1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 puissante » ou « plus puissante » que les leurs. Car les faits nous suffisent, et quant aux libertés, nous en avons plus q
2 Je serais tenté de lui dire : l’esprit critique. Car cet esprit nous renvoie sobrement à nos inquiétudes personnelles, qui
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
3 le politique, même neutre, et même démocratique ; car dès l’instant où la culture se subordonne à une politique quelconque,
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
4 de cliché. Mais l’historien jugera différemment. Car à ses yeux cette notion fondamentale, cette conquête majeure de l’Occ
5 certain que par rapport à notre vie individuelle. Car le Progrès à l’origine signifiait une libération, et de nos jours enc
6 s de nous décider nous-mêmes, donc d’être libres. Car la seule liberté qui compte pour moi — dira tout véritable Européen —
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
7 stes, ce sera bien notre faute dans les deux cas. Car il faut faire l’Europe, ou il faudra subir soit leur intervention, so
8 si l’on y croit vraiment… (J’écris on à dessein : car ce ne sont pas les mêmes qui, en Europe, font la culture et ont l’arg
9 — voilà des objectifs concrets. Ils sont vitaux. Car si l’Europe et l’Amérique n’arrivent pas à s’entendre effectivement,
5 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
10 s cette phrase était le poison, pour Kierkegaard. Car toute son œuvre, toute sa carrière d’auteur n’avait eu d’autre sens,
11 turé, traîné de prison en prison, et puis enfin — car c’est bien d’un véritable témoin de la vérité que nous parle le profe
12 de n’avoir pas fait d’Hamlet un drame religieux. Car , si les scrupules d’Hamlet ne sont pas d’ordre religieux, le héros ce
13 el me dit : Ne dis pas : Je ne suis qu’un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout
14 préciser la part de la Providence dans mon œuvre. Car je me rendrais coupable de déloyauté envers Dieu si je prétendais avo
15 e toute ma production esthétique est une fraude ; car cette formule concède un peu trop à la conscience. Mais elle n’est pa
16 Mais elle n’est pas tout à fait fausse non plus, car j’ai eu conscience de moi au cours de cette éducation et dès le début
17 ar analogie me paraît être l’expérience poétique. Car le poète, lui non plus, ne sait et ne saura jamais s’il ne fait qu’ép
18 rd, s’oppose diamétralement à la notion courante. Car , selon cette dernière, suivre sa vocation, c’est aller dans le sens o
6 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
19 s toute l’affaire. Et peut-être facile à trouver. Car , en somme, qu’est-ce que l’Unesco ? Un organisme qualifié de « cultur
20 que nécessaire, reste loin d’épuiser la question. Car l’Unesco n’a jamais prétendu faire la culture, ou faire de la culture
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
21 primerie pour développer tous ses effets sociaux, car il a fallu attendre pour cela l’instruction publique et la grande pre
8 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
22 rmulé les buts communs susceptibles de nous unir. Car ce ne sont pas seulement leurs origines, mais les buts qu’ils regarde
23 ’améliorer le terroir nourricier du nationalisme. Car l’Europe n’est pas l’addition de vingt-quatre « histoires nationales 
24 e) rétabliront en fait la souveraineté du peuple, car le peuple sera associé à leur gestion. Il importe d’expliquer cela au
25 gestion. Il importe d’expliquer cela aux masses, car ainsi sera dissipée la crainte que suscite la perte de la souverainet
26 ent l’effort de s’assimiler l’ABC du fédéralisme, car sans lui l’union de nos pays reste pratiquement impensable — si j’ose
9 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
27 rcs ? C’est à quoi nous en sommes, et c’est pire. Car une absurde conjoncture veut que les décisions vitales du pays dont d
10 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
28 Je réponds oui pour inquiéter, mais c’est gênant, car la chose dont on me parle n’existe pas. La « musique moderne », en ef
29 eurs, ce n’est pas cette génération qui le verra. Car le style d’une époque est très rarement sensible aux gens qui vivent
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
30 emagne disparaissait totalement et à tout jamais. Car s’il n’en restait qu’un, je craindrais celui-là, dit en substance Fra
31 danger communiste. En France, on est plus nuancé. Car il est évident pour tout cartésien progressiste, que deux-cents divis
32 ce processus évolutif se pose encore à M. Bevan. Car c’est précisément « à cet égard » (c’est-à-dire au sujet du passage à
33 eur de Mao Tsé-toung devant ses propres Chinois ? Car voici la situation. « Le dernier recensement fait apparaître une popu
12 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
34 Orient symbolique, comme par une double négation, car l’Orient ne connaît pas ce tragique absolu qui naît de l’acte irréver
35 tre lui, il ne s’agit en aucun cas de révolution, car la subversion vient de l’extérieur, ou vise un pouvoir étranger. La n
36 ère tâche de l’État sera d’écraser les opposants, car la nation est religion et les religions, en Occident, ne transigent p
13 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
37 e suppose ? De la foi, qui est confiance en Dieu. Car « si Dieu est le créateur du monde, il est désormais responsable de c
38 Science, recherche « impitoyable » de la vérité. Car la vérité, pour la foi, ne peut être que celle de Dieu, même quand el
39 is avec les caractères classiques de la matière ; car celle-ci a revêtu précisément les attributs que les matérialistes pen
40 e, les spiritualistes n’ont pas lieu de pavoiser, car , pour les mêmes raisons, leur idée de l’esprit paraît fort compromise
41 système du monde qu’ils qualifient de panthéiste. Car si le cosmos est vraiment infini à la fois dans le temps et dans l’es
42 rière-plan que celui de la dogmatique chrétienne, car ils ne représentent en réalité que des variantes de l’argument trinit
43 aveugle que celle qu’on reprochait au Moyen Âge. Car les vérités théologiques d’alors étaient plus à la portée du croyant
14 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
44 alisme épuré », c’est-à-dire en fait un dualisme. Car l’homme est conçu désormais comme une âme enfermée dans un corps. Il
45 ls l’ont payé d’un prix moins visible et tangible car on ne mesure pas les valeurs spirituelles, ni ce que l’homme perd en
46 dire que tout nous mène vers une ère religieuse. Car la culture n’est en fin de compte qu’un prisme diffracteur du sentime
15 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
47 e soit plus vraie que l’ascendante, ou l’inverse, car elles sont illusoires toutes les deux. Mais l’illusion d’un retour à
48 n’est point par accident qu’un dictateur est fou, car il faut être fou pour se faire dictateur, la dictature étant la forme
49  ? Ne serait-il pas plus simple de le dire ? Non, car tout se compliquerait aussitôt. Si Staline et le stalinisme n’étaient
50 and on reçoit, en plus, l’ordre d’être autonome ! car tout change aussitôt, du seul fait que la question n’est plus simplem
51 s, chaque PC volera de nos propres ailes » ? Non, car l’ordre voulait qu’on se déclare autonome en reniant le nom de Stalin
52 On recule encore devant le troisième blasphème…). Car l’erreur a bien dû se glisser quelque part ; elle est là et on l’a re
53 . Insoluble problème, et les risques sont graves. Car ou bien tout se défait ; ou les « crimes de Staline » apparaissent co
54 l’éventualité d’une démonstration par l’absurde ? Car une telle analyse, si elle reste orthodoxe, devrait montrer soit que
55 Pour l’URSS, la perte ne serait pas moins grave, car l’URSS sans ses partis ne serait plus que la Russie. Aussitôt, son im
16 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
56 st pas africain, et qu’il n’habite pas en Égypte. Car , en effet… Non-ingérence En juin dernier, le colonel Nasser con
57 urel » m’assure-t-on. Voilà qui juge une société. Car il n’y a rien de naturel ni de raisonnable en tout cela. On voulait d
17 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
58 rande distance. On attend la suite. Elle viendra. Car , en effet, la plupart de nos rêves millénaires sont déjà des réalités
18 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
59 ns la conscience européenne — et dans elle seule, car l’Amérique du Nord n’a pas bougé — n’est pas encore définissable. Sou
19 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
60 u’ait eu la Chine, pour avoir chassé les jésuites car , dit-il, « ce n’était pas parce qu’il était intolérant, c’était au co
61 est un mal imaginaire, et un bien réel pour eux ; car où est le mal… d’être libre au lieu d’être esclave ? » Là-dessus, l’
20 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
62 aurait le plus grand tort d’y mêler de la morale. Car la neutralité n’est défendable qu’en tant que mesure politique, donc
21 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
63 question concrète est l’indépendance de l’Europe. Car il faut être indépendant pour rester neutre ou pouvoir se déclarer te
22 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
64 à elle seule les chances d’éclatement du conflit. Car , sans l’appoint européen, les forces demeurent sensiblement égales. 3
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
65 ison. Et les anticommunistes ont doublement tort, car bien que l’histoire leur donne raison d’avoir dit que la politique co
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
66 e-Hélène. Et, s’il l’avait dit, il aurait eu tort car de son temps rien ne menaçait l’Europe dans son ensemble sinon lui. M
67 ances égales à tous, comme le prétend la théorie. Car le bon sens voudrait que le libéralisme utilise la contrainte contre
68 ve qu’on ne croit pas au reproche qu’on lui fait. Car il est clair qu’un vrai parti totalitaire a tous les droits, en régim
69 uge ses vues « superficielles », non sans raison, car ce sont celles qu’on lui attribue. Mais on admet pourtant « qu’il par
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
70 à l’exception, partielle seulement, de la nôtre. Car l’Europe a su se défendre, depuis un siècle et demi, tant bien que ma
71 late exemplairement dans un pays comme l’Algérie. Car c’est ici la vraie nature de la tragédie algérienne, au-delà de ses a
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
72 s, ils ont réalisé tout cela bien mieux que nous, car nous sommes restés à mi-chemin, en marchant dans la même direction. A
73 . Ce sera peut-être encore Démocratie, qui sait ? car ce genre de mot sert à tout, et cela peut rassurer les vieux routiers
74 hommes égaux, ils ne feraient jamais d’élections, car celles-ci visent au choix des meilleurs. Ils mettraient simplement au
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
75 me parler surtout d’une querelle de générations ! Car il se trouve que ces hommes politiques ont le même âge que ces auteur
76 s ? R. — 64 ans et demi, et saluez, je vous prie, car ce n’est pas seulement le pouvoir d’invention, mais le pouvoir de ren
28 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
77 onc ! Mais les interruptions ne sont pas admises, car « on ne fait pas de politique dans cette enceinte ». Le seul qui enfr
78 à eux seuls, même s’ils défendent les libertés. ( Car il peut arriver que la dialectique leur en donne l’autorisation.) Aut
79 l unir l’Europe ? », on peut répondre : 1. — Non, car seules nos nations existent. Mais depuis quand ? La moitié de ces nat
80 de l’Europe peut-elle subsister seule ? 2. — Non, car l’Europe est bien finie, l’avenir est aux USA, à l’URSS, à la Chine,
81 les de mieux qui ne soit né chez nous ? 3. — Non, car l’Europe unie n’intéresse pas les autres. Ainsi, l’industriel prétend
82 la former, ou d’abord de la consulter. 4. — Non, car l’Europe ne peut pas se faire sans les Anglais. (Cas particulier du p
83 plaindre, alors, qu’on les en a exclus. 5. — Non, car l’Europe est coupable : elle a détruit les autres civilisations, c’es
84 teur commun : le masochisme occidental. 6. — Non, car l’Europe à faire n’est pas celle qu’on nous fait. Car on fait une Eur
85 l’Europe à faire n’est pas celle qu’on nous fait. Car on fait une Europe vaticane, dit la gauche. Car on fait une Europe di
86 . Car on fait une Europe vaticane, dit la gauche. Car on fait une Europe dirigiste, dit la droite. Car on ne fait pas l’Eur
87 Car on fait une Europe dirigiste, dit la droite. Car on ne fait pas l’Europe, disent les fédéralistes. Et chacun se renfro
88 esprits et les cœurs, éduquer, former, informer. Car les obstacles sont dans les esprits, ou dans les préjugés sentimentau
89 es masses ? 4. Il faut créer une force politique. Car la raison, la persuasion et la technique ne sont rien sans la force,
29 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
90 , l’URSS préférant frapper l’esprit des foules, «  car on ne vit pas de pain seulement »… Chacun récolte donc ce qu’il a sem
30 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
91 e le réfuter.   Comment se fait une nouvelle ? — Car il se passe à chaque seconde d’un temps théoriquement simultané sur t
92 a radio, à quoi tout se réduit au bout du compte. Car c’est bien compte tenu de ces informations que se décide la politique
93 eraient donc nos vrais maîtres ? C’est trop dire. Car elles sont irresponsables.   Trois exemples. — On dit un peu partout
94 ew York. Mais l’écho reste faible dans la presse. Car les agences ont décidé, ce jour-là, de donner les manchettes à Stalin
95 es conclusions que le monde en tire sont fausses, car l’échec du petit pamplemousse est moins celui des USA que celui de le
31 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
96 l’Utopie se définit comme un système sans avenir. Car ainsi que l’a bien vu Toynbee, les utopies sont en réalité « des prog
97 ’est plus drôle du tout. Il faut faire attention. Car la science a déjà devancé nos poètes. « Dans cent ans, dit le profess
98 radicale que ne l’a fait jusqu’ici la technique, car elle changera le mode d’appréhension de l’existence, de soi, des autr
32 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
99 durable, ou remplacée par une culture plus haute. Car auparavant, ses périodes dites par certains de décadence peuvent être
100 . Perte de rayonnement ? C’est tout le contraire. Car si l’Europe n’imite aucune autre culture, même pas le passé de la sie
101 mpérialisme ou d’orgueil provincial. Le Droit. — Car l’Occident est la seule civilisation connue qui se soit posé la quest
33 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
102 ns raisonnables, et voilà leur faiblesse commune. Car si l’on veut que l’Europe unie soit dotée d’une capitale, c’est juste
103 un « Paris » transposé, qu’on aille donc au vrai, car on n’en fera pas d’autre. Mais si l’on veut vraiment un district fédé
34 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
104 France et l’intégration de la France à l’Europe. Car cela supposerait qu’on est tantôt nationaliste, tantôt fédéraliste. Q
105 c’est de cela qu’il nous faut parler et disputer, car ce que le monde entier attend de nous, ce n’est pas une résolution de
35 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
106 l’origine, et il en demeure la nostalgie secrète. Car l’un et l’autre sont issus des jacobins, qui fournirent à l’histoire
107 ous êtes un homme de droite. » Phrases insensées. Car en supposant que l’idéologie de tel ou tel parti fût un peu cohérente
108 ce ministère ne représentait pas une politique : car dans ce cas elle l’eût aussitôt renversé. Elle ne voyait en lui que l
109 , mais ne préjugeaient pas de l’avenir du régime. Car la vie politique n’a jamais dépendu des articles et paragraphes. Elle
36 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
110 ne peut être défini par une trompeuse majorité71. Car le vrai Peuple vote à gauche de Guy Mollet, c’est-à-dire à l’est de l
111 la mauvaise foi. On devrait donc se l’interdire, car au fait, il ne sert à rien dès l’instant que chacun se déclare démocr
37 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
112 clarée en fait, dans un monde où tout est permis. Car la passion suppose toujours, entre le sujet et l’objet, un tiers qui
113 r fou de sa fille. Mais cet amour est impossible, car Lolita n’a pas 13 ans. Cependant, mon héros l’enlève et il fuit avec
114 u dans le voisinage de celle qui doit me rejeter, car loin d’elle ma vie n’a pas de sens, c’est près d’elle que je veux me
115 se de l’écrivain ne suffit pas, bien que sincère. Car il faut voir que cette ambiguïté, qu’il nous propose malgré lui, n’es
116 iler ni excuser le caractère scandaleux du roman, car il apparaît essentiel, et l’auteur ne manque pas une occasion de le s
117 véritables, au sens « tristanien » de ces termes. Car il manquerait entre les deux protagonistes l’obstacle nécessaire, la
118 isme intérieur. L’hypothèse n’est pas arbitraire, car c’est précisément ainsi que les choses se passent dans le grand livre
119 océdant généralement par antithèses et paradoxes. Car on n’aura jamais assez de mots et de métaphores, et de clichés réinve
38 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
120 sa pensée paraît réfractaire à toute description, car elle opère sur des mythes concrets plutôt que sur des formules explic
121 s faits nouveaux et vrais, dans un certain style. Car il n’est point de vérité sans forme. Quelques pages étranges et puiss
122 on mériterait-il d’être appelé Judas numéro deux. Car il ne s’agit pas de professer une chose mais d’être la chose. Le rare
123 on avis, qu’une intention profondément délibérée. Car il s’agit ici d’une maïeutique, s’exerçant sur les mythes de l’âme. J
124 ne l’ont pas lu, en suivant la méthode usuelle : car on ne le trouverait pas, on ne toucherait rien de lui en partant de g
39 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
125 , à cette génération, le progrès dans la liberté. Car il est clair que ce problème numéro 1 de notre siècle déborde toute c
126 serai très bref, bien qu’il soit le mot capital. Car la liberté, voyez-vous, ce n’est pas quelque chose dont nous devons p
127 prement humaines qui donnent un sens à notre vie. Car la culture, c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie, des
128 certes, mais elle seule nous conduit à nos fins. Car la liberté se concrétise dans l’augmentation continuelle des possibil
40 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
129 le cherche avec beaucoup de soins et de finesse, car aucune carte ne l’indique. Son nom même est une contradiction, car co
130 ne l’indique. Son nom même est une contradiction, car comment le croisement de huit chemins publics peut-il former un « coi
131 ne pure possibilité, — possibilité pour l’esprit. Car personne ne fréquente ce lieu, sauf un petit insecte qui se hâte, len
132 comme Elvire : — Toi, meurtrier de mon bonheur ! Car en vérité, cette pièce s’est emparée de moi d’une façon si diabolique
133 e sa spontanéité. La musique seule va s’y prêter. Car elle est un langage des sens, mais le sens de l’ouïe plus que tout au
134 ouvera dans le génie sensuel son « objet absolu » car « l’état d’âme sensuel est trop lourd et trop dense pour être porté p
135 d’aucun préparatif, d’aucun plan, d’aucun temps, car il est toujours prêt, l’énergie est constamment présente en lui et le
136 de l’instant. Ses conquêtes sont sans histoire, «  car le temps lui manque ». « La voir et l’aimer sont une seule chose… et
137 de son opéra. On pourra multiplier les Faust 100, car « l’idée de Faust suppose une telle maturité d’esprit qu’il est natur
138 e, et qu’il doit exalter et condamner sans cesse, car elle est lui autant que lui, mais elle est ce qu’il refuse en lui. El
139 nt encore que des rapports abstraits avec la vie, car « la résolution, la résolution de la convoitise, est la pointe de l’e
140 choisit d’aimer le plus souvent qu’il le pourra, car c’est la femme qu’il aime, et dans chaque femme réelle, c’est ce qui
141 choisit d’aimer une seule femme et de l’épouser, car le mariage est cette décision qui « traduit l’exaltation en réalité »
142 e sa possibilité ; il n’est pas derrière le Mari. Car celui-ci représente et défend l’impossibilité que Kierkegaard subit,
143 ne fut un génie par la jeune fille qu’il posséda, car par elle il ne devint que conseiller d’État ; pas un ne fut un héros
144 ne fut un héros par la jeune fille qu’il posséda, car par elle il ne devint que général ; pas un ne fut poète par la jeune
145 un ne fut poète par la jeune fille qu’il posséda, car par elle il ne devint que père ; et pas un ne fut un saint par la jeu
146 ne fut un saint par la jeune fille qu’il posséda, car il n’en posséda aucune, et ne voulut en posséder qu’une seule, qu’il
147 ce, qui jamais plus ne lui tombera en partage ! —  Car le monde des choses tout entier ne trouvera plus une bouchée à donner
41 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
148 orale sociale et ses lois laïques ou religieuses. Car elle sera bientôt soumise à l’épreuve imprévue de la durée, qui modif
149 d’une nuit. Tristan veut au contraire l’éternité, car il veut échapper à la souffrance, et la souffrance est liée au temps
150 eparaît peu après dans le second Zarathoustra : «  Car je t’aime, ô éternité ! ») Une certaine dialectique formelle étant co
151 hante. — Mais que peut signifier cette harmonie ? Car la liberté, pour les Masques, c’est de tuer le traître séducteur, et
152 vers l’extérieur, vers les vérités constituées : car celles-ci ne sont pas « vraies » (si elles sont souvent utiles), et l
153 l’amour d’un autre, et donc de tout amour réel : car sans prochain, l’amour ne sait plus où se prendre. Tout amour véritab
42 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
154 aison. C’était pour lui « une nécessité vitale ». Car il fallait retenir toute une jeunesse impatientée par « une propagand
43 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
155 c’est dépassé, c’est en retard sur les réalités ( car les Six sont déjà bien au-delà), et c’est absolument inadéquat aux ex
156 par là, probablement, mais pourquoi s’y arrêter ? Car l’Histoire n’en fera rien. L’Europe a sécrété le nationalisme qui inf
157 présent statut de neutralité, et c’est absurde : car la Suisse fait partie de l’Europe, qu’elle le veuille ou non ; et res
158 moins, ses qualités culturelles de plus en plus, car elles seules sont perçues comme signes distinctifs. Ou encore : le po
159 lus : il n’y a pas de grandes sociétés possibles, car il n’y a plus de societas véritable quand les socii cessent de se sen
160 fédérale peuvent assurer l’indépendance relative ( car il n’en existe pas d’autres) d’une communauté politique, et procurer
161 unique sa grâce très secrète à l’avenir européen. Car la Suisse détient un mystère, ou plutôt elle est ce mystère. Il m’a f
44 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
162 ompte. Points de détail et nuances méticuleuses : car c’est seulement dans le détail concret qu’on voit jouer ce qu’on appe
163 n tant que tels n’avaient rien obtenu de concret, car leur but spécifique était, précisément, de lier toutes les activités
45 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
164 s faut le décider, en toute conscience, et vite ; car le choix de la fin implique évidemment celui des moyens adéquats ; ma
165 re temps. Précisons : des vingt ans qui viennent. Car à ce prix seulement nous ferons l’Europe, et nous la ferons pour tout