1 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Liberté ou chômage ? (mai 1933)
1 nc : « Le travail, c’est la liberté, — pour celui qui ne travaille pas. » Qu’il exprime la religion du travail, ou la super
2 milation en dit long sur la conception du travail qui domine aujourd’hui. Elle en fait d’ailleurs immédiatement ressortir l
3 ités nouvelles. À la faveur de l’optimisme puéril qui caractérise le xixe siècle, capitalistes et industriels s’imaginaien
4 vité par homme se met à croître avec une rapidité qui tient du fantastique. L’index général passe de 104 en 1919 à 125 en 1
5 roissante, par de multiples facteurs temporaires3 qui en masquent les effets statistiques, sinon réels. Ce n’est donc guère
6 ant le succès inespéré de ses efforts techniques, qui prend peur et porte lui-même les premières atteintes réelles à sa rel
7 raiment révolutionnaire de son vice interne, vice qui affecte dès l’origine sa conception de la valeur du travail et conséq
8 ’agissait d’une espèce de macaroni informe, voilà qui ne scandalise les masses qu’à partir du jour où elles constatent que
9 e active. Alors le travail créateur, seul travail qui n’implique pas la négation du loisir, qui ne vide pas le loisir de to
10 travail qui n’implique pas la négation du loisir, qui ne vide pas le loisir de toute signification positive mais bien au co
2 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La Légion étrangère soviétique (juin 1933)
11 sme excusait en partie. On croit toujours vrai ce qui a l’air simple, et le moins qu’on puisse dire de notre syllogisme, c’
12 . Et voilà une question réglée, et une conscience qui se rendort, et un littérateur qui retourne à ses petits papiers. Quit
13 une conscience qui se rendort, et un littérateur qui retourne à ses petits papiers. Quitte à larder ses écrits de vocables
14 drait de condamner en trois formules une démarche qui entraîne à l’origine notre adhésion profonde. Ils n’ont cure des doct
15 aut aimer sont toujours ceux d’ici, et c’est cela qui serait nouveau. On pourrait toutefois défendre cet exotisme sentiment
16 t des esprits créateurs, c’est un mode de contact qui leur est propre, tout de même que le choc est le mode de contact prop
17 2° Raisons philosophiques C’est la bourgeoisie qui , la première, a pris au sérieux la matière, par suite la science et l
18 Nombreux sont, parmi nos penseurs salariés, ceux qui prennent au sérieux la mythologie du déterminisme historique et écono
19 c’est de la voir partagée par tous les malheureux qui s’en vont répétant : « Les faits sont les faits, et aucune idéologie
20 rxisme. Ils considèrent avec dédain les camarades qui s’excitent sur les mots d’ordre du parti, et avec pitié les idéaliste
21 ts d’ordre du parti, et avec pitié les idéalistes qui parlent encore de l’esprit et de la personne. Ils repoussent tout ce
22 ’esprit et de la personne. Ils repoussent tout ce qui suppose une « actualité » de la pensée : ils croient à l’Histoire. Il
23 nt tolérants et doux, non dépourvus de ce sadisme qui marque les humanitaires. Ils nous traitent d’idéalistes. En réalité,
24 re position d’attaque vis-à-vis des intellectuels qui se prétendent « aux côtés du prolétariat ». Nous leur dirons : « Non
3 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Pourquoi ils sont socialistes (juillet 1933)
25 à gauche, mais pas plus loin ! » Il y a des gens qui sont nés avant 1850, on ne peut pas leur en vouloir. Il y a des gens
26 , on ne peut pas leur en vouloir. Il y a des gens qui ont le cœur à gauche et qui croient y voir une indication politique :
27 loir. Il y a des gens qui ont le cœur à gauche et qui croient y voir une indication politique : c’est une espèce de fétichi
28 financier du capitalisme effraye ou indigne, mais qui ne veulent pas pour autant renoncer à la « culture » bourgeoise ni au
29 pratique », affirment-ils, non sans une sincérité qui fait peine. Car des deux attitudes proprement socialistes : vouloir r
4 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Spirituel d’abord (juillet 1933)
30 e économique et social. Elle est, d’abord, l’acte qui crée de nouvelles déterminations, qui, par suite, bouleverse les anci
31 ord, l’acte qui crée de nouvelles déterminations, qui , par suite, bouleverse les anciennes déterminations, en un mot, l’act
32 e les anciennes déterminations, en un mot, l’acte qui libère. Le désordre dont souffre le monde nous apparaît d’abord tout
33 trouvons-nous, à l’origine permanente des erreurs qui , depuis vingt, ans, nous ont valu la guerre, le chômage et les dictat
34 qu’on appelle capitaliste, est, en réalité, pour qui va au fond des choses, matérialiste et abstraite à la fois. Elle donn
35 e ou un électeur. Avec toute attitude idéologique qui entraîne la destruction de la personne, il est nécessaire de rompre.
36 pas non plus pour nous cette forteresse protégée, qui ne risque plus rien du charnel et du temporel, qui ne veut, qui ne pe
37 ui ne risque plus rien du charnel et du temporel, qui ne veut, qui ne peut plus rien risquer. Entre le spirituel et le temp
38 plus rien du charnel et du temporel, qui ne veut, qui ne peut plus rien risquer. Entre le spirituel et le temporel, il y a,
39 On nous a reproché de ne pas définir la personne qui est à l’origine de toute notre construction. Répétons donc que pour n
40 individu engagé dans le conflit créateur. Conflit qui se résout par l’acte, — cet acte provoquant un conflit et un risque n
41 ser, dès maintenant, à la construction d’un ordre qui implique la rupture totale avec le désordre régnant. Nous nous engage
42 le Saint-Esprit dont parle la théologie, réalité qui , pour le chrétien, reste d’un ordre radicalement hétérogène à tout or
43 ion n’est pas non plus une façon de développer ce qui dans l’homme est le plus animal, le plus soumis aux instincts de brut
44 isque. L’autorité vient de la personne, non de ce qui lui est le plus opposé. Il n’y a pas d’autres révolutions que spiritu
45 u l’intelligentsia, ou la religiosité bourgeoise, qui toutes trois reculent devant le risque personnel et la violence créat
46 st, en réalité, que la dégradation d’un spirituel qui n’a pas voulu s’accomplir dans l’actualité concrète. Que l’esprit pur
47 dées », mais bien celui de la personne, de l’acte qui la pose et qui l’oppose aux résistances ambiantes. Nous disons que le
48 en celui de la personne, de l’acte qui la pose et qui l’oppose aux résistances ambiantes. Nous disons que le spirituel est
49 able, se ramène à un pouvoir spirituel. C’est lui qui rassemble une armée, qui trouve l’argent pour payer les soldats. Mais
50 oir spirituel. C’est lui qui rassemble une armée, qui trouve l’argent pour payer les soldats. Mais que la force spirituelle
51 spirituelle est du côté de Hitler, et c’est elle qui vaincra sans coup férir une force brutale dont le « pouvoir » ne sait
52 our où les servants d’une mécanique parlementaire qui tourne à vide, vaincus par les événements qu’ils subissent, passeront
53 la seule effective, nous voulons dire : la seule qui passe dans les faits sans avorter en dictature. La dictature n’est qu
5 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les parlementaires contre le Parlement (octobre 1933)
54 t, coordonner le travail de tous et diriger celui qui , dans une société équilibrée, incombe à l’État, c’est ce que nous app
55 ; de l’autre, il a à protéger l’action de tout ce qui n’est pas l’État : départements, communes, corporations, familles, in
56 Parlement actuel (depuis que les grands bourgeois qui défendaient ce qu’ils croyaient être des intérêts ont cédé la place a
57 des intérêts ont cédé la place aux gens de gauche qui défendent ce qu’ils croient être des idées) ne remplit pas ces deux m
58 es temps quand ce ne sont plus des fonctionnaires qui se cachent pour agir, ce sont des hommes d’affaires qui payent pour c
59 cachent pour agir, ce sont des hommes d’affaires qui payent pour cela.) M. Daniel Halévy a fait naguère, de ce point de vu
60 républicains (mais personne n’emploie ce mot, ce qui a permis de ne pas percevoir le passage du temps où tout le inonde l’
61 st plus), aux républicains attardés et indulgents qui disent : « La République parlementaire, mais elle a fait l’Empire col
62 colonial, elle a constitué un système d’alliance qui nous a sauvés en 1914 et on lui doit, pour ne citer que trois choses,
63 colaire qu’on peut ne pas aimer mais cohérente et qui existe », M. Daniel Halévy répondait en montrant l’Empire colonial co
64 même meurtrière et destructrice. Le pouvoir local qui reste, dans l’incohérence actuelle, le plus authentique, le plus en h
65 locales dans ces conditions sont comme ce poisson qui , expédié de nos ports à Paris, revient, pour être consommé, dépourvu
66 vec ses pairs, est assuré malgré lui par des lois qui désorganisent tout sans satisfaire personne. Dans la vie familiale ou
67 viduelle elle-même enfin, tout effort constructif qui devrait être protégé est en fait empêché par le Parlement. Sous le co
68 mmobilière, concrète enfin — c’est-à-dire tout ce qui stabilise et élève l’homme — disparaît, et il ne reste à ce dernier,
69 en représenter un parlementaire aux yeux de celui qui le nomme ? Plus rien qu’une machine à recommandation inutile et néces
6 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Positions d’attaque (décembre 1933)
70 uisent à tous les degrés le conflit et la tension qui définissent la personne en acte. 6° Ces institutions sont : — dans le
7 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Communauté révolutionnaire (février 1934)
71 sence de tout principe vivant d’unité et d’union, qui est la marque de notre temps, et la cause de notre psychose de sécuri
72 est-à-dire par l’un des agents les plus puissants qui travaillent pour la guerre. Les communistes ont parfaitement raison d
73 c’est méconnaître la nature concrète de l’homme, qui comporte le conflit. Les institutions, n’ayant pas compté avec l’homm
74 conflit, et sont sans forces contre les conflits qui surgissent. Elles essaient alors de déshumaniser les hommes. Elles ch
75 ation. — D’ailleurs, elles échouent. Les conflits qui éclatent sont alors sanglants. L’évolution de la notion d’individu, d
76 lattaient ainsi d’établir une paix définitive. Ce qui leur permettait de croire possible une telle égalisation, c’était peu
77 néfaste : celui de la comparaison perpétuelle. À qui fallait-il être égal ? Sur le plan politique, la réponse était facile
78 ou mépriser. Ainsi, la revendication égalitaire, qui devait dans l’esprit des théoriciens supprimer les conflits en suppri
79 la Publicité, et par la peur des bouleversements, qui apparaissent d’ailleurs de plus en plus inévitables. On n’a pas établ
80 c’est-à-dire l’homme engagé dans le conflit vital qui l’unit et l’oppose à son prochain. La personne, c’est l’homme en tant
81 c’est reconnaître la nature concrète de l’homme, qui comporte le conflit. Les institutions qui comptent avec l’homme concr
82 ’homme, qui comporte le conflit. Les institutions qui comptent avec l’homme concret, comptent avec le principe de tout conf
83 des conflits d’intérêts et d’idéaux, des conflits qui naissent de la diversité des régions et des races, — pour les utilise
84 art, et la fédération de l’autre.) Les principes qui sont à la base de l’économie et de la vie politique ON sont identique
85 et de la vie politique ON sont identiques à ceux qui seront à la base de la vie sociale quotidienne. Nous n’établissons pa
86 iale, c’est la personne, et non point la famille, qui lui est subordonnée. La personne, telle que nous venons de la définir
87 sure où il se manifeste concrètement, d’une façon qui lui est particulière, dans une tâche qui lui est propre et pour laque
88 ne façon qui lui est particulière, dans une tâche qui lui est propre et pour laquelle il est responsable. Alors que « l’ind
89 rices. Le type même d’une telle tension est celle qui s’établit entre deux hommes qui se rencontrent pour exécuter une tâch
90 tension est celle qui s’établit entre deux hommes qui se rencontrent pour exécuter une tâche commune, soit que l’un vienne
91 grave. Les fascismes régnants en ont fait un abus qui tend à le disqualifier. Ils ont assimilé l’héroïsme au sacrifice de t
92 me debout, de l’homme en acte. Non pas une morale qui impose un certain nombre de vertus officielles, et qui prenne pour mo
93 mpose un certain nombre de vertus officielles, et qui prenne pour modèle le Citoyen-Respectable ou le Travailleur en soi. M
94 ectable ou le Travailleur en soi. Mais une morale qui exige de chaque homme qu’il tienne sa place unique dans la communauté
95 ce trop simple pour les évasifs et les désespérés qui nous entourent ? Est-ce « trop subtil », trop « intellectuel », trop
96 trop « théorique » pour les assis et les vautrés qui nous ressassent les droits de l’homme et savent si bien l’empêcher d’
97 contre le capitalisme et les inégalités sociales qui en résultent, par exemple. 8. Le fait que l’égalité ne soit possible
8 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Destin du siècle ou destin de l’homme ? (mai 1934)
98 berté de la Personne. Je connais bien la réaction qui accueille d’ordinaire nos déclarations personnalistes. « Hé ! quoi, n
99 naçants et criminels, nous le reconnaissons, mais qui dominent notre siècle, vous n’avez rien à proposer que votre chétive
100 r ici un point fondamental de nos doctrines. Ceux qui nous posent la « colle » que je viens de résumer sont de deux sortes 
101 idualisme bourgeois et les scandales du temps, et qui ne se rallieront jamais qu’à une révolution triomphante. On perd son
102 emps voulu : il y a là un problème de rééducation qui fait l’objet de nos travaux dans le domaine pédagogique. Les cyniques
103 ntérêts », affirment-ils. Voire ! Les intérêts de qui  ? Pourquoi ? Et comment garantis ? C’est un paradoxe curieux que devo
104 en 1934, en pleine crise économique, des garçons qui se croient « réalistes » venir défendre le régime capitaliste au nom
105 ous n’avons pas à perdre notre temps. Mais à ceux qui sont prêts à travailler à nos côtés, et que retiennent encore des ind
106 étendue « vie privée », de ce petit dieu ridicule qui n’a d’autre pouvoir que d’adorer son illusoire autonomie, et qui reme
107 pouvoir que d’adorer son illusoire autonomie, et qui remet aux mythes collectifs — à l’État en définitive — le soin de gar
108 on, ni dans l’Histoire. Le lieu de toute décision qui crée, c’est la personne. Ici le rôle des jeunes intellectuels apparaî
109 ur pensée les origines concrètes des grands faits qui bouleversent le monde. C’est à eux qu’il appartient, par exemple, de
110 rit, à propos des marxistes11, l’attitude de ceux qui se réfugient dans l’Histoire, qui pensent par périodes de mille ans,
111 ttitude de ceux qui se réfugient dans l’Histoire, qui pensent par périodes de mille ans, qui rêvent, et qui, pour comble, s
112 ’Histoire, qui pensent par périodes de mille ans, qui rêvent, et qui, pour comble, se croient seuls éveillés et conscients
113 pensent par périodes de mille ans, qui rêvent, et qui , pour comble, se croient seuls éveillés et conscients du réel ! Il se
114 on, la seule réelle, la seule totale, et la seule qui s’attaque aux racines des mythes modernes, dont l’expression suprême
115 s intellectuels parisiens de droite et de gauche, qui glorifient leur impuissance sous le nom de « volonté du pays », ou de
116 , que j’en avais. M. Bloch n’est pas de ceux pour qui la démission de la personne devant les déterminismes historiques tien
9 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plans de réforme (octobre 1934)
117 ’avance : ils rejoindront. Voici trois manifestes qui , chacun selon ses moyens, témoignent d’un désir de changer quelque ch
118 autres, et lisons-les dans l’ordre chronologique, qui n’est pas dépourvu d’enseignement. Crise ! déclare le premier documen
119 nutile de rappeler les circonstances anecdotiques qui ont vu naître ce mouvement, voici un an déjà. Il ne nous intéresse qu
120 trinale du marxisme. Cette crise, c’est Montagnon qui la décrit le plus franchement. « Vieillissement », dit-il d’abord, « 
121 e nous n’avons pas dans notre action ce dynamisme qui pourrait l’attirer ». Mais il y a plus. Montagnon se plaint de ce que
122 nt, ce genre de corporatisme (fasciste) développé qui semble correspondre d’ailleurs à une évolution actuelle générale ? Av
123 compléter dans la critique du marxisme par Déat, qui d’ailleurs reste négative. Quant à nous, nous n’avons pas attendu la
124  fait-nation » et la faillite des internationales qui n’ont pas su tenir compte de ce fait. Mais, ici déjà, le vague de ces
125 Certes, nous sommes d’accord avec Max Bonnafous, qui écrit dans ses commentaires : « La liberté ne se conçoit qu’en foncti
126 à la contre-révolution. Tout élan révolutionnaire qui veut s’appuyer sur l’État aboutit à la dictature, s’arrête à mi-chemi
127 , c’est d’abord d’oser rompre avec des confusions qui sont peut-être d’un bon rendement électoral, mais qui empêtrent tout
128 sont peut-être d’un bon rendement électoral, mais qui empêtrent tout élan vers un ordre vraiment nouveau. C’est un effort d
129 » de « foncer sur les problèmes » ! Allons, voilà qui devrait rassurer M. Thibaudet, lequel craignait que ce plan ne fût qu
130 vre d’intellectuels ! Ce sont des hommes d’action qui « foncent » ainsi sur les difficultés. Voyons un peu sur quelles diff
131 s’ils n’étaient privés de cet accent de sincérité qui ne trompe pas. « L’effort de reconstruction qui s’impose doit donc êt
132 é qui ne trompe pas. « L’effort de reconstruction qui s’impose doit donc être entrepris dans le respect de toutes les diver
133 France sera divisée en une vingtaine de régions, qui deviendront les circonscriptions administratives et politiques essent
134 civil, mais entreprise à rebours, et dans un sens qui ne peut aboutir qu’à l’encasernement17. Je saute le chapitre sur les
135 Je saute le chapitre sur les Affaires étrangères, qui sent son député radical. « Nous savons trop qu’au point où on a laiss
136 ux pages sur un projet d’« extension africaine », qui me paraît une rêverie de capitaliste en faillite. Et combien de formu
137 d’y parvenir, à ménager les mesures de transition qui paraîtront nécessaires. » Est-ce là le langage des « hommes d’action 
138 e m’en voudrais de chercher les poux dans ce Plan qui est condamné à sombrer dans l’inefficacité. Si j’ai souligné les poin
139 inon toujours de nous, du moins de préoccupations qui sont les nôtres, et qui sont aussi celles de certains des « néos », c
140 u moins de préoccupations qui sont les nôtres, et qui sont aussi celles de certains des « néos », c’est pour montrer que le
141 il faudrait surtout être, et ils ne sont pas. Ce qui leur manque, c’est peut-être le sens social, tout simplement. Mais il
142 e la nation. Qu’est-ce qu’un plan de gouvernement qui paraît ignorer ce principe ? Qui ne le nomme pas, qui n’essaie même p
143 de gouvernement qui paraît ignorer ce principe ? Qui ne le nomme pas, qui n’essaie même pas de le trouver, qui en fait pur
144 paraît ignorer ce principe ? Qui ne le nomme pas, qui n’essaie même pas de le trouver, qui en fait purement et simplement a
145 e nomme pas, qui n’essaie même pas de le trouver, qui en fait purement et simplement abstraction, et qui s’abstrait ainsi l
146 ui en fait purement et simplement abstraction, et qui s’abstrait ainsi lui-même de la vie profonde du peuple et de l’activi
147 ntiments, avec les intérêts généraux des hommes à qui ils s’adressent, et si ces hommes, à leur tour, ne se trouvent pas na
148 unis par cette communauté d’affections et d’idées qui forme ce qu’on appelle l’esprit d’une nation, c’est-à-dire la nation
149 communauté nouvelle, ce ferment révolutionnaire, qui fait défaut au Plan du 9 juillet et le condamne à n’aboutir, pratique
150 ême de M. Doumergue : c’est d’ailleurs ce dernier qui a porté sur le fameux Plan le jugement le plus sévère et le plus inex
151 seuls éléments constructifs — si l’on peut dire — qui pourraient être dégagés des deux discours du président sont tirés en
152 ur être honnête. Emplâtres collés sur des lésions qui réclameraient plutôt un coup de bistouri. La bonne volonté en service
153 de bistouri. La bonne volonté en service commandé qui éclate dans ces discours ne rend que plus sensible l’impuissance du r
154 a définis non seulement avant tous ces « plans » qui ne cherchent qu’à brouiller les cartes, mais plus précisément et plus
155 git pas de nous, mais d’une doctrine — la seule — qui nous sortira du pétrin. La raison de l’avance que nous gardons sur to
10 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Un exemple de tactique révolutionnaire chez Lénine (janvier 1935)
156 ni avec les courants de la pensée révolutionnaire qui menacent de le faire dévier… Dans ces conditions, une erreur “insigni
157 et l’attitude intransigeante qu’elles expriment, qui contiennent le secret décisif de la victoire des extrémistes en octob
158 ignore et on oublie que le premier « théoricien » qui ait mérité ces objections s’appelait tout simplement Lénine. (Reprend
159 es : 1° Lénine a triomphé en vertu d’une tactique qui n’avait rien de « marxiste » au sens courant et vulgarisé du terme, —
160 rme, — alors que la tactique proprement marxiste, qui fut celle du communisme allemand, a conduit au triomphe… d’Hitler ! 2
161 ion » de droite et les intellectuels stalinisants qui se croient plus « pratiques » que nous quand ils renvoient aux calend
162 a construction théorique, oublient les conditions qui assurèrent le seul succès enregistré par le marxisme léniniste. On no
163 les buts collectivistes du gouvernement conquis, qui est à l’origine de la crise étatiste de l’URSS. C’est ce hiatus qui a
164 e de la crise étatiste de l’URSS. C’est ce hiatus qui a valu au peuple russe la dictature de transition dont nous ne cesser
165 sons. À nous de reprendre maintenant une tactique qui n’est défendable jusqu’au bout que par des révolutionnaires personnal
166 ère condition de toute révolution vraie, que ceux qui luttent pour elle témoignent tout d’abord de leur humanité, c’est-à-d
167 vre ; mais elle est d’abord une manière de vivre, qui conduira nécessairement à changer les institutions. Nous ne sommes pa
168 us en plus, un ordre, une communauté de personnes qui ont fait la révolution dans leur vie, qui souffrent à cause de cela d
169 rsonnes qui ont fait la révolution dans leur vie, qui souffrent à cause de cela du désordre établi autour d’eux, et qui ne
170 cause de cela du désordre établi autour d’eux, et qui ne peuvent [faire] autrement que de combattre à chaque pas ce désordr
171 dre nouveau. Avis à ceux, de gauche ou de droite, qui se vantent imprudemment de ne pas savoir où ils vont. 19. Brochure
11 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Quatre indications pour une culture personnaliste (février 1935)
172 homme ne choisit pas sa vocation, mais c’est elle qui choisit son homme. La seule question qui se pose, dès lors, c’est de
173 est elle qui choisit son homme. La seule question qui se pose, dès lors, c’est de savoir comment l’exercice d’une vocation
174 . — Et d’autre part, voici les dilettantes : ceux qui refusent d’enseigner quoi que ce soit, et même de savoir ce qu’ils di
175 ne culture constituée et transmise par des hommes qui refusent de rester responsables personnellement de leur activité cons
176 que la mesure du monde capitaliste est l’argent, qui est une fausse mesure ; que la mesure du monde socialiste serait la p
177 uve isolée de la vie populaire et de la politique qui l’exploite. Mais un monde personnaliste est un monde où la « masse »
178 appartient à la première communauté personnaliste qui saura s’imposer et gouverner conformément à la mesure au nom de laque
179 on du travail. Il faut créer des êtres dirigeants qui conservent une vue d’ensemble, qui contemplent le jeu de la vie et qu
180 res dirigeants qui conservent une vue d’ensemble, qui contemplent le jeu de la vie et qui y participent, tantôt ici, tantôt
181 e d’ensemble, qui contemplent le jeu de la vie et qui y participent, tantôt ici, tantôt [p  . 16] là, mais sans se laisser
182 le, et dont l’autre serait la négation de tout ce qui précède. Il demande que l’argent soit remis à son équipe d’éducateurs
12 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
183 t », tous les édits « apaisent », si c’est l’État qui les a promulgués. On célèbre l’édit de Nantes au nom de l’ordre dans
184 ffermir le centralisme politique ? 2. La doctrine qui préside à la révocation de l’édit est-elle vraiment une doctrine oppo
185 it est-elle vraiment une doctrine opposée à celle qui préside à sa promulgation ? I On sait par quel coup de force pol
186 il voyait ses anciens amis l’abandonner. L’homme qui venait d’« apaiser » par une boutade le conflit qui depuis longtemps
187 i venait d’« apaiser » par une boutade le conflit qui depuis longtemps avait « déchiré » sa conscience, l’homme du « Paris
188 messe » est injurieux pour la messe et le prêche, qui se voient préférer la possession de la capitale. De même, l’édit est
189 ur de l’État policier. D’ailleurs, cet « ordre », qui se fonde sur la méconnaissance des réalités spirituelles, se révélera
190 ique. D’autre part, limitant l’exercice du culte ( qui ne peut être célébré que hors les murs, et qui souffre partout des pi
191 e (qui ne peut être célébré que hors les murs, et qui souffre partout des pires vexations), il ne fait pas droit davantage
192 l’unité —, on est fondé à dire que les principes qui furent à l’origine de l’édit, clairement manifestés par son « applica
193 r son « application », sont bel et bien les mêmes qui devaient aboutir logiquement à la révocation de cet édit, au terme de
194 qu’on écarte brutalement la solution fédéraliste qui seule eût pu permettre l’établissement normal de cette tension, sans
195 st la stérilisation de l’une ou de l’autre — mais qui peut mesurer l’appauvrissement concret que représente cette opération
196 ude des refoulements spirituels, et des complexes qui en résultent, créés par l’intervention de l’État dans des domaines qu
197 és par l’intervention de l’État dans des domaines qui ne sont pas du ressort de la politique. L’explosion révolutionnaire,
198 l’évêque d’Uzès en 1675) ; — la faction réformée, qui se refuse énergiquement à se laisser imposer « la religion du roi » ;
199 out le peuple 26. » C’est cette troisième faction qui a bénéficié de l’édit de Nantes. C’est elle qui a su l’appliquer conf
200 n qui a bénéficié de l’édit de Nantes. C’est elle qui a su l’appliquer conformément à la logique du régime. C’est elle qui
201 r conformément à la logique du régime. C’est elle qui doit fatalement triompher. Cependant une difficulté subsiste. L’édit
202 l honore Louis XIV, demeure tout de même le trait qui le distingue des fascistes contemporains. Certes, en tête de l’arrêt
203 ore que celui du pape. C’est l’évolution étatiste qui permet aux ultramontains d’obtenir ce qu’ils n’ont pas pu obtenir un
204 le moindre prétexte et sans aucun besoin ». Voilà qui est bien vu, mais mal interprété. Le prétexte en effet n’est pas visi
205 commencée par Henri IV lorsqu’il édicte une paix qui n’est qu’un « désordre » concret. Et c’est elle, avant tout, qui ourd
206 « désordre » concret. Et c’est elle, avant tout, qui ourdit (pour reprendre la citation fameuse de Saint-Simon) « ce compl
207 tion fameuse de Saint-Simon) « ce complot affreux qui dépeupla un quart du royaume, qui ruina son commerce, qui l’affaiblit
208 complot affreux qui dépeupla un quart du royaume, qui ruina son commerce, qui l’affaiblit dans toutes ses parties, qui le m
209 upla un quart du royaume, qui ruina son commerce, qui l’affaiblit dans toutes ses parties, qui le mit si longtemps au pilla
210 ommerce, qui l’affaiblit dans toutes ses parties, qui le mit si longtemps au pillage public et avoué des dragons, qui autor
211 longtemps au pillage public et avoué des dragons, qui autorisa les tourments et les supplices dans lesquels ils firent réel
212 urir tant d’innocents de tous sexes par milliers… qui fit passer nos manufactures aux étrangers, fit fleurir et regorger le
213 s du nôtre et leur fit bâtir de nouvelles villes, qui leur donna le spectacle d’un si prodigieux peuple proscrit, nu, fugit
214 e proscrit, nu, fugitif, errant sans crime… enfin qui , pour comble de toutes horreurs, remplit toutes les provinces du Roya
215 sme : attribuer à la « méchanceté » des hommes ce qui ressort tout logiquement de leurs délibérés calculs et des desseins p
216 e brève note, n’est pas évidemment de déplorer ce qui s’est fait, ni de chercher par quels moyens Henri IV eût pu donner au
217 r au passage l’exemple des solutions fédéralistes qui furent réalisées à l’étranger.) Mais nous avons voulu souligner forte
218 er le fait patent de la similitude des intentions qui présidèrent à l’octroi de l’édit aussi bien qu’à sa révocation tant d
219 eante absence de rigueur du système parlementaire qui leur permet de glorifier ce « moins » — d’étiquette vaguement jacobin
220 pourquoi la considération de certains précédents, qui paraîtront, aux yeux des historiens futurs, bien anodins, n’est peut-
13 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). À propos du 14 juillet (juillet-août 1935)
221 scendre des centaines de Français. Au bénéfice de qui , nous l’avons dit. Quand les droites auront compris que la Banque de
222 s pour habitude de séparer nettement les articles qui paraissent dans L’Ordre nouveau et dans le Bulletin de liaison des gr
14 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La situation politique en France (octobre 1935)
223 le plus vain, le plus stérile et le plus irritant qui soit, dès qu’on essaie d’y réfléchir, au lieu de ressasser des opinio
224 t et se regroupent. À la faveur de ces opérations qui par elles-mêmes ne présentent pas grand intérêt, il arrive qu’on dist
225 » de la gauche, aboutissant à cette union panique qui s’appelle le Front populaire, cependant que la « menace fasciste » tr
226 oppositions nécessaires à l’équilibre d’un centre qui seul était pris au sérieux par le pays. On l’a dit et redit : le part
227 de plus en plus exactement la carte des mystiques qui divisent la France depuis 150 ans. Il n’y a plus une gauche généreuse
228 e jamais de définir les intérêts et les doctrines qui soutiennent et aggravent sans cesse l’antagonisme des deux Fronts.
229 tits commerçants, et d’une façon générale tout ce qui , en France, a son petit magot à protéger, derrière les troupes discip
230 venue de réfléchir et de s’expliquer. La fatalité qui pèse sur son mouvement se trouve exprimée tout entière par cette seul
231 iste du désordre social. Le génie de la confusion qui détient la présidence effective de toutes nos réunions publiques, se
232 hommage qu’elle réclame à cette honnêteté civique qui constitue la force la plus réelle du mouvement des Croix-de-Feu. Tiro
233 ion sans programme ? Qu’est-ce que « cet en avant qui ne sait pas où il va ? » (Robert Aron) Qui ne veut même pas le savoir
234 avant qui ne sait pas où il va ? » (Robert Aron) Qui ne veut même pas le savoir ? Car M. de la Rocque, au lieu de s’expliq
235 chapitre qu’il n’est pas de ces « intellectuels » qui se perdent à rechercher les Principes d’un ordre nouveau. « Voyez net
236 es sont des aboutissements ». Parions que l’homme qui parie ainsi ne sait pas très bien où il va. Mais quelqu’un qui savait
237 si ne sait pas très bien où il va. Mais quelqu’un qui savait ce qu’il voulait, Lénine — et avec lui toute l’histoire des ré
238 oir jusqu’au bout les conséquences de son action, qui rend cette action dangereuse. Car tout ce qu’il écrit dans ce livre —
239 Thorez, etc. Mais là, ce n’est plus l’état-major qui imprime à l’action ses directives ; et les troupes sont sans discipli
240 fendirent les intellectuels du dernier siècle, et qui nous vaut la Grande Presse, l’éloquence parlementaire et la jungle ca
241 rspective prochaine d’une prise de pouvoir légal, qui est le cauchemar de sa vie. Après avoir « milité » pendant quarante a
242 de bureaux ou de cafés, à l’agitation dramatique qui règne depuis quelques mois dans les cercles antifascistes n’oserait p
243 ignorent le vrai but, dans une action de défense qui n’ose pas préciser ce qu’elle défend, dans une ligue de brebis, de lo
244 Au contraire. Que vont-ils faire contre la menace qui les rassemble ? Si personne ne répond d’urgence à la question, n’indi
245 nationalisation des banques. Et l’on ne voit pas qui aurait le pouvoir de désarmer un colonel en civil, qui affirme au sur
246 urait le pouvoir de désarmer un colonel en civil, qui affirme au surplus n’avoir aucune espèce d’intention quelconque. Quan
247 de Laval, et la prise de pouvoir par les gauches qui s’en suivrait. La plus lourde menace qui pèse sur le Front populaire2
248 gauches qui s’en suivrait. La plus lourde menace qui pèse sur le Front populaire27, c’est l’éventualité de son succès proc
249 est l’éventualité de son succès prochain. De Blum qui ne sait pas ce qu’il faut faire, de Daladier qui croit le savoir ou d
250 qui ne sait pas ce qu’il faut faire, de Daladier qui croit le savoir ou de Cachin qui n’ose pas le dire, je vous laisse à
251 ire, de Daladier qui croit le savoir ou de Cachin qui n’ose pas le dire, je vous laisse à juger lequel est le plus dangereu
252 r la forme au moins — sinon l’issue — de la lutte qui les opposera. Mais du choc de deux fronts derrière lesquels on n’arri
253 reil. À moins qu’une force nouvelle n’apparaisse, qui ne soit ni de droite ni de gauche, mais qui apporte la solution des p
254 isse, qui ne soit ni de droite ni de gauche, mais qui apporte la solution des problèmes qui se posent concrètement, au lieu
255 auche, mais qui apporte la solution des problèmes qui se posent concrètement, au lieu de se perdre à rechercher d’abord si
256 porations locales est la seule et unique solution qui ait été envisagée en France, jusqu’ici. Si incroyable que cela parais
257 l’opinion, ou de certains groupes, vers des idées qui se rapprochent de plus en plus des nôtres, telles que nous les avons
258 l n’est pas indifférent de noter les convergences qui se dessinent. Dans divers milieux de droite et de gauche29, nous voyo
259 , et là encore nous reconnaissons un point de vue qui nous est familier. Dans certaines déclarations du Front paysan, nous
260 stinguons les germes d’une conscience fédéraliste qui appelle des institutions Ordre nouveau. Enfin, un peu partout, l’idée
261 iétisme du Front social de Bergery, des tendances qui préparent un grand nombre d’esprits à mieux saisir la portée véritabl
262 en dépit de la carence et des pataquès doctrinaux qui caractérisent les chefs, il existe à gauche et à droite une masse cro
263 gauche et à droite une masse croissante d’hommes qui savent ce qu’ils ne veulent pas : la guerre, l’anarchie capitaliste,
264 uête de Documents sur le Front populaire. 30. Ce qui d’ailleurs ne nous empêchera pas de constater que dans la plupart des
15 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Conversation avec un SA (décembre 1935)
265 sans aller à cheval, ces uniformes, ces poignards qui pendent à vos ceinturons, ces défilés farouches — tout cela signifie
266 s banderoles rouges tendues au-dessus des rues et qui portent des devises de propagande pour l’œuvre, contiennent le mot Ka
267 ce n’est pas le mot Krieg. Celle-ci, par exemple, qui est la plus fréquente : « La lutte contre la faim et le froid est not
268 mot Kampf s’explique facilement : c’est le Führer qui l’a introduit dans nos habitudes de langage, avec sa fameuse autobiog
269 espèce d’héroïsme : la littérature de M. Malraux, qui se passe en Chine. C’est peut-être mieux que le panache Saint-Cyrien.
270 lez faire l’exercice dans la campagne. Bon, voilà qui est simple. Moi, c’est plus compliqué à expliquer… et peut-être aussi
271 re une masse de préjugés politiques antédiluviens qui encombrent la vie publique et qui empoisonnent la pensée. J’ai à lutt
272 s antédiluviens qui encombrent la vie publique et qui empoisonnent la pensée. J’ai à lutter, aussi, contre tous les entraîn
273 tes au milieu de l’excitation générale et stérile qui caractérise ces années. Nous avons à construire un ordre. Cela me par
274 ces. Il y a un instinct profond, dans tout homme, qui réclame cette épreuve totale de ses forces. Comment le satisfaire ?
275 est une catastrophe cosmique, comme une avalanche qui passe sur un village des Alpes : je vous demande un peu quelle gloire
276 e « expérience héroïque », cet Erlebnis admirable qui consiste à échapper avec un membre sur deux à une destruction imbécil
277 que la bataille d’hommes. » Lui. — Et pour ceux qui n’arrivent pas si haut ? Pour la grande masse des hommes qui ne compr
278 ent pas si haut ? Pour la grande masse des hommes qui ne comprennent la violence que sous ses formes physiques, que ferez-v
279 us au moins réserver un terrain, un pays, où ceux qui en auront envie pourront… comment dites-vous en français « Sich austo
280 de jeunes hitlériens. Nous en détachons ces pages qui se rattachent au sujet du présent numéro. »
16 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Échos (janvier 1936)
281 e. Tout le reste est charabia. L’ON, par exemple, qui « parle de politique », et même d’économie, brouille absolument « le
282 oup de simplicité cette vieille princesse russe à qui l’on racontait que sa maison de campagne, aux environs de Moscou, ava
283 ut change !… Il y a tout de même certaines choses qui ne changent pas. Rimbaud sera toujours jeune, même si M. Brasillach e
284 ach en parle. Il y aura toujours des chroniqueurs qui auront besoin de parler de Rimbaud pour faire jeune. Il y aura toujou
285 faire jeune. Il y aura toujours des conservateurs qui trouveront commode de vanter les révoltés de l’autre siècle. Et il y
286 ore trop ces choses. Surtout dans la « jeunesse » qui perd son temps à chômer alors qu’il y avait tant à faire dans le doma
287 ntéressée. Quel est le jeune amoureux des Lettres qui aura gardé assez de fraîcheur d’Âme et de goût des choses de l’Esprit
17 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Précisions utiles sur l’industrie des navets (mars 1936)
288 Rilke, Hamsun. Quant à Victor Hugo et à Tolstoï, qui paraissent contredire cette remarque, nous dirons que leur œuvre est
289 ts, bref, à une série de nécessités artificielles qui s’interposent entre le producteur et le consommateur, — de même la pr
290 ses de plus en plus à des nécessités commerciales qui devraient normalement leur être subordonnées. Exemple : un éditeur re
291 nt la valeur artistique lui paraît évidente, mais qui ne pourra pas se vendre à plus de 2000 exemplaires : or les « nécessi
292 duction intellectuelle, depuis quelques années. À qui la faute ? À la lâcheté des auteurs ? Il y a eu, de tous temps, des h
293 rd’hui nous sommes en présence d’un fait nouveau, qui est la systématisation des moyens de pression sur les non-conformiste
294 , que les chroniqueurs parlent surtout des livres qui ne bénéficient pas de ce battage commercial. Ce sont ces livres-là qu
295 s de ce battage commercial. Ce sont ces livres-là qui ont besoin de la critique pour atteindre le lecteur. Mais alors c’est
296 atteindre le lecteur. Mais alors c’est le public qui fait pression sur les critiques, et qui exige d’eux un feuilleton sur
297 le public qui fait pression sur les critiques, et qui exige d’eux un feuilleton sur les titres qu’il voit annoncés : on veu
298 tôt victime, souvent inconsciemment, d’un système qui le tient de tous côtés. Faut-il donc accuser les éditeurs ? Jusqu’en
299 a crise, il y avait une foison de petits éditeurs qui étaient prêts à faire des sacrifices pour publier certains ouvrages d
300 e snobisme d’avant-garde, un goût de la nouveauté qui corrigeait le conformisme pour ainsi dire normal des vieilles maisons
301 goût de la rareté ou du scandale, et sur la mode qui était aux moins de trente ans. La crise a supprimé l’un après l’autre
302 crise a supprimé l’un après l’autre ces artisans, qui concevaient encore leur rôle comme un service de l’art et de la pensé
303 s dirons tout à l’heure comment s’appelle l’agent qui a su concrétiser, en l’occurrence, ce phénomène. Restent donc les gra
304 ès le budget de la maison. 2. Le déluge de livres qui en résulte oblige l’éditeur à augmenter sans cesse sa publicité, à re
305 iels. Il entre dans le domaine des gros chiffres, qui est la mort de la pensée. 3. Obligé de vendre beaucoup et à tout prix
306 ies sur le prix des exemplaires vendus, l’éditeur qui , pour une raison ou pour une autre35, ne jouit pas d’un régime spécia
307 une autre35, ne jouit pas d’un régime spécial, et qui a été « autorisé »36 à faire diffuser 1000 ou 10 000 exemplaires d’un
308 t à la faillite, soit à se vendre aux Messageries qui les avaient légalement pris au piège, et qui devenaient leur premier
309 ries qui les avaient légalement pris au piège, et qui devenaient leur premier créancier38. Encore une fois, je n’ai fait qu
310 s leurs caves des stocks de livres ou de journaux qui , bien que n’ayant jamais paru à l’étalage, sont retournés comme « inv
311 les éditeurs, libraires, ou débitants de journaux qui feraient mine de résister. Tout cela est bien connu des éditeurs et d
312 es, c’est sa brutalité systématique et inhumaine, qui sont les véritables responsables de notre décadence culturelle, — si
313 révolution ne pourra plus être faite que par ceux qui en auront les moyens financiers : ainsi se forment les fascismes. L’a
314 d’organisation à base locale des entreprises ON, qui confère également à l’éditeur une autonomie et des responsabilités co
18 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plébiscite et démocratie (avril 1936)
315 e, et contre l’inertie des citoyens et citoyennes qui eussent négligé de faire usage de leur droit de vote. Ceci posé, la t
316 , il y a toute une caste de politiciens de métier qui , une fois élus pour plusieurs années, ne se soucient pas forcément de
317 ans recourir à cette « Providence » organisée, et qui a commencé par suivre aveuglément vos ordres avant que l’idée vous vi
318 ous vous faire une opinion quand il y a 46 partis qui sollicitent vos suffrages ? C’est difficile de faire comprendre compl
319 pas me mettre dans la peau d’un électeur allemand qui écoute ce langage. Il se peut qu’il soit un instant gêné par le sophi
320 e peut qu’il soit un instant gêné par le sophisme qui assimile « vraie démocratie » et gouvernement d’un seul appuyé sur un
321 j’entends le sophisme des régimes parlementaires qui appellent « démocratie » le gouvernement du peuple par des députés li
322 onale sur un acte politique défini et isolé, acte qui d’ailleurs a toutes les chances d’être très généralement approuvé mêm
323 nce a passé l’âge des plébiscites Pour un pays qui a fait son unité depuis des siècles, et qui peut-être a même été trop
324 pays qui a fait son unité depuis des siècles, et qui peut-être a même été trop loin dans ce sens ; pour un pays qui a fait
325 a même été trop loin dans ce sens ; pour un pays qui a fait la Révolution de 89, c’est-à-dire qui a pris conscience de sa
326 pays qui a fait la Révolution de 89, c’est-à-dire qui a pris conscience de sa réalité nationale depuis bientôt 150 ans ; po
327 oins affirmée telle — la tentation plébiscitaire, qui est la tentation fasciste, n’a plus de sens historique ni spirituel.
328 sme de droite ou un pseudo-démocratisme de gauche qui cherche à l’instituer en France, avec l’appui des Forges ou avec l’ap
329 utorité sur place, par des hommes responsables et qui savent ce qu’ils font, dans un cadre qui soit à mesure d’homme, — pou
330 ables et qui savent ce qu’ils font, dans un cadre qui soit à mesure d’homme, — pour la seule vraie « démocratie », dirions-
19 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que l’autorité ? (mai 1936)
331 d’intervenir et de tirer les choses au clair. Ce qui fait croire à beaucoup de personnes que notre siècle est celui de l’a
332 torité, c’est l’abondance de pouvoirs tyranniques qui s’établissent autour de nous. Or la tyrannie d’un pouvoir grandit exa
333 ue l’autorité ? N’est-ce pas tout simplement « ce qui commande », ou ce qui a le droit de commander ? Non. Car personne n’i
334 ce pas tout simplement « ce qui commande », ou ce qui a le droit de commander ? Non. Car personne n’ignore qu’il y a des ge
335 e n’ignore qu’il y a des gens ou des institutions qui ont le droit de commander, et qui commandent, et qui pourtant n’ont p
336 es institutions qui ont le droit de commander, et qui commandent, et qui pourtant n’ont pas d’autorité. Certain gouvernemen
337 ont le droit de commander, et qui commandent, et qui pourtant n’ont pas d’autorité. Certain gouvernement d’une certaine Ré
338 ourant que les hommes obéissent à certains ordres qui leur sont donnés sans autorité, mais qui sont appuyés mécaniquement,
339 s ordres qui leur sont donnés sans autorité, mais qui sont appuyés mécaniquement, par les gardiens de l’ordre, ou par certa
340 est au-dessus de tout pouvoir. L’autorité est ce qui fait qu’un pouvoir qui lui est soumis, s’exerce en réalité. Ainsi le
341 pouvoir. L’autorité est ce qui fait qu’un pouvoir qui lui est soumis, s’exerce en réalité. Ainsi le pouvoir n’est jamais qu
342 oir institué survive à l’abdication de l’autorité qui l’avait créé. Mais ce n’est là qu’une survivance, justement, et ce po
343 . Mais ce mens n’est pas l’esprit pur d’une élite qui laisse les mains libres aux affairistes et aux politiciens. L’esprit,
344 au sens où on l’entend ici, est par définition ce qui « agit », ce qui crée, initie et invente, ce qui impose un ordre neuf
345 ntend ici, est par définition ce qui « agit », ce qui crée, initie et invente, ce qui impose un ordre neuf à l’anarchie. Ce
346 qui « agit », ce qui crée, initie et invente, ce qui impose un ordre neuf à l’anarchie. Cet esprit-là, c’est l’autorité mê
347 celle du génie créateur, certes, mais aussi celle qui rassemble une armée, et trouve l’argent pour payer les soldats. Nous
348 force dès que défaille la confiance dans l’homme qui les porte, comme le prouve la moindre expérience de commandement. Or
349 ci donc une formule très voisine des nôtres, mais qui est de Paul Valéry : « Le pouvoir n’a que la force qu’on veut bien lu
350 esse de croire en elle-même ? (Car toute autorité qui croit en elle-même est invincible, c’est là un des axiomes de l’Histo
351 On n’a jamais pu renverser que des gouvernements qui doutaient de leur mission.) Ce problème serait insoluble si l’on n’ad
352 -même dès l’instant qu’elle cesse de créer. Or ce qui peut l’induire à cette tentation de paresse ou de lâcheté, c’est le m
353 l’appareil « marche tout seul », l’esprit humain qui l’avait fabriqué rêve de prendre un peu de repos à l’abri de ses prop
354 devenu trop rigide. Il s’en remet aux mécanismes qui roulent encore grâce à l’élan acquis. (Si le lecteur trouve notre des
355 il des ministres et Parlement.) Mais une autorité qui prétend échapper aux risques inséparables de son exercice, a déjà, en
356 on exercice, a déjà, en fait, abdiqué. Le pouvoir qui lui sert encore de paravent cédera à la première poussée venue de l’e
357 oudrais vous montrer comment le pouvoir lui-même, qui passe pour un effet de la force, est essentiellement une valeur spiri
20 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que la politique ? (juin 1936)
358 juin 1936)z 1. La politique est en principe ce qui intéresse la cité. Aucun des habitants de la cité n’a donc le droit d
359 r, non sans maladresse, avant d’assumer un devoir qui paraîtrait, en temps normaux, incomber à tout homme normal, enfin ces
360 certitude : non seulement c’est le sens politique qui fait défaut, mais c’est le sens même de la politique en général qui n
361 ais c’est le sens même de la politique en général qui n’est plus clairement aperçu, dans l’élite de la nation. On sent qu’u
362 honneur et ses facultés critiques. À la question qui résulte de ce malaise : « faut-il ou non faire de la politique ? », o
363 ement, c’est une peste, et tous les raisonnements qui voudraient nous y engager sont de misérables sophismes. Mais si la po
364 éter comme le refrain d’une chanson idiote mais «  qui fait toujours plaisir ». À droite on assimile volontiers [la] France,
365 déchirer la nation avec une absence de scrupules qui rappelle des temps fort décriés : ceux de la grande féodalité guerriè
366 n’est plus niable. J’attends encore l’homme sain qui osera faire leur éloge ! Elles nous présentent chaque semaine dans le
367 rien trouvé de mieux que le mot de « fasciste », qui est ridicule en l’occurrence, et l’accusation d’être comte et de s’ap
368 ’accusation d’être comte et de s’appeler Casimir, qui me paraît un peu subtile. Et pour réfuter le communisme — ce qui sera
369 n peu subtile. Et pour réfuter le communisme — ce qui serait plus intéressant tout de même — les droites se bornent à affir
370 le ministère des colonies soit géré par un homme qui connaisse autre chose que les potins de sa circonscription ; et celui
371 e ; et celui des affaires étrangères par un homme qui connaisse la langue des pays voisins et l’esprit de leurs institution
372 sins et l’esprit de leurs institutions. Mais ceux qui veulent des techniciens, des ingénieurs et des banquiers dans les con
373 s et des banquiers dans les conseils de l’État et qui pensent que dès lors tout marcherait de soi, ceux qui envient le brai
374 pensent que dès lors tout marcherait de soi, ceux qui envient le brain trust de Roosevelt, oublient que la mission d’un peu
375 sombre invention « réactionnaire ». On s’exalte à qui mieux mieux sur les « immenses espérances » éveillées par le communis
376 et y ajoutent celles de la race et de la nation, qui donnent à l’ensemble un dynamisme physique autrement impressionnant ;
377 partis, ou d’idéologies à idéologies, sur un plan qui n’est pas celui des intérêts vraiment humains, ni surtout de l’intell
378 antes. Bien peu y échappent : ce ne sont pas ceux qui réussissent. Dans le cas d’autres pays, qui auraient conservé la conc
379 ceux qui réussissent. Dans le cas d’autres pays, qui auraient conservé la conception traditionnelle de la politique, l’hom
380 subordonner l’État à la liberté créatrice de ceux qui forment la nation46. C’est en vertu de notre conception de la personn
381 nnes aussi bien que dans celle des peuples, de ce qui est organisation et de ce qui est création ; et à subordonner à tous
382 des peuples, de ce qui est organisation et de ce qui est création ; et à subordonner à tous les étages les moyens aux fins
383 la technique aux buts qu’elle doit servir. Celui qui a compris cela, a compris l’Ordre nouveau. 6. On nous dira : tout cel
384 ien cohérent, — trop cohérent… Quel est le peuple qui ait jamais pratiqué une telle politique, dans l’histoire du monde ? L
385 aussi : vous n’êtes que des intellectuels… À ceux qui nous diront cela, je demande : 1° Est-ce une raison, parce que person
386  » des « réalistes » ? Nous nous adressons à ceux qui veulent en sortir, et non pas aux syndics de faillites, ni aux failli
387 non pas aux syndics de faillites, ni aux faillis qui se réjouissent de l’être. 2° Nous sommes « intellectuels », certes, d
388 les gens « pratiques » et les opportunistes, ceux qui prétendent connaître les hommes et savoir les mener — à quoi ? — ont
389 ont suffisamment fait leurs preuves. Quant à ceux qui nous reprocheraient d’être ce qu’on appelle « de purs intellectuels »
390 il serait temps que les hommes, doués de raison, qui s’intéressent au sort de la cité, reconnaissent l’évidence suivante :
391 des « réalistes » et de leurs politiciens. Bêtise qui se traduit d’une part par un attachement borné aux seuls intérêts imm
392 e. 7. Nous dirons, encore plus simplement, à ceux qui nous reprochent de vouloir une politique vraie, et même intelligente 
393 tentez pas de traiter de « fascistes » des hommes qui veulent subordonner l’État aux libertés — ce qui est l’inverse de l’e
394 qui veulent subordonner l’État aux libertés — ce qui est l’inverse de l’effort fasciste — ni de communistes des hommes qui
395 l’effort fasciste — ni de communistes des hommes qui veulent la liberté de l’esprit. 8. Les grandes politiques naissent de
396 t même des politiques démesurées. Il y a le Japon qui veut dominer sur l’Asie ; il y a l’URSS qui veut faire mieux que l’Am
397 Japon qui veut dominer sur l’Asie ; il y a l’URSS qui veut faire mieux que l’Amérique et qui ne demande rien de moins à ses
398 y a l’URSS qui veut faire mieux que l’Amérique et qui ne demande rien de moins à ses ingénieurs que d’établir les plans du
399 cain, si mal connu en Europe ; il y a l’Allemagne qui dresse toute sa jeunesse au service de l’État le mieux « entraîné » q
400 r et de créer ? A-t-elle une politique intérieure qui corresponde au rôle que les autres puissances la mettent au défi de j
401 éfi de jouer ? A-t-elle une conception de l’homme qui lui soit propre, et qu’elle puisse opposer victorieusement aux concep
402 vie ou de mort pour l’ensemble de la nation. Ceux qui leur donneront une réponse efficace, donneront du même coup un but co
403 ns inoffensifs : c’est l’instrument même du parti qui est meurtrier. 42. Le gouvernement soviétique lutte contre le divorc
404 nation un sens absolu de nationalisme autarchique qui est à l’opposé de notre pensée. 46. Cf. Dictature de la liberté, de
21 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
405 etit compte à régler avec le groupe des écrivains qui partagent la foi de l’auteur et utilisent la même méthode de discussi
406 charné » ont provoqué des réactions sentimentales qui , de Ruskin à Bergson, relèvent de mysticismes adultérés et égoïstes p
407 nventeur ; enfin que c’est le système capitaliste qui est responsable de la crise, et non pas le machinisme et l’électricit
408 fondamentales. Nous pensons, comme l’auteur, — à qui prend-il sa formule ? — que ce sont « les hommes qui modifient les ci
409 prend-il sa formule ? — que ce sont « les hommes qui modifient les circonstances », et non les lois économiques. Nous pens
410 enaissance, il s’agit de trouver les institutions qui permettent de réaliser la libération correspondante »48. Nous penson
411 s doute une lecture « dialectique » de nos textes  qui permet à l’auteur d’affirmer que « toute l’idéologie corporatiste49 é
412 lerons à M. Bouglé le cas de cet ancien Normalien qui ne sait plus lire. Ce qui lui permet de fourrer dans le même sac Kier
413 de cet ancien Normalien qui ne sait plus lire. Ce qui lui permet de fourrer dans le même sac Kierkegaard et M. Duhamel, Mad
414 en un jour. — Merci bien. Nous voilà fixés. Voilà qui légitime tout le reste ! On perdrait son temps, après cela, à expliqu
415 l n’est pas « liée à deux douzaines de brevets », qui au surplus lui sont postérieurs d’une trentaine d’années ; que Spengl
416 n quoi elle serait fausse, à son point de vue, ce qui eût été le vrai sujet d’un livre qui porte un pareil titre. Car la cr
417 t de vue, ce qui eût été le vrai sujet d’un livre qui porte un pareil titre. Car la crise du Progrès n’est rien que la cris
418 odes de Taylor et le stakhanovisme. Grave lacune, qui ne s’explique que trop bien. On sait peut-être que Taylor écrivait :
419 tatoriale autrement efficace sur les ouvriers, et qui laisse loin derrière elle les violences fascistes52 ; la vérité humai
420 nfin, c’est de traiter de « fascistes » tous ceux qui ne se laissent pas impressionner par la puissance offensive de l’Armé
22 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Manifeste au service du personnalisme par Emmanuel Mounier (octobre 1936)
421 it sans doute une garantie d’efficacité.) Mais ce qui nous importe, avant tout, c’est de retrouver intégrées à la position
23 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du socialisme au fascisme (novembre 1936)
422 lisme53. Cela ne dit pas grand-chose à l’Italien, qui n’a pas la Révolution et le combisme derrière lui ; cela ne dit rien
423 ympathies plus ou moins affichées par la droite — qui se trompe — pour les fascismes étrangers. Le Colonel et son ami Dorio
424 oit se poser dans ces termes : un chef socialiste qui veut exercer le pouvoir peut-il ne pas trahir le socialisme ? Et du m
425 d’après-guerre. Lénine fonde un régime marxiste, qui aboutit en quelques années, et selon son propre aveu, au capitalisme
426 e d’État. Mussolini fonde un régime antimarxiste, qui est dès le début un capitalisme d’État. Les socialistes scandinaves p
427 e l’État — avant de céder la place aux bourgeois, qui à leur tour… Est-il possible de tirer quelques conclusions claires d’
428 le terme fatal de tout socialisme appliqué ou, ce qui revient au même, de tout échec du socialisme en tant que tel. Histori
429 ui que, par un sûr instinct, le Grand État-Major, qui joue sa dernière carte, fera nommer ministre de la guerre. En quelque
430 guerre. En quelques semaines, le meneur ouvrier, qui a de la carrure, écrasera la révolte spartakiste. Il n’eût tenu qu’à
431 âter ses anciens « camarades ». Puis c’est Hitler qui prend ses meilleures armes au socialisme. Enfin, pour liquider les de
432 oublions pas tout de même qu’elle a eu Bonaparte, qui lui aussi venait de la « gauche ». Le national-socialisme est le s
433 s mains de l’État, il faut l’appui d’une mystique qui paralyse les éléments d’opposition. C’est la mystique de « l’union sa
434 fried dans son Tableau des partis en France. 54. Qui pourra nous expliquer en quoi la « nationalisation » diffère de l’éta
435 atisation pure et simple ? 55. Ce sont eux aussi qui la créent. 56. Beaucoup de socialistes — et pas seulement les proudh
24 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les jacobins en chemise brune (décembre 1936)
436 en chemise brune (décembre 1936)ad Au Français qui s’étonne et s’inquiète, ou s’indigne, de certaines tournures que pren
437 éponde : « Vous êtes bien mal venu à critiquer ce qui se fait ici ! Vous condamnez notre centralisme, notre nationalisme, n
438 , vous Français une conscience nationale unitaire qui nous a toujours fait défaut. Tous vos manuels et tous vos historiens
439 par des personnes très favorables à Hitler, mais qui gardaient leur sens critique. Ce ne sont pas là des « Schlagworte »,
440 environs de 1922. À ce moment, les grands périls qui menacent l’Allemagne apparaissent d’ordre politique : c’est d’une par
441 nce) ; c’est d’autre part la pression des Alliés, qui soutiennent plus ou moins ouvertement le séparatisme, drainent l’or a
442 nnes, marxistes, démocratiques ou réactionnaires, qui font passer les intérêts de leur parti ou de leurs personnes avant ce
443 tisme. — Il y a le précédent des « corps francs » qui ont paré aux premières menaces de soviétisation fédéraliste de l’Alle
444 s communes, et pour cela fonder un parti unitaire qui s’appuiera sur une mystique renouvelée du pangermanisme. C’est ici qu
445 l’on ira rechercher des Chamberlain, des Gobineau qui sont bien loin des préoccupations urgentes du peuple allemand, mais q
446 préoccupations urgentes du peuple allemand, mais qui fournissent des bases idéologiques à la lutte pour l’idée nationale.
447 fond le problème n’est pas si différent de celui qui se posait aux jacobins, mais les moyens de le résoudre seront nécessa
448 des proclamations de Brunswick ; et les Français qui occupent la Rhénanie, eh bien ! ce sera « l’armée de Coblence ! » 3°
449 e des révolutions de masse introduit des facteurs qui ne pouvaient exister pour Robespierre et pour Saint-Just. Il y a tout
450 st le bras vengeur du justicier, du pur des purs, qui s’abat sans scrupule humain sur les ennemis de la nation : toujours,
451 ire après 150 ans les mêmes erreurs, dans un pays qui s’y prêtait moins que le nôtre ? (Ou bien, contre Staline : était-ce
452 e jacobin, c’est en partie l’exemple de la France qui l’explique. Mais un exemple mal interprété. Hitler n’a vu d’abord dan
453 a révolution européenne. C’est de la part de ceux qui l’inventèrent que l’Europe attend le dépassement de l’étatisme centra
454 isme. C’est à la France d’allumer le signal rouge qui indique une voie impraticable. Signal de la révolution fédéraliste, n
455 rd l’instauration d’un régime à base fédérale. Et qui prendrait l’initiative, une fois encore, sinon le pays dont c’est la
456 c’est la tradition que d’inventer ? Sinon le pays qui a pu faire avant tous l’expérience d’un centralisme dont les caricatu
457 racine de la guerre, on ne peut empêcher le pire, qui devient dès lors fatalité. Le jacobinisme, l’esprit centralisateur, l
458 toute volonté humaine, bonne ou mauvaise. Alors, qui osera dire qu’il est trop tard ? Désespérer de la paix, c’est rendre
25 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Historique du mal capitaliste (janvier 1937)
459 de vue des plus contestables, le grand commerce, qui est l’une des causes principales du capitalisme, étant au moins aussi
460 ire de vastes terres. Voici comment. Cincinnatus, qui cultive son lopin avec les seuls bras de sa famille, quitte parfois s
461 res mais la personne même du débiteur insolvable, qui tombe en esclavage. Après quelques campagnes, Cincinnatus ne peut évi
462 posa très vite de graves problèmes. Toute société qui sécrète un chômage « technologique » se voit contrainte de fournir au
463 lui, le soldat-citoyen. La terre est aux riches, qui vivent dans leurs palais urbains. Ces rentiers du sol pratiquent une
464 poursuivre les délits contre le Trésor public, et qui changèrent quatre fois de mains en quelques dizaines d’années. Mais c
465 dont vit la plèbe, épuisent les fortunes de ceux qui briguent : il faut les refaire aux dépens des peuples vaincus. À part
466 ge un nombre croissant de fonctionnaires : nombre qui égalera presque celui des citoyens au ive siècle ! Dans ce monde iss
467 e l’Empire assistent aux coups d’État incessants, qui font et renversent les empereurs, mais sans jamais toucher à la forme
468 Substitut à la mesure de cette société moribonde, qui a besoin pour sentir la vie, de toutes les épices capables, comme on
469 on capitalisme, il s’est défait selon la même loi qui l’avait fait. Résumons ce processus exemplaire. Le capitalisme agrair
470 nécessité l’établissement de l’État totalitaire, qui à son tour a sécrété une civilisation dont la seule raison d’être (ou
471 les bleus », c’est-à-dire à ceux de la profession qui travaillent de leurs mains. C’est déjà le commerce de gros, celui où
472 rs l’emporte sur l’activité créatrice de l’homme, qui domine le développement économique, social et même politique. Les mar
473 tout un prolétariat de tisserands et de foulons, qui reçoivent la matière première et rendent, contre un salaire fixé, le
474 re le patronat : c’est la première grève moderne, qui éclate à Douai en 1245, sous le nom de takehen. En Flandres — l’un de
475 on. Il n’empêche que c’est l’arrivée des parvenus qui fit prendre conscience au paysan de cette évolution. De cette époque
476 marqué le début des crises économiques. La traite qui revient impayée, c’est l’oiseau de mauvais augure qui annonce que l’a
477 revient impayée, c’est l’oiseau de mauvais augure qui annonce que l’avenir ne fournira pas les richesses escomptées et déjà
478 la maîtrise devenant pratiquement héréditaire. Ce qui , par contrecoup, eut pour effet de prolétariser les compagnons, et d’
479 courir à ce remède — fordiste, voire blumiste ! —  qui eût alors inauguré une longue prospérité, aux conséquences politiques
480 industries (laines à bon marché, futanies, etc.) qui , par privilège, vivent à l’abri des contraintes municipales67. Les pr
481 ose des seuls capitalistes, mais aussi de l’État, qui lui impose des lois générales. L’État est devenu l’arbitre souverain
482 e à une rude discipline : le fouet pour l’ouvrier qui a mal fait son travail, les grèves interdites, et la fixation des sal
483 rment la théorie et la pratique du mercantilisme, qui donne pour buts principaux à l’économie de faire vivre par le travail
484 onc d’exporter plus qu’on importe : « autarchie » qui fait de l’appauvrissement du voisin la cause même de l’enrichissement
485 ensemble de mesures étatiques — sous l’Empire68 — qui masqua pour un temps, sans les résoudre, les problèmes réels. L’Empir
486 itions contradictoires du capitalisme. Pour nous, qui caractérisons le capitalisme comme un phénomène de dissociation occid
487 s qu’on n’osait l’imaginer au xviiie . C’est elle qui appelle sinon l’invention du moins l’utilisation immédiate et sans sc
488 quant par ailleurs des concentrations de capitaux qui permettront d’étendre le processus à tous les continents. C’est la pé
489 10 000 francs impayée par la reine de Madagascar qui est la véritable origine de l’expédition de 1895). L’emprise étatique
490 ifundia se forment aux dépens de l’ager publicus, qui dépend du Sénat. Quant à la propriété mobilière, elle se forme surtou
491 urs et chevaliers pour la possession d’un pouvoir qui est le principal moyen de s’enrichir. 63. Les envahisseurs ne vinren
492 e, l’étiologie de Marx (Capital, I, 2a, chap. IV) qui est aussi celle de Sombart, en l’occurrence. 65. À peu près totaleme
493 7. Le salaire étant fixé au gré des parties. 68. Qui rétablit le franc-or. 69. Lesquels se réduisent aux signes qui, norm
494 e franc-or. 69. Lesquels se réduisent aux signes qui , normalement, ne devraient que les représenter. 70. Elles n’apparais
26 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Chançay (mars 1937)
495 utres sont vides. Ensuite ce n’est pas un congrès qui se tient là ; car il n’y a jamais eu de congrès « à hauteur d’homme »
496 sophique. Mieux comparé : tout ce que l’on voudra qui évoquerait l’état d’esprit des explorateurs pendant les « reconnaissa
497 abstrait ainsi défini, et le « moindre concret », qui n’est que le produit d’un relâchement des prises humaines. 2. De l’ar
498 rrêtons-nous à ce chiffre sacré, à ces sept jours qui nous menèrent à la nouvelle année tandis que se découvraient de tous
27 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Ballet de la non-intervention (avril 1937)
499 » paraissent équivalentes des deux côtés. Unamuno qui avait parlé « à droite » meurt « à gauche ». D’ailleurs on ne s’occup
500 de non-intervention. Elle y retrouve l’Allemagne, qui a envoyé du matériel, des techniciens et un ambassadeur qui est un gé
501 yé du matériel, des techniciens et un ambassadeur qui est un général. L’Italie s’est contentée de faire débarquer quelques
502 ement français, inventeur de la non-intervention, qui sauvegarde la paix, pratique lui aussi la non-abstention qui permet l
503 rde la paix, pratique lui aussi la non-abstention qui permet la guerre, mais avec un sens de la mesure tout à fait traditio
504 nt du matériel allemand. Des volontaires anglais, qui ont enfin compris, se décident à s’enrôler. Enfin le gouvernement fra
505 paix est le chef-d’œuvre de l’art humain ». Voilà qui met notre art bien bas. Et ce n’est pas seulement une politique qui s
506 bien bas. Et ce n’est pas seulement une politique qui se trouve jugée par l’aventure d’Espagne, mais toute une civilisation
507 cal. Or c’est le national-socialisme anticlérical qui le soutient. Caballero est communisant, mais les anarchistes de la FA
508 oppresseur des minorités dans l’Union soviétique, qui soutient la Catalogne ! Faut-il chercher ailleurs que dans ce vertige
509 ne peut être encore de notre part qu’un vœu. Mais qui engage toute notre doctrine et ses réalisations à venir. 73. Cette
510 aucoup à dire là-dessus… 74. La presse de droite qui avait exploité bruyamment la nouvelle de la nomination de Rosenberg,
28 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’autorité assure les libertés (mai 1937)
511 e la liberté, — nous voulons dire : d’un problème qui se pose actuellement du fait de la carence des tentatives de solution
512 donner. Conscience vague, sans doute, et obscure, qui se révèle dès l’abord sous forme d’un malaise politique, dont on peut
513 ous et comme le principe d’actes révolutionnaires qui incarneront dans la réalité sociale notre « commune mesure »75. Prévo
514 acte même : il n’existe donc que dans la polarité qui le confronte avec l’attitude créatrice de l’homme. À vouloir l’en sép
515 r l’en séparer, on aboutit à fabriquer ces mythes qui ont nom race, peuple, prolétariat, prospérité, abondance, grandeur de
516 er de force à la conscience de tout un chacun (ce qui prouve qu’ils ne sont ni spontanés, ni donnés !). C’est dire que nous
517 ne doit pas être considérée comme une vis a tergo qui pousserait la société dans une voie déterminée à l’avance. C’est là c
518 dans une voie déterminée à l’avance. C’est là ce qui permet de comprendre le caractère précaire de tous les statuts, const
519 re statique, mais celui de symbole d’une création qui se fait jour, d’une création permanente. Ce fut le cas de la Constitu
520 ique déterminant ; il est un principe de finalité qui exprime la communion entre les membres du corps social, agissant et c
521 ciété constituée ou de la collectivité, émanation qui sourdrait peu à peu, spontanément, et pour ainsi dire d’une manière c
522 t être le fait de ce qu’on appelle les « masses » qui ne sont, socialement, que des masses d’inertie. Nous sommes donc auss
523 onc aussi loin que possible de l’attitude de ceux qui se penchent vers le peuple comme vers un abîme insondable pour y écou
524 sez aiguë pour s’irradier ensuite dans la société qui incarne cet ordre dans des institutions. Est-il besoin d’ajouter d’ai
525 xistence d’une sorte d’aristocratie prédéterminée qui s’imposerait de par un privilège acquis ; mais seulement à constater
526 d’autorité dans la nouvelle Révolution française qui approche ? Il serait malaisé et naïf de vouloir le prédire dès mainte
527 contre lui, tel qu’il est conçu de nos jours. Ce qui ne signifie pas qu’elle sera pure subversion, ou doive tendre à l’abo
528 ne seront pas les chefs de l’État. Et c’est là ce qui permettra au régime Ordre nouveau de faire coexister une liberté réel
529 més s’accumule petit à petit, jusqu’à l’explosion qui ramène au premier terme du dilemme. Et ainsi de suite : ce petit jeu
530 ent, c’est pour marquer aussitôt les différences, qui sont profondes. Tout d’abord, il semble impossible de concevoir que l
531 que le Conseil suprême sera la raison de l’État, qui ne possède par lui-même qu’une « raison d’État » toujours prête à se
532 amené à juger en dernier ressort de tous conflits qui auraient été portés d’abord devant des tribunaux particuliers, dans l
533 n n’obéit volontairement et normalement qu’à ceux qui font preuve d’autorité réelle (spirituelle), fussent-ils totalement d
534 r l’amélioration de leur sort humain. Le pouvoir, qui ne dispose normalement que de moyens matériels ne peut utiliser effec
535 donc le contraire de ce qu’on imagine couramment qui se produit : c’est le pouvoir qui a besoin de l’autorité pour fonctio
536 gine couramment qui se produit : c’est le pouvoir qui a besoin de l’autorité pour fonctionner. Autrement, il n’est plus que
537 ous rappellerons d’abord que l’ON prévoit un État qui soit, dans son domaine administratif, un État fort. Puis, et surtout,
538 État fort. Puis, et surtout, nous poserons à ceux qui font cette objection, la question préalable suivante : confondent-ils
539 il suprême deviendrait la suprême tyrannie, celle qui contraint les esprits et non plus seulement les corps. Nous répondons
540 sée. Il n’y aurait plus qu’à renverser les hommes qui prétendraient la représenter ; et ces hommes seraient sans défense sp
541 l’homme avec le monde et avec lui-même77, conflit qui trouve son expression sociale vivante et dynamique aussi bien dans la
29 1938, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Trop d’irresponsables s’engagent ! (Responsabilité des intellectuels) (juin 1938)
542 un acte commis dans le monde, depuis quatre ans, qui n’ait été vertement dénoncé par des « intellectuels » français. Mais
543 ous propose de défendre, c’est elle, précisément, qui est responsable de la brutalité totalitaire. On nous propose donc de
544 se sa libération. En vérité, c’est le libéralisme qui a répandu l’idée que l’engagement ne peut être qu’un esclavage. La li
545 ot d’engagement. ⁂ Je l’ai dit ailleurs : un gant qui se retourne ne devient pas pour si peu une main vivante et agissante.
546 si peu une main vivante et agissante. Un libéral qui se soumet aux directives d’un parti ne devient pas pour si peu un pen
547 idiculisent toute espèce d’engagement. Une pensée qui , par sa nature et son mouvement originel, est libérale, irresponsable
548 donc encore : la première tâche des intellectuels qui ont compris le péril totalitaire (de droite ou de gauche) ce n’est pa
549 ut dans ce cas ! La panique de « l’union sacrée » qui vient de souffler sur notre élite en est l’ahurissant exemple. Du moi
550 Du moins a-t-elle eu cela de bon : les écrivains qui ont décidé tout récemment de renoncer à l’usage de leur pensée devant
551 tent d’ailleurs les personnes : c’est la tendance qui est significative. ak. Rougemont Denis de, « Trop d’irresponsables