temps de paix, comble d’ hypocrisie ! ⁂ La littérature rajeunit On a pu lire récemment da

1303 n a pu lire récemment dans le plus « littéraire » de nos hebdomadaires, l’écho suivant, intitulé Les Anciens et les Jeunes

1304 es Anciens et les Jeunes. « Depuis la disparition de Paul Bourget, le doyen d’élection à l’Académie française est M. Gabri

1305 « Depuis la disparition de Paul Bourget, le doyen d’ élection à l’Académie française est M. Gabriel Hanotaux, élu en 1897,

1306 uivent les noms). Ainsi, en 5 ans, plus du quart de l’effectif des Quarante s’est trouvé renouvelé. » On ignore trop ces

1307 alors qu’il y avait tant à faire dans le domaine de la littérature désintéressée. Quel est le jeune amoureux des Lettres

1308 e jeune amoureux des Lettres qui aura gardé assez de fraîcheur d’Âme et de goût des choses de l’Esprit pour entreprendre u

1309 eux des Lettres qui aura gardé assez de fraîcheur d’ Âme et de goût des choses de l’Esprit pour entreprendre une statistiqu

1310 ettres qui aura gardé assez de fraîcheur d’Âme et de goût des choses de l’Esprit pour entreprendre une statistique complèt

1311 dé assez de fraîcheur d’Âme et de goût des choses de l’Esprit pour entreprendre une statistique complète des renouvellemen

1312 istique complète des renouvellements fractionnels de l’Académie de cinq en cinq ans, de l’origine jusqu’à 1930 ? Ce travai

1313 te des renouvellements fractionnels de l’Académie de cinq en cinq ans, de l’origine jusqu’à 1930 ? Ce travail de base perm

1314 s fractionnels de l’Académie de cinq en cinq ans, de l’origine jusqu’à 1930 ? Ce travail de base permettrait de résoudre u

1315 cinq ans, de l’origine jusqu’à 1930 ? Ce travail de base permettrait de résoudre un délicat problème de Critique littérai

1316 ine jusqu’à 1930 ? Ce travail de base permettrait de résoudre un délicat problème de Critique littéraire : calculer l’âge

1317 base permettrait de résoudre un délicat problème de Critique littéraire : calculer l’âge du capitaine, — un certain Doumi

1318 ersation avec un SA D. de Rougemont nous écrit d’ Allemagne : « L’ami XXX n’a pas dû lire Mein Kampf. Ce n’est pas une “

1319 Ce n’est pas une “autobiographie” mais un ouvrage de combat, comme son nom l’indique, et sa doctrine. Autre erreur : je vo

1320 s ma fenêtre, deux fois par semaine, des sections d’ assaut en ordre de marche. Ils vont par 3 et non par 4. Je me suis fai

1321 fois par semaine, des sections d’assaut en ordre de marche. Ils vont par 3 et non par 4. Je me suis fait dire par quelqu’

1322 et non par 4. Je me suis fait dire par quelqu’un de bien renseigné que c’était afin d’éviter une apparence trop militaire

1323 nge tout. Soyons exacts. » v. Rougemont Denis de , « À propos d’une conversation avec un SA (Échos) », L’Ordre nouveau,

1324 cultés que pouvait rencontrer un écrivain étaient de deux espèces : manque d’argent ou insuccès (auprès du public, de la c

1325 trer un écrivain étaient de deux espèces : manque d’ argent ou insuccès (auprès du public, de la critique, des éditeurs). L

1326  : manque d’argent ou insuccès (auprès du public, de la critique, des éditeurs). La pauvreté et l’obscurité sont deux spec

1327 pectres classiques sans le concours desquels rien de très grand n’a pu se faire dans la littérature, depuis que Goethe est

1328 s périssent dans cette lutte ; beaucoup en tirent de l’énergie ; tous savent et sentent qu’elle est essentiellement humain

1329 ’il est ou tel qu’il fut créé par d’autres, celui de l’aventure et des routines, celui de la personne et de l’impersonnel.

1330 utres, celui de l’aventure et des routines, celui de la personne et de l’impersonnel. Mais, depuis peu, les écrivains sont

1331 aventure et des routines, celui de la personne et de l’impersonnel. Mais, depuis peu, les écrivains sont menacés, en Franc

1332 ux, au jeu abstrait des trusts, bref, à une série de nécessités artificielles qui s’interposent entre le producteur et le

1333 évidente, mais qui ne pourra pas se vendre à plus de 2000 exemplaires : or les « nécessités » de la publicité, de la distr

1334 plus de 2000 exemplaires : or les « nécessités » de la publicité, de la distribution et de la rentabilité du capital inve

1335 mplaires : or les « nécessités » de la publicité, de la distribution et de la rentabilité du capital investi dans la maiso

1336 cessités » de la publicité, de la distribution et de la rentabilité du capital investi dans la maison obligent l’éditeur à

1337 ’éditeur à n’accepter que des livres susceptibles de se vendre à 3000 exemplaires au moins. Par contre, ce même éditeur co

1338 tistique mais « vendable », c’est-à-dire un navet de série. Si l’auteur est désargenté, il sera obligé de s’exécuter. La c

1339 série. Si l’auteur est désargenté, il sera obligé de s’exécuter. La critique étant directement influencée par le « lanceme

1340 n exemple peut paraître simpliste. Mais il suffit d’ avoir un peu fourré son nez dans le monde de l’édition parisienne pour

1341 uffit d’avoir un peu fourré son nez dans le monde de l’édition parisienne pour savoir que ce cas est courant, et qu’il est

1342 à lui seul l’abaissement très frappant du niveau de notre production intellectuelle, depuis quelques années. À qui la fau

1343 la faute ? À la lâcheté des auteurs ? Il y a eu, de tous temps, des héros et des combinards et toutes les nuances intermé

1344 it nouveau, qui est la systématisation des moyens de pression sur les non-conformistes les plus fanatiques. Le système rep

1345 iteurs et les critiques. La plupart des critiques d’ aujourd’hui trahissent leur rôle de mainteneurs ou de créateurs d’une

1346 des critiques d’aujourd’hui trahissent leur rôle de mainteneurs ou de créateurs d’une hiérarchie des valeurs : simplement

1347 ujourd’hui trahissent leur rôle de mainteneurs ou de créateurs d’une hiérarchie des valeurs : simplement, ils n’en ont auc

1348 ahissent leur rôle de mainteneurs ou de créateurs d’ une hiérarchie des valeurs : simplement, ils n’en ont aucun souci. Ils

1349 ils n’en ont aucun souci. Ils se font les agents de publicité des grandes maisons. Ils parlent du « livre dont on parle »

1350 livre dont on parle ». Et pourquoi « parle »-t-on de ce livre ? Parce que l’éditeur a su préparer sa sortie par une série

1351 e l’éditeur a su préparer sa sortie par une série de manœuvres généralement très coûteuses (échos, placards dans les journ

1352 parlent surtout des livres qui ne bénéficient pas de ce battage commercial. Ce sont ces livres-là qui ont besoin de la cri

1353 commercial. Ce sont ces livres-là qui ont besoin de la critique pour atteindre le lecteur. Mais alors c’est le public qui

1354 qui fait pression sur les critiques, et qui exige d’ eux un feuilleton sur les titres qu’il voit annoncés : on veut se teni

1355 e tenir « au courant ». Un critique trop soucieux de justice passerait très vite pour un raseur. Or lui aussi, après tout,

1356 doit « se défendre ». On hésite donc à l’accuser de simonie intellectuelle : il est plutôt victime, souvent inconsciemmen

1357  : il est plutôt victime, souvent inconsciemment, d’ un système qui le tient de tous côtés. Faut-il donc accuser les éditeu

1358 souvent inconsciemment, d’un système qui le tient de tous côtés. Faut-il donc accuser les éditeurs ? Jusqu’en 1930 environ

1359 st-à-dire jusqu’à la crise, il y avait une foison de petits éditeurs qui étaient prêts à faire des sacrifices pour publier

1360 ire des sacrifices pour publier certains ouvrages de qualité, mais peu vendables. Ils entretenaient une atmosphère de libe

1361 s peu vendables. Ils entretenaient une atmosphère de liberté dans la recherche, un dernier reste de snobisme d’avant-garde

1362 re de liberté dans la recherche, un dernier reste de snobisme d’avant-garde, un goût de la nouveauté qui corrigeait le con

1363 é dans la recherche, un dernier reste de snobisme d’ avant-garde, un goût de la nouveauté qui corrigeait le conformisme pou

1364 dernier reste de snobisme d’avant-garde, un goût de la nouveauté qui corrigeait le conformisme pour ainsi dire normal des

1365 licitaire par une spéculation adroite sur le goût de la rareté ou du scandale, et sur la mode qui était aux moins de trent

1366 ur le goût de la rareté ou du scandale, et sur la mode qui était aux moins de trente ans. La crise a supprimé l’un après l’a

1367 u du scandale, et sur la mode qui était aux moins de trente ans. La crise a supprimé l’un après l’autre ces artisans, qui

1368 qui concevaient encore leur rôle comme un service de l’art et de la pensée. Nous dirons tout à l’heure comment s’appelle l

1369 ent encore leur rôle comme un service de l’art et de la pensée. Nous dirons tout à l’heure comment s’appelle l’agent qui a

1370 n’entrerai pas ici dans tout le détail technique de la distribution des livres au grand public. Qu’il me suffise d’affirm

1371 tion des livres au grand public. Qu’il me suffise d’ affirmer que c’est là que réside le secret de tout le mal. En résumé,

1372 fise d’affirmer que c’est là que réside le secret de tout le mal. En résumé, voici le mécanisme inexorable où se trouvent

1373 iteur à « sortir » chaque année un certain nombre de livres fixé d’avance et fixé non point d’après la consommation possib

1374 r » chaque année un certain nombre de livres fixé d’ avance et fixé non point d’après la consommation possible et les besoi

1375 et les besoins du public, mais d’après le budget de la maison. 2. Le déluge de livres qui en résulte oblige l’éditeur à a

1376 mais d’après le budget de la maison. 2. Le déluge de livres qui en résulte oblige l’éditeur à augmenter sans cesse sa publ

1377 erciaux en usage dans l’industrie des nouilles ou de l’automobile, et enfin à augmenter encore son capital : cercle vicieu

1378 ux typiquement capitaliste. Ainsi l’éditeur cesse d’ être un artisan au service du livre. Il met le livre au service de tru

1379 n au service du livre. Il met le livre au service de trusts industriels. Il entre dans le domaine des gros chiffres, qui e

1380 ans le domaine des gros chiffres, qui est la mort de la pensée. 3. Obligé de vendre beaucoup et à tout prix, l’éditeur est

1381 chiffres, qui est la mort de la pensée. 3. Obligé de vendre beaucoup et à tout prix, l’éditeur est contraint à organiser e

1382 tte. Je ne referai pas une fois de plus le procès de cette institution. J’indiquerai cependant un aspect précis et signifi

1383 querai cependant un aspect précis et significatif de cette « politique ». Outre le courtage habituel aux commissionnaires

1384 pour une raison ou pour une autre35, ne jouit pas d’ un régime spécial, et qui a été « autorisé »36 à faire diffuser 1000 o

1385 é »36 à faire diffuser 1000 ou 10 000 exemplaires d’ un livre, doit s’engager à payer une somme forfaitaire37 par kilo de l

1386 ’engager à payer une somme forfaitaire37 par kilo de livres transportés (aller… et retour bien entendu !). Si l’on sait qu

1387 bien entendu !). Si l’on sait que le poids moyen d’ un livre est d’environ 300 gr. on voit que le montant de certains débi

1388 ). Si l’on sait que le poids moyen d’un livre est d’ environ 300 gr. on voit que le montant de certains débits peut atteind

1389 ivre est d’environ 300 gr. on voit que le montant de certains débits peut atteindre un chiffre imposant. Ainsi donc si le

1390 selon les contrats, peut se monter à des dizaines de milliers de francs. Il n’est donc plus question, matériellement, pour

1391 ntrats, peut se monter à des dizaines de milliers de francs. Il n’est donc plus question, matériellement, pour l’éditeur,

1392 nc plus question, matériellement, pour l’éditeur, de risquer un beau geste en faveur de quelque écrivain, peut-être génial

1393 , peut-être génial, mais invendable sur les quais de gare. Quant aux petits éditeurs, dont j’ai parlé, il a suffi de quelq

1394 aux petits éditeurs, dont j’ai parlé, il a suffi de quelques années de ce régime pour qu’ils se vissent acculés soit à la

1395 s, dont j’ai parlé, il a suffi de quelques années de ce régime pour qu’ils se vissent acculés soit à la faillite, soit à s

1396 s Messageries conçoivent le commerce des produits de l’esprit ; sur la manière dont elles enterrent dans leurs caves des s

1397 dont elles enterrent dans leurs caves des stocks de livres ou de journaux qui, bien que n’ayant jamais paru à l’étalage,

1398 nterrent dans leurs caves des stocks de livres ou de journaux qui, bien que n’ayant jamais paru à l’étalage, sont retourné

1399 re au pas » les éditeurs, libraires, ou débitants de journaux qui feraient mine de résister. Tout cela est bien connu des

1400 aires, ou débitants de journaux qui feraient mine de résister. Tout cela est bien connu des éditeurs et des libraires, mai

1401 ar ces mêmes Messageries. III La conclusion de tout ceci est évidente : c’est le régime capitaliste, ce sont ses mét

1402 t inhumaine, qui sont les véritables responsables de notre décadence culturelle, — si toutefois l’on n’en considère que le

1403 audrait mieux réveiller l’opinion) rien ne permet de penser que les choses n’iront pas au pire : d’ici quelques années, la

1404 , la crise persistant, il n’y aura plus en France d’ édition libre. Et le seul moyen d’y remédier, ce sera de créer ou de m

1405 plus en France d’édition libre. Et le seul moyen d’ y remédier, ce sera de créer ou de multiplier des centres de propagand

1406 ion libre. Et le seul moyen d’y remédier, ce sera de créer ou de multiplier des centres de propagande au service d’un part

1407 t le seul moyen d’y remédier, ce sera de créer ou de multiplier des centres de propagande au service d’un parti ou d’une l

1408 er, ce sera de créer ou de multiplier des centres de propagande au service d’un parti ou d’une ligue. (Nous voyons s’amorc

1409 e multiplier des centres de propagande au service d’ un parti ou d’une ligue. (Nous voyons s’amorcer ce réflexe de défense

1410 es centres de propagande au service d’un parti ou d’ une ligue. (Nous voyons s’amorcer ce réflexe de défense depuis un an.)

1411 ou d’une ligue. (Nous voyons s’amorcer ce réflexe de défense depuis un an.) C’est dire que le remède sera tout aussi dange

1412 ismes. L’argent a ses fatalités, même s’il arrive de Moscou. ⁂ Sans vouloir préciser ici les modalités du régime de l’édit

1413 Sans vouloir préciser ici les modalités du régime de l’édition dans une société ON, rappelons cependant les principes fond

1414 en particulier, l’édition est un moyen au service de l’esprit créateur, et la distribution est un moyen au service de l’éd

1415 ateur, et la distribution est un moyen au service de l’édition. 2° Le gigantisme capitaliste ou étatique est proscrit par

1416 tisme capitaliste ou étatique est proscrit par le mode général d’organisation à base locale des entreprises ON, qui confère

1417 iste ou étatique est proscrit par le mode général d’ organisation à base locale des entreprises ON, qui confère également à

1418 it. 36. C’est le terme même employé par les bons de commande des Messageries. 37. Il y a quelques mois cette somme attei

1419 eignait 2 fr. 70 par kilo, et des frais variables de camionnage venaient s’y ajouter. L’étendue et l’acuité de la crise ac

1420 nnage venaient s’y ajouter. L’étendue et l’acuité de la crise actuelle ont depuis lors amené les Messageries à une concept

1421 ené les Messageries à une conception moins vorace de leur rôle d’intermédiaire et leurs décrets ont subi quelques dérogati

1422 geries à une conception moins vorace de leur rôle d’ intermédiaire et leurs décrets ont subi quelques dérogations. Comme di

1423 nt dégradante pour l’esprit. w. Rougemont Denis de , « Précisions utiles sur l’industrie des navets », L’Ordre nouveau, P

1424 truquage monumental, soit comme une manifestation de puissance d’un parti, au moins superflue. Les « élections » au Reichs

1425 mental, soit comme une manifestation de puissance d’ un parti, au moins superflue. Les « élections » au Reichstag du 29 mar

1426 e consistaient nullement en une concurrence libre de groupes ou d’opinions : un seul parti présentait des candidats, et le

1427 nullement en une concurrence libre de groupes ou d’ opinions : un seul parti présentait des candidats, et le seul ministre

1428 et le seul ministre de l’Intérieur était en droit de nommer définitivement les députés. Le vote revenait donc à dire oui o

1429 Führer en personne. En fait, il ne s’agissait pas d’ élections, au sens parlementaire, mais de plébiscite. Il ne s’agissait

1430 sait pas d’élections, au sens parlementaire, mais de plébiscite. Il ne s’agissait pas de doser les opinions, mais au contr

1431 entaire, mais de plébiscite. Il ne s’agissait pas de doser les opinions, mais au contraire d’obtenir l’unanimité de la nat

1432 sait pas de doser les opinions, mais au contraire d’ obtenir l’unanimité de la nation sur une question vitale. La « lutte é

1433 opinions, mais au contraire d’obtenir l’unanimité de la nation sur une question vitale. La « lutte électorale » revenait a

1434 ie des citoyens et citoyennes qui eussent négligé de faire usage de leur droit de vote. Ceci posé, la technique de la prop

1435 et citoyennes qui eussent négligé de faire usage de leur droit de vote. Ceci posé, la technique de la propagande et du vo

1436 qui eussent négligé de faire usage de leur droit de vote. Ceci posé, la technique de la propagande et du vote lui-même ét

1437 ge de leur droit de vote. Ceci posé, la technique de la propagande et du vote lui-même était indiquée par la nature du but

1438 e par la nature du but visé, et il n’y a pas lieu de chicaner sur ce point, encore que certains membres du parti N.-S. rec

1439 été « un peu fort » dans l’application des moyens de contrainte légale, surtout dans les petites localités (vote en masse,

1440 à bulletins ouverts, etc., privant les opposants de toute faculté pratique de dire non). Le but étant l’unanimité, et non

1441 , privant les opposants de toute faculté pratique de dire non). Le but étant l’unanimité, et non la majorité, et cette una

1442 unanimité n’existant pas encore, il fallait créer de gré ou de force ses conditions. On peut contester la légitimité de la

1443 n’existant pas encore, il fallait créer de gré ou de force ses conditions. On peut contester la légitimité de la fin pours

1444 e ses conditions. On peut contester la légitimité de la fin poursuivie, mais si on l’admet, il faut admettre aussi qu’elle

1445 stifiait » les moyens mis en œuvre. L’indignation d’ une partie de notre presse contre les procédés de pression utilisés pa

1446 s moyens mis en œuvre. L’indignation d’une partie de notre presse contre les procédés de pression utilisés par le parti N.

1447 d’une partie de notre presse contre les procédés de pression utilisés par le parti N.-S. vient d’un malentendu sur le mot

1448 dés de pression utilisés par le parti N.-S. vient d’ un malentendu sur le mot élections, lié chez nous au régime parlementa

1449 is qu’il ne désigne en Allemagne qu’une opération de propagande au profit d’un régime essentiellement antiparlementaire.

1450 llemagne qu’une opération de propagande au profit d’ un régime essentiellement antiparlementaire. 2. Plébiscite et démoc

1451 e un acte démocratique. Le Führer, dans plusieurs de ses discours, a longuement insisté sur ce point. Les démocraties de l

1452 longuement insisté sur ce point. Les démocraties de l’Ouest, disait-il en substance, ne sont en réalité que des oligarchi

1453 des oligarchies. Le peuple y est privé du pouvoir de trancher les questions importantes. Entre lui et le gouvernement, il

1454 re lui et le gouvernement, il y a toute une caste de politiciens de métier qui, une fois élus pour plusieurs années, ne se

1455 uvernement, il y a toute une caste de politiciens de métier qui, une fois élus pour plusieurs années, ne se soucient pas f

1456 ur plusieurs années, ne se soucient pas forcément de la véritable volonté de la nation… Pour moi, ajoutait-il, je viens fa

1457 se soucient pas forcément de la véritable volonté de la nation… Pour moi, ajoutait-il, je viens faire appel à vous tous po

1458 ur, ni un dictateur, mais je suis le porte-parole d’ une volonté nationale à laquelle j’obéirai toujours aveuglément. (« Je

1459 ment. (« Je marche comme un somnambule aux ordres de la Providence du peuple allemand. ») Et il terminait d’une voix tonna

1460 Providence du peuple allemand. ») Et il terminait d’ une voix tonnante : « Voilà ce que j’appelle de la vraie démocratie ! 

1461 it d’une voix tonnante : « Voilà ce que j’appelle de la vraie démocratie ! » À quoi les « démocraties de l’Ouest » peuvent

1462 la vraie démocratie ! » À quoi les « démocraties de l’Ouest » peuvent répondre sans chercher bien loin : si vous n’étiez

1463 sans chercher bien loin : si vous n’étiez pas sûr d’ avance du résultat de votre plébiscite, vous sauriez fort bien gouvern

1464 in : si vous n’étiez pas sûr d’avance du résultat de votre plébiscite, vous sauriez fort bien gouverner sans recourir à ce

1465 glément vos ordres avant que l’idée vous vien[ne] de lui demander les siens. Mais le Führer a prévu l’objection, et il la

1466 is le Führer a prévu l’objection, et il la réfute d’ avance avec un sens démagogique incomparable. « Avant d’en appeler à l

1467 ce avec un sens démagogique incomparable. « Avant d’ en appeler à l’opinion, dit-il, il faut que cette opinion existe. Or c

1468 s qui sollicitent vos suffrages ? C’est difficile de faire comprendre complètement le programme d’un seul parti aux électe

1469 ile de faire comprendre complètement le programme d’ un seul parti aux électeurs. Mais c’est au-dessus des forces d’un simp

1470 ti aux électeurs. Mais c’est au-dessus des forces d’ un simple mortel de faire comprendre à tout citoyen 46 programmes diff

1471 ais c’est au-dessus des forces d’un simple mortel de faire comprendre à tout citoyen 46 programmes différents, et d’exiger

1472 endre à tout citoyen 46 programmes différents, et d’ exiger qu’il choisisse en connaissance de cause. C’est pourquoi la vra

1473 retrouver le texte exact dans plusieurs discours de Hitler imprimés et traduits en français.) Je ne puis pas me mettre da

1474 français.) Je ne puis pas me mettre dans la peau d’ un électeur allemand qui écoute ce langage. Il se peut qu’il soit un i

1475 qui assimile « vraie démocratie » et gouvernement d’ un seul appuyé sur une opinion qu’il s’est créée favorable par les moy

1476 ire, parce qu’il en a souffert pendant les années d’ inflation et de chômage ; j’entends le sophisme des régimes parlementa

1477 l en a souffert pendant les années d’inflation et de chômage ; j’entends le sophisme des régimes parlementaires qui appell

1478 mentaire française sont deux trahisons qualifiées de la véritable démocratie, définie comme le gouvernement du peuple par

1479 pu s’exercer qu’à une très petite échelle : celle de certains petits cantons suisses où les affaires publiques sont discut

1480 ès que le nombre des électeurs dépasse la dizaine de milliers. Dès lors, la « délégation du pouvoir » s’impose pour des ra

1481 entralisés — et il ne reste plus qu’un seul moyen de la contrôler « démocratiquement » : c’est le référendum, c’est-à-dire

1482 t-à-dire le rejet ou la confirmation par le moyen d’ un vote général, demandé par un groupe de citoyens, d’une loi ou un pr

1483 le moyen d’un vote général, demandé par un groupe de citoyens, d’une loi ou un projet de loi. Là où le référendum n’existe

1484 vote général, demandé par un groupe de citoyens, d’ une loi ou un projet de loi. Là où le référendum n’existe pas, comme e

1485 par un groupe de citoyens, d’une loi ou un projet de loi. Là où le référendum n’existe pas, comme en France, on ne saurait

1486 mme en France, on ne saurait parler sans sophisme de démocratie. Mais là où le référendum ne peut être provoqué que par le

1487 en Allemagne, en ne saurait parler sans sophisme d’ un contrôle de pouvoir par le peuple. 3. Nécessité du plébiscite

1488 en ne saurait parler sans sophisme d’un contrôle de pouvoir par le peuple. 3. Nécessité du plébiscite Le plébiscite

1489 t nécessaire dans deux cas : 1° Lorsqu’il s’agit de donner un aspect légal à la prise du pouvoir par un seul homme. (Pléb

1490 voir par un seul homme. (Plébiscites sur les noms de Bonaparte, de Louis-Napoléon et de Napoléon III.) 2° Lorsqu’il s’agit

1491 ul homme. (Plébiscites sur les noms de Bonaparte, de Louis-Napoléon et de Napoléon III.) 2° Lorsqu’il s’agit de renforcer

1492 s sur les noms de Bonaparte, de Louis-Napoléon et de Napoléon III.) 2° Lorsqu’il s’agit de renforcer le prestige d’un régi

1493 Napoléon et de Napoléon III.) 2° Lorsqu’il s’agit de renforcer le prestige d’un régime en créant l’unanimité nationale sur

1494 II.) 2° Lorsqu’il s’agit de renforcer le prestige d’ un régime en créant l’unanimité nationale sur un acte politique défini

1495 t isolé, acte qui d’ailleurs a toutes les chances d’ être très généralement approuvé même par les adversaires du régime. (L

1496 es hitlériens.) Dans les deux cas, il s’agit donc d’ une mesure d’exception, ou de crise, exigeant la mise en œuvre d’une p

1497 .) Dans les deux cas, il s’agit donc d’une mesure d’ exception, ou de crise, exigeant la mise en œuvre d’une propagande de

1498 cas, il s’agit donc d’une mesure d’exception, ou de crise, exigeant la mise en œuvre d’une propagande de masse dirigée pa

1499 exception, ou de crise, exigeant la mise en œuvre d’ une propagande de masse dirigée par l’État. Et il y a lieu de poser la

1500 crise, exigeant la mise en œuvre d’une propagande de masse dirigée par l’État. Et il y a lieu de poser la fameuse question

1501 gande de masse dirigée par l’État. Et il y a lieu de poser la fameuse question de Voltaire : Jusqu’à quel point a-t-on le

1502 État. Et il y a lieu de poser la fameuse question de Voltaire : Jusqu’à quel point a-t-on le droit de tromper le peuple ?

1503 de Voltaire : Jusqu’à quel point a-t-on le droit de tromper le peuple ? — fût-ce pour son bien… On voit très clairement p

1504 ional-socialiste ne peut pas appliquer le système de référendum, et doit se borner au plébiscite, malgré ses prétentions r

1505 le problème allemand fondamental est aujourd’hui de constituer une nation unitaire, centralisée, une solide base mystique

1506 utures, militaires ou pacifiques. Dans le système de l’État-nation, tout référendum doit nécessairement se ramener, d’une

1507 , tout référendum doit nécessairement se ramener, d’ une façon ouverte ou voilée, à un plébiscite. Sinon ce serait la ruine

1508 à un plébiscite. Sinon ce serait la ruine rapide de l’étatisme centralisateur, comme tend à le prouver l’exemple de la Su

1509 centralisateur, comme tend à le prouver l’exemple de la Suisse. (On a remarqué depuis longtemps que le référendum suisse e

1510 La nécessité du plébiscite se confond avec celle de l’État-nation, c’est-à-dire du « fascisme ». Et tant qu’on admettra l

1511 « fascisme ». Et tant qu’on admettra la nécessité de l’État-nation, toute tentative d’instaurer le référendum, la « consul

1512 ra la nécessité de l’État-nation, toute tentative d’ instaurer le référendum, la « consultation populaire », sera en réalit

1513 tation populaire », sera en réalité une tentative de plébiscite, et donc une négation de la démocratie réelle. (Encore une

1514 une tentative de plébiscite, et donc une négation de la démocratie réelle. (Encore une fois : le référendum n’est possible

1515 s ce sens ; pour un pays qui a fait la Révolution de 89, c’est-à-dire qui a pris conscience de sa réalité nationale depuis

1516 olution de 89, c’est-à-dire qui a pris conscience de sa réalité nationale depuis bientôt 150 ans ; pour un pays enfin dont

1517 scitaire, qui est la tentation fasciste, n’a plus de sens historique ni spirituel. Il importe d’insister sur cette conclus

1518 plus de sens historique ni spirituel. Il importe d’ insister sur cette conclusion, au moment où nous critiquons le système

1519 mentaires, nous ne souffrirons pas que la paresse d’ esprit ou la mauvaise foi de nos adversaires nous assimilent pour auta

1520 ns pas que la paresse d’esprit ou la mauvaise foi de nos adversaires nous assimilent pour autant à un « fascisme » contre

1521 e lequel toute la doctrine et l’attitude profonde de l’ON se dressent en une opposition irréductible, essentielle. L’État-

1522 t peu nous importe que ce soit un pseudo-fascisme de droite ou un pseudo-démocratisme de gauche qui cherche à l’instituer

1523 eudo-fascisme de droite ou un pseudo-démocratisme de gauche qui cherche à l’instituer en France, avec l’appui des Forges o

1524 n France, avec l’appui des Forges ou avec l’appui de Moscou : en regard de la mission personnaliste de la France, ces deux

1525 de Moscou : en regard de la mission personnaliste de la France, ces deux tentatives ne seront jamais que des trahisons jum

1526 ntre le nationalisme étatisé, contre toute espèce de fascisme imité de Mussolini, d’Hitler ou de Staline, mais aussi contr

1527 me étatisé, contre toute espèce de fascisme imité de Mussolini, d’Hitler ou de Staline, mais aussi contre toute espèce de

1528 ntre toute espèce de fascisme imité de Mussolini, d’ Hitler ou de Staline, mais aussi contre toute espèce de fascisme « à l

1529 spèce de fascisme imité de Mussolini, d’Hitler ou de Staline, mais aussi contre toute espèce de fascisme « à la française 

1530 ler ou de Staline, mais aussi contre toute espèce de fascisme « à la française ». Parce que nous sommes pour le fédéralism

1531 pour le fédéralisme communaliste, pour l’exercice de l’autorité sur place, par des hommes responsables et qui savent ce qu

1532 t ce qu’ils font, dans un cadre qui soit à mesure d’ homme, — pour la seule vraie « démocratie », dirions-nous volontiers,

1533 ouvrait aujourd’hui les plus flagrantes trahisons de la chose. x. Rougemont Denis de, « Plébiscite et démocratie », L’

1534 tes trahisons de la chose. x. Rougemont Denis de , « Plébiscite et démocratie », L’Ordre nouveau, Paris, avril 1936, p.

1535 rité ? (mai 1936)y 1. Personne n’aurait l’idée de poser cette question dans un temps où l’autorité existerait. Mais il

1536 emps où l’autorité existerait. Mais il est urgent de la poser et de la résoudre dans notre temps. Tout de suite, une dame

1537 ité existerait. Mais il est urgent de la poser et de la résoudre dans notre temps. Tout de suite, une dame m’interrompt :

1538 ue notre époque était autoritaire ! Est-ce que la mode n’est pas à l’autorité ? Notre belle jeunesse réclame l’autorité dans

1539 Tardieu lui-même… » Justement, Madame : quand la mode est à l’autorité, c’est qu’il n’y a plus d’autorité. Et quand M. Tard

1540 la mode est à l’autorité, c’est qu’il n’y a plus d’ autorité. Et quand M. Tardieu lui-même…, eh bien, c’est qu’il est temp

1541 Tardieu lui-même…, eh bien, c’est qu’il est temps d’ intervenir et de tirer les choses au clair. Ce qui fait croire à beauc

1542 …, eh bien, c’est qu’il est temps d’intervenir et de tirer les choses au clair. Ce qui fait croire à beaucoup de personnes

1543 beaucoup de personnes que notre siècle est celui de l’autorité, c’est l’abondance de pouvoirs tyranniques qui s’établisse

1544 siècle est celui de l’autorité, c’est l’abondance de pouvoirs tyranniques qui s’établissent autour de nous. Or la tyrannie

1545 qui s’établissent autour de nous. Or la tyrannie d’ un pouvoir grandit exactement dans la mesure où l’autorité diminue. C’

1546 plement « ce qui commande », ou ce qui a le droit de commander ? Non. Car personne n’ignore qu’il y a des gens ou des inst

1547 y a des gens ou des institutions qui ont le droit de commander, et qui commandent, et qui pourtant n’ont pas d’autorité. C

1548 der, et qui commandent, et qui pourtant n’ont pas d’ autorité. Certain gouvernement d’une certaine République nous en donne

1549 urtant n’ont pas d’autorité. Certain gouvernement d’ une certaine République nous en donne un exemple typique. L’autorité s

1550 qui sont appuyés mécaniquement, par les gardiens de l’ordre, ou par certaines sanctions financières par exemple, auxquell

1551 ut pas se soustraire. L’autorité n’est le fait ni d’ une institution en soi, ni d’une charge, ni d’un grade, ni d’une tradi

1552 ité n’est le fait ni d’une institution en soi, ni d’ une charge, ni d’un grade, ni d’une tradition, ni de la force du nombr

1553 ni d’une institution en soi, ni d’une charge, ni d’ un grade, ni d’une tradition, ni de la force du nombre, ou d’un tyran,

1554 tution en soi, ni d’une charge, ni d’un grade, ni d’ une tradition, ni de la force du nombre, ou d’un tyran, ou de l’argent

1555 une charge, ni d’un grade, ni d’une tradition, ni de la force du nombre, ou d’un tyran, ou de l’argent ; ni de la police,

1556 ni d’une tradition, ni de la force du nombre, ou d’ un tyran, ou de l’argent ; ni de la police, ni de la majorité, ni d’un

1557 tion, ni de la force du nombre, ou d’un tyran, ou de l’argent ; ni de la police, ni de la majorité, ni d’un parlement — ch

1558 rce du nombre, ou d’un tyran, ou de l’argent ; ni de la police, ni de la majorité, ni d’un parlement — chose curieuse — ni

1559 d’un tyran, ou de l’argent ; ni de la police, ni de la majorité, ni d’un parlement — chose curieuse — ni d’un duce, ni d’

1560 l’argent ; ni de la police, ni de la majorité, ni d’ un parlement — chose curieuse — ni d’un duce, ni d’un pape, ni d’un so

1561 majorité, ni d’un parlement — chose curieuse — ni d’ un duce, ni d’un pape, ni d’un soviet, ni d’un caporal. Elle ne peut ê

1562 ’un parlement — chose curieuse — ni d’un duce, ni d’ un pape, ni d’un soviet, ni d’un caporal. Elle ne peut être ni achetée

1563 — chose curieuse — ni d’un duce, ni d’un pape, ni d’ un soviet, ni d’un caporal. Elle ne peut être ni achetée, ni vendue, n

1564 — ni d’un duce, ni d’un pape, ni d’un soviet, ni d’ un caporal. Elle ne peut être ni achetée, ni vendue, ni élue, ni plébi

1565 cun pouvoir institué, parce qu’elle est au-dessus de tout pouvoir. L’autorité est ce qui fait qu’un pouvoir qui lui est so

1566 tes qu’un pouvoir institué survive à l’abdication de l’autorité qui l’avait créé. Mais ce n’est là qu’une survivance, just

1567 ifestera une nouvelle autorité. Dans les périodes de crise, où tout se brouille et se confond, vous pourrez toujours disti

1568 ouvoir subsistant. 3. Le propre du pouvoir, c’est d’ être institué ; le propre de l’autorité, c’est d’être instituante. Le

1569 pre du pouvoir, c’est d’être institué ; le propre de l’autorité, c’est d’être instituante. Le pouvoir, en tant qu’institut

1570 d’être institué ; le propre de l’autorité, c’est d’ être instituante. Le pouvoir, en tant qu’institution, est naturellemen

1571 yeux de la grande masse, est à peu près synonyme d’ impuissance, et il est méprisé comme tel. Cependant que l’élite des « 

1572 nt que l’élite des « clercs » le loue précisément d’ être impuissant, inefficace et tout gratuit, — et cette louange est la

1573 s. Pourquoi voudrait-on que les foules aient plus de respect pour le spirituel que les élites elles-mêmes n’en montrent lo

1574 elles-mêmes n’en montrent lorsqu’elles se vantent de ne servir à rien ? Mais s’il est vrai que l’on abuse de ce terme pour

1575 servir à rien ? Mais s’il est vrai que l’on abuse de ce terme pour couvrir les plus vils marchandages, ou les plus lucrati

1576 les journaux du Comité des forges font profession de défendre le « spirituel » ; s’il est vrai que les « bourgeois » de to

1577 spirituel » ; s’il est vrai que les « bourgeois » de toutes classes ont fait de « l’esprit » un refuge de l’égoïsme et de

1578 que les « bourgeois » de toutes classes ont fait de « l’esprit » un refuge de l’égoïsme et de l’hypocrisie, voilà l’occas

1579 toutes classes ont fait de « l’esprit » un refuge de l’égoïsme et de l’hypocrisie, voilà l’occasion ou jamais de répéter u

1580 nt fait de « l’esprit » un refuge de l’égoïsme et de l’hypocrisie, voilà l’occasion ou jamais de répéter un vieux dicton :

1581 me et de l’hypocrisie, voilà l’occasion ou jamais de répéter un vieux dicton : l’abus n’enlève pas l’usage. Nous nous somm

1582 l’usage. Nous nous sommes expliqués dès le début de notre action sur le sens que nous attribuons aux mots « esprit » et «

1583 agitat molem. Mais ce mens n’est pas l’esprit pur d’ une élite qui laisse les mains libres aux affairistes et aux politicie

1584 prit-là, c’est l’autorité même. C’est l’acte même d’ un créateur dont notre pensée se forme en puissance d’acte. Ainsi quan

1585 créateur dont notre pensée se forme en puissance d’ acte. Ainsi quand nous parlons d’autorité spirituelle, ou mieux d’auto