1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 malade. Il me semble au contraire qu’elle réagit avec un réalisme impitoyable et sain. La foi chrétienne elle-même doit auj
2 masse mais le relie pratiquement à la communauté. Avec l’idée de personne, l’Europe est née ; avec elle, elle mourrait. J’in
3 auté. Avec l’idée de personne, l’Europe est née ; avec elle, elle mourrait. J’indique tout de suite que le mal spécifique de
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
4 t du Parti, intérêt confondu une fois pour toutes avec les intérêts d’une grande puissance bien définie. Mais pour nous l’A
5 ie. Mais pour nous l’Amérique ne s’identifie pas avec le bien ni avec le vrai. Même si l’Amérique se trouve être actuelleme
6 ous l’Amérique ne s’identifie pas avec le bien ni avec le vrai. Même si l’Amérique se trouve être actuellement le défenseur
7 e, ni à assimiler une fois pour toutes la liberté avec les intérêts américains. Nous sommes amis des Américains, mais plus e
3 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
8 fléau de riches vallées à blé de l’Inde centrale. Avec l’aide des tracteurs américains qui avaient construit pendant la guer
9 tenir cette dernière pour un luxe, à la confondre avec la lecture des romans, c’est-à-dire avec ces brioches que la reine Ma
10 onfondre avec la lecture des romans, c’est-à-dire avec ces brioches que la reine Marie-Antoinette conseillait à un peuple sa
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
11 . Le mal serait entré dans la peinture, dit-elle, avec les pommes de Cézanne, pommes de pure forme, sans contenu social. De
12 mps, vient lui proposer des moyens de communiquer avec des masses immenses. Mais ces deux maxima, celui de la découverte et
13 t-à-dire chef des relations culturelles de l’URSS avec l’étranger. Sa brochure est un texte officiel, répandu à des millions
5 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
14 t une et s’il y croit. Lorsqu’il entre en conflit avec les lois, les traditions, les préjugés de son milieu, il les déclare
15 ses années de la Crucifixion, hors d’un monde né avec cette religion qui fit dépendre le salut de l’homme non point de l’ob
16 e exception Ainsi donc, comparée et contrastée avec les civilisations sacrées de l’Antiquité, les civilisations magiques
17 les premiers siècles de notre ère, qui s’épanouit avec la Renaissance, et dont la dialectique interne aboutit, de nos jours,
18 me, voilà la grande nouveauté, le grand contraste avec le monde antique, avec le monde magique de l’Asie, avec le monde coll
19 veauté, le grand contraste avec le monde antique, avec le monde magique de l’Asie, avec le monde collectiviste. Je dis que n
20 e monde antique, avec le monde magique de l’Asie, avec le monde collectiviste. Je dis que nos valeurs modernes, actuelles (l
21 n et de sa fécondité possible, il faut avoir sucé avec le lait (celui d’une Alma Mater tout au moins) les conceptions primit
22 i. Quant aux Américains, ils ont certes en commun avec nous l’héritage de la littérature, vulgarisé par Hollywood. Mais j’ai
23 le citoyen du monde soviétique se doit de rejeter avec une horreur officielle l’idée non scientifique, bourgeoise et individ
24 années, les Soviets ayant décidé, en plein accord avec Goebbels, que notre art était décadent.) Nous avons fait bien plus qu
25 ons, et nous avons philosophé sur leurs problèmes avec autant de passion, souvent, que sur les nôtres. Voici le trait que l’
26 re le communisme, qu’il confondait, je le crains, avec les réformes sociales. En sortant de chez lui, les mains vides, je me
6 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
27 par le parti. Ses vedettes se taisent ou rompent avec lui, ses hebdomadaires périclitent ou meurent, son prestige s’évanoui
28 s périclitent ou meurent, son prestige s’évanouit avec la légende de son efficacité. Or ce reflux — dont rien n’indique qu’i
29 que donne cette attitude ambivalente : aidez-nous avec vos dollars, mais si vous exigez que votre aide soit efficace, nous c
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
30 eur de ce drame fut la rupture de ses fiançailles avec Régine Olsen, crise initiale qui libéra le jaillissement de toute son
31 paraît que la forme et le progrès même présentent avec la biographie de Kierkegaard les plus frappantes analogies. Sans nous
32 ses semblables, l’oblige à rompre ses fiançailles avec la très jeune Ophélia et le fait passer pour un dangereux exalté. Fin
33 s’est expliqué sur la rupture de ses fiançailles avec Régine. Il s’est expliqué, peut-on dire, dans toute son œuvre, et non
34 ctime, une seule issue lui reste ouverte : rompre avec la jeune fille qu’il aime, mais sans lui laisser soupçonner un instan
35 ce récit : « Cruauté nécessaire ! » Il la quitte avec une froideur affectée, puis court au théâtre et, rentré chez lui, ple
36 e scandaleuse, ne manque pas d’analogies précises avec la conduite d’Hamlet devant cette autre enfant qu’est Ophélia. Hamlet
37 t la vie est, du commencement à la fin, familière avec toute espèce de souffrance — avec les luttes intérieures, avec la cra
38 fin, familière avec toute espèce de souffrance — avec les luttes intérieures, avec la crainte et le tremblement, les frémis
39 pèce de souffrance — avec les luttes intérieures, avec la crainte et le tremblement, les frémissements, les scrupules, les a
40 t l’être. Il a été vécu et souffert consciemment ( avec une conscience folle, pourrait-on dire), comme le drame pur d’une voc
41 efois pouvoir affirmer qu’au début je l’ai saisie avec cette netteté : et pourtant c’est bien moi qui ai accompli cette œuvr
42 mpli cette œuvre et l’ai menée à chef, pas à pas, avec ma réflexion. … S’il me fallait exprimer avec toute la rigueur et tou
43 as, avec ma réflexion. … S’il me fallait exprimer avec toute la rigueur et toute la précision possibles la part de la Provid
44 le poète ait fini de s’épancher, tout en veillant avec des yeux d’Argus à ne pas se laisser duper dans une œuvre où se procl
45 peint non seulement privé de confident, mais seul avec un moi qu’il ne comprend même plus : Vainement essaierais-je de rac
46 pas à la vraisemblance n’entre jamais en relation avec Dieu. » Si Abraham n’avait pas accepté l’invraisemblable, il ne serai
8 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
47 tion de son excellence ? Il n’en obtient parfois, avec quelles peines, que s’il peut démontrer aux Finances, au Parlement, a
48 lions de dollars consentis par les gouvernements. Avec cette somme, on pourrait entretenir 130 centres européens de la cultu
9 1953, Preuves, articles (1951–1968). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (juillet 1953)
49 aux ouvriers de les dénoncer. Mais ils l’ont fait avec éclat le dix-sept juin ! En criant « nous ne sommes pas des esclaves 
10 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
50 n dernier, notre festival du xxe siècle montrait avec éclat la vitalité insurpassée des Arts dans le monde libre. « Voilà c
51 e groupant les plus grands compositeurs modernes, avec leurs interprètes et leurs critiques, poursuivra cet effort dans le d
52 ons d’une campagne présidentielle aux États-Unis, avec tout ce que cela peut comporter de conséquences politiques à l’échell
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
53 très sensible aux tribuns littéraires, accueille avec un scepticisme amer nos plus éloquents hommes d’État. Il fallait donc
54 intellectuelles qui les composent. Mis aux prises avec un problème, l’esprit latin exige quelques définitions, l’esprit germ
55 et par suite culturelle et civique fut introduit avec ampleur par M. Eugen Kogon. Il conclut à la nécessité d’instaurer tou
56 ous ? Et c’est M. Robert Schuman, en plein accord avec les thèses très énergiquement formulées par M. de Gasperi dans son di
57  d’opérer un changement radical dans nos rapports avec le monde extraeuropéen et dans nos rapports mutuels » (Toynbee), c’es
58 ont pratiquée sans le savoir depuis des siècles, avec un paisible succès. Il m’apparaît urgent et vital que ceux qui s’occu
59 trouver l’optimum qui combine un minimum d’unité avec un maximum de diversité. 3. Le fédéralisme n’oppose que le bon sens a
12 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
60 ait-il suggérer que le cauchemar du « tête-à-tête avec l’Allemagne » s’évanouirait devant les joies d’un bon voisinage avec
61 s’évanouirait devant les joies d’un bon voisinage avec l’alliée naturelle des steppes ? Était-il trompé par Le Monde , où l
62 itiative aux pays libres, dans leur confrontation avec Moscou : ils avaient pour une fois quelque chose à défendre qui n’éta
63 tile si le parlement français repousse la CED, et avec elle ses suites et ses implications, la Communauté politique et son é
13 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
64 rien de commun, ne veulent rien garder de commun avec les autres musiciens de l’époque. La célèbre querelle qui opposa jadi
65 ant plus vif de se déclarer parfaitement d’accord avec les vues du musicien non professionnel Denis de Rougemont. Quelques p
66 ses ouvrages, veux-je dire, a eu un vif commerce avec le diable. Et que le diable, qui depuis Faust “disait toujours non”,
67 re musicien moderne, de toujours dissoner (fût-ce avec des accords de do majeur) et d’essayer sur nos contemporains “cette c
14 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
68 ont subi, bien au contraire : ils veulent la paix avec l’ancien ennemi, qu’ils ont compris de l’intérieur. Hommes de compréh
69 son côté, je n’ai cessé de l’observer, d’échanger avec lui ces remarques à voix basse, ces questions et réponses sur des bou
70 nts excités. Il ne confondait pas l’action réelle avec les grands éclats de voix secouant des meetings informes et sans lend
71 pas « grand orateur », et s’en plaignait parfois avec humour. Mais pourquoi faudrait-il qu’un homme d’État fût d’abord un b
72 fait à l’Europe par ces « grandes voix » débitant avec âme des sophismes vulgaires. De Gasperi parlait d’une voix sévère et
73 Gasperi parlait d’une voix sévère et fraternelle, avec une force peu commune. C’était la voix d’un homme, austère et bon. L’
15 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
74 D’un Premier Allemand qui joue sur une entente avec la France, un écrivain français a dit ceci : « L’Allemagne qu’il inca
75 sans relation aucune, dans l’esprit de M. Bevan, avec la citation de Hitler qu’est la seconde phrase. L’URSS a d’ailleurs c
76 t établi par les conversations qu’a eues M. Bevan avec les dirigeants soviétiques. La Russie est gouvernée aujourd’hui par u
16 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
77 ystiques), il est impérialisme et abandon du moi ( avec la même sincérité, dans le même geste) ; il est intensité mais déprim
78 e fait, le xiie siècle, où la passion « naquit » avec la poésie des troubadours, voit un premier retour de l’individualisme
79 mme enfermé dans les liens d’un mariage de raison avec l’orthodoxie. Quant au mariage lui-même, civil et religieux, forme pe
80 nos yeux, dans nos villes et dans nos campagnes, avec leurs rites et leurs idoles et leurs fidèles, Zeus, Aphrodite et Dian
81 ier certaines structures décidément incompatibles avec sa conception de l’homme12. Nos révolutions tentent l’inverse : parta
82 plus d’autres obligations que les contrats passés avec ses concurrents, alliances ou traités de commerce révoqués dès qu’ils
83 de la mitre. Les cérémonies viendront plus tard, avec les monuments aux Morts et le culte du Soldat inconnu. Pour la piété
84 ême crainte se rattache celle de voir s’évanouir, avec l’Europe, la meilleure chance d’un vrai dialogue illuminant entre l’O
85 ais semblable aux amants tragiques de la légende, avec ce philtre enthousiasmant qui annule le Temps, il a « bu sa destructi
86 é sacrée, à l’orientale. Karl Jaspers le souligne avec raison : « L’Empire de Byzance était un État plus ou moins théocratiq
17 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
87 note Grégoire. On s’exclame et l’on s’interpelle avec violence, de la gauche et de la droite de la nef où sont massés plusi
88 me n’a pu le concevoir, faute d’avoir pu le juger avec les yeux de l’Histoire. Voilà donc l’atmosphère dans laquelle fut nou
89 de l’esprit de recherche occidental, en contraste avec le monisme des ultimes sagesses orientales. Cette même doctrine, impl
90 s un ardent désir la révélation des fils de Dieu… avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corru
91 se précisément, dans le réel, ce qui ne cadre pas avec les ordonnances et les lois établies précédemment. La pensée logique
92 orruptible, naît de cette tension, de cette lutte avec l’idée de Dieu jusque dans la connaissance du réel, qui pourtant vien
93 sporadiques, la lutte couvait depuis longtemps ; avec les encyclopédistes elle se déclare, et jusqu’aux débuts de notre siè
94 de conceptions du type oriental. C’est la rupture avec cet « Orient »-là, consécutive à la Renaissance, et consommée dès l’a
95 que ses arguments scientifiques se sont évanouis avec les caractères classiques de la matière ; car celle-ci a revêtu préci
96 en vient souvent à l’excès d’identifier la chair avec la seule sexualité ! 23. Karl Jaspers, Nietzsche und das Christentum
18 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
97 ables des machines : tous les penseurs du siècle, avec une sombre ardeur, l’ont modulé l’un après l’autre après Tolstoï, et
98 Nature, de ses rythmes majestueux, et du contact avec la terre, contre un monde qui devient artificiel et laid, uniforme et
99 nique comme entité distincte ne commence guère qu’ avec le siècle des machines, de la chimie et de l’électricité, pour s’épan
100 d’être toutes malveillantes : c’est pour négocier avec elle, pour traiter avec ses démons. Traiter avec le dieu du feu — qui
101 tes : c’est pour négocier avec elle, pour traiter avec ses démons. Traiter avec le dieu du feu — qui apparaît sur deux point
102 avec elle, pour traiter avec ses démons. Traiter avec le dieu du feu — qui apparaît sur deux points de la planète au Caucas
103 t en Chine, semble-t-il — c’est d’abord communier avec lui pour l’apaiser et le concilier : on lui offre un quartier de la m
104 est lié, pour avoir partagé un même repas rituel avec les hommes. Bien plus qu’une « volonté de puissance » qui serait une
105 e : tout est magie à l’origine, tout est dialogue avec les forces naturelles qu’il faut séduire tout en leur obéissant. D’où
106 eu dit règles fixes. Ce qu’il s’agit de maintenir avec un soin jaloux, c’est le système des conventions sacrées entre l’homm
107 tre ère. L’homme crée des outils parce qu’il joue avec les démons cachés dans le feu ou la pierre, dans l’eau courante ou l’
108 fférents, et des règles particulières de leur jeu avec la Nature.   Jusqu’ici, la Nature demeure l’Objet de l’homme, son vis
109 icle de foi, tandis que les élites le considèrent avec un croissant pessimisme. Ce décalage est significatif. En 1835, Andre
110 e. Cependant que les bourgeois cultivés, atteints avec cent ans de retard par la conscience des « crimes sociaux » de leur c
111 a jugeait malséante. Le romantisme la contemplait avec âme, mais ne s’y baignait pas physiquement. Le goût de s’étaler au so
112 85 à 92 et passim.) Cela changera au xxe siècle, avec l’institution des laboratoires de recherches au service des grandes i
113 dès 1819. Trente ans plus tard, Marx pouvait dire avec raison, que les forces productrices modernes faisaient de ces proléta
19 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
114 français ? Idée chrétienne, diront mes réalistes avec mépris. Mais idée russe aussi : Tolstoï, Dostoïevski (qu’on republie
115 s haut, par des médiocres tout-puissants bafouant avec succès, sans nulle opposition, l’honneur et le sens le plus commun de
116 lifiaient au début d’« impérialiste », leur pacte avec l’Allemagne ayant permis de la déclencher) n’avait pas été gagnée grâ
117 ue tout ce que vous condamniez a été « supprimé » avec le stalinisme, vous n’avez plus de raisons de vous méfier de l’URSS.
118 Kamenev ou Toukhatchevski, dans les mêmes termes, avec les mêmes sanctions, n’est pas sortir du stalinisme. Dénoncer la dict
119 », adoptée par tous les PC, coïncide actuellement avec le vrai tout court, voilà qui est loin de prouver que K. et les PC ai
120 disant le vrai, ou de dire le vrai comme on ment, avec le même accent et pour les mêmes motifs. Que dis-je ! les Thorez, les
121 de la triple identification des chefs soviétiques avec le Parti, du Parti avec le Prolétariat, et de celui-ci avec le mouvem
122 ion des chefs soviétiques avec le Parti, du Parti avec le Prolétariat, et de celui-ci avec le mouvement de l’Histoire, qui,
123 rti, du Parti avec le Prolétariat, et de celui-ci avec le mouvement de l’Histoire, qui, par définition, ne peut se tromper,
124 ise monolithique, enfin de leur connivence active avec la Terreur même régnant à l’Est, et dont on sait que la fascination l
125 e voit », pourrait au mieux me répondre K. 47. «  Avec la démocratie intérieure au Parti, la direction collégiale grandit pa
126 , et qu’il juge trop personnels : « J’ai retrouvé avec stupeur les procédés de la droite et je sais que j’aurai droit, le mo
20 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
127 écrit le Père Enfantin, au moment où il débarque avec un groupe de fidèles en Égypte. Ces plans, cette idéologie progressis
21 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
128 plutôt une Relève socialiste. Spaak en Belgique, avec son plan de marché commun, Guy Mollet au pouvoir en France, Jean Monn
129 use des deux. La sottise et la jalousie s’allient avec le masochisme, maladie spécifique des élites dans nos démocraties occ
22 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
130 uels soviétiques. Refuser désormais tout dialogue avec eux, je ne vois aucun autre moyen de leur faire prendre conscience de
131 ntaire, la solidarité qui nous contraint à rompre avec ceux qui les tuent.) Mardi 6 novembre 1956 Manifestes partout,
132 leur mythomanie politique, subitement confrontée avec un fait brutal. La disproportion morale et objective entre l’affaire
133 i : « Que peut-on faire ? Je suis prêt à le faire avec vous. » « Agissez ! Agissez ! Agissez ! » — dernier Message des écriv
134 ues semaines, une génération qui a compris. C’est avec elle, maintenant, qu’il faut parler ; qu’on peut agir. ad. Rougem
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
135 min de la vérité », écrivait-il à Mme du Deffand. Avec ou sans le curé, contre les tyranneaux, en dépit des conseils des réa
136 stes, tous protestants, mais qui vécurent en paix avec ceux qu’ils enrichissaient. En même temps, il faisait bâtir une églis
137 première paire parvint à la duchesse de Choiseul avec ce mot : « Daignez les mettre, Madame, une seule fois, et montrez ens
138 Mémoires secrets. Mille tractations qu’il combine avec joie permettent de supprimer les douanes de notre zone : ah ! que ne
139 aint-François de 1777. M. de Voltaire le reçoit «  avec sensibilité », sur le perron de son château. Les enfants du village e
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
140 utralisation de leur pays faciliterait sa réunion avec les provinces occupées. Beaucoup de Suisses et de Suédois s’imaginent
141 omiques se poursuivent dans la mesure du possible avec les deux camps. On échappe, en cas de succès, aux destructions humain
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
142 on ne voit pas du tout, c’est l’intérêt de jouer avec l’idée d’une neutralité de l’Europe si l’on ne veut pas d’abord son u
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
143 itionnel et le jacobin — le nationalisme confondu avec le nationalisme — constitue l’une des erreurs majeures de notre temps
144 he de son contradicteur, pour la réfuter aussitôt avec une éloquente rigueur. Du point de vue des principes, je lui donne ca
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
145 ntière, dans ses rapports inévitables et imprévus avec les peuples non préparés à l’absorber. Le cessez-le-feu, qui doit in
146 une fois de plus dans l’histoire, est aux prises avec un problème intéressant l’humanité entière, et qu’elle ne peut résoud
28 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
147 res que l’on confond à tort — voir l’étymologie — avec ce régime du bon sens que serait l’Aristocratie66. Tout le pouvoir au
148 respecter. En revanche, l’élite seule peut élire, avec des chances de tomber juste. A. — Que faites-vous du suffrage univers
149 ocratie semble à peu près rejoindre, sans tricher avec ses principes, l’efficacité et le bon sens. Les hommes étant ce qu’il
29 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
150 ns rapports entre elles et sans rapports non plus avec ce qui est actif dans la réalité française. Prenez le théâtre « expér
151 umain, un Arménien et un Irlandais. Aucun rapport avec Mollet, Bourgès, Duchet ou Mitterrand, qui ne vont pas voir ces pièce
30 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
152 ’autorisation.) Autre incident typique. Spaak dit avec chaleur : — Je ne crois pas à la guerre et chacun sait qu’aucun de no
31 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
153 l’idée des satellites ; b) liaison de cette idée avec des questions scientifiques assez ingrates et des réalités militaires
32 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
154 aq Qu’est-ce qu’une nouvelle ? — Admettons-le avec l’homme de la rue et le dernier speaker de la Radio française avant l
155 Le sophisme paraît éclatant. Si l’on y réfléchit avec quelque rigueur, il devient difficile de le réfuter.   Comment se fa
33 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
156 ourquoi. Les Français inaugurent un genre nouveau avec Cyrano de Bergerac. Un genre plus poétique ou imaginatif, pataphysiqu
157 semble pas prévoir un changement de l’homme même. Avec la science-fiction des bons auteurs récents, un Ray Bradbury, un Stur
158 comme nous le faisons déjà de façon rudimentaire, avec les tranquillisants… Les méthodes d’éducation seront radicalement dif
34 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
159 ins vrai : l’idée de décadence peut être cultivée avec une sombre complaisance à l’intérieur d’un groupe ou d’une culture en
160 eu de les influencer ; la perte du contact vivant avec les origines et avec les principes générateurs des lois, des mœurs, d
161 ; la perte du contact vivant avec les origines et avec les principes générateurs des lois, des mœurs, des arts et des croyan
162 èves poussées d’exotisme. Perte du contact vivant avec les origines ? Peut-être aux USA, en URSS plus brutalement ; et ce fu
163 leurs sont-elles universelles ? Nous exportons avec succès dans le monde entier nos machines, nos structures politiques e
164 vilisation qui propose aujourd’hui plus et mieux, avec quelques chances d’être crue ? Certes, le communisme offre au monde d
35 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
165 autre structure que l’espace profane, compatible avec une multiplicité et même avec une infinité de centres. » Comme tout
166 profane, compatible avec une multiplicité et même avec une infinité de centres. » Comme tout ce qui tient au sacré, le Cent
167 les motifs géodésiques et la dialectique du sacré avec mon point de vue personnel, j’avance alors un candidat : le pays de G
168 à trois heures d’auto de Turin. À l’est, Divonne, avec son casino où l’on sacrifie à la Chance. À l’ouest, l’auberge de Thoi
169 tiens à sa paix : qu’on n’y vienne pas trop vite avec des bulldozers et des palais préfabriqués. Tant d’aventures humaines
36 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
170 économistes. Je déplore d’avoir l’air de jongler avec les mots et les concepts, quand je cherche au contraire à mieux fixer
171 térieur des frontières d’un État est incompatible avec l’attitude fédéraliste à l’extérieur. Elle observe que les nations ob
172 ées par le problème de leur unité collaborent mal avec les autres : qu’une nation-bloc, rigide et intégriste, s’intègre mal
173 stabilité de l’exécutif et de leur rapport intime avec l’antinomie fondamentale de notre siècle : celle du régime fédéralist
37 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
174 et la fonction n’ont rien en commun, sauf le nom, avec les formations qui se partagent le pouvoir dans les démocraties latin
175 saurait affecter la vérité. Qu’il faille composer avec les circonstances est une cruelle et scandaleuse nécessité, à laquell
176 i ou cela », ou au contraire : « Si vous admettez avec moi ceci ou cela, c’est que vous êtes un homme de droite. » Phrases i
177 composer les intérêts locaux qu’ils représentent avec la santé de l’ensemble. C’est donc en vain que l’on tentera d’imposer
38 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
178 nel et un peu vague des mots peuple et démocratie avec les résultats du référendum : il suffit pour cela d’admettre que la d
179 un pays, ou l’élément « populaire » par contraste avec les « élites » sociales, ou encore « les masses » par opposition aux
180 tin plebs, populace ou prolétariat, par contraste avec populus, le peuple entier) quand une majorité trop forte se dégage. C
181 ord contre Dieu : de Gaulle et Dieu se confondent avec l’image du Père. Voilà l’ennemi. Je suis adulte, ou quoi ? À chacun s
39 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
182 tel point qu’on le voit se confondre à la limite avec la Société elle-même, encore qu’il soit le plus souvent symbolisé par
183 13 ans. Cependant, mon héros l’enlève et il fuit avec elle, de motel en hôtel, à travers tout le continent américain qu’il
184 mûr qu’Humbert tuera. À 17 ans, mariée depuis peu avec un jeune et brave technicien, elle meurt en couches, quelques semaine
185 des derniers tabous sexuels qui tiennent encore ( avec l’inceste), il n’y aurait ni passion ni roman véritables, au sens « t
186 lde agonisante. Cependant, ceux qui ont lu Lolita avec plus d’amusement pervers que d’émotion, seront en droit de douter de
187 mystique dans un langage plein de correspondances avec celui de mes analyses du Mythe, et d’une précision si constante qu’el
188 r le climat et l’ambition. Ulrich von X. converse avec sa sœur Agathe, dont il sent qu’il commence à l’aimer, et lui raconte
189 la foule… — Comment accordes-tu cela, dit Agathe, avec le fait que l’amour n’existe plus, que seules demeurent la sexualité
190 pour une nymphet. Une autre fois, parlant encore avec sa sœur des formes de l’amour « insaisissables » qui lui semblent d’a
191 s traduire « des relations déficientes et tendues avec le monde », Ulrich conte à nouveau l’histoire de « la femme la plus m
192 s et de cet esprit en formation, jouer sa passion avec un partenaire muet et caché…77 C’est une tout autre attitude, avec de
193 e muet et caché…77 C’est une tout autre attitude, avec de tout autres suites ! Et, comme il sent encore une sorte de réprob
194 d’aimer le prochain, fondement de toute société. Avec une objectivité relative, il s’avoua que les relations entre Agathe e
195 au mariage, dont il analyse le processus naturel avec une méticuleuse vigueur. Déjà alors étaient parus nombre de ces livre
196 s étaient parus nombre de ces livres qui parlent, avec la candeur loyale d’un maître de gymnastique, des « révolutions de la
197 ment Désir en soi ? Les héros de Musil en parlent avec une sorte de lucidité toute goethéenne, voire un peu didactique par e
198 résenter la personne rêvée et même ne faire qu’un avec elle. D’où les innombrables confusions qui donnent au naïf commerce d
199 us pour vivre l’exceptionnel retint leurs larmes… Avec les formes limitatives s’étaient perdues toutes les limites et, comme
200 rvu qu’on le laisse, lui, Pasternak, en communion avec son peuple. Comment comprendre cette démarche, venant d’un homme qu’o
201 sparaissent et se recomposent l’un après l’autre, avec une mystérieuse précision. Iseut la guérisseuse, la nostalgie lointai
202 à cette musique qui s’estompait, qui s’est fondue avec mon existence même, qui est devenue la clé de toutes les portes du mo
203 cela. Puisqu’on ne peut communiquer par la parole avec ces forces cachées, Lara est leur représentante, leur symbole. Elle e
40 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
204 es autres ! »   Sur la république des caméras. —  Avec des soins particuliers, les magazines américains ont « couvert » — co
41 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
205 t les Éloges de Saint-John Perse.) Intimement lié avec Rilke et avec Hofmannsthal, il procède à la fois, par un étrange para
206 e Saint-John Perse.) Intimement lié avec Rilke et avec Hofmannsthal, il procède à la fois, par un étrange paradoxe, de la di
207 s les mondains, pensais-je, savent encore exclure avec cette parfaite assurance, mais par manie, au nom d’une mode. Ici, tou
208 u journal. Il faut savoir être secret pour penser avec autorité. Il faut savoir taire ce qui permettrait aux indiscrets de c
209 hui confirmée par un commerce rarement interrompu avec une œuvre dont la difficulté, précisément, n’a pas cessé de me séduir
210 re autrement, je le voyais bien, je jouais encore avec l’idée que cette relation devait exclure tout bavardage et comporter
211 es les plus denses ou des anecdotes qu’il contait avec un humour énergique (ces deux mots accolés me rappellent son ton de v
212 n signifiait et dans quel rapport il pouvait être avec mon œuvre, qui comptait à ce moment-là plus d’un demi-siècle. Atteind
213 le tir à l’arc : Celui qui est capable de tirer avec l’écaille du lièvre et le poil de la tortue, c’est-à-dire d’atteindre
214 but était l’infini… Un bon archer tire plus loin avec un arc de moyenne puissance qu’un archer sans âme avec l’arc le plus
215 un arc de moyenne puissance qu’un archer sans âme avec l’arc le plus fort. Le résultat ne dépend pas de l’arc mais de la « p
216 d’esprit », du dynamisme et de la faculté d’éveil avec laquelle vous tirez. Ou encore : La Grande Doctrine du tir à l’arc
217 ers, j’entends par sa relation récemment entrevue avec ce qui semblait le plus éloigné d’elle, j’ai tenté d’épouser son styl
218 . Inséparables !… » (A. Cl. Kensik : « Entretiens avec Rudolf Kassner », im Gedenkbuch zum achtzigsten Geburtstag, Zurich, 1
42 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
219 e l’économie russe, mais difficilement compatible avec les bases mêmes du marxisme. Le « communisme » est mentionné cent foi
220 confondant les problèmes de la lutte idéologique avec la question des relations entre États. » On a bien lu : l’idéologie c
221 épondre à M. K., c’est de cesser de nous demander avec inquiétude s’il va nous séduire… et de redevenir enfin le peuple conf
222 ure impensable… Que K. se soit assez bien entendu avec les grands capitalistes, mais au plus mal avec les chefs syndicaliste
223 du avec les grands capitalistes, mais au plus mal avec les chefs syndicalistes, et que les vulgarités de Hollywood, conforme
43 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
224 le et que la guerre froide ne cessera de voisiner avec la guerre chaude, et que c’est là l’ordre naturel des choses dans leq
225 sait bien, et que le dialogue eût été temps perdu avec des officieux qui ne pouvaient pas nous écouter et n’insultaient que
226 e des Soviets contre l’Occident serait compatible avec la coexistence pacifique, mais toute riposte du côté occidental serai
227 lle nous reproche à tort ce dont nous l’accusions avec plus de raison que de plaisir. Sa conception de la lutte dans le doma
44 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
228 it Chemins ». Seul le trouve celui qui le cherche avec beaucoup de soins et de finesse, car aucune carte ne l’indique. Son n
229 n qui forme ses projets sournoisement, et calcule avec ruse ses intrigues… La réflexion lui fait défaut… Il n’a besoin d’auc
230 enir malheureuse pour avoir été une fois heureuse avec Don Juan serait une pauvre fille. Don Juan est convaincu que « l’exp
231 ant le contraire d’un Don Juan. Dans ses rapports avec son œuvre, son action publique, et sa vocation finale, il fut Hamlet.
232 re n’entretient encore que des rapports abstraits avec la vie, car « la résolution, la résolution de la convoitise, est la p
233 sa vocation exceptionnelle) lui interdit d’entrer avec elle dans ce rapport de communication directe, égalisante, en quoi co
234 inclination amoureuse arrive à une entente divine avec l’absurdité du sentiment religieux ». Mais on comprend qu’elle n’y ar
235 x ». Mais on comprend qu’elle n’y arrivera jamais avec une morale sans passion. Je vois enfin que la personne de Kierkegaard
236 a passion dans son intransigeance et dans sa ruse avec l’Éros, avec la vie. Et c’est le mythe de Tristan qui reparaît enfin 
237 s son intransigeance et dans sa ruse avec l’Éros, avec la vie. Et c’est le mythe de Tristan qui reparaît enfin ! On sait ass
238 général, impersonnel, et qu’on pourrait confondre avec un sens social humanitaire, serait-il vraiment « chrétien » selon la
239 eux de 1843, sous cette forme : « À l’Individu qu’ avec joie et reconnaissance, j’appelle mon lecteur. » C’était là le procha
240 emporains. Ce dépouillement extérieur contrastant avec tant de pathos intérieur, rend ces existences exemplaires : deux tens
241 t, des instincts. L’érotisme commence précisément avec l’usage non instinctif du sexe (j’entends l’usage non nécessaire biol
242 e en soi, il lui serait interdit d’oser se livrer avec une telle licence, sans la sauvegarde de cette illusion. Le mythe nou
243 t ouvrage de jeunesse marque l’apogée de l’amitié avec Wagner et de l’admiration pour Schopenhauer, leur maître commun. « J’
244  ! Vivons au-dessus de nous afin de pouvoir vivre avec nous-mêmes ! » Que s’est-il passé entre-temps ? Sur la scène tout au
245 où je vivais tout seul, en une familière intimité avec la mer. »117 Il vit aussi à Sils-Maria, dans l’air sec et la limpidez
246 eux jusqu’au vice, chercheurs jusqu’à la cruauté, avec des doigts audacieux pour l’insaisissable… prêts à n’importe quelle a
247 olente et gaie, la désinvolture de grand seigneur avec laquelle on « laisse tomber » une vérité dès qu’une autre paraît plus
248 e Minuit saluant l’Éternité, quand Don Juan meurt avec le temps et la succession des moments. C’est la vision du Retour éter
45 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
249 e sa course. Au contraire, Tristan vient en scène avec l’espèce de lenteur somnambulique de celui qu’hypnotise un objet merv
250 fait du romantisme, ne coïncide point par hasard avec l’essor de la passion nationaliste, qui est sa transposition au nivea
251 — échanges sexuels, échanges affectifs, échanges avec la société — aient trouvé leur régime d’équilibre en mouvement, et qu
252 amené à l’humain, et l’âme n’étant plus confondue avec l’esprit ou la personne, le sens est clair : le refus de la durée, ch
253 main vit encore, dure encore, et demeure lui-même avec tout ce que cela peut comporter de gênant ou d’insupportable, après l
254 r sa prétention unitaire et son refus de composer avec aucune espèce d’opposition. Ce qui le distingue de tout autre régime
255 tre régime — quelles que soient ses ressemblances avec plusieurs d’entre eux — c’est, d’une manière précise, qu’il n’admet q
46 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
256 chtchev estime urgent de signer un traité de paix avec le régime de Pankow, qui n’a jamais été en guerre avec les Russes et
257 le régime de Pankow, qui n’a jamais été en guerre avec les Russes et qui n’existe que par eux. Les motifs politiques qui ani
258 rs biens. Privés d’élections libres, ils votaient avec les pieds, selon la formule de Lénine. M. Khrouchtchev entend mainten
259 nt M. Khrouchtchev. Nous lui demandons en retour, avec tous ceux qui veulent la paix : « Pourquoi tuer deux-cents-millions d
47 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
260 elles est-allemandes armées et casquées, il l’est avec non moins de vigilance par la bonne conscience de toute une société q
261 ayant pris conscience d’« une profonde solidarité avec le régime qu’ils avaient fui ». (Mais si c’est vrai, où est la « néce
262 ur rend plus nécessaire que jamais une discussion avec le pays qui l’a construit. » Ce dernier argument explique enfin l’art
48 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
263 ntégrée, je crois préférable d’avoir l’Angleterre avec nous »135. Ce qui revient en fait, sinon en intention, à sacrifier le
264 ut de février 1963 — il faut bien qu’on l’admette avec Spaak, personne n’a proposé un plan d’union tant soit peu imaginatif,
265 e, ou la Suisse. Mais nous sommes tous aux prises avec la politique de nos États, de leurs pouvoirs. Dans le même numéro d’E
49 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
266 itement homologue à celui que la Suisse a résolu, avec ses vingt-cinq petits cantons souverains. La différence des superfici
267 importante au temps des diligences. Tout a changé avec l’avion. Avant 1848, un député de Genève ou des Grisons devait compte
268 de l’Europe. Notre entrée à l’OECE fut accueillie avec méfiance par la presse moyenne de la Suisse allemande : elle relevait
269 opéennes. Elle tient à garder libres ses échanges avec le monde au-delà de l’Europe. En s’associant au Marché commun, par ex
270 au cœur du Marché commun. Ce n’est évidemment pas avec le reste du monde (sans cesse invoqué par les abstentionnistes) qu’el
271 abstentionnistes) qu’elle commerce le plus, mais avec les Six. Les chiffres globaux sont connus. En mai 1963, par exemple,
272 i que notre balance commerciale reste déficitaire avec l’Europe (de 447 millions), tandis qu’elle est bénéficiaire (de 51 mi
273 tandis qu’elle est bénéficiaire (de 51 millions) avec l’outre-mer. Mais il faut avouer que ces chiffres ne suffisent pas à
274 sommes plus au défilé de Morgarten. Ce n’est pas avec des longues piques, des crampons de fer aux pieds et une résolution f
275 s diversités comme nous des nôtres, s’accorderait avec la vocation traditionnelle de la Suisse. Mais se fera-t-elle ? Voilà
276 a plus. Les traits typiques de ce pays ont changé avec les époques, et surtout par l’effet de la technique, laquelle n’a pas
277 n le nier. On peut redouter que le contact vivant avec les traditions de l’ancienne Suisse, déjà rendu bien rare et difficil
278 est en jeu. Je ne suis d’accord, pour ma part, ni avec ceux qui refusent l’Europe en prétextant notre neutralité ni avec ceu
279 fusent l’Europe en prétextant notre neutralité ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la Suisse re
280 uoi le gouvernement de notre fédération se refuse avec vigilance, non parce qu’il est mauvais, mais au contraire parce qu’il
281 leusement à l’empirisme qui, jusqu’ici, a présidé avec succès aux destinées de notre pays. J’en donnerai un exemple tout réc
282 tent cette déclaration presque incroyable demande avec une sorte de cruel bon sens : « En quoi le fait d’avoir un programme
283 ons : il coïncide, par hasard, et pour l’instant, avec celui de notre population. Question : la Suisse ne sera-t-elle pas,
284 me et ses méthodes d’analyse : celles-ci marquent avec précision le moment où les instruments de certaines activités, trop o
285 ’unité de base, doivent être construits en commun avec d’autres régions voisines. Seuls ces réseaux superposés d’interdépend
286 s organisations professionnelles, et concerterait avec elles les termes d’un projet de fédération politique de l’Europe enti
287 ope entière. Ce projet, compatible par définition avec les raisons d’être de l’État suisse (quitte à prévoir certains aménag
288 e en même temps et nous oblige, je veux le croire avec Victor Hugo : La Suisse, dans l’Histoire, aura le dernier mot. Mais
50 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
289 juste de quoi vivre sans la moindre compromission avec tous les snobismes à l’affût.) Il se plaignit, très gentiment, de ce
290 .) Il m’arrive de rêver que je m’entends au mieux avec tel homme, telle femme dont tout me sépare en fait, ou avec qui j’ai
291 omme, telle femme dont tout me sépare en fait, ou avec qui j’ai rompu sans retour. Ce soir-là, au Village, mon rêve est deve
292 achines à écrire dans cette salle, en contrepoint avec deux télétypes. Visières vertes aux fronts sous les lampes dures, man
293 e ou deux soirées par semaine, et l’on se livrait avec beaucoup de sérieux à des jeux d’écriture ou de télépathie. Parfois,
294 bibliothèques, il n’en crut rien, visiblement, et avec raison : son Augustin à lui était sans nul rapport avec celui qu’avai
295 aison : son Augustin à lui était sans nul rapport avec celui qu’avait canonisé « l’Obscurantisme ».   Je crois avoir été, de
296 e ne suis à ce point sûr qu’il a toujours suivi — avec autant d’audace que d’exacte obéissance aux signes devinés — ce qu’il
51 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
297 notre ami le Dr M. V., qui passe l’été près d’ici avec deux jeunes amies nous écrase d’un souriant dédain. « Vous aurez bien
298 rayons cosmiques, nous ferons marcher des moteurs avec ça ! Allez en faire autant avec vos fées ! » Je lui réponds que jamai
299 rcher des moteurs avec ça ! Allez en faire autant avec vos fées ! » Je lui réponds que jamais un moteur n’a pu produire la m
300 échecs, nous essayons de créer quelques problèmes avec des Chinese Checkers trouvés dans la bibliothèque, et cela nous mène
301 iomphes en Amérique. — Pas du tout ! s’écrie-t-il avec une nuance d’indignation amusée. Je n’ai pas renoncé par attitude. Je
302 e ma main, sauf le papier. — Même ce fond saumon, avec tous ces longs S bien réguliers ? — C’est facile, avec une roulette e
303 tous ces longs S bien réguliers ? — C’est facile, avec une roulette en caoutchouc. Le chèque de quatre-cent-cinquante francs
304 it pas passer pour artistique… Il remet le chèque avec les soixante-huit autres objets savamment rangés dans la boîte-en-val
305 puis dix ans. — Je savais ! déclara le capitaine, avec cette simplicité exaspérante qu’affecte Sherlock Holmes devant Watson
306 l appelle sa paresse. C’est un vice, déclare-t-il avec sérénité. Peut-être le croit-il. Moi non. Cet « artiste-inventeur » p
307 u’en Californie, dans une collection privée. Mais avec son petit bagage, sa propre mise en boîte et en valise, il se glisser
52 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
308 pagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)bm Avec le recul des années, je me sens enclin à croire que, oui, tout est so
309 ns les périodes où l’on agit) ou à les confronter avec les lettres, brouillons, procès-verbaux de comités, etc., rassemblés
310 scutera, vous aurez l’occasion de prendre contact avec un groupe où vous ne trouverez que des amis et des disciples. » note
311 s, on m’appelle pour un entretien devant le micro avec Brugmans, Robert Aron, Silva et Duncan Sandys, jeune ancien ministre
312 ’on en déduit. La supranationalité est préconisée avec insistance, comme condition de toute organisation européenne, tandis
313 d’une union régionale sera « sans cesse confronté avec le devenir de l’économie mondiale ». Avouons que depuis lors on n’a p
314 ’Europe, y compris l’Allemagne (groupe des Gegner avec Harro Schulze-Boysen), mais non pas l’Italie, où le fédéralisme appar
315 e formule fédérale d’union politique de l’Europe. Avec Jean Guéhenno, plutôt sceptique, Stephen Spender et quelques autres,
316 ent, le discours de Winston Churchill, proposant, avec une prudente hardiesse, de construire « une sorte d’États-Unis d’Euro
317 gardait une bizarre claudication. Il avait fondé avec Paul van Zeeland, au lendemain de la guerre, la Ligue européenne de c
318 ’idée avait été lancée, et tout de suite discutée avec passion, de convoquer dès le printemps suivant des états généraux de
319 conomique (van Zeeland, Serruys) se rencontraient avec ceux de l’UEF (Brugmans, Silva, Voisin) et constituaient un « comité
320 ntradictoires, quoique inégalement dosées. Rompre avec le parti des « sommités », qui dispose des moyens financiers et de la
321 lle le fit, semble-t-il, sans enthousiasme, voire avec un certain pessimisme chez beaucoup, comme si déjà cette décision imp
322 cidé ce jour-là d’annoncer leur rupture éclatante avec « l’ancien personnel politique », et leur volonté d’assumer tous les
323 s États-Unis d’Europe (qui refusait de collaborer avec Churchill), et l’Union parlementaire de Coudenhove (qui avait tenu un
324 important congrès du 8 au 11 septembre à Gstaad, avec deux-cents parlementaires de dix nations, et demandé une fédération d
325 t juger que c’eût été le cas si l’UEF avait rompu avec Sandys, Retinger et Courtin. Mais gardons pour plus tard l’évaluation
326 appuyé fort habilement. Il m’écrivait le 29 mars ( avec « copie à quelques-uns de nos collègues ») une lettre qui donnait au
327 ’est la terre des hommes continuellement en lutte avec eux-mêmes, c’est le lieu où aucune certitude n’est acceptée comme vér
328 celle qui consiste à organiser d’abord l’économie avec l’idée que l’union politique devra s’ensuivre, en vertu des mécanisme
53 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
329 le ; et sans correspondance autre qu’accidentelle avec aucun espace économique défini par la nature des choses ou par un pro
330 est en fait aujourd’hui radicalement incompatible avec les fins de l’Europe et de la liberté. Il faut adopter sans délai les
331 divisent tous également, et ne coïncident jamais avec aucune frontière. Elles traversent aussi nos partis, nos confessions
332 ntifiques, les transports, les relations globales avec d’autres fédérations continentales. Et vous noterez que je ne parle p