1
ivoque, sans doute pensa-t-elle jusqu’à la guerre
pouvoir
rester longtemps la dernière à souffrir. Elle risque cependant de se
2
nce même de la société capitaliste-bourgeoise. On
pouvait
prévoir ses effets dès l’origine. Cependant ils n’ont éclaté que réce
3
’heure. Durant plusieurs décades, la production a
pu
s’accroître dans des proportions telles que les loisirs créés théoriq
4
n étant atteinte, le machinisme développerait son
pouvoir
réel de « libération ». La liberté fait plus peur qu’envie au commun
5
ès, dans un monde dont le matérialisme foncier ne
pourra
plus être longtemps masqué par le moralisme bourgeois ou « quinquenna
6
buts réels : le capitalisme a ses tabous. Nul ne
pouvait
prévoir ce que réservait l’année 1921. Reprenons notre courbe de prod
7
. À partir de 1921, et sans qu’aucun fait nouveau
puisse
en rendre un compte suffisant, la productivité par homme se met à cro
8
le caoutchouc, de 100 à 311. D’un tel fait, qu’on
peut
bien dire sans précédent dans l’histoire de notre civilisation, et qu
9
echnologique provoqué par l’augmentation folle du
pouvoir
productif se manifeste dès l’année 1923, il est neutralisé jusque ver
10
u quatre ans que le saut de 1921 déploie tout son
pouvoir
« libérateur ». Et voici le capitalisme industriel, placé soudain dev
11
calculable, justiciable de la statistique, qu’on
puisse
en couper (ou en remettre si l’on est en URSS) selon les seules néces
12
on est loin d’être couvert en Russie, parce qu’on
peut
mettre tout le monde aux machines, et rationaliser au maximum5, bref,
13
urs vrai ce qui a l’air simple, et le moins qu’on
puisse
dire de notre syllogisme, c’est qu’il est simple. Il n’entraîne pas m
14
superstructure, prolétariat, koulak ou rabcor, on
pourra
revenir aux complaisances égoïstes de naguère et de toujours. Tout es
15
ceux d’ici, et c’est cela qui serait nouveau. On
pourrait
toutefois défendre cet exotisme sentimental d’un nouveau genre, si la
16
s il y a le marxisme. Le « communisant » français
peut
l’ignorer ; le brigadier de choc, non. Le marxisme est une soumission
17
Les faits sont les faits, et aucune idéologie ne
pourra
jamais nous libérer de leurs inéluctables conséquences. » Du bourgeoi
18
héroïque de surmonter. Trop longtemps elle a cru
pouvoir
les ignorer (spiritualisme). Par un funeste et naturel retour elle ri
19
» Il y a des gens qui sont nés avant 1850, on ne
peut
pas leur en vouloir. Il y a des gens qui ont le cœur à gauche et qui
20
de banlieue. « Avec ce que je dois au proprio, je
pourrais
payer des études à mon fils ! » Or le fils rêve d’être notaire. Ils s
21
uteuses marchandises, et l’activité spirituelle a
pu
paraître le privilège d’une caste, d’un niveau de fortune, d’une qual
22
en du charnel et du temporel, qui ne veut, qui ne
peut
plus rien risquer. Entre le spirituel et le temporel, il y a, pour no
23
la fin. VI. — On a dit que l’esprit est hors de
pouvoir
sur les choses. C’est juste, si l’on confond « l’esprit » avec l’inte
24
une Démocratie fatiguée ! Quand nous parlons d’un
pouvoir
« spirituel », nous n’entendons pas le pouvoir des « idées », mais bi
25
un pouvoir « spirituel », nous n’entendons pas le
pouvoir
des « idées », mais bien celui de la personne, de l’acte qui la pose
26
es ambiantes. Nous disons que le spirituel est le
pouvoir
sur les choses, et qu’il n’y en a pas d’autres, contrairement à ce qu
27
elles. Le spirituel, c’est le mouvement, c’est le
pouvoir
de pousser, de renverser, de bouleverser pour ordonner à nouveau. C’e
28
s immédiate, la plus concrète, la plus réelle, le
pouvoir
même. VII. — Tout pouvoir politique, militaire, juridique dans la m
29
e, la plus réelle, le pouvoir même. VII. — Tout
pouvoir
politique, militaire, juridique dans la mesure où il est efficace et
30
ure où il est efficace et valable, se ramène à un
pouvoir
spirituel. C’est lui qui rassemble une armée, qui trouve l’argent pou
31
era plus une arme entre ses mains déficientes. On
pourra
peut-être payer encore la troupe : on n’osera plus la commander. Schl
32
incra sans coup férir une force brutale dont le «
pouvoir
» ne sait que faire. Mais, dira-t-on, que se passe-t-il quand le pouv
33
aire. Mais, dira-t-on, que se passe-t-il quand le
pouvoir
efficace et valable disparaît, et que les institutions dans lesquelle
34
evant les mécanismes créés par d’autres. Alors le
pouvoir
efficace et valable se déplace. Il passe dans l’opposition. Il devien
35
vénements qu’ils subissent, passeront la main aux
pouvoirs
agissants. VIII. — La révolution spirituelle est non seulement la s
36
que trois choses, une organisation scolaire qu’on
peut
ne pas aimer mais cohérente et qui existe », M. Daniel Halévy réponda
37
e mais par là même meurtrière et destructrice. Le
pouvoir
local qui reste, dans l’incohérence actuelle, le plus authentique, le
38
ent de sa tâche ou n’agissant que pour nuire, que
peut
bien représenter un parlementaire aux yeux de celui qui le nomme ? Pl
39
n club. Nous conclurons sur cet aveu. L’ayant lu,
peut
-on encore attendre quelque chose d’un parlementaire, de quelques parl
40
n’échappent pas. 3° La dialectique historique ne
peut
que rendre compte du passé — mais seul l’acte créateur opère le chang
41
entre les hommes. Du moins le plus visible. Il se
peut
que ce fait ait contribué à dégrader les différences humaines et à fa
42
tous les jours, la revendication de l’égalité ne
pouvait
se traduire que par un mécontentement confus et inextinguible. Le soi
43
glants. Si le troisième paragraphe de cette thèse
peut
paraître encore utopique, remarquons toutefois qu’il ne l’est pas plu
44
ce que nous allons dire sur la morale sociale ON
peut
être traduit immédiatement en institutions économiques par exemple. P
45
n monde qu’avec des responsables. 7. Sans aucun
pouvoir
contre le capitalisme et les inégalités sociales qui en résultent, pa
46
stion pourtant bien naturelle : Comment un siècle
peut
-il avoir un destin ?l Le destin, c’est le fait d’une personne. Croir
47
’est la seule manière que les hommes aient jamais
pu
concevoir d’être libres. Tel est le sens de notre personnalisme. Nous
48
ue. Les cyniques sont plus dangereux. Ils croient
pouvoir
nous traiter de révolutionnaires en peau de lapin, sous le pauvre pré
49
ivée », de ce petit dieu ridicule qui n’a d’autre
pouvoir
que d’adorer son illusoire autonomie, et qui remet aux mythes collect
50
a pas d’exemple, dans l’histoire, que l’État ait
pu
assurer la vie d’une collectivité dont chaque membre se déclare irres
51
croit à la personne, on limite effectivement leur
pouvoir
. Mais si ces mythes représentent l’attitude démissionnaire de l’homme
52
Rougemont apporte la précision suivante : « On a
pu
croire, à lire mon article du numéro 11, que je m’en prenais au livre
53
us n’avons pas dans notre action ce dynamisme qui
pourrait
l’attirer ». Mais il y a plus. Montagnon se plaint de ce que le parti
54
it poussé très loin cette analyse. Et alors on ne
peut
s’empêcher de partager dans une certaine mesure les craintes de Léon
55
9 Juillet Changeons-nous ici d’atmosphère ? On
peut
le croire, lorsqu’on lit, sous la plume de Jules Romains, que les jeu
56
les citoyens. Je citerai ici trois phrases qu’on
pourrait
croire tirées de nos propres manifestes s’ils n’étaient privés de cet
57
et qu’il accepte, dans une société à laquelle il
peut
collaborer. » — Enfin le Plan réclame « la sanction de la responsabil
58
un projet de constitution aux termes duquel « le
pouvoir
législatif sera exercé par deux assemblées, politiques, la Chambre de
59
mais entreprise à rebours, et dans un sens qui ne
peut
aboutir qu’à l’encasernement17. Je saute le chapitre sur les Affaires
60
nre de celles-ci : « Dans une telle atmosphère on
pourra
envisager une large politique (sic) de dégrèvements fiscaux » ; ou «
61
e capitalistes bourgeois. Et tel qu’il est, il ne
peut
aboutir qu’au « fascisme ». Mais à un fascisme sans mystique, pas mêm
62
ple et de l’activité créatrice des élites ? Ni le
pouvoir
ni les lois ne peuvent compter sur une longue durée ou sur une action
63
éatrice des élites ? Ni le pouvoir ni les lois ne
peuvent
compter sur une longue durée ou sur une action un peu féconde, s’ils
64
rgue Les seuls éléments constructifs — si l’on
peut
dire — qui pourraient être dégagés des deux discours du président son
65
s éléments constructifs — si l’on peut dire — qui
pourraient
être dégagés des deux discours du président sont tirés en effet du Pl
66
ions, une erreur “insignifiante” au premier abord
peut
avoir les plus déplorables conséquences et il faut être aveugle pour
67
un mouvement dirigé par une théorie d’avant-garde
peut
jouer le rôle de combattant d’avant-garde. » 5. « L’erreur fondamenta
68
tous les économistes, c’est leur conviction qu’on
peut
développer la conscience politique des ouvriers à l’intérieur de leur
69
oint les phrases citées de Que faire ?) D’où nous
pouvons
déduire deux conclusions critiques : 1° Lénine a triomphé en vertu d’
70
mier, a trahi sa tactique dès qu’il est arrivé au
pouvoir
. Cela était fatal ; cette tactique en effet, s’il faut le répéter, n’
71
tus entre la tactique de combat avant la prise de
pouvoir
et les buts collectivistes du gouvernement conquis, qui est à l’origi
72
ment humaine. Elle n’est pas d’abord une prise de
pouvoir
économique et politique, après quoi l’on verrait à vivre ; mais elle
73
e cela du désordre établi autour d’eux, et qui ne
peuvent
[faire] autrement que de combattre à chaque pas ce désordre, pour ins
74
compte favoriser la lutte des classes. Mais on ne
peut
oublier que, pratiquement, son succès fut l’œuvre non pas d’une class
75
c’est de savoir comment l’exercice d’une vocation
peut
être protégé, voire même favorisé, par l’instruction publique et l’at
76
ublique et l’atmosphère culturelle. La réponse ne
peut
faire de doute : seule une culture constituée et transmise par des pe
77
e leur vocation, et responsables de son exercice,
peut
sauvegarder naturellement la possibilité, toujours latente chez tout
78
ue la mesure enfin d’une civilisation nouvelle ne
peut
être que la personne. Une mesure vivante, ce n’est pas un étalon fixe
79
extension maximum du phénomène de la personne. On
peut
concevoir et souhaiter une « personnalisation » infinie de l’humanité
80
a personne. La plupart des institutions actuelles
pourraient
être gardées comme cadres, une fois leur « esprit » renouvelé. Il suf
81
s un monde communautaire seulement que la culture
peut
créer librement. Elle créera certes en toute liberté, selon ses voies
82
able « caste dirigeante ». Or il est clair que le
pouvoir
, s’il est réel, n’a rien à faire avec l’argent : l’autorité ne se mon
83
u’il subordonne au raffermissement de l’État. Que
peut
valoir un « ordre » imposé brutalement de l’extérieur à deux partis,
84
’autre part, limitant l’exercice du culte (qui ne
peut
être célébré que hors les murs, et qui souffre partout des pires vexa
85
me République, cède aux premiers regards que nous
pouvons
porter sur les grands faits moraux et matériels du temps. Les mémoire
86
ntrer par ruse un seul relaps dans un temple pour
pouvoir
décréter sa destruction —, l’émigration en masse des protestants fuya
87
brutalement la solution fédéraliste qui seule eût
pu
permettre l’établissement normal de cette tension, sans détriment, bi
88
parfois en violences anormales, et le mieux qu’on
puisse
espérer pour l’ensemble, c’est la stérilisation de l’une ou de l’autr
89
a stérilisation de l’une ou de l’autre — mais qui
peut
mesurer l’appauvrissement concret que représente cette opération ? (I
90
rance les plus actifs d’entre eux. Les intendants
peuvent
envoyer au roi des rapports annonçant « qu’il n’y a plus de protestan
91
objet ? Ce délicat souci de légalité, si l’on ne
peut
aller jusqu’à dire qu’il honore Louis XIV, demeure tout de même le tr
92
t aux ultramontains d’obtenir ce qu’ils n’ont pas
pu
obtenir un siècle plus tôt. L’édit fut révoqué, dit Saint-Simon, « sa
93
— nous croyons l’avoir dit suffisamment. Mais on
peut
reconnaître son œuvre à la stérilisation qu’elle apporte. Cette œuvre
94
ait, ni de chercher par quels moyens Henri IV eût
pu
donner au conflit politique et religieux de son époque une tournure m
95
histoire — le très piteux Malet au premier rang —
peuvent
réprouver l’acte de révocation, alors qu’ils aboutissent à la glorifi
96
un an à un phénomène nouveau, et dont les suites
pourront
avoir un certain intérêt pour notre action. Soit qu’ils reprennent qu
97
raient suffire à mettre fin aux craintes qu’avait
pu
faire naître le silence prudent de M. de la Rocque. Le fascisme, en e
98
bler tant de braves républicains. Ceci fait, nous
pourrons
sans équivoque ni subtilités, dire pourquoi ce livre est mauvais. « L
99
utissement nécessaire de son « plan d’action » ne
peut
être rien d’autre, et quoi qu’il veuille, qu’un second 6 février. Ce
100
re devant la perspective prochaine d’une prise de
pouvoir
légal, qui est le cauchemar de sa vie. Après avoir « milité » pendant
101
on des banques. Et l’on ne voit pas qui aurait le
pouvoir
de désarmer un colonel en civil, qui affirme au surplus n’avoir aucun
102
prémunir contre la chute de Laval, et la prise de
pouvoir
par les gauches qui s’en suivrait. La plus lourde menace qui pèse sur
103
c En présence de deux forces bien définies, on
peut
toujours prévoir la forme au moins — sinon l’issue — de la lutte qui
104
volonté, de passion nette, d’idée maîtresse, que
pourra-t
-il résulter d’autre qu’une confusion indescriptible ? Coup de force,
105
lonté commune constructive, un programme qu’elles
puissent
opposer aux entreprises de M. de Wendel comme à celles de M. Litvinof
106
aut-il que votre paix soit encore une guerre ? Ne
pouvez
-vous vraiment enthousiasmer vos concitoyens qu’en les appelant à la g
107
? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous, nous ne
pouvons
pas échapper à cette espèce de hantise, comme vous dites : les Ancien
108
ils ont vécu quelque chose d’extrême, et rien ne
peut
remplacer cela pour nous. Nous avons honte devant eux. Nous sentons q
109
e déploiement de toutes nos forces viriles. On ne
peut
pourtant pas le nier, purement et simplement au nom du « pacifisme »,
110
un terrain, un pays, où ceux qui en auront envie
pourront
… comment dites-vous en français « Sich austoben ? » Moi. — S’en donne
111
théorie là-dessus, l’enseignent-ils ? Et surtout,
peut
-on parler d’héroïsme collectif, par groupe ? Il faudra que nous y réf
112
hypocrisie ! ⁂ La littérature rajeunit On a
pu
lire récemment dans le plus « littéraire » de nos hebdomadaires, l’éc
113
ces toutes dernières années, les difficultés que
pouvait
rencontrer un écrivain étaient de deux espèces : manque d’argent ou i
114
sans le concours desquels rien de très grand n’a
pu
se faire dans la littérature, depuis que Goethe est mort et que le mo
115
aleur artistique lui paraît évidente, mais qui ne
pourra
pas se vendre à plus de 2000 exemplaires : or les « nécessités » de l
116
et que ses mauvais livres sont bons. Mon exemple
peut
paraître simpliste. Mais il suffit d’avoir un peu fourré son nez dans
117
e phénomène. Restent donc les grands éditeurs. On
pourrait
concevoir qu’il se trouve parmi eux quelques esprits indépendants, et
118
et en fait il s’en trouve deux ou trois. Mais que
peut
un esprit indépendant, sinon conduire son entreprise à la faillite ?
119
300 gr. on voit que le montant de certains débits
peut
atteindre un chiffre imposant. Ainsi donc si le livre se vend mal, ce
120
st une perte. Et cette perte, selon les contrats,
peut
se monter à des dizaines de milliers de francs. Il n’est donc plus qu
121
ssi dangereux que le mal. Et que la révolution ne
pourra
plus être faite que par ceux qui en auront les moyens financiers : ai
122
lectorale » revenait ainsi à la lutte du parti au
pouvoir
contre l’opposition secrète, informulée, des ennemis du régime, et co
123
llait créer de gré ou de force ses conditions. On
peut
contester la légitimité de la fin poursuivie, mais si on l’admet, il
124
ité que des oligarchies. Le peuple y est privé du
pouvoir
de trancher les questions importantes. Entre lui et le gouvernement,
125
ocratie ! » À quoi les « démocraties de l’Ouest »
peuvent
répondre sans chercher bien loin : si vous n’étiez pas sûr d’avance d
126
mme. » (Je simplifie à peine le raisonnement : on
peut
en retrouver le texte exact dans plusieurs discours de Hitler imprimé
127
un électeur allemand qui écoute ce langage. Il se
peut
qu’il soit un instant gêné par le sophisme qui assimile « vraie démoc
128
. Ce régime idéal, la démocratie pure, n’a jamais
pu
s’exercer qu’à une très petite échelle : celle de certains petits can
129
dizaine de milliers. Dès lors, la « délégation du
pouvoir
» s’impose pour des raisons pratiques — dans les États centralisés —
130
phisme de démocratie. Mais là où le référendum ne
peut
être provoqué que par le gouvernement, comme en Allemagne, en ne saur
131
ne saurait parler sans sophisme d’un contrôle de
pouvoir
par le peuple. 3. Nécessité du plébiscite Le plébiscite est don
132
ntrôlé, — pratiquement : un référendum truqué. Il
peut
apparaître politiquement nécessaire dans deux cas : 1° Lorsqu’il s’a
133
il s’agit de donner un aspect légal à la prise du
pouvoir
par un seul homme. (Plébiscites sur les noms de Bonaparte, de Louis-N
134
clairement pourquoi l’État national-socialiste ne
peut
pas appliquer le système de référendum, et doit se borner au plébisci
135
sse subsiste, et où l’État centralisé n’a que des
pouvoirs
limités et ne « fait » pas l’opinion publique.) 4. La France a pas
136
cle est celui de l’autorité, c’est l’abondance de
pouvoirs
tyranniques qui s’établissent autour de nous. Or la tyrannie d’un pou
137
s’établissent autour de nous. Or la tyrannie d’un
pouvoir
grandit exactement dans la mesure où l’autorité diminue. C’est cela q
138
financières par exemple, auxquelles l’individu ne
peut
pas se soustraire. L’autorité n’est le fait ni d’une institution en s
139
un pape, ni d’un soviet, ni d’un caporal. Elle ne
peut
être ni achetée, ni vendue, ni élue, ni plébiscitée, ni transmise lég
140
utalité. Autrement dit : l’autorité n’est pas le
pouvoir
. Elle ne se confond jamais avec aucun pouvoir institué, parce qu’elle
141
le pouvoir. Elle ne se confond jamais avec aucun
pouvoir
institué, parce qu’elle est au-dessus de tout pouvoir. L’autorité est
142
oir institué, parce qu’elle est au-dessus de tout
pouvoir
. L’autorité est ce qui fait qu’un pouvoir qui lui est soumis, s’exerc
143
de tout pouvoir. L’autorité est ce qui fait qu’un
pouvoir
qui lui est soumis, s’exerce en réalité. Ainsi le pouvoir n’est jamai
144
qui lui est soumis, s’exerce en réalité. Ainsi le
pouvoir
n’est jamais qu’un instrument créé par une autorité en exercice. Il a
145
une autorité en exercice. Il arrive certes qu’un
pouvoir
institué survive à l’abdication de l’autorité qui l’avait créé. Mais
146
s ce n’est là qu’une survivance, justement, et ce
pouvoir
est destiné à s’écrouler et à devenir inefficace sitôt que se manifes
147
de crise, où tout se brouille et se confond, vous
pourrez
toujours distinguer l’autorité réelle du pouvoir mécanique, à ce seul
148
pourrez toujours distinguer l’autorité réelle du
pouvoir
mécanique, à ce seul signe : les meilleurs obéissent à l’autorité nou
149
alistes » se conforment aux ordres récités par le
pouvoir
subsistant. 3. Le propre du pouvoir, c’est d’être institué ; le propr
150
écités par le pouvoir subsistant. 3. Le propre du
pouvoir
, c’est d’être institué ; le propre de l’autorité, c’est d’être instit
151
ropre de l’autorité, c’est d’être instituante. Le
pouvoir
, en tant qu’institution, est naturellement matériel. L’autorité, au c
152
es mains déficientes du chef. Car les insignes du
pouvoir
n’ont aucune force dès que défaille la confiance dans l’homme qui les
153
ne des nôtres, mais qui est de Paul Valéry : « Le
pouvoir
n’a que la force qu’on veut bien lui attribuer : même le plus brutal
154
st là un des axiomes de l’Histoire. On n’a jamais
pu
renverser que des gouvernements qui doutaient de leur mission.) Ce pr
155
distinction que nous proposons entre autorité et
pouvoir
. Une autorité cesse de croire en elle-même dès l’instant qu’elle cess
156
e dès l’instant qu’elle cesse de créer. Or ce qui
peut
l’induire à cette tentation de paresse ou de lâcheté, c’est le mécani
157
aresse ou de lâcheté, c’est le mécanisme même des
pouvoirs
institués. Quand l’appareil « marche tout seul », l’esprit humain qui
158
ifier ou adapter aux faits nouveaux l’appareil du
pouvoir
devenu trop rigide. Il s’en remet aux mécanismes qui roulent encore g
159
esprit ou « autorité » par nation française, et «
pouvoirs
institués » par Conseil des ministres et Parlement.) Mais une autorit
160
les de son exercice, a déjà, en fait, abdiqué. Le
pouvoir
qui lui sert encore de paravent cédera à la première poussée venue de
161
la « force », de l’armée et de la police, bref du
pouvoir
dont ils étaient les chefs, contre une autorité proclamée au-dehors,
162
lorsque l’autorité réelle n’est plus derrière le
pouvoir
établi, mais en face de lui. Tout le reste est affaire de technique —
163
ffaire de technique — ou de patience. (Laisser le
pouvoir
, abandonné à ses manies, se gripper ou se désarticuler lui-même. Le m
164
endroit : « … je voudrais vous montrer comment le
pouvoir
lui-même, qui passe pour un effet de la force, est essentiellement un
165
le. » Nous dirions évidemment autorité au lieu de
pouvoir
, dans ce cas. y. Rougemont Denis de, « Qu’est-ce que l’autorité ? »
166
« faut-il ou non faire de la politique ? », on ne
peut
répondre avec sécurité que si l’on a d’abord répondu à cette autre qu
167
st qu’un mauvais négatif du christianisme ; 2° ne
peut
mener qu’à une forme avachie de fascisme, car le fascisme et surtout
168
t poussé à l’action publique par des motifs qu’on
peut
admettre généreux, il se voit condamné aussitôt à des complicités hon
169
matérielle assurée par l’État, d’autre part il ne
peut
créer dans le vide, et sa création, quelle qu’elle soit, se répercute
170
tuelles, enfin l’État à la nation. Dès lors il ne
peut
plus y avoir d’opposition entre la morale privée et la morale publiqu
171
eption de l’homme qui lui soit propre, et qu’elle
puisse
opposer victorieusement aux conceptions nouvelles ou rétrogrades que
172
r le néo-marxisme à cette crise. En gros, nous ne
pouvons
qu’approuver la description donnée par l’auteur. Il est bien vrai que
173
ssistes », c’est de n’avoir pas cru que « l’homme
peut
donner davantage », pour peu qu’il se laisse faire par la dictature s
174
t des synthèses tactiques ou doctrinales, nous ne
pouvons
formuler ici que des réserves provisoires : les passages sur le trava
175
uprême enfin, et la distinction entre autorité et
pouvoir
. Nous voulions simplement, à la dernière minute, souligner des promes
176
chement à ce que nous nommons la « gauche ». Mais
peut
-on se fonder sur ces seuls faits, historiquement indiscutables, pour
177
s termes : un chef socialiste qui veut exercer le
pouvoir
peut-il ne pas trahir le socialisme ? Et du moment qu’il le trahit, p
178
socialistes scandinaves parviennent légalement au
pouvoir
, et continuent les traditions bourgeoises-capitalistes, se bornant à
179
offices d’État, et « nationalisent »54 ce qu’ils
peuvent
. Quant aux socialistes allemands, ils n’avaient eu que le temps d’écr
180
de masses, donc d’un état de guerre, l’étatisme a
pu
— et même dû — devenir du premier coup totalitaire. L’économie et l’o
181
a moitié d’une doctrine. Ils ont compris qu’on ne
peut
pas fonder l’État, tel que le rêvent les socialistes, sans étatiser d
182
xemple.) Mais pour devenir totalitaire, l’État ne
peut
se fonder sur des bases purement matérielles. Il lui faut la fameuse
183
Ainsi la formule socialiste : tout par l’État, ne
peut
se réaliser dans l’histoire qu’en devenant la formule fasciste : tout
184
socialisme56 — dans un ordre non fédéraliste — ne
peut
être, n’a jamais été, et ne sera jamais que le fascisme. Si donc il s
185
d dans son Tableau des partis en France. 54. Qui
pourra
nous expliquer en quoi la « nationalisation » diffère de l’étatisatio
186
ute du régime monarchique, et de « totaliser » le
pouvoir
dans leurs mains pour mieux lutter contre l’étranger. Hitler de même
187
opulaire, il faut la lier à des passions que l’on
puisse
exciter immédiatement : c’est ainsi que les Juifs deviendront les 200
188
trouver une base de haines communes sur laquelle
puisse
s’unifier la nation. Le Diktat de Versailles, signé par des diplomate
189
évolutions de masse introduit des facteurs qui ne
pouvaient
exister pour Robespierre et pour Saint-Just. Il y a toutefois cette s
190
ktion » et de l’extrémisme anarchisant. Certes on
peut
dire que Robespierre eut aussi le souci d’une ligne générale à défend
191
gande et de la tactique totalitaires, une fois le
pouvoir
affermi. La justification des actes de terreur est à peu près la même
192
harsis Cloots et les spectacles jacobins, qu’on a
pu
lire dans notre numéro d’avril 1936.) L’analogie est à peu près parfa
193
là où triomphe sans conteste Goebbels58. ⁂ Hitler
peut
expliquer cette « jacobinisation » de l’Allemagne par des arguments t
194
ser par là, c’est la filière de l’Histoire, on ne
peut
pas sauter une époque que d’autres peuples ont vécue, et tomber à pie
195
peste du capitalisme, pour déclarer, aussitôt au
pouvoir
: « Nous ferons mieux que l’Amérique » ?) Mais on ne peut pas refaire
196
Nous ferons mieux que l’Amérique » ?) Mais on ne
peut
pas refaire l’histoire. Nous sommes là pour la créer. Vis-à-vis des j
197
r la créer. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne
pouvons
nous en tenir à des critiques rétrospectives. Tournés vers l’avenir p
198
la tradition que d’inventer ? Sinon le pays qui a
pu
faire avant tous l’expérience d’un centralisme dont les caricatures b
199
ix qu’affiche l’ancien combattant Adolf Hitler ne
peuvent
rien contre le mécanisme meurtrier, contre la fatalité belliciste que
200
n’a pas détruit cette racine de la guerre, on ne
peut
empêcher le pire, qui devient dès lors fatalité. Le jacobinisme, l’es
201
l’État totalitaire, c’est l’état de guerre, nous
pouvons
affirmer qu’une idéologie née du seul combat (Mein Kampf) sera forcém
202
t au moins aussi oriental qu’occidental. Ce qu’on
peut
constater, par contre, c’est que le capitalisme a été la force de dis
203
clavage. Après quelques campagnes, Cincinnatus ne
peut
éviter cette extrémité qu’en devenant le métayer du sénateur, ou bien
204
réduit, ou gratuit. Mais le territoire romain ne
pouvait
alors fournir les quantités de céréales nécessaires d’aumône, conditi
205
des importations considérables. Cependant Rome ne
pouvait
supporter d’être longtemps à la merci des possesseurs des plus grande
206
l. Les terres de l’Italie du Centre et du Nord ne
pouvant
fournir le blé aux bas prix de l’Afrique, il fallut s’orienter vers d
207
patriciens et par les chevaliers. Désormais, l’on
peut
dire que la société romaine est livrée aux mécanismes de la loi capit
208
elques dizaines d’années. Mais ces luttes pour le
pouvoir
, dont vit la plèbe, épuisent les fortunes de ceux qui briguent : il f
209
s ressorts peu à peu s’écrasent. Nulle machine ne
peut
fonctionner indéfiniment sans quelque intervention de l’homme. Il dev
210
ppé en vue du bien commun, le commerce renaissant
pouvait
amener une spécialisation relative de la production, source d’élévati
211
ui auprès des artisans et les aide à conquérir le
pouvoir
, aux dépens du patriciat fermé. Mais ces « révolutions » corporatives
212
classes au sein même de la cellule artisanale. On
peut
penser qu’une politique hardie de hausse des salaires et d’abaissemen
213
des salaires et d’abaissement des redevances eût
pu
ouvrir une ère de prospérité. Mais les capitalistes et les classes mo
214
r le plan économique, le capitalisme, et que nous
pouvons
, dès maintenant, définir comme une méfiance à l’égard du concret et d
215
ir sur le marché européen, le libre-échangisme ne
peut
en effet jouer qu’à l’intérieur d’empires analogues à celui des Angla
216
siècle.) À ce stade d’autarchisme panique, l’on
peut
bien dire que Ford apparaît sain si on l’oppose aux dictateurs fascis
217
besoin d’une économie rationnelle mondiale) — ne
peut
être que le conflit armé, à une échelle monstrueuse. Ainsi le capital
218
e sénateurs et chevaliers pour la possession d’un
pouvoir
qui est le principal moyen de s’enrichir. 63. Les envahisseurs ne vi
219
Son hypertrophie psychologique au xixe siècle a
pu
tromper sur sa véritable signification. 72. Qu’il suffise de rappele
220
le stalinisme, pour l’Espagne fédéraliste. Ce ne
peut
être encore de notre part qu’un vœu. Mais qui engage toute notre doct
221
’abord sous forme d’un malaise politique, dont on
peut
prédire que l’accentuation prendra la forme d’une angoisse politique,
222
ion révolutionnaire que la vocation de notre pays
pourra
, d’un seul coup, apparaître comme une évidence à tous et comme le pri
223
oriale. Entre ces deux déficiences opposées, nous
pouvons
dès maintenant chercher à comprendre quelles seront la nature et l’ef
224
l’efficacité de ces actes révolutionnaires ; nous
pouvons
en tous cas préciser le climat de finalité dans lequel ils apparaîtro
225
u niveau de cet État administratif que l’autorité
pourra
valablement s’exercer. Nous avons déjà insisté dans cette revue sur l
226
la nécessité de la distinction entre autorité et
Pouvoir
(voir le n° 31) : cette nécessité sera plus pressante que jamais lors
227
, l’organisme social, se trouve confondue avec le
pouvoir
légal, le dilemme suivant ne tarde pas à se révéler insoluble : ou bi
228
une soi-disant liberté, on cherche à affaiblir le
pouvoir
, à multiplier des garanties contre son abus, à opposer des obstacles
229
uit des régimes « autoritaires » : on renforce le
pouvoir
au détriment de la liberté, on enserre le pays dans une armature de c
230
Issu de la doctrine libérale de la séparation des
pouvoirs
, le Conseil d’État manque de toute espèce d’orientation politique (au
231
la Révolution permanente. De ce point de vue, on
peut
dire que le Conseil suprême sera la raison de l’État, qui ne possède
232
obaux sur le fonctionnement des institutions ? On
peut
envisager diverses modalités : par exemple, la nomination dans les co
233
ce où les principes fondamentaux de la société ON
peuvent
être mis en jeu. Il pourra donc être amené à juger en dernier ressort
234
taux de la société ON peuvent être mis en jeu. Il
pourra
donc être amené à juger en dernier ressort de tous conflits qui aurai
235
rsonnalisme, tout de même qu’un citoyen américain
peut
demander à la Cour suprême des États-Unis de statuer sur la constitut
236
lle (au sens le plus actif du mot, d’ailleurs) ne
pourra
pas se faire respecter et obéir s’il ne dispose d’aucun moyen de coer
237
rons en renvoyant nos études sur l’autorité et le
pouvoir
(voir le n° 31, déjà cité, de cette revue). Il n’est pas vrai que l’a
238
pas vrai que l’autorité spirituelle dépende d’un
pouvoir
matériel de contrainte, et ne puisse s’exercer sans lui ou contre lui
239
épende d’un pouvoir matériel de contrainte, et ne
puisse
s’exercer sans lui ou contre lui. Toute l’histoire démontre le contra
240
ïques pour l’amélioration de leur sort humain. Le
pouvoir
, qui ne dispose normalement que de moyens matériels ne peut utiliser
241
ne dispose normalement que de moyens matériels ne
peut
utiliser effectivement ces moyens que dans la mesure où une autorité
242
u’on imagine couramment qui se produit : c’est le
pouvoir
qui a besoin de l’autorité pour fonctionner. Autrement, il n’est plus
243
diverses institutions que nous préconisons, on ne
peut
envisager leur fonctionnement commun sans l’espèce de contrepartie qu
244
’autorité spirituelle dans la société, séparée du
pouvoir
matériel. Et quiconque sait interpréter les faits historiques d’un po
245
les faits historiques d’un point de vue humain ne
peut
manquer de reconnaître l’existence d’une semblable autorité dans les
246
936) de L’Ordre nouveau , intitulé : Autorité et
pouvoir
. 77. Voir : « De la méthode dichotomique », par C. Chevalley ( L’ON
247
l’apparente paix sociale, mais que l’échéance ne
pouvait
être indéfiniment repoussée et que les dettes contractées par l’espri
248
libérer et assumer les risques de sa liberté. Il
peut
sembler paradoxal de soutenir que l’engagement d’une pensée suppose s
249
éralisme qui a répandu l’idée que l’engagement ne
peut
être qu’un esclavage. La liberté réelle n’a pas de pires ennemis que