1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 , et droit de n’en choisir aucune ; droit d’élire ceux que nous voulons et de les traiter ensuite de scélérats ; droit de pr
2 er, c’est de les faire passer du plan des faits à celui de nos consciences et de nos volontés ; c’est d’appeler toutes nos fo
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
3 res de jugement intellectuels et artistiques sont ceux qu’impose l’intérêt du Parti, intérêt confondu une fois pour toutes a
4 ombay pour condamner la neutralité en général, et celle de l’Inde en particulier. Personnellement, je tiens à prendre ici une
5 ais si je rentre dans mon domaine propre, qui est celui de la culture, je constate que la neutralité simplement n’y existe pa
3 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
6 laration de mauvaise conscience culturelle, comme celle que je citais plus haut — et dans l’esprit de ceux qui l’applaudirent
7 lle que je citais plus haut — et dans l’esprit de ceux qui l’applaudirent — il n’y a pas l’ombre d’une raison. Mais chacun v
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
8 Plus nombreux qu’ils ne voudraient le croire sont ceux qui nous répètent, depuis vingt ans, que l’état de nos arts est la pr
9 au rôle épisodique qui, précisément, fut toujours celui des pouvoirs politiques, de leurs goûts et de leurs censures, dans le
10 ien d’autres problèmes. Le premier me paraît être celui de la prise de conscience d’une époque non par ses héritiers, mais pa
11 ence d’une époque non par ses héritiers, mais par ceux qui la vivent. On ne voit pas de précédent à l’entreprise, dans l’ère
12 r avec des masses immenses. Mais ces deux maxima, celui de la découverte et celui de l’audience accessible, se révèlent prati
13 . Mais ces deux maxima, celui de la découverte et celui de l’audience accessible, se révèlent pratiquement contradictoires. F
5 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
14 ces qui diffèrent (ou du moins il s’en flatte) de celles qui sont censées régner, ses talents qu’il expérimente, enfin sa voca
15 ue la résultante de trois grandes civilisations : celle qui permit la découverte philosophique de l’individu et de l’atome, l
16 osophique de l’individu et de l’atome, la Grèce ; celle qui conçut les droits du citoyen, Rome ; celle, enfin, qui a donné au
17  ; celle qui conçut les droits du citoyen, Rome ; celle , enfin, qui a donné au monde la notion totalement nouvelle de l’incar
18 hommes touchés par l’idéologie communiste étaient ceux que l’Occident avait contaminés : jeunes intellectuels éduqués en Ang
19 ondité possible, il faut avoir sucé avec le lait ( celui d’une Alma Mater tout au moins) les conceptions primitivement chrétie
20 Europe connaît d’ailleurs un être intermédiaire : celui qui a le sens de l’humour. L’Occident a créé l’étatisme, lequel tend
21 a possession du sense of humour : ils pensent que celui qui ne l’a pas, n’a pas non plus le vrai sens de la vie. Je n’oublie
22 anisme primitif. Toutes les religions antiques et celles de l’Asie, étaient des religions an-historiques, en ce sens qu’elles
23 e notre confort, mais aussi et peut-être surtout, celle de nos risques personnels, des occasions et des moyens de nous décide
24 e pour moi — dira tout véritable Européen — c’est celle de me réaliser ; de chercher, de trouver et de vivre ma vérité, non c
25 e chercher, de trouver et de vivre ma vérité, non celle des autres, et non celle que l’État ou le Parti a décidé de m’imposer
26 de vivre ma vérité, non celle des autres, et non celle que l’État ou le Parti a décidé de m’imposer toute faite. Si je perda
27 du moi distinct, des individus, des personnes, de ceux qui veulent se rendre compte de leur vie pour leur propre compte, et
28 s civilisations qui précédèrent les nôtres et sur celles qui subsistent au xxe siècle. Nous avons déchiffré leurs hiéroglyphe
29 de conscience — et j’opposerai cette expression à celle de volonté de puissance. Troisième remarque : l’Europe ne se borne pa
30 unir pour la sauver ? Je réponds que ce n’est pas celle des turbines, mais celle de l’inventeur de la turbine ; non pas l’Eur
31 réponds que ce n’est pas celle des turbines, mais celle de l’inventeur de la turbine ; non pas l’Europe des faits, mais celle
32 de la turbine ; non pas l’Europe des faits, mais celle des actes. Sur le plan des faits bruts, l’Amérique nous dépasse, l’ar
6 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
33 chez nous, ce sera notre faute encore, autant que celle des USA. Les digests, que nous lisons par millions, ne sont tout de m
34 le choix de plusieurs thèmes d’activité, retenir celui qui semblait avoir des chances d’intéresser l’argent américain, et re
35 es d’intéresser l’argent américain, et renoncer à ceux qui intéresseraient l’Europe et les vrais moyens de l’unir. Inverseme
36 recherches. b) Les représentants de l’Amérique et ceux de l’Europe doivent être choisis au même niveau de culture et de resp
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
37 rt. Ainsi le drame de Kierkegaard fut typiquement celui d’une vocation. Toute son intrigue consiste dans le dévoilement progr
38 plus saillants du drame inventé par Shakespeare, ceux qui évoquent à première vue le drame vécu par Kierkegaard et nous sug
39 immense illusion. Il ne ressemble pas davantage à celui du Nouveau Testament que le salon du petit-bourgeois ou la salle de j
40 a son secret ambigu, le secret de sa vocation et celui de sa mélancolie. Or il comprend bientôt que le secret serait trop lo
41 loge funèbre, crut devoir saluer sa mémoire comme celle d’un « vrai témoin de la vérité ». Dans cette phrase était le poison,
42 illustrer, par le moyen d’images connues de tous, celles de Shakespeare, certains moments mystérieux d’une dialectique tout in
43 t intérieure. On sent le risque de l’entreprise : celui de l’ingéniosité. C’est le risque technique, pour ainsi dire, de tout
44  : Je ne suis qu’un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai…
45 part une seconde fois, pour des raisons qui sont celles de l’esprit — bien que, dans ce cas particulier, la nature et l’appel
46 dans notre idée courante de la vocation n’est pas celle qui retient Kierkegaard. Il en a distingué une autre, plus intime, qu
47 ieu, et l’on ne peut que « croire » une vocation, celle d’un autre, mais aussi et d’abord celle que l’on « croit » avoir reçu
48 vocation, celle d’un autre, mais aussi et d’abord celle que l’on « croit » avoir reçue soi-même. Ainsi l’incertitude est obje
49 À cela, nous ajouterons l’incertitude subjective, celle qui concerne les motifs qui peuvent pousser l’individu à faire ceci o
50 faites à titre privé se trouvaient être justement celles que je devais faire comme auteur. Je n’arrivais pas à comprendre comm
51 se pas d’insister sur cette dernière catégorie. «  Celui qui ne renonce pas à la vraisemblance n’entre jamais en relation avec
8 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
52 ère plus ou moins dépendant d’un autre ministère ( celui des finances, par exemple) et contrôlé par la majorité d’un parlement
53 budget annuel de neuf millions de dollars, comme celui de l’Unesco, est gigantesque. Au regard des tâches mondiales que l’Un
54 lui-même à des pressions d’un ordre différent de celui de la culture. Il suppose certes des liaisons multipliées entre foyer
55 les « planifier » sur une échelle qui n’est plus celle du rayonnement normal et sensible des foyers de base. 3. Initiative e
56 s unies, soit comme nous le pensons préférable, à celle du Conseil de l’Europe ? Les taches normales de l’État en général. Tâ
9 1953, Preuves, articles (1951–1968). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (juillet 1953)
57 u’écrasée dans le sang, marque la fin d’une ère : celle du mythe communiste qui, pendant trente-six ans, domina la conscience
58 vait aussi qu’il était le parti du travail forcé, celui qui venait de « réaliser », par les mains de cent-mille esclaves, le
59 mière serait d’excuser le péché des bourgeois par celui des Soviets ; mais la seconde, nous l’avons sous les yeux, consiste à
10 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
60 sons de reprendre confiance dans une culture, que ceux qui en sont indignes, et qui le prouvent par là même, ont voulu quali
61 péra de Moscou est certainement plus enviable que celui d’un savant qui doit apprendre et professer la génétique selon Lyssen
62 prenez, de nos jours, une petite invention comme celle de la télévision ; en quelques années, en quelques mois, voici qu’ell
63 it moderne. Par une chance rare, elles sont aussi celles qui passionnent le grand public. On comprend que le Congrès pour la L
64 , bref cet esprit de la Renaissance qui fut aussi celui de l’essor scientifique. C’était votre cité libre et hanséatique, don
65 séatique, dont le génie nous semblait incarné par celui qui a la charge de l’administrer, ce grand Bürgermeister qui est auss
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
66 on apparente entre l’exigence d’unir nos pays, et celle de sauvegarder les diversités qui ont fait la richesse de l’Europe, e
67 double défi qu’affrontent plusieurs de nos pays : celui de passer du régime colonial à l’association dans l’égalité, et celui
68 égime colonial à l’association dans l’égalité, et celui de compenser la perte de nos positions économiques dans le monde, la
69 Elles tournent toutes autour d’un même problème, celui de l’attitude d’esprit nécessaire pour penser l’Europe.   Voir l’Eur
70 r les communistes — que vous attaquez aujourd’hui ceux qui veulent mettre fin à la cause de ces maux, ceux qui entendent sau
71 ux qui veulent mettre fin à la cause de ces maux, ceux qui entendent sauver par la fédération le meilleur de notre culture :
72 llusoire, est la racine des pires impérialismes : ceux qui se déguisent en entreprises missionnaires, comme jadis les croisa
73 cliniques d’un complexe. D’où la difficulté, pour ceux qui en sont victimes, de s’adapter aux réalités changeantes du siècle
74 igibles, et nourriront les plus fatales erreurs : celles qui permettent l’acceptation de nos guerres intérieures par nos peupl
75 eté fictive. » C’est ainsi que l’on doit rassurer ceux qui tremblent, disent-ils, de voir leur patrie « se perdre dans la ma
76 sme rhétorique. Il doit rester incompréhensible à ceux qui, n’apercevant pas de différence sérieuse entre une contradiction
77 aisible succès. Il m’apparaît urgent et vital que ceux qui s’occupent de l’Europe fassent l’effort de s’assimiler l’ABC du f
78 s, je ne sais plus quelle Europe nous défendrons. Celle dont je parle est une notion de l’homme, et non pas une somme d’intér
12 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
79 surgir du seul contraste entre deux conférences, celle de Berlin et celle de Genève. Berlin fut un échec sur les principaux
80 traste entre deux conférences, celle de Berlin et celle de Genève. Berlin fut un échec sur les principaux points à son ordre
81 aison — d’inspirer quelque crainte à l’URSS. Pour ceux qui doutent encore que le vrai but de Genève, dans l’esprit de Moloto
82 x Français, d’abord, qu’on voudrait s’adresser, à ceux qui sentiront l’amitié d’un appel trop angoissé pour ménager ses term
13 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
83 us qu’une manière de parler. C’est l’invention de ceux qui ont décidé qu’après Wagner, il n’y avait plus que des bruits désa
84 sion ne désigne pas une unité définissable, sinon celle d’un refus global d’entendre et d’essayer de comprendre tout ce qui f
85 ns notre siècle. Bref, la « musique moderne » est celle que l’on n’aime pas. (Parce qu’elle ne ressemble pas à celle que l’on
86 ’on n’aime pas. (Parce qu’elle ne ressemble pas à celle que l’on aimait.) Parler de musique « moderne » en général, comme on
87 tent des différences de style aussi radicales que celles qui séparent nos « modernes », Hindemith et Berg, par exemple, ou Bar
88 dire autrement que le dernier qui a parlé et que ceux qui l’ont précédé. Mais les grands ont tous commencé par parler le la
89 Comment remédier à cette situation, qui est aussi celle de la peinture et de la poésie au xxe siècle ? Il me semble que ceux
90 et de la poésie au xxe siècle ? Il me semble que ceux qui tiennent la clé de ce problème vital pour la culture sont bien mo
91 r la culture sont bien moins les compositeurs que ceux qui font les programmes des concerts et qui décident du choix des enr
92 plus le public en deviendra contemporain, et plus ceux qui composent se rapprocheront de la sensibilité mieux éduquée d’une
93 Il y a là, semble-t-il, un bel encouragement pour ceux des festivals européens qui tentent de donner du « nouveau », c’est-à
14 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
94 pectacle que préparaient dans une ombre fiévreuse ceux qu’il venait de désigner (dans une lettre encore inédite) comme les «
95 d’unification forcée. Ce contraste est bien moins celui de deux régimes — dictature et démocratie — que celui plus profond de
96 i de deux régimes — dictature et démocratie — que celui plus profond de deux qualités d’âme. Napoléon, Hitler, ont rêvé de « 
97 mais assez bien pour que sa mort m’éprouve comme celle d’un ami. Ce fut à l’occasion de la table ronde convoquée l’an dernie
98 e de son autorité, un certain humour très direct, celui de son honnêteté. (Les dictateurs sont sans humour, et ne connaissent
15 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
99 incarne ne nous apparaît pas moins redoutable que celle qui exigeait la démission de Delcassé. » Paraphrasons : une Allemagne
100 itiques de la Russie doivent être adaptées, comme celles des autres nations, à l’évolution économique et sociale du pays. Il e
101 commandait de passer de la dictature d’un seul à celle de plusieurs ; de la liquidation des koulaks à celle des kolkhozes ;
102 le de plusieurs ; de la liquidation des koulaks à celle des kolkhozes ; de l’accusation contre les médecins de Staline à leur
16 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
103 le profane et lui dit à son tour comme Augustin à celui que sa foi délivre de la loi : ama et fac quod vis ! La passion de Tr
104 assion ne peut rêver d’autre horizon d’espoir que celui de la métempsycose. « Notre engagement n’était pas pris pour cette vi
105 ion des « ennemis de la liberté », appelant ainsi ceux qui diffèrent et pourraient donc devenir ses juges. D’où la Terreur i
106 s jugerait dans l’irréel, j’ai dit pourquoi. Mais ceux qui croient encore que ces révolutions auraient « objectivement » ser
107 es victimes, de nos révolutions « libératrices ». Celles -ci n’ont triomphé que de régimes séniles, et dont la « tyrannie », si
108 iles, et dont la « tyrannie », si on la compare à celles des disciplines d’État qui leur ont succédé, fut maintes fois baptisé
109 oser la vouloir vraiment, faisant leurs dieux de ceux qui en dictaient les formules dans les termes sadiques et hautains qu
110 », s’écriaient les jacobins, et la mort était là, celle des autres d’abord, mais la Liberté se voilait — laissant ensuite se
111 at français, a conduit à des guerres d’agression. Celles -ci ont fait surgir d’autres nationalismes, qui vont revendiquer à leu
112 isme, mais tout aussi jaloux et même hargneux que celui des grands voisins. Aucun de ces « concepts de l’Esprit » ne parvenan
113 ituellement indigne et matériellement incapable : celui de la souveraineté sans limites, par exemple, qui est un des attribut
114 ar exemple, qui est un des attributs de Dieu ; ou celui de l’éternité, au mépris de toute vraisemblance. La « France éternell
115 eur des fruits.) À cette même crainte se rattache celle de voir s’évanouir, avec l’Europe, la meilleure chance d’un vrai dial
116 bstituant impatiemment à l’objet de son espérance celui d’une immédiate jouissance. La même ardeur l’anime, le même élan de f
117 e y avait élevé les mêmes prétentions. Mais comme celles -ci n’étaient pas admises, elle devint militante, et tout en se dévelo
17 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
118 e Foi ! C’est la Foi des Apôtres ! » « Anathème à celui qui ne croit pas ainsi ! Chassez Eusèbe, qu’on le coupe en morceaux !
119 finitions à peine différentes des anciennes ou de celles qu’il s’agit d’écarter — les unes comme les autres, d’ailleurs, peu c
120 tir des Personnes divines, et particulièrement de celle du Christ, vrai Dieu et vrai homme à la fois. Le problème était le su
121 et l’Empire (guelfes et gibelins) reflète encore celle du divin et de l’humain (au prix des équivoques et des abus que l’on
122 hèse « catholique »… Une démonstration analogue à celle que je viens d’esquisser en partant de la christologie pourrait être
123 spérance, d’être à son tour interprété et révélé… Celui qui estime vraiment que le monde est absurde, on sent qu’il peut en f
124 onfirmera l’intuition de Descartes, qui fut aussi celle de Newton et de Kepler.   c) Les vertus scientifiques. — La non-absu
125 ité. Car la vérité, pour la foi, ne peut être que celle de Dieu, même quand elle semble nuire au groupe, à la tribu, à leurs
126 ais les « certitudes » de la pensée matérialiste. Celles -ci se fondaient sur l’idée fixe que la preuve de réalité dans tous le
127 es attributs que les matérialistes pensaient être ceux de l’Esprit : l’ubiquité, l’invisibilité, une certaine indéterminatio
128 médiéval28 — la science de la matière, au lieu de celle de l’esprit. Ce choix n’est donc pas scientifique, mais proprement th
129 re en général sur d’assez grossières confusions : celle du temps infini et de l’Éternité, celle enfin de l’immanence et de la
130 fusions : celle du temps infini et de l’Éternité, celle enfin de l’immanence et de la transcendance, dès l’instant que la pre
131 on : elle nous juge et pose nos limites, qui sont celles du savoir humain, mais elle pose en même temps l’existence de l’idée
132 rs que les grandes religions avaient conçus comme ceux du Dieu suprême, la physique et la mathématique peuvent les transfére
133 Cosmos. Mais le Dieu que prient les chrétiens est celui qui s’est fait connaître par cela justement que la science ne connaît
134 iade de Schelling : Sujet, Objet, Sujet-Objet, et celle de Hegel : l’en-soi de l’esprit subjectif (thèse), le pour-soi de l’e
135 eurés impensables sur tout autre arrière-plan que celui de la dogmatique chrétienne, car ils ne représentent en réalité que d
136 e ? Et la théologie du temps — je pense surtout à celle des pays protestants, les plus féconds, alors, du point de vue scient
137 la superstition scientifique est plus aveugle que celle qu’on reprochait au Moyen Âge. Car les vérités théologiques d’alors é
18 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
138 es bourgeois s’en sont toujours gardé. Et quant à ceux qui ont décidé de sortir du monde et de se remettre à tisser leurs vê
139 monde moderne, faute de changer ce monde, modifie ceux qui le jugent : elle augmente l’insécurité et le pessimisme des masse
140 z nous jusqu’à la Renaissance, ne dépassent guère celles de l’Asie jusqu’à l’invention des machines. Vers 1800, tout va change
141 ples anciens. L’histoire des inventions n’est pas celle de besoins qui auraient existé avant elles. Sa logique n’est pas cell
142 auraient existé avant elles. Sa logique n’est pas celle de l’utile, mais du jeu33. Or qui dit jeu dit règles fixes. Ce qu’il
143 , la liberté de circuler au loin, ou au contraire celle de s’enraciner en dépit des changements naturels, la faculté de réali
144 devenu très favorable aux entreprises brutales de ceux que l’on baptise « capitaines d’industrie » et qui s’inspirent et s’a
145 meilleurs savants, et surtout une autre visée que celle qui orientait leurs travaux. Nous savons aujourd’hui que le rêve des
146 importante, du point de vue de la technique, que celle des alchimistes aux piétistes allemands, et de ces derniers aux fonda
147 s humains » de l’opération dès ses débuts37. Pour ceux qui en ont tiré bénéfice matériel, ils l’ont payé d’un prix moins vis
148 endant tout le siècle dernier, dépasse sans doute celui des tués des camps nazis, sinon celui des morts de Kolyma et autres l
149 sans doute celui des tués des camps nazis, sinon celui des morts de Kolyma et autres lieux de rééducation. Au xxe siècle, l
150 pe, mais l’amélioration des techniques agricoles ( celle en particulier de l’attelage des chevaux au moyen d’un licol rigide).
151 alors vers une morale nihiliste, sa maxime étant celle d’une action « sans pourquoi ni vers quoi », sans cause ni but. On re
152 ssionnant. Alors le « sérieux » changera de camp. Celui dont le rôle sera d’administrer l’immense usine sans ouvriers régnera
19 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
153 ’il en appelle de la dictature d’un paranoïaque à celle de ses favoris. Au vrai, ce n’est pas tel ou tel trait de folie d’un
154 à la vertu. Elle est devenue la vertu même, pour ceux qui jugent au nom du « mouvement de l’Histoire ». Ces réalistes me di
155 noïaque. S’offrir pour une Relève des Innocents — ceux qu’ils durent condamner sur ordre, nous disent-ils — ne serait-ce pas
156 existant, hélas ! au-dessus des despotes — est de ceux qui dégradent non seulement un régime et les idéaux qu’il proclame, m
157 stalinisme » peut encore se porter aussi bien que ceux qui ont liquidé Staline ; ou qu’au contraire, le dépassement du « sta
158 it avoir fait son temps. La seconde hypothèse est celle d’Isaac Deutscher, reprise et approuvée presque dans les mêmes termes
159 s lignes d’une clarté limpide, mais trompeuse : «  Ceux qui gouvernent en URSS, je reconnais qu’ils ont eu des postes et des
160 odes fondamentales, lesquelles étaient et restent celles de la dictature ; que le « stalinisme », si on en défalque Staline, n
161 e une certaine position, on s’en tire en disant : celui qui est toujours contre, il faut bien qu’il soit payé pour…50 L’anti
162 fs totalitaires ; 2. que la guerre contre Hitler ( celle que les communistes qualifiaient au début d’« impérialiste », leur pa
163 ne au nom du progrès, était aussi monstrueuse que celle de millions de juifs par Hitler au nom du racisme, et compromettait a
164 doctrines et par les mêmes procédés délirants que ceux de Boukharine, Zinoviev et consorts, et que celui de Beria et de ses
165 ceux de Boukharine, Zinoviev et consorts, et que celui de Beria et de ses agents, prouvaient que les États communistes étaie
166 a démocratie, même si l’on tire au nom du bien de ceux qu’on tue. Et, pour tout dire, recevoir l’ordre d’être libre, de tell
167 . Les anticommunistes vulgaires seraient-ils donc ceux qui n’ont pas de nom ? Il faut pourtant bien qu’ils existent : où ser
168 arnation incontestée du communisme, n’étaient pas ceux de la fin que Staline alléguait, ni dans le fait (comme nous le disio
169 aquelle ils vivent, qu’ils existent, n’est pas de celles dont on peut se tirer par un raisonnement plus correct, ni par un sup
170 technique, et ne peut récuser qu’un seul ordre : celui de ne plus obéir. Le mouvement de l’Histoire, espiègle pour une fois,
171 s années, sans problèmes : on se borne à liquider ceux qui refusent de se peindre. Mais voici que le même chef, un beau jour
172 t à se débarrasser des entraves dogmatiques et de ceux qui les vénèrent… À supposer que l’arrière-pensée d’un K. soit quelqu
173 par l’Histoire », — comme le sont dès maintenant ceux qui s’accrochent encore à l’utopie marxiste, plus lente que la techni
174 n’est rien d’autre que la force, la vraie force, celle qui naît de la confiance en ce que l’on croit. J’en conclus qu’il fau
175 la folie acclamée du dictateur. Des poèmes comme ceux d’Aragon à la gloire de Staline (il rend les peuples féconds !) n’ont
20 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
176 éristique des peuples occidentaux, a toujours été celle du mouvement libérateur, de la découverte et des échanges. L’une tend
177 ie question que pose le geste de Nasser n’est pas celle de la souveraineté de son pays, mais bien celle de l’indépendance de
178 s celle de la souveraineté de son pays, mais bien celle de l’indépendance de toute l’Europe. La vraie réponse ne sera donc pa
21 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
179 toujours pas de quelle Europe vous parlez. B. De celle qu’il nous faut faire, ne fût-ce que pour sauver l’objet de notre dia
180 notre dialogue — et tout dialogue, peut-être. De celle où vous êtes né comme moi, si je ne me trompe, et qui meurt de vos do
181 tionale qui a passé curieusement inaperçue, c’est celle qui vient de se tenir à Genève sur l’esclavage. Elle a pris connaissa
182 e l’impérialisme, notion que l’on sent voisine de celle d’esclavagisme… Que l’URSS, en fait, soit la patrie des camps, de l’i
183 qui ne concède rien ni à l’attente du public ni à celle des critiques, ni même au style de sa récente période néo-classique :
184 ne échelle des valeurs un peu plus défendable que celle qui prévaut dans ce siècle. Bartók ne gagne pas de quoi se payer la c
22 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
185 pas découvert l’Amérique, et lui-même n’était pas celui que l’on croit, mais un juif espagnol converti, qui avait conçu l’idé
186 quelque rêve qui la dirige, et qu’elle trahit. «  Celui qui vend des bœufs, rêve de bœufs », dit le proverbe. L’inverse est a
187 roverbe. L’inverse est aussi vrai, naturellement. Celui qui rêve de satellites en crée, quitte à les affamer ou à subir leur
188 , on ira la chercher dans un temps qui n’est plus celui de l’Histoire : il est question que l’URSS et les États-Unis lancent
189 couverte de l’antineutron va plus loin que toutes celles que l’homme a jamais faites par le moyen des sciences physiques, puis
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
190 Honte à nous tous Européens ! Et pas seulement à ceux qui se trompaient et voulaient à tout prix nous tromper depuis dix an
191 e sens de l’honneur, s’il en subsiste encore chez ceux qui approuvent ce crime. Quelle est l’arme des hommes qui n’en ont po
192 es et des relations humaines élémentaires, contre ceux qui chez nous, librement, approuvent le crime de Budapest, et contre
193 e, la solidarité qui nous contraint à rompre avec ceux qui les tuent.) Mardi 6 novembre 1956 Manifestes partout, de ga
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
194 tous protestants, mais qui vécurent en paix avec ceux qu’ils enrichissaient. En même temps, il faisait bâtir une église neu
195 ulta ; une guerre civile, non moins affreuse que celle de la Ligue, désola ce pays. » Voici sur le problème des tournants à
196 sur elle) y trouverait de réels avantages, outre celui de ne pas se faire massacrer quand elle demande du pain, la paix, la
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
197 e-t-il donc ? Dans la confusion générale, qui est celle où s’élaborent habituellement les notions vagues et puissantes, comme
198 ire entrevoir un péril jusqu’alors inconcevable : celui d’une paix conclue sur notre dos, au prix de nos libertés, de notre i
199 Ces arguments ne manquent pas d’être invoqués par ceux qui trouvent dans la neutralité un alibi décent de « l’apaisement » m
200 otif d’un autre ordre hésite à se définir : c’est celui de certains « Européistes » qui se demandent si l’union nécessaire n’
201 idée se répand d’une neutralité de l’Europe. Mais ceux qui en parlent sont les mêmes qui me disaient hier encore : « Qu’est-
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
202 ie neutralité (donc limitée et contingente, comme celle des Suisses) sont réalisés en Europe, pour l’ensemble de nos nations
203 considérée comme un objectif souhaitable que par ceux qu’animerait en même temps une ferme volonté d’union. Une tentativ
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
204 x autres et se range automatiquement aux côtés de celui qui est attaqué. Ceci produit l’arrêt du jeu entre les Trois (paix oc
28 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
205 de faire reproche à Sartre d’avoir approuvé hier ceux auxquels il donne tort aujourd’hui. Les dialecticiens qui avaient eu
206 ratégique derrière un rideau d’insultes lancées à ceux qui osent condamner le crime sans avoir été les complices de la polit
207 ue ( !) un autre : seuls peuvent et doivent juger ceux qui participent, à l’Est et à l’Ouest, au mouvement du Socialisme ».
208 u mieux, elle constitue un privilège comparable à celui que donne à l’adversaire plus faible le joueur qui accepte un handica
209 ait, chacun peut voir que le Parti communiste est celui des privilégiés dans tous les pays où il détient le pouvoir. En Franc
210 libéral, et je crois bien qu’il n’est pas une de celles qu’on lui opposera, que Suzanne Labin n’ait déjà placée dans la bouch
29 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
211 scientifique, n’existe, en tant que tel, que pour ceux qui le formulent. Il est donc impossible, par définition, qu’il détie
212 do-libéraux Refuser l’usage de la force contre ceux qui ont juré d’en abuser, ce n’est pas laisser des chances égales à t
213 « superficielles », non sans raison, car ce sont celles qu’on lui attribue. Mais on admet pourtant « qu’il paraît tomber just
30 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
214 drame de la seconde moitié du xxe siècle englobe celui de la Russie soviétique et le dépasse très largement. C’est le drame
215 étés « primitives » par rapport à ce mode de vie, celles qui se trouvent sans défense contre lui. Ce sont peut-être toutes les
216 e le drame algérien l’intéresse vitalement, étant celui de l’aventure occidentale tout entière ? Et les autres pays de l’Euro
217 vant-garde exposée ? L’échéance de septembre sera celle de l’Europe, au-delà de la France déchirée. Et de l’Occident peut-êtr
31 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
218 gressive et prudente. Trop petite ! vont répétant ceux qui en ont déjà peur. Bon début, disent les autres, si l’on ne s’arrê
32 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
219 ter tranquille dans son petit milieu « naturel ». Ceux qui n’aiment pas l’artificiel n’ont qu’à brouter. A. — Vous êtes bien
220 Place est sublime. Il faut en interdire l’accès à ceux qui pensent et qui parlent comme cette dame. Ces hordes de barbares a
221 e le permis de voyager, et qu’on ne le donne qu’à ceux qui auront passé une série d’examens un peu subtils, prouvant au moin
222 , pour éviter de faire face aux réalités. Quant à ceux qui viennent nous parler de « démocratie populaire », ils font un men
223 ler et Mussolini ayant raillé la Démocratie, tous ceux que leur système révoltait à juste titre ont cru devoir du même coup
224 es égaux, ils ne feraient jamais d’élections, car celles -ci visent au choix des meilleurs. Ils mettraient simplement au pouvoi
225 s meilleurs. Ils mettraient simplement au pouvoir ceux dont le nom commence par A, puis par B, puis par C, jusqu’à Z et reto
33 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
226 garde et vous mettiez en parallèle son cynisme et celui de la politique française. Mais les deux choses sont sans rapports en
227 rime un parti pris très net, qui est l’inverse de celui qui vous déprime. Or je crois qu’elle recouvre à peu près la liste de
228 nouvellement n’est-elle pas aussi remarquable que celle d’innovation ou d’invention ? La seconde peut tenir de la chance, un
34 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
229 ommes politiques, est d’autant plus frappante que ceux qui les attaquent sont des clercs patentés dont on pourrait penser qu
230 aire ? En résumé : vous n’aimez pas notre Europe, celle pour laquelle nous luttons depuis dix ans. Mais quelle autre Europe v
231 idental. 6. — Non, car l’Europe à faire n’est pas celle qu’on nous fait. Car on fait une Europe vaticane, dit la gauche. Car
35 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
232 et d’estimer correctement son âge mental, qui est celui des garçons jouant aux billes, justement. L’Amérique peut lancer dans
233 e secrète. On élimine l’agent de sa Diplomatie et celui de son Économie, puis le héros numéro un de son Armée. À la faveur de
36 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
234 énements, ceux-ci n’ayant pas d’existence hors de celles -là. Une nouvelle, ce serait donc ce qu’une agence rédige à l’occasion
235 sses, car l’échec du petit pamplemousse est moins celui des USA que celui de leur presse excitée. (Quand les Russes ratent, o
236 du petit pamplemousse est moins celui des USA que celui de leur presse excitée. (Quand les Russes ratent, on n’en sait rien,
237 elconque, loin de là ! Elle n’a d’autre souci que celui de son tirage. Mais elle décide elle-même, sans nulle enquête sérieus
238 teur en chef, le metteur en pages d’un journal et celui qui choisit les nouvelles à passer, les « corps », les emplacements,
239 it fait des dernières libertés qui nous restent — celle de ne pas croire ou de croire ce qui nous plaît, celle de douter, ou
240 de ne pas croire ou de croire ce qui nous plaît, celle de douter, ou de soupçonner un piège. En bref, la liberté de critique
241 s vertus, par malheur, ne sont pas éloquentes. Et ceux qui les cultivent se voient bientôt conduits dans un ordre d’action o
37 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
242 be, il en ira de l’aventure des Terriens comme de celle des Européens : celui qui vient d’ailleurs s’assure immédiatement un
243 nture des Terriens comme de celle des Européens : celui qui vient d’ailleurs s’assure immédiatement un avantage qu’il gardera
244 siècle seront nos ouvrages de science-fiction, et ceux qui se fondent sur nos doctrines sociologiques ; puis les écrits qui
38 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
245 ssor. Elle a toutes chances de se manifester chez ceux qui en sont réduits à commenter leur temps sans y être engagés par un
246 emble humain. Elle naît aussi, probablement, chez celui qui, s’étant risqué, a perdu ou ne croit plus à l’enjeu pour lequel i
247 des âges d’or nostalgiques. Le xxe siècle étant celui d’une accélération sans précédent depuis Tubal-Caïn et Prométhée des
248 les sentir en soi-même, et pour faire la leçon à ceux qui n’y croient plus, mais qu’on n’oserait pas attaquer si elles étai
249 maladie des chiens. La seule vraie décadence est celle qui se termine par une chute sans remontée possible. Qui peut donc sa
250 écadence ; il nous engage et nous provoque, quand celles -ci ne tendaient qu’à nous convaincre de la vanité de toute interventi
39 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
251 nement de sa culture) mettons qu’elle est égale à celle de la planète : littéralement tout englobante. Cependant, les raisons
252 es traditionnels : il doit être accessible à tous ceux qui le désirent, mais entouré d’obstacles et d’épreuves redoutables.
40 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
253 . Le quatrième est plus nettement externe : c’est celui de la fonction que l’ensemble français doit se mettre en mesure d’exe
254 lque chose. Fédération ou confédération ? À ceux qui ont coutume de poser cette question préalable, et qu’ils croient
255 Constitution) sont appelés fédéraux. À vrai dire, ceux qui insistent pour préférer à la fédération (« cette utopie ») une co
256 tégration, lié de deux manières contradictoires à celui de fédération. Pour les porte-paroles des Français d’Algérie, l’intég
257 ule solution qui soit commune aux deux problèmes, celui de l’Algérie et celui de l’Europe, n’est autre que la solution du féd
258 commune aux deux problèmes, celui de l’Algérie et celui de l’Europe, n’est autre que la solution du fédéralisme intégral. Ce
259 n désigne une doctrine réaliste. Elle affirme que celui qui ne peut pas le moins ne peut pas le plus. Elle constate que l’att
260 e avec l’antinomie fondamentale de notre siècle : celle du régime fédéraliste et du régime totalitaire. Ce sera pour le mois
41 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
261 . Elle appelle et suscite des partis à l’image de celui qui d’abord l’unifia. La tolérance mutuelle entre de tels partis est
42 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
262 C’est donc qu’il n’était pas le véritable Peuple, celui qui aura toujours raison, et qui ne peut être défini par une trompeus
263 , « terrorisé ». Il s’ensuit que le vrai Peuple — celui qui gronde — et que les vraies « masses », qui sont une part de ce 20
264 il faut bien en conclure qu’une vraie démocratie, celle du vrai Peuple, ne saurait être gouvernée que par une élite éclairée,
265 ement défini comme le contraire de la démocratie. Ceux qui demandent pourquoi sont traités de fascistes. Si un peuple décide
266 le régime élu par la majorité, mais au contraire celui que préconise une minorité éclairée. Si cette minorité prenait le pou
267 discussion des mythes hérités du xixe siècle par celle des structures politiques réclamées par le xxe siècle : centralisme
268 sérieusement ce qu’il veut dire. Croit-il, comme celui qu’il attaque, à une France idéale, personnifiée, différente des Fran
269 150 ans, la sagesse des pères se prolongeant dans celle des fils, et le plébiscite de 1852 dans celui de 1958 ? Sûrement non.
270 ans celle des fils, et le plébiscite de 1852 dans celui de 1958 ? Sûrement non. Penserait-il qu’une nation « adulte » n’a plu
271 s le vérifier. La France réelle, depuis 150 ans : celle de Napoléon en 1808, de la Restauration et de la Charte, de Gavroche
272 l, c’est qu’il peut nier l’existence de Dieu, non celle du Général. Or si Dieu n’existe pas, le monarque n’a rien au-dessus d
273 tandis que dans le monde où Dieu existe, qui est celui du général de Gaulle, la tyrannie totalitaire est impensable. J’enten
274 e que proclamaient ces hommes, et que beaucoup de ceux qui ont voté non, aux deux extrêmes, approuvent encore.   Problème p
275 ème qui se pose au général de Gaulle n’est-il pas celui d’instaurer dans une France anticléricale et catholique un type de mo
276 onc plus homogène et plus valable ? Elle comptait ceux qui, hier, ont voté non, plus les gaullistes. L’anti-Europe de 1954 s
43 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
277 sitôt que j’ai insulté la Russie. C’est au nom de celle que j’aime qu’il me repousse et qu’il menace de m’exiler. Mais tel es
278 laisser vivre encore un peu dans le voisinage de celle qui doit me rejeter, car loin d’elle ma vie n’a pas de sens, c’est pr
279 « Höchste Lust » d’Isolde agonisante. Cependant, ceux qui ont lu Lolita avec plus d’amusement pervers que d’émotion, seront
280 que dans un langage plein de correspondances avec celui de mes analyses du Mythe, et d’une précision si constante qu’elle me
281 et que le seul exemple qu’en trouve le héros est celui de l’attrait « mortel » pour une nymphet. Une autre fois, parlant enc
282 pour la première fois… Ulrich dit brusquement : — Celui dont les excitations les plus fortes sont liées à des expériences qui
283 oute : L’homme qui tend à Dieu, selon Adler, est celui qui est privé de sens communautaire — selon Schleiermacher, celui qui
284 ivé de sens communautaire — selon Schleiermacher, celui qui est indifférent à la morale… Je dois t’aimer (pense Agathe) parce
285 e l’obscur, l’incomparable naissance de l’esprit, celle que l’homme connaît dans l’invention d’une pensée… Dans ces nuits-là,
286 nce cachée d’une logique totalement différente de celle qui dicte normalement les prises de position et gestes politiques, ma
287 tion, au sens kierkegaardien du terme. Elle exile celui qui la vit. Elle le destine à contester comme il respire tout ce qui
288 t par eux tous comme indicible. Tantôt, il plonge ceux qui le subissent dans un mutisme gémissant, tantôt il les excite à un
289 us commune, parce que la mieux communicable, soit celle qui fait écrire des romans, celle dont la contagion rarement mortelle
290 municable, soit celle qui fait écrire des romans, celle dont la contagion rarement mortelle mais délicieuse atteint tous ceux
291 on rarement mortelle mais délicieuse atteint tous ceux qui ont ressenti, un jour ou l’autre, la différence entre un désir se
292 re amoureux. La passion amoureuse est, de toutes, celle qui se prête le mieux au récit. La sexualité pure et l’amour du proch
293 outables, aux yeux de l’homme du xxe siècle, que ceux que la Science et l’Hygiène pourraient faire prononcer par l’État. La
294 romancier, l’essence même de l’obstacle excitant, celui qui ne dépendra jamais que de l’être même : l’autonomie de la personn
44 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
295 poussant à étudier la biographie de feu Staline — celui que vous remerciez d’avoir sauvé la France et réconforté le peuple al
296 tif est atteint. Un tout autre problème a surgi : celui du rôle et de la fonction de l’Europe dans le monde du xxe siècle, à
297 soit le souci majeur, la manie caractéristique de ceux que, sous le nom d’« Européens », vous désignez si légèrement au déda
298 n s’opère un jour, en dépit de vos craintes et de celles de Khrouchtchev, comment la rendre inoffensive ou bénéfique ? En fais
299 ungle modernisée qui ne connaît d’autres lois que celles de la photographie. République des caméras. On sait que la bonne cons
300 l’on nomme les exigences de l’actualité, qui sont celles des studios d’abord, mais aussi de l’opinion publique qui a le droit
301 t pour ces divertissements et qui en redemandent. Ceux d’Amérique comme naguère ceux d’Europe (souvenez-vous de certaines ph
302 qui en redemandent. Ceux d’Amérique comme naguère ceux d’Europe (souvenez-vous de certaines photos de Budapest) ont moins d’
45 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
303 es de ce temps. Ils illustrent, au même titre que ceux qu’on a cités d’entre les amis de Kassner, la seule littérature digne
304 e dans son essai le plus discursif, relativement, celui qui donne son titre au recueil, les mots-clés : mesure, forme, grande
305 our Schiller et surtout pour Schlegel symbolisait celle de l’antique et du moderne, Kassner répondrait aujourd’hui par l’oppo
306 cteur. On pourrait dire aussi que l’indiscret est celui qui se préoccupe de défendre plutôt que d’illustrer. Ainsi, selon Kie
307 ercice spirituel, assez analogue, il me semble, à ceux qu’imposent aux néophytes les moines bouddhistes de la secte du zen.
308 ce, le problème chrétien du Dieu-Homme, d’où naît celui de la personne, générateur de l’Occident. Problème ambigu s’il en fut
309 s sanctions, sur les trop nombreux visiteurs, que celles d’un bref regard pénétrant de malice, d’un éclat de voix sardonique o
310 on83. D’où sa curiosité avide et amusée pour tous ceux que l’on pouvait connaître, ne fût-ce que de réputation, qu’il avait
311 uxquelles Kassner recourt pour se différencier de celui que, pourtant, il ne cesse de tenir pour l’un des plus grands depuis
312 mi-siècle. Atteindre le but sans le voir (blind), celui qui peut cela ne doit-il pas avoir le but en lui-même ?… Le zen, le t
313 nt ainsi les représentations de l’ancienne Asie à celles de l’Occident chrétien. Ce qui lui semble, en fin de compte, relier a
314 l’orgueil puéril Qu’enfin, submergé par son gain Celui qui s’est approché des lointains Sera ce que son vol solitaire a con
315 derniers temps de sa vie a pu relier son monde et celui de Rilke. Par un suprême dépassement des concepts, au nom du Sens qui
316 ces paroles d’un maître zen sur le tir à l’arc : Celui qui est capable de tirer avec l’écaille du lièvre et le poil de la to
317 e cette réalité qui est liberté de la personne, à celle du zen qui est négation du personnel ? Ou plutôt, saurez-vous nous fa
318 autre gloire, n’est-ce pas, je garderai peut-être celle d’avoir été le plus grand promeneur de la littérature universelle, ma
319 nous permet de passer du monde magico-mythique à celui de la personne et de la liberté. 88. C’est là qu’on trouvera la scèn
46 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
320 e qui distingueraient ses buts ou ses méthodes de ceux de n’importe quelle nation moderne, ou de la social-démocratie europé
321 itesse, et le « meilleur système » est simplement celui qui va mener le plus vite au même but ! Avouez qu’il n’y a pas là de
322  ! Avouez qu’il n’y a pas là de quoi se battre… À ceux qui croyaient voir quelque contradiction entre la politique de coexis
323 e plus. Quant au point de vue américain — non pas celui du State Department, qui est politique, mais celui de l’opinion réflé
324 elui du State Department, qui est politique, mais celui de l’opinion réfléchie et anxieuse — je le crois fidèlement exprimé p
325 uère moins de sophisme dans cet argument que dans ceux de K. ; guère plus de justification au défaitisme occidental qu’aux v
326 atégories de la politique sérieuse, non moins que celles de la « lutte idéologique ». Aux yeux des Américains, Ike représentai
47 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
327 en URSS d’ouvrages de caractère « idéologique », ceux de Silone et de Spender par exemple. (Literaturnaya Gazeta, novembre
328 , et une telle demande ne peut être faite que par ceux qui n’ont rien compris au processus historique. » Au reste, on n’a pa
329 politique. Ce rôle est exactement le contraire de celui qu’un écrivain doit revendiquer. Le rôle de l’écrivain est de montrer
330 douteux profit de n’importe quel système, fût-il celui de nos États, c’est dans cette mesure-là que nous étions des « antis 
331 ’est irritant de redire tout cela, n’est-ce pas ? Ceux de ma génération en ont assez. Les plus jeunes ne connaissent de l’UR
332 Si la lutte idéologique n’est plus la guerre, si celui qui s’oppose n’est plus un belliciste, la première donnée du dialogue
333 est restituée : ne pas considérer comme criminel celui qui est d’un avis différent. Mais la seconde donnée manque encore, et
48 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
334 erre, et qui, sous les meilleurs prétextes, comme celui de nourrir les corps et de réduire les misères matérielles, boulevers
335 ovation représentent ensemble la culture vivante, celle qui peut rendre un sens à l’existence humaine. Or il se trouve que la
336 retrouver et rassembler leurs grands symboles : — celles du corps et de l’intellect (d’où la technique) dont s’occupe surtout
337 a technique) dont s’occupe surtout l’Occident ; — celles de l’âme vitale que l’Afrique a le mieux préservées (par le chant, pa
338 le chant, par la danse, le rythme, l’émotion) ; — celles de l’esprit enfin, apanage millénaire de l’Inde traditionnelle. C’est
339 is ceci dans la perspective qui nous est propre : celle des incidences du progrès sur les vraies libertés humaines. On nous d
49 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
340 ommé « le Coin des Huit Chemins ». Seul le trouve celui qui le cherche avec beaucoup de soins et de finesse, car aucune carte
341 ureuse et pénétrante du regard, situant en vérité celui qui voit, il arrive qu’on pressente l’invite d’une étape significativ
342 indique » sont les lieux les plus émouvants, pour celui qui chevauche à l’aventure au profond des forêts de l’âme occidentale
343 isible, ils s’arrêtèrent un instant, semblables à celui que l’enthousiasme a réveillé et qui ressuscite en plein enthousiasme
344 ; chose étrange, c’est là ce qu’elles veulent, et celle qui ne rêverait pas de devenir malheureuse pour avoir été une fois he
345 e ce mutisme, et cette luxuriance verbale, est de ceux qui expriment à coup sûr les données essentielles d’une personne. Qu’
346 int de départ religieux ; si elle n’est pas cela, celui qui décide n’a été rendu fini que dans sa réflexion, il n’a pas pris
347 ocation exceptionnelle. Le mariage est interdit à celui qui doit être l’Exception : Au soldat qui monte la garde aux frontiè
348 , « qui est mensonge ». Et l’objet, le prochain — celui qu’il faut aider, selon la parabole évangélique — ne saurait être à s
349 l’expression de l’esprit en tout homme. Seul donc celui qui s’est connu et accepté en tant qu’esprit, celui qui de la sorte s
350 lui qui s’est connu et accepté en tant qu’esprit, celui qui de la sorte se trouve séparé de la communauté naturelle, — comme
351 is d’un seul, distingué par l’esprit, à chacun de ceux , quels qu’ils soient, également existants par l’esprit. Mais ici, com
352 tions de Nietzsche offrent un raccourci fidèle de celles de Kierkegaard, qui à leur tour répétaient celles de saint Paul lui-m
353 celles de Kierkegaard, qui à leur tour répétaient celles de saint Paul lui-même ! Sur le mariage, par exemple, voici chez Niet
354 s deux cas tu le regretteras », disait Socrate. «  Celui qui se marie fait bien, mais celui qui ne se marie pas fait mieux »,
355 ait Socrate. « Celui qui se marie fait bien, mais celui qui ne se marie pas fait mieux », disait saint Paul, parlant en tant
356 aveugle d’un autre instinct, qui est le rival de celui dont la violence nous tourmente, que ce soit le besoin de repos, ou l
357 sacrifice et n’a, au fond, qu’une seule crainte, celle de s’éteindre elle-même… Mais la passion de la connaissance peut fai
358 oyé à l’impression. Dans Aurore, je relis : « Que celui qui veut tuer son adversaire considère si ce ne serait pas là une faç
50 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
359 n scène avec l’espèce de lenteur somnambulique de celui qu’hypnotise un objet merveilleux, dont il n’aura jamais épuisé la ri
360 èmes. La légende de Tristan date du xiie siècle, celle de Don Juan ne remonte guère qu’à la Renaissance, et ne s’est vraimen
361 olite et donc moderne. Les succès du héros, comme ceux de Casanova, ne sont pas seulement le fait d’un charme individuel. De
362 divin dans les religions antiques et primitives : celui qui est assez saint ou assez fort pour oser assumer les périls suppos
363 ions possibles : ce n’est pas ici mon sujet, mais celui d’un traité du mariage.) Si au contraire le sentiment, dans son essor
364 as une pomme. Et qu’elle en voudra mortellement à celui qui ne l’aura pas « prise », s’étant contenté de la « goûter ». Dona
365 ée n’est pas seulement la réalité du couple, mais celle de l’objet désiré. La plupart des rêveries érotiques échouent devant
366 vante de l’instant, de la durée et de l’éternité. Celui qui a résolu ce problème dans sa vie est seul en mesure de condamner
367 r qu’il soit faux. Il n’en fait pas moins ricaner ceux que l’ennui, la satiété, la jalousie, la trahison, les frustrations o
368 Prenons ici l’exemple élémentaire et primordial, celui de la vie d’une cellule. On sait aujourd’hui que cette vie dépend de
369 Un virus est un composé de substances analogues à celles de la cellule, sauf en ceci qu’il ne renferme qu’un seul des acides n
370 me lecteur de français) j’avais coutume de dire à ceux qui me questionnaient sur les motifs de l’adhésion réelle de tant d’A
371 s l’extérieur, vers les vérités constituées : car celles -ci ne sont pas « vraies » (si elles sont souvent utiles), et leur ren
372 ire » vienne déjouer la logique du mythe. 126. «  Celui qui ne sait pas trouver le chemin qui conduit à son idéal, vit de faç
51 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
373 possible. Nous ne discuterons pas ses raisons, ni celles que lui oppose l’Occident. Nous sommes en présence d’un fait qui dépa
374 uchtchev. Nous lui demandons en retour, avec tous ceux qui veulent la paix : « Pourquoi tuer deux-cents-millions d’hommes et
375 Ouest et se mettraient au travail, dans l’espoir. Ceux qui retrouvent l’espoir ne veulent plus que la paix, et cette volonté
52 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
376 vrier 1963)bg On ne sait pas toujours qui sont ceux que l’on lit dans les revues françaises, qui, très généralement, donn
377  une propagande officielle monotone et stupide », celle d’Ulbricht, qui rend « malaisée la tâche de convaincre ». (Convaincre
378  acculant à la misère ou à une révolte désespérée ceux qui n’avaient pas les moyens de partir…, ou trop de ce sens des respo
379 st n’était trop souvent démenti par la sottise de ceux qui croient servir une cause. Dans Le Figaro littéraire du 15 décembr
380 t un mur à Berlin, ce mur n’est rien. Seul compte celui qui se trouve dans le cœur des Allemands de l’Ouest, qui abandonnent
53 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
381 ue occidentale, s’imaginait que la première était celle de M. Spaak et des Communautés ; et que la seconde était celle des ad
382 paak et des Communautés ; et que la seconde était celle des adversaires de l’Europe des Six, des mondialistes et des neutres,
383 tervenues. Ce chassé-croisé n’a pu surprendre que ceux qui croient ce qu’il leur convient d’imaginer que l’autre feint de fe
54 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
384 ue à des éclats d’anarchie névrotique. Et quant à ceux qui déclarent que le Marché commun vise en réalité à ce type d’unité,
385 mbres, c’est un problème parfaitement homologue à celui que la Suisse a résolu, avec ses vingt-cinq petits cantons souverains
386 récise du modèle que l’on dit ne pouvoir imiter. ( Ceux qui invoquent des raisons de prestige, c’est quelquefois parce qu’ils
387 aussi l’imagination et la faculté de prévision de ceux qui faisaient notre opinion. L’union de l’Europe s’avérait bel et bie
388 de la Croix-Rouge lors des conflits européens et celles de la diplomatie suisse lors de la guerre d’Algérie, l’existence d’un
389 ’absolutisant jusqu’à devenir tabou — traître est celui qui ose la discuter — a changé de nature et de finalité. Sortie de l’
390 stoire, en quelque sorte, elle n’est plus du tout celle que les puissances garantirent en 1815, elle a perdu ses bases contra
391 réussi jusqu’ici sans subordonner son économie à celle d’un groupe de nations européennes. Elle tient à garder libres ses éc
392 andes villes, soit définitivement interrompu pour ceux de la Mégalopolis qui menace de couvrir le Plateau, de Genève à Roman
393 garten, de Marignan ou du xviiie siècle, ni même celle de 1848 qu’il s’agit de sauver aujourd’hui, mais bien la Suisse réell
394 ens deux autres motifs à cette espèce d’embarras. Ceux qui se réclament très haut de nos traditions savent bien que chacun s
395 n jeu. Je ne suis d’accord, pour ma part, ni avec ceux qui refusent l’Europe en prétextant notre neutralité ni avec ceux (be
396 t l’Europe en prétextant notre neutralité ni avec ceux (beaucoup plus rares d’ailleurs) qui voudraient que la Suisse renonce
397 s gens qui défendent leur position, mais bien par ceux qui créent des positions nouvelles. Ce que les Européens peuvent atte
398 une capitale, mais par des propriétés analogues à celles qui distinguent les corps et les combinaisons chimiques, et par des t
399 es « a souvent un caractère imposant qui manque à celle des empires. Elle est davantage l’histoire de la liberté ». Le grand
400 il coïncide, par hasard, et pour l’instant, avec celui de notre population. Question : la Suisse ne sera-t-elle pas, d’ici
401 ncipes du fédéralisme et ses méthodes d’analyse : celles -ci marquent avec précision le moment où les instruments de certaines
402 e sur d’autres bases et selon d’autres règles que celles d’un fédéralisme plus ou moins bien compris d’ailleurs, amélioré, dén
403 couvrent, en quittant l’autoroute, le vrai pays — celui que nous seuls pourrions dénaturer. Trois décis d’un petit vin blanc
404 peuple à la belle tête taillée en bois d’arolle, celle de Ramuz, comme chez un patricien de l’intelligence, Jacob Burckhardt
55 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
405 arfois libératrice, il a fallu tout cela pour que celui qui avait été l’un des « phares » baudelairiens de notre adolescence
406 parlons des fêtes que nous rêvons d’organiser. «  Celle par exemple qui devrait durer trois jours dans une vaste demeure aux
407 sa religion. Il en tirait une morale ombrageuse, celle qui réglait absolument sa vie, et des décrets d’excommunication peu p
408 élépathie. Parfois, on arrangeait une fête (comme celle qui fut dédiée au Nombre 21) ou une exposition, ou une vitrine (Breto
409 e vitrine (Breton, Seligmann et Duchamp signèrent celle qui annonçait ma Part du diable ). J’allais chez lui, il me lisait d
410  : son Augustin à lui était sans nul rapport avec celui qu’avait canonisé « l’Obscurantisme ».   Je crois avoir été, de ses a
56 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
411 s susciter les fées du bruit et de la vitesse, ou celles de la lenteur et du silence ? Mais notre ami le Dr M. V., qui passe l
412 t. Ce qui nous manque ici, c’est un jeu d’échecs. Celui dont Duchamp se sert pour ses problèmes est trop petit pour jouer à d
413 chèque, mais trois ou quatre fois plus grand que ceux qu’on voit. — Je l’ai fait entièrement de ma main, sauf le papier. —
57 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
414 après-guerre où le mot fit la fortune soudaine de ceux qui nous laissaient la chose148. Et je voudrais enfin rappeler que le
415 et dans l’action d’un grand nombre de résistants, ceux qui précisément vont animer le fédéralisme européen de l’après-guerre
416 rcée. Je voudrais comparer cette action non pas à celle d’un général qui conquiert une position, ni d’un législateur qui impo
417 ture, ni même d’un remède qui guérit, mais bien à celle d’une concentration concertée de facteurs psychiques et psychologique
418 La volonté de réunir tous les peuples européens, ceux de l’Est compris, est affirmée comme seul moyen de prévenir le péril
419 de ces forces en une démonstration spectaculaire, celle qui devait se réaliser quelques mois plus tard à La Haye. Une conv
420 ique (van Zeeland, Serruys) se rencontraient avec ceux de l’UEF (Brugmans, Silva, Voisin) et constituaient un « comité de li
421 te suivraient.) Dilemme classique on le voit, que celui qui s’énonce en termes de maxima contradictoires dont il s’agit d’opt
422 du point de vue des fédéralistes, c’est-à-dire de ceux pour qui l’union de l’Europe était le souci primordial ou unique. (Le
423 , dans cette grande salle des Chevaliers, qui est celle d’un très vieux Parlement, mille personnes, mille Européens. Je recon
424 nt en trois sections. Je ne pus en suivre qu’une, celle dont j’avais la charge. Les débats sur mon rapport (création d’un Cen
425 n s’en remette pour la culture aux gouvernements ( ceux du Pacte de Bruxelles) mais l’ancien ministre de l’Éducation Kenneth
426 droits de la personne, antérieure et supérieure à ceux de l’État ; de revendiquer une forme d’union fédéraliste, c’est-à-dir
427 . L’unionisme, doctrine (ou refus de doctrine) de ceux qui espéraient faire l’Europe sans casser des œufs, resta seul maître
428 rtout d’André Philip, vient désormais s’ajouter à celle des libéraux, principaux auteurs des analyses et projets formulés par
429 et de l’acier inaugurera une stratégie nouvelle : celle qui consiste à organiser d’abord l’économie avec l’idée que l’union p
430 s 1930. Mais ceci est une autre histoire. Ce sera celle des vingt ans qui viennent. Et certains, que je connais, la préparent
431 ement de faire entendre la voix de l’Europe comme celle d’une famille réunie. Nous devons, ici et maintenant, décider que soi
58 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
432 vite ; car le choix de la fin implique évidemment celui des moyens adéquats ; mais à l’inverse, si vous vous trompez de moyen
433 ués par la nature des tâches, leurs dimensions et celles de la communauté la plus apte à les administrer. En un mot, il faut a
434 diversités que nous devons respecter ne sont pas celles de ces États-nations nés d’hier : elles les traversent et les divisen