1
! Nos forces réelles sont immenses. La première,
c’est
le trésor vivant des droits de toute nature conquis par notre Histoir
2
ndition de nos libertés, et de l’esprit créateur.
C’est
à cause d’elle que l’Occident demeure l’espoir de l’homme qui pense,
3
aussi qu’ait élaborée notre Europe. La personne,
c’est
l’individu chargé d’une vocation qui le distingue de la masse mais le
4
ut de suite que le mal spécifique de la personne,
c’est
l’individualisme, qui a fait tant de ravages chez nos intellectuels d
5
berté concrète, créatrice et vécue. Au contraire,
c’est
de la masse homogène, uniforme, que naissent toutes les modernes tyra
6
rs qu’il faut forcer les masses à être masses. Et
c’est
pourquoi Personne égale Liberté, tandis que masse égale contrainte. I
7
elle on ne peut faire de propagande sens moderne,
c’est
justement la liberté, puisqu’elle cesserait d’être la liberté si l’on
8
. Je crois à la vertu de la prise de conscience :
c’est
d’une part le début de la guérison, quand le mal est d’ordre psychiqu
9
la guérison, quand le mal est d’ordre psychique ;
c’est
d’autre part une source de confiance en soi, quand les faits objectif
10
ir, nous aurons du même coup repris l’initiative.
C’est
l’autre camp qui sera forcé de se mettre sur la défensive, contre le
11
rtés. Or le meilleur moyen de les faire rayonner,
c’est
de les faire passer du plan des faits à celui de nos consciences et d
12
s à celui de nos consciences et de nos volontés ;
c’est
d’appeler toutes nos forces éparses à se fédérer solidement, non poin
13
s nos peuples, le monde entier verra que l’Europe
c’est
l’espoir, qu’elle a pris sur les autres toute l’avance que permet un
14
ccuper des moyens pratiques de réaliser ces fins.
C’est
une grave faute de logique que de subordonner les fins aux moyens. C’
15
e logique que de subordonner les fins aux moyens.
C’est
une grave faute pratique aussi, parce que cela fait autant de mal aux
16
e, sans précédent dans toute l’histoire du monde,
c’est
tout simplement que nous pouvons perdre demain notre liberté de pense
17
cessaire dans certaines situations bien définies.
C’est
aux hommes d’État d’en juger. …Mais si je rentre dans mon domaine pro
18
t n’y existe pas. Créer, ou faire de la critique,
c’est
exactement le contraire de rester neutre, puisque créer, c’est opérer
19
ent le contraire de rester neutre, puisque créer,
c’est
opérer des choix perpétuellement, entre le vrai et le faux, le beau e
20
agneau, qui se sent encore trop faible pour agir.
C’est
une politique défendable. Mais alors, ce qui ne serait pas défendable
21
donc l’un et l’autre également, je suis neutre. »
C’est
contre ce mensonge-là que nous devons lutter, je veux dire : — contre
22
t court ? Certes, on n’aimerait pas le dire, mais
c’est
bien cela qu’on dit, objectivement, et logiquement aussi. La famine,
23
n’est pas un démagogue, ni même un philanthrope,
c’est
un savant indien nommé D. R. Sethi qui a trouvé le procédé pour détru
24
Culture n’est pas consommation, mais production.
C’est
ce que l’époque bourgeoise semble avoir oublié, et le prolétariat hér
25
du plus intellectuel au plus physique. Par suite,
c’est
de culture, non point de politique, qu’on doit parler dans un pays co
26
ne laissera pas intact son objet même. Cet objet,
c’est
peut-être la modernité — voulue, créée et ressentie comme telle. Une
27
cette révolution, son ressort et sa cause finale,
c’est
la notion, chrétienne à l’origine, de la valeur absolue de la personn
28
permis de concevoir, et que je nomme la personne.
C’est
un homme à la fois libre et responsable, libre parce qu’il est chargé
29
ion vis-à-vis de ses prochains et de la société ;
c’est
donc un homme engagé dans une aventure bien réelle, mais qu’il est se
30
révolution a le même sens que le mot conversion :
c’est
se retourner complètement. On peut dire que la révolution est, pour u
31
assion dans les rapports individuels. La passion,
c’est
l’amour exalté non seulement au-delà de toute raison, mais au-delà de
32
n, mais au-delà de l’instinct même et du plaisir.
C’est
ce qui jette Tristan et Iseut dans la mort, souhaitée comme un suprêm
33
e dégradées, de plus en plus anodines et banales,
c’est
elle — bien plus que le sex-appeal — qui inspire le cinéma, les magaz
34
nd à « faire du neuf » d’une manière personnelle.
C’est
même cela que nous nommons « créer ». Mais cette idée de l’originalit
35
la combustion lente de la révolte des individus.
C’est
pourquoi vous le chercherez en vain dans toute l’Asie. Et vous n’en j
36
e voit réduit à la plus stricte clandestinité. Et
c’est
pourquoi, enfin, les créateurs de la démocratie moderne, les Anglo-Sa
37
apport à ce que l’on se voit être. Dans l’humour,
c’est
donc la personne qui juge son propre individu… J’en viens à un dernie
38
compte pour moi — dira tout véritable Européen —
c’est
celle de me réaliser ; de chercher, de trouver et de vivre ma vérité,
39
ous, ni même les Hindous qui nous ont découverts.
C’est
nous qui avons été y voir. Mais il y a plus. Nous avons en Europe des
40
i que j’en connais trop peu dans nos pays, et que
c’est
précisément pour remédier à cette carence que nous avons fondé à Genè
41
d’art oriental, précolombien ou nègre — alors que
c’est
en vain que l’on chercherait un musée de l’Europe, même aux États-Uni
42
es civilisations qui diffèrent de la sienne, mais
c’est
elle qui dans bien des cas retrouve leurs traditions perdues, et favo
43
ndrait en effet fatal. On me dira que la culture,
c’est
peu de chose pour arrêter le cours de nos fatalités. Si l’on dit cela
44
alement que dans l’état des choses, les turbines,
c’est
sérieux, la culture n’est qu’un luxe, et que l’important, c’était de
45
en question et modifier les résultats acquis. Et
c’est
l’esprit des hommes qui ont toujours préféré le droit de poser passio
46
si à l’ensemble de la vie de l’esprit en Europe :
c’est
le problème de l’influence américaine. Lors de la séance de clôture
47
intoxique de jazz hot, il faut bien constater que
c’est
notre public européen, qui, librement, propage ces succès américains
48
livrer à la philosophie. S’il demeure à la cour,
c’est
uniquement par obéissance aux désirs de sa mère. Il ne peut prendre s
49
on de « grand tremblement de terre » dans sa vie.
C’est
bien ainsi qu’Hamlet pourrait parler de la scène du spectre. Et, d’au
50
parler de la scène du spectre. Et, d’autre part,
c’est
l’influence de son père (auquel il dédiera tous ses écrits religieux)
51
et d’avouer que nous refusons d’en payer le prix.
C’est
là, dit Kierkegaard, « un crime de lèse-majesté qualifié ». Il y a do
52
tandis que le roi Claudius avait séduit la reine,
c’est
de l’Église qu’abuse la doctrine édulcorée que la foule, aujourd’hui,
53
ue joue le secret dans les deux cas. Pour Hamlet,
c’est
très simple : il doit se taire, sinon Claudius le fera sans aucun dou
54
ra sans aucun doute assassiner. Pour Kierkegaard,
c’est
plus complexe. S’il passait tout de suite à l’attaque, personne ne l’
55
ne de l’accession à la commune condition humaine,
c’est
à leurs yeux la femme, l’amour et le mariage. Or tous les deux se voi
56
ère l’attitude d’Hamlet à l’égard d’Ophélia. Ici,
c’est
l’exemple vécu de Kierkegaard qui nous aide à comprendre Hamlet. Kier
57
d’Ophélia ferait obstacle à ses desseins secrets.
C’est
à lui que pensait Kierkegaard en écrivant ces lignes, attribuées d’ai
58
avoue en aparté : « Je dois paraître cruel, mais
c’est
pour être tendre… » Il convient de marquer ici, en toute justice, une
59
différence profonde entre Kierkegaard et Hamlet :
c’est
que le premier a tout fait pour que Régine ne souffre pas, il a voulu
60
dent banal déclenche la catastrophe dans Hamlet :
c’est
un simple assaut de fleuret. Seulement, le fleuret de Laerte est empo
61
extrait de cet article : Un témoin de la vérité,
c’est
un homme dont la vie est, du commencement à la fin, familière avec to
62
néralement dans le monde. Un témoin de la vérité,
c’est
un homme qui témoigne dans le dénuement, dans la misère, dans l’abais
63
méconnu, haï, détesté, insulté, outragé, bafoué ;
c’est
un homme qui est flagellé, torturé, traîné de prison en prison, et pu
64
, traîné de prison en prison, et puis enfin — car
c’est
bien d’un véritable témoin de la vérité que nous parle le professeur
65
rte quelle hérésie ou n’importe quel schisme — et
c’est
de jouer au christianisme, d’en écarter les dangers et de jouer ensui
66
son message. Mais, au lieu de se faire meurtrier,
c’est
lui qui paya de sa vie. Il devint lui-même le martyr que son œuvre av
67
risque de l’entreprise : celui de l’ingéniosité.
C’est
le risque technique, pour ainsi dire, de toute « communication indire
68
rçon qu’il a une vocation d’avocat, ou de poète ;
c’est
qu’il aime à discuter ou qu’il tient des propos fantaisistes. Mozart,
69
’une vocation. Devant Jésus-Christ, l’un dira : «
C’est
un nommé Jésus, le fils d’un charpentier de Nazareth » et l’autre con
70
arpentier de Nazareth » et l’autre confessera : «
C’est
le Christ, le Fils de Dieu, la Deuxième Personne de la Trinité. » L’i
71
s les choses de la vie ne sont pas aussi simples.
C’est
après coup, le plus souvent, que nos actions apparaissent organisées
72
n, je dois le dire franchement, ce qui m’échappe,
c’est
que je puis maintenant avoir l’intelligence de l’ensemble, sans toute
73
t je l’ai saisie avec cette netteté : et pourtant
c’est
bien moi qui ai accompli cette œuvre et l’ai menée à chef, pas à pas,
74
re a été en même temps mon propre développement ;
c’est
en elle que j’ai pris conscience de mon idée, de ma tâche. » Dans un
75
insu. Mais ce qu’illustre avant tout ce passage,
c’est
le paradoxe essentiel de toute vocation : il s’agit de suivre un chem
76
n croyant le suivre. S’avancer ainsi dans la vie,
c’est
pratiquement vivre dans l’improbable, c’est être toujours prêt à affr
77
vie, c’est pratiquement vivre dans l’improbable,
c’est
être toujours prêt à affronter l’invraisemblable. Si l’incertitude ob
78
accepter l’invraisemblable, il faut bien voir que
c’est
renoncer non seulement aux recettes communes du succès, mais à toute
79
opinion, et même, dans certains cas, à la morale.
C’est
courir un risque absolu. Quelles aides, quels repères, quels principe
80
? À vrai dire, le seul guide qu’il nous propose,
c’est
la souffrance, lorsqu’il écrit cette phrase lourde de sens : « Ce n’e
81
« Ce n’est pas le chemin qui est difficile, mais
c’est
le difficile qui est le chemin. » On voit ici que la notion de vocati
82
e. Car, selon cette dernière, suivre sa vocation,
c’est
aller dans le sens où la nature nous pousse, dans le sens de nos tale
83
Temps bien passés. Un gouvernement, aujourd’hui,
c’est
pratiquement un ministère plus ou moins dépendant d’un autre ministèr
84
relles n’étant aux yeux de nos gouvernements — et
c’est
normal — qu’une espèce de mal nécessaire, un de ces irritants problèm
85
d’une politique. Et nous venons de voir pourquoi
c’est
impossible : non point à cause d’une mauvaise volonté ou d’une insuff
86
ystème adopté. Trois vices de construction
C’est
le système qu’il faut donc réformer, et c’est encore trop peu dire :
87
C’est le système qu’il faut donc réformer, et
c’est
encore trop peu dire : il s’agit de refaire à l’inverse, de fond en c
88
erches et d’enseignement ; les laboratoires, etc.
C’est
là que se forme le langage des créateurs individuels et que leurs œuv
89
urs individuels et que leurs œuvres apparaissent.
C’est
donc de là qu’il faut partir, de cette base-là, non point d’une organ
90
te et de la déportation massive des travailleurs.
C’est
ici le lieu et le temps de le répéter, ou jamais : d’autres que les S
91
om des ouvriers — d’ajouter l’imposture au crime.
C’est
en quoi Grotewohl est pire que M. Thiers. Il était réservé au régime
92
recevoir le plus et croiraient trahir en donnant.
C’est
l’Europe qui crée son avenir et justifie sa raison d’être par des hom
93
la défense de leur propre liberté de recherche.”
C’est
en ces termes que le bourgmestre de la ville libre de Hambourg, Max B
94
du traité de Bruxelles assistaient à la réunion.
C’est
le mardi 13 octobre, sous la présidence de M. de Menthon, président d
95
nable en faveur de l’union, notre salut prochain.
C’est
ainsi, j’imagine, que l’on voyait les choses dans les milieux du Cons
96
urs instant dans le dialogue européen. Cependant,
c’est
l’angle de vision que l’on adopte qui permet finalement de s’accorder
97
ommes tournés vers l’avenir : où allons-nous ? Et
c’est
M. Robert Schuman, en plein accord avec les thèses très énergiquement
98
out d’abord enivrante est bientôt devenue poison.
C’est
à nous qu’il appartient donc d’inventer l’antidote de ce toxique et d
99
souveraineté sans limites des nations. En vérité,
c’est
la fédération qu’ils craignent, incapables qu’ils sont de l’imaginer
100
e, ce sont plusieurs de nos nations comme telles,
c’est
le délire nationaliste qui a fait tout cela. Et voyez : c’est au nom
101
ire nationaliste qui a fait tout cela. Et voyez :
c’est
au nom du même nationalisme — appuyé par les communistes — que vous a
102
ouverture de la conscience et de la connaissance,
c’est
l’attitude fédéraliste qui peut le sauver, puisqu’elle se fonde sur l
103
tes, il faudra bien liquider nos querelles : mais
c’est
la seule vision du grand péril que tous nos pays courent ensemble, qu
104
t proposé par tous les congrès depuis trente ans,
c’est
la réforme des manuels d’histoire : chacun sait qu’ils ont inculqué l
105
’illusion qu’il suffirait d’épurer les textes. Or
c’est
notre vision de l’Histoire qu’il faut changer. Quand on aura désherbé
106
ddition de vingt-quatre « histoires nationales ».
C’est
au contraire sur l’unité foncière de l’histoire commune des Européens
107
ien plus que d’une réforme des manuels nationaux,
c’est
de l’introduction d’une histoire de l’Europe, à tous les degrés de l’
108
ité qu’en sacrifiant leur souveraineté fictive. »
C’est
ainsi que l’on doit rassurer ceux qui tremblent, disent-ils, de voir
109
brer une bonne alliance eurasiatique ? La vérité,
c’est
que l’idée européenne avait marqué de tels progrès que Molotov ne pou
110
’écraser par une surenchère insensée. La vérité —
c’est
qu’à Berlin l’idée de l’Europe unie, affirmée d’une seule voix par le
111
de Mohacs, et du siège de Vienne par les Turcs ?
C’est
à quoi nous en sommes, et c’est pire. Car une absurde conjoncture veu
112
e par les Turcs ? C’est à quoi nous en sommes, et
c’est
pire. Car une absurde conjoncture veut que les décisions vitales du p
113
c à peine le droit de parler au nom d’une seule ?
C’est
aux Français, d’abord, qu’on voudrait s’adresser, à ceux qui sentiron
114
me demande : « Aimez-vous la musique moderne ? »
c’est
qu’on attend que je dise non. Je réponds oui pour inquiéter, mais c’e
115
je dise non. Je réponds oui pour inquiéter, mais
c’est
gênant, car la chose dont on me parle n’existe pas. La « musique mode
116
effet, n’est guère plus qu’une manière de parler.
C’est
l’invention de ceux qui ont décidé qu’après Wagner, il n’y avait plus
117
musique « moderne » en général, comme on le fait,
c’est
supposer quelque manière d’école, de style commun, de ton d’époque do
118
trines ont d’abord refoulé dans l’inconscient. Et
c’est
ainsi que le choix des règles détermine le contenu de nos rêves, — et
119
uit bien légèrement qu’elles se ressemblent. Mais
c’est
juger par le revers une tapisserie dont le dessin reste inconnu, — s’
120
caractère commun aux compositeurs d’aujourd’hui,
c’est
qu’ils sont justement moins « modernes » et moins naïvement de leur t
121
’artiste acceptant les lieux communs du temps, et
c’est
pourquoi nous les voyons chercher la naïveté comme une vertu de l’art
122
d’imbéciles ou soupçonnent même de mauvaise foi.
C’est
qu’ils se placent et se regardent dans l’Histoire. Il semble que leur
123
munauté après avoir lutté pour elle à l’étranger,
c’est
par amour non par esprit de ressentiment. Et c’est pourquoi ils ne so
124
’est par amour non par esprit de ressentiment. Et
c’est
pourquoi ils ne sont pas tentés de faire subir aux autres le sort qu’
125
. Bien plus qu’à sa retraite de la vie politique,
c’est
à cette trahison soudaine de la cause et des réalités européennes qu’
126
processus évolutif se pose encore à M. Bevan. Car
c’est
précisément « à cet égard » (c’est-à-dire au sujet du passage à la di
127
aline ? » Et de répondre : « Très évidemment non.
C’est
un personnage agressif, dynamique, et tout à fait extraverti. » Tout
128
niste. S’ils ne sont jamais arrivés à la trouver,
c’est
qu’ils la cherchaient vers la gauche. Aujourd’hui, leur politique se
129
e Quête du Graal l’épisode du Château aventureux (
c’est
la grotte de Circé dans l’Odyssée). Et pour qui serait tenté de mettr
130
ont j’ai tenté ailleurs d’interpréter les liens9.
C’est
au début du xiie siècle que se constituent dans le Midi de la France
131
er sur nos rêves et d’éveiller nos nostalgies. Et
c’est
ainsi qu’il a conditionné depuis des siècles les relations des deux s
132
Tristan de Wagner illustre bien tout cela.) Mais
c’est
la forme du mythe qui provoque ce contenu et qui l’amène au jour de l
133
mnent. Elles allèguent les abus, mais en réalité,
c’est
à l’usage même qu’elles en ont. Elles lui substituent le serment conc
134
éré, le voilà consacré. Minne l’a distingué, mais
c’est
pour qu’il la serve. Écoutons-la chanter par la voix déchaînée de sa
135
ru derrière l’horizon jaune de la mer d’Occident.
C’est
le cri de l’âme « exilée », qui ne s’arrache à la matière et à la cha
136
Paul. Révolution et conversion ont le même sens :
c’est
se retourner complètement. Dans les deux cas, se produit une crise br
137
euf. Le converti rejette la Loi, morte pour lui —
c’est
le moment anarchisant — mais aussitôt la Foi l’engage dans l’obéissan
138
a Foi l’engage dans l’obéissance de l’Église — et
c’est
le moment instituant, communautaire. L’irruption de la foi dans une v
139
raumatisme exemplaire : on dit « avant J.-C. » et
c’est
l’Antiquité, « après J.-C. » et c’est une ère nouvelle, comptée à neu
140
J.-C. » et c’est l’Antiquité, « après J.-C. » et
c’est
une ère nouvelle, comptée à neuf. Toutes nos révolutions s’en souvien
141
ociété, mais d’unir en un corps les convertis. Et
c’est
accessoirement qu’elle a pu contribuer à modifier certaines structure
142
étache d’abord du corps magique de la tribu, mais
c’est
l’individu profanateur. Celui-ci fonde une cité dont il édicte les lo
143
on vient d’énumérer n’est proprement évangélique.
C’est
l’ambition théocratique, non l’Agapè, qui hante les doctrinaires de l
144
ce lieu, de ce jour, on datera l’ère nouvelle. »
C’est
en effet au cri de : « Vive la Nation ! », clamé sur tout le front de
145
l’état naissant, comme nous la trouvons à Valmy,
c’est
donc un idéal, une idéologie, le principe d’une nouvelle communauté n
146
acobins, va susciter des nationalismes rivaux. Et
c’est
dans le pays qui aura subi le plus durement l’agression napoléonienne
147
subi le plus durement l’agression napoléonienne,
c’est
en Prusse que la philosophie du nationalisme va se constituer. Hegel
148
de la nation qui lui donnent son caractère, mais
c’est
son esprit national. » (On voit que nation et Patrie diffèrent pour l
149
traditions, leur folklore, ou même leur langue :
c’est
ainsi qu’on a vu dans notre siècle la Norvège, la Turquie, l’Irlande
150
s de commerce révoqués dès qu’ils ne payent plus.
C’est
ainsi qu’une demi-douzaine d’États gangsters, follement susceptibles,
151
sons considérables pour le craindre. La première,
c’est
que les contradictions essentielles entre la souveraineté absolue et
152
sabilité, et ne sont pas équipés pour l’exercer :
c’est
par là qu’ils diffèrent profondément de Rome, devant cette Grèce agra
153
l’Orient. Or, voici justement ma seconde raison :
c’est
que l’Asie tout entière est menacée de « prendre » notre fièvre natio
154
ement disséminé par les propagandistes de Moscou.
C’est
ainsi que nous voyons la Chine s’occidentaliser dans le pire sens du
155
ccident sans elles apparaît presque inconcevable.
C’est
qu’elles tiennent aux motifs les plus profonds de notre situation dan
156
rt ». Sacraliser des buts qui ne sont pas le But,
c’est
la formule de la révolte occidentale. Révolte contre l’Église, qui av
157
et de fraternité, mais n’a pas pu l’actualiser —
c’est
le Scandale. Il en reste cette soif d’une vraie communauté qui déclen
158
la durée. Devant l’impossible défi, l’homme dit :
c’est
trop pour moi, mais je ne saurais plus vivre et ressentir ma vie sans
159
ir ma vie sans cet appel intime. Il pense alors :
c’est
Dieu qui doit être trop faible pour me contraindre à l’obéissance et
160
e toute la force d’une inconsciente nostalgie. Et
c’est
pourquoi notre Psyché occidentale, ayant subi durant des siècles les
161
l. Des tumultes s’élèvent et les Pères crient : «
C’est
la vraie Foi ! C’est la Foi des Apôtres ! » « Anathème à celui qui ne
162
vent et les Pères crient : « C’est la vraie Foi !
C’est
la Foi des Apôtres ! » « Anathème à celui qui ne croit pas ainsi ! Ch
163
pe christianisée, voilà qui paraît indéniable, et
c’est
le contraire qui aurait de quoi surprendre. Comment pourrait-on rendr
164
. Il s’agit bel et bien de vivre leur tension. Et
c’est
ainsi qu’à tous les degrés, de proche en proche, sur tous les plans d
165
ivifie, la chair ne sert de rien », mais pourtant
c’est
bien dans cette vie, dans cette existence toute charnelle22 que l’hom
166
toute charnelle22 que l’homme doit se convertir ;
c’est
« ici-bas », sans évasion possible, qu’est le lieu de son obéissance.
167
ttitrés les vraies implications du christianisme.
C’est
ainsi que Nietzsche, le premier, a su décrire la différence fondament
168
nt ignoré la science universelle proprement dite,
c’est
que les mobiles spirituels et les impulsions morales nécessaires leur
169
tre ses propres souhaits, ses propres prévisions.
C’est
un trait particulier du savant que de tenir pour suspecte toute pensé
170
qui d’avance le satisfait et le convainc. Ainsi,
c’est
dans la mesure où le christianisme a signifié la fin des religions et
171
à la dialectique fondamentales du christianisme.
C’est
pourtant le matérialisme, comme position métaphysique, qui devait fai
172
ore tout pénétré de conceptions du type oriental.
C’est
la rupture avec cet « Orient »-là, consécutive à la Renaissance, et c
173
Qu’il s’agisse là d’une hérésie au sens précis24,
c’est
bien ce que j’ai tenté plus haut de mettre en lumière par d’insistant
174
ue la frontière intelligible s’est évanouie, mais
c’est
aussi entre le vivant et l’inerte, entre le soma et la psyché, peut-ê
175
c pas scientifique, mais proprement théologique :
c’est
l’hérésie que j’ai décrite. Qu’en est-il du choix des savants ? Beauc
176
ne peut m’empêcher, ni moi-même, de me la poser.
C’est
ainsi que notre esprit sans relâche vient buter contre la transcendan
177
qu’il est fou de penser à n’importe quoi d’autre,
c’est
qu’alors il est faux de penser « Dieu », mais aussi de penser « Liber
178
» de la science nous conduit à l’inconnaissable.
C’est
le nom de l’absence de Dieu pour l’homme. L’infini et l’omniprésence,
179
amais ni intégrer, ni réfuter comme illusoire. Et
c’est
la seule définition de Dieu donnée par sa révélation en Jésus-Christ
180
siècle, renaîtra la querelle du monophysisme, et
c’est
alors que se définiront « l’Orient » et « l’Occident » du christianis
181
s, voire à la recherche scientifique en général :
c’est
maudire l’électricité à cause de la chaise électrique, mais n’importe
182
nucléaire et solaire. Jusqu’alors et à cet égard,
c’est
à peine si l’Orient se distingue de l’Occident. Les jonques chinoises
183
olonté de puissance ». On invoque Prométhée, mais
c’est
la seule figure qui permette d’illustrer cette théorie tragique, refl
184
s inondations, des sécheresses. Elle le tue, mais
c’est
d’elle qu’il vit. Tout cela est accepté comme allant de soi, comme «
185
tions qui sont loin d’être toutes malveillantes :
c’est
pour négocier avec elle, pour traiter avec ses démons. Traiter avec l
186
la planète au Caucase et en Chine, semble-t-il —
c’est
d’abord communier avec lui pour l’apaiser et le concilier : on lui of
187
Ce qu’il s’agit de maintenir avec un soin jaloux,
c’est
le système des conventions sacrées entre l’homme et les forces nature
188
plus tard dans ses songes ou ses rêves éveillés.
C’est
du rêve de voler qu’est né l’avion ; et du rêve de partir au hasard s
189
té l’auto parce que l’homme en avait besoin, mais
c’est
l’inverse. Cependant l’existence d’innombrables usines, marques, salo
190
pour ses auteurs et au détriment de ses ouvriers.
C’est
ainsi que les applications de la science à la vie sociale, favorisées
191
urgeoises un optimisme débordant. Au xxe siècle,
c’est
l’inverse : les masses ont accepté le progrès technique et en font un
192
n’est plus la Nature qui représente le Mal, mais
c’est
l’œuvre de l’homme, l’implacable Technique, personnifiée et mythifiée
193
ne trahit un fléchissement de la vie spirituelle.
C’est
battre la table à laquelle on s’est heurté. Mais c’est aussi cacher s
194
battre la table à laquelle on s’est heurté. Mais
c’est
aussi cacher ses doutes intimes derrière une opportune « fatalité ».
195
talité ». Les machines sont plus fortes que nous,
c’est
entendu (le marteau est plus dur que la main, les murs de la maison p
196
est dans notre esprit, n’existe pas ailleurs, et
c’est
en nous qu’il faut le combattre. Comment imaginer, dès lors, que la t
197
oshima : « La Bombe n’est pas dangereuse du tout.
C’est
un objet. Ce qui est horriblement dangereux, c’est l’homme. C’est lui
198
’est un objet. Ce qui est horriblement dangereux,
c’est
l’homme. C’est lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer
199
Ce qui est horriblement dangereux, c’est l’homme.
C’est
lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer. Le contrôle d
200
absurdité. On nomme des Comités pour la retenir !
C’est
comme si tout d’un coup on se jetait sur une chaise pour l’empêcher d
201
on laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien,
c’est
clair. Elle se tiendra coite dans sa caisse. Qu’on ne nous raconte do
202
raconte donc pas d’histoires. Ce qu’il nous faut,
c’est
un contrôle de l’homme. » ( Lettres sur la bombe atomique .) Erreur
203
e appareil, n’a jamais rien fait par lui-même, et
c’est
toujours quelqu’un qui vous appelle par le moyen de ce porte-voix. Si
204
oix. Si vous courez répondre, agacé par le bruit,
c’est
que vous vous attendez à quelque chose que vous ne désirez pas manque
205
ythme de celle-ci, en vue d’un rendement calculé.
C’est
alors du rendement que l’homme est esclave, quel que soit le régime q
206
comme une machine humaine entièrement calculable.
C’est
son système, non la machine, qui asservit l’homme. Mais Taylor a créé
207
hui vit aussi nue que les Polynésiens de Gauguin.
C’est
le Moyen Âge qui était loin de la Nature : il la craignait40. L’âge c
208
naissante a créé le prolétariat industriel, mais
c’est
elle seule qui peut le sauver de sa condition et du décor hideux de s
209
ement à parler des « exigences de la technique ».
C’est
alors seulement que la technique devient un danger véritable ; non pa
210
ornements chez les Aztèques.) Ce qui est certain,
c’est
que le progrès technique va faire un saut sans précédent, créant une
211
de, sciences et techniques, politique, religions.
C’est
dire que nous multiplions déjà — comme en vue de lendemains qui auron
212
que tout y mène pour le meilleur et pour le pire.
C’est
dire que tout nous mène vers une ère religieuse. Car la culture n’est
213
et de la métaphysique à la sculpture des meubles.
C’est
ainsi que la technique, pratiquement, comme la science, nous ramènera
214
métier à tisser de Gandhi, par exemple —, puisque
c’est
la technique précisément qui nous permet ce retour en créant du loisi
215
soucis quotidiens. La preuve qu’il n’en est rien,
c’est
que nos plus grands mystiques ont vécu dans les pires conditions maté
216
e Staline44 ou par elle. Ce qui est indiscutable,
c’est
l’importance psychologique du phénomène ; mais son sens historique re
217
s Staline en invoquant les risques qu’il courait.
C’est
justifier Vichy et, du même coup, condamner toute espèce de Résistanc
218
spèce de Résistance : à bon entendeur, salut ! Et
c’est
aussi contraindre les PC étrangers, pour lesquels l’excuse ne vaut ri
219
aux PC45. Bien au contraire. La meilleure preuve,
c’est
qu’on le conserve en changeant seulement les photos. Lénine, substitu
220
s chefs, répond à une nécessité plus impérieuse :
c’est
l’alibi de la dictature, devenue difficile à défendre, mais qu’il fau
221
ul Staline, ce n’est rien sacrifier du tout, mais
c’est
détourner l’attention du fait même de la dictature, cause réelle et v
222
rection collégiale » dans un régime monolithique,
c’est
une simple figure de langage : elle n’a jamais gêné Staline lui-même4
223
oyennant un crachat sur sa tombe, reste en place.
C’est
ainsi qu’on déstalinise. L’énormité d’une pareille imposture, la brut
224
cles, mais assurent son impunité dans l’immédiat.
C’est
trop gros, trop invraisemblable, et parce qu’on n’ose y croire, on n’
225
e solide contrepartie, j’écrivis : « Aujourd’hui,
c’est
le voleur lui-même qui rapporte contre récompense. » Mais les gens du
226
rs rentes, dans la datcha du terroriste retraité,
c’est
que le régime valait encore moins qu’on ne l’a cru. Mais ce départ sa
227
a seule excuse des camps qu’ils ont peuplés. Oui,
c’est
bien de morale qu’il faut ici parler, de morale politique et sociale,
228
ens qui se léninisent sous la menace ? La vérité,
c’est
que le stalinisme s’est supprimé lui-même en créant, par l’industrial
229
. Soyons sérieux : la seule vérité bien certaine,
c’est
que Staline est mort et que, trois ans plus tard, ses successeurs ont
230
icommunisme », aux yeux d’un Sartre, par exemple,
c’est
quitter le parti de la bonne foi. Ce lieu commun, solidement installé
231
imples. Qu’est-ce qu’un anticommuniste militant ?
C’est
un homme qui s’oppose à toutes les tyrannies quel qu’en soit le préte
232
une. S’il est aussi contre celle-là, disent-ils,
c’est
qu’il est pour les autres, « objectivement » parlant. Pour peu que l’
233
matisé sous le nom d’anticommuniste systématique.
C’est
mon cas et je m’en explique. Je fus aussi, et au même titre, un antin
234
libéraux jobards et nos soi-disant neutralistes,
c’est
la condition même de ce qu’ils entendent garder : le Plan suppose les
235
tage. Je reviendrai tout à l’heure sur ce point :
c’est
le nœud des sophismes de K. Second argument : « La métamorphose qui
236
Ils invoquaient le bien de la classe ouvrière.
C’est
au nom de cette cause unique qu’ils justifiaient l’URSS à tout coup.
237
ale entre la vérité et le mensonge. La bonne foi,
c’est
la foi du Parti. La mauvaise foi consiste à lui désobéir en vertu de
238
isse aux victimes le droit de se plaindre un peu,
c’est
nouveau, c’est la mode à Moscou… (Togliatti a saisi l’occasion, mais
239
es le droit de se plaindre un peu, c’est nouveau,
c’est
la mode à Moscou… (Togliatti a saisi l’occasion, mais Thorez est enco
240
e perplexe.) Où les choses se gâtent pour de bon,
c’est
quand on reçoit, en plus, l’ordre d’être autonome ! car tout change a
241
s’efforce anxieusement de se montrer libre. Mais
c’est
perdu d’avance : la liberté que l’on feint n’est qu’une minable coméd
242
nt par ordre, et que nous disions par conviction,
c’est
la même et ce n’est pas la même. Ils la disent comme ils la niaient :
243
qui, par définition, ne peut se tromper, puisque
c’est
lui qui détermine la « vérité ». Le rapport K. remet tout en question
244
la presse bourgeoise ait seule publié le Rapport,
c’est
dire, en d’autres termes : le Parti de Lénine (dont on souligne encor
245
stoire. En voici un, pourtant, qui l’a mal faite.
C’est
donc qu’il faisait le jeu d’une force bien réelle, comme par exemple
246
remlin vient de condamner, et, s’il l’a condamné,
c’est
qu’il y était forcé. La dialectique, encore un coup, arrangerait cela
247
lité » qui a motivé le génocide des koulaks, etc.
C’est
la terreur policière, la dictature, la folie acclamée du dictateur. D
248
ntrôle. Ils forment ensemble un centre dirigeant.
C’est
un des centres les plus démocratiques et agissant collégialement que
249
, n° 123, p. 1524. 49. Ce qui est injustifiable,
c’est
l’anticapitalisme systématique des communistes, le capitalisme n’étan
250
vent aussi de leurs revenus ». Et il poursuit : «
C’est
sans doute pour cette raison » que lesdits anticommunistes tentent de
251
ez-le, je me jetterai dans les bras de Moscou, et
c’est
vous qui m’y aurez poussé ! J’ai besoin d’un barrage. B. Entendu. Vou
252
t du côté de l’islam réactionnaire : barrer Suez,
c’est
peut-être livrer à l’Empire soviétique russo-chinois le reste de l’As
253
hanges A. Votre Europe, au fond, qu’est-ce que
c’est
? Êtes-vous sûr qu’elle existe ? Où commence-t-elle dans le temps ? E
254
ent l’aurait-elle pu si elle n’était pas née ? Et
c’est
vous qui en avez décidé, vous les Anglais en sabotant Strasbourg, vou
255
la mettez en doute quand il faut qu’on la serve.
C’est
naturel, on vous comprend très bien. Mais vous auriez tort de vous pl
256
vous faites ainsi, mais rien ne se passe. C et D.
C’est
qu’il y a tous les autres ! Il fallait bien, Monsieur, que nous allas
257
amer l’union. Désormais la Relance est à la mode.
C’est
plutôt une Relève socialiste. Spaak en Belgique, avec son plan de mar
258
? Les grands partis s’en mêlent ? Mais dites-moi,
c’est
intéressant ! B. Plus ou moins. S. Mais qu’est-ce qu’il vous faut ? B
259
aux mains des seuls politiciens. Faire l’Europe,
c’est
d’abord faire des Européens. C’est une question d’éducation. S. Il y
260
aire l’Europe, c’est d’abord faire des Européens.
C’est
une question d’éducation. S. Il y faudra vingt ans. B. Vous voyez don
261
nternationale qui a passé curieusement inaperçue,
c’est
celle qui vient de se tenir à Genève sur l’esclavage. Elle a pris con
262
e ici sa vraie nature : sit pro ratione voluntas.
C’est
la négation de la raison, l’abolition brutale du droit des gens, l’av
263
écile des gangsters et des dictateurs. En un mot,
c’est
le fascisme essentiel. Le polythéisme est défendable : c’est une théo
264
scisme essentiel. Le polythéisme est défendable :
c’est
une théologie de la coexistence. Le monothéisme est vrai. Mais la plu
265
ltipliée par le tour de poitrine vaut un vison. «
C’est
tout naturel » m’assure-t-on. Voilà qui juge une société. Car il n’y
266
espace lointain ses plans contestés sur la Terre.
C’est
un des vieux réflexes de l’humanité : compenser dans le Ciel ce que l
267
dans sa langue nous enseigne que voir son Double,
c’est
mourir. Je n’en dirai pas plus aujourd’hui, laissez-moi réfléchir un
268
ots qui portent. Mais les Russes sont si loin, et
c’est
pire.) Nuit du 5 au 6 novembre 1956, à Paris De tous côtés, on
269
tion. J’écrivais hier : Jurons de faire l’Europe.
C’est
la seule réponse positive et finalement active dans l’Histoire. Mais
270
un traitement de choc, ou que la grève elle-même.
C’est
une action, non pas un raisonnement. Refuser de serrer la main d’un h
271
e 1956 Manifestes partout, de gauche à droite.
C’est
une insurrection morale sans précédent qui répond à l’appel de Budape
272
ster. Ayant toujours approuvé l’URSS, disent-ils,
c’est
leur affaire et non la nôtre de la désapprouver si elle va trop loin.
273
délibéré : je crois pourtant qu’il ne l’est pas.
C’est
leur mauvaise conscience qui a trouvé cette astuce dont on se demande
274
ce. Quatre-vingt-mille personnes, dit un journal.
C’est
la moitié du peuple de cette ville, dont un quart vote pour les commu
275
« Pour que leur cause et leur combat survivent. »
C’est
toujours le même cri : « Que peut-on faire ? Je suis prêt à le faire
276
consulter autre chose que sa vocation de liberté.
C’est
la seule réponse à l’appel de la plus pure révolution de l’histoire.
277
tout dire en un cri. Lundi 3 décembre 1956
C’est
la Hongrie qui fera l’Europe. Nos chefs politiques ne feront rien. Le
278
quelques semaines, une génération qui a compris.
C’est
avec elle, maintenant, qu’il faut parler ; qu’on peut agir. ad. R
279
l’Ain : « Veuillez épeler », dit la téléphoniste.
C’est
trop long. Donnez-moi Ferney comme Branca et Voltaire comme un fauteu
280
quand je n’aurais fait réussir que vingt arbres,
c’est
toujours un bien qui ne sera pas perdu. » Les cèdres du Caucase, envo
281
la sortie de la messe, en vieux père de famille.
C’est
ici que la publicité fut inventée. Voltaire n’écrivait plus une lettr
282
t. Vous voyez que ce pays est le centre du monde.
C’est
ce que l’on pense toujours d’un lieu qu’on aime. Sur la tolérance Le
283
s à Dieu (lisez : au Kremlin) pour ces meurtres ?
C’est
donc au nom de la tolérance que Voltaire conclut à la dissolution néc
284
, un motif d’un autre ordre hésite à se définir :
c’est
celui de certains « Européistes » qui se demandent si l’union nécessa
285
er les règles d’une partie d’échecs à trois rois.
C’est
à quoi nous contraint le problème d’une neutralité de l’Europe. 61
286
ire, ou d’intermédiaire bénévole entre les camps.
C’est
exclu dans le cas d’une Europe divisée. 4. Le groupe d’États, satisfa
287
qui maintient le système dans les pays de l’Est,
c’est
la simple menace d’une intervention russe. Les troupes russes peuvent
288
lites (qui n’aiment pas qu’on les nomme ainsi, et
c’est
bon signe !) : la neutralité de l’Europe entre l’URSS et les USA faci
289
té occidentale ; — ou bien, contre toute attente,
c’est
l’URSS qui gagne, non sans avoir reçu des coups très rudes, et alors
290
fausse. Ce qu’en revanche on ne voit pas du tout,
c’est
l’intérêt de jouer avec l’idée d’une neutralité de l’Europe si l’on n
291
t qui subsiste en faveur de l’idée de neutralité,
c’est
qu’elle peut, du seul fait qu’on l’admette comme liée à l’avenir d’un
292
ez mais « abondamment expliqué sur Budapest ». Or
c’est
lui qui a fait cela et non pas moi. On m’a lu sur Suez ici même, et j
293
petits articles qui font douze pages en tout. Si
c’est
être abondant, il n’y a pas de mot pour Sartre qui a donné trois-cent
294
erte. « Je connais M. de Rougemont, écrit Sartre,
c’est
un homme doux, bien élevé, et par-dessus le marché un Suisse : le pre
295
l’idée d’un Code vraiment « gênant » prend corps.
C’est
à quoi ce livre doit servir, même s’il irrite d’excellents libéraux.
296
raux. À ceux-ci l’on peut faire observer : 1° que
c’est
être antilibéral que de tolérer l’inapplication des quelques lois exi
297
nnalités civiles ou militaires dont on estime que
c’est
le métier. L’expression ne semble donc utilisée que par les seuls int
298
s une autre revue, je lis ceci : « L’Europe unie,
c’est
un problème qui intéresse avant tout les intellectuels, et laisse les
299
ités qui sont censées intéresser les masses, mais
c’est
encore pour essayer de montrer que l’union de l’Europe est une idée s
300
er, qui a presque fait l’Europe, mais contre lui.
C’est
en effet dans les mouvements de résistance de tous nos pays envahis q
301
contre l’union de l’Europe, si l’on me disait que
c’est
une affaire d’intellectuels, je serais inquiet. Sur une hypocrisie
302
onditions de départ d’une équitable concurrence :
c’est
le procédé sportif du handicap. Partout où le libéralisme s’y refuse,
303
a Russie soviétique et le dépasse très largement.
C’est
le drame qui surgit de l’affrontement brutal du monde occidental, fau
304
exemplairement dans un pays comme l’Algérie. Car
c’est
ici la vraie nature de la tragédie algérienne, au-delà de ses aspects
305
s — « Algérie française » ou « Paix en Algérie »,
c’est
autant dire la Lune pour tous et pour tout de suite — n’ont certainem
306
on dit mondiale. Voici le deuxième acte annoncé :
c’est
la France comme un tout qui va voir son procès intenté par les Nation
307
r que l’Europe des Six n’est qu’un moyen. La fin,
c’est
l’union fédérale de tous les peuples qui se reconnaîtront les héritie
308
onnelles. Les vraies chances de l’Europe fédérée,
c’est
donc dans les esprits et les cœurs de nos nouvelles générations que n
309
r. A. — Vous êtes bien dur et bien maussade. R. —
C’est
qu’il y a de quoi ! Venise n’a rien de plus artificiel qu’une villa d
310
graphier ne laissent pas une crotte sur la place.
C’est
un mystère. Ils ont le sens de l’artificiel, probablement. A. (soudai
311
ue la Place n’est pas bien régulière. Voyez-vous,
c’est
l’immense Problème des Loisirs qui défile devant nous sur cette place
312
A. — La prétention révèle un manque d’éducation,
c’est
entendu. Mais sous le nom de démocratie, ce n’est qu’une démocratie m
313
je devienne bien sérieux ? Je vous confierai que
c’est
l’examen de l’Éducation précisément, et de ses conditions au xxe siè
314
le dernier mot de la sagesse politique. Éduquer,
c’est
conduire hors de… c’est conduire l’enfant ou le jeune homme hors de l
315
gesse politique. Éduquer, c’est conduire hors de…
c’est
conduire l’enfant ou le jeune homme hors de la bêtise collective, du
316
vers son autonomie et vers sa vocation. Éduquer,
c’est
donner au jeune homme les moyens de se libérer du conformisme, du nom
317
imitation, des slogans et de la peur de différer.
C’est
apprendre au jeune homme qu’il doit faire ce qu’il est seul au monde
318
iment quelqu’un et s’il veut le prouver. Éduquer,
c’est
apprendre à distinguer. C’est apprendre à se distinguer. C’est donc u
319
e prouver. Éduquer, c’est apprendre à distinguer.
C’est
apprendre à se distinguer. C’est donc un acte antidémocratique. A. —
320
re à distinguer. C’est apprendre à se distinguer.
C’est
donc un acte antidémocratique. A. — Vous faites du paradoxe, vous n’ê
321
uvoir du peuple. Ça n’existe nulle part au monde.
C’est
un mensonge que de l’invoquer à tout propos, pour éviter de faire fac
322
re du Pouvoir. Seriez-vous devenu fasciste ? R. —
C’est
ce qu’on lance à la tête de quiconque émet le moindre doute sur la Dé
323
ez les élections. A. — Je ne vous suis plus. R. —
C’est
pourtant simple. Si les démocraties égalitaires croyaient vraiment le
324
ique et qui finit par des échanges de courtoisie,
c’est
le seul cas, peut-être, où la démocratie semble à peu près rejoindre,
325
tout recours paresseux à l’argument démocratique,
c’est
que les « informations » fournies sur bande, et sur lesquelles ces ce
326
le pessimisme, l’amertume et le ricanement. R. —
C’est
en effet la convention commune à l’extrême droite et à la gauche. À l
327
le camp, et ne sont pris au sérieux qu’à ce prix.
C’est
le pont aux ânes de l’avant-garde qui se donne pour telle, la seule s
328
entretenu et de l’insulte à la vie comme elle va,
c’est
Ionesco, Adamov et Beckett, un Roumain, un Arménien et un Irlandais.
329
t pas cela qui compte en France. A. Oui, je sais,
c’est
toujours autre chose, et chacun pense ainsi de soi-même vu par d’autr
330
oins cyniques dans leur genre. Et Monsieur Ouine,
c’est
pire que Bardamu. Et Jean Genet, dont Sartre essaya de faire un saint
331
de la France ». A. — Un nouveau livre ? R. — Non,
c’est
une petite liste qui compte huit à dix noms. A. — Faites voir : « Sim
332
es et les succès aussi, mais moins profonds, puis
c’est
l’oubli ou la répétition. La faculté de renouvellement n’est-elle pas
333
ndroit, — voilà le succès. Renouveler ces succès,
c’est
mieux que les mériter, c’est transformer de la chance en destinée, un
334
nouveler ces succès, c’est mieux que les mériter,
c’est
transformer de la chance en destinée, un éclair de chaleur en énergie
335
nce en destinée, un éclair de chaleur en énergie.
C’est
lutter contre l’entropie : rôle européen de la France, rôle mondial d
336
« par en haut », ce qui n’est pas démocratique. —
C’est
vous qui avez tout fait pour empêcher les masses d’y participer ! rép
337
ne, en condamnant l’action des Russes à Budapest,
c’est
un communiste polonais. J’attendais qu’on le rappelle à l’ordre. On a
338
s de cent ans et toutes se proclament éternelles.
C’est
peu croyable. Les maladies aussi existent bel et bien et ce n’est pas
339
veut attendre qu’ils bougent ; la gauche dit que
c’est
la droite, la droite dit que c’est la gauche qui s’y opposerait, selo
340
gauche dit que c’est la droite, la droite dit que
c’est
la gauche qui s’y opposerait, selon les pays. Facteur commun : lâchet
341
upable : elle a détruit les autres civilisations,
c’est
donc son tour. Elle est colonialiste, qu’elle soit colonisée ! Elle e
342
arqués… II. — « Pourquoi je suis Européen »
C’est
la phylogénie de l’européisme que je voudrais indiquer ici : la liste
343
tout un grand fait de culture, une civilisation ?
C’est
cela qu’il faut sauver. C’est cela qui la sauvera… — Oui, mais l’œuvr
344
une civilisation ? C’est cela qu’il faut sauver.
C’est
cela qui la sauvera… — Oui, mais l’œuvre est de longue haleine et le
345
es moyens intellectuels et matériels ? La vérité,
c’est
que les méthodes technique, éducative et politique ne mèneront à rien
346
j’en parlais ici même il y a tout juste un an68.
C’est
votre inattention qui m’a surpris, et l’ampleur de l’ébahissement : l
347
rtance qu’aux yeux des ignorants et des enfants :
c’est
vrai, mais l’ignorance et la puérilité font la force principale de l’
348
pu réaliser. Plan machiavélique, penserez-vous ?
C’est
beaucoup dire. Il doit paraître antipathique dans la mesure même où i
349
lic à une plus juste appréciation de l’événement.
C’est
une manière aussi de respecter les hommes, que de les protéger contre
350
ent d’en haut, et nous disent bip-bip et oua-oua.
C’est
prodigieux. Ce qu’il y a de plus beau, sans doute, dans l’épopée des
351
s beau, sans doute, dans l’épopée des satellites,
c’est
qu’ils manifestent au ciel la part du jeu. Le programme militaire des
352
, poème du siècle, a remplacé l’Éternel féminin :
c’est
elle, dorénavant, qui « nous entraîne vers les hauteurs ». Les Russes
353
bye », voilà ce que le régime promet encore : et
c’est
littéralement ce qu’il reprochait, au nom d’un réalisme sarcastique,
354
e rénovée par l’élimination de ses nationalismes.
C’est
dans la perspective d’un tel retour que nous devons non seulement rés
355
dio, à quoi tout se réduit au bout du compte. Car
c’est
bien compte tenu de ces informations que se décide la politique de no
356
es. Les agences seraient donc nos vrais maîtres ?
C’est
trop dire. Car elles sont irresponsables. Trois exemples. — On dit
357
ètre. Mais le journal n’en a rien dit. Pourquoi ?
C’est
que la construction de l’appareil de Genève résulte d’une action « eu
358
es : ils disent en général ce qu’ils ont entendu.
C’est
leur agence qui truque en premier lieu ; puis c’est surtout le rédact
359
est leur agence qui truque en premier lieu ; puis
c’est
surtout le rédacteur en chef, le metteur en pages d’un journal et cel
360
ner un piège. En bref, la liberté de critique. Or
c’est
précisément notre plus sûr recours. Réformer la presse d’information
361
sse, non pas « envahissante » mais au contraire :
c’est
comme si cet avion entrait en elle. Nous passons au-dessus de régions
362
de savants La faiblesse générale des utopies,
c’est
qu’elles sont moins riches d’avenir que le présent. On peut même dire
363
ns auteurs récents, un Ray Bradbury, un Sturgeon,
c’est
une métapsychologie qui s’institue, dans la terreur et la pitié. L’hu
364
n bateau, en carrosse, en avion ou même en fusée,
c’est
son destin qui nous fascine, c’est sa personne, et le drame qui les m
365
même en fusée, c’est son destin qui nous fascine,
c’est
sa personne, et le drame qui les met aux prises. Mais si le siècle qu
366
nte, qui prévoyait le pire… Mais s’il est arrivé,
c’est
toujours autrement. 69. Lettres sur la bombe atomique , entre au
367
u romantisme.) Le principe est toujours le même :
c’est
d’étendre à l’ensemble l’échec d’une seule partie à quoi l’on tenait
368
pour permettre de maudire les relations sociales.
C’est
sur cette énigme que roule la sagesse du monde. Ces nouvelles sont d’
369
que le xviiie tant vanté. Perte de rayonnement ?
C’est
tout le contraire. Car si l’Europe n’imite aucune autre culture, même
370
our l’avenir prochain. Déjà le remède est trouvé,
c’est
l’union fédérale de l’Europe. Mais les résistances obstinées que prov
371
grossièrement simplifiée de ce qui précède, mais
c’est
encore de l’Occident, dont il est né, qu’il tire ses prétentions univ
372
veut que l’Europe unie soit dotée d’une capitale,
c’est
justement pour des raisons « sacrées », comme on va le voir. Fauss
373
n doit s’ordonner autour d’un centre prestigieux,
c’est
d’abord qu’on transpose le phénomène nation à l’échelle d’une Europe
374
continentale qui serait moins unie qu’unifiée. Or
c’est
précisément l’analogie entre l’Europe et la nation qu’il nous faut re
375
ixe , les hôtels démodés, l’absence d’aérodromes.
C’est
Brasilia qui nous donnerait l’équivalent de Washington, D.C., dans no
376
tion et 98 % de l’activité industrielle du monde.
C’est
l’hémisphère dont le « pôle » serait choisi légèrement au sud‑est de
377
d’une science des mythes, des rites et des sites.
C’est
affaire de pendule autant que de compas, et de poètes autant que d’in
378
s d’un grand rêve pour aboutir dans les bureaux !
C’est
normal, ce n’est pas enchanteur. 70. Voir Paris et le désert franç
379
xterne. Le quatrième est plus nettement externe :
c’est
celui de la fonction que l’ensemble français doit se mettre en mesure
380
Si je m’y essaie toutefois, et une fois de plus,
c’est
que le plaisir d’un écrivain qui ne brigue rien consiste à dire le vr
381
nte un effort vers l’union de nos peuples, et que
c’est
le nationalisme qui a pour projet de rompre l’unité continentale et d
382
al. Si nos deux sous de raison ne sont pas finis,
c’est
de cela qu’il nous faut parler et disputer, car ce que le monde entie
383
istoire occidentale le type même du parti unique.
C’est
en partant de l’État des jacobins que la France numérote ses républiq
384
, ne se contenteront jamais d’une vérité moyenne.
C’est
tout ou rien. Que la victoire reste indécise, comme il advient neuf f
385
partis ne se plieront qu’à la dernière extrémité.
C’est
dire qu’ils ont horreur de la vraie politique, qui est l’art des comp
386
raire : « Si vous admettez avec moi ceci ou cela,
c’est
que vous êtes un homme de droite. » Phrases insensées. Car en supposa
387
inistère, très rarement ou jamais une politique :
c’est
que la politique réelle n’existait plus pour eux ; ou si parfois elle
388
qu’ils représentent avec la santé de l’ensemble.
C’est
donc en vain que l’on tentera d’imposer la fameuse « discipline civiq
389
. — Prenez le Conseil fédéral suisse, lui dis-je,
c’est
le modèle même de la stabilité. Et, comme il semblait un peu vague, j
390
as de surprendre ou de scandaliser les étrangers.
C’est
qu’ils oubliaient l’origine, l’acte initial et fondateur de la premiè
391
son sacré quand ils renversent un ministère. Mais
c’est
chaque fois moins excitant, moins efficace, et comme on ne peut force
392
i peuple et sonne le glas de la vraie démocratie,
c’est
qu’on a changé le sens des mots depuis Rousseau, mais non pas d’une m
393
les faits. Sans grondement, le peuple a dit Oui.
C’est
donc qu’il n’était pas le véritable Peuple, celui qui aura toujours r
394
Peuple, dès l’instant qu’il vote pour de Gaulle :
c’est
un électeur égaré et même, on le précise, « terrorisé ». Il s’ensuit
395
té à qui lui plaît. À partir de là, ce qui règne,
c’est
la confusion sémantique. On appelle démocratie populaire, par un appa
396
entier) quand une majorité trop forte se dégage.
C’est
un paradoxe étymologique, mais il y a plus. Nonobstant la définition
397
le, personnifiée, différente des Français réels ?
C’est
peu probable. Croit-il que le corps électoral français a fait preuve
398
surhommes. » Si donc les Français veulent un roi,
c’est
qu’ils cèdent au mirage du « Grand Un », à l’attrait du « Gentil Seig
399
protection ». Et si Sartre est contre de Gaulle,
c’est
qu’il est d’abord contre Dieu : de Gaulle et Dieu se confondent avec
400
d’une attitude qui échappe à tout jugement moral.
C’est
la politique œdipienne qui tombe seule sous le coup de la critique. E
401
sme. En effet, si Sartre préfère Dieu au Général,
c’est
qu’il peut nier l’existence de Dieu, non celle du Général. Or si Dieu
402
licaine est bien moins progressiste à cet égard.)
C’est
que la royauté, dans ces nations, n’est plus sacrée mais respectable
403
de la distance, ou l’inverse. Ce qui est certain,
c’est
que le roman occidental n’a jamais décrit, jusqu’ici, de passion qui
404
été les derniers romantiques de l’amour… Au fond,
c’est
la dernière histoire d’amour possible… Sans doute serons-nous une sor
405
ître prétend aussitôt que j’ai insulté la Russie.
C’est
au nom de celle que j’aime qu’il me repousse et qu’il menace de m’exi
406
rejeter, car loin d’elle ma vie n’a pas de sens,
c’est
près d’elle que je veux me taire. Ainsi réduits à leur diagramme my
407
, révèlent soudain les traits d’une tête humaine.
C’est
le phénomène inverse qui se produit à la lecture des trois romans : v
408
rdez longuement ce visage de femme et, peu à peu,
c’est
un paysage, c’est un pays, c’est une société tout entière qui transpa
409
visage de femme et, peu à peu, c’est un paysage,
c’est
un pays, c’est une société tout entière qui transparaît, se recompose
410
e et, peu à peu, c’est un paysage, c’est un pays,
c’est
une société tout entière qui transparaît, se recompose, et envahit to
411
mais n’ose pas profiter de son sommeil. Au matin,
c’est
elle qui le séduit ! Commence la longue fuite du beau-père et de la f
412
atisfaction des sens, se métamorphose en passion.
C’est
d’abord et surtout le scandale évident, le caractère profanateur de l
413
par la différence d’âge et par l’idée de la mort.
C’est
ainsi que la « nymphet » peut devenir le support de l’amour-passion,
414
e et dans Wagner, la Mort des Amants légendaires.
C’est
qu’en réalité, H. H. et Lolita n’ont jamais connu ce que j’appelle «
415
intérieur. L’hypothèse n’est pas arbitraire, car
c’est
précisément ainsi que les choses se passent dans le grand livre de Mu
416
er sa passion avec un partenaire muet et caché…77
C’est
une tout autre attitude, avec de tout autres suites ! Et, comme il s
417
the, il ajoute : Si j’ai raconté cette histoire,
c’est
qu’elle est une préface à l’amour fraternel ! Je renonce à souligner
418
découvrir, aux époques les plus différentes, que
c’est
l’état présent de la société qui condamne la passion, et rabat au mar
419
infini, quitte à nommer destin cette projection.
C’est
alors la dialectique de la pure passion tristanienne qui prend son es
420
l n’y eut plus entre eux qu’une seule certitude :
c’est
que tout était décidé et que tous les interdits, maintenant, leur éta
421
n peu didactique par endroit : Dire : je t’aime,
c’est
faire une confusion. On croit aimer toi, cette personne qui a provoqu
422
dans ses bras, alors que ce qu’on aime réellement
c’est
la personne provoquée par la passion, cette idole barbare, qui n’est
423
e de l’amour un caractère spectral si fascinant.
C’est
pourquoi les amants passionnés en viennent toujours à invoquer le myt
424
pour un chapitre intitulé Le Voyage au Paradis :
C’est
notre destin : peut-être aimons-nous ce qui est interdit. Mais nous n
425
alyse psychologique la plus banale et déprimante.
C’est
pourquoi Musil semble bien avoir écarté cette fin-là, conforme à la l
426
e difficile d’une recherche de l’amour mystique :
c’est
ce qu’il nomme le règne millénaire ou l’accession à l’« autre vie »,
427
ur Jivago. Mais cela n’explique pas tout, même si
c’est
vrai, ce dont je doute. Pourquoi l’enquête est-elle muette sur ce qui
428
u magazine qui a fait l’enquête ? Ce qui est sûr,
c’est
que l’amour-passion demeure mal vu, mais n’en fascine que mieux l’hom
429
man d’amour. À vrai dire, ma thèse va plus loin :
c’est
« l’affaire Pasternak » dans son ensemble, j’entends le drame entre l
430
l que le jury du prix Nobel le couronne parce que
c’est
un beau livre et parce que son auteur est resté un homme libre. Il es
431
de ma patrie équivaudrait pour moi à la mort, et
c’est
pourquoi je vous supplie de ne pas prendre à mon égard cette mesure e
432
être même la vie ». Exagération romantique ? Non,
c’est
la vérité vitale d’un poète. « Depuis son enfance, il aimait la forêt
433
nuages et rasant la forêt de ses derniers rayons.
C’est
cette image qui lui fait voir « dans la nature, dans le couchant, dan
434
te question, il avait toujours une réponse prête.
C’est
une soirée de printemps. L’air est tout piqué de sons. Les voix des e
435
ue l’espace est palpitant de vie. Et ce lointain,
c’est
la Russie, cette mère glorieuse, incomparable, dont la renommée s’éte
436
ême, le leur dire à elles, et en face. Oui, Lara,
c’est
tout cela. Puisqu’on ne peut communiquer par la parole avec ces force
437
r… La seule chose que je puisse faire maintenant,
c’est
de vous approuver machinalement et de m’en remettre à vous aveuglémen
438
. (Mes citations de Musil ont illustré ce point.)
C’est
l’état de passion qu’on aime d’abord, en soi, plutôt qu’Iseut l’inacc
439
e moins dépendant de cette société qu’il récuse :
c’est
elle qui lui a fourni, jusqu’à nos jours, les obstacles indispensable
440
a science et de la psychologie les plus récentes.
C’est
que la nature des obstacles diffère du tout dans les deux cas. Politi
441
porte qui peut imaginer ces éléments d’animalité.
C’est
une plus grande entreprise qui me tente : fixer une fois pour toutes
442
ractères propres, ou mieux, sans particularités :
c’est
à peu près ainsi que Valéry définissait le génie. La traduction franç
443
seulement, il faudrait ajouter que, bien souvent,
c’est
un déséquilibre du sentiment qui entraîne le choix d’un tel objet. »
444
e inoffensive ou bénéfique ? En faisant l’Europe,
c’est
l’évidence. Ou bien dites-nous quelle autre solution ? Le vrai danger
445
ites-nous quelle autre solution ? Le vrai danger,
c’est
notre désunion. Et non seulement devant une grande Allemagne hypothét
446
istoires pour une phrase écrite en passant ? Mais
c’est
cela justement qui m’inquiète, cette attaque en passant, gratuite… Et
447
e péché ne devient réalité que pour le converti ;
c’est
donc la conversion qui figure l’acte par excellence du chrétien, hors
448
à l’impuissance. (Si Kassner exprime un tourment,
c’est
en tant que la réalité humaine, non sa pensée privée, est tourmentée.
449
rofesser une chose mais d’être la chose. Le rare,
c’est
que chez Kassner, comme chez Kierkegaard, cette présence s’accommode
450
r ironie, ce qui rapproche Kassner et son maître,
c’est
leur vision tragique du péché. Le Lépreux, journal apocryphe de l’emp
451
rtant, le thème profond, omniprésent, de l’œuvre,
c’est
à l’inverse du bouddhisme, en apparence, le problème chrétien du Dieu
452
e : Ce qui fait ordinairement une grande pensée,
c’est
lorsqu’on dit une chose qui en fait voir un grand nombre d’autres, et
453
relier au zen sa propre pensée physiognomonique,
c’est
que l’un et l’autre se soucient davantage de limites que de causes. E
454
pour les hommes auxquels la Langue a été donnée.
C’est
cette question que le 23e des Sonnets à Orphée pose, ou tout au moins
455
moins, comme il convient à Rilke, tient cachée :
C’est
lorsqu’un pur essor vers où ? Aura vaincu l’orgueil puéril Qu’enfin,
456
la langue vivante des images, non des concepts. »
C’est
ainsi, finalement, par le détour du zen, que le Kassner des derniers
457
ujours dans le fini. Le point où tombe la flèche,
c’est
le fini (sans limites). À la place de ce fini (sans limites) posons l
458
t deviendra le sens. Mais la flèche, dans ce cas,
c’est
l’homme.90 Relisons maintenant Herrigel, ce philosophe allemand qui
459
olupté — pendant des heures, chaque soir — et que
c’est
bien cette volupté qu’on pourrait qualifier de bouddhiste… Si j’avais
460
onc du « pouvoir de transformer » par excellence.
C’est
elle qui nous permet de passer du monde magico-mythique à celui de la
461
que à celui de la personne et de la liberté. 88.
C’est
là qu’on trouvera la scène du Maître qui tire, dans l’obscurité, une
462
nt condamné ? Vouloir faire mieux que l’Amérique,
c’est
admettre que l’Amérique a bien fait quelque chose que les Russes vont
463
en même temps que l’URSS. De la technique ? Mais
c’est
une création européenne que l’Amérique et la Russie développent sur t
464
tion pacifique » pour résoudre tous les conflits,
c’est
le libéralisme du xixe siècle, c’est ce que Marx attaquait et mépris
465
s conflits, c’est le libéralisme du xixe siècle,
c’est
ce que Marx attaquait et méprisait le plus. Quant au point de vue amé
466
n : La faiblesse la plus grave de notre société,
c’est
que nous ne sommes unis dans la poursuite d’aucun objectif fondamenta
467
blèmes à résoudre. La force du régime soviétique…
c’est
qu’il constitue avant tout une société orientée vers un but et dans l
468
on de ce but. La seule façon de répondre à M. K.,
c’est
de cesser de nous demander avec inquiétude s’il va nous séduire… et d
469
cessera de voisiner avec la guerre chaude, et que
c’est
là l’ordre naturel des choses dans lequel l’humanité doit vivre. Anac
470
sant Pease Sera (Rome), Guido Piovene déclare : «
C’est
notre rôle à tous, intellectuels italiens, d’exercer notre influence
471
nder s’ils y croyaient : ils avaient à le dire et
c’est
tout. Or, si nous nous trouvions être « anticommunistes », c’est-à-di
472
à autre chose et de faire penser à autre chose. »
C’est
dans la seule mesure où nous refusions le mensonge en service command
473
’importe quel système, fût-il celui de nos États,
c’est
dans cette mesure-là que nous étions des « antis ». Au reste, nous pe
474
us écouter et n’insultaient que nos caricatures. (
C’est
irritant de redire tout cela, n’est-ce pas ? Ceux de ma génération en
475
fférent. Mais la seconde donnée manque encore, et
c’est
la réciprocité. Son absence annule la première. Si j’en crois en effe
476
russe fera valoir sa nostalgie de libre échange.
C’est
fatal, c’est inscrit non dans le « sens de l’histoire », pieux menson
477
aloir sa nostalgie de libre échange. C’est fatal,
c’est
inscrit non dans le « sens de l’histoire », pieux mensonge à l’usage
478
et la dictature s’avance aussitôt pour l’occuper.
C’est
ici qu’intervient la Culture, ou, en tout cas, qu’elle doit et peut i
479
je vois pratiquée par ce Congrès. Le pire danger,
c’est
donc l’absence de sens ; le sentiment de l’absurdité d’une vie sans b
480
de l’absurdité d’une vie sans but. Or la culture,
c’est
justement l’ensemble des activités proprement humaines qui donnent un
481
qui donnent un sens à notre vie. Car la culture,
c’est
tout d’abord : transmettre des recettes de vie, des connaissances et
482
aintenir une tradition où l’on se sente chez soi.
C’est
donc d’abord permettre à l’homme de se situer à sa place dans le mond
483
me, cessent de se ridiculiser mutuellement, comme
c’est
le cas dans trop de nos vies, et retrouvent une commune mesure, un st
484
eci vaut pour l’Occident surtout. Mais désormais,
c’est
à l’échelle mondiale aussi que les diverses facultés de l’homme peuve
485
fin, apanage millénaire de l’Inde traditionnelle.
C’est
pourquoi nous devons attacher tant de prix aux contacts que permet un
486
int par l’homme dans telle ou telle société. Mais
c’est
par la nature et par la qualité des chances ménagées à chacun de cour
487
l vient ni où il va. Kierkegaard et Don Juan
C’est
au cœur des grands bois du Nord de la Seeland, un soir d’été, que les
488
abolique que je ne pourrai plus jamais l’oublier.
C’est
elle qui m’a poussé, comme Elvire, hors de la nuit tranquille du cloî
489
e, hors de la nuit tranquille du cloître. Enfin,
c’est
à Mozart, écrira-t-il plus tard — dans les Étapes — qu’il aura dû de
490
Juan, tentation permanente et toujours refoulée.
C’est
pourquoi personne d’autre n’a mieux jugé ce mythe. La thèse de Kierke
491
ression de Don Juan ne peut être que musicale. Et
c’est
pourquoi le seul Don Juan conforme au mythe95, c’est le Don Giovanni
492
st pourquoi le seul Don Juan conforme au mythe95,
c’est
le Don Giovanni de Mozart. Voici son signalement selon Kierkegaard. D
493
rend heureuses — et malheureuses ; chose étrange,
c’est
là ce qu’elles veulent, et celle qui ne rêverait pas de devenir malhe
494
e la femme consiste en sa volonté d’être séduite…
C’est
pourquoi elle ne se fâche jamais contre son séducteur, du moins s’il
495
antique, qui était psychique et non sensuel, « et
c’est
ce qui inspire cette pudeur qui caractérise tout amour grec »98. Il s
496
du Commandeur. Mais le Commandeur est un esprit !
C’est
même un revenant, donc un retour du passé. Il représente la négation
497
ence la figure de lui-même qui le tente le plus :
c’est
son moi potentiel, prestigieux, désiré, mais qu’il ne peut et qu’il n
498
rme actuelle, historiquement vécue, de son Éros ?
C’est
la passion unique, totale, et malheureuse ; et par ce malheur même, s
499
isit d’aimer le plus souvent qu’il le pourra, car
c’est
la femme qu’il aime, et dans chaque femme réelle, c’est ce qui veut ê
500
la femme qu’il aime, et dans chaque femme réelle,
c’est
ce qui veut être séduit et qui ne peut l’être qu’une fois. Au contrai
501
d’appropriation subjective et libre de la vérité.
C’est
donc l’amour divin lui-même qui exige la communication indirecte, voi
502
une seule spontanéité comme lui étant ebenbürtig,
c’est
la spontanéité religieuse.105 Ainsi, comme Kierkegaard le réitère u
503
e l’énonce autrement. Tout cela signifie donc que
c’est
dans un rapport négatif que la femme rend l’homme productif dans l’id
504
t pas l’Éternel féminin mystique du Second Faust.
C’est
la passion dans son intransigeance et dans sa ruse avec l’Éros, avec
505
ance et dans sa ruse avec l’Éros, avec la vie. Et
c’est
le mythe de Tristan qui reparaît enfin ! On sait assez que le paradox
506
passion est toujours de vouloir sa propre perte…
C’est
là le paradoxe suprême de la pensée, que de vouloir découvrir quelque
507
ale culmine, il veut précisément sa propre perte.
C’est
ce que veut aussi l’amour, ainsi ces deux puissances s’entendent dans
508
redensborg où souvenir et nostalgie s’embrassent.
C’est
ce moment que j’aime tant ». Et il ajoute que lorsqu’il peut la dire
509
a dire « sienne » dans la solitude de son cœur, «
c’est
alors seulement que nous sommes unis ».) Régine s’est mariée ailleurs
510
ar elle à la communauté nouvelle des esprits — et
c’est
lui que j’appelle la personne. Finalement, cet Individu s’exemplifie
511
t saint Paul, parlant en tant que Spirituel, — et
c’est
le point de vue qu’adopteront personnellement Kierkegaard en tant qu’
512
passion.111 Kierkegaard au contraire pense que
c’est
par la femme aimée de passion que l’homme s’élève, à condition cepend
513
oyons nous plaindre de la violence d’un instinct,
c’est
au fond un instinct qui se plaint d’un autre instinct. »114 Passage
514
sur la musique, la tragédie lyrique et le mythe :
c’est
L’Origine de la tragédie, qu’il publie à 28 ans. Au même âge, Kierkeg
515
demeurées à jamais impuissantes à l’atteindre. Et
c’est
tout spécialement par l’effet de la musique que le spectateur de la T
516
e qu’une image, voire un argument polémique, mais
c’est
lui-même, en tant que philosophe, en tant qu’amant de la « Sagesse »
517
finit par boire de l’absinthe et de l’eau-forte.
C’est
pourquoi il finit par désirer l’enfer, — c’est la dernière connaissan
518
e. C’est pourquoi il finit par désirer l’enfer, —
c’est
la dernière connaissance qui le séduit. Peut-être qu’elle aussi le dé
519
plus de bonheur : ne nous y trompons pas. — Mais
c’est
notre instinct de connaissance qui est trop développé pour que nous p
520
u Temps et de l’Extase. Subitement, ce qui parle,
c’est
l’Ombre, c’est son ombre : Ô homme, prends garde ! Que dit minuit pr
521
’Extase. Subitement, ce qui parle, c’est l’Ombre,
c’est
son ombre : Ô homme, prends garde ! Que dit minuit profond ? J’ai do
522
lle passion » qu’annonçait le fragment d’Aurore :
c’est
le retour du mythe mortel de l’Amour qui transfixe et transfigure. C’
523
e mortel de l’Amour qui transfixe et transfigure.
C’est
le Chant de Minuit saluant l’Éternité, quand Don Juan meurt avec le t
524
meurt avec le temps et la succession des moments.
C’est
la vision du Retour éternel qui subitement « cloue » le Don Juan de l
525
itement « cloue » le Don Juan de la connaissance.
C’est
Nietzsche lui-même, qui tend la main au Commandeur — à l’Éternel Reve
526
nte : Ce livre se termine par un « Ou bien ? » —
c’est
le seul livre au monde qui finisse par : « Ou bien ? — » Il ignorait
527
mmes, Valmont ne cherche qu’à gagner des parties.
C’est
un des lieux communs de la critique moderne que de nier le caractère
528
lus grande différence entre Casanova et le mythe,
c’est
que les Mémoires existent bel et bien. Quant aux points de contact hi
529
j’aie jamais entendu : — Dans le véritable amour,
c’est
l’âme qui enveloppe le corps. » (Par-delà le bien et le mal, 142.) 9
530
le et trois femmes, l’autre une seule femme. Mais
c’est
la multiplicité qui est pauvre, tandis que dans un être unique et pos
531
prouesse » divinisante. La tactique de Don Juan,
c’est
le viol, et aussitôt remportée la victoire, il abandonne le terrain,
532
ort à la Création, dans la doctrine manichéenne :
c’est
lui qui a donné sa figure au Burlador de Molina, et qui lui a imprimé
533
pes du groupe natif, de la tribu ou de la nation.
C’est
pourquoi le retour de la passion mortelle vers le milieu du xixe , s’
534
m. » Cet homme sans nom, sans passé ni lendemain,
c’est
l’un de ces cavaliers sortis des temps où les hordes nomades apparais
535
uvante, et fuyaient au galop vers leur désert. Et
c’est
aussi le prêtre ou le héros divin dans les religions antiques et prim
536
e énergie, ou des raisons nouvelles de se renier.
C’est
alors que les mythes s’emparent de lui. Dans les deux cas, le mariage
537
et de la psychologie — phylogenèse, ontogenèse —,
c’est
l’alternance des mythes qui est manifeste — leur interdépendance gén
538
comme les couples mariés traversent quelquefois,
c’est
sous la forme d’une alternative que le drame s’impose, qu’il est vécu
539
né veut la durée. Mais de la durée naît l’ennui :
c’est
pourquoi beaucoup les confondent. J’imagine cependant deux raisons no
540
ire malheureux parce qu’il va de l’une à l’autre,
c’est
le croire malheureux parce qu’il n’atteint pas un but qu’il ne poursu
541
raisonne » ainsi, en chacun de nous à ses heures.
C’est
qu’il oublie qu’une femme n’est pas une pomme. Et qu’elle en voudra m
542
après l’accomplissement du phantasme excitant. Et
c’est
pourquoi l’impératrice Théodora faisait tuer avant l’aube ses amants
543
france à cause de l’illusion, dit le bouddhisme —
c’est
Tristan qui a raison contre le mariage. S’il n’est pas d’autre vie ni
544
s, quelques minutes ou quelques heures plus tard,
c’est
la cellule elle-même, modifiée dans son « âme » (c’est-à-dire dans le
545
nt ses ressemblances avec plusieurs d’entre eux —
c’est
, d’une manière précise, qu’il n’admet qu’une tendance, la centralisat
546
ette harmonie ? Car la liberté, pour les Masques,
c’est
de tuer le traître séducteur, et de se faire les exécutants d’un dest
547
nts d’un destin qui les terrifie ; pour le valet,
c’est
de servir son maître tant qu’il le paye, et de le trahir si les chose
548
trahir si les choses tournent mal ; pour Mazetto,
c’est
d’empêcher Zerline de succomber aux entreprises du seigneur ; pour Ze
549
omber aux entreprises du seigneur ; pour Zerline,
c’est
de succomber ; et pour Don Juan de conquérir. Ici donc la morale des
550
é, qui est libre ? Et qui peut encore aimer qui ?
C’est
dans l’énigme jamais résolue de ce nirvana romantique (où le Souffle
551
istanien dans son nationalisme altier. Son Iseut,
c’est
la France — il est bien près de le dire en plus d’une page de ses Mém
552
pour son fiancé, à la faveur de l’obscurité. Mais
c’est
Dona Anna qui appelle son père, au moment où elle sent Don Juan prêt
553
lle, tous les peuples du monde l’approuvent. Mais
c’est
parce que Moscou refuse aux Allemands de l’Est le droit élémentaire d
554
e force, au mépris de l’homme qu’ils symbolisent.
C’est
alors qu’il perdra la face devant l’Histoire. bf. Rougemont Denis
555
très généralement, donnent les noms d’auteurs, et
c’est
tout. (À la Cour, on ne rencontrait que des personnes qui avaient été
556
cela a posteriori effaçait les crimes du passé. »
C’est
donc pour protéger les Allemands de l’Ouest contre les réalités tenta
557
tribuer aux seuls Allemands de l’Ouest. Enfin, et
c’est
sans doute l’argument le plus bouleversant si l’on écrit pour les lec
558
sonnement : ce n’est pas l’Est qui a fait le mur,
c’est
l’Ouest — pour empêcher qu’on joue du Brecht. 2°) Si l’Est a fait le
559
ité avec le régime qu’ils avaient fui ». (Mais si
c’est
vrai, où est la « nécessité vitale » du mur ?) 3°) L’Est doit être in
560
… L’Allemagne sans l’Est n’est pas l’Allemagne. »
C’est
en effet une Allemagne sans Prusse. Et une partie de la Prusse ancien
561
134, pas plus que d’une « Algérie française ». Et
c’est
lui qui invoque maintenant le traité de Rome, qu’il se bornait à tolé
562
s, les choix concrets et objectifs sont évidents.
C’est
là-dessus qu’il faut insister. La victoire des Anglais et des Cinq, l
563
chill, ni Erhard, ni Spaak lui-même. Logiquement,
c’est
de Gaulle qui devrait jouer maintenant. Mais il serait excessif de di
564
aire complices de ses desseins cachés. En vérité,
c’est
aux mouvements de militants qu’il appartenait de nous offrir une visi
565
enti comme une blessure la rupture du 29 janvier,
c’est
à cause de l’enquête menée par Encounter auprès des intellectuels ang
566
grandes dimensions de notre planète en mutation.
C’est
l’Europe qui a tout déclenché, et son rôle reste décisif. C’est elle
567
qui a tout déclenché, et son rôle reste décisif.
C’est
elle qui a créé la notion de genre humain — ignorée ou niée en Orient
568
par Vitoria, Suárez, Grotius, Vattel et Kant. Et
c’est
elle qui a fourni les instruments techniques de communication entre l
569
que ce soit pour ou contre l’Occident d’ailleurs,
c’est
parler un langage européen. Or l’Europe doit s’unir pour durer, j’ent
570
ités économiques entre pays prétendus souverains.
C’est
la formule d’une Sainte-Alliance des monarques, transposée au niveau
571
veau d’États laïques et en majorité républicains.
C’est
dérisoire, c’est dépassé, c’est en retard sur les réalités (car les S
572
ues et en majorité républicains. C’est dérisoire,
c’est
dépassé, c’est en retard sur les réalités (car les Six sont déjà bien
573
ité républicains. C’est dérisoire, c’est dépassé,
c’est
en retard sur les réalités (car les Six sont déjà bien au-delà), et c
574
réalités (car les Six sont déjà bien au-delà), et
c’est
absolument inadéquat aux exigences reconnues de ce siècle. Ultime ten
575
et garantir l’autonomie de chacun de ses membres,
c’est
un problème parfaitement homologue à celui que la Suisse a résolu, av
576
ter. (Ceux qui invoquent des raisons de prestige,
c’est
quelquefois parce qu’ils n’en ont pas d’autres.) Même si l’Europe ref
577
s l’espace d’une génération. Une Europe unitaire,
c’est
finis helvetiae, sans commentaires. Mais une Europe fédérale, seule p
578
ne cessent de dénoncer ces démences collectives.
C’est
comme « citoyen de Genève » que Rousseau signe ses exposés critiques
579
on… et subordination au corps de la république ».
C’est
une Europe intégralement fédéraliste qu’il préconise, et son modèle,
580
prit d’hégémonie et de centralisme national, mais
c’est
lui qui rédige, pendant les Cent-Jours, le projet de fédération europ
581
i va triompher à l’échelle suisse : « La variété,
c’est
l’organisation : l’uniformité, c’est du mécanisme. La variété, c’est
582
La variété, c’est l’organisation : l’uniformité,
c’est
du mécanisme. La variété, c’est la vie : l’uniformité, c’est la mort.
583
n : l’uniformité, c’est du mécanisme. La variété,
c’est
la vie : l’uniformité, c’est la mort. » Au même moment, la Sainte-All
584
canisme. La variété, c’est la vie : l’uniformité,
c’est
la mort. » Au même moment, la Sainte-Alliance des rois donne une fina
585
haut degré un caractère très international », et
c’est
ce type d’union pluraliste qui peut seul assurer la paix de l’Europe.
586
pe à venir puissent tenir compte. Au xxe siècle,
c’est
encore en Suisse (dans les années 1930) que le premier mouvement de m
587
istes européens voit le jour : l’Europa-Union. Et
c’est
sur sa convocation qu’au lendemain de la guerre, à Hertenstein (septe
588
épart de l’action politique européenne. En effet,
c’est
au cours du congrès de Montreux que germe l’idée de réunir des états
589
choix dans toute anthologie de l’idée européenne.
C’est
en Suisse que Mazzini publie en 1836 le manifeste et les journaux de
590
le manifeste et les journaux de la Jeune Europe.
C’est
en Suisse que le fondateur du Mouvement paneuropéen, le comte Coudenh
591
Coudenhove-Kalergi, établit son quartier général.
C’est
en Suisse que Churchill choisit de parler de l’Europe, et que la même
592
pour thème « l’esprit européen ». Mais tout cela,
c’est
la suisse idéale, réputée « microcosme de l’Europe », et ce sont quel
593
tie « dans les intérêts de l’Europe entière ». Or
c’est
l’union qui est aujourd’hui dans l’intérêt de tous les peuples de l’E
594
une part et l’URSS de l’autre (ou bien la Chine),
c’est
opérer un coup d’État contre notre présent statut de neutralité, et c
595
tat contre notre présent statut de neutralité, et
c’est
absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le veuille o
596
se fera-t-elle ? Voilà qui dépend de nous aussi.
C’est
à nous de faire valoir, dans les conseils qui élaborent l’Europe futu
597
cs). Ce n’est pas le Marché commun qui les amène.
C’est
l’expansion de l’industrie suisse, aux destinées de laquelle l’auteur
598
lus qu’un tiers de la population totale. En 1964,
c’est
10 %. On peut le déplorer, non le nier. On peut redouter que le conta
599
éjà perdues, déjà effacées par d’autres facteurs,
c’est
probablement refuser au nom d’un mythe passéiste le seul moyen de sau
600
iste le seul moyen de sauver la Suisse réelle. Ou
c’est
courir à l’aventure certaine, au nom d’une prudence aveugle et sous l
601
tés s’ils proposent de renoncer à la neutralité :
c’est
devenu, dans la Suisse moderne, un crime de lèse-majesté. Personne n’
602
-majesté. Personne n’ose donc crier trop fort, et
c’est
peut-être mieux ainsi. Mais notre peuple comprend mal ce qui est en j
603
tralité, il tient à l’essence même de notre État.
C’est
notre création majeure. Il nous oblige. Et en son nom, nous nous devo
604
». Mais énoncer un plan suppose une politique. Et
c’est
à quoi le gouvernement de notre fédération se refuse avec vigilance,
605
pour des générations formées par la technologie.)
C’est
dire tout l’avantage et l’avance effective d’une communauté du type s
606
optima d’une activité, d’une ville, d’un pays… Or
c’est
bien là le principe déterminant de l’analyse dichotomique qui opère c
607
e en commun ou de création d’instruments communs.
C’est
dire qu’on redécouvre la méthode du fédéralisme authentique. Toute l’
608
me les individus, meurent d’accident. En général,
c’est
par manque d’attention, et pour n’avoir pas cru aux conseils les plus
609
nventé tant que l’on voudra, mais indéniable — ou
c’est
qu’il n’y aura plus d’Europe. À mi-chemin entre le temps où j’écrivai
610
re. Le Suisse moyen pensera de mon « utopie » que
c’est
bien joli, mais que nous ne sommes pas faits pour le rôle, et que le
611
loir nos bonnes raisons de n’en avoir aucune — et
c’est
ce que l’on appelle « se réserver », à Berne. Il se peut que cette at
612
e. Que devient mon pays ? Ma première impression,
c’est
que la Suisse n’est plus à l’écart de l’Europe et qu’elle participe s
613
a France surtout. J’ai dit un jour de la France :
c’est
le pays du monde dont je préfère me plaindre. La Suisse est le pays d
614
u’on attend d’elle ? Ici bat le cœur de l’Europe.
C’est
ici que l’Europe devrait se déclarer, jurer son pacte et se constitue
615
ds à pas lents, visage levé, crinière au vent. Et
c’est
dans le décor de Manhattan (qu’il haïssait), granit poli, brique enfu
616
à la Surprise… Introduction à la vie hiératique…
C’est
un rêve de compensation, si l’on voit dans quel cadre nous sommes en
617
taines d’articles à paraître ces prochains jours.
C’est
que Breton, pour toute la haine vigilante qu’il n’a cessé de vouer, s
618
tianisme, était un être religieux par excellence.
C’est
même sans doute parce qu’il jugeait le christianisme trop peu religie
619
as dans son studio : « L’Européen le plus moderne
c’est
vous pape Pie X ! », criait-il en déclamant Zone. Ce pape-là ne le gê
620
litanie du Christ aviateur, dans le même poème…)
C’est
ainsi qu’il me lut un jour l’Ode à Charles Fourier qu’il venait de re
621
e (antichrétienne athée, faut-il le répéter ?) et
c’est
tout dire. La grande contradiction qui a tendu l’arc d’une existence
622
poétique si hautement exemplaire à tant d’égards,
c’est
qu’il voulait tout à la fois changer la vie par une sédition passionn
623
arrive hier matin, plus ressemblant que jamais. «
C’est
la Savoie ! dit-il en regardant le lac. — C’est aussi le Tyrol, ou le
624
« C’est la Savoie ! dit-il en regardant le lac. —
C’est
aussi le Tyrol, ou les lacs italiens. — C’est un lac, quoi, tout se r
625
. — C’est aussi le Tyrol, ou les lacs italiens. —
C’est
un lac, quoi, tout se ressemble. C’est très bien. » Il va donc rester
626
taliens. — C’est un lac, quoi, tout se ressemble.
C’est
très bien. » Il va donc rester quelques jours. Nos voisins sont venus
627
riel » tel que nous le souffrons. Ça les arrange.
C’est
ce même monde que la science, ensuite, observe, et dont elle décrète
628
e, mais tout dépend des vrais désirs des hommes :
c’est
ce qu’il s’agit de bien voir et surtout d’accepter. Le reste est beau
629
ause : la cause et l’effet distingués et opposés.
C’est
insoutenable. C’est un mythe dont on a tiré l’idée de Dieu, considéré
630
’effet distingués et opposés. C’est insoutenable.
C’est
un mythe dont on a tiré l’idée de Dieu, considéré comme modèle de tou
631
tériel, d’inanité telles qu’on peut bien dire que
c’est
le mouvement lui-même qui crée la masse corpusculaire, alors que nagu
632
t une expression que je ne comprends pas du tout,
c’est
mouvement. Qu’est-ce qu’il appelle mouvement, votre type ? S’il le dé
633
boulanger continuerait à faire du pain, parce que
c’est
son plaisir et qu’il faut s’occuper. On prendrait chez lui sans payer
634
t je connais un groupe où cela marche très bien :
c’est
la famille… N’est-ce pas ? Les enfants prennent à table ou à la cuisi
635
se se produit vers quarante ans, chez un artiste.
C’est
à ce moment qu’il doit se renouveler entièrement, ou se résigner à s’
636
son propre père ? 6 août. Ce qui nous manque ici,
c’est
un jeu d’échecs. Celui dont Duchamp se sert pour ses problèmes est tr
637
ses problèmes est trop petit pour jouer à deux :
c’est
un « jeu de voyage » de sa confection, d’une douzaine de centimètres
638
écise-t-il. Mais faute de jouer, nous en parlons.
C’est
d’ailleurs le mot de sa vie : échec de l’art, art des échecs, échec à
639
rt des échecs, échec à l’art… Il est persuadé que
c’est
moins la réflexion rigoureuse que la transmission (involontaire bien
640
de les jouer « quatre heures par jour, environ ».
C’est
à quoi je le trouve occupé chaque matin, sur la galerie, fumant sa pi
641
me tous les autres. Vous comprenez, être peintre,
c’est
copier et multiplier les quelques idées qu’on a eues ici ou là. C’est
642
iplier les quelques idées qu’on a eues ici ou là.
C’est
manifester la vie de sa main. Voilà ce qui fait un peintre. Depuis la
643
dans la boîte-en-valise en construction. — Voilà.
C’est
un chèque, mais trois ou quatre fois plus grand que ceux qu’on voit.
644
saumon, avec tous ces longs S bien réguliers ? —
C’est
facile, avec une roulette en caoutchouc. Le chèque de quatre-cent-cin
645
ême. Il rit soudain : — La seule chose ennuyeuse,
c’est
que j’ai dû racheter ce chèque à mon dentiste, pour le faire figurer
646
fet, on ne peut guère en donner que des exemples.
C’est
quelque chose qui échappe encore à nos définitions scientifiques. J’a
647
e suis l’auteur. Pour en revenir à l’infra-mince,
c’est
une catégorie qui m’a beaucoup occupé depuis dix ans. Je crois que pa
648
e. (Elle est née dans un tremblement de terre.) «
C’est
sacrilège, ce qu’on vient de faire, ajouta-t-elle. On a touché au sec
649
t plus de sens. Les girls, enfin, parurent émues.
C’est
le moment que je choisis pour parler d’homéopathie, un de mes dadas.
650
confesse volontiers ce qu’il appelle sa paresse.
C’est
un vice, déclare-t-il avec sérénité. Peut-être le croit-il. Moi non.
651
e. Points de détail et nuances méticuleuses : car
c’est
seulement dans le détail concret qu’on voit jouer ce qu’on appellera,
652
ou à l’opéra le travail nocturne des commissions.
C’est
elle qu’il s’agirait de rendre sensible si l’on voulait décrire la ré
653
s inhibitions, et libérer des énergies nouvelles.
C’est
ce genre-là de métamorphoses profondes qu’on peut appeler de vraies r
654
de la culture. Ce qu’il m’importe de rendre ici,
c’est
tout ce que l’étude objective des rapports et des résolutions ne pour
655
s’y étaient mis comme le ver dans le fruit. Oui,
c’est
la naïveté de quelques fédéralistes qui a presque « fait l’Europe » e
656
istes qui a presque « fait l’Europe » en 1948, et
c’est
l’habileté politicienne embrassant notre cause comme pour mieux l’éto
657
mps de m’orienter… Deux jours plus tard, le soir,
c’est
un journaliste français qui se présente, Raymond Silva, secrétaire gé
658
de fédéraliste que vous avez publiées en 1940151.
C’est
la doctrine qu’attendent nos militants. Nous serons une trentaine aut
659
6 août 1947 : « Comment refuser, cette fois-ci ?
C’est
en songeant à des tâches de ce genre que j’ai décidé de revenir en Eu
660
passer dans l’action les idées que je représente,
c’est
qu’elle ne peut encore insérer son effort dans le cadre qui serait se
661
et bon, mais maintenant il nous faut travailler.”
C’est
un Polonais d’une soixantaine d’années, le Dr Retinger, qui a des vue
662
ux me paraît tenir une place décisive et axiale :
c’est
là que s’opéra la rencontre de la plupart des courants « européistes
663
stes » jusqu’alors étrangers les uns aux autres ;
c’est
là que naquit l’idée d’un rassemblement de ces forces en une démonstr
664
De Montreux à La Haye : une option dramatique
C’est
en effet pendant les suspensions de séance au Montreux-Palace que l’i
665
ction en serait vite paralysée dans l’immédiat et
c’est
l’immédiat qui compte, non seulement parce que les événements se préc
666
ui dispose des moyens financiers et de la presse,
c’est
risquer de courir à l’écrasement rapide, ou de « devenir une secte »,
667
r des fauteuils. Cette nuque très large et rouge,
c’est
Ramadier ; cette nuque placide et blonde, c’est van Zeeland ; et cett
668
, c’est Ramadier ; cette nuque placide et blonde,
c’est
van Zeeland ; et cette absence de nuque, c’est Paul Reynaud. Une nuqu
669
e, c’est van Zeeland ; et cette absence de nuque,
c’est
Paul Reynaud. Une nuque blanche et gonflée au-dessus du col d’une red
670
uropean Assembly shall be constituted…”158 Oui,
c’est
un rêve, devenu réalité ; et que je faisais depuis vingt ans. « Devan
671
“L’Europe, vient de dire quelqu’un dans le micro,
c’est
la civilisation des non-conformistes !” Je regarde le texte qu’on m’a
672
” Je regarde le texte qu’on m’a remis. “L’Europe,
c’est
la terre des hommes continuellement en lutte avec eux-mêmes, c’est le
673
s hommes continuellement en lutte avec eux-mêmes,
c’est
le lieu où aucune certitude n’est acceptée comme vérité si elle n’est
674
es continents se vantent de leur efficacité, mais
c’est
le climat européen seul qui rend la vie dangereuse, aventureuse, magn
675
e et tragique — et, par là, digne d’être vécue.” (
C’est
mon ami Brugmans, travailliste hollandais, qui parle ainsi devant dou
676
née en année. On sait cela, mais ce qu’on ignore,
c’est
l’incident minime et décisif qui devait couper les ailes à tout espoi
677
tes avaient mieux travaillé que les fédéralistes,
c’est
certain, et leur tâche était plus facile, puisqu’ils misaient sur les
678
d’un échec — une bataille perdue, non la guerre —
c’est
parce qu’à la faveur d’une analyse impitoyable, conduite par beaucoup
679
le, intégralement centralisé en vue de la guerre.
C’est
ce modèle que tous les peuples de l’Europe, grands et petits, ont imi
680
Qu’est-ce en somme qu’instituer un État-nation ?
C’est
soumettre toute une nation, ou un groupe de nations conquises par l’u
681
ne d’entre elles, aux pouvoirs absolus de l’État.
C’est
vouloir faire coïncider sur un même territoire, défini par le sort de
682
s’arrêter sur une ligne de barbelés électrifiés.
C’est
livrer sans recours toute l’existence humaine aux seules décisions de
683
Or voici l’ironie tragique de notre Histoire :
c’est
sur la base de cet obstacle radical à toute union que l’on s’efforce
684
nomique. Mais ce que je sais de science certaine,
c’est
que les États-nations n’existent pas dans l’histoire de la culture, e
685
e pas de relations ou d’affaires « étrangères » :
c’est
un mot qu’il nous faut bannir du vocabulaire politique dans une Europ
686
de vie » déterminé en termes de profit et de PNB,
c’est
passer du matérialisme capitaliste et communiste à la mise en questio
687
à cet égard. Ce qui leur manque le plus durement,
c’est
un but transcendant, c’est un sens de la vie, maintenant que la guerr
688
nque le plus durement, c’est un but transcendant,
c’est
un sens de la vie, maintenant que la guerre n’est plus leur exutoire,
689
n offrir le modèle. Si l’on me dit maintenant que
c’est
une utopie que de vouloir dépasser l’État-nation, je réponds que c’es
690
de vouloir dépasser l’État-nation, je réponds que
c’est
au contraire la grande tâche politique de notre temps. Précisons : de