1 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
1 Descartes, ils ont tous cru, dit Kierkegaard, que si longtemps qu’ils pussent douter, si longtemps qu’ils fussent privés d
2 rkegaard, que si longtemps qu’ils pussent douter, si longtemps qu’ils fussent privés du droit d’affirmer rien de certain d
3 baptiser la pensée sans douleur, et qui comblait si doucement la débilité morale du siècle ! Elle en figura tout ensemble
4 a bâtisse, et seront encore bons pour construire, si demain nous laisse construire autre chose que des bétonnages. On n’en
5 nser en actes : ce n’est pas descendre au social, si l’on accepte l’héroïsme. Un siècle bourgeois comme fut le dernier, n’
6 e puissance. On voudrait dire — mais ce n’est pas si simple que cela — qu’il faut avaler les idées7, et qu’une idée qui ne
7 es autres débats du siècle perdent leur aiguillon si on les y compare ; et se réduisent bien souvent à des questions de pr
2 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
8 nce, et à qui ? De toutes parts ce serait trahir. Si l’on veut agir sur l’époque, il faut d’abord avoir l’époque dans la p
9 acte : car pour nous désormais la Révolution vit, si nous vivons. Autour de nous tout craque et nous appelle. Sur les tena
10 fer, où il s’est mis. 11. Entendons par ce terme si vague l’activité créatrice et « actuelle » de la pensée, inséparable
3 1934, Présence, articles (1932–1946). L’œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu (1934)
11 ue chose. On serait tenté de dire : d’une action, si le mot n’était mal entendu de la plupart de nos contemporains. « L’ac
12 cte fondamental qui pour eux définit la personne. Si l’on admet, avec Marx et Proudhon, que la révolution consiste à sauve
13 surtout pas en français. Ce n’est pas notre faute si la France est, en effet, aujourd’hui comme hier, la dernière écluse.
14 ier, la dernière écluse. Ce n’est pas notre faute si le pays des petits rentiers et du traité de Versailles est tout de mê
15 ental des hommes libres. Ce n’est pas notre faute si , pour sauver l’Occident et l’Europe, nous devons d’abord, aujourd’hui
4 1935, Présence, articles (1932–1946). Contre Nietzsche (avril-mai 1935)
16 hie spirituelle du xixe siècle. Il en a souffert si vivement qu’il n’est presque pas un aspect de la mentalité du siècle
17 u conscience d’avoir ce goût. Mais son opposition si frénétique à la bêtise de sa classe, si elle suffit à le rendre compl
18 pposition si frénétique à la bêtise de sa classe, si elle suffit à le rendre complice, en fin de compte, des erreurs qu’il
19 Qui elle obéit ; envers Qui elle est responsable. Si l’homme vient en aide à son voisin par son action, par sa pensée crit
5 1935, Présence, articles (1932–1946). Autour de Nietzsche : petite note sur l’injustice (novembre 1935)
20 qu’on attribue absurdement au calvinisme ? (Comme si nous étions calvinistes !) Cela dit, l’imprudence de mon article sur
21 la croirait préméditée. Je m’en consolerais mieux si M. Miéville avait plus discrètement usé, pour me confondre, des malen
6 1946, Présence, articles (1932–1946). Le Nœud gordien renoué (avril 1946)
22 te donc point, à ses yeux. Elle n’en veut pas. Et si personne n’en veut, il est à moi ! Je le prends : il est ma liberté…
23 consolant ! (par allusion à ses malheurs d’amour, si simples…) Et la femme de Gordius vint un jour s’acquitter de ses dév
24 , après un long regard, elle dit : — Ce n’est pas si ressemblant que cela ! (Elle croyait que son mari ne s’occupait que d
25 dans les détours du plus profond secret noué. Et si vous simplifiez, vous gagnerez le monde, mais au prix d’une âme, la v
26 er, et il faudrait alors l’épée pour le trancher, si chacun tire par un bout, de son côté16. ⁂ — Quelle histoire édifiante