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e, sans être dénoncé par les voisins ; le droit d’
aimer
et de haïr, le droit d’épouser qui l’on veut… Il n’est pas un seul d
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nce à parler de culture tout court ? Certes, on n’
aimerait
pas le dire, mais c’est bien cela qu’on dit, objectivement, et logiqu
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ne croyance innée dans la valeur unique de l’être
aimé
, irremplaçable, infiniment distinct de tous les autres. Or cette croy
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rd qui nous aide à comprendre Hamlet. Kierkegaard
aime
Régine, jeune fille de 17 ans, et il en est aimé. Mais il a son secre
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aime Régine, jeune fille de 17 ans, et il en est
aimé
. Mais il a son secret ambigu, le secret de sa vocation et celui de sa
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ire mourir l’amour ; se révéler et faire mourir l’
aimée
? » S’il choisit d’être la victime, une seule issue lui reste ouverte
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reste ouverte : rompre avec la jeune fille qu’il
aime
, mais sans lui laisser soupçonner un instant la nature de son double
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et pour cela faire croire à sa fiancée qu’il ne l’
aime
plus. On sait la comédie que Kierkegaard s’imposa de jouer devant Rég
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aux yeux de la jeune fille, prétendre qu’il ne l’
aime
pas, lui tenir les propos les plus cyniques, s’écrier ensuite : « Com
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une vocation d’avocat, ou de poète ; c’est qu’il
aime
à discuter ou qu’il tient des propos fantaisistes. Mozart, qui compos
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rocher d’exclure le reste de l’humanité. Quand on
aime
une femme et qu’on l’épouse, stipule-t-on par là une déclaration de h
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ne » (juillet 1954)r s Quand on me demande : «
Aimez
-vous la musique moderne ? » c’est qu’on attend que je dise non. Je ré
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Bref, la « musique moderne » est celle que l’on n’
aime
pas. (Parce qu’elle ne ressemble pas à celle que l’on aimait.) Parler
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(Parce qu’elle ne ressemble pas à celle que l’on
aimait
.) Parler de musique « moderne » en général, comme on le fait, c’est s
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début, je répondrai maintenant sans hésiter : « J’
aime
la musique moderne de tous les temps, et même du nôtre — la plus rare
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rocher d’exclure le reste de l’humanité. Quand on
aime
une femme et qu’on l’épouse, stipule-t-on par là une déclaration de h
17
t le besoin subsiste de se donner sans réserve, d’
aimer
dans la totalité de l’être, jusqu’au sacrifice éperdu. Alors je ferai
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seraient administrés par vous. Cependant, j’eusse
aimé
suggérer certaines garanties de bonne gestion. A. Me prenez-vous pour
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vous rendrais plus fort contre moi, et vous ne m’
aimeriez
pas davantage. Vous n’aimez pas vos intérêts, pourquoi donc m’intéres
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moi, et vous ne m’aimeriez pas davantage. Vous n’
aimez
pas vos intérêts, pourquoi donc m’intéresseraient-ils ? Vous aimez se
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érêts, pourquoi donc m’intéresseraient-ils ? Vous
aimez
seulement me haïr. Cherchez ailleurs que dans mes dons les moyens d’a
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iant à longueur de journée l’Occident (qui semble
aimer
cela) feraient mieux d’aller rapprendre leur Histoire. Christophe Col
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C’est ce que l’on pense toujours d’un lieu qu’on
aime
. Sur la tolérance Le Traité sur la tolérance est un joyeux fatras. On
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sion possible. Prenons les pays satellites (qui n’
aiment
pas qu’on les nomme ainsi, et c’est bon signe !) : la neutralité de l
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rs habitants ne se connaissent guère entre eux. S’
aimeraient
-ils davantage en se mêlant ? Le pâtre yodleur d’Appenzell n’a jamais
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pe. 65. L’Algérie en 1957, ouvrage signalé par
Aimé
Patri dans Preuves d’août. al. Rougemont Denis de, « L’échéance de
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lle dans son petit milieu « naturel ». Ceux qui n’
aiment
pas l’artificiel n’ont qu’à brouter. A. — Vous êtes bien dur et bien
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salissent tout. Mais notez que les pigeons qu’ils
aiment
photographier ne laissent pas une crotte sur la place. C’est un mystè
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ais refusée par les seuls communistes ». J’aurais
aimé
demander qu’on me rappelle la date des libres élections et du mouveme
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u’êtes-vous disposés à faire ? En résumé : vous n’
aimez
pas notre Europe, celle pour laquelle nous luttons depuis dix ans. Ma
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cultivés par les intellectuels. L’Europe que nous
aimons
n’est-elle pas avant tout un grand fait de culture, une civilisation
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oins qu’elles n’amusent nos petits-fils, comme on
aime
à retrouver dans son journal intime telle page ancienne, touchante, q
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t précis où l’on a cru perdu ce que l’on découvre
aimer
. Mesures d’une décadence Que dit-on lorsqu’on parle d’une cultu
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jeunesse, parlons d’une capitale, le grand public
aime
ça. L’union de l’Europe, question de vie ou de mort pour toute une ci
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: tout ce qui est humain leur fait horreur, elles
aiment
les chiens et les surhommes. » Si donc les Français veulent un roi, c
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il, plus que d’exil. Le lecteur devinera que je l’
aime
, malgré tout ce qui m’irrite en elle, et en dépit de ce qu’elle veut
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ir écrit ce livre posthume. Robert Musil. — J’ai
aimé
mon Autriche « impériale et royale » d’un amour exigeant, lucide et i
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est-à-dire sur le seul prochain qu’il parvienne à
aimer
comme lui-même, dans sa patrie. Mais ce prochain est « interdit » par
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enu un exilé tout court.72 Boris Pasternak. — J’
aime
passionnément ma Russie et je voudrais en être aimé, comme le docteur
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me passionnément ma Russie et je voudrais en être
aimé
, comme le docteur Jivago aime Lara et en est aimé. Mais, comme Lara,
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je voudrais en être aimé, comme le docteur Jivago
aime
Lara et en est aimé. Mais, comme Lara, la Russie a dû suivre un Maîtr
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aimé, comme le docteur Jivago aime Lara et en est
aimé
. Mais, comme Lara, la Russie a dû suivre un Maître cynique et brutal,
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ai insulté la Russie. C’est au nom de celle que j’
aime
qu’il me repousse et qu’il menace de m’exiler. Mais tel est mon amour
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étourdissante virtuosité verbale. Si Lolita avait
aimé
le narrateur, si elle avait été son Iseut, le roman réaliste eût fait
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e, mais d’une moindre vertu spirituelle. J’aurais
aimé
parler de Musil, mais de lui seul… Et j’ai quelque scrupule à le fair
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c sa sœur Agathe, dont il sent qu’il commence à l’
aimer
, et lui raconte, sans trop savoir pourquoi, ce souvenir : C’était da
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lan qui porte l’homme vers l’ange, et le devoir d’
aimer
le prochain, fondement de toute société. Avec une objectivité relati
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celui qui est indifférent à la morale… Je dois t’
aimer
(pense Agathe) parce que je ne puis aimer les autres. Dieu et l’antis
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dois t’aimer (pense Agathe) parce que je ne puis
aimer
les autres. Dieu et l’antisocial. Dès le début, son amour pour Ulrich
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oire un peu didactique par endroit : Dire : je t’
aime
, c’est faire une confusion. On croit aimer toi, cette personne qui a
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: je t’aime, c’est faire une confusion. On croit
aimer
toi, cette personne qui a provoqué la passion, et qu’on peut prendre
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on peut prendre dans ses bras, alors que ce qu’on
aime
réellement c’est la personne provoquée par la passion, cette idole ba
53
’entendre, dit Agathe, il faudrait croire qu’on n’
aime
pas réellement la personne réelle et qu’on aime réellement une person
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n’aime pas réellement la personne réelle et qu’on
aime
réellement une personne irréelle ? — Là est le nœud de l’affaire : da
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yage au Paradis : C’est notre destin : peut-être
aimons
-nous ce qui est interdit. Mais nous ne nous tuerons pas avant d’avoir
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ngue conversation entre le frère et la sœur qui s’
aiment
, dans leur jardin où choit sans fin du haut des arbres sur le vert as
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érité vitale d’un poète. « Depuis son enfance, il
aimait
la forêt lorsque le soir elle est transpercée par le feu du couchant
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ter. Comme il est doux de vivre sur la terre et d’
aimer
la vie ! Oh ! comme l’on voudrait dire merci à la vie même, à l’exist
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illustré ce point.) C’est l’état de passion qu’on
aime
d’abord, en soi, plutôt qu’Iseut l’inaccessible. Cet état dans lequel
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Autre n’est-il pas l’inaccessible, et toute femme
aimée
une Iseut, même si nul interdit moral ou nul tabou ne vient symbolise
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s que de l’être même : l’autonomie de la personne
aimée
, son étrangeté fascinante ? 72. On sait que Musil est mort à Genèv
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age que ces écarts de plume pour lesquels on vous
aime
aussi, tout en demandant au Ciel « que ces erreurs ne fassent point n
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du monde rilkéen, et au bouddhisme. Il a toujours
aimé
le Bouddha, dit-il. Il a suivi ses traces en Inde, sans bien connaîtr
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s. Pour l’amour du ciel, pas de cérémonies ! » Il
aime
qu’on arrive et s’en aille à l’improviste, que les récits soient bref
65
s Étapes — qu’il aura dû de n’avoir pas vécu sans
aimer
, « quoique d’un amour malheureux ». Reliée par ces derniers mots à la
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oire, « car le temps lui manque ». « La voir et l’
aimer
sont une seule chose… et aussitôt tout est fini, puis cela se répète
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omme d’« In Vino Veritas », qui n’a jamais encore
aimé
, a beau jeu de faire éclater l’absurdité tragi-comique de ce choix sa
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faut choisir pour exister. Le Séducteur choisit d’
aimer
le plus souvent qu’il le pourra, car c’est la femme qu’il aime, et da
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souvent qu’il le pourra, car c’est la femme qu’il
aime
, et dans chaque femme réelle, c’est ce qui veut être séduit et qui ne
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arole dans la seconde partie des Étapes choisit d’
aimer
une seule femme et de l’épouser, car le mariage est cette décision qu
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le et de l’impossible dans la communication. Il l’
aime
, elle l’aime, mais le secret qu’il porte en lui (sa « mélancolie » co
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possible dans la communication. Il l’aime, elle l’
aime
, mais le secret qu’il porte en lui (sa « mélancolie » comme il dit, m
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re mourir l’amour ; se révéler, et faire mourir l’
aimée
? »104 Tenter d’établir, en ce point, si l’attitude théologique de K
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trices — entre Kierkegaard et Régine. Il n’a pu l’
aimer
que de loin, dans la perte, choisie par lui, de toute présence autre
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et nostalgie s’embrassent. C’est ce moment que j’
aime
tant ». Et il ajoute que lorsqu’il peut la dire « sienne » dans la so
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hain (amour chrétien), dont le commandement est d’
aimer
tous les hommes, sans distinction, non par sympathie élective toujour
77
t l’exigence existentielle. Le sujet du « Tu dois
aimer
» ne saurait être, en effet, que « l’Individu ». Or on sait que cette
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— comme ayant choisi de la perdre — peut vraiment
aimer
le prochain. Seul, il peut discerner, appeler, aimer en l’autre, l’es
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er le prochain. Seul, il peut discerner, appeler,
aimer
en l’autre, l’esprit qui crée « l’Individu ». Tel est le paradoxe pro
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kegaard au contraire pense que c’est par la femme
aimée
de passion que l’homme s’élève, à condition cependant qu’il ne l’épou
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ration pour Schopenhauer, leur maître commun. « J’
aime
en Wagner — écrit-il en 1866 à Erwin Rohde — ce que j’aime en Schopen
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agner — écrit-il en 1866 à Erwin Rohde — ce que j’
aime
en Schopenhauer : le souffle éthique, la croix, la mort, l’abîme… » M
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’amoureux, l’amour malheureux : à aucun prix il n’
aimerait
l’abandonner pour l’état d’indifférence ; — oui, peut-être sommes-nou
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de son pire Adversaire. Qui sait s’il ne va pas l’
aimer
? Dans la seconde partie d’Ainsi parlait Zarathoustra se produit le
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ima au jour où la démence éclate : « Ariane, je t’
aime
! signé : Dionysos. » Le Cas Wagner — qui est un dernier Anti-Trista
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errière eux que colère, honte et mépris. Casanova
aime
les femmes, Valmont ne cherche qu’à gagner des parties. C’est un des
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r. Tristan n’a plus besoin du monde — parce qu’il
aime
! Tandis que Don Juan, toujours aimé, ne peut pas aimer en retour. D’
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parce qu’il aime ! Tandis que Don Juan, toujours
aimé
, ne peut pas aimer en retour. D’où son angoisse et sa course éperdue.
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! Tandis que Don Juan, toujours aimé, ne peut pas
aimer
en retour. D’où son angoisse et sa course éperdue. L’un recherche dan
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eu après dans le second Zarathoustra : « Car je t’
aime
, ô éternité ! ») Une certaine dialectique formelle étant commune à to
91
rifiable. Pourtant, la liberté que Nietzsche veut
aimer
cessera vite d’être désirable quand il aura tué la vérité elle-même :
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tique. « Tout est permis », déclare saint Paul. «
Aime
et fais ce que tu veux », dit Augustin. L’Orient hindouiste et bouddh
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ibération est la voie de Tristan. Sa passion veut
aimer
sans limites, au-delà des formes et du temps, au-delà du moi distinct
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s terrestres, — elle veut ce ciel où l’amant et l’
aimée
se confondent en un seul être, dans le règne sans fin de l’Amour sans
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i est dépassé, qui est libre ? Et qui peut encore
aimer
qui ? C’est dans l’énigme jamais résolue de ce nirvana romantique (où
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an perd à cause de l’amour les raisons humaines d’
aimer
. Dans la pureté de leur expression mythique, l’extraversion de Don Ju
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les de l’âme, ne sont en fait que deux manières d’
aimer
sans aimer le prochain. N’étant pas des personnes, mais des puissance
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e, ne sont en fait que deux manières d’aimer sans
aimer
le prochain. N’étant pas des personnes, mais des puissances, ils ne s
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ersonnes, mais des puissances, ils ne sauraient s’
aimer
eux-mêmes, ce qui est la condition de l’amour d’un autre, et donc de
100
à « des malheurs exemplaires ». Il l’a longtemps
aimée
de loin, dans son exil. Il l’a ramenée au Mari légitime, représenté p
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is pas Casanova « trahi » de la sorte. Il a mieux
aimé
ses conquêtes et elles l’ont mieux conquis : on se sépare heureux, da
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perdre chaque jour un millier de sujets qui ne l’
aiment
pas ? » Nous demandons pour ces sujets le droit de redevenir des cito
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voir vécu d’assez près et pour l’avoir intimement
aimé
. L’Europe centrale, les États-Unis, la France surtout. J’ai dit un jo
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otre amitié, j’ai souvent observé comme il savait
aimer
un arbre, une feuille, une pierre de lune, ou le feu pâle d’une aigre
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Regardez comme ils produisent. Croyez-vous qu’ils
aiment
cela, et qu’ils ont du plaisir à peindre cinquante fois, cent fois la