1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 e, sans être dénoncé par les voisins ; le droit d’ aimer et de haïr, le droit d’épouser qui l’on veut… Il n’est pas un seul d
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
2 nce à parler de culture tout court ? Certes, on n’ aimerait pas le dire, mais c’est bien cela qu’on dit, objectivement, et logiqu
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
3 ne croyance innée dans la valeur unique de l’être aimé , irremplaçable, infiniment distinct de tous les autres. Or cette croy
4 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
4 rd qui nous aide à comprendre Hamlet. Kierkegaard aime Régine, jeune fille de 17 ans, et il en est aimé. Mais il a son secre
5 aime Régine, jeune fille de 17 ans, et il en est aimé . Mais il a son secret ambigu, le secret de sa vocation et celui de sa
6 ire mourir l’amour ; se révéler et faire mourir l’ aimée  ? » S’il choisit d’être la victime, une seule issue lui reste ouverte
7 reste ouverte : rompre avec la jeune fille qu’il aime , mais sans lui laisser soupçonner un instant la nature de son double
8 et pour cela faire croire à sa fiancée qu’il ne l’ aime plus. On sait la comédie que Kierkegaard s’imposa de jouer devant Rég
9 aux yeux de la jeune fille, prétendre qu’il ne l’ aime pas, lui tenir les propos les plus cyniques, s’écrier ensuite : « Com
10 une vocation d’avocat, ou de poète ; c’est qu’il aime à discuter ou qu’il tient des propos fantaisistes. Mozart, qui compos
5 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
11 rocher d’exclure le reste de l’humanité. Quand on aime une femme et qu’on l’épouse, stipule-t-on par là une déclaration de h
6 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
12 ne » (juillet 1954)r s Quand on me demande : «  Aimez -vous la musique moderne ? » c’est qu’on attend que je dise non. Je ré
13 Bref, la « musique moderne » est celle que l’on n’ aime pas. (Parce qu’elle ne ressemble pas à celle que l’on aimait.) Parler
14 (Parce qu’elle ne ressemble pas à celle que l’on aimait .) Parler de musique « moderne » en général, comme on le fait, c’est s
15 début, je répondrai maintenant sans hésiter : « J’ aime la musique moderne de tous les temps, et même du nôtre — la plus rare
7 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
16 rocher d’exclure le reste de l’humanité. Quand on aime une femme et qu’on l’épouse, stipule-t-on par là une déclaration de h
8 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
17 t le besoin subsiste de se donner sans réserve, d’ aimer dans la totalité de l’être, jusqu’au sacrifice éperdu. Alors je ferai
9 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
18 seraient administrés par vous. Cependant, j’eusse aimé suggérer certaines garanties de bonne gestion. A. Me prenez-vous pour
19 vous rendrais plus fort contre moi, et vous ne m’ aimeriez pas davantage. Vous n’aimez pas vos intérêts, pourquoi donc m’intéres
20 moi, et vous ne m’aimeriez pas davantage. Vous n’ aimez pas vos intérêts, pourquoi donc m’intéresseraient-ils ? Vous aimez se
21 érêts, pourquoi donc m’intéresseraient-ils ? Vous aimez seulement me haïr. Cherchez ailleurs que dans mes dons les moyens d’a
10 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
22 iant à longueur de journée l’Occident (qui semble aimer cela) feraient mieux d’aller rapprendre leur Histoire. Christophe Col
11 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
23 C’est ce que l’on pense toujours d’un lieu qu’on aime . Sur la tolérance Le Traité sur la tolérance est un joyeux fatras. On
12 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
24 sion possible. Prenons les pays satellites (qui n’ aiment pas qu’on les nomme ainsi, et c’est bon signe !) : la neutralité de l
13 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
25 rs habitants ne se connaissent guère entre eux. S’ aimeraient -ils davantage en se mêlant ? Le pâtre yodleur d’Appenzell n’a jamais
14 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
26 pe. 65. L’Algérie en 1957, ouvrage signalé par Aimé Patri dans Preuves d’août. al. Rougemont Denis de, « L’échéance de
15 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
27 lle dans son petit milieu « naturel ». Ceux qui n’ aiment pas l’artificiel n’ont qu’à brouter. A. — Vous êtes bien dur et bien
28 salissent tout. Mais notez que les pigeons qu’ils aiment photographier ne laissent pas une crotte sur la place. C’est un mystè
16 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
29 ais refusée par les seuls communistes ». J’aurais aimé demander qu’on me rappelle la date des libres élections et du mouveme
30 u’êtes-vous disposés à faire ? En résumé : vous n’ aimez pas notre Europe, celle pour laquelle nous luttons depuis dix ans. Ma
31 cultivés par les intellectuels. L’Europe que nous aimons n’est-elle pas avant tout un grand fait de culture, une civilisation 
17 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
32 oins qu’elles n’amusent nos petits-fils, comme on aime à retrouver dans son journal intime telle page ancienne, touchante, q
18 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
33 t précis où l’on a cru perdu ce que l’on découvre aimer . Mesures d’une décadence Que dit-on lorsqu’on parle d’une cultu
19 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
34 jeunesse, parlons d’une capitale, le grand public aime ça. L’union de l’Europe, question de vie ou de mort pour toute une ci
20 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
35 : tout ce qui est humain leur fait horreur, elles aiment les chiens et les surhommes. » Si donc les Français veulent un roi, c
21 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
36 il, plus que d’exil. Le lecteur devinera que je l’ aime , malgré tout ce qui m’irrite en elle, et en dépit de ce qu’elle veut
37 ir écrit ce livre posthume. Robert Musil. — J’ai aimé mon Autriche « impériale et royale » d’un amour exigeant, lucide et i
38 est-à-dire sur le seul prochain qu’il parvienne à aimer comme lui-même, dans sa patrie. Mais ce prochain est « interdit » par
39 enu un exilé tout court.72 Boris Pasternak. — J’ aime passionnément ma Russie et je voudrais en être aimé, comme le docteur
40 me passionnément ma Russie et je voudrais en être aimé , comme le docteur Jivago aime Lara et en est aimé. Mais, comme Lara,
41 je voudrais en être aimé, comme le docteur Jivago aime Lara et en est aimé. Mais, comme Lara, la Russie a dû suivre un Maîtr
42 aimé, comme le docteur Jivago aime Lara et en est aimé . Mais, comme Lara, la Russie a dû suivre un Maître cynique et brutal,
43 ai insulté la Russie. C’est au nom de celle que j’ aime qu’il me repousse et qu’il menace de m’exiler. Mais tel est mon amour
44 étourdissante virtuosité verbale. Si Lolita avait aimé le narrateur, si elle avait été son Iseut, le roman réaliste eût fait
45 e, mais d’une moindre vertu spirituelle. J’aurais aimé parler de Musil, mais de lui seul… Et j’ai quelque scrupule à le fair
46 c sa sœur Agathe, dont il sent qu’il commence à l’ aimer , et lui raconte, sans trop savoir pourquoi, ce souvenir : C’était da
47 lan qui porte l’homme vers l’ange, et le devoir d’ aimer le prochain, fondement de toute société. Avec une objectivité relati
48 celui qui est indifférent à la morale… Je dois t’ aimer (pense Agathe) parce que je ne puis aimer les autres. Dieu et l’antis
49 dois t’aimer (pense Agathe) parce que je ne puis aimer les autres. Dieu et l’antisocial. Dès le début, son amour pour Ulrich
50 oire un peu didactique par endroit : Dire : je t’ aime , c’est faire une confusion. On croit aimer toi, cette personne qui a
51  : je t’aime, c’est faire une confusion. On croit aimer toi, cette personne qui a provoqué la passion, et qu’on peut prendre
52 on peut prendre dans ses bras, alors que ce qu’on aime réellement c’est la personne provoquée par la passion, cette idole ba
53 ’entendre, dit Agathe, il faudrait croire qu’on n’ aime pas réellement la personne réelle et qu’on aime réellement une person
54 n’aime pas réellement la personne réelle et qu’on aime réellement une personne irréelle ? — Là est le nœud de l’affaire : da
55 yage au Paradis : C’est notre destin : peut-être aimons -nous ce qui est interdit. Mais nous ne nous tuerons pas avant d’avoir
56 ngue conversation entre le frère et la sœur qui s’ aiment , dans leur jardin où choit sans fin du haut des arbres sur le vert as
57 érité vitale d’un poète. « Depuis son enfance, il aimait la forêt lorsque le soir elle est transpercée par le feu du couchant 
58 ter. Comme il est doux de vivre sur la terre et d’ aimer la vie ! Oh ! comme l’on voudrait dire merci à la vie même, à l’exist
59 illustré ce point.) C’est l’état de passion qu’on aime d’abord, en soi, plutôt qu’Iseut l’inaccessible. Cet état dans lequel
60 Autre n’est-il pas l’inaccessible, et toute femme aimée une Iseut, même si nul interdit moral ou nul tabou ne vient symbolise
61 s que de l’être même : l’autonomie de la personne aimée , son étrangeté fascinante ? 72. On sait que Musil est mort à Genèv
22 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
62 age que ces écarts de plume pour lesquels on vous aime aussi, tout en demandant au Ciel « que ces erreurs ne fassent point n
23 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
63 du monde rilkéen, et au bouddhisme. Il a toujours aimé le Bouddha, dit-il. Il a suivi ses traces en Inde, sans bien connaîtr
64 s. Pour l’amour du ciel, pas de cérémonies ! » Il aime qu’on arrive et s’en aille à l’improviste, que les récits soient bref
24 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
65 s Étapes — qu’il aura dû de n’avoir pas vécu sans aimer , « quoique d’un amour malheureux ». Reliée par ces derniers mots à la
66 oire, « car le temps lui manque ». « La voir et l’ aimer sont une seule chose… et aussitôt tout est fini, puis cela se répète
67 omme d’« In Vino Veritas », qui n’a jamais encore aimé , a beau jeu de faire éclater l’absurdité tragi-comique de ce choix sa
68 faut choisir pour exister. Le Séducteur choisit d’ aimer le plus souvent qu’il le pourra, car c’est la femme qu’il aime, et da
69 souvent qu’il le pourra, car c’est la femme qu’il aime , et dans chaque femme réelle, c’est ce qui veut être séduit et qui ne
70 arole dans la seconde partie des Étapes choisit d’ aimer une seule femme et de l’épouser, car le mariage est cette décision qu
71 le et de l’impossible dans la communication. Il l’ aime , elle l’aime, mais le secret qu’il porte en lui (sa « mélancolie » co
72 possible dans la communication. Il l’aime, elle l’ aime , mais le secret qu’il porte en lui (sa « mélancolie » comme il dit, m
73 re mourir l’amour ; se révéler, et faire mourir l’ aimée  ? »104 Tenter d’établir, en ce point, si l’attitude théologique de K
74 trices — entre Kierkegaard et Régine. Il n’a pu l’ aimer que de loin, dans la perte, choisie par lui, de toute présence autre
75 et nostalgie s’embrassent. C’est ce moment que j’ aime tant ». Et il ajoute que lorsqu’il peut la dire « sienne » dans la so
76 hain (amour chrétien), dont le commandement est d’ aimer tous les hommes, sans distinction, non par sympathie élective toujour
77 t l’exigence existentielle. Le sujet du « Tu dois aimer  » ne saurait être, en effet, que « l’Individu ». Or on sait que cette
78 — comme ayant choisi de la perdre — peut vraiment aimer le prochain. Seul, il peut discerner, appeler, aimer en l’autre, l’es
79 er le prochain. Seul, il peut discerner, appeler, aimer en l’autre, l’esprit qui crée « l’Individu ». Tel est le paradoxe pro
80 kegaard au contraire pense que c’est par la femme aimée de passion que l’homme s’élève, à condition cependant qu’il ne l’épou
81 ration pour Schopenhauer, leur maître commun. « J’ aime en Wagner — écrit-il en 1866 à Erwin Rohde — ce que j’aime en Schopen
82 agner — écrit-il en 1866 à Erwin Rohde — ce que j’ aime en Schopenhauer : le souffle éthique, la croix, la mort, l’abîme… » M
83 ’amoureux, l’amour malheureux : à aucun prix il n’ aimerait l’abandonner pour l’état d’indifférence ; — oui, peut-être sommes-nou
84 de son pire Adversaire. Qui sait s’il ne va pas l’ aimer  ?   Dans la seconde partie d’Ainsi parlait Zarathoustra se produit le
85 ima au jour où la démence éclate : « Ariane, je t’ aime  ! signé : Dionysos. » Le Cas Wagner — qui est un dernier Anti-Trista
86 errière eux que colère, honte et mépris. Casanova aime les femmes, Valmont ne cherche qu’à gagner des parties. C’est un des
25 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
87 r. Tristan n’a plus besoin du monde — parce qu’il aime  ! Tandis que Don Juan, toujours aimé, ne peut pas aimer en retour. D’
88 parce qu’il aime ! Tandis que Don Juan, toujours aimé , ne peut pas aimer en retour. D’où son angoisse et sa course éperdue.
89 ! Tandis que Don Juan, toujours aimé, ne peut pas aimer en retour. D’où son angoisse et sa course éperdue. L’un recherche dan
90 eu après dans le second Zarathoustra : « Car je t’ aime , ô éternité ! ») Une certaine dialectique formelle étant commune à to
91 rifiable. Pourtant, la liberté que Nietzsche veut aimer cessera vite d’être désirable quand il aura tué la vérité elle-même :
92 tique. « Tout est permis », déclare saint Paul. «  Aime et fais ce que tu veux », dit Augustin. L’Orient hindouiste et bouddh
93 ibération est la voie de Tristan. Sa passion veut aimer sans limites, au-delà des formes et du temps, au-delà du moi distinct
94 s terrestres, — elle veut ce ciel où l’amant et l’ aimée se confondent en un seul être, dans le règne sans fin de l’Amour sans
95 i est dépassé, qui est libre ? Et qui peut encore aimer qui ? C’est dans l’énigme jamais résolue de ce nirvana romantique (où
96 an perd à cause de l’amour les raisons humaines d’ aimer . Dans la pureté de leur expression mythique, l’extraversion de Don Ju
97 les de l’âme, ne sont en fait que deux manières d’ aimer sans aimer le prochain. N’étant pas des personnes, mais des puissance
98 e, ne sont en fait que deux manières d’aimer sans aimer le prochain. N’étant pas des personnes, mais des puissances, ils ne s
99 ersonnes, mais des puissances, ils ne sauraient s’ aimer eux-mêmes, ce qui est la condition de l’amour d’un autre, et donc de
100 à « des malheurs exemplaires ». Il l’a longtemps aimée de loin, dans son exil. Il l’a ramenée au Mari légitime, représenté p
101 is pas Casanova « trahi » de la sorte. Il a mieux aimé ses conquêtes et elles l’ont mieux conquis : on se sépare heureux, da
26 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
102 perdre chaque jour un millier de sujets qui ne l’ aiment pas ? » Nous demandons pour ces sujets le droit de redevenir des cito
27 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
103 voir vécu d’assez près et pour l’avoir intimement aimé . L’Europe centrale, les États-Unis, la France surtout. J’ai dit un jo
28 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
104 otre amitié, j’ai souvent observé comme il savait aimer un arbre, une feuille, une pierre de lune, ou le feu pâle d’une aigre
29 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
105 Regardez comme ils produisent. Croyez-vous qu’ils aiment cela, et qu’ils ont du plaisir à peindre cinquante fois, cent fois la