1
Liberté ou chômage ? (mai 1933)a
Nous
entendions l’autre jour, en buvant un café sur le zinc : « Le travail
2
ment mêlées dans les pauvres cervelles citadines.
Nous
ne manquerons aucune occasion de critiquer dans cette revue la morale
3
onde bourgeois prétend fonder la dignité humaine.
Nous
dénoncerons sans cesse l’hypocrisie plus ou moins consciente de cette
4
rticulièrement concret, celui du chômage, bornons-
nous
à montrer les conséquences fatales d’une erreur à peu près universell
5
té que récemment, à la suite de circonstances que
nous
préciserons tout à l’heure. Durant plusieurs décades, la production a
6
cessaires du machinisme en régime capitaliste. Si
nous
examinons les courbes d’accroissement de la productivité par homme de
7
ment de la productivité par homme de 1899 à 1919,
nous
voyons que leur ascension est relativement lente et passe, par exempl
8
prévoir ce que réservait l’année 1921. Reprenons
notre
courbe de productivité. À partir de 1921, et sans qu’aucun fait nouve
9
peut bien dire sans précédent dans l’histoire de
notre
civilisation, et que son apparence irrationnelle devrait contribuer à
10
nnelle devrait contribuer à rendre plus frappant,
nous
comptons tirer, dans nos prochains numéros, les conclusions pratiques
11
à rendre plus frappant, nous comptons tirer, dans
nos
prochains numéros, les conclusions pratiques et les significations ré
12
u contraire la contre-épreuve éclatante de ce que
nous
venons d’avancer : parce que le champ d’absorption est loin d’être co
13
nu concret. 2. Après avoir touché à 107 en 1914.
Nous
utilisons les chiffres donnés par le Federal Reserve Board d’une part
14
re grandit. C’est une des leçons de la crise. 5.
Nos
écrivains courent admirer là-bas la fabrication d’une casserole en tr
15
abrication d’une casserole en treize minutes. — «
Nous
ferons mieux que l’Amérique ! » a. Rougemont Denis de, « Liberté ou
16
certain nombre d’« hommes de pensée » résulte, à
notre
sens, d’une psychose de démission. Survenant au moment précis de l’hi
17
lques-unes des raisons, fort complexes, de ce que
nous
nommerons le défaitisme révolutionnaire en France. 1° Raisons senti
18
faut un élan créateur. Mais cet acte, dans lequel
nous
voyons l’essentiel de la révolution, suppose et pose la personne, déf
19
le conflit créateur6. À cet engagement personnel,
nos
révoltés préfèrent l’engagement dans un parti. C’est bien plus sûr et
20
a l’air simple, et le moins qu’on puisse dire de
notre
syllogisme, c’est qu’il est simple. Il n’entraîne pas même l’achat du
21
e sympathie. Les classes 18 à 20, en particulier,
nous
offrent de fréquents exemples de « conversion » au soviétisme considé
22
is formules une démarche qui entraîne à l’origine
notre
adhésion profonde. Ils n’ont cure des doctrines, disent-ils, ils cher
23
bilités de contact humain dont le monde bourgeois
nous
prive. Mais quoi ? les hommes qu’il faut aimer sont toujours ceux d’i
24
bourgeoise Sorbonne, devra-t-on faire appel pour
nous
persuader que la religion de la matière introduit à la connaissance d
25
la démission philosophique. Nombreux sont, parmi
nos
penseurs salariés, ceux qui prennent au sérieux la mythologie du déte
26
t les faits, et aucune idéologie ne pourra jamais
nous
libérer de leurs inéluctables conséquences. » Du bourgeois positivist
27
ité. La matière, à les entendre, n’est pas ce que
nous
croyons. C’est quelque chose comme… ce que nous appelions l’esprit, l
28
e nous croyons. C’est quelque chose comme… ce que
nous
appelions l’esprit, la réalité réelle. Ils sont tolérants et doux, no
29
us de ce sadisme qui marque les humanitaires. Ils
nous
traitent d’idéalistes. En réalité, ils rêvent. Leurs esprits se perde
30
cessaire, assumé en pleine conscience. Telle sera
notre
position d’attaque vis-à-vis des intellectuels qui se prétendent « au
31
s qui se prétendent « aux côtés du prolétariat ».
Nous
leur dirons : « Non seulement vous trahissez votre mission particuliè
32
s de L’Ordre nouveau, voir les développements que
nous
donnerons prochainement dans un volume sur L’Acte et la Personne. b.
33
u. (Qu’ils prennent rendez-vous au plus vite avec
nous
, 23 ter, boulevard Brune.) Il y a quantité de gens que l’aspect finan
34
cte qui libère. Le désordre dont souffre le monde
nous
apparaît d’abord tout matériel. Il est dans « les apparences actuelle
35
« les apparences actuelles ». Contre ce désordre
notre
attitude est celle d’un refus total. Mais rompre avec ces apparences,
36
seule rupture véritable, efficace, est celle que
nous
opérons au cœur même du système régnant. Que trouvons-nous, à l’origi
37
ons au cœur même du système régnant. Que trouvons-
nous
, à l’origine permanente des erreurs qui, depuis vingt, ans, nous ont
38
ne permanente des erreurs qui, depuis vingt, ans,
nous
ont valu la guerre, le chômage et les dictatures ? Nous trouvons une
39
nt valu la guerre, le chômage et les dictatures ?
Nous
trouvons une certaine attitude humaine. Cette attitude, qu’on appelle
40
qu’une « civilisation » ait imposée à l’homme. Si
nous
refusons « l’ordre » établi, nous ne refusons pas moins les « révolut
41
e à l’homme. Si nous refusons « l’ordre » établi,
nous
ne refusons pas moins les « révolutions » établies, également soumise
42
l’anonymat et aux puissances de la matière. Pour
nous
l’homme est autre chose qu’une unité de compte, un ventre ou un élect
43
rsonne, il est nécessaire de rompre. Tel est pour
nous
le premier acte : spirituel. II. — Quand nous disons « spirituel
44
nous le premier acte : spirituel. II. — Quand
nous
disons « spirituel d’abord », nous n’entendons pas échapper à des res
45
II. — Quand nous disons « spirituel d’abord »,
nous
n’entendons pas échapper à des responsabilités, à toutes nos responsa
46
dons pas échapper à des responsabilités, à toutes
nos
responsabilités. Bien au contraire. Il y a eu, en ce domaine, de gran
47
c le statu quo. L’esprit n’est pas non plus pour
nous
cette forteresse protégée, qui ne risque plus rien du charnel et du t
48
. Entre le spirituel et le temporel, il y a, pour
nous
, le lien d’une totale responsabilité. Quand nous disons « spirituel d
49
nous, le lien d’une totale responsabilité. Quand
nous
disons « spirituel d’abord », nous ne voulons pas qu’on entende intel
50
abilité. Quand nous disons « spirituel d’abord »,
nous
ne voulons pas qu’on entende intellectuel, idéaliste, clérical, ni su
51
clérical, ni surtout « spiritualiste ». III. —
Nous
ne disons pas : « Esprit ! Esprit ! » Nous disons « spirituel ». Cet
52
III. — Nous ne disons pas : « Esprit ! Esprit ! »
Nous
disons « spirituel ». Cet adjectif qualifie l’acte personnel, c’est-à
53
hiérarchies, le fondement réel de sa liberté. On
nous
a reproché de ne pas définir la personne qui est à l’origine de toute
54
définir la personne qui est à l’origine de toute
notre
construction. Répétons donc que pour nous : la personne c’est l’indiv
55
toute notre construction. Répétons donc que pour
nous
: la personne c’est l’individu engagé dans le conflit créateur. Confl
56
le fondement de toute dignité humaine. Ceci posé,
nous
constatons immédiatement que, lorsqu’on édifie un système et un ordre
57
t de la révolution de L’Ordre nouveau. D’une part
nous
sommes convaincus que si le principe de toute liberté humaine ne se t
58
tiques ; d’autre part, en vertu des évidences que
nous
venons de poser, ce principe ne sera jamais effectif s’il n’entre pas
59
ffectif s’il n’entre pas immédiatement en action.
Nous
tenons donc pour une nécessité vitale de passer, dès maintenant, à la
60
lique la rupture totale avec le désordre régnant.
Nous
nous engageons donc dans une lutte réelle dont l’objet n’est autre qu
61
la rupture totale avec le désordre régnant. Nous
nous
engageons donc dans une lutte réelle dont l’objet n’est autre que de
62
la personne concrète. IV — Aucune confusion ne
nous
paraît dès lors possible entre le ressort spirituel de L’Ordre nouvea
63
onfusion non plus, entre le spirituel chrétien et
notre
personnalisme. Le spirituel de L’Ordre nouveau veut être humain et ri
64
tribuer une confusion entre le spirituel, tel que
nous
venons de le définir, et le Saint-Esprit dont parle la théologie, réa
65
alement hétérogène à tout ordre terrestre. V. —
Nous
n’ignorons pas que l’expression de « révolution spirituelle » a le pr
66
ge de scandaliser les « petits purs » marxisants.
Nous
laissons volontiers à ces honnêtes fonctionnaires le monopole de leur
67
tionnaires le monopole de leurs révolutions. Pour
nous
, elles ne sont que des trahisons, les caricatures, parfois comiques,
68
e de l’homme sur la terre ne s’identifie pas pour
nous
à sa fonction sociale, ni à son utilité productive, ni à ses qualités
69
els suivant une autre méthode que la capitaliste.
Nous
ne sommes pas disposés à défendre la répartition actuelle des richess
70
endre la répartition actuelle des richesses, mais
nous
exigeons que, sous le prétexte, trop souvent fallacieux, de doter l’h
71
tuel à la von Papen, ou le matériel à la Staline,
nous
paraissent également attenter aux véritables valeurs spirituelles. Un
72
la puissance abstraite de l’État. Le fondement de
notre
action est la liberté, le risque. L’autorité vient de la personne, no
73
démissionnaires d’une Démocratie fatiguée ! Quand
nous
parlons d’un pouvoir « spirituel », nous n’entendons pas le pouvoir d
74
! Quand nous parlons d’un pouvoir « spirituel »,
nous
n’entendons pas le pouvoir des « idées », mais bien celui de la perso
75
a pose et qui l’oppose aux résistances ambiantes.
Nous
disons que le spirituel est le pouvoir sur les choses, et qu’il n’y e
76
t, pesant de tout leur poids ? Il se passe ce que
nous
voyons en France : la police seule protège encore la mécanique, la po
77
la seule valable, mais encore la seule effective,
nous
voulons dire : la seule qui passe dans les faits sans avorter en dict
78
lus violent. Elle ira jusqu’au bout des faits, si
nous
restons au cœur du spirituel. IX. Que d’autres nous reprochent, mai
79
restons au cœur du spirituel. IX. Que d’autres
nous
reprochent, maintenant, de vouloir sauvegarder des situations acquise
80
t-être ce qu’ils disent, mais sûrement pas ce que
nous
faisons. d. Rougemont Denis de, « Spirituel d’abord », L’Ordre nou
81
ociété équilibrée, incombe à l’État, c’est ce que
nous
appelons le domaine du plan ; de l’autre, il a à protéger l’action de
82
ue, en quelques pages, une histoire pertinente de
notre
parlement. Aux républicains (mais personne n’emploie ce mot, ce qui a
83
onial, elle a constitué un système d’alliance qui
nous
a sauvés en 1914 et on lui doit, pour ne citer que trois choses, une
84
lecteurs exigeants que le cadre de cet article ne
nous
permet pas de satisfaire nous promettons d’envoyer, sur demande, des
85
e de cet article ne nous permet pas de satisfaire
nous
promettons d’envoyer, sur demande, des précisions et les numéros de l
86
parti et sur le seul terrain objectif des faits —
notre
meilleur armement construit, avant-guerre, par des officiers « démiss
87
rporatives, familiales, individuelles, que voyons-
nous
au contraire ? une action précise mais par là même meurtrière et dest
88
conditions sont comme ce poisson qui, expédié de
nos
ports à Paris, revient, pour être consommé, dépourvu de fraîcheur et
89
goûte, mais je m’y plais parce que c’est un club.
Nous
conclurons sur cet aveu. L’ayant lu, peut-on encore attendre quelque
90
ituer un ordre nouveau. 4° Cet acte créateur dont
nous
faisons dépendre tout l’ordre nouveau, cette « source d’énergie » per
91
a révolution, c’est la personne humaine telle que
nous
l’avons définie. 5° Dans l’« Ordre nouveau », les institutions reprod
92
d’antagonismes naturels féconds et créateurs que
nous
voulons éliminer les antagonismes artificiels et destructeurs que fai
93
s que fait naître le capitalisme matérialiste. 9°
Nous
sommes avec le prolétariat, par-dessus la tête de ses vieux meneurs,
94
té révolutionnaire (février 1934)j L’époque où
nous
vivons cherche la paix comme d’autres ont cherché la puissance, ou l’
95
’est pas une occupation, ni un but. Du moins pour
notre
civilisation, elle n’est rien que l’absence obsédante de la guerre. T
96
nnu, mais peu de personnes en tiennent compte. Si
nous
le répétons, c’est afin d’insister, une fois de plus, sur cette absen
97
e vivant d’unité et d’union, qui est la marque de
notre
temps, et la cause de notre psychose de sécurité. Tant que cette care
98
qui est la marque de notre temps, et la cause de
notre
psychose de sécurité. Tant que cette carence fondamentale ne sera pas
99
que dans le système parlementaire. C’est pourquoi
nous
considérons le communisme comme l’agent le plus perfectionné de la dé
100
plus perfectionné de la désagrégation atomique de
notre
monde, — désagrégation dont l’aboutissement fatal serait la ruine de
101
tice. Ces simplifications résument des études que
nous
avons, ailleurs, poussées dans le détail. Elles nous permettent de si
102
s avons, ailleurs, poussées dans le détail. Elles
nous
permettent de situer notre opposition au monde actuel. Elles nous per
103
s dans le détail. Elles nous permettent de situer
notre
opposition au monde actuel. Elles nous permettent aussi de donner sa
104
de situer notre opposition au monde actuel. Elles
nous
permettent aussi de donner sa réelle et pratique importance, dans l’o
105
me en soi, d’homme type, est trop connue pour que
nous
la reprenions ici. On sait comment cette notion a passé dans les mœur
106
rnité véritable. Elle introduisait en effet, dans
notre
monde tel qu’il est, un principe entre tous néfaste : celui de la com
107
tte constatation : c’est qu’il ne s’agit pas pour
nous
d’établir les équilibres stériles ou forcés, ni des compromis dégrada
108
ne et l’autre partie, mais des tensions normales.
Nous
avons expliqué déjà, dans d’autres travaux, et nous y reviendrons sou
109
us avons expliqué déjà, dans d’autres travaux, et
nous
y reviendrons souvent, comment nous entendons sauvegarder et orienter
110
s travaux, et nous y reviendrons souvent, comment
nous
entendons sauvegarder et orienter ces tensions créatrices, sur le pla
111
i seront à la base de la vie sociale quotidienne.
Nous
n’établissons pas de distinction théorique et inopérante entre la vie
112
nopérante entre la vie privée et la vie publique.
Nous
n’avons pas deux morales. Tout ce que nous allons dire sur la morale
113
lique. Nous n’avons pas deux morales. Tout ce que
nous
allons dire sur la morale sociale ON peut être traduit immédiatement
114
ent en institutions économiques par exemple. Pour
nous
, la véritable cellule sociale, c’est la personne, et non point la fam
115
, qui lui est subordonnée. La personne, telle que
nous
venons de la définir9, n’est pas un état, mais un acte. L’homme devie
116
n bas de laine ou prisonnier des assurances. Pour
nous
, la liberté ne consistera jamais dans la suppression des obligations,
117
de la personne, c’est, à la limite, l’héroïsme.
Nous
savons bien que ce mot introduit une équivoque grave. Les fascismes r
118
rand bien de l’État. Cette inversion flagrante ne
nous
empêchera pas de prononcer un mot auquel il est urgent de rendre son
119
sement systématique des antagonismes. La paix que
nous
voulons, l’ordre que nous voulons, la solidarité que nous voulons se
120
tagonismes. La paix que nous voulons, l’ordre que
nous
voulons, la solidarité que nous voulons se fondera sur cette affirmat
121
lons, l’ordre que nous voulons, la solidarité que
nous
voulons se fondera sur cette affirmation antiégalitaire, personnalist
122
rop simple pour les évasifs et les désespérés qui
nous
entourent ? Est-ce « trop subtil », trop « intellectuel », trop « thé
123
p « théorique » pour les assis et les vautrés qui
nous
ressassent les droits de l’homme et savent si bien l’empêcher d’en us
124
ent si bien l’empêcher d’en user ? Sans doute. Et
nos
« valeurs » ne seront jamais cotées sur leurs marchés. Mais nous nous
125
» ne seront jamais cotées sur leurs marchés. Mais
nous
nous adressons à des hommes réveillés. Nous n’appelons pas un chef, n
126
seront jamais cotées sur leurs marchés. Mais nous
nous
adressons à des hommes réveillés. Nous n’appelons pas un chef, ni des
127
Mais nous nous adressons à des hommes réveillés.
Nous
n’appelons pas un chef, ni des meneurs, mais des hommes humains. On n
128
un abîme entre la vie privée et la vie publique.
Nous
en voyons les conséquences, ces jours-ci. 9. Nous reviendrons beauco
129
ous en voyons les conséquences, ces jours-ci. 9.
Nous
reviendrons beaucoup plus longuement sur ce sujet dans un volume d’es
130
destins anonymes et collectifs. C’est ainsi qu’on
nous
parle du « destin du siècle » avec des yeux hors de la tête, sans se
131
ve des mythes irresponsables de l’époque. Lorsque
nous
disons que nous sommes contre la bourgeoisie, contre le communisme, c
132
responsables de l’époque. Lorsque nous disons que
nous
sommes contre la bourgeoisie, contre le communisme, contre le fascism
133
utes les formes du « matérialisme » contemporain,
nous
disons simplement ceci : nous voulons que l’homme redevienne responsa
134
sme » contemporain, nous disons simplement ceci :
nous
voulons que l’homme redevienne responsable de son destin particulier.
135
is pu concevoir d’être libres. Tel est le sens de
notre
personnalisme. Nous n’insisterons jamais assez sur ces constatations
136
e libres. Tel est le sens de notre personnalisme.
Nous
n’insisterons jamais assez sur ces constatations fondamentales. Toute
137
d que tous les « destins du siècle » inventés par
nos
lâchetés. ⁂ Le banquier croit aux fatalités du Capital. Le bourgeoi
138
ient, comme le fasciste, aux fatalités de l’État.
Nous
croyons à la liberté de la Personne. Je connais bien la réaction qui
139
onnais bien la réaction qui accueille d’ordinaire
nos
déclarations personnalistes. « Hé ! quoi, nous dit-on, en face de tou
140
ire nos déclarations personnalistes. « Hé ! quoi,
nous
dit-on, en face de tous ces monstres menaçants et criminels, nous le
141
face de tous ces monstres menaçants et criminels,
nous
le reconnaissons, mais qui dominent notre siècle, vous n’avez rien à
142
iminels, nous le reconnaissons, mais qui dominent
notre
siècle, vous n’avez rien à proposer que votre chétive personne ? Vous
143
’ailleurs, qu’est-ce que cette personne dont vous
nous
rebattez les oreilles ? » J’ai vu de jeunes sympathisants de nos idée
144
s oreilles ? » J’ai vu de jeunes sympathisants de
nos
idées déconcertés par cette attaque. C’est à leur intention que je ve
145
que je veux préciser ici un point fondamental de
nos
doctrines. Ceux qui nous posent la « colle » que je viens de résumer
146
i un point fondamental de nos doctrines. Ceux qui
nous
posent la « colle » que je viens de résumer sont de deux sortes : des
147
là un problème de rééducation qui fait l’objet de
nos
travaux dans le domaine pédagogique. Les cyniques sont plus dangereux
148
cyniques sont plus dangereux. Ils croient pouvoir
nous
traiter de révolutionnaires en peau de lapin, sous le pauvre prétexte
149
plus en plus fantomatique. Avec ceux-là non plus,
nous
n’avons pas à perdre notre temps. Mais à ceux qui sont prêts à travai
150
Avec ceux-là non plus, nous n’avons pas à perdre
notre
temps. Mais à ceux qui sont prêts à travailler à nos côtés, et que re
151
temps. Mais à ceux qui sont prêts à travailler à
nos
côtés, et que retiennent encore des indécisions juvéniles, voici ce q
152
nt encore des indécisions juvéniles, voici ce que
nous
avons à dire : Retournez la question qu’on vous pose, cessez de vous
153
es mythes collectifs sous lesquels vous prétendez
nous
courber ? » La classe, le capital, la nation, les fameux « déterminis
154
finitive — le soin de garantir sa « matérielle ».
Nous
disons que cet être-là n’a plus de vie spirituelle. Car nous croyons
155
que cet être-là n’a plus de vie spirituelle. Car
nous
croyons que le spirituel, c’est l’engagement total de l’homme dans la
156
rette, ou dans les rêveries d’un cerveau délicat.
Nous
disons ensuite que cet « individu » est un esclave et une dupe, car i
157
ls tremblent et s’agenouillent un grand nombre de
nos
contemporains10 n’expriment rien de plus qu’une certaine attitude de
158
le cette réalité de la personne responsable. Tout
notre
système en découle, toutes nos revendications s’y rapportent. Nous n’
159
esponsable. Tout notre système en découle, toutes
nos
revendications s’y rapportent. Nous n’avons pas une autre orthodoxie
160
écoule, toutes nos revendications s’y rapportent.
Nous
n’avons pas une autre orthodoxie que celle de l’homme exerçant librem
161
brement sa vocation dans la communauté. Telle est
notre
Révolution, la seule réelle, la seule totale, et la seule qui s’attaq
162
J’ai un plan, tu as un plan, a-t-il un plan ?
Nous
avons tous un plan. Ran tan plan. Il y a trois ans, quand nous parlio
163
us un plan. Ran tan plan. Il y a trois ans, quand
nous
parlions de la nécessité d’un « ordre nouveau », cela paraissait un p
164
t du 6 février les a fait réfléchir, semble-t-il.
Nous
serons bien les derniers à nous en plaindre. Nous avons pris un peu d
165
hir, semble-t-il. Nous serons bien les derniers à
nous
en plaindre. Nous avons pris un peu d’avance : ils rejoindront. Voici
166
Nous serons bien les derniers à nous en plaindre.
Nous
avons pris un peu d’avance : ils rejoindront. Voici trois manifestes
167
lque chose à cette mécanique qu’hier encore… Mais
nous
ne voulons pas ironiser trop facilement. Prenons-les à titre d’exempl
168
manifestations d’inquiétude. C’est bien pourquoi
nous
en parlons. 1. Les discours des « Néos »12 Inutile de rappeler
169
t vu naître ce mouvement, voici un an déjà. Il ne
nous
intéresse qu’en tant qu’illustration de la crise doctrinale du marxis
170
illeurs ; échec auprès de la jeunesse « parce que
nous
n’avons pas dans notre action ce dynamisme qui pourrait l’attirer ».
171
de la jeunesse « parce que nous n’avons pas dans
notre
action ce dynamisme qui pourrait l’attirer ». Mais il y a plus. Monta
172
illeurs à une évolution actuelle générale ? Avons-
nous
étudié comme il eût fallu ce mouvement prodigieux, redoutable, de l’h
173
ertes des questions embarrassantes pour les SFIO.
Nous
sera-t-il permis de signaler en passant que L’Ordre nouveau serait en
174
e résigner à cette espèce de fatalisme par lequel
nous
serions entraînés… sans que nous ayons la possibilité de faire au moi
175
lisme par lequel nous serions entraînés… sans que
nous
ayons la possibilité de faire au moins un effort pour pétrir le desti
176
l’histoire dans un sens plutôt que dans l’autre.
Nous
ne sentons plus comme cela ; nous ne voulons plus de cette résignatio
177
e dans l’autre. Nous ne sentons plus comme cela ;
nous
ne voulons plus de cette résignation. » Il y aurait bien des choses à
178
par Déat, qui d’ailleurs reste négative. Quant à
nous
, nous n’avons pas attendu la victoire de Hitler pour dénoncer l’irrém
179
éat, qui d’ailleurs reste négative. Quant à nous,
nous
n’avons pas attendu la victoire de Hitler pour dénoncer l’irrémédiabl
180
mpuissance des socialistes vis-à-vis du fascisme.
Nous
craignons donc que Déat ne soit prophète après coup. Déat demande qu’
181
ce fait. Mais, ici déjà, le vague de ces formules
nous
fait crier casse-cou : « compter avec le fait-nation », « se replier
182
ascisme », et surtout les confusions doctrinales.
Nos
doutes se précisent en méfiance lorsque Marquet parle de l’ordre néce
183
cessaire. De quel ordre s’agit-il ici ? Montagnon
nous
l’apprend, lorsqu’il fait un panégyrique de l’État fort. Certes, nous
184
qu’il fait un panégyrique de l’État fort. Certes,
nous
sommes d’accord avec Max Bonnafous, qui écrit dans ses commentaires :
185
rdre est défini par la seule puissance de l’État,
nous
crions au « fascisme » et à la contre-révolution. Tout élan révolutio
186
d’oppression d’une classe sur toutes les autres.
Nous
attendons avec une méfiance motivée, je le répète, les prochaines évo
187
ort doctrinal qu’il faudrait, — celui-là même que
nous
poursuivons. S’ils le font, ils nous rejoindront… peut-être. 2. Le
188
-là même que nous poursuivons. S’ils le font, ils
nous
rejoindront… peut-être. 2. Le Plan du 9 Juillet Changeons-nous
189
eut-être. 2. Le Plan du 9 Juillet Changeons-
nous
ici d’atmosphère ? On peut le croire, lorsqu’on lit, sous la plume de
190
ici trois phrases qu’on pourrait croire tirées de
nos
propres manifestes s’ils n’étaient privés de cet accent de sincérité
191
roupés dans le cadre professionnel et régional ».
Nous
avons parlé dans Nous voulons du Conseil économique fédéral dont nous
192
rofessionnel et régional ». Nous avons parlé dans
Nous
voulons du Conseil économique fédéral dont nous avons même essayé de
193
s Nous voulons du Conseil économique fédéral dont
nous
avons même essayé de déterminer, dans les grandes lignes, les attribu
194
et les modalités de fonctionnement15. Empressons-
nous
de dire qu’il n’a rien de commun avec le vague fantôme qu’évoquent le
195
oses ? Et peut-être une dangereuse confusion, que
nous
avions pris soin d’éviter16, entre l’économique, le politique et le s
196
inconsciente ou voulue, mais trop grave pour que
nous
ne la dénoncions point. Du chapitre sur l’Éducation, je retiens cette
197
ndustrielles et commerciales. » C’est l’amorce de
notre
conception du service civil, mais entreprise à rebours, et dans un se
198
faires étrangères, qui sent son député radical. «
Nous
savons trop qu’au point où on a laissé aller les choses, il n’y a plu
199
du moins en apparence — presque textuellement de
nos
doctrines (p. 42 à 46 sauf le dernier alinéa). Mais il y manque l’ess
200
points où il semble s’inspirer sinon toujours de
nous
, du moins de préoccupations qui sont les nôtres, et qui sont aussi ce
201
ours de nous, du moins de préoccupations qui sont
les nôtres
, et qui sont aussi celles de certains des « néos », c’est pour montre
202
est pour montrer que les amorces de la plupart de
nos
institutions qu’on y trouve sont autant de caricatures ou de trahison
203
ou de trahisons. La critique plus générale qu’il
nous
faut faire de ce plan est la suivante : c’est un plan réformiste, tou
204
ste : ce plan n’est qu’un programme minimum. Mais
nous
voulons, nous, un programme maximum ! Nous voulons une reprise à la b
205
n’est qu’un programme minimum. Mais nous voulons,
nous
, un programme maximum ! Nous voulons une reprise à la base, à la raci
206
. Mais nous voulons, nous, un programme maximum !
Nous
voulons une reprise à la base, à la racine de tous les problèmes. Nou
207
ise à la base, à la racine de tous les problèmes.
Nous
savons bien que seules les révolutions font aboutir les réformes véri
208
dire beaucoup plus, et attaquer plus franchement
nos
désordres dans leurs racines spirituelles, il faudrait surtout être,
209
l, tout simplement. Mais il manque à presque tous
nos
contemporains. J’entends, par sens social, la connaissance vivante du
210
qu’en attaquant. Les discours de Doumergue sont à
nos
yeux les plus claires déclarations de cette démission de la France qu
211
arations de cette démission de la France que, dès
notre
premier numéro, nous dénoncions. Qu’allons-nous retenir de tous ces p
212
ssion de la France que, dès notre premier numéro,
nous
dénoncions. Qu’allons-nous retenir de tous ces plans dont la critique
213
notre premier numéro, nous dénoncions. Qu’allons-
nous
retenir de tous ces plans dont la critique est, hélas ! trop aisée ?
214
construction nouvelle ; elle travaille donc pour
nous
. 2° Les éléments les plus solides des constructions qu’on nous propo
215
éléments les plus solides des constructions qu’on
nous
propose sont ceux que L’Ordre nouveau a définis non seulement avant t
216
écisément et plus radicalement qu’ils ne le font.
Nous
ne disons pas cela pour faire les malins, mais parce que c’est. Il ne
217
malins, mais parce que c’est. Il ne s’agit pas de
nous
, mais d’une doctrine — la seule — qui nous sortira du pétrin. La rais
218
pas de nous, mais d’une doctrine — la seule — qui
nous
sortira du pétrin. La raison de l’avance que nous gardons sur tous le
219
nous sortira du pétrin. La raison de l’avance que
nous
gardons sur tous les groupes qu’on voit surgir un peu partout est aus
220
Déat : Néo-Socialisme ? (Grasset, 1933). 13. Cf.
notre
Lettre à Hitler (n° 5) et les articles que nous avons publiés jusque
221
notre Lettre à Hitler (n° 5) et les articles que
nous
avons publiés jusque dans des journaux italiens pour combattre les er
222
se, par Aron et Dandieu, et les dissociations que
nous
faisons sans cesse de patrie et de nation, de nationalisme et d’impér
223
tion, de nationalisme et d’impérialisme. 15. Cf.
Nous
voulons, n° 9 de L’Ordre nouveau, appendice, p. v et vi. 16. Cf. Nou
224
L’Ordre nouveau, appendice, p. v et vi. 16. Cf.
Nous
voulons, op. cit., appendice, p. vii. 17. Voir aussi, au sujet du se
225
vice civil, les propositions du Plan, p. 46. 18.
Nous
les aurions mis à la porte. m. Rougemont Denis de, « Plans de réfor
226
ez Lénine (janvier 1935)n 1. « Groupe compact,
nous
cheminons par une voie escarpée et difficile, nous tenant fortement p
227
ous cheminons par une voie escarpée et difficile,
nous
tenant fortement par la main. Nous sommes entourés d’ennemis de toute
228
et difficile, nous tenant fortement par la main.
Nous
sommes entourés d’ennemis de toutes parts et il nous faut marcher pre
229
s sommes entourés d’ennemis de toutes parts et il
nous
faut marcher presque constamment sous le feu. Nous nous sommes unis e
230
ous faut marcher presque constamment sous le feu.
Nous
nous sommes unis en vertu d’une décision librement consentie, afin de
231
aut marcher presque constamment sous le feu. Nous
nous
sommes unis en vertu d’une décision librement consentie, afin de comb
232
e décision librement consentie, afin de combattre
nos
ennemis et de ne pas tomber dans le marais voisin, dont les hôtes n’o
233
s le marais voisin, dont les hôtes n’ont cessé de
nous
blâmer d’avoir constitué un groupe spécial et préféré la lutte à la c
234
pair avec la propagande de l’opportunisme. » 3. «
Notre
mouvement ne fait encore que se constituer, qu’élaborer sa physionomi
235
rappelle à s’y méprendre celui des attaques dont
nous
sommes l’objet de la part de certains intellectuels stalinisants. « L
236
ane révolutionnaire, déclarait Martinov, flagelle
notre
régime et principalement notre régime politique, dans la mesure où il
237
Martinov, flagelle notre régime et principalement
notre
régime politique, dans la mesure où il heurte les intérêts des catégo
238
ories les plus diverses de la population. Quant à
nous
, nous travaillons et travaillerons pour la seule cause ouvrière, en l
239
les plus diverses de la population. Quant à nous,
nous
travaillons et travaillerons pour la seule cause ouvrière, en liaison
240
é raison. Il ne s’agit pas ici de tirer Lénine de
notre
côté. Ni de faire nôtre ses déclarations plus ou moins sincères (dans
241
as ici de tirer Lénine de notre côté. Ni de faire
nôtre
ses déclarations plus ou moins sincères (dans le contexte) concernant
242
la lutte des classes20. Mais les cinq phrases que
nous
citons ci-dessus définissent une tactique de groupe dont il est impos
243
ude avec la tactique de l’Ordre nouveau Quand on
nous
reproche, de divers côtés, de nous limiter volontairement en nombre,
244
veau Quand on nous reproche, de divers côtés, de
nous
limiter volontairement en nombre, de faire trop de théorie21 ; d’être
245
trop avancées pour l’époque » ; enfin, de ne pas
nous
appuyer sur les seules organisations ouvrières, — quand on nous repro
246
ur les seules organisations ouvrières, — quand on
nous
reproche tout cela, on ignore et on oublie que le premier « théoricie
247
par point les phrases citées de Que faire ?) D’où
nous
pouvons déduire deux conclusions critiques : 1° Lénine a triomphé en
248
talinisants qui se croient plus « pratiques » que
nous
quand ils renvoient aux calendes grecques les tâches « spirituelles »
249
l succès enregistré par le marxisme léniniste. On
nous
dira maintenant que cette tactique léniniste a conduit 16o millions d
250
lions d’hommes à l’esclavage du travail étatique.
Nous
répondrons d’abord que les méthodes de Lénine ont été manifestement t
251
ponsable de l’état présent de la Russie. Ensuite,
nous
ferons observer que Lénine, le premier, a trahi sa tactique dès qu’il
252
u au peuple russe la dictature de transition dont
nous
ne cesserons de dénoncer les sophismes et les trahisons. À nous de re
253
ons de dénoncer les sophismes et les trahisons. À
nous
de reprendre maintenant une tactique qui n’est défendable jusqu’au bo
254
re de la vocation humaine, c’est L’Ordre nouveau.
Nos
fondements spirituels, personnalistes, nous permettront, nous obliger
255
uveau. Nos fondements spirituels, personnalistes,
nous
permettront, nous obligeront même à corriger les déviations que son m
256
nts spirituels, personnalistes, nous permettront,
nous
obligeront même à corriger les déviations que son mépris de l’homme c
257
st ainsi — pour ne mentionner qu’un exemple — que
nous
ne demanderons pas à nos adhérents de devenir des « révolutionnaires
258
ner qu’un exemple — que nous ne demanderons pas à
nos
adhérents de devenir des « révolutionnaires professionnels », c’est-à
259
t isolés des contingences humaines. Au contraire,
nous
poserons comme première condition de toute révolution vraie, que ceux
260
t tout d’abord de leur humanité, c’est-à-dire que
nous
exigerons qu’ils fassent dans leur vie la première révolution, la seu
261
e révolution, la seule totale. La révolution pour
nous
n’est pas une profession, mais une attitude pleinement humaine. Elle
262
nduira nécessairement à changer les institutions.
Nous
ne sommes pas un groupe d’agitateurs ou d’hommes de main au service d
263
service d’un idéal mythique et vaguement défini.
Nous
voulons être, et nous serons de plus en plus, un ordre, une communaut
264
thique et vaguement défini. Nous voulons être, et
nous
serons de plus en plus, un ordre, une communauté de personnes qui ont
265
jours latente chez tout homme, de la personne. Or
nous
voyons la culture actuelle constituée et transmise par deux espèces d
266
ent, à tant l’article ou à tant l’heure de cours.
Nous
disons qu’une culture constituée et transmise par des hommes qui refu
267
sure vivante d’une civilisation. Par « mesure »,
nous
voulons désigner le principe normatif d’une civilisation ; non point
268
namique, c’est une tension permanente et féconde.
Nous
voyons aussitôt que la « mesure » du monde de l’argent est une fausse
269
d’une chose morte, quand leur essence est vie. Or
nous
voyons la même erreur héritée par le socialisme. La fausseté, la stér
270
e par le socialisme. La fausseté, la stérilité de
notre
mesure culturelle devait provoquer l’invention d’une série de pseudo-
271
nauté est la Révolution, sans nul autre attribut.
Nous
avons défini dans Nous voulons 23 le rôle de cette cellule-mère, « or
272
, sans nul autre attribut. Nous avons défini dans
Nous
voulons 23 le rôle de cette cellule-mère, « organisme d’appel et de v
273
seul but à l’exclusion de tout autre24. » Mais il
nous
faut arrêter là cette citation : Nietzsche, en effet, exprime tôt apr
274
nouvelle culture hors du cadre communautaire. Or
nous
considérons ce cadre comme immédiat à la révolution. Si elle échoue à
275
es dictatures qu’on a jamais créé de la liberté :
nous
entendons la seule liberté effective, celle d’accéder à l’exercice de
276
ce lors de l’avènement de Henri IV. Ainsi parlent
nos
manuels. Car selon les manuels, tous les conflits « déchirent », tous
277
ée officielle, le point de vue de l’Ordre nouveau
nous
oblige à poser les deux questions suivantes : 1. L’édit de Nantes a-t
278
bles qu’ont laissés les protestants de l’époque25
nous
montrent par ailleurs que les « crucifixions » qu’ils ont souffertes
279
oisième République, cède aux premiers regards que
nous
pouvons porter sur les grands faits moraux et matériels du temps. Les
280
i, une loi, une foi » — formule fasciste, dirions-
nous
aujourd’hui –, les intrigues « légales » pour faire raser les temples
281
sera l’expression achevée. Une phrase de Bossuet
nous
en apprend sur cette doctrine davantage que le mot peut-être apocryph
282
! La raison de l’État est une raison abstraite, —
nous
croyons l’avoir dit suffisamment. Mais on peut reconnaître son œuvre
283
ocents de tous sexes par milliers… qui fit passer
nos
manufactures aux étrangers, fit fleurir et regorger leurs états aux d
284
fit fleurir et regorger leurs états aux dépens du
nôtre
et leur fit bâtir de nouvelles villes, qui leur donna le spectacle d’
285
lculs et des desseins politiques les plus clairs.
Notre
intention, dans cette brève note, n’est pas évidemment de déplorer ce
286
une tournure moins fatale pour l’avenir du pays. (
Nous
nous sommes contenté d’indiquer au passage l’exemple des solutions fé
287
ournure moins fatale pour l’avenir du pays. (Nous
nous
sommes contenté d’indiquer au passage l’exemple des solutions fédéral
288
ralistes qui furent réalisées à l’étranger.) Mais
nous
avons voulu souligner fortement, par un exemple à peu près idéal, le
289
tant décriée. On se demande par quelle aberration
nos
manuels d’histoire — le très piteux Malet au premier rang — peuvent r
290
? En vérité, l’on est en droit de douter que tous
nos
petits Richelieu avortés ou montés en graine (disons : un Mandel, un
291
que leur énervement n’aurait pas osé déclencher.
Nous
vivons bel et bien sous le régime de la révocation des droits de la P
292
propos du 14 juillet (juillet-août 1935)q r …
Nous
nous battrons le jour où le peuple français aura compris que l’advers
293
os du 14 juillet (juillet-août 1935)q r … Nous
nous
battrons le jour où le peuple français aura compris que l’adversaire
294
re des centaines de Français. Au bénéfice de qui,
nous
l’avons dit. Quand les droites auront compris que la Banque de France
295
texte est précédé du chapeau suivant : « Quoique
nous
ayons pour habitude de séparer nettement les articles qui paraissent
296
le Bulletin de liaison des groupes Ordre nouveau,
nous
tenons exceptionnellement à citer un fragment de l’article extrêmemen
297
e (octobre 1935)s 1. — Les partis bougent
Nous
n’avons guère parlé de la politique des partis, dans cette revue : c’
298
es journaux dont l’éloge n’est plus à faire. Mais
nous
sommes en train d’assister depuis un an à un phénomène nouveau, et do
299
les suites pourront avoir un certain intérêt pour
notre
action. Soit qu’ils reprennent quelque vitalité, soit qu’ils subissen
300
etit volume paru l’hiver dernier, Service public,
nous
l’a malheureusement appris. Ayant groupé cent-cinquante-mille hommes,
301
ier temps : En avant ! Deuxième temps : Où allons-
nous
? Des exemples récents et assez éclatants nous ont appris qu’à la que
302
ns-nous ? Des exemples récents et assez éclatants
nous
ont appris qu’à la question « Où allons-nous ? », lorsqu’elle est pos
303
ants nous ont appris qu’à la question « Où allons-
nous
? », lorsqu’elle est posée après coup, après que l’on s’est mis en ma
304
ion qui détient la présidence effective de toutes
nos
réunions publiques, se hâte de proposer ici le terme de fascisme. Mai
305
est une mystique de la jeunesse ; Service public
nous
propose, au contraire, une mystique d’anciens combattants. Le fascism
306
amilles », morale bourgeoise révigorée, en vérité
nous
sommes encore bien loin de toute espèce de fascisme, « larvé » comme
307
e fascisme, « larvé » comme l’on dit, ou déclaré.
Nous
n’avons pas l’intention de faire ici le procès de la morale que défen
308
rocès de la morale que défend M. de la Rocque, et
nous
rendrons bien volontiers l’hommage qu’elle réclame à cette honnêteté
309
plus réelle du mouvement des Croix-de-Feu. Tirons
notre
chapeau aux lieux communs dont le livre de M. de la Rocque a le coura
310
Rocque a le courage de rappeler la vertu, rions à
notre
tour du reproche de fascisme dont on veut accabler tant de braves rép
311
accabler tant de braves républicains. Ceci fait,
nous
pourrons sans équivoque ni subtilités, dire pourquoi ce livre est mau
312
es dont se hérissent les pages de Service public.
Nos
Morts, les Martyrs de la Passion française, la Bonne Nouvelle des Vol
313
La plupart des critiques — les plus graves — que
nous
faisons au mouvement Croix-de-Feu valent aussi pour l’état-major des
314
irent les intellectuels du dernier siècle, et qui
nous
vaut la Grande Presse, l’éloquence parlementaire et la jungle capital
315
r et la destruction de l’armée française. Car, si
nous
comprenons ses manifestes, placardés sur les voies publiques, « Stali
316
tuation du monde est peut-être tragique. Celle de
nos
chefs de gauche est certainement tragi-comique, et même à un degré qu
317
un programme extrêmement cohérent, mais le temps
nous
manque, il faut parer au plus pressé ; « priorité au plan d’action ».
318
on surestime de part et d’autre les forces. Mais
nous
sommes payés pour savoir que la confusion politique, en temps de cris
319
ations ouvrières et des revendications paysannes.
Notre
projet de service civil en liaison avec les corporations locales est
320
Ordre nouveau. 5. — Les faits travaillent pour
nous
Ce n’est pas à notre propagande, certes, qu’il faut attribuer l’év
321
Les faits travaillent pour nous Ce n’est pas à
notre
propagande, certes, qu’il faut attribuer l’évolution d’une partie de
322
approchent de plus en plus des nôtres, telles que
nous
les avons exposées dans ce bulletin et dans nos livres. Mais à la seu
323
nous les avons exposées dans ce bulletin et dans
nos
livres. Mais à la seule leçon des faits. Quelques exemples. La nécess
324
fabricants de « plans ». C’est l’amorce de ce que
nous
appelons la dichotomie, principe de notre service civil. Nous pensons
325
e ce que nous appelons la dichotomie, principe de
notre
service civil. Nous pensons avoir été plus loin que la simple positio
326
s la dichotomie, principe de notre service civil.
Nous
pensons avoir été plus loin que la simple position théorique du probl
327
que la simple position théorique du problème — et
nos
expériences de cet été le prouvent. Mais il n’est pas indifférent de
328
nt. Dans divers milieux de droite et de gauche29,
nous
voyons apparaître une critique du stalinisme considéré comme une form
329
sme d’État et de nationalisme russe, et là encore
nous
reconnaissons un point de vue qui nous est familier. Dans certaines d
330
là encore nous reconnaissons un point de vue qui
nous
est familier. Dans certaines déclarations du Front paysan, nous disti
331
ier. Dans certaines déclarations du Front paysan,
nous
distinguons les germes d’une conscience fédéraliste qui appelle des i
332
ntellectuels. D’une façon beaucoup plus générale,
nous
reconnaissons dans l’anticapitalisme d’un grand nombre de Croix-de-Fe
333
e d’esprits à mieux saisir la portée véritable de
nos
thèses constructives30. Cette dernière remarque est importante. La gr
334
ière remarque est importante. La grande leçon que
nous
avons tirée des confuses excitations de juillet, c’est qu’en dépit de
335
sur le Front populaire. 30. Ce qui d’ailleurs ne
nous
empêchera pas de constater que dans la plupart des cas, ces tendances
336
e centralisateur. Il faut avouer que sur ce point
nous
n’enregistrons pour le moment qu’un recul des idées que nous défendon
337
gistrons pour le moment qu’un recul des idées que
nous
défendons. Quelles catastrophes faudra-t-il donc pour détruire cette
338
)t u Un jeune allemand. — Quoi de neuf depuis
notre
dernière rencontre ? Moi. — Quelques observations, en flânant dans v
339
que ce n’est là, tout simplement, qu’un goût que
nous
avons, cela n’a rien à voir avec la guerre, la guerre contre un pays
340
urs voisins. Moi. — Bon. Admettons. C’est là que
nous
en étions restés. Je vous avais dit pour conclure : Souhaitons que vo
341
uente : « La lutte contre la faim et le froid est
notre
guerre. » Je sais bien ce que vous entendez par là : « Les autres peu
342
autres peuples en sont encore à la guerre armée,
nous
, nous luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre
343
s peuples en sont encore à la guerre armée, nous,
nous
luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre ! » En
344
luttons pour édifier un monde sans misère : voilà
notre
guerre ! » En somme, si le mot n’était pas interdit, je dirais que c’
345
cilement : c’est le Führer qui l’a introduit dans
nos
habitudes de langage, avec sa fameuse autobiographie. Mais peu import
346
iographie. Mais peu importe. La vérité, c’est que
nous
avons une conception héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. —
347
héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. —
Nous
y voilà. Je ne vais pas combattre votre conception du monde dans la m
348
es — des coureurs du Tour de France par exemple ;
nous
aussi, nous avons eu, à notre heure, une idée nationale de l’héroïsme
349
reurs du Tour de France par exemple ; nous aussi,
nous
avons eu, à notre heure, une idée nationale de l’héroïsme. Pas seulem
350
France par exemple ; nous aussi, nous avons eu, à
notre
heure, une idée nationale de l’héroïsme. Pas seulement sous Napoléon.
351
ien. Mais c’est trop loin. Posons le problème sur
notre
plan concret : vous êtes SA, c’est-à-dire « fasciste » comme nous dis
352
t : vous êtes SA, c’est-à-dire « fasciste » comme
nous
disons en France. Je suis Ordre nouveau. Mais nous reconnaissons l’un
353
ous disons en France. Je suis Ordre nouveau. Mais
nous
reconnaissons l’un et l’autre la nécessité d’une éthique héroïque. Se
354
e la nécessité d’une éthique héroïque. Seulement,
nous
avons deux conceptions radicalement opposées de l’héroïsme. Vous mett
355
n générale et stérile qui caractérise ces années.
Nous
avons à construire un ordre. Cela me paraît bien plus urgent que d’al
356
x aussi. Lui. — Bien sûr. Mais n’oubliez pas que
nous
avons fait notre révolution, nous33. Nous avons un autre problème à r
357
Bien sûr. Mais n’oubliez pas que nous avons fait
notre
révolution, nous33. Nous avons un autre problème à résoudre maintenan
358
pas que nous avons fait notre révolution, nous33.
Nous
avons un autre problème à résoudre maintenant. Le spirituel est réglé
359
aintenant. Le spirituel est réglé. Mais qu’allons-
nous
faire de notre énergie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-v
360
spirituel est réglé. Mais qu’allons-nous faire de
notre
énergie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous, nous ne po
361
hysique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous,
nous
ne pouvons pas échapper à cette espèce de hantise, comme vous dites :
362
me vous dites : les Anciens Combattants à côté de
nous
. Ils ont subi une épreuve formidable, ils ont fait une expérience max
363
se d’extrême, et rien ne peut remplacer cela pour
nous
. Nous avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais
364
xtrême, et rien ne peut remplacer cela pour nous.
Nous
avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais allés
365
acer cela pour nous. Nous avons honte devant eux.
Nous
sentons que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces.
366
us. Nous avons honte devant eux. Nous sentons que
nous
ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces. Il y a un instinc
367
que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de
nos
forces. Il y a un instinct profond, dans tout homme, qui réclame cett
368
n’est pas un vrai adversaire, comme à la guerre.
Nous
avons besoin de sentir devant nous un adversaire vraiment dangereux,
369
e à la guerre. Nous avons besoin de sentir devant
nous
un adversaire vraiment dangereux, il nous faut cela pour provoquer le
370
devant nous un adversaire vraiment dangereux, il
nous
faut cela pour provoquer le déploiement de toutes nos forces viriles.
371
faut cela pour provoquer le déploiement de toutes
nos
forces viriles. On ne peut pourtant pas le nier, purement et simpleme
372
ctuelle n’est pas du tout un appel à la virilité.
Nous
ne sommes plus au temps de Frédéric le Grand et du maréchal de Saxe.
373
Moi. — Vous savez que l’ON n’est pas pacifiste.
Nous
reconnaissons la réalité et la nécessité des conflits humains. Mais i
374
ment à une destruction matérielle. Au contraire :
nous
avons un trop grand besoin des différences et des oppositions naturel
375
oppositions naturelles pour vouloir les anéantir.
Nous
sommes fédéralistes, c’est-à-dire que nous voulons que toutes les dif
376
antir. Nous sommes fédéralistes, c’est-à-dire que
nous
voulons que toutes les différences s’exaltent mutuellement par leur o
377
uliez ou non. Lui. — Ach ! C’est uniquement pour
notre
éducation intérieure ! Vous savez bien que nous n’avons aucune raison
378
notre éducation intérieure ! Vous savez bien que
nous
n’avons aucune raison de vouloir la guerre contre la France. Qu’aurio
379
de vouloir la guerre contre la France. Qu’aurions-
nous
à y gagner, je vous le demande ? Moi. — En effet. Mais contre la Rus
380
u’il y ait la Pologne entre deux. Mais surtout il
nous
faut une force, à l’intérieur, pour assurer la défense du régime. Mo
381
urer la défense du régime. Moi. — J’en reviens à
notre
problème de la guerre en soi. Quelle solution donnez-vous à cette que
382
ssité du déploiement physique de l’homme… Moi. —
Nous
ne la laissons pas de côté. Nous voulons la transposer sur un plan au
383
l’homme… Moi. — Nous ne la laissons pas de côté.
Nous
voulons la transposer sur un plan autre que celui de la guerre modern
384
sur un plan autre que celui de la guerre moderne.
Nous
nions que la guerre soit jamais une solution, étant donnés ses instru
385
e solution, étant donnés ses instruments actuels.
Nous
voulons une guerre créatrice, et non pas destructrice. Tout l’effort
386
ue le mot civilisation est mal vu chez vous. Mais
nous
ne renoncerons pas à la civilisation sous prétexte que les juifs alle
387
nt donné, selon vous, une caricature. Il faut que
nos
luttes deviennent des luttes spirituelles, dans le sens où Rimbaud a
388
n seul mot : c’est une question d’éducation. Pour
nous
, éduquer les hommes, ce n’est pas leur bourrer le crâne de notions in
389
us souhaite bonne chance ! Moi. — Voulez-vous que
nous
parlions, une autre fois, de la nécessité d’une morale héroïque ? Il
390
d’héroïsme collectif, par groupe ? Il faudra que
nous
y réfléchissions, chacun de notre côté. 31. Wehrsport : sport des
391
? Il faudra que nous y réfléchissions, chacun de
notre
côté. 31. Wehrsport : sport des armes. Exercices de marche en camp
392
XXX », est précédé de la note suivante : « Un de
nos
amis, retour d’Allemagne, nous communique des notes sur ses entretien
393
suivante : « Un de nos amis, retour d’Allemagne,
nous
communique des notes sur ses entretiens avec de jeunes hitlériens. No
394
tes sur ses entretiens avec de jeunes hitlériens.
Nous
en détachons ces pages qui se rattachent au sujet du présent numéro.
395
mes pour trouver ça plutôt nigaud. Mais puisqu’on
nous
invite à parler de Rimbaud, saisissons l’occasion pour dénoncer sa pa
396
pu lire récemment dans le plus « littéraire » de
nos
hebdomadaires, l’écho suivant, intitulé Les Anciens et les Jeunes. «
397
d’une conversation avec un SA D. de Rougemont
nous
écrit d’Allemagne : « L’ami XXX n’a pas dû lire Mein Kampf. Ce n’est
398
olstoï, qui paraissent contredire cette remarque,
nous
dirons que leur œuvre est un hommage que la richesse rend à la pauvre
399
précédentes n’avaient pas même soupçonné, et que
notre
époque confuse n’a pas encore su distinguer assez clairement pour rip
400
il faut définir brièvement cette menace imprévue,
nous
dirons : de même que la production industrielle et l’invention techni
401
lui seul l’abaissement très frappant du niveau de
notre
production intellectuelle, depuis quelques années. À qui la faute ? À
402
utes les nuances intermédiaires, mais aujourd’hui
nous
sommes en présence d’un fait nouveau, qui est la systématisation des
403
r rôle comme un service de l’art et de la pensée.
Nous
dirons tout à l’heure comment s’appelle l’agent qui a su concrétiser,
404
nhumaine, qui sont les véritables responsables de
notre
décadence culturelle, — si toutefois l’on n’en considère que les agen
405
propagande au service d’un parti ou d’une ligue. (
Nous
voyons s’amorcer ce réflexe de défense depuis un an.) C’est dire que
406
oyens mis en œuvre. L’indignation d’une partie de
notre
presse contre les procédés de pression utilisés par le parti N.-S. vi
407
nt d’un malentendu sur le mot élections, lié chez
nous
au régime parlementaire, c’est-à-dire à la « libre » concurrence des
408
rte d’insister sur cette conclusion, au moment où
nous
critiquons le système apparemment tout contraire des élections partis
409
mment tout contraire des élections partisanes. Si
nous
sommes antiparlementaires, nous ne souffrirons pas que la paresse d’e
410
ns partisanes. Si nous sommes antiparlementaires,
nous
ne souffrirons pas que la paresse d’esprit ou la mauvaise foi de nos
411
pas que la paresse d’esprit ou la mauvaise foi de
nos
adversaires nous assimilent pour autant à un « fascisme » contre lequ
412
se d’esprit ou la mauvaise foi de nos adversaires
nous
assimilent pour autant à un « fascisme » contre lequel toute la doctr
413
sentielle. L’État-nation, voilà l’ennemi ; et peu
nous
importe que ce soit un pseudo-fascisme de droite ou un pseudo-démocra
414
ives ne seront jamais que des trahisons jumelles.
Nous
sommes contre la centralisation, contre l’étatisme, contre le nationa
415
espèce de fascisme « à la française ». Parce que
nous
sommes pour le fédéralisme communaliste, pour l’exercice de l’autorit
416
me, — pour la seule vraie « démocratie », dirions-
nous
volontiers, si le mot ne couvrait aujourd’hui les plus flagrantes tra
417
il est urgent de la poser et de la résoudre dans
notre
temps. Tout de suite, une dame m’interrompt : « Je croyais que notre
418
e suite, une dame m’interrompt : « Je croyais que
notre
époque était autoritaire ! Est-ce que la mode n’est pas à l’autorité
419
ire ! Est-ce que la mode n’est pas à l’autorité ?
Notre
belle jeunesse réclame l’autorité dans tous les domaines. M. Tardieu
420
r. Ce qui fait croire à beaucoup de personnes que
notre
siècle est celui de l’autorité, c’est l’abondance de pouvoirs tyranni
421
pouvoirs tyranniques qui s’établissent autour de
nous
. Or la tyrannie d’un pouvoir grandit exactement dans la mesure où l’a
422
la mesure où l’autorité diminue. C’est cela qu’il
nous
faut expliquer. 2. Qu’est-ce que l’autorité ? N’est-ce pas tout simpl
423
é. Certain gouvernement d’une certaine République
nous
en donne un exemple typique. L’autorité serait-elle mieux définie com
424
er un vieux dicton : l’abus n’enlève pas l’usage.
Nous
nous sommes expliqués dès le début de notre action sur le sens que no
425
vieux dicton : l’abus n’enlève pas l’usage. Nous
nous
sommes expliqués dès le début de notre action sur le sens que nous at
426
usage. Nous nous sommes expliqués dès le début de
notre
action sur le sens que nous attribuons aux mots « esprit » et « spiri
427
qués dès le début de notre action sur le sens que
nous
attribuons aux mots « esprit » et « spirituel »39. Mens agitat molem.
428
torité même. C’est l’acte même d’un créateur dont
notre
pensée se forme en puissance d’acte. Ainsi quand nous parlons d’autor
429
pensée se forme en puissance d’acte. Ainsi quand
nous
parlons d’autorité spirituelle, ou mieux d’autorité tout court, il s’
430
armée, et trouve l’argent pour payer les soldats.
Nous
l’avons déjà dit dans cette revue : quand l’autorité disparaît, l’arm
431
oluble si l’on n’admettait pas la distinction que
nous
proposons entre autorité et pouvoir. Une autorité cesse de croire en
432
core grâce à l’élan acquis. (Si le lecteur trouve
notre
description un peu abstraite, qu’il essaie de l’illustrer en remplaça
433
ce, est essentiellement une valeur spirituelle. »
Nous
dirions évidemment autorité au lieu de pouvoir, dans ce cas. y. Rou
434
s, vont mal. Ainsi parle un grossier bon sens. 2.
Nous
voyons aujourd’hui un nombre grandissant d’intellectuels proclamer av
435
litique, telle qu’elle est conçue et pratiquée de
nos
jours, est une menace sérieuse pour l’intégrité de l’homme, son intel
436
e peste, et tous les raisonnements qui voudraient
nous
y engager sont de misérables sophismes. Mais si la politique devient
437
es sophismes. Mais si la politique devient ce que
nous
voulons qu’elle soit, la question d’en faire ou de n’en pas faire ne
438
e l’homme sain qui osera faire leur éloge ! Elles
nous
présentent chaque semaine dans leurs échos et leurs leaders l’antholo
439
es plaisanteries à tant la ligne la plus propre à
nous
faire envier la suppression des libertés de la presse. (Si les journa
440
France de véritable idéologie politique. Ce qu’on
nous
offre sous ce nom n’est qu’un lamentable ramassis de phrases emprunté
441
nverse du désir de ces nouveaux « physiocrates »,
nous
voyons, depuis peu, la politique prendre l’aspect d’un mysticisme, et
442
ement antipolitique. 4. Mais — la politique est à
nos
yeux toute autre chose que ce que l’on a coutume d’appeler ainsi, qua
443
es, ou en tous cas, sans commune mesure. 5. Pour
nous
, personnalistes, c’est tout le contraire : la vraie politique ne saur
444
se trouvent ainsi déterminées. C’est en vertu de
notre
conception de la personne que nous voulons subordonner l’État à la li
445
t en vertu de notre conception de la personne que
nous
voulons subordonner l’État à la liberté créatrice de ceux qui forment
446
e ceux qui forment la nation46. C’est en vertu de
notre
conception de la personne que nous voulons assurer à chacun un « mini
447
t en vertu de notre conception de la personne que
nous
voulons assurer à chacun un « minimum vital », c’est-à-dire une base
448
c’est-à-dire une base matérielle de départ. (D’où
notre
définition du rôle de l’État, limité et fort, et l’institution du ser
449
’institution du service civil.) C’est en vertu de
notre
conception de la personne que nous voulons restaurer le sens de la mi
450
t en vertu de notre conception de la personne que
nous
voulons restaurer le sens de la mission nationale des Français47. C’e
451
ssion nationale des Français47. C’est en vertu de
notre
conception de la personne, enfin, que nous jugeons désirable et fécon
452
tu de notre conception de la personne, enfin, que
nous
jugeons désirable et féconde la pluralité des vocations, des idéaux e
453
leur fédération sur pied d’égalité. Ainsi encore,
notre
méthode dichotomique — que beaucoup ont tant de peine à comprendre —
454
la méthode politique par excellence, au sens que
nous
venons de donner du politique. Elle consiste à faire la part, dans l’
455
a compris cela, a compris l’Ordre nouveau. 6. On
nous
dira : tout cela est bien beau, bien cohérent, — trop cohérent… Quel
456
s maniaques qu’on nomme des vieux militants. — On
nous
dira aussi : vous n’êtes que des intellectuels… À ceux qui nous diron
457
i : vous n’êtes que des intellectuels… À ceux qui
nous
diront cela, je demande : 1° Est-ce une raison, parce que personne au
458
traire pour commettre cette espèce de suicide que
nous
recommandent les clercs purs ? Le but et l’utilité pratique d’une doc
459
que c’est là du « réalisme » ? Oui ou non, sommes-
nous
en pleine crise ? Oui ou non, cette crise couronne-t-elle la « politi
460
ronne-t-elle la « politique » des « réalistes » ?
Nous
nous adressons à ceux qui veulent en sortir, et non pas aux syndics d
461
-t-elle la « politique » des « réalistes » ? Nous
nous
adressons à ceux qui veulent en sortir, et non pas aux syndics de fai
462
, ni aux faillis qui se réjouissent de l’être. 2°
Nous
sommes « intellectuels », certes, dans ce sens que nous voulons nous
463
ommes « intellectuels », certes, dans ce sens que
nous
voulons nous servir aussi de notre intelligence pour travailler à met
464
lectuels », certes, dans ce sens que nous voulons
nous
servir aussi de notre intelligence pour travailler à mettre en marche
465
ans ce sens que nous voulons nous servir aussi de
notre
intelligence pour travailler à mettre en marche un ordre neuf. Nous s
466
pour travailler à mettre en marche un ordre neuf.
Nous
sommes « intellectuels », certes, dans ce sens que nous croyons la vé
467
ommes « intellectuels », certes, dans ce sens que
nous
croyons la vérité plus utile que les mensonges intéressés, au bout du
468
que les mensonges intéressés, au bout du compte.
Nous
sommes « intellectuels », certes, parce que nous croyons qu’un effort
469
Nous sommes « intellectuels », certes, parce que
nous
croyons qu’un effort de la raison et de l’imagination est pratiquemen
470
ion est pratiquement nécessaire, dans la crise où
nous
sommes, pour dépasser le cercle vicieux des intérêts étroits, partiel
471
olitique » des « réalistes » à la petite semaine.
Nous
sommes « intellectuels » enfin, parce que nous croyons que les gens «
472
e. Nous sommes « intellectuels » enfin, parce que
nous
croyons que les gens « pratiques » et les opportunistes, ceux qui pré
473
suffisamment fait leurs preuves. Quant à ceux qui
nous
reprocheraient d’être ce qu’on appelle « de purs intellectuels », c’e
474
ants des conditions concrètes de la vie actuelle,
nous
les invitons cordialement à participer à notre prochaine expérience d
475
le, nous les invitons cordialement à participer à
notre
prochaine expérience de service civil : remplacer un manœuvre dans un
476
veau régime du travail, voilà l’un des aspects de
notre
« intellectualisme » En vérité, il serait temps que les hommes, doués
477
, la timidité, la puérilité des réformes que l’on
nous
propose à gauche et à droite. 7. Nous dirons, encore plus simplement,
478
es que l’on nous propose à gauche et à droite. 7.
Nous
dirons, encore plus simplement, à ceux qui nous reprochent de vouloir
479
. Nous dirons, encore plus simplement, à ceux qui
nous
reprochent de vouloir une politique vraie, et même intelligente : — C
480
dedans. Mais alors, ne vous plaignez plus. Et si
notre
mariée vous paraît trop belle, nous la réserverons pour une nouvelle
481
plus. Et si notre mariée vous paraît trop belle,
nous
la réserverons pour une nouvelle jeunesse. — Mais si vous n’aimez pas
482
si vous voulez en sortir, réfléchissez, examinez
notre
doctrine. Et ne vous contentez pas de traiter de « fascistes » des ho
483
viétique lutte contre le divorce, alors que toute
notre
presse bourgeoise lui fait une publicité tapageuse. Et l’adultère, Me
484
i se garderont-ils d’eux-mêmes de donner à ce que
nous
disons ici de la nation un sens absolu de nationalisme autarchique qu
485
de nationalisme autarchique qui est à l’opposé de
notre
pensée. 46. Cf. Dictature de la liberté, de Robert Aron. On sait que
486
ure (ou état) au service de la liberté. 47. Voir
notre
premier numéro et Mission ou démission de la France (Fustier, 1936).
487
du Progrès, de M. Georges Friedmann (Gallimard),
nous
avons un petit compte à régler avec le groupe des écrivains qui parta
488
posée par le néo-marxisme à cette crise. En gros,
nous
ne pouvons qu’approuver la description donnée par l’auteur. Il est bi
489
, et non pas le machinisme et l’électricité. Tous
nos
lecteurs savent que ces thèses sont pour nous fondamentales. Nous pen
490
Tous nos lecteurs savent que ces thèses sont pour
nous
fondamentales. Nous pensons, comme l’auteur, — à qui prend-il sa form
491
vent que ces thèses sont pour nous fondamentales.
Nous
pensons, comme l’auteur, — à qui prend-il sa formule ? — que ce sont
492
les circonstances », et non les lois économiques.
Nous
pensons donc que le progrès mécanique ne comporte pas en soi de fatal
493
nt de réaliser la libération correspondante »48.
Nous
pensons, comme l’auteur, que le premier objectif de la révolution néc
494
olétarienne. L’institution du Service civil, dont
nous
avons donné le plan général, et que notre expérience de l’été 1935 am
495
il, dont nous avons donné le plan général, et que
notre
expérience de l’été 1935 amorça dans la pratique, n’a pas d’autre but
496
(C’est sans doute une lecture « dialectique » de
nos
textes qui permet à l’auteur d’affirmer que « toute l’idéologie corpo
497
essaie de préciser les perspectives pratiques que
nous
réserve un renouveau de l’idée de Progrès selon son cœur, nous tombon
498
un renouveau de l’idée de Progrès selon son cœur,
nous
tombons dans le confusionnisme délibéré, dans la calomnie en service
499
-Guterman, que la personne, c’est le serf, et que
notre
but est la restauration de l’esclavage, sous le couvert des fameuses
500
le couvert des fameuses « valeurs spirituelles ».
Nous
ne dirons pas avec M. Aragon l’ancien : « Moscou la gâteuse », — car
501
ar Moscou est encore un peu mieux que cela — mais
nous
signalerons à M. Bouglé le cas de cet ancien Normalien qui ne sait pl
502
ne. Mais qu’est-ce que « donner davantage », pour
notre
auteur ? C’est « produire » 1000 tonnes de charbon en un jour. — Merc
503
1000 tonnes de charbon en un jour. — Merci bien.
Nous
voilà fixés. Voilà qui légitime tout le reste ! On perdrait son temps
504
temps, après cela, à expliquer à M. Friedmann que
nous
sommes beaucoup plus opposés au spiritualisme qu’il ne l’est au matér
505
piritualisme qu’il ne l’est au matérialisme ; que
notre
condamnation du régime soviétique ne repose pas sur une prétendue « d
506
isanat, mais dignité de l’homme ou étatisme ; que
nous
ne sommes pas « favorables au fascisme », mais adversaires du fascism
507
o-fasciste. Ces criminelles foutaises inspirent à
notre
idéaliste impénitent une confiance sereine dans le marxisme révisé pa
508
. Staline, seule « technique du progrès humain ».
Nous
saurons désormais ce que signifie pour l’auteur le progrès : c’est de
509
e d’un État « dialectiquement » totalitaire. Tout
notre
honneur est de défendre ici, depuis quatre ans, une tout autre techni
510
isme avec tant de camps de concentration derrière
nous
? », écrit le communiste Victor Serge. (Esprit, juin 1936.) aa. Rou
511
euil d’une action plus vivement engagée, que tout
nous
porte à souhaiter commune. Quelle que soit notre méfiance à l’endroit
512
t nous porte à souhaiter commune. Quelle que soit
notre
méfiance à l’endroit des synthèses tactiques ou doctrinales, nous ne
513
l’endroit des synthèses tactiques ou doctrinales,
nous
ne pouvons formuler ici que des réserves provisoires : les passages s
514
» ou « région » doivent être considérés, croyons-
nous
, comme de simples inconséquences, si nous comprenons le contexte. (Il
515
croyons-nous, comme de simples inconséquences, si
nous
comprenons le contexte. (Il faudrait prendre garde de cultiver certai
516
ans doute une garantie d’efficacité.) Mais ce qui
nous
importe, avant tout, c’est de retrouver intégrées à la position d’Esp
517
fin, et la distinction entre autorité et pouvoir.
Nous
voulions simplement, à la dernière minute, souligner des promesses d’
518
ère ne suppose pas, en France, la connaissance de
nos
voisins : elle ne suppose que la lecture des journaux. (Bien sûr que
519
ce et de sa mission en Europe ; et ce serait pour
nous
désespérer de nos positions les plus fondamentales. Tout nous porte d
520
en Europe ; et ce serait pour nous désespérer de
nos
positions les plus fondamentales. Tout nous porte d’ailleurs à croire
521
rer de nos positions les plus fondamentales. Tout
nous
porte d’ailleurs à croire que les yeux de beaucoup vont s’ouvrir sur
522
en doute la sincérité de son attachement à ce que
nous
nommons la « gauche ». Mais peut-on se fonder sur ces seuls faits, hi
523
chement totalitaire, sinon c’est l’échec assuré. (
Nous
sommes en train d’en voir un bel exemple.) Mais pour devenir totalita
524
é, les autres déjà au troisième. Et l’on voudrait
nous
voir prendre parti ? L’aboutissement pratique du socialisme56 — dans
525
rte quoi, et d’être « socialistes » sérieusement,
nous
nous ferions tout de suite fascistes. Ne fût-ce que pour cette seule
526
uoi, et d’être « socialistes » sérieusement, nous
nous
ferions tout de suite fascistes. Ne fût-ce que pour cette seule raiso
527
fascistes. Ne fût-ce que pour cette seule raison,
nous
serons donc fédéralistes. 53. Comme l’a fort bien montré M. André
528
son Tableau des partis en France. 54. Qui pourra
nous
expliquer en quoi la « nationalisation » diffère de l’étatisation pur
529
u à critiquer ce qui se fait ici ! Vous condamnez
notre
centralisme, notre nationalisme, notre passion unitaire, notre éloque
530
i se fait ici ! Vous condamnez notre centralisme,
notre
nationalisme, notre passion unitaire, notre éloquence démagogique, et
531
condamnez notre centralisme, notre nationalisme,
notre
passion unitaire, notre éloquence démagogique, et vous ne voyez même
532
isme, notre nationalisme, notre passion unitaire,
notre
éloquence démagogique, et vous ne voyez même pas que tout cela, chez
533
us Français une conscience nationale unitaire qui
nous
a toujours fait défaut. Tous vos manuels et tous vos historiens vante
534
et les spectacles jacobins, qu’on a pu lire dans
notre
numéro d’avril 1936.) L’analogie est à peu près parfaite, à ceci près
535
s erreurs, dans un pays qui s’y prêtait moins que
le nôtre
? (Ou bien, contre Staline : était-ce la peine de dénoncer la peste d
536
pitalisme, pour déclarer, aussitôt au pouvoir : «
Nous
ferons mieux que l’Amérique » ?) Mais on ne peut pas refaire l’histoi
537
ique » ?) Mais on ne peut pas refaire l’histoire.
Nous
sommes là pour la créer. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne pouvon
538
s là pour la créer. Vis-à-vis des jacobins bruns,
nous
ne pouvons nous en tenir à des critiques rétrospectives. Tournés vers
539
er. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne pouvons
nous
en tenir à des critiques rétrospectives. Tournés vers l’avenir procha
540
s rétrospectives. Tournés vers l’avenir prochain,
nous
dirons donc : si l’Allemagne a commis l’erreur du centralisme jacobin
541
e » mais communaliste. Il n’y va pas seulement de
nos
libertés civiques à venir, mais de la paix européenne. Car il est cla
542
pour empêcher la guerre par tout autre moyen, que
nous
devons faire cette révolution-là. 57. L’opération a si bien réussi
543
esprit jacobin sur l’hitlérisme. 59. De même que
nous
écrivions ici même : l’État totalitaire, c’est l’état de guerre, nous
544
ême : l’État totalitaire, c’est l’état de guerre,
nous
pouvons affirmer qu’une idéologie née du seul combat (Mein Kampf) ser
545
on générale, à la forme politique monstrueuse que
nous
appelons aujourd’hui l’État totalitaire, et à la fonctionnarisation i
546
ématique des exemples d’évolution capitaliste que
nous
donnerons. Le capitalisme des Romains C’est par l’usage du prêt
547
nanciers » des rois, du xve au xviiie siècle de
notre
ère. Les classes moyennes se voient écrasées entre les ploutocrates p
548
isme et féodalité La réapparition, au début de
notre
xiie siècle, du phénomène capitaliste, se signale par une transforma
549
lasse (c’est-à-dire par une névrose de sécurité ;
nous
reviendrons sur ce point important). La spécialisation tourna à l’ava
550
ques de cette évolution sont trop connus pour que
nous
ayons à les rappeler ici. Notons simplement que la lutte de Colbert c
551
définitions contradictoires du capitalisme. Pour
nous
, qui caractérisons le capitalisme comme un phénomène de dissociation
552
é par la déconcrétisation des rapports humains69,
nous
constaterons à l’inverse des économistes, que le xixe siècle n’a pas
553
e, sur le plan économique, le capitalisme, et que
nous
pouvons, dès maintenant, définir comme une méfiance à l’égard du conc
554
des Anglais. Cette emprise étatique, d’ailleurs,
nous
apparaît déjà conditionnée par la mentalité même de la bourgeoisie, c
555
our vivre, de faire autre chose… 64. On voit que
nous
suivons ici, grosso modo, et dans une intention générale d’ailleurs t
556
des deux adversaires simultanément. D’autres que
nous
ont dit le nécessaire sur ce point. ae. Rougemont Denis de, « Histo
557
», — les deux hypothèses classiques ne sauraient
nous
tenter sérieusement. Le réel sera donc construit ! Et l’on met le pie
558
créatrice. Et de la distinction rigoureuse qu’il
nous
faudra maintenir entre l’abstrait ainsi défini, et le « moindre concr
559
hie du jeu, et de l’attitude du sérieux… Arrêtons-
nous
à ce chiffre sacré, à ces sept jours qui nous menèrent à la nouvelle
560
ons-nous à ce chiffre sacré, à ces sept jours qui
nous
menèrent à la nouvelle année tandis que se découvraient de tous côtés
561
s côtés les horizons d’une nouvelle encyclopédie,
notre
enjeu révolutionnaire. ag. Rougemont Denis de, « Chançay », L’Ordr
562
dans le Jour, c’est qu’au moins avec ce journal,
les nôtres
gagnent toujours. » Deuxième figure. — L’ironie du metteur en scène
563
le chef-d’œuvre de l’art humain ». Voilà qui met
notre
art bien bas. Et ce n’est pas seulement une politique qui se trouve j
564
l’Espagne fédéraliste. Ce ne peut être encore de
notre
part qu’un vœu. Mais qui engage toute notre doctrine et ses réalisati
565
re de notre part qu’un vœu. Mais qui engage toute
notre
doctrine et ses réalisations à venir. 73. Cette irrégularité dans l
566
e d’un problème de l’autorité et de la liberté, —
nous
voulons dire : d’un problème qui se pose actuellement du fait de la c
567
ette situation révolutionnaire que la vocation de
notre
pays pourra, d’un seul coup, apparaître comme une évidence à tous et
568
ionnaires qui incarneront dans la réalité sociale
notre
« commune mesure »75. Prévoir dès aujourd’hui ce que seront ces actes
569
venue d’on ne sait quelle lame de fond, ce serait
nous
condamner à la stérilité d’une action bâclée, donc au triomphe rapide
570
ictatoriale. Entre ces deux déficiences opposées,
nous
pouvons dès maintenant chercher à comprendre quelles seront la nature
571
e et l’efficacité de ces actes révolutionnaires ;
nous
pouvons en tous cas préciser le climat de finalité dans lequel ils ap
572
limat de finalité dans lequel ils apparaîtront. ⁂
Nous
avons dit que l’acte révolutionnaire devrait rendre manifeste l’exist
573
ée de cette idée de commune mesure, pour laquelle
nous
renvoyons à l’ouvrage déjà cité (voir note 1), indiquons cependant qu
574
e sont ni spontanés, ni donnés !). C’est dire que
nous
récusons par avance toute tentative d’ordination de la société à un p
575
la vie politique. Toute déclaration écrite doit à
nos
yeux jouer le rôle non pas d’une sorte de résultat acquis ou de progr
576
plus plat et à l’idéologie la plus stérile, comme
notre
expérience à tous permet aujourd’hui d’en témoigner. Le principe de l
577
i ne sont, socialement, que des masses d’inertie.
Nous
sommes donc aussi loin que possible de l’attitude de ceux qui se penc
578
rdre nouveau ? Autant de questions par lesquelles
nous
touchons à la marge d’imprévisible, d’indéterminable à priori, que co
579
-il possible d’indiquer assez schématiquement, en
nous
basant sur les expériences du passé et sur les nécessités du futur, q
580
t probablement contre lui, tel qu’il est conçu de
nos
jours. Ce qui ne signifie pas qu’elle sera pure subversion, ou doive
581
de toute espèce d’État. Tout au contraire — comme
nous
l’avons dit plus d’une fois dans cette revue —, les institutions de l
582
atif que l’autorité pourra valablement s’exercer.
Nous
avons déjà insisté dans cette revue sur la nécessité de la distinctio
583
la Révolution, c’est-à-dire les membres de ce que
nous
appelons le conseil suprême, ne seront pas les chefs de l’État. Et c’
584
z. Tous les programmes de réforme de l’État qu’on
nous
propose à droite et à gauche depuis quelques années échouent contre c
585
alogue à celui du Conseil d’État actuel. Mais, si
nous
faisons ce rapprochement, c’est pour marquer aussitôt les différences
586
dération ON. Elles suffisent aussi — l’expérience
nous
l’a souvent prouvé — à soulever deux types d’objections fondamentales
587
naturelles dans l’état actuel des choses : 1. On
nous
dit : ce Conseil suprême, autorité purement spirituelle (au sens le p
588
ent, par la force des choses, avec un super-État.
Nous
répondrons en renvoyant nos études sur l’autorité et le pouvoir (voir
589
avec un super-État. Nous répondrons en renvoyant
nos
études sur l’autorité et le pouvoir (voir le n° 31, déjà cité, de cet
590
’objection connexe relative au danger d’anarchie,
nous
rappellerons d’abord que l’ON prévoit un État qui soit, dans son doma
591
ne administratif, un État fort. Puis, et surtout,
nous
poserons à ceux qui font cette objection, la question préalable suiva
592
est évidemment inutile d’aller plus avant. 2. On
nous
fait aussi une objection inverse : le Conseil suprême deviendrait la
593
aint les esprits et non plus seulement les corps.
Nous
répondons que cette objection prouve une totale méconnaissance des bu
594
ution personnaliste. L’autorité réelle étant pour
nous
l’émanation de la personne, se trahirait elle-même et cesserait d’exi
595
les unes des autres les diverses institutions que
nous
préconisons, on ne peut envisager leur fonctionnement commun sans l’e
596
sans l’espèce de contrepartie que constitue pour
nous
l’autorité spirituelle du Conseil suprême. Toutes les constructions s
597
conception générale du Conseil suprême, telle que
nous
l’avons décrite dans ses grandes lignes, est intimement liée à l’ense
598
andes lignes, est intimement liée à l’ensemble de
notre
attitude révolutionnaire personnaliste. Quiconque a compris ce que no
599
onnaire personnaliste. Quiconque a compris ce que
nous
entendons par « personne humaine » doit constater la nécessité de l’a
600
inition. Il n’y a pas que du mal à en dire : cela
nous
a valu quelques œuvres durables, mineures sans doute, mais délicates
601
ieuses. Cependant, les temps ont changé. La crise
nous
a fait voir soudain que les positions intellectuelles héritées du lib
602
égime de faillite qu’on nomme l’État totalitaire.
Nous
avons constaté que rien, ni la pensée, ni l’acte individuel, n’est en
603
, n’est en réalité gratuit. Que tout se paye. Que
notre
liberté de penser n’importe quoi, sans tenir compte de l’époque, étai
604
« désintéressée ». C’est alors qu’on lança parmi
nous
le mot d’ordre : « Défense de la culture ». Toute la confusion vient
605
te la confusion vient de là. Car la culture qu’on
nous
propose de défendre, c’est elle, précisément, qui est responsable de
606
i est responsable de la brutalité totalitaire. On
nous
propose donc de défendre une maladie contre la mort à quoi elle mène
607
mort à quoi elle mène nécessairement. Au lieu de
nous
refaire une santé. Au lieu de nous proposer une cure de désintoxicati
608
nt. Au lieu de nous refaire une santé. Au lieu de
nous
proposer une cure de désintoxication énergique. Au lieu de rechercher
609
ité. Et cela suffirait bien à définir le sens que
nous
donnons à ce mot d’engagement. ⁂ Je l’ai dit ailleurs : un gant qui s
610
me. Et c’est la pensée libérale. Voyez donc comme
nos
libéraux se mettent d’eux-mêmes en rangs et marquent le pas dès qu’un
611
e de « l’union sacrée » qui vient de souffler sur
notre
élite en est l’ahurissant exemple. Du moins a-t-elle eu cela de bon :