1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 00 millions d’Européens, dont la masse représente bien plus que la Russie et deux fois plus que l’Amérique. Tous ces droits
2 et deux fois plus que l’Amérique. Tous ces droits bien vivants ne sont pas un passé, mais un présent ; bien plus, ils sont l
3 n vivants ne sont pas un passé, mais un présent ; bien plus, ils sont le gage d’un grand avenir. Voilà l’espoir des hommes.
4 on n’a jamais vu, et d’accomplir ainsi, en secret bien souvent, une vocation qui n’a pas de comptes à rendre aux hommes, et
5 n’a pas de comptes à rendre aux hommes, et encore bien moins à l’État, parce qu’elle est « immédiate à Dieu ». Telle est bie
6 parce qu’elle est « immédiate à Dieu ». Telle est bien la passion de l’homme européen. Elle le met à la pointe du genre huma
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
7 nous sommes ici au service des Américains. Soyons bien clairs : nous ne serons jamais « pour l’Amérique » de la même manière
8 r toutes avec les intérêts d’une grande puissance bien définie. Mais pour nous l’Amérique ne s’identifie pas avec le bien n
9 s pour nous l’Amérique ne s’identifie pas avec le bien ni avec le vrai. Même si l’Amérique se trouve être actuellement le dé
10 et même très nécessaire dans certaines situations bien définies. C’est aux hommes d’État d’en juger. …Mais si je rentre dans
3 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
11 t ? Certes, on n’aimerait pas le dire, mais c’est bien cela qu’on dit, objectivement, et logiquement aussi. La famine, en ef
12 sans cesse menacé de famine. Et cela vaut aussi, bien entendu, pour les pays qui ont surtout faim de liberté. e. Rougemo
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
13 oppement de nos arts. L’Œuvre du xxe siècle pose bien d’autres problèmes. Le premier me paraît être celui de la prise de co
14 , d’une commune mesure élargie ? Ces problèmes et bien d’autres se trouvent posés, par le seul fait de leurs illustrations,
5 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
15 les, juridiques, elle pose un ordre, distingue le bien du mal, définit les raisons de vivre et de mourir, et dresse chaque h
16 totalitaire, le parti sait pour lui quel est son bien , et lui prouve au besoin qu’il le sait mieux que lui. L’idée de varie
17 coup nos vies n’auraient plus sel ni sens : voilà bien dans sa réalité la menace qui pèse aujourd’hui sur l’Europe, disons p
18 té ; c’est donc un homme engagé dans une aventure bien réelle, mais qu’il est seul à pouvoir courir. Cette valeur unique de
19 de plus en plus anodines et banales, c’est elle — bien plus que le sex-appeal — qui inspire le cinéma, les magazines féminin
20 telles gouttes de sang pour toi. » Pour toi, dit bien Pascal, non pour le genre humain en général, ni pour maintenir par la
21 eau de culture, en Europe, le non-conformiste est bien vu, tandis que la banalité disqualifie. Tout l’effort de l’artiste eu
22 l ; qu’il n’est plus même un idéal européen, mais bien russe et américain, et tout cela semble en bonne partie vrai. Mais il
23 la somme des modifications qu’il nous apporte, en bien et en mal, s’annule. La croyance au Progrès collectif demeure un pur
24 r propre compte, et qui ont là-dessus leurs idées bien à eux — donc en définitive des hommes conscients. Voilà pourquoi je d
25 avait un seul, à Leningrad : il est fermé depuis bien des années, les Soviets ayant décidé, en plein accord avec Goebbels,
26 s, que notre art était décadent.) Nous avons fait bien plus que de collectionner, bien plus que d’enregistrer sur disques et
27 ) Nous avons fait bien plus que de collectionner, bien plus que d’enregistrer sur disques et pellicules les chants, les dans
28 es du monde aujourd’hui, nous imitent — pour leur bien et leur mal à la fois — mais nous, bien au contraire, au lieu de les
29 pour leur bien et leur mal à la fois — mais nous, bien au contraire, au lieu de les imiter, nous cherchons et nous parvenons
30 diffèrent de la sienne, mais c’est elle qui dans bien des cas retrouve leurs traditions perdues, et favorise leur réveil. J
31 rence pour démontrer que notre culture fut bel et bien , dans le passé, la vraie raison de notre puissance, même matérielle,
32 peut encore nous écraser, et notre union s’avère bien difficile. Mais l’esprit créateur reste notre apanage, l’esprit qui v
6 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
33 rialistes, ou deviennent isolationnistes, ce sera bien notre faute dans les deux cas. Car il faut faire l’Europe, ou il faud
34 ute une jeunesse s’intoxique de jazz hot, il faut bien constater que c’est notre public européen, qui, librement, propage ce
35 s’étant assuré d’une documentation dont l’ampleur bien souvent dépasse son objet, il fait ses comptes et son rapport au comi
36 ins Européens des habitudes de parasites. On veut bien faire état d’une culture supérieure et de ses antiques traditions, ma
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
37 ble mélancolie le possède et lui fait trouver les biens de ce monde « fastidieux, usés et vulgaires ». Le suicide le tente. M
38 tre une mission redoutable et qui les condamnera, bien plus encore que leur nature psychologique, à devenir des êtres d’exce
39 « grand tremblement de terre » dans sa vie. C’est bien ainsi qu’Hamlet pourrait parler de la scène du spectre. Et, d’autre p
40 un fin lettré, un humaniste, un homme comblé des biens de ce monde. L’appeler témoin de la vérité, c’était commettre à l’éga
41 né de prison en prison, et puis enfin — car c’est bien d’un véritable témoin de la vérité que nous parle le professeur Marte
42 oue qu’il m’est arrivé plus d’une fois de ne plus bien savoir lequel des deux parlait et de m’imaginer qu’Hamlet avait été é
43 des dispositions natives. Mais il existe un sens bien différent du terme. Quand Jérémie reçoit de l’Éternel l’ordre de parl
44 chant qu’on l’a sentie à l’œuvre. Kierkegaard l’a bien su et l’a dit dans sa brochure intitulée Point de vue sur mon activit
45 ’ai saisie avec cette netteté : et pourtant c’est bien moi qui ai accompli cette œuvre et l’ai menée à chef, pas à pas, avec
46 Dieu m’a fait sentir son secours. Une chose m’est bien souvent arrivée que je ne puis m’expliquer : quand je faisais ce dont
47 lorsque ensuite cela paraissait dans mon œuvre ; bien des choses que j’ai faites à titre privé se trouvaient être justement
48 it rien. Mais accepter l’invraisemblable, il faut bien voir que c’est renoncer non seulement aux recettes communes du succès
8 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
49 e révèle certes pas une crise de la culture, mais bien du principe même des organismes culturels dépendants de la politique.
50 rs mécènes. Il y eut Laurent le Magnifique. Temps bien passés. Un gouvernement, aujourd’hui, c’est pratiquement un ministère
51 humaine et valeur proprement culturelle, ce sera bien grâce aux tours de force de quelques fonctionnaires chargés de l’exéc
52 la défense, et de la politique générale, — il est bien clair qu’on leur donnera toujours le moins possible. Aux yeux du gran
53 isance quelconque des hommes chargés de la tâche, bien au contraire, mais à cause du système adopté. Trois vices de cons
54 délimité Toynbee : une société, une civilisation bien définie, comme l’Europe, l’islam, l’Asie du Sud, l’Extrême-Orient. Ce
55 ns les vastes organisations internationales, mais bien dans les communautés organiques et dans les foyers de création. Nous
56 nflit entre certaines activités culturelles et le bien commun des peuples ou du groupe de nations considéré). S’il fallait r
9 1953, Preuves, articles (1951–1968). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (juillet 1953)
57 gnité d’hommes. C’était ignoble, mais nous voyons bien pire. Il était réservé au régime communiste de faire ce métier-là au
10 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
58 le huis clos doré d’un vieux palais de Rome, mais bien d’en commenter certains thèmes dominants. Contraint de donner la paro
59 miraculeuses pour supprimer le mal et assurer le bien dans un délai garanti. Mais elle a déterminé clairement nos responsab
60 nt pas encore su dépasser dans leur cœur. On voit bien où le bât les blesse. D’autres parlent d’humilité, et battent la coul
61 il s’agit de nous voir responsables d’une culture bien particulière, dont les principes nous sont communs depuis des siècles
62 mondiales qui nous pressent. Et certes, il faudra bien liquider nos querelles : mais c’est la seule vision du grand péril qu
63 tir du moment où l’on a prétendu les absolutiser. Bien plus que d’une réforme des manuels nationaux, c’est de l’introduction
64 tit expressément ?5 Ces méprises expliquent assez bien l’extrême confusion des débats sur la fédération de l’Europe. Le fédé
65 ition aux rapporteurs. On pouvait certes imaginer bien d’autres équipes de six Sages, non moins valables au total. Mais le d
66 tes rendus de notre table ronde, encore que, dans bien des cas, les rédacteurs soient les seuls responsables de confusions q
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
67 aire. Dès les derniers jours, à Berlin, Molotov a bien vu que l’Europe s’unirait d’autant mieux qu’il s’attaquerait de front
68 rope ne fera plus rien pour accélérer son union ; bien plus, elle va laisser pourrir la CED, seule capable — à tort ou à rai
12 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
69 pposa jadis les piccinistes aux gluckistes paraît bien innocente et amicale au regard des exclusives catégoriques que pronon
70 s ne rappellent pas des airs connus, on en déduit bien légèrement qu’elles se ressemblent. Mais c’est juger par le revers un
71 x, de beaucoup de jeunes théoriciens. On les sent bien plus affectés par les résistances qu’ils prévoient que joyeux de leur
72 la clé de ce problème vital pour la culture sont bien moins les compositeurs que ceux qui font les programmes des concerts
13 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
73 e faire subir aux autres le sort qu’ils ont subi, bien au contraire : ils veulent la paix avec l’ancien ennemi, qu’ils ont c
74 rancune et d’unification forcée. Ce contraste est bien moins celui de deux régimes — dictature et démocratie — que celui plu
75 isme sectaire. Je l’ai trop peu connu, mais assez bien pour que sa mort m’éprouve comme celle d’un ami. Ce fut à l’occasion
76 et par lui-même, se voyait subitement compromise. Bien plus qu’à sa retraite de la vie politique, c’est à cette trahison sou
14 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
77 politique ? Naguère, on préférait crâner. C’était bien vu. L’aveu de la peur n’était permis qu’à l’esprit qui la maîtrisait 
15 1955, Preuves, articles (1951–1968). De gauche à droite (mars 1955)
78 « au moins égales ». Le rejet de la CED a bel et bien entraîné la recréation d’une Wehrmacht, comme le disaient les gens du
16 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
79 n sur l’indicible. (Le Tristan de Wagner illustre bien tout cela.) Mais c’est la forme du mythe qui provoque ce contenu et q
80 décisives. Certes, l’esprit national est un dieu bien réel, et que l’on croit vraiment, puisqu’il peut exiger le sacrifice
81 ire de son nous. Pourtant, cette religion demeure bien incapable d’animer l’existence tout entière de l’homme. « L’orgueil n
82 ome, devant cette Grèce agrandie que figure assez bien l’Europe. Une Europe américanisée gagnerait en stabilité mais perdrai
83 empire sur nos esprits mesurait ce qu’on appelle bien à tort la « dé-christianisation de l’Occident ». On voit maintenant q
84 e la passion individuelle et collective, pourrait bien se révéler à l’analyse intime comme plus et mieux « christianisée » d
85 auteurs qu’ils admirent le savent, et se gardent bien de toucher à l’idole, même s’ils n’y croient plus. « Ne mêlons pas, f
17 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
86 nisme grec : les grands conciles. Qu’on se figure bien moins de savantes réunions de professeurs et d’érudits que des séance
87 e si ce n’était sublime, si ce n’était finalement bien plus intelligent, bien plus sage et bien plus réaliste qu’un Athanase
88 , si ce n’était finalement bien plus intelligent, bien plus sage et bien plus réaliste qu’un Athanase lui-même n’a pu le con
89 nalement bien plus intelligent, bien plus sage et bien plus réaliste qu’un Athanase lui-même n’a pu le concevoir, faute d’av
90 e, qui dissocierait la personne. Il s’agit bel et bien de vivre leur tension. Et c’est ainsi qu’à tous les degrés, de proche
91 i-même a choisi de se manifester en elle ? Il est bien vrai que le but dernier de l’homme est de connaître Dieu, mais Dieu l
92 , la chair ne sert de rien », mais pourtant c’est bien dans cette vie, dans cette existence toute charnelle22 que l’homme do
93 utumes sacrées, que l’on prend pour l’Ordre et le Bien . L’eppur de Galilée me paraît plus « chrétien » que l’indignation de
94 s’agisse là d’une hérésie au sens précis24, c’est bien ce que j’ai tenté plus haut de mettre en lumière par d’insistants rap
95 ée la plus abstraite. Il faudrait alors dissocier bien plus radicalement qu’on ne le fait d’ordinaire la pensée humaine et l
96 es moindres, ayant été conduits par leurs travaux bien au-delà de la superstition matérialiste, constatent que les frontière
97 e situation puisse encore être tributaire. Est-ce bien sa faute ? Et la théologie du temps — je pense surtout à celle des pa
18 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
98 oir partagé un même repas rituel avec les hommes. Bien plus qu’une « volonté de puissance » qui serait une relation de force
99 — en France surtout — avaient construit des autos bien avant Ford. Son invention, ou sa ré-invention, n’en reste pas moins e
100 eu » dans lequel il existe —, l’esprit conçoit un Bien distinct de la Nature, et qu’elle seule semble rendre inaccessible. I
101 de ne pas mourir… Ce qui s’oppose et résiste à ce Bien , ce sont alors les servitudes de la Nature, la nécessité animale de t
102 les hommes concevront Dieu comme semblable à leur Bien  : il sera bon, juste, parfait et immortel, sa toute-puissance n’étant
103 pendant le premier tiers de ce siècle. Tels sont bien les faits, dans l’ensemble. Mais il serait faux de penser que les peu
104 ’était pas de faire de l’or pour s’enrichir, mais bien d’opérer le grand œuvre d’une transfiguration de la matière par l’hom
105 endante ? Son mal provient de notre faute, et son bien fait partie de l’effort vers le salut. Cessons donc de projeter le ma
106 la capacité humaine de faire du mal plutôt que du bien , tout en séparant l’homme des rythmes naturels, considérés sous leur
107 st projetée à nouveau non plus sur la Nature mais bien sur la Technique personnifiée et sur ses produits, comme la Bombe, dè
108 sans âme de l’uniformité et de la série. Il faut bien voir que cela concerne en fait les ouvriers « taylorisés » (moins nom
109 vention qui ne pourrait être utilisée que pour le bien  ? Je dis que ce serait une invention du diable : elle priverait l’hom
110 se ouvrière libérée, non par les communistes mais bien par la technique — deux grands problèmes des plus réels vont se poser
111 rai, mais l’homme qui parle ainsi. Ernst Jünger a bien vu que la technique tend alors vers une morale nihiliste, sa maxime é
112 nique y contribue, non certes par elle-même, mais bien par un certain usage que l’homme en fait. D’où l’idée, répandue dans
113 et de création ? La tâche présente me paraît donc bien moins de mettre un frein moral au cours de la technique, que de l’acc
114 otion même d’un « niveau de vie moyen » n’est pas bien claire, et le devient encore moins quand on la multiplie. (Que signif
115 s nos besoins « matériels » soient satisfaits (et bien mieux qu’aujourd’hui) : alimentation et transports, habitation, hygiè
116 ts, habitation, hygiène, et distractions. Je vois bien l’aspect théorique de ces calculs ; qu’ils supposent une distribution
117 qu’ils supposent une distribution socialisée des biens produits en abondance à très bas prix ; que la mise en valeur de l’Af
118 nts. Tout peut changer radicalement et d’ici peu, bien moins par suite de facteurs matériels que j’aurais oubliés, ou ne sau
119 as l’invention de la roue qui compte en soi, mais bien l’usage qu’un peuple a décidé d’en faire : chars et wagons en Occiden
120 cher une vision religieuse du monde et de la vie, bien plus « païen », par cela même, qu’un J.-P. Sartre, qui se place au ni
19 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
121 iés à leur tour, définiraient une courbe d’allure bien différente… Je ne prétends pas que la courbe descendante soit plus vr
122 ce le « culte de la personnalité », mais se garde bien de faire raser le Mausolée de la Place Rouge. 9. K. justifie sa servi
123 parce qu’on n’ose y croire, on n’a rien vu. Voilà bien son calcul méprisant. Tout se passe comme si rien d’insolite ne venai
124 « crimes » les moyens de leur fortune (j’entends bien  : de leur pouvoir présent) légitime leur propriété ou du moins leur d
125 rlez au nom de la morale, mais K. et ses amis ont bien d’autres problèmes. Au lendemain de la mort de Staline, que pouvaient
126 ient-ils donc faire, sinon ce qu’ils ont fait ? — Bien des choses, en somme, et d’abord s’en aller. Si trente ans de pouvoir
127 e excuse des camps qu’ils ont peuplés. Oui, c’est bien de morale qu’il faut ici parler, de morale politique et sociale, on l
128 s, et à seule fin d’exonérer le groupe qui entend bien rester libre de les appliquer. Quant au sens général du phénomène, j’
129 contraire, le dépassement du « stalinisme » s’est bien réellement opéré par les soins du mouvement de l’Histoire, entraînant
130 ce soit — du bolchévisme en général ? Il le faut bien , puisque, selon Sartre, il aurait pu « se supprimer lui-même » sans e
131 ique du PC, etc. Soyons sérieux : la seule vérité bien certaine, c’est que Staline est mort et que, trois ans plus tard, ses
132 II. Les anticommunistes à l’épreuve Depuis bien des années, l’adjectif anticommuniste représente une sorte d’injure d
133 istes ou progressistes, certains le savaient très bien , puisque, en effet, ils justifiaient toute action de Staline en tant
134 de travail forcé non seulement existaient bel et bien , mais qu’ils étaient peuplés de millions d’innocents, condamnés comme
135 enir à la démocratie, même si l’on tire au nom du bien de ceux qu’on tue. Et, pour tout dire, recevoir l’ordre d’être libre,
136 ore se libérer en obéissant. Cela peut être aussi bien asservir davantage. Je reviendrai tout à l’heure sur ce point : c’est
137 s appeler l’anticommunisme vulgaire à une épreuve bien dure. » En effet, elle supprime « la base de leurs convictions et sou
138 t « vulgaire », j’essaie de mesurer mon « épreuve bien dure ». Est-il vrai que l’antistalinisme tardivement proclamé par K.
139 ngrès, s’ils sont honnêtes ?   Ils invoquaient le bien de la classe ouvrière. C’est au nom de cette cause unique qu’ils just
140 e, nous avions donc doublement tort : de les dire bien réels, puisqu’on va les vider, et de les dire mauvais, puisqu’ils éta
141 s faits relevés contre les inculpés sont établis, bien autrement que par leurs aveux, par les témoignages les plus formels52
142 égitime » qu’ils évoquent à ce propos n’est qu’un bien pâle reflet de la difficulté où les met l’injonction du nouvel anti-p
143 ourants d’assouplissement de l’échine, on en a vu bien d’autres. Plus ennuyeux, déjà, ce procédé de K. invoquant la terreur
144 eux hypothèses. Togliatti décide d’obéir et, pour bien nous montrer qu’il a compris les ordres, risque une critique prudente
145 e devant le troisième blasphème…). Car l’erreur a bien dû se glisser quelque part ; elle est là et on l’a reconnue ; et pour
146 it être motivée que par les intérêts d’une classe bien définie. Ce n’est pourtant pas l’individu, on le sait, qui fait l’His
147 aite. C’est donc qu’il faisait le jeu d’une force bien réelle, comme par exemple la nouvelle classe des bureaucrates ? Mais
148 d’une rapide reprise en main, se détachent bel et bien du Kremlin, nolens volens, un jour ou l’autre, après bien des à-coups
149 Kremlin, nolens volens, un jour ou l’autre, après bien des à-coups imprévus. Or, une reprise en main ne pourrait guère s’opé
150 envers un Parti au pouvoir, de leur appartenance bien visible et tangible à une Église monolithique, enfin de leur conniven
151 la personne… coûtait cher en vies humaines et en biens matériels, mais il ne nuisait pas nécessairement à la justesse des po
152 joues par une claque dans le dos. 56. Cela vaut, bien entendu, pour l’orthodoxie matériau des Soviétiques, alors que le con
20 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
153 st pas celle de la souveraineté de son pays, mais bien celle de l’indépendance de toute l’Europe. La vraie réponse ne sera d
21 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
154 on la serve. C’est naturel, on vous comprend très bien . Mais vous auriez tort de vous plaindre. C et D. N’empêche que nous s
155 t D. C’est qu’il y a tous les autres ! Il fallait bien , Monsieur, que nous allassions les consulter. B. Votre belle souverai
156 te la presse a récité que l’idée européenne était bien morte. Voilà qui ne changeait rien aux données de fait, qui ne cessai
157  ; et la France a tort, quoi qu’elle fasse. Voilà bien des raisons. La première suffisait. Éloge de la mystification L
158 virtuoses qui jouent ses concertos en vivent très bien  : 3000 dollars pour une soirée et trente soirées dans une saison, tan
22 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
159 nération, se réalise au xxe siècle, quels motifs bien précis, bassement utilitaires, nos descendants nous attribueront-ils 
160 onde. En fait, on nous assure59 que cela se passe bien ainsi, à chaque instant depuis que le monde est monde, c’est-à-dire m
161 liticiens et plusieurs généraux en retraite, mais bien dans les laboratoires où s’inventent de nouvelles sources d’énergie.
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
162 Pierre Cot parlait ainsi de Rákosi, confirmé par bien d’autres députés, prêtres, pasteurs, etc.) Comme si c’était le même d
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
163 u pays de Gex, et son monument le plus vrai. Il a bien sa statue, grandeur nature, dans mon village. Mais ce n’est pas ce pe
164 fait réussir que vingt arbres, c’est toujours un bien qui ne sera pas perdu. » Les cèdres du Caucase, envoyés par la Grande
165 on peut lire encore : Deo erexit Voltaire. « Deux bien grands noms ! », disaient les voyageurs du temps. Il y faisait ses Pâ
166 on exemple vient chatouiller mon imagination, que bien d’autres images entraînent, dans ce pays de « marches », entre Alpes
167 les fureurs, par les exils, par l’enlèvement des biens , les prisons, les tortures, les meurtres, et par les actions de grâce
168 ens : ce qui au fond est un mal imaginaire, et un bien réel pour eux ; car où est le mal… d’être libre au lieu d’être esclav
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
169 n de revanche : — Vous nous avez laissés tomber ? Bien . Faites sans nous !… Il y a la crise du neutralisme, provoquée par le
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
170 tervention russe. Les troupes russes peuvent très bien se retirer de Varsovie, de Budapest, de Bucarest et de Leipzig, comme
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
171 de Rougemont, écrit Sartre, c’est un homme doux, bien élevé, et par-dessus le marché un Suisse : le prestige militaire de l
172 croit savoir que je suis Suisse, trouve que j’ai bien de la chance, mais que cela m’ôte le droit de « faire la leçon aux Fr
173 ace. On objecte que les lois existantes suffisent bien , mais il est visible que non ; et d’ailleurs, on ne se souciera de le
28 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
174 a rue ne l’emploie jamais, et cela pour la raison bien simple qu’il ne saurait imaginer un seul instant que les intellectuel
175 du même coup sur leur propre corporation. Ils ont bien tort, d’ailleurs, et se trompent sur leur pouvoir au moins autant que
176 le en une heure la Suisse, petite unité politique bien compacte et modèle de civisme. On passe en cinq minutes d’un canton à
177 assant, le sujet véritable de son livre… Ce faux, bien entendu, n’est pas signé. Mœurs courantes, me dit-on, on ne répond pa
29 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
178 tous à chacun et par chacun à tous. Nous l’avons bien vu depuis deux ans à propos du drame algérien. Mais l’affaire a mûri,
179 t politique qui peut être ici mise en cause, mais bien la civilisation européenne tout entière, dans ses rapports inévitable
30 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
180 rouve Venise « artificielle » ! A. — Je comprends bien ce qu’elle veut dire. R. — Moi je m’y refuse absolument. Elle n’avait
181 s l’artificiel n’ont qu’à brouter. A. — Vous êtes bien dur et bien maussade. R. — C’est qu’il y a de quoi ! Venise n’a rien
182 el n’ont qu’à brouter. A. — Vous êtes bien dur et bien maussade. R. — C’est qu’il y a de quoi ! Venise n’a rien de plus arti
183 canaux sentent mauvais et que la Place n’est pas bien régulière. Voyez-vous, c’est l’immense Problème des Loisirs qui défil
184 nce. Ce n’est pas une affaire de classe, notez-le bien . Presque toutes les mondaines se verront recalées. A. — La prétention
185 ela ne résoudra rien. Voulez-vous que je devienne bien sérieux ? Je vous confierai que c’est l’examen de l’Éducation précisé
186 . A. — Vous faites du paradoxe, vous n’êtes pas «  bien sérieux ». R. — Je suis aussi sérieux que l’étymologie. Démocratie ve
187 tout autre chose. R. — Quoi, selon vous ? A. — Eh bien , l’égalité d’abord, l’abolition des privilèges, la promotion des clas
188 es classes inférieures, ils ont réalisé tout cela bien mieux que nous, car nous sommes restés à mi-chemin, en marchant dans
189 R. — J’avoue que j’ignore son nom, on le trouvera bien un jour, et je n’ose espérer qu’il soit exact. Ce sera peut-être enco
190 es hommes étant ce qu’ils sont, Truman gouvernait bien . Cela réussit une fois sur deux, proportion jusqu’ici tolérable. Mais
191 ’esthètes et de saints. A. — Le Vrai, le Beau, le Bien , en somme, un vieux système… Il a bien peu de chances… R. — Ce sont l
192 e Beau, le Bien, en somme, un vieux système… Il a bien peu de chances… R. — Ce sont les chances de l’homme. La nuit est là.
31 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
193 ux et le jeune chroniqueur François Mauriac… » Eh bien  ? J’avoue que je ne comprends pas. Je connais ces auteurs. Je ne leur
194 R. — Mais pas un seul n’est un cynique, notez-le bien , et ce sont eux qui représentent le mieux une France de volonté, de r
195 Céline et Miller, voulez-vous ? Je n’ai pas cité bien d’autres écrivains fameux, qui auraient leur place dans toutes les li
196 nheurs assurés. J’y vois un signe de civilisation bien imprégnée, autant que de vitalité. Chez vous, les floraisons sont plu
32 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
197 s que sur un refus de principe, qu’ils se gardent bien d’exprimer. Théâtral et crispé, un communiste français annonce que le
198 peu croyable. Les maladies aussi existent bel et bien et ce n’est pas une raison pour refuser les remèdes. Quelle nation de
199 elle subsister seule ? 2. — Non, car l’Europe est bien finie, l’avenir est aux USA, à l’URSS, à la Chine, à la Lune. — Qu’at
200 n et l’Euratom ; et que les parlements les votent bien vite, sans trop voir ce qui est engagé. — Oui, mais la France a rejet
201 i est sûr encore, mais suffit-il vraiment d’avoir bien vu l’urgence pour aller vite, et pour en trouver les moyens intellect
33 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
202 clu que le capitalisme est bon. Et vous auriez eu bien raison, mais cette lucidité à sens unique est une des marques de la c
203 irrépressible et balaye tout. Les Soviets avaient bien calculé le raz de marée de sympathie que le petit satellite bavard dé
204 dait que la science russe est en retard, il était bien mal informé : le congrès des savants atomistes (à Genève, 1955) avait
34 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
205 quoi tout se réduit au bout du compte. Car c’est bien compte tenu de ces informations que se décide la politique de nos Éta
206 mément aux vœux discrets des Russes qui, eux, ont bien senti l’importance de La Haye. Troisième exemple. Les Russes annoncen
207 une fois sur deux. À ce taux, elle pourrait aussi bien s’offrir une politique, sans rien y perdre. Mais le masochisme inclin
208 position toute naturelle d’ailleurs, si l’on veut bien se rappeler qu’apprendre à lire à tous ne sert qu’à préparer des lect
209 r de chiffres quand il s’agit de morale ? On voit bien votre jeu, monsieur. Vous essayez de détourner l’attention de la seul
35 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
210 t comme un système sans avenir. Car ainsi que l’a bien vu Toynbee, les utopies sont en réalité « des programmes d’action dég
211 vaporant l’essence chrétienne de l’Occident, mais bien le simple fait d’être homme, mis au défi et dépassé. Ce n’est plus dr
36 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
212 , les barbares vont le submerger… et vous l’aurez bien mérité. Ces déplorations polémiques ne sont cependant pas le fait d’u
213 es centaines de millions de fidèles. Frottez-vous bien les yeux devant cette évidence que vous n’aviez jamais enregistrée. L
214 que le colonialisme avait laissés intacts. Voilà bien le problème du siècle planétaire. Il est plus immédiat et mieux déter
215 le faire, voici l’épreuve élémentaire qu’on fera bien de s’imposer. On se demandera si les valeurs occidentales sont réelle
216 ances de le devenir jamais, puisqu’elle ignore le bien des autres et ne se prépare donc point à l’intégrer. La Volonté. — D
37 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
217 cela se sent avant de s’expliquer, mais qu’il est bien typique qu’on ne le sente pas, dans un pays de traditions louis-quato
218 ») une confédération (« plus réaliste ») seraient bien en peine de dire en quoi ce qu’ils veulent diffère d’une simple allia
219 , sur ce chapitre. Quelque chose qui montre assez bien pourquoi le Français cultivé se méfie du fédéralisme. Voici comment L
38 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
220 i, s’il est né d’une idéologie, non d’une réalité bien définie et d’intérêts bien déclarés, est candidat à la fonction de pa
221 gie, non d’une réalité bien définie et d’intérêts bien déclarés, est candidat à la fonction de parti unique, parce qu’il pré
222 té intrinsèque et par rapport à certains intérêts bien étudiés. Ce que l’on appelait alors la politique était donc le contra
223 s et de quelques partis représentant des intérêts bien définis. Il n’a donc pas à confronter des opinions connues d’avance s
224 e du régime. Les partis dans une fédération étant bien moins des partis pris universels que des parties constituantes, il en
225 ur chacun la nécessité biologique de s’adapter au bien du corps dont il est membre. La nation centraliste, « une et indivisi
226 olitique s’écria ce député consterné. — Je crains bien , répliquai-je, que votre cri du cœur ne définisse l’idée de la politi
39 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
227 s bourgeois. Comme ils sont une minorité, il faut bien en conclure qu’une vraie démocratie, celle du vrai Peuple, ne saurait
228 sse amorphe ce que celle-ci doit vouloir pour son bien  : ce serait une aristocratie, au sens littéral de ce terme. Pourquoi
229 une attitude réfléchie, librement consentie, tout bien pesé… « Je ne crois pas en Dieu, insiste Sartre — mais si dans ce plé
230 crimes d’Hitler et de Staline étaient légitimés, bien au contraire, par la doctrine que proclamaient ces hommes, et que bea
231 que partout ailleurs. (La Suisse républicaine est bien moins progressiste à cet égard.) C’est que la royauté, dans ces natio
232 étant pas homogènes quant aux motifs. Mais a-t-on bien vu que les non ne pouvaient l’être davantage ? Isorni, Mendès et Ducl
40 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
233 rie, magie noire. Tout cela sur un fond d’hérésie bien plus dangereuse alors que ne le sont aujourd’hui les frénésies qui af
234 tituant l’exception la plus remarquable. Ils sont bien moins contre nature que contre-civilisation. Nabokov fait dire à son
235 ’une précision si constante qu’elle me permettra, bien souvent, de substituer la citation au commentaire. Mais une chance pl
236 frère et sœur. Admirable coïncidence, qu’il faut bien attribuer à la logique du Mythe, en l’absence de tout autre élément q
237 uceur que les images de l’accomplissement étaient bien près de se détacher d’eux et les unissaient déjà dans leur imaginatio
238 banale et déprimante. C’est pourquoi Musil semble bien avoir écarté cette fin-là, conforme à la logique du Mythe, pour s’eng
239 à l’extase d’un amour non plus égocentrique, mais bien allocentrique : « N’avoir plus de centre du tout, participer au monde
240 nant le mariage accompli, n’est-elle pas un tabou bien autrement redoutable, aux yeux de l’écrivain et du lecteur, que toute
241 nnaires, l’autre des sentiments et obsessions que bien peu d’hommes et moins encore de femmes ont pu vivre aux États-Unis ;
242 us un ciel de guerres et d’insurrections ; il y a bien longtemps, au commencement de ma vie, sous le ciel paisible de mon en
243 m’en remettre à vous aveuglément. Ainsi, pour le bien de Lara, je vais jouer la comédie… V. Passion et Société Toute
244 ue fait partie de la justification de la passion, bien plus qu’elle ne relève d’un système politique ou social différent ; e
245 bre l’amour ; seulement, il faudrait ajouter que, bien souvent, c’est un déséquilibre du sentiment qui entraîne le choix d’u
41 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
246 apprend que de Gaulle « à ce qu’il paraît » s’est bien conduit pendant la Résistance, quoi qu’il ne fût pas communiste. Il e
247 e bâtons et de pages de rhétorique. Déroulède est bien mort, Aragon ne suffit pas. Jean Monnet fait tout de même plus sérieu
248 ver de les affronter seul. Direz-vous que je fais bien des histoires pour une phrase écrite en passant ? Mais c’est cela jus
249 astro ni l’honneur de Cuba ne sont en cause. Mais bien les auditeurs, spectateurs et lecteurs qui tolèrent qu’on les traite
42 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
250 la scène en deux répliques, d’imposer une allure bien « rassemblée », n’admettant que des gestes nets et maîtrisés, puis de
251 is de décrire — dans le premier article, je crois bien , publié en France sur Kassner80 — « l’acuité lente de la réflexion,
252 leine de charme mais sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine jamais… Cet homme indiscret est
253  ? De cela sans doute que Rudolf Kassner se garde bien de poser les problèmes dans nos catégories psychologiques. Il prend t
254 particulier, dans Christ et l’Âme du monde — mais bien plutôt qu’à force d’approfondir leur domaine propre, il les mine et l
255 uvait ni ne devait l’être autrement, je le voyais bien , je jouais encore avec l’idée que cette relation devait exclure tout
256 m’ont appris sur Kassner cela surtout qu’il a si bien su taire dans toute son œuvre : cette manière discrètement ascétique,
257 nnaître, ne fût-ce que de réputation, qu’il avait bien connus lui-même ou rencontrés dans ses voyages innombrables en Europe
258 ns doute trouvera-t-on dans ses papiers posthumes bien d’autres notes qui s’y rapportent. L’essai porte un titre curieux : R
259 ddha, dit-il. Il a suivi ses traces en Inde, sans bien connaître sa doctrine. Beaucoup plus tard, il entendit parler du zen,
260 fondamental que la libido chez un Freud, pourrait bien être pour Kassner d’abord la seule forme possible de la foi — ce qui
261 — pendant des heures, chaque soir — et que c’est bien cette volupté qu’on pourrait qualifier de bouddhiste… Si j’avais pu r
262 ci — écrit Kassner — au journaliste anonyme, mais bien à l’auteur qui écrit des drames, des romans, des systèmes. Ce journal
43 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
263 aire mieux qu’elle, ce n’est pas en apprenti mais bien en chef d’État qu’il s’en va discourir devant les grands seigneurs du
264 x que l’Amérique, c’est admettre que l’Amérique a bien fait quelque chose que les Russes vont mieux faire, mais de quoi s’ag
265 vec la question des relations entre États. » On a bien lu : l’idéologie communiste est une chose, la politique concrète en e
266 était le bonheur tout fait né de l’abondance des biens produits. On ne voit là ni grande idée ni possibilité de « lutte idéo
267 s, mais alors ? Où sont nos certitudes, nos refus bien tranchés, nos raisons de nous haïr et de nous craindre ? Quand Khrouc
268 t tout à l’heure impensable… Que K. se soit assez bien entendu avec les grands capitalistes, mais au plus mal avec les chefs
269 tée de ce voyage fabuleux, dont on n’a pas encore bien mesuré jusqu’à quelles profondeurs il déconcerte les catégories de la
270 donc où l’URSS rattrapera l’Amérique. (J’entends bien sur cette Terre, non dans la Lune.)   Les grandes masses se dessinen
44 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
271 refus « systématique » de leur système suffisait bien , et que le dialogue eût été temps perdu avec des officieux qui ne pou
272 doivent être bannis du dialogue et ce n’est pas, bien au contraire, qu’ils soient de faux Occidentaux… Cette faiblesse cong
45 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
273 de l’âme et de l’intellect, sel de la terre, et, bien plus que vous ne souhaiteriez le croire : responsables d’un avenir qu
274 d’abord lutter contre des dictatures extérieures, bien connues et localisées, contre les idéologies qu’elles voulaient impos
275 ’esprit, — et nous l’avons fait. Mais nous voyons bien , aujourd’hui, que les menaces contre les libertés ne viennent pas seu
276 ons n’apportent pas seulement un Progrès, mais un Bien . bc. Rougemont Denis de, « Les incidences du progrès sur les liber
46 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
277 la rencontre de huit routes ! Pourtant il en est bien ainsi : huit routes et quelle solitude ! … Tout près de là, un bosque
278 rsonne refuse, et qui est son Ombre. J’ai cherché bien longtemps le point de perspective d’où le regard puisse embrasser à l
279 son « médium absolu » non pas dans la parole mais bien dans la musique ; et de même la musique trouvera dans le génie sensue
280 ce qu’il veut devenir selon l’esprit. Si tel est bien son mythe, son Éros virtuel, quelle est alors la forme actuelle, hist
281 ’être pas « heureux » : Grâce à une jeune fille, bien des hommes sont devenus des génies, beaucoup des héros, beaucoup des
282 iz, Kant, Schopenhauer — ils ne le furent point ; bien plus, on ne pourrait même se les imaginer mariés. Un philosophe marié
283 eras », disait Socrate. « Celui qui se marie fait bien , mais celui qui ne se marie pas fait mieux », disait saint Paul, parl
284 la base »119. Cet amour dont Benjamin Constant a bien dit qu’il est de tous les sentiments le plus égoïste, — l’amour « nat
285 e… des conquérants ! » et leur morale, au-delà du bien et du mal, sera « la danse dans l’esprit. »120 Voici sans doute le t
286 l’Inde inconnue ? 94. Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, n° 106. 95. Kierkegaard dit en termes hégéliens : conform
287 le mythe, c’est que les Mémoires existent bel et bien . Quant aux points de contact historiques entre le Vénitien et Don Gio
288 ’est l’âme qui enveloppe le corps. » (Par-delà le bien et le mal, 142.) 99. Ou bien… ou bien, ibid. 100. Kierkegaard voit
289 bien… ou bien, ibid. 100. Kierkegaard voit très bien la parenté des mythes de Faust et de Don Juan. (Cf. notamment le déve
290 s d’ombre »). Dans l’ouvrage si intelligent et si bien informé de Mlle Micheline Sauvage : Le Cas Don Juan (une seule lacune
291 tragédie grecque, chapitre II. 113. Par-delà le bien et le mal, n° 260, fin. 114. Aurore, n° 109. 115. L’Origine de la
292 Crépuscule des idoles (1888). 120. Par-delà le bien et le mal, passim. 121. Aurore, n° 327. 122. Aurore, n° 429. bd.
47 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
293 erme, implique évidemment un lien d’interaction ; bien plus : une relation complémentaire au sens de la physique actuelle. D
294 ement, Don Juan procède d’un état de civilisation bien antérieur au christianisme, et plus encore à la chevalerie courtoise.
295 ice, ordonnatrice et dynamique qui pourrait aussi bien être la leur, exige une prise de conscience objective de leur véritab
296 iblesse ou force véritable ? Seule une estimation bien assurée de notre vie dans ce monde-ci, et de son sens ou de son absur
297 ue les deux sont à l’œuvre, la cellule fonctionne bien , son régime d’échanges et de synthèses est créateur : on pourrait dir
298 ous n’y pourrez plus rien. » Je ne croyais pas si bien dire129.   La liberté. — Sur les premières mesures du Menuet en sour
299 lisme altier. Son Iseut, c’est la France — il est bien près de le dire en plus d’une page de ses Mémoires, et pas seulement
48 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
300 i animent M. Khrouchtchev doivent être à ses yeux bien puissants pour justifier le risque qu’il encourt en exigeant ce trait
301 ur libre choix au prix du sacrifice de tous leurs biens . Privés d’élections libres, ils votaient avec les pieds, selon la for
49 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
302 connaître. Les coutumes de Versailles ont laissé bien des traces dans la vie littéraire de Paris.) Pourquoi ne pas dire au
303 e du Brecht. 2°) Si l’Est a fait le mur, il avait bien raison. C’était pour lui « une nécessité vitale ». Car il fallait ret
50 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
304 intenant. Mais il serait excessif de dire qu’il a bien disposé les esprits, hors de France, à se faire complices de ses dess
305 l’avenir, capable d’orienter les volontés. Voilà bien la nécessité que le drame de Bruxelles, grâce à de Gaulle, a rendu cl
51 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
306 en retard sur les réalités (car les Six sont déjà bien au-delà), et c’est absolument inadéquat aux exigences reconnues de ce
307 e les anticorps de ce virus qui, par deux fois, a bien failli causer sa fin. Au surplus, ce qui demeure profondément valable
308 it le corps qu’au prix de l’âme, autant dire pour bien peu de temps. Broyant toutes nos diversités traditionnelles, elle cau
309 grand livre, Du principe fédératif ; mais il est bien certain qu’un de ses contemporains J. C. Bluntschli, célèbre professe
310 douane traversait la frontière franco-allemande. Bien d’autres faits, non moins patents, devaient réduire l’une après l’aut
311 tre opinion. L’union de l’Europe s’avérait bel et bien réalisable, puisqu’elle devenait réalité, mais elle nous prenait par
312 nie. Sinon, l’Europe qui se fera sans elle risque bien de se faire contre elle — c’est-à-dire contre son essence fédéraliste
313 er142. Arguments économiques. — La Suisse a très bien réussi jusqu’ici sans subordonner son économie à celle d’un groupe de
314 es en 1950 à huit-cent-mille en 1963. Que peuvent bien signifier, dans une telle conjoncture, les rêveries d’experts fédérau
315 c les traditions de l’ancienne Suisse, déjà rendu bien rare et difficile pour les habitants de nos grandes villes, soit défi
316 de 1848 qu’il s’agit de sauver aujourd’hui, mais bien la Suisse réelle du xxe siècle. Refuser de coopérer à l’édification
317 que l’idée européenne suscite en Suisse, il faut bien reconnaître que des deux côtés une sorte de gêne empêche d’aller en t
318 te par des gens qui défendent leur position, mais bien par ceux qui créent des positions nouvelles. Ce que les Européens peu
319 d’une activité, d’une ville, d’un pays… Or c’est bien là le principe déterminant de l’analyse dichotomique qui opère contin
320 s » constituant les unités de base d’une économie bien liée à des réalités sociales et culturelles autant que géographiques.
321 particulière obligation d’intervenir en faveur du bien commun de l’Europe. Telle serait à mes yeux la mission positive de la
322 règles que celles d’un fédéralisme plus ou moins bien compris d’ailleurs, amélioré, dénaturé, réinventé tant que l’on voudr
323 ent que son centre ne soit pas une capitale, mais bien un District fédéral. La fédération européenne n’étant pas une créatio
324 Suisse. Allez donc en parler à Berne, vous serez bien reçu ! Etc. Je ne vois rien de consistant ni de raisonnable dans aucu
325 Suisse moyen pensera de mon « utopie » que c’est bien joli, mais que nous ne sommes pas faits pour le rôle, et que le reste
326 ernational. En devenant d’une certaine manière le bien commun de toute l’Europe, que perdons-nous ? Les seuls droits dont no
327 n une diminution quelconque de leur indépendance, bien au contraire : sans le CERN, leurs savants seraient frustrés d’une po
52 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
328 eton, superbement courtois, patient comme un lion bien décidé à ignorer les barreaux de sa cage, apparaît vers cinq heures a
329 furieuse et permanente mais selon sa règle à lui, bien entendu, une rigueur folle dans le défi, qui rejoignait l’Inquisition
330 ’inquiétait fort et parfois, subitement, semblait bien près de déclencher en lui le grand jeu de l’exclusion. Ainsi en mars
53 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
331 C’est un lac, quoi, tout se ressemble. C’est très bien . » Il va donc rester quelques jours. Nos voisins sont venus en fin d’
332 rais désirs des hommes : c’est ce qu’il s’agit de bien voir et surtout d’accepter. Le reste est beaucoup plus facile. À nous
333 ons de vide matériel, d’inanité telles qu’on peut bien dire que c’est le mouvement lui-même qui crée la masse corpusculaire,
334 nte pour qu’un mouvement s’y appliquât. — Je l’ai bien lu, m’a-t-il dit ce matin en me rendant le livre. Je crois que je com
335 rimait l’argent, je suis sûr que tout irait aussi bien , et beaucoup plus facilement. Le boulanger continuerait à faire du pa
336 Pourtant je connais un groupe où cela marche très bien  : c’est la famille… N’est-ce pas ? Les enfants prennent à table ou à
337 xion rigoureuse que la transmission (involontaire bien entendu) de la pensée de l’adversaire, souvent, qui permet de gagner.
338 ier. — Même ce fond saumon, avec tous ces longs S bien réguliers ? — C’est facile, avec une roulette en caoutchouc. Le chèqu
339 dis devant un paysage comme celui-ci. À vérifier, bien entendu.   Nouvelle de la bombe atomique, avant-hier sur Hiroshima. E
340 solaire… Il va se venger ! » Enfin Duchamp voulut bien s’interrompre dans un problème d’échecs, pour remarquer que la bombe
341 un point imperceptible à l’ultramicroscope. Voilà bien l’événement, voilà la nouveauté, et l’une des grandes dates de la ter
54 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
342 tuel en politique, tel que nous l’avions pratiqué bien avant cette époque de l’après-guerre où le mot fit la fortune soudain
343 e structure, ni même d’un remède qui guérit, mais bien à celle d’une concentration concertée de facteurs psychiques et psych
344 fédéralisme, et à la fin, une “ovation” je crois bien . Un curieux personnage appuyé sur une canne m’a entraîné loin des int
345 ts. Parlant aussitôt après Sandys, je demande que bien au contraire l’action européenne parte des mouvements de militants, b
346 ésolutions votées m’ait fait alors une impression bien forte. Je viens de relire le volume qui réunit les principaux discour
347 toute l’action ultérieure est posé, le but ultime bien indiqué : « L’Europe unie dans un monde uni », organisée selon le mod
348 ’aujourd’hui un tableau clair, aux grandes lignes bien marquées. J’avais plongé dans un milieu nouveau dont j’éprouvais l’ét
349 t-là pour trois ou quatre décennies. On peut très bien imaginer que, mieux conscients de leurs vraies forces, les membres du
350 oulèrent dans l’habituelle confusion des congrès, bien illustrée par cette suite de déclarations faites par des membres de l
351 r certains pouvoirs spécifiques dans des domaines bien définis de la vie économique ». Pour les « industries de base telles
55 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
352 aut faire — et que pourtant personne ne fait ? Eh bien  ! chacun le sait, rien n’est moins mystérieux : l’obstacle à toute un
353 rse, si vous vous trompez de moyens, ils risquent bien de vous conduire où vous ne vouliez pas aller… Voici donc le dilemme
354 dites idéologiques. Elles empêchent simplement de bien traiter ces problèmes. Ce statut des frontières, doublement déficient
355 airement la plus puissante ou la plus riche, mais bien ce coin de la planète indispensable au Monde de demain et où les homm