1 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
1 ts) (janvier 1932)a Nous voici donc à ce point d’ étrangeté où l’on oppose la pensée et l’action jusque sur le plan de l
2 32)a Nous voici donc à ce point d’étrangeté où l’ on oppose la pensée et l’action jusque sur le plan de l’éthique. Or, u
3 voici donc à ce point d’étrangeté où l’on oppose la pensée et l’action jusque sur le plan de l’éthique. Or, un homme qui
4 ce point d’étrangeté où l’on oppose la pensée et l’ action jusque sur le plan de l’éthique. Or, un homme qui professe cett
5 n oppose la pensée et l’action jusque sur le plan de l’éthique. Or, un homme qui professe cette distinction — essentiellem
6 ppose la pensée et l’action jusque sur le plan de l’ éthique. Or, un homme qui professe cette distinction — essentiellement
7 hologue nominaliste, bavarde impunément à travers les systèmes. La philosophie n’est pas seule responsable d’un divorce que
8 liste, bavarde impunément à travers les systèmes. La philosophie n’est pas seule responsable d’un divorce que la nature hu
9 tèmes. La philosophie n’est pas seule responsable d’ un divorce que la nature humaine désirait de toute sa lâcheté. Mais l’
10 phie n’est pas seule responsable d’un divorce que la nature humaine désirait de toute sa lâcheté. Mais l’exemple de Descar
11 sable d’un divorce que la nature humaine désirait de toute sa lâcheté. Mais l’exemple de Descartes est l’un des plus mauva
12 nature humaine désirait de toute sa lâcheté. Mais l’ exemple de Descartes est l’un des plus mauvais qui aient été donnés au
13 aine désirait de toute sa lâcheté. Mais l’exemple de Descartes est l’un des plus mauvais qui aient été donnés au monde mod
14 uter, si longtemps qu’ils fussent privés du droit d’ affirmer rien de certain dans l’ordre de la connaissance, cependant il
15 ps qu’ils fussent privés du droit d’affirmer rien de certain dans l’ordre de la connaissance, cependant ils seraient en dr
16 t privés du droit d’affirmer rien de certain dans l’ ordre de la connaissance, cependant ils seraient en droit d’agir, car
17 du droit d’affirmer rien de certain dans l’ordre de la connaissance, cependant ils seraient en droit d’agir, car on s’y p
18 droit d’affirmer rien de certain dans l’ordre de la connaissance, cependant ils seraient en droit d’agir, car on s’y peut
19 la connaissance, cependant ils seraient en droit d’ agir, car on s’y peut contenter de vraisemblance. La monstrueuse contr
20 raient en droit d’agir, car on s’y peut contenter de vraisemblance. La monstrueuse contradiction ! Comme s’il n’était pas
21 agir, car on s’y peut contenter de vraisemblance. La monstrueuse contradiction ! Comme s’il n’était pas bien pire de comme
22 contradiction ! Comme s’il n’était pas bien pire de commettre un acte qui vous laisse dans le doute (et l’on s’attire pou
23 en pire de commettre un acte qui vous laisse dans le doute (et l’on s’attire pourtant une responsabilité) que de simplemen
24 mmettre un acte qui vous laisse dans le doute (et l’ on s’attire pourtant une responsabilité) que de simplement prétendre q
25 et l’on s’attire pourtant une responsabilité) que de simplement prétendre quelque chose. »1 Cette « monstrueuse contradic
26 ontradiction » règne au cœur du monde moderne, et la « pensée » bourgeoise a réussi ce tour pendable de la faire passer po
27 a « pensée » bourgeoise a réussi ce tour pendable de la faire passer pour le bon sens même. L’industriel est-il « en droit
28  pensée » bourgeoise a réussi ce tour pendable de la faire passer pour le bon sens même. L’industriel est-il « en droit d’
29 a réussi ce tour pendable de la faire passer pour le bon sens même. L’industriel est-il « en droit d’affirmer rien de cert
30 endable de la faire passer pour le bon sens même. L’ industriel est-il « en droit d’affirmer rien de certain » touchant les
31 le bon sens même. L’industriel est-il « en droit d’ affirmer rien de certain » touchant les fins dernières du progrès méca
32 e. L’industriel est-il « en droit d’affirmer rien de certain » touchant les fins dernières du progrès mécanique ? Il ne s’
33 « en droit d’affirmer rien de certain » touchant les fins dernières du progrès mécanique ? Il ne s’est même pas posé la qu
34 écanique ? Il ne s’est même pas posé la question. La coutume du temps est de s’enrichir : modeste, il s’y conforme. « … Et
35 ême pas posé la question. La coutume du temps est de s’enrichir : modeste, il s’y conforme. « … Et l’on s’attire pourtant
36 de s’enrichir : modeste, il s’y conforme. « … Et l’ on s’attire pourtant une responsabilité. » Il faut bien constater que
37 que plusieurs générations2 cultivèrent ce défaut d’ exigence éthique comme la garantie d’une certaine douceur de vivre. Pe
38 s2 cultivèrent ce défaut d’exigence éthique comme la garantie d’une certaine douceur de vivre. Penser devint l’art de ne r
39 nt ce défaut d’exigence éthique comme la garantie d’ une certaine douceur de vivre. Penser devint l’art de ne rien affirmer
40 éthique comme la garantie d’une certaine douceur de vivre. Penser devint l’art de ne rien affirmer de décisif. Admirable
41 ie d’une certaine douceur de vivre. Penser devint l’ art de ne rien affirmer de décisif. Admirable invention, que l’on pour
42 ne certaine douceur de vivre. Penser devint l’art de ne rien affirmer de décisif. Admirable invention, que l’on pourrait b
43 de vivre. Penser devint l’art de ne rien affirmer de décisif. Admirable invention, que l’on pourrait baptiser la pensée sa
44 ien affirmer de décisif. Admirable invention, que l’ on pourrait baptiser la pensée sans douleur, et qui comblait si doucem
45 . Admirable invention, que l’on pourrait baptiser la pensée sans douleur, et qui comblait si doucement la débilité morale
46 pensée sans douleur, et qui comblait si doucement la débilité morale du siècle ! Elle en figura tout ensemble le « bon goû
47 é morale du siècle ! Elle en figura tout ensemble le « bon goût », la mesure, et la suprême astuce. Toutefois, le danger d
48 e ! Elle en figura tout ensemble le « bon goût », la mesure, et la suprême astuce. Toutefois, le danger d’un écart, par ai
49 gura tout ensemble le « bon goût », la mesure, et la suprême astuce. Toutefois, le danger d’un écart, par ailleurs confort
50 ût », la mesure, et la suprême astuce. Toutefois, le danger d’un écart, par ailleurs confortable, entre nos idéaux généreu
51 esure, et la suprême astuce. Toutefois, le danger d’ un écart, par ailleurs confortable, entre nos idéaux généreux et nos p
52 c quelque insistance depuis 1914, il apparaît que la question peut être reprise sans trop de mauvais goût par une jeunesse
53 araît que la question peut être reprise sans trop de mauvais goût par une jeunesse qu’on dit outrecuidante, — qui surtout
54 on dit outrecuidante, — qui surtout n’a pas envie de se faire assassiner. ⁂ Pendant que ce monde condamné tient encore deb
55 monde condamné tient encore debout, il serait bon d’ examiner rapidement les principes qui lui permirent de durer malgré la
56 ncore debout, il serait bon d’examiner rapidement les principes qui lui permirent de durer malgré la qualité médiocre des m
57 aminer rapidement les principes qui lui permirent de durer malgré la qualité médiocre des matériaux. Ces principes constit
58 t les principes qui lui permirent de durer malgré la qualité médiocre des matériaux. Ces principes constituaient l’instruc
59 diocre des matériaux. Ces principes constituaient l’ instruction réelle, sinon concertée, de la bâtisse, et seront encore b
60 stituaient l’instruction réelle, sinon concertée, de la bâtisse, et seront encore bons pour construire, si demain nous lai
61 tuaient l’instruction réelle, sinon concertée, de la bâtisse, et seront encore bons pour construire, si demain nous laisse
62 On n’en retiendra qu’un dans ces pages, celui que l’ on voudrait nommer l’a priori éthique. Kierkegaard, après avoir formul
63 un dans ces pages, celui que l’on voudrait nommer l’ a priori éthique. Kierkegaard, après avoir formulé la « monstrueuse co
64 priori éthique. Kierkegaard, après avoir formulé la « monstrueuse contradiction » moderne, conclut par un renversement so
65 renversement soudain : « Cela ne viendrait-il pas de ce que l’Éthique possède en soi une certitude ? Il existerait alors u
66 nt soudain : « Cela ne viendrait-il pas de ce que l’ Éthique possède en soi une certitude ? Il existerait alors une chose a
67 tude ? Il existerait alors une chose au moins que le doute ne pourrait atteindre. » Mais qu’est-ce que l’Éthique ? — Quest
68 doute ne pourrait atteindre. » Mais qu’est-ce que l’ Éthique ? — Question non éthique, et qui manifeste seulement l’égareme
69  Question non éthique, et qui manifeste seulement l’ égarement du temps. « L’Éthique ne commence pas dans une ignorance qu’
70 t qui manifeste seulement l’égarement du temps. «  L’ Éthique ne commence pas dans une ignorance qu’il faudrait muer en savo
71 qui exige sa réalisation ». Phrase qui n’imposera le silence à personne, mais fera prendre les armes à quelques-uns. Phras
72 imposera le silence à personne, mais fera prendre les armes à quelques-uns. Phrase cardinale, au seuil de l’ère révolutionn
73 armes à quelques-uns. Phrase cardinale, au seuil de l’ère révolutionnaire — ère spirituelle — dont l’avènement historique
74 mes à quelques-uns. Phrase cardinale, au seuil de l’ ère révolutionnaire — ère spirituelle — dont l’avènement historique es
75 de l’ère révolutionnaire — ère spirituelle — dont l’ avènement historique est dans nos mains. On nous a menés à ce point —
76 s. On nous a menés à ce point — il n’est question de s’en réjouir ni de le déplorer — où le choix n’est plus qu’entre marx
77 à ce point — il n’est question de s’en réjouir ni de le déplorer — où le choix n’est plus qu’entre marxisme et christianis
78 e point — il n’est question de s’en réjouir ni de le déplorer — où le choix n’est plus qu’entre marxisme et christianisme3
79 t question de s’en réjouir ni de le déplorer — où le choix n’est plus qu’entre marxisme et christianisme3, entre vérité co
80 llective et vérité personnifiée. Ou encore, entre la réalisation fatale d’une doctrine du fait et la réalisation héroïque
81 sonnifiée. Ou encore, entre la réalisation fatale d’ une doctrine du fait et la réalisation héroïque d’une doctrine de l’êt
82 e la réalisation fatale d’une doctrine du fait et la réalisation héroïque d’une doctrine de l’être. Deux noms : Hegel et K
83 d’une doctrine du fait et la réalisation héroïque d’ une doctrine de l’être. Deux noms : Hegel et Kierkegaard4. Désormais,
84 du fait et la réalisation héroïque d’une doctrine de l’être. Deux noms : Hegel et Kierkegaard4. Désormais, nous les retrou
85 fait et la réalisation héroïque d’une doctrine de l’ être. Deux noms : Hegel et Kierkegaard4. Désormais, nous les retrouver
86 eux noms : Hegel et Kierkegaard4. Désormais, nous les retrouverons aux prises à tous les degrés de notre activité. Ainsi, l
87 ésormais, nous les retrouverons aux prises à tous les degrés de notre activité. Ainsi, le plus profond antagonisme de la pe
88 ous les retrouverons aux prises à tous les degrés de notre activité. Ainsi, le plus profond antagonisme de la pensée du xi
89 rises à tous les degrés de notre activité. Ainsi, le plus profond antagonisme de la pensée du xixe siècle vient s’incarne
90 otre activité. Ainsi, le plus profond antagonisme de la pensée du xixe siècle vient s’incarner dans notre génération. Et
91 e activité. Ainsi, le plus profond antagonisme de la pensée du xixe siècle vient s’incarner dans notre génération. Et déj
92 qu’à notre situation géographique que nous devons de pouvoir trancher le débat sans risquer le poteau. L’on s’en rend comp
93 géographique que nous devons de pouvoir trancher le débat sans risquer le poteau. L’on s’en rend compte en écrivant ces l
94 devons de pouvoir trancher le débat sans risquer le poteau. L’on s’en rend compte en écrivant ces lignes, et qu’il y a pe
95 pouvoir trancher le débat sans risquer le poteau. L’ on s’en rend compte en écrivant ces lignes, et qu’il y a peu de mérite
96 vant ces lignes, et qu’il y a peu de mérite, pour l’ heure, à récuser une pensée qui ne menace pas encore à bout portant. ⁂
97 ensée qui ne menace pas encore à bout portant. ⁂ L’ on résume ici la substance de quelques passages relatifs à différentes
98 ace pas encore à bout portant. ⁂ L’on résume ici la substance de quelques passages relatifs à différentes acceptions du v
99 e à bout portant. ⁂ L’on résume ici la substance de quelques passages relatifs à différentes acceptions du verbe penser.
100 a noté d’abord qu’une espèce humaine est en voie de disparaître, en partie par vice interne, en partie du fait des circon
101 interne, en partie du fait des circonstances qui la molestent durement : l’espèce bourgeois cultivé que sa culture dispen
102 ait des circonstances qui la molestent durement : l’ espèce bourgeois cultivé que sa culture dispense de penser. En vérité,
103 ’espèce bourgeois cultivé que sa culture dispense de penser. En vérité, ces gens-là n’ont jamais pensé. N’ont fait que de
104 é, ces gens-là n’ont jamais pensé. N’ont fait que de la classification avec les idées des autres, quand ils étaient intell
105 ces gens-là n’ont jamais pensé. N’ont fait que de la classification avec les idées des autres, quand ils étaient intellige
106 s pensé. N’ont fait que de la classification avec les idées des autres, quand ils étaient intelligents ; et autrement, du j
107 nationaux. On remarque par exemple qu’en France, l’ admiration pour un philosophe s’exprime volontiers dans des termes de
108 n philosophe s’exprime volontiers dans des termes de ce genre : « penseur ingénieux, esprit subtil ». Ce n’est guère que d
109 génieux, esprit subtil ». Ce n’est guère que dans les feuilles de gauche que l’on voit encore décerner l’épithète de « puis
110 it subtil ». Ce n’est guère que dans les feuilles de gauche que l’on voit encore décerner l’épithète de « puissant » à des
111 e n’est guère que dans les feuilles de gauche que l’ on voit encore décerner l’épithète de « puissant » à des « penseurs »
112 feuilles de gauche que l’on voit encore décerner l’ épithète de « puissant » à des « penseurs » comme Victor Margueritte o
113 e gauche que l’on voit encore décerner l’épithète de « puissant » à des « penseurs » comme Victor Margueritte ou Barbusse.
114 Margueritte ou Barbusse. À droite on parle plutôt de « rigueur », en serrant les dents. Mais partout, l’élégance, même vul
115 droite on parle plutôt de « rigueur », en serrant les dents. Mais partout, l’élégance, même vulgaire, prime l’efficience. L
116 « rigueur », en serrant les dents. Mais partout, l’ élégance, même vulgaire, prime l’efficience. Le penseur allemand serai
117 s. Mais partout, l’élégance, même vulgaire, prime l’ efficience. Le penseur allemand serait plutôt du type « tiefsinnig ».
118 t, l’élégance, même vulgaire, prime l’efficience. Le penseur allemand serait plutôt du type « tiefsinnig ». Mais on remarq
119 ine profondeur peuvent se situer à égale distance de la réalisation éthique, et se confondre dans la même insignifiance, q
120 profondeur peuvent se situer à égale distance de la réalisation éthique, et se confondre dans la même insignifiance, quoi
121 e de la réalisation éthique, et se confondre dans la même insignifiance, quoique de signes contraires. Poursuivant cette o
122 se confondre dans la même insignifiance, quoique de signes contraires. Poursuivant cette opposition au-delà de ces caract
123 contraires. Poursuivant cette opposition au-delà de ces caractéristiques devenues banales, on tente de la ramener à celle
124 e ces caractéristiques devenues banales, on tente de la ramener à celle des deux interprétations étymologiques du mot pens
125 es caractéristiques devenues banales, on tente de la ramener à celle des deux interprétations étymologiques du mot penser.
126 tions étymologiques du mot penser. Celui-ci ayant la même origine que peser, il est loisible de jouer avec le mot de la fa
127 ayant la même origine que peser, il est loisible de jouer avec le mot de la façon suivante : le Français pèse le pour et
128 origine que peser, il est loisible de jouer avec le mot de la façon suivante : le Français pèse le pour et le contre ; l’
129 e que peser, il est loisible de jouer avec le mot de la façon suivante : le Français pèse le pour et le contre ; l’Alleman
130 ue peser, il est loisible de jouer avec le mot de la façon suivante : le Français pèse le pour et le contre ; l’Allemand p
131 sible de jouer avec le mot de la façon suivante : le Français pèse le pour et le contre ; l’Allemand pèse sur les choses.
132 ec le mot de la façon suivante : le Français pèse le pour et le contre ; l’Allemand pèse sur les choses. D’où l’on conclut
133 e la façon suivante : le Français pèse le pour et le contre ; l’Allemand pèse sur les choses. D’où l’on conclut encore que
134 uivante : le Français pèse le pour et le contre ; l’ Allemand pèse sur les choses. D’où l’on conclut encore que la pensée f
135 s pèse le pour et le contre ; l’Allemand pèse sur les choses. D’où l’on conclut encore que la pensée figure pour le Françai
136 ur et le contre ; l’Allemand pèse sur les choses. D’ où l’on conclut encore que la pensée figure pour le Français une activ
137 le contre ; l’Allemand pèse sur les choses. D’où l’ on conclut encore que la pensée figure pour le Français une activité o
138 pèse sur les choses. D’où l’on conclut encore que la pensée figure pour le Français une activité ordonnatrice ; pour l’All
139 ’où l’on conclut encore que la pensée figure pour le Français une activité ordonnatrice ; pour l’Allemand, titanique. On f
140 pour le Français une activité ordonnatrice ; pour l’ Allemand, titanique. On fait alors intervenir une définition de la pen
141 itanique. On fait alors intervenir une définition de la pensée d’où découleront les conclusions de cet essai. Penser serai
142 nique. On fait alors intervenir une définition de la pensée d’où découleront les conclusions de cet essai. Penser serait :
143 fait alors intervenir une définition de la pensée d’ où découleront les conclusions de cet essai. Penser serait : créer de
144 enir une définition de la pensée d’où découleront les conclusions de cet essai. Penser serait : créer de tout son être spir
145 ion de la pensée d’où découleront les conclusions de cet essai. Penser serait : créer de tout son être spirituel des faits
146 s conclusions de cet essai. Penser serait : créer de tout son être spirituel des faits nouveaux et vrais, dans un certain
147 ensèrent un Pascal, un Rimbaud, véritable honneur de la langue française. Ainsi, un Nietzsche, qui le premier substitua dé
148 èrent un Pascal, un Rimbaud, véritable honneur de la langue française. Ainsi, un Nietzsche, qui le premier substitua délib
149 Nietzsche, qui le premier substitua délibérément la notion de style à celle de correction, dans les démarches de l’esprit
150 , qui le premier substitua délibérément la notion de style à celle de correction, dans les démarches de l’esprit. Et Dosto
151 substitua délibérément la notion de style à celle de correction, dans les démarches de l’esprit. Et Dostoïevski, dont on p
152 nt la notion de style à celle de correction, dans les démarches de l’esprit. Et Dostoïevski, dont on peut dire qu’il pensai
153 e style à celle de correction, dans les démarches de l’esprit. Et Dostoïevski, dont on peut dire qu’il pensait par péchés
154 tyle à celle de correction, dans les démarches de l’ esprit. Et Dostoïevski, dont on peut dire qu’il pensait par péchés et
155 péchés et remords. Ainsi pensèrent tous ceux dont l’ œuvre détermine en nous une réaction éthique, c’est-à-dire une réalisa
156 e voir par ces exemples qu’il ne s’agit nullement d’ « applications », comme le voudrait le vocabulaire du xixe , mais d’in
157 ’il ne s’agit nullement d’« applications », comme le voudrait le vocabulaire du xixe , mais d’incarnation de la pensée. Ni
158 t nullement d’« applications », comme le voudrait le vocabulaire du xixe , mais d’incarnation de la pensée. Ni moralisme,
159 , comme le voudrait le vocabulaire du xixe , mais d’ incarnation de la pensée. Ni moralisme, ni socialisme. ⁂ Moralisme.
160 drait le vocabulaire du xixe , mais d’incarnation de la pensée. Ni moralisme, ni socialisme. ⁂ Moralisme. Il y a des gen
161 it le vocabulaire du xixe , mais d’incarnation de la pensée. Ni moralisme, ni socialisme. ⁂ Moralisme. Il y a des gens q
162 isme. Il y a des gens qui disent : j’ai tel idéal de véracité, de justice, eh bien ! dès aujourd’hui je m’en vais l’appliq
163 des gens qui disent : j’ai tel idéal de véracité, de justice, eh bien ! dès aujourd’hui je m’en vais l’appliquer. Comment
164 e justice, eh bien ! dès aujourd’hui je m’en vais l’ appliquer. Comment le pourraient-ils ? Car il faut qu’un idéal ait « p
165 dès aujourd’hui je m’en vais l’appliquer. Comment le pourraient-ils ? Car il faut qu’un idéal ait « pris corps » pour qu’i
166 ur qu’il devienne « applicable ». On ne crée rien de vivant avec ce qu’on a, mais seulement avec ce qu’on est. C’est pourq
167 lement avec ce qu’on est. C’est pourquoi il n’y a de création possible que par les individus. Et de là vient que toute cré
168 st pourquoi il n’y a de création possible que par les individus. Et de là vient que toute création absolue est héroïque. S
169 a de création possible que par les individus. Et de là vient que toute création absolue est héroïque. Socialisme (ou mar
170 r en actes : ce n’est pas descendre au social, si l’ on accepte l’héroïsme. Un siècle bourgeois comme fut le dernier, n’osa
171 ce n’est pas descendre au social, si l’on accepte l’ héroïsme. Un siècle bourgeois comme fut le dernier, n’osait imaginer d
172 bourgeois comme fut le dernier, n’osait imaginer de « réalisation » que sociale : car il faut bien qu’on s’y mette à plus
173 te perspective, puisqu’on sait qu’il n’existe pas d’ héroïsme collectif. Le héros est toujours seul. Par définition. Quant
174 ’on sait qu’il n’existe pas d’héroïsme collectif. Le héros est toujours seul. Par définition. Quant au bourgeois seul, cel
175 l, cela ne se peut concevoir, n’a jamais existé5. Le bourgeois n’étant donc jamais un héros, n’entreprendra jamais la « ré
176 étant donc jamais un héros, n’entreprendra jamais la « réalisation » personnelle d’une pensée. Par contre, s’il est actif,
177 ntreprendra jamais la « réalisation » personnelle d’ une pensée. Par contre, s’il est actif, il se piquera de favoriser sa
178 pensée. Par contre, s’il est actif, il se piquera de favoriser sa mise en circulation. Jeter une idée « nouvelle » dans la
179 en circulation. Jeter une idée « nouvelle » dans la circulation — rêve du sociologue — consiste, en effet, à s’en débarra
180 te, en effet, à s’en débarrasser personnellement. Les meilleures intentions ne sauraient en rien voiler la physiologique év
181 meilleures intentions ne sauraient en rien voiler la physiologique évidence d’une telle remarque. Précisons : réaliser une
182 auraient en rien voiler la physiologique évidence d’ une telle remarque. Précisons : réaliser une pensée, ce n’est pas « la
183 . Précisons : réaliser une pensée, ce n’est pas «  la mettre à exécution » — la condamner à mort, autant dire, et l’extirpe
184 pensée, ce n’est pas « la mettre à exécution » — la condamner à mort, autant dire, et l’extirper de son être, fût-ce pour
185 xécution » — la condamner à mort, autant dire, et l’ extirper de son être, fût-ce pour l’introduire dans l’Histoire. Mais c
186 — la condamner à mort, autant dire, et l’extirper de son être, fût-ce pour l’introduire dans l’Histoire. Mais c’est au con
187 tant dire, et l’extirper de son être, fût-ce pour l’ introduire dans l’Histoire. Mais c’est au contraire devenir cette idée
188 tirper de son être, fût-ce pour l’introduire dans l’ Histoire. Mais c’est au contraire devenir cette idée. Et le théâtre de
189 e. Mais c’est au contraire devenir cette idée. Et le théâtre de sa passion. Voilà qui mène plus loin que l’activisme, — et
190 st au contraire devenir cette idée. Et le théâtre de sa passion. Voilà qui mène plus loin que l’activisme, — et avec plus
191 éâtre de sa passion. Voilà qui mène plus loin que l’ activisme, — et avec plus de conséquence6. C’est le drame de l’éthique
192 ui mène plus loin que l’activisme, — et avec plus de conséquence6. C’est le drame de l’éthique individuelle, — une affaire
193 ’activisme, — et avec plus de conséquence6. C’est le drame de l’éthique individuelle, — une affaire d’amour, une affaire d
194 e, — et avec plus de conséquence6. C’est le drame de l’éthique individuelle, — une affaire d’amour, une affaire de la soli
195 — et avec plus de conséquence6. C’est le drame de l’ éthique individuelle, — une affaire d’amour, une affaire de la solitud
196 le drame de l’éthique individuelle, — une affaire d’ amour, une affaire de la solitude. Une pensée et une vie sont aux pris
197 individuelle, — une affaire d’amour, une affaire de la solitude. Une pensée et une vie sont aux prises : qu’on les laisse
198 dividuelle, — une affaire d’amour, une affaire de la solitude. Une pensée et une vie sont aux prises : qu’on les laisse do
199 de. Une pensée et une vie sont aux prises : qu’on les laisse donc seules à ce débat silencieux et obscur comme les ruses de
200 donc seules à ce débat silencieux et obscur comme les ruses de la volupté, à ce jeu serré de refus, de tentations, d’oublis
201 s à ce débat silencieux et obscur comme les ruses de la volupté, à ce jeu serré de refus, de tentations, d’oublis feints e
202 ce débat silencieux et obscur comme les ruses de la volupté, à ce jeu serré de refus, de tentations, d’oublis feints et d
203 cur comme les ruses de la volupté, à ce jeu serré de refus, de tentations, d’oublis feints et de brusques retours. Il faut
204 les ruses de la volupté, à ce jeu serré de refus, de tentations, d’oublis feints et de brusques retours. Il faut tout cela
205 volupté, à ce jeu serré de refus, de tentations, d’ oublis feints et de brusques retours. Il faut tout cela, et les mille
206 serré de refus, de tentations, d’oublis feints et de brusques retours. Il faut tout cela, et les mille petites souffrances
207 nts et de brusques retours. Il faut tout cela, et les mille petites souffrances de la souffrance, pour qu’une idée devienne
208 faut tout cela, et les mille petites souffrances de la souffrance, pour qu’une idée devienne ce mythe qui vive en nous et
209 ut tout cela, et les mille petites souffrances de la souffrance, pour qu’une idée devienne ce mythe qui vive en nous et da
210 ns lequel nous vivions, jusqu’au point que chacun de nos gestes — oui, même ce signe de la main — trahisse son immanente p
211 int que chacun de nos gestes — oui, même ce signe de la main — trahisse son immanente puissance. On voudrait dire — mais c
212 que chacun de nos gestes — oui, même ce signe de la main — trahisse son immanente puissance. On voudrait dire — mais ce n
213 n’est pas si simple que cela — qu’il faut avaler les idées7, et qu’une idée qui ne peut être mastiquée, puis avalée, n’a p
214 ne peut être mastiquée, puis avalée, n’a pas plus de valeur que ces melons en carton qu’on voit aux étalages. Il y a plusi
215 qu’on voit aux étalages. Il y a plusieurs façons d’ avaler. Il y a même l’oubli. Ainsi de l’idée du bonheur : qu’on la dét
216 es. Il y a plusieurs façons d’avaler. Il y a même l’ oubli. Ainsi de l’idée du bonheur : qu’on la détruise, qu’on la mange
217 ieurs façons d’avaler. Il y a même l’oubli. Ainsi de l’idée du bonheur : qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oubl
218 rs façons d’avaler. Il y a même l’oubli. Ainsi de l’ idée du bonheur : qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie.
219 même l’oubli. Ainsi de l’idée du bonheur : qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie. Ainsi de tant d’autres pe
220 i de l’idée du bonheur : qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie. Ainsi de tant d’autres pensers, d’un désir o
221 heur : qu’on la détruise, qu’on la mange et qu’on l’ oublie. Ainsi de tant d’autres pensers, d’un désir ou d’un idéal : ils
222 détruise, qu’on la mange et qu’on l’oublie. Ainsi de tant d’autres pensers, d’un désir ou d’un idéal : ils ne s’incarnent
223 t qu’on l’oublie. Ainsi de tant d’autres pensers, d’ un désir ou d’un idéal : ils ne s’incarnent qu’à ce prix. Combien d’ét
224 ie. Ainsi de tant d’autres pensers, d’un désir ou d’ un idéal : ils ne s’incarnent qu’à ce prix. Combien d’étreintes, de bl
225 idéal : ils ne s’incarnent qu’à ce prix. Combien d’ étreintes, de blessures, combien de morts, de retours et de morts enco
226 ne s’incarnent qu’à ce prix. Combien d’étreintes, de blessures, combien de morts, de retours et de morts encore, jusqu’à c
227 prix. Combien d’étreintes, de blessures, combien de morts, de retours et de morts encore, jusqu’à ce que l’esprit enfin b
228 bien d’étreintes, de blessures, combien de morts, de retours et de morts encore, jusqu’à ce que l’esprit enfin brisé s’aba
229 es, de blessures, combien de morts, de retours et de morts encore, jusqu’à ce que l’esprit enfin brisé s’abandonne comme o
230 ts, de retours et de morts encore, jusqu’à ce que l’ esprit enfin brisé s’abandonne comme on oublie, à tel vouloir qu’il co
231 t, et qui devient alors notre sang et nos songes. Le sang, les songes, tour à tour, nous poussent vers les êtres et guiden
232 devient alors notre sang et nos songes. Le sang, les songes, tour à tour, nous poussent vers les êtres et guident notre ma
233 sang, les songes, tour à tour, nous poussent vers les êtres et guident notre main. Par eux s’incarne la pensée, et c’est là
234 es êtres et guident notre main. Par eux s’incarne la pensée, et c’est là l’héroïsme de l’esprit. Car toute incarnation s’o
235 re main. Par eux s’incarne la pensée, et c’est là l’ héroïsme de l’esprit. Car toute incarnation s’opère au prix d’un héroï
236 r eux s’incarne la pensée, et c’est là l’héroïsme de l’esprit. Car toute incarnation s’opère au prix d’un héroïsme, l’on v
237 ux s’incarne la pensée, et c’est là l’héroïsme de l’ esprit. Car toute incarnation s’opère au prix d’un héroïsme, l’on veut
238 e l’esprit. Car toute incarnation s’opère au prix d’ un héroïsme, l’on veut dire : d’une souffrance et d’un isolement. Tell
239 toute incarnation s’opère au prix d’un héroïsme, l’ on veut dire : d’une souffrance et d’un isolement. Telle est la loi du
240 n s’opère au prix d’un héroïsme, l’on veut dire : d’ une souffrance et d’un isolement. Telle est la loi du monde, et il est
241 un héroïsme, l’on veut dire : d’une souffrance et d’ un isolement. Telle est la loi du monde, et il est admirable de l’aime
242 e : d’une souffrance et d’un isolement. Telle est la loi du monde, et il est admirable de l’aimer. Et la pensée n’est poin
243 t. Telle est la loi du monde, et il est admirable de l’aimer. Et la pensée n’est point soustraite à cette loi, non, la pen
244 Telle est la loi du monde, et il est admirable de l’ aimer. Et la pensée n’est point soustraite à cette loi, non, la pensée
245 loi du monde, et il est admirable de l’aimer. Et la pensée n’est point soustraite à cette loi, non, la pensée même de Die
246 a pensée n’est point soustraite à cette loi, non, la pensée même de Dieu n’y est point soustraite. Car elle s’incarne dans
247 point soustraite à cette loi, non, la pensée même de Dieu n’y est point soustraite. Car elle s’incarne dans le Fils pour a
248 n’y est point soustraite. Car elle s’incarne dans le Fils pour agoniser sur la Croix, qui est le Signe de la condition hum
249 Car elle s’incarne dans le Fils pour agoniser sur la Croix, qui est le Signe de la condition humaine déchirée entre le Tem
250 elle s’incarne dans le Fils pour agoniser sur la Croix , qui est le Signe de la condition humaine déchirée entre le Temps et
251 dans le Fils pour agoniser sur la Croix, qui est le Signe de la condition humaine déchirée entre le Temps et l’Éternité.
252 Fils pour agoniser sur la Croix, qui est le Signe de la condition humaine déchirée entre le Temps et l’Éternité. 1. Kier
253 s pour agoniser sur la Croix, qui est le Signe de la condition humaine déchirée entre le Temps et l’Éternité. 1. Kierkeg
254 t le Signe de la condition humaine déchirée entre le Temps et l’Éternité. 1. Kierkegaard : « Conclusion peu scientifique
255 e la condition humaine déchirée entre le Temps et l’ Éternité. 1. Kierkegaard : « Conclusion peu scientifique à la Philos
256 1. Kierkegaard : « Conclusion peu scientifique à la Philosophie en miettes. » 2. Contemporaines d’un Nietzsche, d’un Ibs
257 à la Philosophie en miettes. » 2. Contemporaines d’ un Nietzsche, d’un Ibsen, d’un Rimbaud, d’un Sorel ! Mais l’histoire e
258 en miettes. » 2. Contemporaines d’un Nietzsche, d’ un Ibsen, d’un Rimbaud, d’un Sorel ! Mais l’histoire est faite de tell
259  » 2. Contemporaines d’un Nietzsche, d’un Ibsen, d’ un Rimbaud, d’un Sorel ! Mais l’histoire est faite de telles compensat
260 oraines d’un Nietzsche, d’un Ibsen, d’un Rimbaud, d’ un Sorel ! Mais l’histoire est faite de telles compensations. 3. Des
261 sche, d’un Ibsen, d’un Rimbaud, d’un Sorel ! Mais l’ histoire est faite de telles compensations. 3. Des positions politico
262 n Rimbaud, d’un Sorel ! Mais l’histoire est faite de telles compensations. 3. Des positions politico-sociales comme le fa
263 ations. 3. Des positions politico-sociales comme le fascisme ou le national-socialisme ne sont encore que des compromis,
264 positions politico-sociales comme le fascisme ou le national-socialisme ne sont encore que des compromis, intelligents et
265 ompromis, intelligents et énergiques certes, avec les valeurs bourgeoises qui nous ont valu la dernière guerre, nationalism
266 valu la dernière guerre, nationalisme et doctrine de l’État souverain, par exemple. Elles préparent la jeunesse au communi
267 u la dernière guerre, nationalisme et doctrine de l’ État souverain, par exemple. Elles préparent la jeunesse au communisme
268 de l’État souverain, par exemple. Elles préparent la jeunesse au communisme, en généralisant le principe de l’action colle
269 parent la jeunesse au communisme, en généralisant le principe de l’action collective. 4. Les attaques de Kierkegaard cont
270 unesse au communisme, en généralisant le principe de l’action collective. 4. Les attaques de Kierkegaard contre la philos
271 sse au communisme, en généralisant le principe de l’ action collective. 4. Les attaques de Kierkegaard contre la philosoph
272 éralisant le principe de l’action collective. 4. Les attaques de Kierkegaard contre la philosophie dialectique de l’histoi
273 principe de l’action collective. 4. Les attaques de Kierkegaard contre la philosophie dialectique de l’histoire, d’où Mar
274 ollective. 4. Les attaques de Kierkegaard contre la philosophie dialectique de l’histoire, d’où Marx, Engels et Feuerbach
275 de Kierkegaard contre la philosophie dialectique de l’histoire, d’où Marx, Engels et Feuerbach devaient tirer le matérial
276 Kierkegaard contre la philosophie dialectique de l’ histoire, d’où Marx, Engels et Feuerbach devaient tirer le matérialism
277 contre la philosophie dialectique de l’histoire, d’ où Marx, Engels et Feuerbach devaient tirer le matérialisme historique
278 re, d’où Marx, Engels et Feuerbach devaient tirer le matérialisme historique, manifestent la seule opposition réellement p
279 ent tirer le matérialisme historique, manifestent la seule opposition réellement profonde qui ait divisé le xixe . Tous le
280 ule opposition réellement profonde qui ait divisé le xixe . Tous les autres débats du siècle perdent leur aiguillon si on
281 réellement profonde qui ait divisé le xixe . Tous les autres débats du siècle perdent leur aiguillon si on les y compare ;
282 res débats du siècle perdent leur aiguillon si on les y compare ; et se réduisent bien souvent à des questions de préséance
283 re ; et se réduisent bien souvent à des questions de préséance, entre philosophes-professeurs qui connaissent les règles d
284 ce, entre philosophes-professeurs qui connaissent les règles du jeu… 5. C’est même peut-être la première fois que les mots
285 eu… 5. C’est même peut-être la première fois que les mots bourgeois et seul se trouvent accolés, donnant cet aspect d’erre
286 s et seul se trouvent accolés, donnant cet aspect d’ erreur typographique… Étymologiquement, le bourgeois est le contraire
287 aspect d’erreur typographique… Étymologiquement, le bourgeois est le contraire du solitaire. 6. C’est dans ce sens que,
288 typographique… Étymologiquement, le bourgeois est le contraire du solitaire. 6. C’est dans ce sens que, parlant du marxis
289 , parlant du marxisme, Nicolas Berdiaev écrit : «  Le christianisme est plus radical. » (Marxisme et Religion.) 7. « Et l’
290 plus radical. » (Marxisme et Religion.) 7. « Et l’ ange me dit : « Prends le livre et avale-le. » Ainsi Jean reçoit le po
291 e et Religion.) 7. « Et l’ange me dit : « Prends le livre et avale-le. » Ainsi Jean reçoit le pouvoir de prophétiser. (Ap
292 . « Et l’ange me dit : « Prends le livre et avale- le . » Ainsi Jean reçoit le pouvoir de prophétiser. (Apoc. X. 9.) a. Ro
293 e me dit : « Prends le livre et avale-le. » Ainsi Jean reçoit le pouvoir de prophétiser. (Apoc. X. 9.) a. Rougemont Denis
294  Prends le livre et avale-le. » Ainsi Jean reçoit le pouvoir de prophétiser. (Apoc. X. 9.) a. Rougemont Denis de, « Pens
295 livre et avale-le. » Ainsi Jean reçoit le pouvoir de prophétiser. (Apoc. X. 9.) a. Rougemont Denis de, « Penser avec les
296 e prophétiser. (Apoc. X. 9.) a. Rougemont Denis de , « Penser avec les mains (fragments) », Présence, Lausanne et Genève,
2 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
297 ommune (avril-juin 1932)b c Mon cher Trolliet, Le pauvre diable obligé de rédiger lui-même ses discours-programmes, cel
298 b c Mon cher Trolliet, Le pauvre diable obligé de rédiger lui-même ses discours-programmes, cela se sent toujours : il
299 cela se sent toujours : il y manque cette espèce de rhétorique prudente à quoi l’on reconnaît l’intellectuel qui a pris s
300 manque cette espèce de rhétorique prudente à quoi l’ on reconnaît l’intellectuel qui a pris son temps. Mais ce temps, où le
301 pèce de rhétorique prudente à quoi l’on reconnaît l’ intellectuel qui a pris son temps. Mais ce temps, où le prendre en con
302 ellectuel qui a pris son temps. Mais ce temps, où le prendre en conscience, et à qui ? De toutes parts ce serait trahir. S
303 , et à qui ? De toutes parts ce serait trahir. Si l’ on veut agir sur l’époque, il faut d’abord avoir l’époque dans la peau
304 tes parts ce serait trahir. Si l’on veut agir sur l’ époque, il faut d’abord avoir l’époque dans la peau ; c’est aujourd’hu
305 ’on veut agir sur l’époque, il faut d’abord avoir l’ époque dans la peau ; c’est aujourd’hui en disant vite et sans calcul
306 sur l’époque, il faut d’abord avoir l’époque dans la peau ; c’est aujourd’hui en disant vite et sans calcul ce qui nous pr
307 sant vite et sans calcul ce qui nous presse qu’on la dira le moins imparfaitement. Je ne t’envoie qu’une lettre. « Présenc
308 e et sans calcul ce qui nous presse qu’on la dira le moins imparfaitement. Je ne t’envoie qu’une lettre. « Présence » et «
309 « Présence » et « réalisation », ces deux thèmes de ton enquête sur l’Humanisme, je les nouerai dans le seul mot d’actual
310 réalisation », ces deux thèmes de ton enquête sur l’ Humanisme, je les nouerai dans le seul mot d’actualisation. C’est le m
311 es deux thèmes de ton enquête sur l’Humanisme, je les nouerai dans le seul mot d’actualisation. C’est le mot de passe d’une
312 ton enquête sur l’Humanisme, je les nouerai dans le seul mot d’actualisation. C’est le mot de passe d’une génération révo
313 sur l’Humanisme, je les nouerai dans le seul mot d’ actualisation. C’est le mot de passe d’une génération révolutionnaire.
314 s nouerai dans le seul mot d’actualisation. C’est le mot de passe d’une génération révolutionnaire. Et en même temps la dé
315 ai dans le seul mot d’actualisation. C’est le mot de passe d’une génération révolutionnaire. Et en même temps la définitio
316 e seul mot d’actualisation. C’est le mot de passe d’ une génération révolutionnaire. Et en même temps la définition de notr
317 ’une génération révolutionnaire. Et en même temps la définition de notre humanisme, s’il est bien cette volonté de vivre «
318 n révolutionnaire. Et en même temps la définition de notre humanisme, s’il est bien cette volonté de vivre « humainement »
319 n de notre humanisme, s’il est bien cette volonté de vivre « humainement » que dans le monde entier nous voyons se dresser
320 n cette volonté de vivre « humainement » que dans le monde entier nous voyons se dresser contre la stérilisante convention
321 ans le monde entier nous voyons se dresser contre la stérilisante convention capitaliste, contre le malthusianisme des vir
322 re la stérilisante convention capitaliste, contre le malthusianisme des virtuoses de la pensée sans douleur, contre une bo
323 pitaliste, contre le malthusianisme des virtuoses de la pensée sans douleur, contre une bourgeoisie que la jouissance du t
324 aliste, contre le malthusianisme des virtuoses de la pensée sans douleur, contre une bourgeoisie que la jouissance du télé
325 a pensée sans douleur, contre une bourgeoisie que la jouissance du téléphone et de l’ascenseur console de sa déchéance mor
326 une bourgeoisie que la jouissance du téléphone et de l’ascenseur console de sa déchéance morale, déchéance jalousée d’aill
327 bourgeoisie que la jouissance du téléphone et de l’ ascenseur console de sa déchéance morale, déchéance jalousée d’ailleur
328 jouissance du téléphone et de l’ascenseur console de sa déchéance morale, déchéance jalousée d’ailleurs par un prolétariat
329 alousée d’ailleurs par un prolétariat tout abruti de travail et de cinéma. Car enfin ce n’est pas l’humanisme du xvie siè
330 eurs par un prolétariat tout abruti de travail et de cinéma. Car enfin ce n’est pas l’humanisme du xvie siècle qui nous c
331 i de travail et de cinéma. Car enfin ce n’est pas l’ humanisme du xvie siècle qui nous chaut, et encore moins celui du xix
332 haut, et encore moins celui du xixe , resté celui de nos bons maîtres. Il ne s’agit non plus d’un humanisme qui dresserait
333 celui de nos bons maîtres. Il ne s’agit non plus d’ un humanisme qui dresserait l’homme contre Dieu, ce qui revient, on l’
334 ne s’agit non plus d’un humanisme qui dresserait l’ homme contre Dieu, ce qui revient, on l’a bien vu, à dresser, contre l
335 resserait l’homme contre Dieu, ce qui revient, on l’ a bien vu, à dresser, contre la grandeur et l’humilité de la personne,
336 ce qui revient, on l’a bien vu, à dresser, contre la grandeur et l’humilité de la personne, l’orgueilleuse et épuisante ad
337 on l’a bien vu, à dresser, contre la grandeur et l’ humilité de la personne, l’orgueilleuse et épuisante adresse des ingén
338 n vu, à dresser, contre la grandeur et l’humilité de la personne, l’orgueilleuse et épuisante adresse des ingénieurs. Notr
339 u, à dresser, contre la grandeur et l’humilité de la personne, l’orgueilleuse et épuisante adresse des ingénieurs. Notre h
340 contre la grandeur et l’humilité de la personne, l’ orgueilleuse et épuisante adresse des ingénieurs. Notre humanisme ne s
341 çu à la manière des intellectuels bourgeois, dans l’ abstrait, c’est-à-dire comme un système intéressant, abstraction faite
342 e comme un système intéressant, abstraction faite de ses moyens d’actualisation. L’humanisme d’un homme de 1932 et qui veu
343 tème intéressant, abstraction faite de ses moyens d’ actualisation. L’humanisme d’un homme de 1932 et qui veut vivre, au li
344 abstraction faite de ses moyens d’actualisation. L’ humanisme d’un homme de 1932 et qui veut vivre, au lieu d’amèrement la
345 faite de ses moyens d’actualisation. L’humanisme d’ un homme de 1932 et qui veut vivre, au lieu d’amèrement languir, — c’e
346 es moyens d’actualisation. L’humanisme d’un homme de 1932 et qui veut vivre, au lieu d’amèrement languir, — c’est la Révol
347 veut vivre, au lieu d’amèrement languir, — c’est la Révolution. Mais quelle révolution ? Humanisme ou Révolution : défens
348 révolution ? Humanisme ou Révolution : défense de l’ homme total contre tout ce qui tend à le mécaniser, à le disqualifier,
349 éfense de l’homme total contre tout ce qui tend à le mécaniser, à le disqualifier, à le châtrer de toute violence spiritue
350 e total contre tout ce qui tend à le mécaniser, à le disqualifier, à le châtrer de toute violence spirituelle et créatrice
351 ce qui tend à le mécaniser, à le disqualifier, à le châtrer de toute violence spirituelle et créatrice 8. Et comment se d
352 d à le mécaniser, à le disqualifier, à le châtrer de toute violence spirituelle et créatrice 8. Et comment se défendre, si
353 et créatrice 8. Et comment se défendre, sinon par l’ attaque ? Sinon par l’affirmation de l’identité nécessaire de la pensé
354 ment se défendre, sinon par l’attaque ? Sinon par l’ affirmation de l’identité nécessaire de la pensée et de l’action ; sin
355 re, sinon par l’attaque ? Sinon par l’affirmation de l’identité nécessaire de la pensée et de l’action ; sinon par l’effor
356 sinon par l’attaque ? Sinon par l’affirmation de l’ identité nécessaire de la pensée et de l’action ; sinon par l’effort d
357 Sinon par l’affirmation de l’identité nécessaire de la pensée et de l’action ; sinon par l’effort d’instaurer une économi
358 non par l’affirmation de l’identité nécessaire de la pensée et de l’action ; sinon par l’effort d’instaurer une économie g
359 irmation de l’identité nécessaire de la pensée et de l’action ; sinon par l’effort d’instaurer une économie générale de la
360 ation de l’identité nécessaire de la pensée et de l’ action ; sinon par l’effort d’instaurer une économie générale de la vi
361 écessaire de la pensée et de l’action ; sinon par l’ effort d’instaurer une économie générale de la vie impliquant cette id
362 de la pensée et de l’action ; sinon par l’effort d’ instaurer une économie générale de la vie impliquant cette identité et
363 on par l’effort d’instaurer une économie générale de la vie impliquant cette identité et fondant sur elle ses valeurs les
364 par l’effort d’instaurer une économie générale de la vie impliquant cette identité et fondant sur elle ses valeurs les plu
365 nt cette identité et fondant sur elle ses valeurs les plus hautes et les plus quotidiennes à la fois. Car s’il faut une mor
366 t fondant sur elle ses valeurs les plus hautes et les plus quotidiennes à la fois. Car s’il faut une morale simple, nous ne
367 us pensez, pensez ce que vous faites. » Alors que la formule d’une éthique bourgeoise est au contraire : « Faites comme to
368 pensez ce que vous faites. » Alors que la formule d’ une éthique bourgeoise est au contraire : « Faites comme tout-le-monde
369 ais faire. » Faut-il, pour d’autres, préciser que le manque d’originalité de telles remarques constitue précisément à nos
370  » Faut-il, pour d’autres, préciser que le manque d’ originalité de telles remarques constitue précisément à nos yeux leur
371 ur d’autres, préciser que le manque d’originalité de telles remarques constitue précisément à nos yeux leur intérêt humain
372 ité, elles suffiront longtemps encore à provoquer l’ indignation révélatrice de tous les amateurs d’inextricable ; d’autre
373 emps encore à provoquer l’indignation révélatrice de tous les amateurs d’inextricable ; d’autre part, elles définissent su
374 ore à provoquer l’indignation révélatrice de tous les amateurs d’inextricable ; d’autre part, elles définissent suffisammen
375 er l’indignation révélatrice de tous les amateurs d’ inextricable ; d’autre part, elles définissent suffisamment la cause c
376 le ; d’autre part, elles définissent suffisamment la cause commune de la jeunesse européenne. L’humanisme n’est rien s’il
377 , elles définissent suffisamment la cause commune de la jeunesse européenne. L’humanisme n’est rien s’il n’est commun comm
378 lles définissent suffisamment la cause commune de la jeunesse européenne. L’humanisme n’est rien s’il n’est commun comme l
379 mment la cause commune de la jeunesse européenne. L’ humanisme n’est rien s’il n’est commun comme le péril qui nous menace 
380 e. L’humanisme n’est rien s’il n’est commun comme le péril qui nous menace ; s’il ne considère avant tout la commune condi
381 il qui nous menace ; s’il ne considère avant tout la commune condition humaine et sa défense contre un système dont l’acti
382 tion humaine et sa défense contre un système dont l’ action dissolvante s’étend à toute la terre. Mais dès lors qu’il devie
383 système dont l’action dissolvante s’étend à toute la terre. Mais dès lors qu’il devient cette défense de l’homme, il recou
384 rre. Mais dès lors qu’il devient cette défense de l’ homme, il recouvre exactement le concept et les méthodes de la Révolut
385 cette défense de l’homme, il recouvre exactement le concept et les méthodes de la Révolution naissante. Les uns viennent
386 de l’homme, il recouvre exactement le concept et les méthodes de la Révolution naissante. Les uns viennent de Marx, les au
387 il recouvre exactement le concept et les méthodes de la Révolution naissante. Les uns viennent de Marx, les autres de Prou
388 recouvre exactement le concept et les méthodes de la Révolution naissante. Les uns viennent de Marx, les autres de Proudho
389 ncept et les méthodes de la Révolution naissante. Les uns viennent de Marx, les autres de Proudhon ; de Hegel ou de Kierkeg
390 a Révolution naissante. Les uns viennent de Marx, les autres de Proudhon ; de Hegel ou de Kierkegaard ; de la Raison sous s
391 n naissante. Les uns viennent de Marx, les autres de Proudhon ; de Hegel ou de Kierkegaard ; de la Raison sous ses formes
392 es uns viennent de Marx, les autres de Proudhon ; de Hegel ou de Kierkegaard ; de la Raison sous ses formes violentes et c
393 ent de Marx, les autres de Proudhon ; de Hegel ou de Kierkegaard ; de la Raison sous ses formes violentes et créatrices, o
394 autres de Proudhon ; de Hegel ou de Kierkegaard ; de la Raison sous ses formes violentes et créatrices, ou de la Foi. Peu
395 res de Proudhon ; de Hegel ou de Kierkegaard ; de la Raison sous ses formes violentes et créatrices, ou de la Foi. Peu de
396 aison sous ses formes violentes et créatrices, ou de la Foi. Peu de malentendus pourtant. Car c’est le plus souvent sous l
397 on sous ses formes violentes et créatrices, ou de la Foi. Peu de malentendus pourtant. Car c’est le plus souvent sous le c
398 de la Foi. Peu de malentendus pourtant. Car c’est le plus souvent sous le coup d’indignations pareilles et de sursauts du
399 entendus pourtant. Car c’est le plus souvent sous le coup d’indignations pareilles et de sursauts du sentiment blessé que
400 pourtant. Car c’est le plus souvent sous le coup d’ indignations pareilles et de sursauts du sentiment blessé que ces jeun
401 souvent sous le coup d’indignations pareilles et de sursauts du sentiment blessé que ces jeunes gens se sont connus. Cela
402 ssé que ces jeunes gens se sont connus. Cela crée le sous-entendu fondamental. Ensuite on confronte les buts et les moyens
403 le sous-entendu fondamental. Ensuite on confronte les buts et les moyens inséparables de ces fins. Tout cela nous dépasse e
404 ndu fondamental. Ensuite on confronte les buts et les moyens inséparables de ces fins. Tout cela nous dépasse et se meut su
405 on confronte les buts et les moyens inséparables de ces fins. Tout cela nous dépasse et se meut sur un plan où la vanité
406 Tout cela nous dépasse et se meut sur un plan où la vanité chercherait en vain la moindre nourriture. Le congrès de Franc
407 meut sur un plan où la vanité chercherait en vain la moindre nourriture. Le congrès de Francfort9 organisé par Plans a rév
408 vanité chercherait en vain la moindre nourriture. Le congrès de Francfort9 organisé par Plans a révélé cette unité fondame
409 cherait en vain la moindre nourriture. Le congrès de Francfort9 organisé par Plans a révélé cette unité fondamentale que c
410 ent en nous non pas des maîtres ni des noms, mais la consternante misère d’une époque où tout ce qu’un homme peut aimer et
411 maîtres ni des noms, mais la consternante misère d’ une époque où tout ce qu’un homme peut aimer et vouloir se trouve coup
412 qu’un homme peut aimer et vouloir se trouve coupé de son origine vivante, flétri, dénaturé, inverti, saboté. La Révolution
413 igine vivante, flétri, dénaturé, inverti, saboté. La Révolution pour nous n’est pas la haine ; et ce n’est pas détruire. C
414 nverti, saboté. La Révolution pour nous n’est pas la haine ; et ce n’est pas détruire. C’est le salut10 de l’homme en tant
415 st pas la haine ; et ce n’est pas détruire. C’est le salut10 de l’homme en tant qu’homme et qui sent. « Une Actualité insé
416 aine ; et ce n’est pas détruire. C’est le salut10 de l’homme en tant qu’homme et qui sent. « Une Actualité inséparable d’u
417 e ; et ce n’est pas détruire. C’est le salut10 de l’ homme en tant qu’homme et qui sent. « Une Actualité inséparable d’une
418 qu’homme et qui sent. « Une Actualité inséparable d’ une Réalisation », disais-tu. Formule qu’au même moment, sans connaîtr
419 ur définir nos tâches immédiates. Formule qui, je le sais, éveille un même « accord » profond, appelle une même « résoluti
420 nd, appelle une même « résolution » concrète chez les meilleurs esprits de notre génération, ceux de l’Ordre nouveau (Arnau
421  résolution » concrète chez les meilleurs esprits de notre génération, ceux de l’Ordre nouveau (Arnaud Dandieu, Robert Aro
422 z les meilleurs esprits de notre génération, ceux de l’Ordre nouveau (Arnaud Dandieu, Robert Aron), ceux du groupe naissan
423 Izard, Emmanuel Mounier), ceux encore qui, venant de ces groupes, collaborent à Plans avec Philippe Lamour (Alexandre Marc
424 i chaque jour se découvrent et sont découverts. À l’ extrême droite, le groupe de Réaction (Thierry Maulnier) ; chez les je
425 écouvrent et sont découverts. À l’extrême droite, le groupe de Réaction (Thierry Maulnier) ; chez les jeunes protestants,
426 et sont découverts. À l’extrême droite, le groupe de Réaction (Thierry Maulnier) ; chez les jeunes protestants, le groupe
427 , le groupe de Réaction (Thierry Maulnier) ; chez les jeunes protestants, le groupe barthien de Hic et Nunc ; chez les poèt
428 (Thierry Maulnier) ; chez les jeunes protestants, le groupe barthien de Hic et Nunc ; chez les poètes philosophes, certain
429 ; chez les jeunes protestants, le groupe barthien de Hic et Nunc ; chez les poètes philosophes, certains éléments subsista
430 estants, le groupe barthien de Hic et Nunc ; chez les poètes philosophes, certains éléments subsistants de Philosophies, ou
431 poètes philosophes, certains éléments subsistants de Philosophies, ou naissants, de Réalité. (Et je ne parle ici à peu prè
432 éments subsistants de Philosophies, ou naissants, de Réalité. (Et je ne parle ici à peu près que d’amis, parisiens au surp
433 s, de Réalité. (Et je ne parle ici à peu près que d’ amis, parisiens au surplus.) Jamais, peut-être, une génération n’avait
434 n n’avait trouvé spontanément pareille communauté d’ attitude essentielle. C’est qu’aucune jamais n’eut à dévisager une men
435 e et planétaire. Rien ne peut plus nous détourner de la solidarité du péril. Et les problèmes exquis où s’attardent encore
436 t planétaire. Rien ne peut plus nous détourner de la solidarité du péril. Et les problèmes exquis où s’attardent encore ce
437 plus nous détourner de la solidarité du péril. Et les problèmes exquis où s’attardent encore ceux que je décrirai comme les
438 où s’attardent encore ceux que je décrirai comme les Prêtres de l’Insoluble, nous n’avons plus le droit d’y prêter une lib
439 ent encore ceux que je décrirai comme les Prêtres de l’Insoluble, nous n’avons plus le droit d’y prêter une libérale compl
440 encore ceux que je décrirai comme les Prêtres de l’ Insoluble, nous n’avons plus le droit d’y prêter une libérale complais
441 mme les Prêtres de l’Insoluble, nous n’avons plus le droit d’y prêter une libérale complaisance. Laisse donc tous ces noms
442 rêtres de l’Insoluble, nous n’avons plus le droit d’ y prêter une libérale complaisance. Laisse donc tous ces noms dont se
443 sance. Laisse donc tous ces noms dont se meublent les notes de ton enquête, comme de guéridons démodés supportant des bouqu
444 sse donc tous ces noms dont se meublent les notes de ton enquête, comme de guéridons démodés supportant des bouquins d’orn
445 dont se meublent les notes de ton enquête, comme de guéridons démodés supportant des bouquins d’ornement : la cause des i
446 omme de guéridons démodés supportant des bouquins d’ ornement : la cause des intellectuels n’est plus celle de l’esprit11.
447 dons démodés supportant des bouquins d’ornement : la cause des intellectuels n’est plus celle de l’esprit11. Laisse-les do
448 ent : la cause des intellectuels n’est plus celle de l’esprit11. Laisse-les donc chercher, jusqu’à la fin de leurs loisirs
449  : la cause des intellectuels n’est plus celle de l’ esprit11. Laisse-les donc chercher, jusqu’à la fin de leurs loisirs fi
450 ellectuels n’est plus celle de l’esprit11. Laisse- les donc chercher, jusqu’à la fin de leurs loisirs fiévreux, s’il faut fa
451 de l’esprit11. Laisse-les donc chercher, jusqu’à la fin de leurs loisirs fiévreux, s’il faut faire quelque chose, et comm
452 sprit11. Laisse-les donc chercher, jusqu’à la fin de leurs loisirs fiévreux, s’il faut faire quelque chose, et comment et
453 mple, est toujours évident dès que nous possédons le courage de le voir et de l’assumer. Un acte de présence à la misère d
454 oujours évident dès que nous possédons le courage de le voir et de l’assumer. Un acte de présence à la misère du siècle, u
455 ours évident dès que nous possédons le courage de le voir et de l’assumer. Un acte de présence à la misère du siècle, une
456 t dès que nous possédons le courage de le voir et de l’assumer. Un acte de présence à la misère du siècle, une présence en
457 ès que nous possédons le courage de le voir et de l’ assumer. Un acte de présence à la misère du siècle, une présence enfin
458 ns le courage de le voir et de l’assumer. Un acte de présence à la misère du siècle, une présence enfin qui soit un acte :
459 de le voir et de l’assumer. Un acte de présence à la misère du siècle, une présence enfin qui soit un acte : car pour nous
460 enfin qui soit un acte : car pour nous désormais la Révolution vit, si nous vivons. Autour de nous tout craque et nous ap
461 . Autour de nous tout craque et nous appelle. Sur les tenants d’un ordre délabré, le Souci tend son aile mortifère, — la « 
462 nous tout craque et nous appelle. Sur les tenants d’ un ordre délabré, le Souci tend son aile mortifère, — la « Frau Sorge 
463 nous appelle. Sur les tenants d’un ordre délabré, le Souci tend son aile mortifère, — la « Frau Sorge » de notre Goethe. D
464 rdre délabré, le Souci tend son aile mortifère, —  la « Frau Sorge » de notre Goethe. De tout cela nous ne sommes plus, n’a
465 ouci tend son aile mortifère, — la « Frau Sorge » de notre Goethe. De tout cela nous ne sommes plus, n’appartenant plus à
466 e mortifère, — la « Frau Sorge » de notre Goethe. De tout cela nous ne sommes plus, n’appartenant plus à la mort, mais au
467 ut cela nous ne sommes plus, n’appartenant plus à la mort, mais au combat de ce qui meurt et de ce qui renaît par cette mo
468 lus, n’appartenant plus à la mort, mais au combat de ce qui meurt et de ce qui renaît par cette mort. La neurasthénie broi
469 plus à la mort, mais au combat de ce qui meurt et de ce qui renaît par cette mort. La neurasthénie broie les villes, où no
470 ce qui meurt et de ce qui renaît par cette mort. La neurasthénie broie les villes, où nous sommes peut-être seuls à conna
471 qui renaît par cette mort. La neurasthénie broie les villes, où nous sommes peut-être seuls à connaître la force et la pré
472 illes, où nous sommes peut-être seuls à connaître la force et la présence. Nous connaissons la vérité. Qu’elle soit tombée
473 us sommes peut-être seuls à connaître la force et la présence. Nous connaissons la vérité. Qu’elle soit tombée du ciel ou
474 nnaître la force et la présence. Nous connaissons la vérité. Qu’elle soit tombée du ciel ou qu’elle éclate dans les choses
475 u’elle soit tombée du ciel ou qu’elle éclate dans les choses, on nous demande seulement l’acte de la saisir dans son impéri
476 éclate dans les choses, on nous demande seulement l’ acte de la saisir dans son impérieuse évidence et dans sa violence éte
477 dans les choses, on nous demande seulement l’acte de la saisir dans son impérieuse évidence et dans sa violence éternelle.
478 s les choses, on nous demande seulement l’acte de la saisir dans son impérieuse évidence et dans sa violence éternelle. Pr
479 mesure ; oserai-je écrire : sans espoir ? Tâchons d’ être joyeux et humbles. 8. Le seul climat qui permette et suscite l’
480 s espoir ? Tâchons d’être joyeux et humbles. 8. Le seul climat qui permette et suscite l’aventure spirituelle. Le seul a
481 bles. 8. Le seul climat qui permette et suscite l’ aventure spirituelle. Le seul aussi qui donne un sens à la douceur de
482 t qui permette et suscite l’aventure spirituelle. Le seul aussi qui donne un sens à la douceur de vivre, à la tendresse.
483 re spirituelle. Le seul aussi qui donne un sens à la douceur de vivre, à la tendresse. 9. Février 1932. Pour la constitut
484 lle. Le seul aussi qui donne un sens à la douceur de vivre, à la tendresse. 9. Février 1932. Pour la constitution d’un fr
485 aussi qui donne un sens à la douceur de vivre, à la tendresse. 9. Février 1932. Pour la constitution d’un front unique d
486 de vivre, à la tendresse. 9. Février 1932. Pour la constitution d’un front unique des groupements révolutionnaires allem
487 tendresse. 9. Février 1932. Pour la constitution d’ un front unique des groupements révolutionnaires allemands (tant « Fro
488 y assistèrent, ainsi qu’un délégué fasciste. 10. La Révolution ne nous conduira pas au Paradis ; mais elle reste le seul
489 ne nous conduira pas au Paradis ; mais elle reste le seul effort effectif que l’homme d’aujourd’hui peut produire pour se
490 dis ; mais elle reste le seul effort effectif que l’ homme d’aujourd’hui peut produire pour se tirer de l’Enfer, où il s’es
491 is elle reste le seul effort effectif que l’homme d’ aujourd’hui peut produire pour se tirer de l’Enfer, où il s’est mis.
492 l’homme d’aujourd’hui peut produire pour se tirer de l’Enfer, où il s’est mis. 11. Entendons par ce terme si vague l’acti
493 omme d’aujourd’hui peut produire pour se tirer de l’ Enfer, où il s’est mis. 11. Entendons par ce terme si vague l’activit
494 l s’est mis. 11. Entendons par ce terme si vague l’ activité créatrice et « actuelle » de la pensée, inséparable d’un ordr
495 rme si vague l’activité créatrice et « actuelle » de la pensée, inséparable d’un ordre humain total. b. Rougemont Denis
496 si vague l’activité créatrice et « actuelle » de la pensée, inséparable d’un ordre humain total. b. Rougemont Denis de,
497 éatrice et « actuelle » de la pensée, inséparable d’ un ordre humain total. b. Rougemont Denis de, « Cause commune », Pré
498 ble d’un ordre humain total. b. Rougemont Denis de , « Cause commune », Présence, Lausanne et Genève, avril–juin 1932, p.
499 et Genève, avril–juin 1932, p. 12-15. c. Précédé de la note suivante : « Le texte qu’on va lire est une réponse et un éch
500 Genève, avril–juin 1932, p. 12-15. c. Précédé de la note suivante : « Le texte qu’on va lire est une réponse et un écho à
501 32, p. 12-15. c. Précédé de la note suivante : «  Le texte qu’on va lire est une réponse et un écho à l’étude Autour de l’
502 texte qu’on va lire est une réponse et un écho à l’ étude Autour de l’humanisme en marche, de Gilbert Trolliet, que nous a
503 re est une réponse et un écho à l’étude Autour de l’ humanisme en marche, de Gilbert Trolliet, que nous avons publiée en tê
504 n écho à l’étude Autour de l’humanisme en marche, de Gilbert Trolliet, que nous avons publiée en tête du numéro 1. Le lect
505 liet, que nous avons publiée en tête du numéro 1. Le lecteur voudra bien s’y reporter. »
3 1933, Présence, articles (1932–1946). Paysage de tête : poème (1933)
506 Paysage de tête : poème (1933)d N’attendons plus, dans cette journée violente
507 plus, dans cette journée violente et trop vaste, la venue des bien-aimées clairières entre deux pluies, ni d’une femme ni
508 des bien-aimées clairières entre deux pluies, ni d’ une femme ni d’une fièvre pour agrandir et soudain noyer de suie le re
509 s clairières entre deux pluies, ni d’une femme ni d’ une fièvre pour agrandir et soudain noyer de suie le regard ni d’une l
510 me ni d’une fièvre pour agrandir et soudain noyer de suie le regard ni d’une lueur muette qui s’approche et nous aime. Car
511 une fièvre pour agrandir et soudain noyer de suie le regard ni d’une lueur muette qui s’approche et nous aime. Car voici l
512 ur agrandir et soudain noyer de suie le regard ni d’ une lueur muette qui s’approche et nous aime. Car voici l’heure de la
513 eur muette qui s’approche et nous aime. Car voici l’ heure de la solitude et l’origine d’un mutisme sombre et ce n’est poin
514 te qui s’approche et nous aime. Car voici l’heure de la solitude et l’origine d’un mutisme sombre et ce n’est point menace
515 qui s’approche et nous aime. Car voici l’heure de la solitude et l’origine d’un mutisme sombre et ce n’est point menace en
516 et nous aime. Car voici l’heure de la solitude et l’ origine d’un mutisme sombre et ce n’est point menace encore ni même fr
517 me. Car voici l’heure de la solitude et l’origine d’ un mutisme sombre et ce n’est point menace encore ni même froncement d
518 t ce n’est point menace encore ni même froncement de ce grand visage qui nous regarde tellement, mais nous sommes plutôt é
519 son aire parmi des pièges au vol lourd, des faulx de larmes et ces battements de paupières plus terribles que l’orage, ces
520 vol lourd, des faulx de larmes et ces battements de paupières plus terribles que l’orage, ces battements d’espace au-dess
521 et ces battements de paupières plus terribles que l’ orage, ces battements d’espace au-dessus des pluies qui se tirent à l’
522 pières plus terribles que l’orage, ces battements d’ espace au-dessus des pluies qui se tirent à l’horizon dans un paysage
523 nts d’espace au-dessus des pluies qui se tirent à l’ horizon dans un paysage agité de la grande puissance diluvienne où mai
524 s qui se tirent à l’horizon dans un paysage agité de la grande puissance diluvienne où maintenant descend, suspendue dans
525 ui se tirent à l’horizon dans un paysage agité de la grande puissance diluvienne où maintenant descend, suspendue dans le
526 diluvienne où maintenant descend, suspendue dans le soir et dans la transparence, l’épouvantable constatation de la mort.
527 aintenant descend, suspendue dans le soir et dans la transparence, l’épouvantable constatation de la mort. d. Rougemont
528 , suspendue dans le soir et dans la transparence, l’ épouvantable constatation de la mort. d. Rougemont Denis de, « Pays
529 dans la transparence, l’épouvantable constatation de la mort. d. Rougemont Denis de, « Paysage de tête », Présence, Lau
530 s la transparence, l’épouvantable constatation de la mort. d. Rougemont Denis de, « Paysage de tête », Présence, Lausan
531 le constatation de la mort. d. Rougemont Denis de , « Paysage de tête », Présence, Lausanne et Genève, 1933, p. 53.
532 n de la mort. d. Rougemont Denis de, « Paysage de tête », Présence, Lausanne et Genève, 1933, p. 53.
4 1934, Présence, articles (1932–1946). L’œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu (1934)
533 L’ œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu (1934)e La vie d’Arnaud Dandieu s
534 L’œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu (1934)e La vie d’Arnaud Dandieu s’exprime to
535 L’œuvre et la mort d’ Arnaud Dandieu (1934)e La vie d’Arnaud Dandieu s’exprime tout entiè
536 L’œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu (1934)e La vie d’Arnaud Dandieu s’exprime tout entière dans une doctrine de l’ac
537 vre et la mort d’Arnaud Dandieu (1934)e La vie d’ Arnaud Dandieu s’exprime tout entière dans une doctrine de l’acte créa
538 Dandieu s’exprime tout entière dans une doctrine de l’acte créateur. Il a écrit quelques ouvrages d’une audace précise. I
539 ndieu s’exprime tout entière dans une doctrine de l’ acte créateur. Il a écrit quelques ouvrages d’une audace précise. Ils
540 de l’acte créateur. Il a écrit quelques ouvrages d’ une audace précise. Ils ont paru dans une espèce de silence. Il a vu q
541 ’une audace précise. Ils ont paru dans une espèce de silence. Il a vu qu’une jeunesse avait compris, venait à lui comme il
542 elle y viendrait. Quelque temps, il a pu éprouver la solidité de sa prise, la qualité du dynamisme qu’il suscitait, et il
543 rait. Quelque temps, il a pu éprouver la solidité de sa prise, la qualité du dynamisme qu’il suscitait, et il est mort l’é
544 temps, il a pu éprouver la solidité de sa prise, la qualité du dynamisme qu’il suscitait, et il est mort l’été dernier, d
545 lité du dynamisme qu’il suscitait, et il est mort l’ été dernier, dans cet élan qui va s’épanouir. Ce révolutionnaire était
546 urtois et gai. On veut que ce soient des agités : les vrais sont des ordonnateurs, solidement humains. Sa force était réell
547 Sa force était réelle, et peu démonstrative. Car la tension d’un esprit créateur n’est pas, comme il arrive chez les inad
548 tait réelle, et peu démonstrative. Car la tension d’ un esprit créateur n’est pas, comme il arrive chez les inadaptés, une
549 n esprit créateur n’est pas, comme il arrive chez les inadaptés, une tension entre l’individu et le milieu qui lui résiste.
550 e il arrive chez les inadaptés, une tension entre l’ individu et le milieu qui lui résiste. Elle est à l’intérieur de la pe
551 ez les inadaptés, une tension entre l’individu et le milieu qui lui résiste. Elle est à l’intérieur de la personne. Elle e
552 milieu qui lui résiste. Elle est à l’intérieur de la personne. Elle est la personne même. Elle ne se résout pas dans une i
553 . Elle est à l’intérieur de la personne. Elle est la personne même. Elle ne se résout pas dans une indignation ni dans une
554 compréhension résignée, mais dans un acte. C’est la tension qui s’institue entre la finesse, la pénétration de l’esprit d
555 ns un acte. C’est la tension qui s’institue entre la finesse, la pénétration de l’esprit d’une part, et d’autre part la pr
556 C’est la tension qui s’institue entre la finesse, la pénétration de l’esprit d’une part, et d’autre part la prise de la ma
557 n qui s’institue entre la finesse, la pénétration de l’esprit d’une part, et d’autre part la prise de la main, la puissanc
558 ui s’institue entre la finesse, la pénétration de l’ esprit d’une part, et d’autre part la prise de la main, la puissance d
559 nétration de l’esprit d’une part, et d’autre part la prise de la main, la puissance de bouleversement concret. Il semblait
560 de l’esprit d’une part, et d’autre part la prise de la main, la puissance de bouleversement concret. Il semblait que Dand
561 l’esprit d’une part, et d’autre part la prise de la main, la puissance de bouleversement concret. Il semblait que Dandieu
562 d’une part, et d’autre part la prise de la main, la puissance de bouleversement concret. Il semblait que Dandieu incarnai
563 et d’autre part la prise de la main, la puissance de bouleversement concret. Il semblait que Dandieu incarnait cette image
564 incarnait cette image du « spirituel » tel qu’il l’ a défini. Il avait le profil nettement dessiné, mais une rudesse puiss
565 e du « spirituel » tel qu’il l’a défini. Il avait le profil nettement dessiné, mais une rudesse puissante sur le front ; d
566 nettement dessiné, mais une rudesse puissante sur le front ; des mains fines à la poignée ferme. On ne saurait trop insist
567 udesse puissante sur le front ; des mains fines à la poignée ferme. On ne saurait trop insister sur la portée d’une observ
568 la poignée ferme. On ne saurait trop insister sur la portée d’une observation de cet ordre. Qu’est-ce que la personne, la
569 ferme. On ne saurait trop insister sur la portée d’ une observation de cet ordre. Qu’est-ce que la personne, la singularit
570 ait trop insister sur la portée d’une observation de cet ordre. Qu’est-ce que la personne, la singularité, la raison d’êtr
571 tée d’une observation de cet ordre. Qu’est-ce que la personne, la singularité, la raison d’être d’un homme, sinon cette te
572 ervation de cet ordre. Qu’est-ce que la personne, la singularité, la raison d’être d’un homme, sinon cette tension qu’il i
573 ordre. Qu’est-ce que la personne, la singularité, la raison d’être d’un homme, sinon cette tension qu’il incarne et qui es
574 est-ce que la personne, la singularité, la raison d’ être d’un homme, sinon cette tension qu’il incarne et qui est aussi le
575 que la personne, la singularité, la raison d’être d’ un homme, sinon cette tension qu’il incarne et qui est aussi le ressor
576 inon cette tension qu’il incarne et qui est aussi le ressort de sa puissance d’imagination concrète, de son acte ? Je me s
577 tension qu’il incarne et qui est aussi le ressort de sa puissance d’imagination concrète, de son acte ? Je me souviens d’a
578 carne et qui est aussi le ressort de sa puissance d’ imagination concrète, de son acte ? Je me souviens d’avoir été vivemen
579 e ressort de sa puissance d’imagination concrète, de son acte ? Je me souviens d’avoir été vivement frappé, lors de ma pre
580 magination concrète, de son acte ? Je me souviens d’ avoir été vivement frappé, lors de ma première rencontre avec Dandieu,
581 , lors de ma première rencontre avec Dandieu, par l’ apparente contradiction entre sa face et son profil, je veux dire par
582 ion entre sa face et son profil, je veux dire par la tension que son visage rendait visible, ou mieux, imposait à la vue,
583 son visage rendait visible, ou mieux, imposait à la vue, comme l’image même de la « personne »12, et comme le symbole imp
584 ndait visible, ou mieux, imposait à la vue, comme l’ image même de la « personne »12, et comme le symbole impérieux de cet
585 , ou mieux, imposait à la vue, comme l’image même de la « personne »12, et comme le symbole impérieux de cet Ordre nouveau
586 u mieux, imposait à la vue, comme l’image même de la « personne »12, et comme le symbole impérieux de cet Ordre nouveau qu
587 comme l’image même de la « personne »12, et comme le symbole impérieux de cet Ordre nouveau qu’il annonçait. « L’intellige
588 la « personne »12, et comme le symbole impérieux de cet Ordre nouveau qu’il annonçait. « L’intelligence est une épée », é
589 impérieux de cet Ordre nouveau qu’il annonçait. «  L’ intelligence est une épée », écrivait-il. Avec ce nom de chevalier !
590 lligence est une épée », écrivait-il. Avec ce nom de chevalier ! Son œuvre déconcerte les catégories de la critique : c’e
591 Avec ce nom de chevalier ! Son œuvre déconcerte les catégories de la critique : c’est peut-être qu’elle en institue une n
592 chevalier ! Son œuvre déconcerte les catégories de la critique : c’est peut-être qu’elle en institue une nouvelle. Le li
593 evalier ! Son œuvre déconcerte les catégories de la critique : c’est peut-être qu’elle en institue une nouvelle. Le livre
594 c’est peut-être qu’elle en institue une nouvelle. Le livre qu’il publiait, à Oxford, en 1927, sur Marcel Proust et sa Révé
595 oust et sa Révélation psychologique, en donnerait la meilleure formule. C’est une défense du primat de l’affectif et de la
596 la meilleure formule. C’est une défense du primat de l’affectif et de la créativité dans l’exercice de la connaissance. Un
597 meilleure formule. C’est une défense du primat de l’ affectif et de la créativité dans l’exercice de la connaissance. Une œ
598 ule. C’est une défense du primat de l’affectif et de la créativité dans l’exercice de la connaissance. Une œuvre « subject
599 . C’est une défense du primat de l’affectif et de la créativité dans l’exercice de la connaissance. Une œuvre « subjective
600 du primat de l’affectif et de la créativité dans l’ exercice de la connaissance. Une œuvre « subjective » alors ? Justemen
601 de l’affectif et de la créativité dans l’exercice de la connaissance. Une œuvre « subjective » alors ? Justement non. Romp
602 l’affectif et de la créativité dans l’exercice de la connaissance. Une œuvre « subjective » alors ? Justement non. Rompant
603  subjective » alors ? Justement non. Rompant avec la coutume du temps Dandieu n’y fait intervenir aucun lyrisme personnel.
604 lyrisme personnel. Ce livre aigu, technique, dont la rigueur se fait volontiers agressive sans jamais s’abaisser aux clich
605 amais s’abaisser aux clichés polémiques, ce livre de recherche et de découvertes précises, et le plus dépourvu qui soit d’
606 aux clichés polémiques, ce livre de recherche et de découvertes précises, et le plus dépourvu qui soit d’enveloppes « lit
607 livre de recherche et de découvertes précises, et le plus dépourvu qui soit d’enveloppes « littéraires » ou de fraudes rhé
608 écouvertes précises, et le plus dépourvu qui soit d’ enveloppes « littéraires » ou de fraudes rhétoriques, — c’est pour nou
609 dépourvu qui soit d’enveloppes « littéraires » ou de fraudes rhétoriques, — c’est pour nous le premier témoignage d’une ép
610 toriques, — c’est pour nous le premier témoignage d’ une époque de lucidité nouvelle et d’une aventure authentique. Ouvrez-
611 ’est pour nous le premier témoignage d’une époque de lucidité nouvelle et d’une aventure authentique. Ouvrez-le : vous ser
612 r témoignage d’une époque de lucidité nouvelle et d’ une aventure authentique. Ouvrez-le : vous serez frappé d’y voir cités
613 té nouvelle et d’une aventure authentique. Ouvrez- le  : vous serez frappé d’y voir cités plus d’hommes de science que de li
614 enture authentique. Ouvrez-le : vous serez frappé d’ y voir cités plus d’hommes de science que de littérateurs ; de n’y tro
615 Ouvrez-le : vous serez frappé d’y voir cités plus d’ hommes de science que de littérateurs ; de n’y trouver pas une affirma
616  : vous serez frappé d’y voir cités plus d’hommes de science que de littérateurs ; de n’y trouver pas une affirmation qui
617 rappé d’y voir cités plus d’hommes de science que de littérateurs ; de n’y trouver pas une affirmation qui ne soit confirm
618 és plus d’hommes de science que de littérateurs ; de n’y trouver pas une affirmation qui ne soit confirmée par un texte ;
619 qui ne soit confirmée par un texte ; et cependant de vous sentir aux antipodes d’une critique universitaire. Ce petit livr
620 texte ; et cependant de vous sentir aux antipodes d’ une critique universitaire. Ce petit livre a l’aspect d’un chantier, e
621 es d’une critique universitaire. Ce petit livre a l’ aspect d’un chantier, et non point d’un salon littéraire. Il est tout
622 critique universitaire. Ce petit livre a l’aspect d’ un chantier, et non point d’un salon littéraire. Il est tout animé de
623 etit livre a l’aspect d’un chantier, et non point d’ un salon littéraire. Il est tout animé de la joie de construire et d’a
624 on point d’un salon littéraire. Il est tout animé de la joie de construire et d’abattre. Grande allure intellectuelle. — C
625 point d’un salon littéraire. Il est tout animé de la joie de construire et d’abattre. Grande allure intellectuelle. — Comm
626 un salon littéraire. Il est tout animé de la joie de construire et d’abattre. Grande allure intellectuelle. — Comment ce P
627 re. Il est tout animé de la joie de construire et d’ abattre. Grande allure intellectuelle. — Comment ce Proust passa-t-il
628 l presque inaperçu en France ? Il renversait trop de théories à la mode, avec trop de dédain peut-être… On a fait plus de
629 erçu en France ? Il renversait trop de théories à la mode, avec trop de dédain peut-être… On a fait plus de bruit autour d
630 renversait trop de théories à la mode, avec trop de dédain peut-être… On a fait plus de bruit autour des deux pamphlets q
631 de, avec trop de dédain peut-être… On a fait plus de bruit autour des deux pamphlets que Dandieu publiait quelques années
632 tent en œuvre sur le plan économique et politique les mêmes méthodes de synthèse. En vérité, ces deux ouvrages sont dans le
633 e plan économique et politique les mêmes méthodes de synthèse. En vérité, ces deux ouvrages sont dans le prolongement néce
634 synthèse. En vérité, ces deux ouvrages sont dans le prolongement nécessaire du Proust, et c’est là qu’il faudra chercher
635 udra chercher leur origine spirituelle. Décadence de la nation française critique le nationalisme présent au nom de l’inst
636 a chercher leur origine spirituelle. Décadence de la nation française critique le nationalisme présent au nom de l’instinc
637 tuelle. Décadence de la nation française critique le nationalisme présent au nom de l’instinct qui relie l’homme à son lie
638 nçaise critique le nationalisme présent au nom de l’ instinct qui relie l’homme à son lieu, à sa patrie réelle. Et c’est en
639 tionalisme présent au nom de l’instinct qui relie l’ homme à son lieu, à sa patrie réelle. Et c’est encore au nom de l’homm
640 eu, à sa patrie réelle. Et c’est encore au nom de l’ homme concret que Le Cancer américain apporte une critique du capitali
641 le. Et c’est encore au nom de l’homme concret que Le Cancer américain apporte une critique du capitalisme. Critique plus c
642 capitalisme. Critique plus constructive que celle de Marx, parce qu’elle ne se fonde pas sur une pseudo-science, sur une m
643 ne pseudo-science, sur une métaphysique idéaliste de la matière, mais sur la révolte de la personne contre l’envahissante
644 pseudo-science, sur une métaphysique idéaliste de la matière, mais sur la révolte de la personne contre l’envahissante pro
645 ne métaphysique idéaliste de la matière, mais sur la révolte de la personne contre l’envahissante prolétarisation. Ces deu
646 ique idéaliste de la matière, mais sur la révolte de la personne contre l’envahissante prolétarisation. Ces deux livres so
647 e idéaliste de la matière, mais sur la révolte de la personne contre l’envahissante prolétarisation. Ces deux livres sont
648 atière, mais sur la révolte de la personne contre l’ envahissante prolétarisation. Ces deux livres sont au début de quelque
649 te prolétarisation. Ces deux livres sont au début de quelque chose. On serait tenté de dire : d’une action, si le mot n’ét
650 s sont au début de quelque chose. On serait tenté de dire : d’une action, si le mot n’était mal entendu de la plupart de n
651 début de quelque chose. On serait tenté de dire : d’ une action, si le mot n’était mal entendu de la plupart de nos contemp
652 chose. On serait tenté de dire : d’une action, si le mot n’était mal entendu de la plupart de nos contemporains. « L’actio
653 ire : d’une action, si le mot n’était mal entendu de la plupart de nos contemporains. « L’action », Dandieu ne la concevai
654 mal entendu de la plupart de nos contemporains. «  L’ action », Dandieu ne la concevait pas distincte ou détachée d’une doct
655 rt de nos contemporains. « L’action », Dandieu ne la concevait pas distincte ou détachée d’une doctrine. Cartésien par l’a
656 Dandieu ne la concevait pas distincte ou détachée d’ une doctrine. Cartésien par l’audace méthodique de son analyse, il ref
657 stincte ou détachée d’une doctrine. Cartésien par l’ audace méthodique de son analyse, il refusait pourtant la distinction
658 d’une doctrine. Cartésien par l’audace méthodique de son analyse, il refusait pourtant la distinction rationaliste et libé
659 e méthodique de son analyse, il refusait pourtant la distinction rationaliste et libérale entre la pensée pure et l’acte q
660 ant la distinction rationaliste et libérale entre la pensée pure et l’acte qui l’atteste. Il professait que « l’écrivain n
661 rationaliste et libérale entre la pensée pure et l’ acte qui l’atteste. Il professait que « l’écrivain ne saurait sans se
662 te et libérale entre la pensée pure et l’acte qui l’ atteste. Il professait que « l’écrivain ne saurait sans se diminuer re
663 pure et l’acte qui l’atteste. Il professait que «  l’ écrivain ne saurait sans se diminuer refuser d’endosser entièrement, j
664 « l’écrivain ne saurait sans se diminuer refuser d’ endosser entièrement, jusqu’au bout, les conséquences de ce qu’il écri
665 er refuser d’endosser entièrement, jusqu’au bout, les conséquences de ce qu’il écrit ». Voilà pourquoi, parti de recherches
666 sser entièrement, jusqu’au bout, les conséquences de ce qu’il écrit ». Voilà pourquoi, parti de recherches d’ordre poétiqu
667 uences de ce qu’il écrit ». Voilà pourquoi, parti de recherches d’ordre poétique sur la métaphore chez Proust, Blake et Ke
668 u’il écrit ». Voilà pourquoi, parti de recherches d’ ordre poétique sur la métaphore chez Proust, Blake et Keats, il devait
669 ourquoi, parti de recherches d’ordre poétique sur la métaphore chez Proust, Blake et Keats, il devait aboutir à une éthiqu
670 tique. Cette trajectoire très singulière parcourt les domaines les plus variés de la recherche humaine. Jamais Dandieu n’y
671 trajectoire très singulière parcourt les domaines les plus variés de la recherche humaine. Jamais Dandieu n’y dispersa ses
672 singulière parcourt les domaines les plus variés de la recherche humaine. Jamais Dandieu n’y dispersa ses puissances d’év
673 ngulière parcourt les domaines les plus variés de la recherche humaine. Jamais Dandieu n’y dispersa ses puissances d’évalu
674 maine. Jamais Dandieu n’y dispersa ses puissances d’ évaluation novatrice. On en trouvera des marques dans les notices et d
675 uation novatrice. On en trouvera des marques dans les notices et dans l’introduction de son Anthologie des Philosophes cont
676 en trouvera des marques dans les notices et dans l’ introduction de son Anthologie des Philosophes contemporains, mais aus
677 s marques dans les notices et dans l’introduction de son Anthologie des Philosophes contemporains, mais aussi dans les étu
678 ie des Philosophes contemporains, mais aussi dans les études qu’il publiait en revue sur la phénoménologie du savant, sur l
679 aussi dans les études qu’il publiait en revue sur la phénoménologie du savant, sur la psychologie morbide et primitive, su
680 ait en revue sur la phénoménologie du savant, sur la psychologie morbide et primitive, sur les nomades, sur Nietzsche ou D
681 ant, sur la psychologie morbide et primitive, sur les nomades, sur Nietzsche ou Diderot, sur des questions de droit, sur le
682 ades, sur Nietzsche ou Diderot, sur des questions de droit, sur le régime du travail. Toutes ces recherches le conduisaien
683 zsche ou Diderot, sur des questions de droit, sur le régime du travail. Toutes ces recherches le conduisaient au grand ouv
684 , sur le régime du travail. Toutes ces recherches le conduisaient au grand ouvrage dont le premier volume vient de paraîtr
685 ouvrage dont le premier volume vient de paraître, La Révolution nécessaire.f Certes, on abuse du mot révolution. On le fa
686 essaire.f Certes, on abuse du mot révolution. On le fait synonyme tantôt d’émeute et de chambardement, tantôt d’anarchie
687 use du mot révolution. On le fait synonyme tantôt d’ émeute et de chambardement, tantôt d’anarchie littéraire, tantôt de di
688 évolution. On le fait synonyme tantôt d’émeute et de chambardement, tantôt d’anarchie littéraire, tantôt de dictature écon
689 onyme tantôt d’émeute et de chambardement, tantôt d’ anarchie littéraire, tantôt de dictature économique. Pour Dandieu, com
690 ambardement, tantôt d’anarchie littéraire, tantôt de dictature économique. Pour Dandieu, comme pour les jeunes hommes grou
691 de dictature économique. Pour Dandieu, comme pour les jeunes hommes groupés à L’Ordre nouveau autour de sa doctrine, révo
692 sa doctrine, révolution signifie d’abord création de l’ordre. L’action sociale ne saurait être que la résultante irrépress
693 doctrine, révolution signifie d’abord création de l’ ordre. L’action sociale ne saurait être que la résultante irrépressibl
694 révolution signifie d’abord création de l’ordre. L’ action sociale ne saurait être que la résultante irrépressible de cet
695 de l’ordre. L’action sociale ne saurait être que la résultante irrépressible de cet acte fondamental qui pour eux définit
696 e ne saurait être que la résultante irrépressible de cet acte fondamental qui pour eux définit la personne. Si l’on admet,
697 ible de cet acte fondamental qui pour eux définit la personne. Si l’on admet, avec Marx et Proudhon, que la révolution con
698 fondamental qui pour eux définit la personne. Si l’ on admet, avec Marx et Proudhon, que la révolution consiste à sauver l
699 rsonne. Si l’on admet, avec Marx et Proudhon, que la révolution consiste à sauver l’homme concret de l’empire grandissant
700 et Proudhon, que la révolution consiste à sauver l’ homme concret de l’empire grandissant des tyrannies abstraites, étatis
701 e la révolution consiste à sauver l’homme concret de l’empire grandissant des tyrannies abstraites, étatistes ou financièr
702 a révolution consiste à sauver l’homme concret de l’ empire grandissant des tyrannies abstraites, étatistes ou financières,
703 tistes ou financières, il faudra reconnaître dans le personnalisme la seule éthique actuellement libératrice. N’est-ce pas
704 ères, il faudra reconnaître dans le personnalisme la seule éthique actuellement libératrice. N’est-ce pas d’ailleurs l’éth
705 actuellement libératrice. N’est-ce pas d’ailleurs l’ éthique que la jeune France se voit à peu près seule à défendre dans l
706 ibératrice. N’est-ce pas d’ailleurs l’éthique que la jeune France se voit à peu près seule à défendre dans l’Europe d’aujo
707 e France se voit à peu près seule à défendre dans l’ Europe d’aujourd’hui ? Dictature de la liberté g, proclamera la suite
708 se voit à peu près seule à défendre dans l’Europe d’ aujourd’hui ? Dictature de la liberté g, proclamera la suite de La Rév
709 défendre dans l’Europe d’aujourd’hui ? Dictature de la liberté g, proclamera la suite de La Révolution nécessaire. Dandie
710 fendre dans l’Europe d’aujourd’hui ? Dictature de la liberté g, proclamera la suite de La Révolution nécessaire. Dandieu v
711 jourd’hui ? Dictature de la liberté g, proclamera la suite de La Révolution nécessaire. Dandieu voyait dans cette revendic
712  ? Dictature de la liberté g, proclamera la suite de La Révolution nécessaire. Dandieu voyait dans cette revendication la
713 Dictature de la liberté g, proclamera la suite de La Révolution nécessaire. Dandieu voyait dans cette revendication la mis
714 cessaire. Dandieu voyait dans cette revendication la mission permanente, la raison d’être de la France. Peu de jours avant
715 t dans cette revendication la mission permanente, la raison d’être de la France. Peu de jours avant l’accident chirurgical
716 te revendication la mission permanente, la raison d’ être de la France. Peu de jours avant l’accident chirurgical qui devai
717 ndication la mission permanente, la raison d’être de la France. Peu de jours avant l’accident chirurgical qui devait entra
718 cation la mission permanente, la raison d’être de la France. Peu de jours avant l’accident chirurgical qui devait entraîne
719 la raison d’être de la France. Peu de jours avant l’ accident chirurgical qui devait entraîner sa mort, à 36 ans, il avait
720 vait entraîner sa mort, à 36 ans, il avait ajouté de sa main, sur les épreuves de son dernier ouvrage, une conclusion qui
721 a mort, à 36 ans, il avait ajouté de sa main, sur les épreuves de son dernier ouvrage, une conclusion qui nous apparaît dou
722 ans, il avait ajouté de sa main, sur les épreuves de son dernier ouvrage, une conclusion qui nous apparaît doublement prop
723 nous apparaît doublement prophétique. Rappelant «  les antiques sottises racistes, matérialistes et théocratiques » qui mont
724 s, matérialistes et théocratiques » qui montent à l’ assaut d’une Europe décadente, il ajoutait ces quelques phrases d’une
725 alistes et théocratiques » qui montent à l’assaut d’ une Europe décadente, il ajoutait ces quelques phrases d’une sobre gra
726 urope décadente, il ajoutait ces quelques phrases d’ une sobre grandeur : En dépit d’un préjugé romantique, la décadence n
727 bre grandeur : En dépit d’un préjugé romantique, la décadence n’est pas belle, ni la mort. Ce qui est beau, c’est la lutt
728 jugé romantique, la décadence n’est pas belle, ni la mort. Ce qui est beau, c’est la lutte contre la mort. Ce qui est gran
729 est pas belle, ni la mort. Ce qui est beau, c’est la lutte contre la mort. Ce qui est grandiose, c’est la victoire de l’ho
730 i la mort. Ce qui est beau, c’est la lutte contre la mort. Ce qui est grandiose, c’est la victoire de l’homme. Le long des
731 lutte contre la mort. Ce qui est grandiose, c’est la victoire de l’homme. Le long des côtes de la Méditerranée et de la me
732 la mort. Ce qui est grandiose, c’est la victoire de l’homme. Le long des côtes de la Méditerranée et de la mer du Nord, r
733 mort. Ce qui est grandiose, c’est la victoire de l’ homme. Le long des côtes de la Méditerranée et de la mer du Nord, remo
734 , c’est la victoire de l’homme. Le long des côtes de la Méditerranée et de la mer du Nord, remontant le Danube ou le Rhin,
735 ’est la victoire de l’homme. Le long des côtes de la Méditerranée et de la mer du Nord, remontant le Danube ou le Rhin, s’
736 l’homme. Le long des côtes de la Méditerranée et de la mer du Nord, remontant le Danube ou le Rhin, s’avance l’antique en
737 homme. Le long des côtes de la Méditerranée et de la mer du Nord, remontant le Danube ou le Rhin, s’avance l’antique ennem
738 e la Méditerranée et de la mer du Nord, remontant le Danube ou le Rhin, s’avance l’antique ennemi de l’homme. On l’appelle
739 anée et de la mer du Nord, remontant le Danube ou le Rhin, s’avance l’antique ennemi de l’homme. On l’appellera État, maté
740 du Nord, remontant le Danube ou le Rhin, s’avance l’ antique ennemi de l’homme. On l’appellera État, matérialisme, racisme
741 t le Danube ou le Rhin, s’avance l’antique ennemi de l’homme. On l’appellera État, matérialisme, racisme ou tyrannie ; mai
742 e Danube ou le Rhin, s’avance l’antique ennemi de l’ homme. On l’appellera État, matérialisme, racisme ou tyrannie ; mais s
743 le Rhin, s’avance l’antique ennemi de l’homme. On l’ appellera État, matérialisme, racisme ou tyrannie ; mais son essence e
744 annie ; mais son essence est plus profonde et n’a de nom dans aucune langue ; surtout pas en français. Ce n’est pas notre
745 tout pas en français. Ce n’est pas notre faute si la France est, en effet, aujourd’hui comme hier, la dernière écluse. Ce
746 , la dernière écluse. Ce n’est pas notre faute si le pays des petits rentiers et du traité de Versailles est tout de même
747 faute si le pays des petits rentiers et du traité de Versailles est tout de même aussi le dernier refuge continental des h
748 libres. Ce n’est pas notre faute si, pour sauver l’ Occident et l’Europe, nous devons d’abord, aujourd’hui, nous appuyer s
749 est pas notre faute si, pour sauver l’Occident et l’ Europe, nous devons d’abord, aujourd’hui, nous appuyer sur la France.
750 ous devons d’abord, aujourd’hui, nous appuyer sur la France. Il ne s’agit pas de défendre une idée ou une cité. Il ne s’ag
751 hui, nous appuyer sur la France. Il ne s’agit pas de défendre une idée ou une cité. Il ne s’agit pas de défense. Mais de c
752 e défendre une idée ou une cité. Il ne s’agit pas de défense. Mais de choix, d’affirmation, de création, de Révolution. No
753 ée ou une cité. Il ne s’agit pas de défense. Mais de choix, d’affirmation, de création, de Révolution. Nous sommes sur la
754 cité. Il ne s’agit pas de défense. Mais de choix, d’ affirmation, de création, de Révolution. Nous sommes sur la terre déci
755 git pas de défense. Mais de choix, d’affirmation, de création, de Révolution. Nous sommes sur la terre décisive. L’heure e
756 fense. Mais de choix, d’affirmation, de création, de Révolution. Nous sommes sur la terre décisive. L’heure est venue. All
757 tion, de création, de Révolution. Nous sommes sur la terre décisive. L’heure est venue. Allons-y. Défi véritablement héro
758 de Révolution. Nous sommes sur la terre décisive. L’ heure est venue. Allons-y. Défi véritablement héroïque, et vocation o
759 véritablement héroïque, et vocation orgueilleuse de l’homme ! Mais dans la mesure où cet orgueil déborde l’humilité du se
760 ritablement héroïque, et vocation orgueilleuse de l’ homme ! Mais dans la mesure où cet orgueil déborde l’humilité du servi
761 , et vocation orgueilleuse de l’homme ! Mais dans la mesure où cet orgueil déborde l’humilité du serviteur d’une grande ca
762 omme ! Mais dans la mesure où cet orgueil déborde l’ humilité du serviteur d’une grande cause, [ne] semble-t-il pas qu’il s
763 re où cet orgueil déborde l’humilité du serviteur d’ une grande cause, [ne] semble-t-il pas qu’il se transforme en une espè
764 semble-t-il pas qu’il se transforme en une espèce d’ interrogation angoissée ? « Allons-y » pour voir, coûte que coûte… Sa
765 cisive ». 12. Ce qu’il y a de plus profond dans l’ homme, c’est la peau, a-t-on écrit. On pourrait dire aussi que rien n’
766 Ce qu’il y a de plus profond dans l’homme, c’est la peau, a-t-on écrit. On pourrait dire aussi que rien n’est plus visibl
767 , et ceci définit un visage. e. Rougemont Denis de , « L’œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu », Présence, Lausanne et Genèv
768 eci définit un visage. e. Rougemont Denis de, «  L’ œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu », Présence, Lausanne et Genève, 193
769 un visage. e. Rougemont Denis de, « L’œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu », Présence, Lausanne et Genève, 1933–1934, p. 
770 ge. e. Rougemont Denis de, « L’œuvre et la mort d’ Arnaud Dandieu », Présence, Lausanne et Genève, 1933–1934, p. 57-59.
771 Lausanne et Genève, 1933–1934, p. 57-59. f. Voir le compte rendu que Rougemont en fait dans les Cahiers du Sud, et repris
772 . Voir le compte rendu que Rougemont en fait dans les Cahiers du Sud, et repris dans Politique de la personne . g. Titre
773 ans les Cahiers du Sud, et repris dans Politique de la personne . g. Titre de l’ouvrage que publiera en 1936 Robert Aron
774 les Cahiers du Sud, et repris dans Politique de la personne . g. Titre de l’ouvrage que publiera en 1936 Robert Aron, e
775 repris dans Politique de la personne . g. Titre de l’ouvrage que publiera en 1936 Robert Aron, et dont Rougemont rendra
776 ris dans Politique de la personne . g. Titre de l’ ouvrage que publiera en 1936 Robert Aron, et dont Rougemont rendra com
777 Robert Aron, et dont Rougemont rendra compte dans la NRF .
5 1935, Présence, articles (1932–1946). Contre Nietzsche (avril-mai 1935)
778 nature même veut qu’il ne puisse être possédé que d’ une manière exclusive et belliqueuse… Un noble effort ne peut s’appuye
779 pleine et ferme confiance en soi, qui seule élève le cœur et l’esprit. À celui qui a perdu cette confiance, plus rien ne s
780 erme confiance en soi, qui seule élève le cœur et l’ esprit. À celui qui a perdu cette confiance, plus rien ne saurait appa
781 urait apparaître digne et grand ; son âme a perdu la noble dureté qui donne au sérieux toute sa force. Fr. H. Jacobi Nie
782 toute sa force. Fr. H. Jacobi Nietzsche restera la meilleure description de l’anarchie spirituelle du xixe siècle. Il e
783 cobi Nietzsche restera la meilleure description de l’anarchie spirituelle du xixe siècle. Il en a souffert si vivement
784 i Nietzsche restera la meilleure description de l’ anarchie spirituelle du xixe siècle. Il en a souffert si vivement qu’
785 ert si vivement qu’il n’est presque pas un aspect de la mentalité du siècle athée auquel sa pensée d’écorché n’ait réagi p
786 si vivement qu’il n’est presque pas un aspect de la mentalité du siècle athée auquel sa pensée d’écorché n’ait réagi par
787 de la mentalité du siècle athée auquel sa pensée d’ écorché n’ait réagi par une diamétrale opposition. Il coupe toutes les
788 gi par une diamétrale opposition. Il coupe toutes les erreurs du temps à 180 degrés, juste. Son œuvre nous apporte un dossi
789 tif des contradictions révoltantes qui figurèrent la bonne conscience d’une élite, et par là même, presque toujours toniqu
790 ns révoltantes qui figurèrent la bonne conscience d’ une élite, et par là même, presque toujours tonique et enseignante, el
791 eignante, elle nous excite à des affirmations qui la condamnent. La forme aphoristique que Nietzsche cultiva de plus en pl
792 nous excite à des affirmations qui la condamnent. La forme aphoristique que Nietzsche cultiva de plus en plus exclusivemen
793 t sa chute, trahit assez exactement une faiblesse de cette œuvre, qu’à prendre celle-ci dans sa totalité, l’on découvre co
794 te œuvre, qu’à prendre celle-ci dans sa totalité, l’ on découvre constitutive. D’autres poètes ont paru, qui ne furent pas
795 ictoires : Kierkegaard, dans ce même siècle. Mais les contradictions de Kierkegaard renvoient dans leur ensemble à l’unité
796 ard, dans ce même siècle. Mais les contradictions de Kierkegaard renvoient dans leur ensemble à l’unité suprême, celle de
797 ons de Kierkegaard renvoient dans leur ensemble à l’ unité suprême, celle de la foi. Elles appartiennent à sa vision du mon
798 oient dans leur ensemble à l’unité suprême, celle de la foi. Elles appartiennent à sa vision du monde, elles en expriment
799 nt dans leur ensemble à l’unité suprême, celle de la foi. Elles appartiennent à sa vision du monde, elles en expriment la
800 tiennent à sa vision du monde, elles en expriment la tension créatrice, — toute création naissant d’une tension établie pa
801 t la tension créatrice, — toute création naissant d’ une tension établie par quelque unité dominante entre la conception de
802 tension établie par quelque unité dominante entre la conception de l’unité d’une part, sa réalisation concrète de l’autre.
803 e par quelque unité dominante entre la conception de l’unité d’une part, sa réalisation concrète de l’autre. Il est de la
804 ar quelque unité dominante entre la conception de l’ unité d’une part, sa réalisation concrète de l’autre. Il est de la nat
805 on de l’unité d’une part, sa réalisation concrète de l’autre. Il est de la nature même de la foi — telle que la conçoit Ki
806 part, sa réalisation concrète de l’autre. Il est de la nature même de la foi — telle que la conçoit Kierkegaard — que la
807 rt, sa réalisation concrète de l’autre. Il est de la nature même de la foi — telle que la conçoit Kierkegaard — que la vie
808 ion concrète de l’autre. Il est de la nature même de la foi — telle que la conçoit Kierkegaard — que la vie, la pensée, la
809 concrète de l’autre. Il est de la nature même de la foi — telle que la conçoit Kierkegaard — que la vie, la pensée, la so
810 e. Il est de la nature même de la foi — telle que la conçoit Kierkegaard — que la vie, la pensée, la souffrance du chrétie
811 e la foi — telle que la conçoit Kierkegaard — que la vie, la pensée, la souffrance du chrétien soient sous-tendues par des
812 — telle que la conçoit Kierkegaard — que la vie, la pensée, la souffrance du chrétien soient sous-tendues par des contrad
813 e la conçoit Kierkegaard — que la vie, la pensée, la souffrance du chrétien soient sous-tendues par des contradictions des
814 sous-tendues par des contradictions destructrices de l’humain, créatrices du divin, c’est-à-dire de « l’homme nouveau », o
815 s-tendues par des contradictions destructrices de l’ humain, créatrices du divin, c’est-à-dire de « l’homme nouveau », ou c
816 es de l’humain, créatrices du divin, c’est-à-dire de « l’homme nouveau », ou c’est encore à dire de l’homme qui vit en Chr
817 l’humain, créatrices du divin, c’est-à-dire de «  l’ homme nouveau », ou c’est encore à dire de l’homme qui vit en Christ,
818 re de « l’homme nouveau », ou c’est encore à dire de l’homme qui vit en Christ, et non plus dans la forme du siècle présen
819 de « l’homme nouveau », ou c’est encore à dire de l’ homme qui vit en Christ, et non plus dans la forme du siècle présent.
820 re de l’homme qui vit en Christ, et non plus dans la forme du siècle présent. Mais les contradictions de Nietzsche ne ren
821 t non plus dans la forme du siècle présent. Mais les contradictions de Nietzsche ne renvoient justement qu’à cette forme d
822 forme du siècle présent. Mais les contradictions de Nietzsche ne renvoient justement qu’à cette forme du monde qui provoq
823 me du monde qui provoquait sans répit son dégoût. L’ absence de dogmatique chez Nietzsche est le sinistre négatif du dogmat
824 e qui provoquait sans répit son dégoût. L’absence de dogmatique chez Nietzsche est le sinistre négatif du dogmatisme mort
825 égoût. L’absence de dogmatique chez Nietzsche est le sinistre négatif du dogmatisme mort de ses contemporains. Il attaque
826 tzsche est le sinistre négatif du dogmatisme mort de ses contemporains. Il attaque à droite et à gauche, utilisant tantôt
827 Il attaque à droite et à gauche, utilisant tantôt la droite contre la gauche, tantôt la gauche contre la droite, sans que
828 te et à gauche, utilisant tantôt la droite contre la gauche, tantôt la gauche contre la droite, sans que jamais un centre
829 ilisant tantôt la droite contre la gauche, tantôt la gauche contre la droite, sans que jamais un centre vif ne soit rendu,
830 droite contre la gauche, tantôt la gauche contre la droite, sans que jamais un centre vif ne soit rendu, par ces éclairs
831 rquoi sa pensée, dans son ensemble, évoque plutôt l’ image d’un court-circuit que celle d’un foyer dynamique rayonnant à ga
832 pensée, dans son ensemble, évoque plutôt l’image d’ un court-circuit que celle d’un foyer dynamique rayonnant à gauche et
833 voque plutôt l’image d’un court-circuit que celle d’ un foyer dynamique rayonnant à gauche et à droite et dans bien d’autre
834 ans bien d’autres directions nouvelles, inconnues de la gauche et de la droite. Il ne quitte pas le plan des erreurs qu’il
835 bien d’autres directions nouvelles, inconnues de la gauche et de la droite. Il ne quitte pas le plan des erreurs qu’il at
836 s directions nouvelles, inconnues de la gauche et de la droite. Il ne quitte pas le plan des erreurs qu’il attaque. Il ne
837 irections nouvelles, inconnues de la gauche et de la droite. Il ne quitte pas le plan des erreurs qu’il attaque. Il ne fai
838 es de la gauche et de la droite. Il ne quitte pas le plan des erreurs qu’il attaque. Il ne fait guère qu’y introduire une
839 sité délirante. C’est là son jeu, délibéré, comme l’ est aussi le coup final : car l’excès même de cette intensité finit pa
840 te. C’est là son jeu, délibéré, comme l’est aussi le coup final : car l’excès même de cette intensité finit par faire écla
841 , délibéré, comme l’est aussi le coup final : car l’ excès même de cette intensité finit par faire éclater tout le jeu. Les
842 omme l’est aussi le coup final : car l’excès même de cette intensité finit par faire éclater tout le jeu. Les réactions ac
843 e de cette intensité finit par faire éclater tout le jeu. Les réactions accélérées se neutralisent, ou provoquent des expl
844 te intensité finit par faire éclater tout le jeu. Les réactions accélérées se neutralisent, ou provoquent des explosions. T
845 nt, ou provoquent des explosions. Toute explosion de la « forme du monde » renvoie certes l’esprit à ce qui seul peut tran
846 ou provoquent des explosions. Toute explosion de la « forme du monde » renvoie certes l’esprit à ce qui seul peut transfo
847 explosion de la « forme du monde » renvoie certes l’ esprit à ce qui seul peut transformer le monde. Mais Nietzsche n’a pas
848 ie certes l’esprit à ce qui seul peut transformer le monde. Mais Nietzsche n’a pas voulu distinguer et saisir le sens dern
849 Mais Nietzsche n’a pas voulu distinguer et saisir le sens dernier de cette transformation. (Exemples : le chapitre « Femme
850 ’a pas voulu distinguer et saisir le sens dernier de cette transformation. (Exemples : le chapitre « Femmes » dans les Œuv
851 sens dernier de cette transformation. (Exemples : le chapitre « Femmes » dans les Œuvres posthumes : tantôt il attaque ceu
852 ormation. (Exemples : le chapitre « Femmes » dans les Œuvres posthumes : tantôt il attaque ceux qui idéalisent la femme, ta
853 posthumes : tantôt il attaque ceux qui idéalisent la femme, tantôt ceux qui l’animalisent. Il formule contre le mariage de
854 que ceux qui idéalisent la femme, tantôt ceux qui l’ animalisent. Il formule contre le mariage des revendications antisocia
855 tantôt ceux qui l’animalisent. Il formule contre le mariage des revendications antisociales — « géniales » —, puis il édi
856 géniales » —, puis il édicte des lois eugéniques, d’ intention manifestement sociale, mais, en puissance, destructrices de
857 tement sociale, mais, en puissance, destructrices de tout « génie », du sien d’abord. Dans cet aheurtement violent de néga
858  », du sien d’abord. Dans cet aheurtement violent de négations contradictoires, d’affirmations qui s’entretuent, la relati
859 aheurtement violent de négations contradictoires, d’ affirmations qui s’entretuent, la relation de l’homme et de la femme p
860 contradictoires, d’affirmations qui s’entretuent, la relation de l’homme et de la femme perd tout caractère rationnel — ce
861 res, d’affirmations qui s’entretuent, la relation de l’homme et de la femme perd tout caractère rationnel — ce qui n’est c
862 , d’affirmations qui s’entretuent, la relation de l’ homme et de la femme perd tout caractère rationnel — ce qui n’est cert
863 tions qui s’entretuent, la relation de l’homme et de la femme perd tout caractère rationnel — ce qui n’est certes pas à pr
864 ns qui s’entretuent, la relation de l’homme et de la femme perd tout caractère rationnel — ce qui n’est certes pas à prior
865 pour mieux dire : avec une cruelle facilité — que la relation de l’homme et de la femme n’est guère mieux pensable dans le
866 ire : avec une cruelle facilité — que la relation de l’homme et de la femme n’est guère mieux pensable dans les catégories
867  : avec une cruelle facilité — que la relation de l’ homme et de la femme n’est guère mieux pensable dans les catégories ch
868 cruelle facilité — que la relation de l’homme et de la femme n’est guère mieux pensable dans les catégories chrétiennes a
869 uelle facilité — que la relation de l’homme et de la femme n’est guère mieux pensable dans les catégories chrétiennes abso
870 me et de la femme n’est guère mieux pensable dans les catégories chrétiennes absolues, telles que les pose par exemple un K
871 s les catégories chrétiennes absolues, telles que les pose par exemple un Kierkegaard. Mais il y a cette différence capital
872 ais il y a cette différence capitale : que toutes les négations (antithèses) de Kierkegaard se fondent dans l’acte de foi o
873 capitale : que toutes les négations (antithèses) de Kierkegaard se fondent dans l’acte de foi originel (synthèse), et qu’
874 tions (antithèses) de Kierkegaard se fondent dans l’ acte de foi originel (synthèse), et qu’alors même qu’il nie toute poss
875 antithèses) de Kierkegaard se fondent dans l’acte de foi originel (synthèse), et qu’alors même qu’il nie toute possibilité
876 se), et qu’alors même qu’il nie toute possibilité de thèse provisoire (ce que n’avait pas fait l’apôtre Paul, autorisant e
877 lité de thèse provisoire (ce que n’avait pas fait l’ apôtre Paul, autorisant en fin de compte le mariage), il renvoie à cet
878 s fait l’apôtre Paul, autorisant en fin de compte le mariage), il renvoie à cette synthèse dont tout chrétien attend, dès
879 nthèse dont tout chrétien attend, dès maintenant, le retour. (Je songe à la réponse du Christ aux sadducéens, Luc 20/33.)
880 en attend, dès maintenant, le retour. (Je songe à la réponse du Christ aux sadducéens, Luc 20/33.) Nietzsche, opposant l’a
881 t aux sadducéens, Luc 20/33.) Nietzsche, opposant l’ antithèse à la thèse par haine de ce qui est, non par amour de ce qui
882 ns, Luc 20/33.) Nietzsche, opposant l’antithèse à la thèse par haine de ce qui est, non par amour de ce qui doit être « cr
883 tzsche, opposant l’antithèse à la thèse par haine de ce qui est, non par amour de ce qui doit être « cru », renvoie finale
884 à la thèse par haine de ce qui est, non par amour de ce qui doit être « cru », renvoie finalement au néant, annule lui-mêm
885 lui-même sa réaction. On pourrait en dire autant de la plupart des autres analyses nietzschéennes portant sur les valeurs
886 rt des autres analyses nietzschéennes portant sur les valeurs morales. Il attaque l’altruisme, et démasque dans cette « ver
887 ennes portant sur les valeurs morales. Il attaque l’ altruisme, et démasque dans cette « vertu » les effets du « ressentime
888 que l’altruisme, et démasque dans cette « vertu » les effets du « ressentiment » le plus bassement égoïste. Mais ailleurs,
889 ns cette « vertu » les effets du « ressentiment » le plus bassement égoïste. Mais ailleurs, il exalte l’égoïsme contre la
890 plus bassement égoïste. Mais ailleurs, il exalte l’ égoïsme contre la soi-disant morale du Christ, et au nom d’une espèce
891 goïste. Mais ailleurs, il exalte l’égoïsme contre la soi-disant morale du Christ, et au nom d’une espèce de « virtu » dont
892 i-disant morale du Christ, et au nom d’une espèce de « virtu » dont il laisse entendre souvent qu’elle n’est encore que le
893 laisse entendre souvent qu’elle n’est encore que le désespoir de celui qui ne peut aimer : hommage déguisé de l’angoisse
894 dre souvent qu’elle n’est encore que le désespoir de celui qui ne peut aimer : hommage déguisé de l’angoisse à l’« altruis
895 poir de celui qui ne peut aimer : hommage déguisé de l’angoisse à l’« altruisme » véritable. Tout bien compté, — reste la
896 r de celui qui ne peut aimer : hommage déguisé de l’ angoisse à l’« altruisme » véritable. Tout bien compté, — reste la seu
897 i ne peut aimer : hommage déguisé de l’angoisse à l’ « altruisme » véritable. Tout bien compté, — reste la seule angoisse.
898  altruisme » véritable. Tout bien compté, — reste la seule angoisse. Etc., etc.) Nietzsche a horreur de toute dogmatique13
899 a seule angoisse. Etc., etc.) Nietzsche a horreur de toute dogmatique13 : il est par là le type le plus parfait du clerc d
900 e a horreur de toute dogmatique13 : il est par là le type le plus parfait du clerc déraciné, du clerc sans mains, ou aux m
901 eur de toute dogmatique13 : il est par là le type le plus parfait du clerc déraciné, du clerc sans mains, ou aux mains fol
902 es, du désorienté excité. Il apparaît alors comme le héros du monde bourgeois. Il incarne à la puissance infinie le goût d
903 s comme le héros du monde bourgeois. Il incarne à la puissance infinie le goût du néant — le refus de la vocation — qui ca
904 onde bourgeois. Il incarne à la puissance infinie le goût du néant — le refus de la vocation — qui caractérisera le monde
905 incarne à la puissance infinie le goût du néant —  le refus de la vocation — qui caractérisera le monde bourgeois aux yeux
906 la puissance infinie le goût du néant — le refus de la vocation — qui caractérisera le monde bourgeois aux yeux de l’hist
907 puissance infinie le goût du néant — le refus de la vocation — qui caractérisera le monde bourgeois aux yeux de l’histori
908 ant — le refus de la vocation — qui caractérisera le monde bourgeois aux yeux de l’historien personnaliste, encore que trè
909  qui caractérisera le monde bourgeois aux yeux de l’ historien personnaliste, encore que très peu de bourgeois aient eu con
910 ore que très peu de bourgeois aient eu conscience d’ avoir ce goût. Mais son opposition si frénétique à la bêtise de sa cla
911 voir ce goût. Mais son opposition si frénétique à la bêtise de sa classe, si elle suffit à le rendre complice, en fin de c
912 ût. Mais son opposition si frénétique à la bêtise de sa classe, si elle suffit à le rendre complice, en fin de compte, des
913 étique à la bêtise de sa classe, si elle suffit à le rendre complice, en fin de compte, des erreurs qu’il flagelle, ne suf
914 t son temps un contact véritable, un lien concret de responsabilité. C’est aussi qu’il n’existe qu’un unique agent de cont
915 té. C’est aussi qu’il n’existe qu’un unique agent de contact réel et vital14, et c’est l’éclair dans notre vie d’une trans
916 unique agent de contact réel et vital14, et c’est l’ éclair dans notre vie d’une transcendance, l’amour en actes, l’action
917 réel et vital14, et c’est l’éclair dans notre vie d’ une transcendance, l’amour en actes, l’action directe, réciproque et g
918 ’est l’éclair dans notre vie d’une transcendance, l’ amour en actes, l’action directe, réciproque et gratuite, au sens où l
919 notre vie d’une transcendance, l’amour en actes, l’ action directe, réciproque et gratuite, au sens où la grâce est gratui
920 ction directe, réciproque et gratuite, au sens où la grâce est gratuite, — sens absolument différent de celui qu’a prôné A
921 a grâce est gratuite, — sens absolument différent de celui qu’a prôné André Gide. Le lien concret entre deux êtres, ou bie
922 olument différent de celui qu’a prôné André Gide. Le lien concret entre deux êtres, ou bien entre une pensée et les contem
923 ret entre deux êtres, ou bien entre une pensée et les contemporains, ne peut être établi qu’en vertu d’une action obéissant
924 elle obéit ; envers Qui elle est responsable. Si l’ homme vient en aide à son voisin par son action, par sa pensée critiqu
925 ée critique ou créatrice, et cela pour des motifs d’ ordre uniquement humain, on doit être certain qu’il ne s’agit encore q
926 , on doit être certain qu’il ne s’agit encore que d’ égoïsme bien compris. L’homme se sert en servant son voisin, il n’écha
927 u’il ne s’agit encore que d’égoïsme bien compris. L’ homme se sert en servant son voisin, il n’échappe point à la loi, et l
928 sert en servant son voisin, il n’échappe point à la loi, et la loi n’établit jamais ni le contact vital ni l’amour du pro
929 rvant son voisin, il n’échappe point à la loi, et la loi n’établit jamais ni le contact vital ni l’amour du prochain. Le v
930 ppe point à la loi, et la loi n’établit jamais ni le contact vital ni l’amour du prochain. Le voisin, que la loi bien comp
931 et la loi n’établit jamais ni le contact vital ni l’ amour du prochain. Le voisin, que la loi bien comprise nous ordonne d’
932 amais ni le contact vital ni l’amour du prochain. Le voisin, que la loi bien comprise nous ordonne d’aider dans sa peine,
933 tact vital ni l’amour du prochain. Le voisin, que la loi bien comprise nous ordonne d’aider dans sa peine, reste un voisin
934 Le voisin, que la loi bien comprise nous ordonne d’ aider dans sa peine, reste un voisin, ne devient pas prochain. Car le
935 ne, reste un voisin, ne devient pas prochain. Car le centre du monde reste « moi ». De moi à lui, je ne vois qu’une distan
936 s prochain. Car le centre du monde reste « moi ». De moi à lui, je ne vois qu’une distance. Seul le rapport de responsabil
937 ». De moi à lui, je ne vois qu’une distance. Seul le rapport de responsabilité réciproque devant un Tiers infiniment souve
938 lui, je ne vois qu’une distance. Seul le rapport de responsabilité réciproque devant un Tiers infiniment souverain, infin
939 Tiers infiniment souverain, infiniment différent de toi et de moi, absolument central — d’ailleurs intemporel —, établit
940 iniment souverain, infiniment différent de toi et de moi, absolument central — d’ailleurs intemporel —, établit ce lien ab
941 mpensable, établi comme un fait, comme une donnée de Dieu, au sens actif et subjectif du mot donnée. Seul ce rapport posé
942 ntact pur, permet une action vraie, et transforme le monde. Mais Nietzsche a beau se colleter avec son temps, il a beau, p
943 se colleter avec son temps, il a beau, par dépit de l’impuissant amour « moral », renverser les données terrestres, tente
944 colleter avec son temps, il a beau, par dépit de l’ impuissant amour « moral », renverser les données terrestres, tenter l
945 dépit de l’impuissant amour « moral », renverser les données terrestres, tenter le contact par la haine, il n’aboutit jama
946 moral », renverser les données terrestres, tenter le contact par la haine, il n’aboutit jamais à saisir son prochain, à co
947 ser les données terrestres, tenter le contact par la haine, il n’aboutit jamais à saisir son prochain, à concrétiser sa pe
948 à saisir son prochain, à concrétiser sa pensée, à la soumettre à la critique souveraine et parfaitement pénétrante de l’am
949 ochain, à concrétiser sa pensée, à la soumettre à la critique souveraine et parfaitement pénétrante de l’amour. Il ne parv
950 la critique souveraine et parfaitement pénétrante de l’amour. Il ne parvient à rendre responsables du prochain ni son amou
951 critique souveraine et parfaitement pénétrante de l’ amour. Il ne parvient à rendre responsables du prochain ni son amour,
952 n style vraiment noble et tragique, parfois aussi d’ une turbulence maladive, la situation typique de l’éthos du bourgeois 
953 ragique, parfois aussi d’une turbulence maladive, la situation typique de l’éthos du bourgeois : l’isolation. Ses tentativ
954 i d’une turbulence maladive, la situation typique de l’éthos du bourgeois : l’isolation. Ses tentatives d’évaluation s’ent
955 ’une turbulence maladive, la situation typique de l’ éthos du bourgeois : l’isolation. Ses tentatives d’évaluation s’entre-
956 e, la situation typique de l’éthos du bourgeois : l’ isolation. Ses tentatives d’évaluation s’entre-détruisent et n’aboutis
957 ’éthos du bourgeois : l’isolation. Ses tentatives d’ évaluation s’entre-détruisent et n’aboutissent qu’à la plus radicale d
958 aluation s’entre-détruisent et n’aboutissent qu’à la plus radicale dévaluation de la vie et de la mort que son siècle ait
959 t n’aboutissent qu’à la plus radicale dévaluation de la vie et de la mort que son siècle ait pu concevoir, et qu’il fut se
960 ’aboutissent qu’à la plus radicale dévaluation de la vie et de la mort que son siècle ait pu concevoir, et qu’il fut seul
961 nt qu’à la plus radicale dévaluation de la vie et de la mort que son siècle ait pu concevoir, et qu’il fut seul sans doute
962 qu’à la plus radicale dévaluation de la vie et de la mort que son siècle ait pu concevoir, et qu’il fut seul sans doute, d
963 d’ailleurs dès qu’il comprend son œuvre. Et c’est d’ une infernale panique que ses derniers billets trahissent l’invasion.
964 rnale panique que ses derniers billets trahissent l’ invasion. Quel homme a vécu pareil drame ? Découvrir qu’on s’est suici
965 eil drame ? Découvrir qu’on s’est suicidé, et que la seule lucidité subsiste, sans appui. Tous comptes faits, toute vie co
966 e consumée, toute position rongée et corrodée par le réactif qu’elle secrète, toutes ces évaluations rageusement neutralis
967 aluations rageusement neutralisées, il nous reste de Nietzsche sa rage, son style souverain de pensée. Qu’il ne reste d’un
968 s reste de Nietzsche sa rage, son style souverain de pensée. Qu’il ne reste d’une œuvre qu’un style, n’est-ce pas là le de
969 ge, son style souverain de pensée. Qu’il ne reste d’ une œuvre qu’un style, n’est-ce pas là le dernier caractère qui nous a
970 œuvre appartient au monde « bourgeois », au monde de la pensée sans mains, et des mains privées de pensée ? ⁂ Je ne cherch
971 re appartient au monde « bourgeois », au monde de la pensée sans mains, et des mains privées de pensée ? ⁂ Je ne cherche p
972 nde de la pensée sans mains, et des mains privées de pensée ? ⁂ Je ne cherche pas à être juste. Nietzsche non plus. Qu’imp
973 pas à être juste. Nietzsche non plus. Qu’importe le nom qu’un observateur « impartial » voudra donner à ma justice combat
974 on créatrice implique une dogmatique. De même que le squelette naît de la peau, la dogmatique naît des contacts actifs que
975 que une dogmatique. De même que le squelette naît de la peau, la dogmatique naît des contacts actifs que nous entretenons
976 une dogmatique. De même que le squelette naît de la peau, la dogmatique naît des contacts actifs que nous entretenons ave
977 atique. De même que le squelette naît de la peau, la dogmatique naît des contacts actifs que nous entretenons avec le mond
978 aît des contacts actifs que nous entretenons avec le monde. Le mot de dogmatique éveille en général l’image d’un squelette
979 ntacts actifs que nous entretenons avec le monde. Le mot de dogmatique éveille en général l’image d’un squelette de musée,
980 actifs que nous entretenons avec le monde. Le mot de dogmatique éveille en général l’image d’un squelette de musée, dépoui
981 le monde. Le mot de dogmatique éveille en général l’ image d’un squelette de musée, dépouillé. Mais tous les vertébrés viva
982 . Le mot de dogmatique éveille en général l’image d’ un squelette de musée, dépouillé. Mais tous les vertébrés vivants poss
983 matique éveille en général l’image d’un squelette de musée, dépouillé. Mais tous les vertébrés vivants possèdent un squele
984 age d’un squelette de musée, dépouillé. Mais tous les vertébrés vivants possèdent un squelette vivant sur lequel s’attachen
985 sèdent un squelette vivant sur lequel s’attachent les muscles. Pas d’effort qui ne suppose l’existence de ce squelette. 14
986 te vivant sur lequel s’attachent les muscles. Pas d’ effort qui ne suppose l’existence de ce squelette. 14. Sur l’expressi
987 ttachent les muscles. Pas d’effort qui ne suppose l’ existence de ce squelette. 14. Sur l’expression de contact vital, voi
988 muscles. Pas d’effort qui ne suppose l’existence de ce squelette. 14. Sur l’expression de contact vital, voir les travau
989 ne suppose l’existence de ce squelette. 14. Sur l’ expression de contact vital, voir les travaux importants d’Eugène Mink
990 ’existence de ce squelette. 14. Sur l’expression de contact vital, voir les travaux importants d’Eugène Minkowski, en par
991 tte. 14. Sur l’expression de contact vital, voir les travaux importants d’Eugène Minkowski, en particulier La Schizophréni
992 ion de contact vital, voir les travaux importants d’ Eugène Minkowski, en particulier La Schizophrénie, p. 82-83 (Payot, 19
993 aux importants d’Eugène Minkowski, en particulier La Schizophrénie, p. 82-83 (Payot, 1927). « Le contact vital avec la réa
994 ulier La Schizophrénie, p. 82-83 (Payot, 1927). «  Le contact vital avec la réalité semble bien se rapporter aux facteurs i
995 , p. 82-83 (Payot, 1927). « Le contact vital avec la réalité semble bien se rapporter aux facteurs irrationnels de la vie 
996 emble bien se rapporter aux facteurs irrationnels de la vie », etc. Nietzsche l’a chanté, mais comme un bien perdu. h. R
997 le bien se rapporter aux facteurs irrationnels de la vie », etc. Nietzsche l’a chanté, mais comme un bien perdu. h. Roug
998 facteurs irrationnels de la vie », etc. Nietzsche l’ a chanté, mais comme un bien perdu. h. Rougemont Denis de, « Contre
999 é, mais comme un bien perdu. h. Rougemont Denis de , « Contre Nietzsche », Présence, Lausanne et Genève, avril–mai 1935,
6 1935, Présence, articles (1932–1946). Autour de Nietzsche : petite note sur l’injustice (novembre 1935)
1000 Autour de Nietzsche : petite note sur l’ injustice (novembre 1935)i Plus une personne est grande, plus il es
1001 us une personne est grande, plus il est téméraire de se donner pour juste devant elle. Imaginez une personne absolument gr
1002 — c’est-à-dire une personne qui comble absolument la mesure de l’homme : qui pourra se dire juste devant elle ? La loyauté
1003 dire une personne qui comble absolument la mesure de l’homme : qui pourra se dire juste devant elle ? La loyauté prononcer
1004 e une personne qui comble absolument la mesure de l’ homme : qui pourra se dire juste devant elle ? La loyauté prononcera :
1005 l’homme : qui pourra se dire juste devant elle ? La loyauté prononcera : Je suis injuste, je me rebelle, je ne puis autre
1006 injuste, je me rebelle, je ne puis autrement que de me rebeller. Beaucoup de chrétiens devraient envier à Nietzsche cette
1007 … » Une personne relativement grande, maintenant. La loyauté dira encore : Je me sens injuste en sa présence, et je ne pui
1008 me sens injuste en sa présence, et je ne puis, en la jugeant, que lui faire tort. Mais alors il ne s’agit plus, on le voit
1009 lui faire tort. Mais alors il ne s’agit plus, on le voit, de la même injustice. Par exemple, il se peut que l’injustice v
1010 e tort. Mais alors il ne s’agit plus, on le voit, de la même injustice. Par exemple, il se peut que l’injustice vis-à-vis
1011 ort. Mais alors il ne s’agit plus, on le voit, de la même injustice. Par exemple, il se peut que l’injustice vis-à-vis d’u
1012 de la même injustice. Par exemple, il se peut que l’ injustice vis-à-vis d’une œuvre humaine, injustice nécessaire, inévita
1013 Par exemple, il se peut que l’injustice vis-à-vis d’ une œuvre humaine, injustice nécessaire, inévitable, mais toute relati
1014 se peut que cette « injustice », qui fait tort à la vérité fragmentaire incarnée par une grande œuvre, rende raison à la
1015 ire incarnée par une grande œuvre, rende raison à la vérité finale que cette œuvre a voulu nier. Descendons jusqu’à nous.
1016 tzsche, rende justice à ce que Nietzsche a refusé d’ être ; et que, dans ce qu’il a refusé d’être, réside justement l’essen
1017 a refusé d’être ; et que, dans ce qu’il a refusé d’ être, réside justement l’essentiel au regard de la vérité. Or c’est là
1018 , dans ce qu’il a refusé d’être, réside justement l’ essentiel au regard de la vérité. Or c’est là qu’il est important de p
1019 d’être, réside justement l’essentiel au regard de la vérité. Or c’est là qu’il est important de prendre position, et non a
1020 ard de la vérité. Or c’est là qu’il est important de prendre position, et non ailleurs. Ne vivons-nous pas aujourd’hui, ma
1021 on décisive, c’est-à-dire une situation qui exige de chacun de nous la confession et la déclaration de ce qu’il tient pour
1022 e, c’est-à-dire une situation qui exige de chacun de nous la confession et la déclaration de ce qu’il tient pour plus vrai
1023 -à-dire une situation qui exige de chacun de nous la confession et la déclaration de ce qu’il tient pour plus vrai que sa
1024 tion qui exige de chacun de nous la confession et la déclaration de ce qu’il tient pour plus vrai que sa vie, et à quoi to
1025 de chacun de nous la confession et la déclaration de ce qu’il tient pour plus vrai que sa vie, et à quoi tout le reste s’o
1026 l tient pour plus vrai que sa vie, et à quoi tout le reste s’ordonne, y compris cette justice dont nous pensions, non sans
1027 e dont nous pensions, non sans ingénuité, détenir la mesure ? L’intelligence alors ? L’intelligence est justement ce qui o
1028 pensions, non sans ingénuité, détenir la mesure ? L’ intelligence alors ? L’intelligence est justement ce qui ordonne « le
1029 nuité, détenir la mesure ? L’intelligence alors ? L’ intelligence est justement ce qui ordonne « le reste » — à peu près to
1030 s ? L’intelligence est justement ce qui ordonne «  le reste » — à peu près tout — à cet acte de foi décisif. Il est un temp
1031 donne « le reste » — à peu près tout — à cet acte de foi décisif. Il est un temps pour nuancer et balancer, et un temps po
1032 cer, et un temps pour trancher : pour ou contre. ( L’ intelligence est une épée, disait Dandieu.) Et tout jugement de cette
1033 e est une épée, disait Dandieu.) Et tout jugement de cette espèce comporte une injustice, c’est trop clair, mais tout refu
1034 une injustice, c’est trop clair, mais tout refus de juger comporte une illusion, et souvent une lâcheté. (En termes disti
1035 le scrupule.) Quand donc cessera-t-on, chez nous, d’ opposer à toute prise de parti bien franche le rappel revêche et stéri
1036 cessera-t-on, chez nous, d’opposer à toute prise de parti bien franche le rappel revêche et stérilisant à la « complexité
1037 us, d’opposer à toute prise de parti bien franche le rappel revêche et stérilisant à la « complexité » des problèmes, — ce
1038 i bien franche le rappel revêche et stérilisant à la « complexité » des problèmes, — cette démagogie du juste milieu et de
1039 s problèmes, — cette démagogie du juste milieu et de la scrupuleuse impartialité, responsable à mon sens de tout ce mal qu
1040 roblèmes, — cette démagogie du juste milieu et de la scrupuleuse impartialité, responsable à mon sens de tout ce mal qu’on
1041 scrupuleuse impartialité, responsable à mon sens de tout ce mal qu’on attribue absurdement au calvinisme ? (Comme si nous
1042  ? (Comme si nous étions calvinistes !) Cela dit, l’ imprudence de mon article sur Nietzsche demeure visible, au point qu’o
1043 nous étions calvinistes !) Cela dit, l’imprudence de mon article sur Nietzsche demeure visible, au point qu’on la croirait
1044 cle sur Nietzsche demeure visible, au point qu’on la croirait préméditée. Je m’en consolerais mieux si M. Miéville avait p
1045 crètement usé, pour me confondre, des malentendus les plus graves auxquels se prêtait mon langage. (Exemples : vocation, au
1046 Exemples : vocation, au sens strict où je prenais le mot, ne signifie pas « message », ni « impression » ou même « forte i
1047 i « impression » ou même « forte impression » que l’ on est investi d’une « mission », mais bien appel de Dieu, appel que l
1048 ou même « forte impression » que l’on est investi d’ une « mission », mais bien appel de Dieu, appel que l’on accepte ou qu
1049 on est investi d’une « mission », mais bien appel de Dieu, appel que l’on accepte ou que l’on refuse ; grâce n’a qu’un sen
1050 e « mission », mais bien appel de Dieu, appel que l’ on accepte ou que l’on refuse ; grâce n’a qu’un sens vaguement métapho
1051 bien appel de Dieu, appel que l’on accepte ou que l’ on refuse ; grâce n’a qu’un sens vaguement métaphorique et sentimental
1052 aguement métaphorique et sentimental en dehors de l’ Évangile, où ce mot signifie pardon, rémission des péchés et de la pei
1053 ù ce mot signifie pardon, rémission des péchés et de la peine de mort qu’ils entraînent, c’est-à-dire, en un mot : Jésus-C
1054 e mot signifie pardon, rémission des péchés et de la peine de mort qu’ils entraînent, c’est-à-dire, en un mot : Jésus-Chri
1055 nifie pardon, rémission des péchés et de la peine de mort qu’ils entraînent, c’est-à-dire, en un mot : Jésus-Christ15. Dog
1056 e je n’en étais plus à confondre cette discipline de l’esprit créateur avec n’importe quelle « doctrine que l’on s’interdi
1057 e n’en étais plus à confondre cette discipline de l’ esprit créateur avec n’importe quelle « doctrine que l’on s’interdit d
1058 rit créateur avec n’importe quelle « doctrine que l’ on s’interdit d’examiner » ! J’avais écrit : « De même que le squelett
1059 c n’importe quelle « doctrine que l’on s’interdit d’ examiner » ! J’avais écrit : « De même que le squelette naît de la pea
1060 rdit d’examiner » ! J’avais écrit : « De même que le squelette naît de la peau, la dogmatique naît des contacts actifs que
1061 ! J’avais écrit : « De même que le squelette naît de la peau, la dogmatique naît des contacts actifs que nous entretenons
1062 ’avais écrit : « De même que le squelette naît de la peau, la dogmatique naît des contacts actifs que nous entretenons ave
1063 rit : « De même que le squelette naît de la peau, la dogmatique naît des contacts actifs que nous entretenons avec le mond
1064 aît des contacts actifs que nous entretenons avec le monde. » Etc.) Quant au paragraphe final sur mes « convoitises célest
1065 , je crains bien que certains n’y voient un trait de cette « volonté de rabaisser l’adversaire » que M. Miéville me reproc
1066 e certains n’y voient un trait de cette « volonté de rabaisser l’adversaire » que M. Miéville me reproche, sans apparence
1067 y voient un trait de cette « volonté de rabaisser l’ adversaire » que M. Miéville me reproche, sans apparence de « justice 
1068 ire » que M. Miéville me reproche, sans apparence de « justice », je crois… Mais voilà bien des jugements entrecroisés ! P
1069 es jugements entrecroisés ! Peut-être convient-il de leur adjoindre encore celui-ci : que nous ne sommes pas juges les uns
1070 re encore celui-ci : que nous ne sommes pas juges les uns des autres, ni de nous-mêmes, mais tout au plus : de nos choix. E
1071 e nous ne sommes pas juges les uns des autres, ni de nous-mêmes, mais tout au plus : de nos choix. Et qu’ainsi, c’est touj
1072 des autres, ni de nous-mêmes, mais tout au plus : de nos choix. Et qu’ainsi, c’est toujours « notre Nietzsche » que nous j
1073 che » que nous jugeons ou que nous défendons — ou les deux à la fois — bon gré mal gré. Tout le reste est professorat. 15
1074 s — ou les deux à la fois — bon gré mal gré. Tout le reste est professorat. 15. « Cette prétention chrétienne à vouloir
1075 Cette prétention chrétienne à vouloir monopoliser la grâce », écrit M. Miéville en une phrase proprement stupéfiante… i.
1076 rase proprement stupéfiante… i. Rougemont Denis de , « Autour de Nietzsche : petite note sur l’injustice », Présence, Lau
1077 Denis de, « Autour de Nietzsche : petite note sur l’ injustice », Présence, Lausanne et Genève, novembre 1935, p. 30-31.
7 1946, Présence, articles (1932–1946). Le Nœud gordien renoué (avril 1946)
1078 Le Nœud gordien renoué (avril 1946)j Un oracle avait annoncé que sera
1079 out sur son char, pénétrerait au grand galop dans le temple de Jupiter. Les quelques-uns qui le savaient étaient exclus de
1080 n char, pénétrerait au grand galop dans le temple de Jupiter. Les quelques-uns qui le savaient étaient exclus de la compét
1081 trerait au grand galop dans le temple de Jupiter. Les quelques-uns qui le savaient étaient exclus de la compétition par leu
1082 p dans le temple de Jupiter. Les quelques-uns qui le savaient étaient exclus de la compétition par leur science même : on
1083 . Les quelques-uns qui le savaient étaient exclus de la compétition par leur science même : on exigeait l’innocence de l’â
1084 es quelques-uns qui le savaient étaient exclus de la compétition par leur science même : on exigeait l’innocence de l’âme.
1085 a compétition par leur science même : on exigeait l’ innocence de l’âme. Quant au peuple, il vaquait à ses travaux. Un jour
1086 n par leur science même : on exigeait l’innocence de l’âme. Quant au peuple, il vaquait à ses travaux. Un jour, un paysan
1087 ar leur science même : on exigeait l’innocence de l’ âme. Quant au peuple, il vaquait à ses travaux. Un jour, un paysan nom
1088 jour, un paysan nommé Gordius vient à cette ville de Phrygie. Il déclare qu’il voudrait visiter les curiosités de l’endroi
1089 lle de Phrygie. Il déclare qu’il voudrait visiter les curiosités de l’endroit. On lui indique le temple et la mairie. Sans
1090 Il déclare qu’il voudrait visiter les curiosités de l’endroit. On lui indique le temple et la mairie. Sans hésiter, il en
1091 déclare qu’il voudrait visiter les curiosités de l’ endroit. On lui indique le temple et la mairie. Sans hésiter, il entre
1092 siter les curiosités de l’endroit. On lui indique le temple et la mairie. Sans hésiter, il entre au temple sur son char, e
1093 iosités de l’endroit. On lui indique le temple et la mairie. Sans hésiter, il entre au temple sur son char, et les prêtres
1094 Sans hésiter, il entre au temple sur son char, et les prêtres s’écrient en chœur : C’est lui le Roi ! Voici le Roi que nous
1095 ar, et les prêtres s’écrient en chœur : C’est lui le Roi ! Voici le Roi que nous attendions ! Devenu roi par hasard et grâ
1096 res s’écrient en chœur : C’est lui le Roi ! Voici le Roi que nous attendions ! Devenu roi par hasard et grâce d’innocence,
1097 nous attendions ! Devenu roi par hasard et grâce d’ innocence, Gordius voulut le rester par astucieuse appropriation d’art
1098 i par hasard et grâce d’innocence, Gordius voulut le rester par astucieuse appropriation d’artisan. Il saute à terre, bien
1099 ius voulut le rester par astucieuse appropriation d’ artisan. Il saute à terre, bien décidé à montrer aux gens de la ville
1100 Il saute à terre, bien décidé à montrer aux gens de la ville ce qu’il sait faire. Entre les cornes de l’autel et le timon
1101 saute à terre, bien décidé à montrer aux gens de la ville ce qu’il sait faire. Entre les cornes de l’autel et le timon du
1102 r aux gens de la ville ce qu’il sait faire. Entre les cornes de l’autel et le timon du char, le voilà qui se met à nouer le
1103 de la ville ce qu’il sait faire. Entre les cornes de l’autel et le timon du char, le voilà qui se met à nouer le plus beau
1104 la ville ce qu’il sait faire. Entre les cornes de l’ autel et le timon du char, le voilà qui se met à nouer le plus beau nœ
1105 qu’il sait faire. Entre les cornes de l’autel et le timon du char, le voilà qui se met à nouer le plus beau nœud qu’il ai
1106 Entre les cornes de l’autel et le timon du char, le voilà qui se met à nouer le plus beau nœud qu’il ait jamais rêvé. Il
1107 et le timon du char, le voilà qui se met à nouer le plus beau nœud qu’il ait jamais rêvé. Il y passe des heures indicible
1108 ait jamais rêvé. Il y passe des heures indicibles d’ intensité et de concentration. C’est le temps de sa vie ! Ce nœud l’at
1109 . Il y passe des heures indicibles d’intensité et de concentration. C’est le temps de sa vie ! Ce nœud l’attestera. L’inno
1110 indicibles d’intensité et de concentration. C’est le temps de sa vie ! Ce nœud l’attestera. L’innocence du prédestiné, et
1111 s d’intensité et de concentration. C’est le temps de sa vie ! Ce nœud l’attestera. L’innocence du prédestiné, et la malice
1112 concentration. C’est le temps de sa vie ! Ce nœud l’ attestera. L’innocence du prédestiné, et la malice du paysan s’y mêlen
1113 . C’est le temps de sa vie ! Ce nœud l’attestera. L’ innocence du prédestiné, et la malice du paysan s’y mêlent dans un ver
1114 e nœud l’attestera. L’innocence du prédestiné, et la malice du paysan s’y mêlent dans un vertige de trouvailles, dans une
1115 et la malice du paysan s’y mêlent dans un vertige de trouvailles, dans une embrouille de génie. Les tours les plus retors
1116 ns un vertige de trouvailles, dans une embrouille de génie. Les tours les plus retors de cette corde nouent à la grâce l’a
1117 ige de trouvailles, dans une embrouille de génie. Les tours les plus retors de cette corde nouent à la grâce l’ambition, ma
1118 uvailles, dans une embrouille de génie. Les tours les plus retors de cette corde nouent à la grâce l’ambition, marient au l
1119 ne embrouille de génie. Les tours les plus retors de cette corde nouent à la grâce l’ambition, marient au luxe fou l’avari
1120 Les tours les plus retors de cette corde nouent à la grâce l’ambition, marient au luxe fou l’avarice ingénieuse, resserren
1121 les plus retors de cette corde nouent à la grâce l’ ambition, marient au luxe fou l’avarice ingénieuse, resserrent dans le
1122 nouent à la grâce l’ambition, marient au luxe fou l’ avarice ingénieuse, resserrent dans les liens d’un calcul instinctif l
1123 au luxe fou l’avarice ingénieuse, resserrent dans les liens d’un calcul instinctif l’enthousiasme de la grandeur, et son an
1124 u l’avarice ingénieuse, resserrent dans les liens d’ un calcul instinctif l’enthousiasme de la grandeur, et son angoisse. A
1125 resserrent dans les liens d’un calcul instinctif l’ enthousiasme de la grandeur, et son angoisse. Ah ! le compère assez ma
1126 s les liens d’un calcul instinctif l’enthousiasme de la grandeur, et son angoisse. Ah ! le compère assez malin pour dénoue
1127 es liens d’un calcul instinctif l’enthousiasme de la grandeur, et son angoisse. Ah ! le compère assez malin pour dénouer c
1128 nthousiasme de la grandeur, et son angoisse. Ah ! le compère assez malin pour dénouer ce chef-d’œuvre brut, par Jupiter !
1129 il n’est pas encore né ! On ne sait rien du règne de Gordius. Mais le nœud qu’il noua devint célèbre. Un oracle nouveau ne
1130 re né ! On ne sait rien du règne de Gordius. Mais le nœud qu’il noua devint célèbre. Un oracle nouveau ne tarda pas à le c
1131 devint célèbre. Un oracle nouveau ne tarda pas à le consacrer chez les Grecs : quiconque parviendrait à le dénouer régner
1132 n oracle nouveau ne tarda pas à le consacrer chez les Grecs : quiconque parviendrait à le dénouer régnerait sur toute l’Asi
1133 nsacrer chez les Grecs : quiconque parviendrait à le dénouer régnerait sur toute l’Asie. ⁂ Car un nœud, c’est d’abord un
1134 que parviendrait à le dénouer régnerait sur toute l’ Asie. ⁂ Car un nœud, c’est d’abord un anneau : signe d’alliance et de
1135 . ⁂ Car un nœud, c’est d’abord un anneau : signe d’ alliance et de prise du pouvoir. Cercle magique et couronne royale. Si
1136 ud, c’est d’abord un anneau : signe d’alliance et de prise du pouvoir. Cercle magique et couronne royale. Signe aussi de f
1137 r. Cercle magique et couronne royale. Signe aussi de fécondité. Qu’une intrigue se noue, elle gouverne aussitôt les person
1138 . Qu’une intrigue se noue, elle gouverne aussitôt les personnages qui la vivent. Un mariage se noue, une amitié se noue. Qu
1139 noue, elle gouverne aussitôt les personnages qui la vivent. Un mariage se noue, une amitié se noue. Quand on peut dire d’
1140 e se noue, une amitié se noue. Quand on peut dire d’ un fruit qu’il a noué, il devient graine. Celui qui sait comment se fa
1141 sait comment se fait un nœud, sait aussi comment le défaire, et le refaire : il détient le secret du pouvoir. ⁂ De tous l
1142 e fait un nœud, sait aussi comment le défaire, et le refaire : il détient le secret du pouvoir. ⁂ De tous les pays de la G
1143 si comment le défaire, et le refaire : il détient le secret du pouvoir. ⁂ De tous les pays de la Grèce, les rêveurs de cou
1144 t le refaire : il détient le secret du pouvoir. ⁂ De tous les pays de la Grèce, les rêveurs de couronnes vinrent contemple
1145 aire : il détient le secret du pouvoir. ⁂ De tous les pays de la Grèce, les rêveurs de couronnes vinrent contempler l’objet
1146 détient le secret du pouvoir. ⁂ De tous les pays de la Grèce, les rêveurs de couronnes vinrent contempler l’objet. Ils ve
1147 tient le secret du pouvoir. ⁂ De tous les pays de la Grèce, les rêveurs de couronnes vinrent contempler l’objet. Ils venai
1148 ecret du pouvoir. ⁂ De tous les pays de la Grèce, les rêveurs de couronnes vinrent contempler l’objet. Ils venaient s’asseo
1149 voir. ⁂ De tous les pays de la Grèce, les rêveurs de couronnes vinrent contempler l’objet. Ils venaient s’asseoir devant l
1150 rèce, les rêveurs de couronnes vinrent contempler l’ objet. Ils venaient s’asseoir devant lui, pour l’étudier avec passion,
1151 l’objet. Ils venaient s’asseoir devant lui, pour l’ étudier avec passion, pendant des heures, des jours, des mois. Combien
1152 pendant des heures, des jours, des mois. Combien de grandes pensées se nouèrent dans ce piège à méditations symboliques !
1153 dans ce piège à méditations symboliques ! Combien de regards aussi, apparemment stupides, apprirent à déchiffrer les circo
1154 ssi, apparemment stupides, apprirent à déchiffrer les circonvolutions de cet emblème d’un cerveau né d’une pensée unique et
1155 pides, apprirent à déchiffrer les circonvolutions de cet emblème d’un cerveau né d’une pensée unique et vraiment souverain
1156 t à déchiffrer les circonvolutions de cet emblème d’ un cerveau né d’une pensée unique et vraiment souveraine : la royauté
1157 es circonvolutions de cet emblème d’un cerveau né d’ une pensée unique et vraiment souveraine : la royauté dans son état na
1158 u né d’une pensée unique et vraiment souveraine : la royauté dans son état naissant. Je me souviens. J’allais m’asseoir au
1159 Je me souviens. J’allais m’asseoir au temple, par les jours de colère intraitable. Je dardais un regard de flèche vers ce n
1160 iens. J’allais m’asseoir au temple, par les jours de colère intraitable. Je dardais un regard de flèche vers ce nœud de vi
1161 jours de colère intraitable. Je dardais un regard de flèche vers ce nœud de vipères impassible. Des vengeances profondes s
1162 able. Je dardais un regard de flèche vers ce nœud de vipères impassible. Des vengeances profondes se lovaient dans les tor
1163 ssible. Des vengeances profondes se lovaient dans les torsions à peine visibles imaginées à l’intérieur de cet objet monstr
1164 inées à l’intérieur de cet objet monstrueux, fait d’ une seule corde. Et je passais des heures à contempler ceux qui, à mon
1165 contempler ceux qui, à mon instar, contemplaient le Nœud gordien. Celui qui le portait en lui-même et qui se faisait anal
1166 instar, contemplaient le Nœud gordien. Celui qui le portait en lui-même et qui se faisait analyser à Delphes : il venait
1167 nous, renouant par cette fascination tout ce que le prêtre avait dénoué en lui, refaisant le nœud d’après nature, l’aiman
1168 t ce que le prêtre avait dénoué en lui, refaisant le nœud d’après nature, l’aimant parce qu’il était dans sa nature… Celui
1169 dénoué en lui, refaisant le nœud d’après nature, l’ aimant parce qu’il était dans sa nature… Celui qui prévoyait la scienc
1170 e qu’il était dans sa nature… Celui qui prévoyait la science de nos jours, et me disait : — Il n’est de science que des ph
1171 it dans sa nature… Celui qui prévoyait la science de nos jours, et me disait : — Il n’est de science que des phénomènes qu
1172 a science de nos jours, et me disait : — Il n’est de science que des phénomènes que l’on peut reproduire à volonté. Quel e
1173 it : — Il n’est de science que des phénomènes que l’ on peut reproduire à volonté. Quel est ce nœud, réel, unique, inimitab
1174 mitable, cet objet devant moi indubitable, et que la science ne saura vérifier ni dénouer, faute de pouvoir le répéter sel
1175 ce ne saura vérifier ni dénouer, faute de pouvoir le répéter selon la recette ? Il n’existe donc point, à ses yeux. Elle n
1176 ier ni dénouer, faute de pouvoir le répéter selon la recette ? Il n’existe donc point, à ses yeux. Elle n’en veut pas. Et
1177 pas. Et si personne n’en veut, il est à moi ! Je le prends : il est ma liberté… Celui qui murmurait parfois : — C’est con
1178 — C’est consolant ! (par allusion à ses malheurs d’ amour, si simples…) Et la femme de Gordius vint un jour s’acquitter d
1179 allusion à ses malheurs d’amour, si simples…) Et la femme de Gordius vint un jour s’acquitter de ses dévotions. Devant le
1180 à ses malheurs d’amour, si simples…) Et la femme de Gordius vint un jour s’acquitter de ses dévotions. Devant le nœud, ap
1181 Et la femme de Gordius vint un jour s’acquitter de ses dévotions. Devant le nœud, après un long regard, elle dit : — Ce
1182 vint un jour s’acquitter de ses dévotions. Devant le nœud, après un long regard, elle dit : — Ce n’est pas si ressemblant
1183 la ! (Elle croyait que son mari ne s’occupait que d’ elle.) Et tant d’autres qui vinrent, et qui restaient longtemps. Et nu
1184 aient longtemps. Et nul ne s’en allait qu’enrichi d’ un mystère. Tel était le culte de Gordius, religion de l’inextricable.
1185 ne s’en allait qu’enrichi d’un mystère. Tel était le culte de Gordius, religion de l’inextricable. ⁂ Alexandre impatient e
1186 llait qu’enrichi d’un mystère. Tel était le culte de Gordius, religion de l’inextricable. ⁂ Alexandre impatient et tricheu
1187 mystère. Tel était le culte de Gordius, religion de l’inextricable. ⁂ Alexandre impatient et tricheur pénétra dans le tem
1188 stère. Tel était le culte de Gordius, religion de l’ inextricable. ⁂ Alexandre impatient et tricheur pénétra dans le temple
1189 e. ⁂ Alexandre impatient et tricheur pénétra dans le temple au jour dit par ses astres, trancha le nœud d’un coup d’épée,
1190 ans le temple au jour dit par ses astres, trancha le nœud d’un coup d’épée, ramassa le prix pour la durée de la saison. (T
1191 emple au jour dit par ses astres, trancha le nœud d’ un coup d’épée, ramassa le prix pour la durée de la saison. (Tous les
1192 astres, trancha le nœud d’un coup d’épée, ramassa le prix pour la durée de la saison. (Tous les joueurs perdent.) Ce coup
1193 ha le nœud d’un coup d’épée, ramassa le prix pour la durée de la saison. (Tous les joueurs perdent.) Ce coup d’épée a fond
1194 d d’un coup d’épée, ramassa le prix pour la durée de la saison. (Tous les joueurs perdent.) Ce coup d’épée a fondé le mond
1195 ’un coup d’épée, ramassa le prix pour la durée de la saison. (Tous les joueurs perdent.) Ce coup d’épée a fondé le monde m
1196 ramassa le prix pour la durée de la saison. (Tous les joueurs perdent.) Ce coup d’épée a fondé le monde moderne. Monde de l
1197 Tous les joueurs perdent.) Ce coup d’épée a fondé le monde moderne. Monde de la simplification hâtive ; de l’expérience qu
1198 .) Ce coup d’épée a fondé le monde moderne. Monde de la simplification hâtive ; de l’expérience qui détruit son objet ; de
1199 Ce coup d’épée a fondé le monde moderne. Monde de la simplification hâtive ; de l’expérience qui détruit son objet ; de l’
1200 onde moderne. Monde de la simplification hâtive ; de l’expérience qui détruit son objet ; de l’action efficace au détrimen
1201 e moderne. Monde de la simplification hâtive ; de l’ expérience qui détruit son objet ; de l’action efficace au détriment d
1202 hâtive ; de l’expérience qui détruit son objet ; de l’action efficace au détriment du sens ; de la tricherie ; de la rupt
1203 tive ; de l’expérience qui détruit son objet ; de l’ action efficace au détriment du sens ; de la tricherie ; de la rupture
1204 jet ; de l’action efficace au détriment du sens ; de la tricherie ; de la rupture des liens. ⁂ Et depuis lors, je vais cri
1205  ; de l’action efficace au détriment du sens ; de la tricherie ; de la rupture des liens. ⁂ Et depuis lors, je vais criant
1206 efficace au détriment du sens ; de la tricherie ; de la rupture des liens. ⁂ Et depuis lors, je vais criant : Renouez-le !
1207 icace au détriment du sens ; de la tricherie ; de la rupture des liens. ⁂ Et depuis lors, je vais criant : Renouez-le ! Re
1208 liens. ⁂ Et depuis lors, je vais criant : Renouez- le  ! Renouez-le ! Car il y va de tout, du sens même de nos vies ! Car vo
1209 epuis lors, je vais criant : Renouez-le ! Renouez- le  ! Car il y va de tout, du sens même de nos vies ! Car vous mourez, no
1210 is criant : Renouez-le ! Renouez-le ! Car il y va de tout, du sens même de nos vies ! Car vous mourez, nous mourons tous d
1211  ! Renouez-le ! Car il y va de tout, du sens même de nos vies ! Car vous mourez, nous mourons tous d’ennui, dans un monde
1212 de nos vies ! Car vous mourez, nous mourons tous d’ ennui, dans un monde où rien ne se noue. Car vous mourez, nous mourons
1213 ne se noue. Car vous mourez, nous mourons tous à la vie spirituelle, la vie précieuse. Elle n’existe que prise au complex
1214 s mourez, nous mourons tous à la vie spirituelle, la vie précieuse. Elle n’existe que prise au complexe d’une âme, dans le
1215 ie précieuse. Elle n’existe que prise au complexe d’ une âme, dans les détours du plus profond secret noué. Et si vous simp
1216 le n’existe que prise au complexe d’une âme, dans les détours du plus profond secret noué. Et si vous simplifiez, vous gagn
1217 secret noué. Et si vous simplifiez, vous gagnerez le monde, mais au prix d’une âme, la vôtre. Car vous mourez, nous mouron
1218 simplifiez, vous gagnerez le monde, mais au prix d’ une âme, la vôtre. Car vous mourez, nous mourons tous à l’amour qui ne
1219 , vous gagnerez le monde, mais au prix d’une âme, la vôtre. Car vous mourez, nous mourons tous à l’amour qui ne tranche ri
1220 e, la vôtre. Car vous mourez, nous mourons tous à l’ amour qui ne tranche rien, mais qui épouse, qui accepte, qui pénètre,
1221 ation sans espoir, ces replis infinis qui défient le calcul. Car une coupe transversale pratiquée dans un nœud n’apprend à
1222 près rien sur sa structure, mais détruit à jamais l’ espoir de le refaire, de le comprendre ou de s’y laisser prendre, c’es
1223 sur sa structure, mais détruit à jamais l’espoir de le refaire, de le comprendre ou de s’y laisser prendre, c’est-à-dire
1224 r sa structure, mais détruit à jamais l’espoir de le refaire, de le comprendre ou de s’y laisser prendre, c’est-à-dire de
1225 re, mais détruit à jamais l’espoir de le refaire, de le comprendre ou de s’y laisser prendre, c’est-à-dire de connaître ou
1226 mais détruit à jamais l’espoir de le refaire, de le comprendre ou de s’y laisser prendre, c’est-à-dire de connaître ou d’
1227 amais l’espoir de le refaire, de le comprendre ou de s’y laisser prendre, c’est-à-dire de connaître ou d’aimer. ⁂ On ne pe
1228 omprendre ou de s’y laisser prendre, c’est-à-dire de connaître ou d’aimer. ⁂ On ne peut opposer au mythe du Nœud gordien q
1229 s’y laisser prendre, c’est-à-dire de connaître ou d’ aimer. ⁂ On ne peut opposer au mythe du Nœud gordien que l’histoire du
1230 ⁂ On ne peut opposer au mythe du Nœud gordien que l’ histoire du Nœud-le-plus-simple-du-monde. La guerre civile était près
1231 que l’histoire du Nœud-le-plus-simple-du-monde. La guerre civile était près d’éclater entre les Suisses, au xve siècle.
1232 lus-simple-du-monde. La guerre civile était près d’ éclater entre les Suisses, au xve siècle. Un messager fut envoyé à l’
1233 nde. La guerre civile était près d’éclater entre les Suisses, au xve siècle. Un messager fut envoyé à l’Hermite qui vivai
1234 Suisses, au xve siècle. Un messager fut envoyé à l’ Hermite qui vivait dans les Alpes et qui détenait, sans nul pouvoir, l
1235 n messager fut envoyé à l’Hermite qui vivait dans les Alpes et qui détenait, sans nul pouvoir, l’autorité. En cette extrémi
1236 dans les Alpes et qui détenait, sans nul pouvoir, l’ autorité. En cette extrémité, et tout espoir perdu, on sollicitait son
1237 espoir perdu, on sollicitait son conseil. Il prit la corde qui servait de ceinture à sa pauvre robe. Il en fit une boucle
1238 icitait son conseil. Il prit la corde qui servait de ceinture à sa pauvre robe. Il en fit une boucle simple et la tendit a
1239 à sa pauvre robe. Il en fit une boucle simple et la tendit au messager : — Va leur donner ce nœud, dit-il, afin qu’ils le
1240 r : — Va leur donner ce nœud, dit-il, afin qu’ils le dénouent. — Un faible enfant pourrait le dénouer ! — L’homme le plus
1241 n qu’ils le dénouent. — Un faible enfant pourrait le dénouer ! — L’homme le plus fort ne pourrait pas le dénouer, et il fa
1242 ouent. — Un faible enfant pourrait le dénouer ! — L’ homme le plus fort ne pourrait pas le dénouer, et il faudrait alors l’
1243 Un faible enfant pourrait le dénouer ! — L’homme le plus fort ne pourrait pas le dénouer, et il faudrait alors l’épée pou
1244 dénouer ! — L’homme le plus fort ne pourrait pas le dénouer, et il faudrait alors l’épée pour le trancher, si chacun tire
1245 ne pourrait pas le dénouer, et il faudrait alors l’ épée pour le trancher, si chacun tire par un bout, de son côté16. ⁂ —
1246 pas le dénouer, et il faudrait alors l’épée pour le trancher, si chacun tire par un bout, de son côté16. ⁂ — Quelle histo
1247 pée pour le trancher, si chacun tire par un bout, de son côté16. ⁂ — Quelle histoire édifiante ! dit Alexandre. 16. De c
1248 Quelle histoire édifiante ! dit Alexandre. 16. De cette action de Nicolas de Flue est résultée la Suisse moderne, ce nœ
1249 édifiante ! dit Alexandre. 16. De cette action de Nicolas de Flue est résultée la Suisse moderne, ce nœud gordien de la
1250 . De cette action de Nicolas de Flue est résultée la Suisse moderne, ce nœud gordien de langues, de races, de religions, d
1251 e est résultée la Suisse moderne, ce nœud gordien de langues, de races, de religions, d’institutions de tous les temps, qu
1252 ée la Suisse moderne, ce nœud gordien de langues, de races, de religions, d’institutions de tous les temps, qu’aucune épée
1253 se moderne, ce nœud gordien de langues, de races, de religions, d’institutions de tous les temps, qu’aucune épée n’a jamai
1254 nœud gordien de langues, de races, de religions, d’ institutions de tous les temps, qu’aucune épée n’a jamais pu trancher.
1255 e langues, de races, de religions, d’institutions de tous les temps, qu’aucune épée n’a jamais pu trancher. j. Rougemont
1256 s, de races, de religions, d’institutions de tous les temps, qu’aucune épée n’a jamais pu trancher. j. Rougemont Denis de
1257 épée n’a jamais pu trancher. j. Rougemont Denis de , « Le Nœud gordien renoué », Présence, Lausanne et Genève, avril 1946
1258 ’a jamais pu trancher. j. Rougemont Denis de, «  Le Nœud gordien renoué », Présence, Lausanne et Genève, avril 1946, p. 4