1 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
1 , et qui mourut bientôt — rappel de Poe. Ainsi, l’ Éros de cet adulte, par ailleurs sexuellement normal, s’est trouvé fixé su
2 e son histoire, mais uniquement par la magie de l’ Éros , et il le dit75. Comme dans Tristan, « les amants fuient le monde et
3 e spirituel de l’Occident. Voici la dialectique d’ Éros et d’Agapè, la lutte entre l’élan qui porte l’homme vers l’ange, et l
4 mystère plus prochain, une autre rédemption de l’ éros par l’Agapè ? L’interdit fascinant de l’amour sororal n’aurait-il pas
5 et leur description ennuie vite. La passion de l’ Éros est vraie d’abord en rêve, et n’existe peut-être jamais mieux que dan
6 ’un amour exigeant le mystère le mieux défendu, —  Éros et Agapè ne pourraient-ils nouer une alliance paradoxale au sein même
2 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
7 séduite ».97 L’érotisme de Don Juan s’oppose à l’ Éros antique, qui était psychique et non sensuel, « et c’est ce qui inspir
8 ir selon l’esprit. Si tel est bien son mythe, son Éros virtuel, quelle est alors la forme actuelle, historiquement vécue, de
9 s la forme actuelle, historiquement vécue, de son Éros  ? C’est la passion unique, totale, et malheureuse ; et par ce malheur
10 on dans son intransigeance et dans sa ruse avec l’ Éros , avec la vie. Et c’est le mythe de Tristan qui reparaît enfin ! On sa
11 réateur de formes et l’extase, l’Agapè maîtrise l’ Éros , etc.112 L’Agapè dont il est ici question n’est encore pour les Gre
12 chose que la lutte entre les deux puissances de l’ Éros animique que symbolisent les mythes de Don Juan et de Tristan. Suivon
13 peut dire d’une manière immédiate, le secret de l’ Éros et de ses mythes. Mais seule aussi, elle peut régénérer la tragédie.